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DICTIONNAIRE
DES NOMS
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Les rectifications qiCon voudra bien adresser seront reçues avec
reconnaissance. Il pourra y être fait droit dans un supplément.
DICTIONNAIRE
DES NOMS
CONTENANT
la recherche étymologique des formes anciennes
de 20,200 noms relevés sur les Annuaires de Paris
PAR
LORÉDAN LARCHEY
BIBLIOTHÉCAIRE A l'aRSENAL
Il n'y a pas de sots noms, il n'y
a que de sottes gens... Fais hon-
neur à ton nom, et ton nom te
fera honneur.
AUX FRAIS DE L^AUTEUR
1880
IMPRIMÉ
PAI LA
MAISON BERGER- LE VRAULT ET O^
A NANCY
CE QU'ON PENSAIT I)E NOTRE SUJET
En 1681.
Il nY a pas un nom propre dans la langue Hébraïque,
dans l'Arabe, dans la Saxonne et l'Allemande ancienne
qui ne signifie quelque chose. Il en est de même des
autres langues, mais il y a quantité de mots que nous ne
connaissons plus, et le mélange des nations a confondu
aujourd'hui la plupart de ces noms. (L. P. Mekestbier,
Orig. des ornemena des armoiries.)
En 1704.
Si l'on examinoit tous les noms des hommes, en quel-
qu«3 langue que ce fust, on n'en trouveroit guère qui n'eust
été appellatif ou commun avant que de devenir propre aux
particuliers. (Baillet, Vie de 8. Christophe.)
En 1806.
... Il n'j a pas un nom propre dont on puisse assigner
l'origine, dans quelque langue que ce soit, que l'on n'y
retrouve une signification appellative et générale... H
est difficile de rien dire de positif sur l'origine des noms
chez les Français. Les guerres entre les Bomains et les
Gaulois, les irruptions des Francs, des Sicambres, des
Goths, des Lombards et des Danois ont nécessairement
altéré l'ancien idiome *, de sorte qu'il est resté bien peu
de noms dont on puisse donner une interprétation qui ne
prête pas à plus d'une objection. (Fe. Noël, Dictionnaire
historique.)
En 182^.
Tous les noms propres ont été originairement signifi-
catife. Qu'on ne prétende point que rien n'empêche le ca-
price de créer des mots insignifiants ; l'invention sans
motif et sans principe est aussi difficile pour ce sujet que
II CE qu'on pensait de notre sujet
pour tout autre. (Eusèbe Salvektb, Essai sur les noms
d hommes,)
En 1845.
Un livre infiniment précieux serait un dictionnaire uni-
versel des noms propres ramenés tous à des noms com-
muns. Ce serait un trésor pour la linguistique. (Gténin,
Des Variations du langage français, p. 524).
En 1861.
Platon a fait un traité (le Cratylè) dans lequel il s'at-
tache à découvrir si Timposition des noms est le résultat
d'un système réfléchi. Cicéron, dans ses Tusculanes, Quin-
tilien, dans ses Institutions oratoires, et Plutarque ( Vie de
Coriolan et Vie de Marius) ont examiné la même question.
Mais il faut remarquer que le fil des vraies traditions
ayant été interrompu et altéré, le sens radical de la com-
position des mots échappait à la subtilité de leur argu-
mentation. Avant Platon, il avait existé des hommes qui
avaient approfondi les éléments du langage et en avaient
institué les lois... Mais la mémoire de ces traditions s'était
peu à peu effacée sous les multiples inventions de l'erreur
mythologique. Toujours est-il que^ chez tous les peuples, à
l'origine, les noms ont été significatifs. (Textoeis, Quel-
ques Considérations sur l'imposition des noms^ in-8°.)
En 1862.
Il est un fait reconnu en philologie, un fait incontes-
table et incontesté, c'est que chacun des mots appelés
nom porte en soi-même sa signification. (Bourdonné, Atlas
des noms propres, p. 5.)
En 1885.
L'importance historique et philologique des noms pro-
pres ne peut être contestée. Les noms propres expliquent
la dispersion des races humaines, donnent raison de l'o-
rigine des populations... L'explication des noms propres
est et doit être une science très-confuse, très-dif&cile et
EN 1869. III
à résultats presque toujours contestés. De là, le discrédit
où elle est tombée malgré des travaux extrêmement loua-
bles et pour ainsi dire acharnés. (Léon Pl^ée, le Guide- Ane,
universel moniteur de l'enseignement.)
En 1867.
Les noms propres, pas plus que les autres mots, n'ont
été fabriqués au hasard... Us sont tous significatifs par
eux-mêmes, dans une langue morte ou vivante... Mais la
plupart de ces noms n'ayant pas conservé l'étiquette de
leur origine, il est souvent très-diflSeile et quelquefois
impossible de déterminer leur signification... (Baron de
CosTON, Origine des noms.)
En 1869.
Il serait très-désirable que le Catalogue entier des
noms français fût dressé, . mais l'entreprise est au-dessus
des forces d'un simple particulier ; seule l'administration
centrale pourrait mettre à exécution le projet d'un Ono-
masticum français. (Robert Mowat, Noms propres anciens
^t modernes,)
...On peut dire que les noms propres confondent leur
origine et leur étude avec l'origine et l'étude des langues ;
qu'ils étaient primitivement des noms communs ayant tous
un sens, une signification.
...N'est-ce point une curiosité légitime que de recher-
cher ce qu'est ce signe qui nous caractérise, que nous
devons transmettre à nos enfants comme nous l'avons reçu
de nos pères ; de remonter, s'il se peut, aux races et aux
migrations de peuples auxquelles ce nom a été mêlé ; de
découvrir le sens qu'il renferme et les transformations
qu'il a subies ; de nous rendre compte enfin de cette di-
versité infinie qui, chez les peuples modernes, élève le
nombre des noms propres au nombre des mots d'une
langue.
...Les mots sont la définition des choses et des idées, les
IV CE qu'on pensait de notre sujet en 1875.
noms sont la définition des personnes. Il 7 a donc entre
eux une étroite connexité. Us sont les produits d'une
même langue. Or, qu'est-ce qu'une langue, si ce n'est l'his-
toire et le miroir d'un peuple ? La philologie les confond
dans une même étude. Par la racine des mots elle déter-
mine la date et le lieu de la naissance des races. Les
couches et les transformations successives qu'elle dé-
couvre dans les langues lui révèlent les révolutions et les
envahissements qu'un peuple à suhis, et, comme pour le
monde fossile, elle recompose les nations disparues avec
les débris des 'langues qu'elles ont parlées. La science a
résolu bien des problèmes au milieu des questions qui
sont encore à résoudre. Sur la route qu'elle parcourt des
points sont définitivement fixés, d'autres restent encore
incertains. (Comte HallezClapabède, Des Noms propres
et de leur origine,)
En 1872.
Tous les noms propres sont significatifs. Les noms de
personnes pris en général reflètent dans leur significa-
tion et dans l'esprit de leur composition, les idées, les
habitudes et les aspirations religieuses du peuple qui les
emploie. Les noms de famille français nous présentent
cette particularité d'être les débris de la langue du moyen
âge ; ils en reproduisent les procédés et les formes gram-
maticales. (ScuLFOBD, Positions d'une thèse soutenue à ZV-
oole des Chartes,)
Cette thèse n'a pas été imprimée et son auteur aurait quitté
Paris. Ce qu'on nous a dit de son œuvre en £ait désirer la publi-
cation.
En 1875.
Cette distinction des noms propres et des noms com-
muns, qui ouvre dans nos grammaires le chapitre du
substantif et qui a toute sa valeur dans l'état actuel de
nos langues, n'existait pas à l'origine. Tous les noms
propres ont commencé par être des noms communs signi-
ficatifs. (Ritter, les Noms de famille.)
AUX CHERCHEURS
Avez-vous lu les Mémoires d^outre-tombe, et vous sou-
vient-il du voyage à Carlsbad ? Nous sommes à l'heure
du crépuscule. Au moment où, de sa calèche, Chateau-
briand salue la première étoile et va lancer une évoca-
tion à Cynthîe, voici le vieux manoir d'Elbogen qui se
dresse à ses yeux. Au pied du rocher qu'il surplombe, la
rivière est forcée de décrire un angle. Ce brusque détour
fait tout à coup du poëtc un étymologiste : « De là, dit-il,
le nom de la ville et du château, Elbogen ... (le coude) ! »
Laissons maintenant Cynthie reprendre sa place, quit-
tons rAllemagiie et l'Europe, allons jusqu'à Mascate où
trône un sultan peu lettré, mais possédé du même désir
d'expliquer le premier nom venu.
« Comment t'appelles-tu ? demande-t-il à un docteur
arrivé d'Italie pour son service.
— Vincenzo.
— Vincenzo, répète le sultan après avoir cherché,
Vincenzo ! je ne comprends pas.
— Vincenzo, c'est Manaour ('), fait l'Italien qui savait
l'arabe et ne manquait point de présence d'esprit.
— Ah ! bien Désormais, tu t'appelleras Scheick-
Mansourl »
Scheick (vieux, vénérable) , titre honorifique chez les
Arabes, était pour notre docteur un témoignage de satis-
faction prîncière.....
Et nous aussi, nous sommes tous un peu comme le pre-
mier des romantiques et comme le sultan de Mascate.
Nous voulons savoir le pourquoi des noms comme le pour-
(1) Maruour signifte victorieux en arabe, comme Vincenzo slgoiâe vain-
queur eu Ir.tin. Cette anecdote eai rapportée par Eusèbe Salverte.
VIII AUX CHERCHEURS.
quoi de toute autre chose. Ce pourquoi, vous plaira- t-il
que nous le cherchions ensemble ?
D'ici je vous vois sourire. Vous ne me croyez pas ou
tout au moins vous vous défiez. Le contraire m'étonne-
rait, car on s'est tant moqué des étymologîes et des éty-
mologistes. Il faut avouer que les railleurs avaient autre-
fois beau jeu. Emporté par le courant de ses connaissances
spéciales, chaque chercheur voulait trouver tout dans sa
spécialité. Dieu nous garde d'en médire plus longtemps !
A l'heure où le domaine de la science tnenace de reculer
indéfiniment ses bornes, les spécialités sont choses esti-
mables et nécessaires ; toutefois il en est un peu de cha-
cune comme du sel et du poivre. On ne saurait s'en
passer ; mais il en faut user discrètement, et c'est à la
juste proportion de leur dosage que tendront tous nos
efforts.
L'érudition se garde mieux aujourd'hui. Appuyée sur
les documents dont elle a reconnu la valeur, elle n'affirme
guère, elle cherche et ne craint pas de s'avouer en défaut
quand elle a beaucoup cherché.
Ainsi ferai-je, prêt toujours à vous dire pourquoi j'ai
hasardé telle ou telle interprétation, et vous mettant à
même de remonter aux sources où j'ai puisé.
Dès maintenant, il est un point sur lequel je voudrais
vous voir bien convaincus. C'est que je n'ai rien inventa,
ni rien improvisé. Tout est œuvre de patience, de re-
cherche, de méthode. L'esprit n'a rien à faire en telle
besogne . De style, il ne saurait être question; car il obscurci-
rait un répertoire dont l'auteur est condamné, pour être
compris, à de perpétuelles redites ; quant à l'imagination,
tout philologue est contraint de s'en garer comme d'une
ennemie. C'est une compagne vive, impressionnable, qui
n'aime ni ses tâtonnements, ni ses longueurs, ni ses gros
dictionnaires. Elle va droit à ce qui lui plaît, à ce qui
semble l'élever surtout, elle se plaît mieux en ballon que
AUX OHBlIGHiSORS. IX
dans la trancliée obscure où les grands coups de pioche
ofiErent le seul moyen d'avancer. Or, c*est justement au
travail de tranchée qu'est condamné le véritable étymolo-
giste; courbé sur ses livres, il lui fiiut sonder sans relâche
les couches anciennes de notre langue qui, comme notre
sol, a ses âges et ses transformations. Ainsi que le mineur,
il lui faut souvent de grands efforts pour détacher un
mince éclat. C'est dans les ténèbres qu'il cherche la bonne
route, où l'expérience du métier, la connaissance du ter-
rain, un certain flair uni à une certaine rectitude de ju-
gement viennent Taider à contrôler chaque pas fait dans
la direction du précieux filon. £t, si on veut me laisser pous-
ser jusqu'au bout cette comparaison, je dirai que Tima-
gination me représente ici la lumière emprisonnée dans
la lampe du mineur. Elle ne saurait briller de tout son
éclat sans risquer de le perdre.
En signalant les dangers de l'invention, je repousse du
même coup tout soupçon de personnalité, d'allusion
individuelle. Ce n'est pas la première fois que je m'oc-
cupe de rechercher la signification des noms, Qt il est
arrivé souvent qu'on a cru me faire plaisir en disant :
« Comme, sans en avoir l'air, vous avez bien caractérisé
un tel! * J'avais beau me défendre, on me regardait en
riant, et ma bonne foi indignée passait pour fausse honte.
n n'en faudrait pas davantage pour discréditer complè-
tement toute œuvre de recherches.
^ L'origine de nos noms étant d'ailleurs ancienne, il
n^est pas besoin de grande réflexion pour s'assurer que
nos explications ne sauraient contenir aucune allusion
personnelle à des contemporains. Depuis des siècles, les
Petit ont eu le temps de grandir ; les Legros, celui d'ar-
river à la maigreur ; les CamtLSy celui d'acquérir un nez
plus long, et les Bataillard, celui de devenir gens de
paix.
Néanmoins, comme il vaut mieux pécher par excès de
précautions, beaucoup de noms ne figurent pas ici parce
X AUX CHERCHEURS.
qa*ils ne pouvaient s'interpréter que trop défavorablement.
Tous nos contemporains n'ont pas Tesprit ni le bon sens
de Louis Lurine qui ne vi^dans un nom périlleux qu'un
motif de plus pour le faire estimer.
En revanche, il est beaucoup de noms de singulière ap-
parence qui n'ont pas conservé leur vraie physionomie.
Examinez-les d'un peu près et vous les trouverez moins
désagréables qu'ils n'en ont l'air.
Bkifroy n'est brouillé avec personne ; Ennuyé peut être
l'homme le plus gai du monde ; Malaval a le gosier fait
comme un autre; 6?ë»c/or< n'incommode que les étymolo-
gistes obligés d'expliquer comment il est bien véritable-
ment une forme du nom de saint Cucufat ; Gilleron n'est
pas un Pierrot engraissé ; Ltvillain peut être beau comme
l'Amour ; Beauvillain saura enfin ce qu'il doit penser de
sa figure; Chassevent, Lepet n'ont rien de si flatueux, et Jo-
bard pourrait bien n'être pas si naïf qu'on le croit.
Lkongre est entier. Il n'est pas dît que Veule ait été mou ;
Verpillet n'a rien mis en poudre et Valavoir peut s'être
constamment tenu à l'écart du beau sexe. Grandveau et
Froideveau ne sont pas comestibles, et Car salade n'a rien
de végétal, car on 7 retrouve le synonyme languedocien
de chair salée. Puisque nous touchons à la charcuterie,
réhabilitons Bovdin et Cauchon, surnoms avec lesquels le
porc peut n'avoir jamais rien eu de commun, etc., etc.
Nous avons connu un Couard excellent militaire, et
des Pourcket d'une exquise propreté. ,
Nous irons plus loin. Nous aflEîrmons que, loin de bles-
ser, notre étude doit avoir une portée consolante : elle
caractérise à sa façon le progrès social eu montrant des
noms de forgerons portés par des hommes d'Etat (Dufaure,
Favre), par des maréchaux et des amiraux (Fabert, Le-
febvre, Fourichon) ; des noms de charretiers portés par des
publicistes estimés (Charton) ; des noms de savetiers por-
tés par des bibliophiles (Grolier); un nom de tailleur
(Parmentier) a été immortalisé par le chimiste qui vulga-
AUX CHERGHÂURS. XI
risa la pomme de terre, et un nom de coclionnaille n'a pas
empêché le chancelier Bacon de rester célèbre.
L'humilité du point de départ devient alors le plus beau
titre de noblesse, car il affirme la conquête de la notoriété
par les seules forces de Thomme. Plus le nom est bas,
plus haut semble celui qui n'a point voulu le quitter. Un
descendant de serf, devenu ministre, donne à l'humanité
la meilleure leçon qu'elle puisse recevoir sur les droits
de rhomme et Témancipation des travailleurs. D'où cet
axiome à répéter partout et toujours : Fais honneur à ton
nom, et ton nom te fera honneur.
Si tout le monde était pénétré de cette vérité, notre dic-
tionnaire n'aurait aucune susceptibilité à ménager.
Tous les noms de ce dictionnaire ont été relevés dans
ÏAlmanach Didot (noms de Paris). Me renfermant volon-
tairement dans ce cadre, je n'ai pas donné beaucoup de
noms dont j'ai l'explication, par l'unique raison qu'ils ne
se trouvaient pas dans le répertoire placé sous mes yeux.
J'ai multiplié, au contraire, des variantes insignifiantes
dont je me serais passé si j'avais eu la liberté du choix.
Il n'est pas inutile de placer ici un très-bref aperçu de
la marche que j'ai suivie.
Etant admis que les noms de personnes étaient à l'ori-
gine des mots de la langue usuelle et avaient par consé-
quent leur signification précise,
...Étant reconnu qu'il importe avant tout de déterminer
cette signification ancienne,
...Étant reconnu également que le sens de ces noms, très-
clair jadis pour chacun, s'est graduellement obscurci, soit
à cause des transformations de la langue et des synony-
mies des mots, soit à cause des altérations (') et des modifi-
(1) M. Redet, archiviste de la Vienne, a relevé quarante et une maniérée
d*écrire le nom d'une commune de son département. A chaque instaut, dans
le corps d'an même acte, on trouve le même nom diversement écrit. De3
hommes instruits, comme Malherbe, Peiresc et La Boëtie, ont signé cha>
can de six façons différentes.
XII AUX CHERCHEURS.
cations sans nombre amenées par l'effet du temps, par l'in-
souciance des scribes et surtout par les prononciatiaiis
diverses de pays où les mêmes noms semblent avoir,
comme les vins, pris à la longue un goût de terroir parti-
culier,
... J'ai eu pour règle constante, dans tonte recherche de
nom, de :
1* Déterminer avant tout sa provenance;
2** Sa provenance une fois déterminée, consulter les
ouvrages propres à m'éclairer sur Tétat contemporain de
la langue ou du dialecte auxquels il appartenait.
L'étude de ces formes primitives ne conduit pas tou-
jours à une affirmation. On déduit les vraisemblances, on
expose les possibilités, et c'est déjà beaucoup.
Pour vous prouver, par exemple, combien on peut se
tromper devant le nom le plus facile en apparence à ex-
pliquer, prenons en Poitou les noms de Pré-Marie, de Cfaâ-
teau-Larcher. A première vue, est-il rien de plus simple ?
Pré de Marie , Château de V Archer. Cela saute aux yeux.
Mais la thèse change quand on voit que Pré-Marie s'ap-
pelait autrefois Pratum maledictum (pré maudit).
De même, Château-Larcher n'est qu'une déformation de
Château- Achard,
Grâce aux recherches de M. Redet, archiviste de la
Vienne, nous voyons également que le lieu dit Puidufou,
n'est pas le puits du fou, comme on serait tenté de le
supposer, mais la colline du hêtre. De même, dans un bois
delà Moselle, on appelait Jolifou un hêtre colossal. Il suffît
ailleurs d'un changement de consonne pour changer la
physionomie du nom. Tel est Auteverne (Eure), qui, ré-
gulièrement, devrait signifier grand aune (haute verne),
tandis qu'il signifie haute avoine, sa forme latine étant, au
zii* siècle, alta avesna. Je cite ce dernier exemple comme
un des plus propres à tenir tout chercheur sur ses gardes.
AUX GHERGHfiUBS. XUC
Une transformation, non moins curieuse, a été signalée
par un inspecteur général de renseignement primaire (').
C'est celle du nom de Pont-à-Çouleuvre (Oise). En cet
endroit se trouvent les ruines d'un vieux pont. Il est na-
turel de supposer qu'on y a pu découvrir jadis un nid de
couleuvres, d'où le nom commémoratif de la découverte,
c Mais cette supposition tombe d'elle-même en apprenant
que Pont-à- Couleuvre s'appelait autrefois Pont-à- Quileuvre. »
Que veut dire Quileuvre ? On eût été réduit, sur ce point,
aux conjectures, sans un texte latin où à Quileuvre est
traduit par Pons eut aperit (pont à qui ouvre). Il faut
donc lire à qui Veuvre (la ponctuation était fort délaissée
par nos anciens), c'est-à-dire à qui Vovfvre, Le pont était
clos par une barrière que le péager ouvrait après acquitte-
ment du droit.
Mais les étymologistes n'ont pas toujours des formes la-
tines sous la main, et c'est alors que la connaissance des
lieux devient précieuse. Posséder l'idiome local et causer
avec les vieilles gens du pays, aident mieux que le dic-
tionnaire à résoudre certaines difficultés.
C'est ainsi qu'un officier du génie qui possède parfai-
tement le patois des montagnes du Dauphiné, M. Albert
de Rochas, est arrivé à se rendre compte de bien des noms
incompris dans les Alpes. Une longue citation (*) va per-
mettre d'en juger. Comme nous, vous la trouverez sans
doute instructive ; par le fait, elle rentre bien dans le
cadre de cette étude, car les noms de lieux, qui sont sou-
vent des noms de personnes, se défigurent comme eux
indéfiniment. Après avoir lu ce qui suit, le lecteur sera
moins étonné des déformations étranges que nous serons
amené à lui signaler dans le cours de cet ouvrage.
(1) M. Cocheris qui, s'inspirant de l'excellente méthode Indiquée par Le
Prévost, Redet, Houmé, Qaicherat et Mowat, a fait un livre spécial pour
la valgarisatiou des études de noms de lieux.
^S) Bile est empruntée à ses Premier» EeacUs d'un gloseaire topographique
pour les Alpes, 1879, iu-S».
XIV AUX CHERCHEURS.
Dans la carte des Alpes de Bourcet, dit M. de Rochas, on trouve
près de Briançon le hameaa de Millaures (mille vents) écrit Mylord,
le col de la Buffe (tempête) écrit col du Buffle. Le col de VEmeindra
(la dépression), près de Grenoble, s'est trouvé transformé d'une
façon encore plus extraordinaire, probablement à la suite d'un dia-
logue semblable à celui-ci :
L'ingénieur : Gomment appelez-vous ce col?
Le paysan : Ga? l'Ëmeindra.
Et l'ingénieur, faisant la ^axi de l'accent local, a écrit conscien-
cieusement : col de Salamandre.
G'est à des circonstances analogues qu'il faut rattacher l'origine
des noms ma narf chi (je ne sais pas) et Lous-sabés-pas (ne le sa-
vez-vous pas?) donnés à un ruisseau d'Algérie et à un mas des
Hautes-Alpes.
Gassini a transformé en bois del'ABG et en plateau de l'Araignée
le bois de la Bexsée (bois de bouleaux) près de Mont-Dauphin et le
plateau de VArenier (carrière de sable) près du fort Barraux.
Les cartes de Provence changent à chaque instant les baus (mon-
tagnes escarpées sur leur pourtour) en bans ou bancs ; près d'Arles,
l'un de ces baus auquel sa forme inclinée a fait donner le nom de
Bau-baissa^ a bien gardé sa prononciation, mais un géographe en a
fait Bobèche ; un autre ingénieur, aidé probablement par une erreur
de lecture ou de gravure, a, près de Bausset (Var), écrit Jus de
Gigot au lieu de Jas (gîte de troupeau) de Ghigo. Le nom de Ghigo
se retrouve dans la vallée de Saint-Martin (Piémont). Il est dérivé
de Guigo, nom d'homme très-fréquent autrefois dans ces contrées.
Dans le cadastre de la Drôme, les noms serre (coteau allongé)
et pié (coteau arrondi) se présentent presque constamment sous la
forme cerf et pied; dans celui des Hautes-Alpes, le pi^ devient puy,
mais s'écrit souvent puits; dans celui de l'Isère, la prononciation
poé't donne lieu aux formes poè'le et pet.
Dans la commune du Sappey, non loin de la Grande-Ghartreuse,
le champ de la Lioure (champ du lièvre) est devenu sur les états
de section d'abord chandeliour, puis chandelier; un trou (tuno)
dans le roc a fini par s'appeler Rocher du nord, bien que son ex-
position ne prête nullement à cette désignation.
Près de Briançon, une paroi rocheuse présente un encorbelle-
ment; le lieu se nomme, dans le pays, le Coubo et la Paré; le géo-
mètre du cadastre en a fait le Cube et l'Appareil.
Ailleurs un petit hameau qui contenait un abreuvoir, YAbéourou,
est devenu l'Abbé heureux^ les lieux dits Aux usés (aux oiseaux),
Aux issarts (aux défrichements), ont été dénommés Au zusé^ Au
zisar.
Ailleurs encore un lieu sauvage entrecoupé de foudres, appelé
les Toumples, et un autre brûlé par le soleil, le Buclé^ ont pris offi-
AUX CHERCHEURS. XY
ciellement les noms de les Temples, le Bouclier, préparant ainsi d'à-
mères déceptions aux archéologues qui se fieraient à l'étiquette.
Tout le monde connaît le glacier àe*VAllée blanche dans le massif
du mont Blanc; le véritable nom est la Laye blanche^ le lac blanc,
dénomination très-fréquente sur les sommités des Alpes.
Enfin, pour m'arrêter dans cette série inépuisable de métamor-
phoses plus ou moins grotesques et pour montrer combien il est
utile d'intervenir d'une façon intelligente dans cette question de
noms appartenant à des idiomes qui deviennent de plus en plus flot-
tants par suite de la désuétude où ils tombent, je ne citerai plus
qu'un fait.
En poursuivant à travers les campagnes ces études toponymi-
ques, j'arrivai, près de Saint-Geoire en Dauphiné, sur un petit
plateau dont je demandai le nom. Un paysan me répondit : Ochué;
un autre me dit : Louchui La forme du terrain (terrain plat) ne
me laissait pas de doute : c'était Au sueil transformé par l'habi-
tude locale de chuinter et de supprimer les finales. (Ainsi Saint-Sul-
pice s'y prononce Chancharpi.) Au village voisin je m'adressai à
l'instituteur qui, après avoir consulté les matrices cadastrales, ré-
pondit : ce C'est le Chut ainsi nommé probablement parce que l'en-
droit est solitaire. » Survint un capitaliste du lieu qui affirma
qu'en français on devait prononcer suez, mais qu'il ignorait ce
que cela signifiait. Le propriétaire fut alors appelé comme arbitre
et déclara que le terrain étant très-pierreux et trop' imposé (il me
prenait sans doute pour un contrôleur), il fallait dire aux suées à
cause de la peine qu'on avait à le cultiver.
Il faut, pour porter la lumière au milieu de ces formes corrom-
pues, non-seulement connaître les divers idiomes des Alpes, mais
encore les lois de formation des nonis de lieux...
Pour une raison analogue, dit encore très-justement M. de Ro-
chas, on doit étudier avec le plus grand soin les transformations
de lettres propres à chaque pays. Les habitants des villes ne se
doutent généralement pas des changements très-considérables et
très-réguliers qui s'opèrent dans la prononciation des mots à des
flistances très-petites. Dans tel village du Briançonnais, 1'^^ ïn et
1*09 se transformant en r, rendent très- difficile à un étranger l'in-
telligence du proverbe suivant, par exemple :
Uro bouero mouoro, uro bouero tchabro è uro fremo soun trei
marria betia (une bonne mule, une bonne chèvre et une femme
sont trois mauvaises bêtes), proverbe que dans un village voisin on
prononcera :
Una bouna mula, una bouna chabre et una feme soun trei mala
betia.
Qui reconnaîtrait dans tsaé, IsoU, méa, moé, les mots château,
chasseur, mine, molard? Et cependant les premiers se déduisent
XVI AUX CHERCHEURS.
immédiatement des seconds quand on sait que dans la grande
partie de la Tarentaise, lo ch se transforme en ts^ Va en o, que
la consonne médiane disparaît dans les mots de deux syllabes,
GvCtf 6l>C<
L'extrait qu'on vient de lire est long, il ne concerne
pas directement mon sujet, et cependant je n'en ai voulu
rien omettre, parce que tout ce que M. de Bochas expose
avec tant de clarté et de pénétration peut s'appliquer
aux noms de personnes, avec cette différence qu'une
provenance incertaine augmente souvent la difficulté de
s'en rendre compte.
C'est encore pis pour certains cas exceptionnels. Il est
des noms qui ne sauraient être expliqués par aucun pro-
cédé. Tels sont Quatre-Barbes, Voltaire, Halévy, Nadar,
Chaix d'Est-Auge, qu'on trouvera plus loin à leur rang.
Leur origine est entièrement anecdotique.
Tout cela n'est pas fait, il faut l'avouer, pour donner
beaucoup d'assurance à l'étymologiste.
Mais cette défiance de no us-même doit-elle aboutir au
rejet de toute œuvre de recherches comme celle que nous
poursuivons? Parce qu'elle éclaire la marche, est-ce une
raison pour ne pas oser se mettre en chemin? Non, sans
doute ! Nous partirons donc et nous ferons de notre mieux,
sans prétention aucune à l'infaillibilité, mais avec la
conviction d'avoir fait le possible, dans la mesure de nos
forces. Une fois en possession parfaite de la clé de nos
abréviations et de l'indication de nos sources (dont je ne
saurais trop récommander la lecture attentive), vous serez
d'ailleurs associés à nos recherches et mis à même de les
contrôler comme de les pousser plus loin.
\
OUVRAGES CONSULTÉS
Cette nomenclature ne comprend pas les ddottonnaires usuels.
Noms de saints.
Martyrologe universel, par Chastisilain. Paris, Léonard,
1709, in.4^
L*abbé Chastelaîn avait précédemment donné à Ménage
un millier de noms déformés de saints qui ont été placés
dans son Dictionnaire étymologique (Paris, 1694).
Bttuale romanum, Accesserunt ad finem nomina Etollan-
dorum et Frisonum accomodata nominihus sanctorum, qui
in ecclesià celébrantur. Antuerpise, Aaltsz, 1726.
Dictionnaire historique des personnages célèbres de
l'antiquité, avec Tétymologie et la valeur de leurs noms
et surnoms, par Pr. Nobl. Paris, Nicolle, 1806, in-8®.
Dictionnaire unwersel, vulgairement appelé Dictionnaire
de Trévoux. Paris, 1771, in-folio.
Scott. Les Noms de baptême et tes Prénoms. Paris,
Houssiaus, 1857, in-16 (une seconde édition a paru en
1858).
Dictionnaire étymologique des noms propres d'hommes,
par Pattl Hecciubt-Boucrand. Paris, Sarlit, 1868, în-8®.
Notices sur Borne, les noms romains, par l'abbé J. Mar-
chant. Paris, Rollin, 1869, in-8^
Noms celtiques.
Attendant qu'on ait pu reconnaître plus nettement la
part réelle du celtique dans les noms latins et germa-
niques, je n'ai usé qu'exceptionnellement des dictionnaires
irlandais et bretons, du Trésor de Bullet et du Diction-
notre Celtique d'Obermuiler.
XVUI OUVRAGES CONSULTÉS.
Noms de langue d'oc .
RA.YNOUARD. Lcxîque roman, Paris, 1838, six in-8®.
Dictionnaire provençal-français, ou Dictionnaire de la
langue d'oc ancienne et'modeme, parle D' S. J. Honnorat.
Digne, Repos, 1847, trois in-4°.
Noms de langue d'oU.
E. LiTTBÉ. Dictionnaire de la langue française (partie
historique). Paris, Hachette, in-folio.
Laoohbe. Dictionnaire du vieux langage français. Paris,
1765-1767, demi-in-12.
Glossaire de la langue romane, par Rociuepoet. Paris,
Warée, 1808, trois in-8° (avec le supplément).
P. Gras. Dictionnaire du patois forézien. Lyon, Brun,
1864, in-12.
Glossaire du patois poitevin, par Tabbé Lalanne.
{Mémoire de la Société des antiquaires de l'Ouest, t. 32) ;
Poitiers, 1868, in.8^
Vocabulaire du Haut-Maine, par R. de Montesson.
Paris, Lanier, 1857, in-12.
Dictionnaire du patois normand, par Edelestand et
Alfred Ddméril. Caen, Mancel, 1849, in-8".
Noms de famille normands étudiés dans leurs rapports
avec la vieille langue, par Henri Moisy. Paris, Vieweg,
1875, in-8^
Dictionnaire du patois de la Flandre française ou wal-
lonne, par Louis Werhesse. Douai, Crépin, 1867, iu-8®.
Glossaire lillois de L. Debuire de Bue. Paris, Ga-
rousse, 1867, in-8°. (Voir aux noms flamands,)
Glossaire étymologique du patois picard, par l'abbé
Corblet. Paris, Dumoulin, 1851, in-8°.
Dictionnaire roman- wallon, par un religieux bénédictin
(Dom Jean François). Bouillon, 1777, in-4^
OUVRAGES CONSULTÉS. XIX
Glossaire du patois messin, par D. Lorrain. Nancy,
Sidot, 1876, in-8^
Vocabulaire du patois du pays messin, par Eugène
EoLLAND. Paris, Franck, 1873, in-8**.
P. Tarbé. Glossaire de Champagne ancien et moderne
(Recherches sur Thistoire du langage de Champagne,
tome II). Reims, 1851, in-8°.
Vocabulaire du dialecte et du patois de la province de
Bourgogne, par Mignard. Paris, Aubry, 1870, in-8°.
Glossaire du centre de la France, par M. le comte Jau-
BEBT. Paris, 1856, trois in-8*.
Notre travail a précédé malheureusement la publication du dic-
tionnaire de Sainte-Palaye qui nous eût été fort utile.
Il n'existe point de dictionnaire général de la langue d'oil avec
renvois aux dialectes de nos provinces. Cette privation nous a été
d'autant plus sensible que nous avons cherché à distinguer les pro-
venances méridionales et septentrionales des noms, en les divi-
sant en mots de langue d'ofc et de langue d'oil. Pour les premiers,
le glossaire .d'flonnorat a rendu la tâche facile ; tous les mots anciens
s'y trouvent rappelés, avec indication des dialectes. Pour les mots
de langue d'oil, le triage offrait plus de difficultés, car Roquefort
confond les langues romanes du Sud et du Nord. Nous avons donc
usé de la partie historique du dictionnaire de Littré, des glossaires
provinciaux et des mots de Roquefort qu'Honnorat ne revendiquait
pas.
Noms de langue bretonne.
Dissertation sur V origine et la formation des noms de
famille en Bretagne, par P. de Courcy. Rennes, Castel,
1850, in-8o.
Dictionnaire celto-breton ou breton-français, par J. F.
M. M. A. Le Gonideo. Angoulême, 1821, in-8^
Noma allemands et vieux noms germaniques.
PoTT. Die Personennamen, Leipzig, 1853, în-8°.
Altdeutsches Namenbuch^ von D' Ernst FSrstemann.
Nordhausen, 1856, în-4®.
Die Kosenamen der Germanen, eine Studie, von D*" Franz
Stark. Wien, Tendler, 1868, în-8«.
XX OUTRAGES CONSULTÉS.
Le Namenbuch àe Fôrsteniann estua répertoire historique précieux
par ses exemples, car toutes les formes des noms y sont citées
avec les dates et les renvois aux textes justificatifs. C'est égale-
ment d'après Fôrstemann que nous avons hasardé nos explications.
T^ous ne saurions trop répéter qu'elles sont généralement données
par lui sous forme dubitative. Ses réserves doivent être renouvelées
ici, une fois pour toutes, et nous regrettons vivement de n'avoir
pu les reproduire dans le texte à chaque occasion.
Si c'était à recommencer, je ne chercherais pas rexplication
de la dernière des deux parties qui composent généralement les
vieux noms germaniques. Pour les désinences qui se rencontrent
le plus fréquemment (comme Vulf, Hard, Aid, Rie, etc. i, Fôrstemann
est amené dans le cours de son travail à déclarer qu'elles peuvent
être insignifiantes en beaucoup de cas. Cependant, il est difficile
d'admettre que Rie signifie quelque chose au commencement d'un
mot et qu'il ne veuille rien dire à la fin. De même pour Aid, Hard,
Vulf, etc. L'érudit allemand a été sans doute gêné par le redouble-
ment que présentait le sens de certains mots. Ainsi, d'après son
système, Gandulf serait composé de gand (loup), et de ulf (loup),
ce qui ferait loup-loup, si on tenait compte de la finale. D'autre
part, l'équivalent Nivo iive Nivardus (voy. l'article Nival), cité par
lui d'après un diplôme de Pardessus, semblerait afiirmer que la
finale ard pouvait être un simple enjolivement, comme dans le
titre du xiv^ siècle, où j'ai relevé la mention Jacommin dit Ja-
guars, qui enlève à ces deux finales les valeurs diminutive (m) et
augmentative (ard) que des esprits judicieux croient pouvoir leur
reconnaître par analogie.
•
Noms flamands, anglais, italiens et espagnols.
Les Flamands à la bataille de Cassel, 1328. Noms des
Flamands morts dans cette journée, avec table et notes
philologiques, par E. Mannieb. Paris, Aubry, 1863,
in-8^
Our English surnames tkier sources and significations
byCh. Wareing Bardsley. London, Cbatto, 1873, in-l2.
English surnames hj Mark Antony Lowe&. London,
Russell Smith, 1875, deux in-18.
Vocabolario de nomi propri sustantivi, compilato da
Cl. Ermanno Ferrari. (Dizionario délia lingua italioMa,
vol. Vn.) Padova, 1830.
Ensayo historico etimologico filologico sobre losapellidos
OUVRAGES CONSULTÉS. XXI
Casiellanos, par D. José Godoy Algantaba. Madrid, Riva-
deneyra, 1871, in-12.
Noms de lieux.
Diciionnatre topographiqae de ]a France, comprenant
les noms de lieux anciens et modernes, publié par ordre
du Minietre de l'instruction publique et sous la direction
du Comité des travaux historiques et des Sociétés savantes.
Paris, Imprimerie nationale, 1861-1874, quatorze in-4®.
Collection remarquable et malheureusement trop peu
connue. C*est une des publications les plus utiles qui aient
paru sous les auspices ministériels. On ne peut qu'en
souhaiter le prompt achèvement. Puissent tous les dépar-
tements rivaliser avec nos provinces de TËst qui ont
donné quatre volumes sur quinze parus [Meuse, par
Liénard ; Moselle, par de Bouteiller ; Meurthe, par Lepage ;
Haut-Rhin, par Stoffel). Les autres volumes publiés sont :
V Aisne, par Matton; V Tonne, par Quantin; VAube, par
Boutîot et Socard; la Nièvre, par de Soultrait; Eure-et-
Loir, par Merlet; le Morbihan, par Rosenzweig. Le midi
n'est encore représenté que par MM. Raymond (Basses-
Pyrénées)^ Germer-Durand {Gard)^ Eugène Thomas {Hé-
rault)^ de Gourgues {Dordogne). Depuis 1874, on n'a mal-
heureusement vu paraître que les dictionnaires deTEure,
par M. de Blosseville, et de la Mayenne, par M. Maître
(1878).
Étude sur la signification des noms de lieux en France,
par A. HouzÉ. Paris, Hénaux, 1864, in-8°.
De la Formation française des anciens noms de lieux, par
J. QcicHERAT. Paris, Franck, 1867, in-12.
Entretiens sur la langue française. II. Origine et for-
mation des noms de lien, par Hippolyte CocHeais. Paris,
Rouge, s. d., in-8'' (1869).
Conférences sur la lecture des cartes topographîques,
par P. Seipfeb. Paris, Delagrave, 1874, in-8°.
Dictionnaire des anciens noms de lieux du département
XXII OUVRAGES CONSULTÉS.
de TEure, par Auguste Le Peevost. Evreux, Ancelle,
1839, iii-8°.
Bedet. Les Noms de lieux du Poitou. (Mémoires de la
Société des antiquaires de TOuest. Année 1847.)
Mannier. Études sur les noms des villes, bourgs et villages .
du Nord, Paris, 1879, in-8°.
De Kochas d^Aiglun. Essai d'un vocabulaire topogra^
phique des Alpes. Paris, 1879, in-8".
Études onomastiques contemporaines.
Atlas étymologique et polyglotte des noms propres les
plus répandus, par M. Bourdonné. Paris, Durand, 1862,
deux br. in-folio (les lettres A et B ont seules paru).
J. Sabatier. Encyclopédie des noms propres, Paris,
librairie du Petit Journal, 1865, in- 12.
Origine, Étymologie et Signification des noms propres et
des armoiries, par le baron de Coston. Paris, Aubry,
1867. in-8°.
Noms propres anciens et modernes. Etudes d'onomatolo-
gie comparée, par Robert Mowat. Paris, Franck, 1869,
in-8^
Glossaire étymologique des noms propres de France et
d'Angleterre. Ethnologie etfamiliation, par E. Le Herigher.
Avranches, 1870, in-4® de 107 pages. (C'est une liste de
radicaux latins, avec groupement de dérivés français.) Le
même auteur a publié une étude des noms normands dans
les Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie,
Les Noms de famille, par Eugène Ritter. Paris, Franck,
1875, in-8^
Nos Noms propres, par Bourdonné. Première partie.
Paris, Sandoz, 1877, in-12.
Voir aussi les travaux de MM. Makkibb (Flandre), MoiST (Normandie),
DE CouBCT (Bretagne), que nous avons cités plus haut.
ABREVIATIONS
Pour mieux comprendre encore nos explications, il est essen-
tiel de lire attentivement l'indication des sources qui se
trouve placée aux pages précédentes.
Abr. — Abrévi(Uion. — Le besoin
de simplifier la nomenclature a
fait confondre sous cette seule
désignation tous les cas paiiicu-
liers de raccourcissement nommés
aphérèses, apocopes et contrac-
tions, dans le monde philologique.
Abb. déb. — Abréviation dérivée.
AtjIj. — Allemand.
Amc. — Ancien.
Anol. «- Anglais,
BoiTBO. — Bourguignon.
Bbbt. — Breton.
C.-A-D. — CTest-à-dire.
Champ. — Champenois.
DUR. — Dérivé. — Nous avons dé-
signé ainsi tous les allongements
du même nom (qualifiés jusqu'ici
diminutifs, augmentatifs, péjora-
tifs, etc.). Il nous a paru dangereux
de préciser, car leur détermination
ne nous semble pas pouvoir être
établie assez nettement. Ainsi dans
certains actes anciens un même
personnage est-il désigné indiffé-
remment par son nom et par le
diminutif de ce nom, ce qui don-
nerait an diminutif une valeur
simplement familière, sans allu-
sion de taille ou d*âge, comme on
l'a cru jasqu*ici.
D'autre part, Baillet nous ap-
prend que saint Antoine de Pa-
doue fat nommé Antonin à cause
de sa petite taille. Mais on trouve
en même temps bien des exemples
contradictoires.
Au siècle dernier, l'abbé Bri-
zard, gardien des archives des or-
dres royaux (voy. ses Notes ma-
nuscrites à la bibliothèque de
l'Arsenal), constatait que dans le
même acte la même personne était
qualifiée Robert et Robinet, une
autre ^audin et Thibaud, etc. Dans
les Comptes manuscrits de Nettan-
court, le 13 juillet 1355, j'ai trouvé
un c Jacommins dit Jaquars du
Chastelet > (bibliothèque de l'Arse-
nal). Enfin, un texte de Gautier de
Coinsy met en scène un fidèle
priant saint Pierre, qu'il appelle
Perron. Mathieu de Bethencourt,
le navigateur normand, s'appelait
aussi Maciot.
Esp. — Espagnol.
ExcBPT. — Exceptionnellement. —
Nous rangeons à la suite de cha-
que nom le sons qu'il pouvait avoir
dans le temps où il a été donné.
Beaucoup de ces interprétations
sont plus ou moins probables, mais
nous n'avons voulu rien omettre
de ce qui pouvait éclairer le ter-
rain. Cependant, certains sens doi-
vent être si évidemment préférés
à d'autres , que nous avons fait
précéder ces derniers du mot ex-
ceptionnellement qui accuse pins
XXIV ABREVI
nettement lenr moindre vraisem-
blance.
F. — Forme. — Noos entendons par
forme une des manières différentes
d'écrire le même nom. Autrefois,
on ne se piquait pas de régularité
sur ce point. Ainsi M. Redet, ar-
chiviste de la Vienne, a relevé
jusqu'à quarante et une manières
d'écrire le nom de Fouillé dans !
les actes anciens qui concernaient
cette commune de son départe-
ment. £n ce qui concerne les in.
dividus, l'insouciance n'était pas
moins grande, et rien n'est plus
fréquent que de voir non-seule-
ment le nom du mémo person-
nage écrit de deux manières dans
le même acte, mais ce personnage
lui-même signer de plusieurs fa-
çons. Des lettrés tels que Peiresc,
La Boëtle, Montaigne ont écrit
chacun leur nom de quatre ma-
nlères. l'indifférence des hommes
est venue se Joindre l'influence
des prononciations de chaque pays
qui ont influé sensiblement sur la
manière de l'écrire. (Voy. à ce su-
jet Gérard, p. 193.)
Flam. — Flamand.)
.\TIONS.
Gbbm. — Germanique,
HÉBB. — Hébreu.
Ital. — Italien.
M. s. Q. — Mime sene que. — For-
mule employée pour éviter des
redites.
MOD. — Moderne,
N. D. L. — Nom de lieu.
N. D. YOisiK. — Nom de voisinage.
— Cest-à-dire point de repère
choisi dans le voisinage de l'habi-
tation pour en désigner le proprié-
taire.
No su. — Normand.
Oo. — Moi de langue d^oe. — Anciens
dialectes de la France méridio-
nale.
OïL. — Mot de langue d'oil. — An-
ciens dialectes de la France sep-
tentrionale.
Vlk^t, — Plantation. — C'est-à-dire
terrain où croît particulièrement
le végétal indiqué.
V. — Voyes.
y. KOM GEBM. — Vieux nom germa-
nique.
N. B. C^ Dictionnaire n* est pas une œuvre d'imagination;
c'est un calcul de prohabilités sur les formes anciennes de
chaque nom. Lorsqu'une forme a plusieurs sens, nous ne
choisissons pas; nous donnons tous ceux qui nous^ont connus,
en numérotant par ordre de vraisemblance, '
Une concision nécessaire a fait user de fréquentes abré-
viations. Pour les bien comprendre, on est prié de se reporter
aux explications qui suivent notre avant-propos.
Aaron , Aron. Bien qu'il ait été
porté par quatre «aints , le nom
d'Aaron semble ne s'être pas ré-
pandu en dehors du monde Israé-
lite. Aaron et Aron sont deux
formes d'un même nom. Les an-
ciens hébraïsants le faisaient venir
d'aftar : monVtgne.^Les hébraïsants
modernes que J'ai consultés lui
donnent le sens de coffre, arche,
tabernacle (qui s'écrit aussi aron en
hébreu).
Abadie, Abbadle. S'est écrit
dans l'origine D'abadie on De Va-
hadiê. Les Lahadi» sont encore nom-
breux. Le mot essentiel {ahadie) est
resté seul. On ne peut qu'y recon-
naître l'ancien mot provençal aha-
dia (abbaye, maison de relig^ieux
gouvernés par un abbé) , ou eûcore
oftodia (forêt de pins). Les premiers
personnages qui ont reçu ce sur-
nom devaient donc habiter prés
d'une forêt de pins ou d'une ab-
baye ; ils ont pu encore être les
tenanciers de cette même abbaye.
Ils étaient , en outre , d'origine mé-
ridionale.
On rencontre aussi des Abbadie
et des Làbbadie; ils doivent ê^re
interprétés de même , en éliminant
toutefois le sens de forit de pine ,
qui ne concerne que les Abadie
(avec un seul b).
Les noms d^Abbat et de Labat ont
qualifié jadis généralement des gens
attachés à la personne de l'abbé, au
chef de l'abbaye. Pour reconnaître
entre plusieurs homonymes , un
Pierre, tenancier d'abbé, on l'a
appelé Pierre l'Abat, comme on a
dit la ville VEvique pour le domaine
de Vévique.
Ici on peut me demander si je
prétends que tons les habitants de
la lisière d'une forêt de pins et tous
les descendants des employés ou
tenanciers d'abbaye s'appellent au-
jourd'hui Abbadie f  ce compte , il
en serait resté bien peu.
O'est là une objection si naturelle,
que j'avais hftte de la poser le pre-
mier, afin d'y répondre une fois
pour toutes.
Non, on n'a pas nommé Abadie
tous les voisins d'une forêt de pins,
parce qu'une telle dénomination,
par cela même qu'elle était com-
mune à tous, aurait manqué le but.
LOB.-I<ARO.
2 Abe
Il ne faut pas oublier qu'à Porigine,
c'est-à-dire vers la fin du xr siècle ,
le besoin de rédiger d'une façon
plus précise des actes de notoriété
et des pièces comptables a seul fiait
ajouter le surnom des gens aux
noms de baptême , généralement
seuls inscrits jusque-là. Si donc un
notaire ou un receveur a dû qualifier
deux Pierre dans un même village,
mais en ce oas-là seulement, il a
donné le nom d^Abadie an Pierre
voisin d'un bois de pins, et celui
d*Ahbadie au Pierre qui habitait
près de l'abbaye , on dans l'abbaye
même, à un titre quelconque.
Abbat. Voy. Abadie.
Abbatucci. En italien petit abbé.
De même le nom à.*Abbot annonce
l'abbé d'Angleterre ; le nom d^Abt,
l'abbé d'Allemagne ou de Flandre.
Abbexna. Nom remarqué au Sa-
lon de peinture. Le livret m'apprend
que Mil« Abbema est d'Etampes,
mais sa famille est certainement
hollandaise. Abbema est un dérivé
flamand du nom de saint Abraham ,
comme Tadema (deuxième nom d'ar-
tiste contemporain) est un dérivé
flamand du nom de saint Thaddée,
comme Habbema (encore un nom
d'artiste que nous connaissons tou-
jours) est un dérivé flamand du nom
de saint Eoban,
Abbot, Abt, Voy. Abbatueei.
Abelllard, Abeille, Abeillon»
Abeiller. Au moyen &ge, où faute
de sucre la consommation du miel
était grande, la garde des ruches
occupait plus de surveillants qu'au-
jourd'hui ; on les nommait Abeillard
et Abeiller.
En Espagne, le même employé
s'appelait abejero, dont l'équivalent
apchier se retrouve dans le midi de
la France , comme le fait justement
Abo
observer M. le baron De Coston
dans son ouvrage sur VOrigine des
noTM propres.
Du côté de nos provinces du Nord
et de l'Est, comme il le dit très-
bien aussi, la garde des abeilles
{biene et par abréviation bi) a créé
les mots Biguardf Bigard, Bigre.
Il est entendu que Lebigre a la
même origine. C'est un bigre qui a
conservé son article.
Abeille peut aussi , je le crois du
moins , être un de ces noms d'in-
sectes qui symbolisaient souvent le
caractère des gens. En fait d'ono-
mastique, le peuple a devancé La
Fontaine. Un homme piquant on
ses propos aura pu être appelé
Abeille, comme on a .pu nommer
Lamouehe l'indiscret qui ne tenait
pas en place et bourdonnait sans
cesse.
Abel. Nom de baptême devenu
nom de famille; son origine est
hébraïque. On lui a donné succes-
sivement les sons très-différents de
c vanité, deuil, affliction, misérable,
pleureur , sou^e , vapeur > . On
penche aujourd'hui pour vanité,
rhébreu Hébel signiflant en même
temps Abel et vanité; pour être
complet, n'oublions pas que Abel
signifle en langue d'oc ou abeille ou
habile. Il aurait en ces derniers cas
désigné un homme piquant ou in-
dustrieux.
Aboat. En vieux français ou
langue d'oil, About a signifié borne,
limite de champ*, et encore hypo-
théque. Un nom de borne peut être
à la rigueur un nom d'homme ; il
ne serait pas impossible qu'il ait
été celui d'un arpenteur juré. Mais
11 est fort possible aussi qu'il soit
la forme abrégée d'un vieux nom
franc, comme il en est resté tant
sur notre sol , qui semble n'avoir
gardé que cela de ses anciennes
invasions. Noms francs et vieux
AbP
noms germaniques , c'est même
chose. On les trouve tons réjinis
avec la date des documents où ils
sont cités pour la première fois,
dans un gros répertoire publié à
Nordhausen, en 1856, par le docteur
Fdrstemann. Je me hâte de le feuil-
leter et je tombe sur le nom Adbold
et la date de 818. Adbold peut par-
faitement avoir fait Ahout comme
Berthold a fait Berthoud.
Mais pourquoi le t final d'About
au lien du d d'Âbold ?
Quand on remonte si haut, il n'y
faut point regarder de si prés. Un
même nom s'écrit de plusieurs fa-
çons différentes sur le même point,
dans la même année) et quelquefois
dans le même acte. Ainsi, pour
rester près de Berthoud ci-dessus
nommé, on rencontre encore les
noms de Bertou, Bertout, Bertoux,
qui, malgré la différence de leurs
finales, sont formés du même nom
(Bertulf).
Je crois avoir montré comment
notre moderne Ahout peut ê tre l'an-
cien Abold. U convient d'ajouter
qvi* Adbold signifiait noble hardi en
ancienne langue germanique. Ad
est une abréviation d^Adal : noble ;
bold est une forme de bald : hardi.
Abraham. Nom hébreu porté
par une demi-douzaine de saints.
Selon la tradition juive, Abraham
s'appelait simplement Abram {Ab:
père ; ram : éminent , sublime ).
Dieu lui ayant promis une nom-
breuse postérité, ce patriarche en
prit acte aussitôt en ajoutant à son
nom ham (multitude, peuple), ce
qui donne Ab-ram-ham (père émi-
nent du peuple), d'où. Abraham. -^
Les noms de Brame, Bramet et
Brawuird sont chez nous des abré-
viations dérivées d'Abraham ; elles
doivent être origrinaires du Nord,
car Bram est encore en Flandre une
forme populaire du nom de saint
Abraham.
Ach 3
Abxial, avril, en Ungûe d'oc.
C'est un nom destiné à rappeler lo
mois de la naissance , et il n'est pas
le seul, pour ne citer que Janvier
et Décembre. Si nous quittons avec
Abrial les régions du Midi, nous
trouverons bien d'autres formes qui
sont Avrial, Avril, AvrilleuXf Avril-
lier, Avrillon, — tous noms d'hom-
mes fort bien portés et relevés par
uOfis dans un gros livre que tout le
monde connaît et qui s'appelle VAl-
manach du Commerce. Je tiens à ci-
ter mes auteurs, afin qu'on no me
soupçonne pas de baptiser les gens
pour les besoins de ma cause.
£n ce qui touche Avrillier, un
scrupule me vient cependant. Il peut
aussi très-bien être une forme du
mot de langue d'oil avrilleor (pro-
priétaire d'essaims d'abeilles). Le
droit perçu sur les ruches, car les
abeilles avaient jadis leur impôt
(nous avons oublié celui-là), s'ap-
pelait également avrillerie^ ce qui
confirme notre doute et doit faire
admettre la possibilité d'un sens
nouveau.
Aohard. A première vue , celui-
ci a l'air de s'expliquer tout seul.
Achard devait être l'homme à la
hache, l'homme qui hachait par mé-
tier ou par goût. La chose serait
possible si Achard prenait un h
(sans calembour) pour commencer
et s'écrivait Hachard. Mais il s'écrit
Achard , avec un seul ft , et de plus
il paraît comme nom d'homme dès
le xi« siècle , époque à laquelle le
mot hache n'existe pas. Il convient
donc de se rallier à l'avis des érudits
d'outre • Rhin , qui reconnaissent
dans Achard un vieux nom germa-
nique ahrégé d'Agi - hard : chef
aguerri {Ag : qui mène , qui dirige ;
hard : endurci, aguerri). II y a neuf
siècles qu'il se trouve dans les textes
sous la forme actuelle. — Je dois ici
ajouter qu'on attribue aussi à ce
nom une origine grecque en le fai-
4 Adé
sant venir d^acharieiê (diegracieux).
Je n'en crois rien : 1<> parce que
la finale hard est toujours un in-
dice certain d'origine germanique ;
2» i>arce que le grec cKhariei» ne
peut faire achard, même en s'alté-
rant avec le temps ; 3° parce que les
noms grecs adoptés en France sont
généralement des noms canonisés
et pris en bonne part.
Aokermann. Ici nous avons
affaire à une importation germa-
nique relativement récente et par
conséquent d'explication facile. "Âc-
kermann est l'homme {mann) des
champs labourés {aeker)j c'est le
laboureur allemand.
Acdocque. Ce fut le sonneur de
la Picardie , du Berri , du pays
wallon ou de la Flandre fran-
çaise} l'homme à cloque (cloche).
Le nom de Cloquemin est celui d'un
ancien confrère en sonnerie. Nous
y retrouvons la forme francisée
de Clokeman, qui se dit encore
en patois picard pour • sonneur de
cloche >.
Aidalbert. Voy. Albert.
Adam. Comme nom hébreu, il
veut dire terre et sang , et il est à
remarquer que dans la langue des
brahmanes de l'Inde, Âdimo (Adam)
veut dire aus&i « enfant de la terre » .
Comme nom de baptême , Adam a
été chez nous la souche de plusieurs
autres noms , tels que ceux de Ade-
nat , Adenet , Adnxt, Adnot. A pre-
mière vue on ne s'explique pas
qu'Adam n'ait pas fait plutôt Ada-
metf Adamot. Mais il convient d'a-
jouter qu'au moyen âge on écrivait
plus souvent Adan et Aden que
Adam.
Adélaïde, Adèle, Adeline.
Trois noms féminins de même
souche. Adeline vient d'Adèle qui,
A|fa
à son tour , est une simple abrévia-
tion d'Adélaïde , nom de sainte qui
s'écrivait y il y a neuf cents ans,
Adalhatd. Encore un nom g^rmar
nique incontesté et composé de
deux parties (Adal-haid) comme
tous ceux de même provenAnee.
Adal veut dire noble. On est d'ac-
cord sur ce point, mais c'est tout ce
qu'on paraît savoir.
Adelmar, Adhémar, Adolphe.
Encore trois vieux germains d'ori-
gine. Les deux premiers n'en sont
qu'un , car leur père commun est
Aihalmar {athal : noble ; mar : il-
lustre) qu'on rencontre tel dans les
actes dès le viii* siècle. D'Athal-ulf
(athal: noble ; ulf: secourable) est
venu Adahulff qui a fait le nom de
saint Adolphe, en latin Adulftis.
Adenat, Adenet. Voy. Adam.
Adnet , Adnot. Abréviations
d'Adenat, Adeuot. Voy. Adam.
Adolphe. Voy. Adelmar.
Adrien. Les amis du grec ont
voulu le faire venir d'adroa , vigou-
reux. Mais ) comme nous avons
affaire à un nom de saint latin , re-
portons-nous d'abord à sa forme
latine qui est Hadrianus. Or , non-
seulement le grec adros n'a rien de
commun avec elle , mais d'autre
part Hadrianus a une signification
qui convient parfaitement à un nom
d'homme ; il veut dire : originaire
de Hadria, ville de l'ancienne Italie,
qui a donné son nom au golfe Adria-
tique.
Agalsae, Agasse, Agasaiz. Au
Nord comme au Midi ces trois noms
signifient pie. Autrefois ils s'écri-
vaient un peu différemment. Agaisse
était aguesse ; agassiz était agacie ;
mais ces déformations sont encore
trés-reconnaissables.
Aim
C'était un Bomom donné Jadid
anx querelleurs, dit-on, et aussi aux
grands causeurs , car il me souvient
qu'en un village du pays Messin
(Pange), habité par plusieurs Four-
nier, on appelait le plus bavard
FournUr VAigueise. — On sait com-
bien la pie est jaseuse. '
Agnel, Agnellet, Agnlel. Le
premier et le troisième voulaient
dire en langue d'oil agneau. Sur-
nom d'homme doux. La douceur de
l'agneau fut toujours proverbiale.
Agnellet est un dérivé, et peut avoir
le sens de petit agneau.
Aigneperse. Originaire d'Aigue-
perffe, nom de lieu du Midi, signi-
fiant eau hleue. Au moyen âge , le
perê se confondait avec l'aasur, et uo
blasonnier de ce temps Ta dit très-
ne:tement : « La couleur de pers est
clamée (proclamée) azur, s'elle (ainsi
elle) est à droit (à bon droit , juste-
ment) nommée. *
Aimard, Alxnon. — Noms francs,
c'est-à-dire germaniques. La lettre
Â, plus que toute autre, a conservé
le témoignuige vivant de leur inva-
sion. Vers le yi" siècle, Aimard et
Aimon s'écrivaient en latin Heimar-
due et Haimo. Les noms modernes
Himard, Himart, Himon ont con-
servé la physionomie primitive et
ont le même sens, tandis que les
nôtres se débarrassent de Tinitlale
H dès le vn« siècle ; mais leur éty-
molog^ste doit la ramasser pour
constater quUls dérivent de Haitn :
maison, domaine, hameau.
Aimé. Forme du nom de saint
Amé qui, comme Amat, autre nom
de saint, vient du latin Amatas,
aimé, chéri.
Almerio. Voy. Henri.
Aimon. Voy. Aimard.
Alb 5
Alabarbe. Nom d'homme barbu.
Mais tous les hommes n'étaient-ils
point barbus autrefois comme au-
jourd'hui ? Sans doute , mais sup-
posons qu'il ait fallu distinguer
deux Jean, un imberbe et un barbu,
on aura donné au second le surnom
d^Alabarbe.
Alain. Nom de saint breton (en
latin Alanua : Alain). Ce nom de
peuple est très-répandu en ' Bre-
tagne. Les Alains formaient une
nation barbare qui avait envahi les
Gaules au v<-' siècle, comme tant
d'autres. Devenus ensuite les alliés
du Romain Aétius, ils avaient été
envoyés par lui dans l'Armorique
rebelle où ils étaient restés.
Alard. Voy. Allard.
Alaiio. Voy. Alary.
Alary. — Peut-être un Hilairey
car en langue d'oc Hilaire est
appelé Alari ; mais il dérive aussi
du vieux nom germanique Alaric,
non moins correctement qu'Aubery
d'Albéric. Or Alaric n'est autre
chose que l'abréviation d'Athalaric
{athal : noble ; rie : riche , puis-
sant), qui se réduit en Alaric dès
l'an 690.
Alavoine. Voy. Allorge.
Alban , Albanel , Albani.
Comme Auhanel vient à'Auhan ,
Albanel et Albani viennent d* Alban
qui signifie blane en langue d'oc.
Blanc de visage ou blanc d'habit....
Il serait difficile de préciser aujour-
d'hui. Pour ne rien oublier, ajou-
tons qu'Alban est aussi un nom de
saint (en latin Albanus , originaire
d'Albe ou d'Albanie). De là les noms
de lieux Alban , Saint-Alban. li* Al-
ban est enfin un petit oiseau de
proie (celui que nous appelons ho-
bereau) , toujours dans le Midi.
6
Alf
Albemarle. Nom de lieu signi-
fiant en langue d'oil : blanche mam«.
C'est la forme ancienne d'Aumale ,
qui a le même sens.
Albério. Nom de saint. Du vieux
nom germanique J,Z&ericft (818). Sens
indécis pour Alb ; rich veut dire
riche. Saint Âlbéric était nommé
aussi Saint Aubery et Saint Aubry.
»
Albert. Nom de saint d'origine
germanique et s'écrivant Adalbert
en 750 (noble-renommé) ; il s'abrège
eu Albert dès le ix« siècle.
Albin. Nom de saint. En latin
Albintis f dérivé à^Albiu : blanc. Uxi
général romain s'appelait Albinui-
parce qu'il avait des cheveux blancs
de naissance. A Bome, les crépis-
seurs s'appelaient Albini parce que
leur métier les tachait de blanc.
Enfin la finale inue étant chez les
Romains le signe de l'adoption, Al-
hinus a le plus souvent voulu dire
adopté par Albtu.
Albouis, Albouy. Formes du
vieux nom germanique Albowiz,
qu'on trouve ainsi écrit au ix« siècle
{Alb : blanc ; iviz : sage, savant).
Albouze. Forme méridionale
d*Arbouxe: arbousier (en langue
d'oc). C'est un nom de voisinage
servant à distinguer tel ou tel ind.-
vidu, eu rappelant l'arbre avoisi-
nant sa demeure. Les surnoms de
Dupin, Dufresne, Dufay (du hêtre\
Poirier, Pommier, Delaunay (do
l'aunaie), Duveruoy {idem)^ ont été
formés en vertu du même besoin.
Alcan. Veut dire en hébreu :
• pris par Dieu, conquis par Dieu •.
Alfred. Vieux nom germanique
devenu nom de saint (en latin
Alvredus). Ses formes primitives
sont: Alveradf Alfered {alf: blanc ;
Ail
rad ou red : rapide). Sans la forme
latine Alvredus , il m'eût paru plus
logique de faire d'Alfred une abré-
viation de Adalfred (noble- paci-
fique), qui a fait Auffray et Auffroy.
Alibert. Forme du vieux nom
germanique Alipert (étranger -re-
nommé).
Alice. Forme d'Aliz, abréviation
d^Adélàiê, Adélaïde.
Aligre. Maigre, dispos, léger (oil).
Alix. Peut vouloir dire fils d'^-.
lice f nom de femme s'écrivant aussi
Alix. Tant d'hommes portent néan-
moins ce nom féminin d'apparence,
que, dans la plupart des cas , il doit
être une abréviation ù.^Alixon ou
ÔL*AUxandre, qui se disaient au-
trefois pour Alexis et Alexandre.
Les Anglais, qui disent Alic pour
Alexandre, confirment cette pré-
somption.
Alkan. Voy. Alcan,
Allain. Forme d'Alain. On la re-
trouve en Angleterre sous la forme
AlUn. Pour ce nom et les suivants,
il est à remarquer que la lettre l
s'est doublée avec le temps.
Allain, Allaire, Allais. Allard,
Allary , Allaume , Alleaume ,
AUoin, Alloir, Allou, Allouard,
Allouin, AUouYy. Tous ces noms
paraissent des altérations de vieux
noms germaniques, moins Allain,
qui est une forme ô.^ Alain (comme
Allard est une forme à^Alard, Al-
lary une forme d'^lary, etc.).
Alard ou Allard est le nom de
deux saints (l'un est de France, le
second de Flandre); il se dit en latin
Adalardus. Cette forme primitive
latine indiquerait la souche com-
mune de tous ces noms , qui est le
germain Adal (noble), et que nous
Alp
retrouvons aux prises avec les com-
biuaisons ci-dessus : Adalhard j qui
a fait Âdalard, puis Alard ou Allard
par abréviation ; Adalher ou Adel-
her , qui a fait Âllaire ; Athalarie ,
qui a £ait Adalric et Alaric puis
Allary ; AdaUielnif qui fait Adelelm,
puis Alelm ou Aléaume ou Alléau-
me, Allaume; Adaltoinf qui a fait
Alloin; Adalwardf qui a fait Alouard
ou Allouard; Adàlulf, qui a fait
Alulf ou Allou ; Adaltoig , qui a fait
Allouvy.
AUiamne, Allibert, AUiot,
Alllz, Allmayer. Formes d'Al-
leanme, Alibert, Aliot, Alix, Alt-
ma} er. Voy. ces noms.
Allorge. Nom de marchand d'or-
ge, comme Alavoine est un nom de
marctiand d'avoine, Aubled un nom
de marctiand de blé.
Alloa , Allouard , AUoain ,
Allouvy. Voy. Allaire.
Alpliand. Dès le xi* siècle on
voit ce nom sans grand change-
ment BOUS la forme latine Alfandua.
Quelques philologues allemands en
font une forme du vieux nom ger-
manique Alphan (blanc), ce qui
a l'air d'être bien près de l'Albîin
latin.
Alphen. Forme de Halphen, nom
hébreu qui sign^iifie le clumgeur.
Ce nom prédestiné est encore bien
porté dans le monde financier.
Alphonse. Ce nom de saint s'est
abrégé avec le temps, car c'est
Ildefonse qui tient sa place sur les
anciens calendriers. Ildefonse est
une forme du nom germanique Aide-
fone, qui est lui-même une inter-
version â^^Adal/uns (adal : noble ;
futu : prompt). La transformation
de /uns en phone se remarque toute-
fois dès le XK* siècle.
Ama 7
Alqoié, Alqoier. Formes dures,
comme Augier en est une forme
douce, du vieux nom germanique
Aldagar (adal : noble ; gar : trait,
javelot). Sa forme latine Adaleariue
s'abrège, dès le x' siècle, en Alcarius
dont Alquier est l'exacte traduction.
Alrlo, Alriq. Formes du vieux
nom germanique Alriehf abrévia.-
tion très-ancienne (on la rencontre
dès le viir siècle) de Adalric. Ce
dernier a le même sens et la même
origine que Athalarie , expliqué
déjà. Voy. Mary.
Altaroohe. Forme méridionale
de Hanteroche^ nom indiquant une
habitation située sur une haute
roche ou sur le sommet d'un rocher.
Altemeyer, Altmayer. Peut
signifier le vieux Meyer, ou le vieux
Mayer , l'ancien maire, l'ancien fer-
mier (Allemagne). — , Comme nom
hébreu, Mayer a un autre sens. Voir
ce nvm.
AlTarès, Alvarez. Forme espa-
gniole du vieux nom germanique
Alvar (vue siècle), abréviation de
Adalioar (noble guerrier). La finale
es ou ez veut dire en Espagne fils
de. On fait aussi, avec moins de
probabilité, venir Alvarôs de l'es-
pagnol , avec le sens de pfieoce, ou
de l'arabe, avec le sens de cavalier.
Alvin» Forme du vieux nom
germanique Adelwin (noble -ami),
abrégé en Adelvin et Alvin après le
IX* siècle.
Alviset. Dérivé abrégé du vieux
nom germanique Adelwiz (noble,
sage), viii« siècle.
Amade, Amadon, Amadeu.
Amadeul, Axuadeux. Formes an-
ciennes d'Amédée. Elles serrent de
plus près le latin Amadetts.
8
Amé
Axnalerio , Amalrlo. Formes
anciennes d'Âmaory. Voy. ce nom.
Amand. Nom de saint (en latin
Amanduê : qui doit être aimé).
Amant. Nom de saint (en latin
Amantius: aimant).
Amar. Yieox mot de langue
d'oc qui veut dire : amer , affli-
geant.
Amaranthe. Nom de saint (en
grec amarantos : qui ne se flétrit
pas).
Amat. Nom de saint (en latin
amatiu: aimé).
Amaury. Forme du vieux nom
germain Amalariet vi« siècle {amul :
laborieux; rie: riche), abrégé en
Âmalric dès le x« siècle. On sait que
mal vaut mau,
AmberL Nom de saint , forme
abrégée du vieux nom germanique
Amalbertf Yiii« siècle (laborieux-
renommé).
Amblard. l» Forme du vieux
nom germanique Amalhard (labo-
rieux-éprouvé), abrégé en Amblard
dès 933 ; 2o enleveur, d'ambler : en-
lever (oil).
Ambroise. Nom de saint (en grec
Ambroêioê : immortel).
Amé. Nom de saint (en latin
amatua : aimé).
Amédée. Nom de saint (en latin
AmadeuSf pour amat Detia : Dieu
l'aime). S'appuyant des deux formes
Hamedéo , Hamedeus ( v<^ siècle ,
x' siècle), Fdrstemann le classe
parmi ses noms germaniques , mais
les finales deo, dette, lui donnent
plutôt une origine latine.
Amen.
Amélie.
Ami
Forme d'IÊmile.
Voy.
Amellhon. Dérivé d'Amell.
Axnttl. Forme deHamel ou Ameil.
Amèlia. Forme d':É mille. On est
partagé d'avis sur ce nom féminin.
Les uns le font venir du grec Amè-
lia: négligence, liais les noms grecs
sont ordinairement plus flatteurs.
Puis, que devient alors son mas-
culin, le nom d'homme Ameil (en
latin Ameliuê, en italien Amelio)7
— D'autres font venir Amélie du
vieux nom germanique Amal , mais
le dérivé féminin d'Amal est Amal-
wid qui ferait Amélide et non Amé-
lie. Ameil est donc pour nous une
forme d'Emile, et Amélie une forme
d'Emilie (du grec aimulia: affabi-
lité). Il est à noter que le nom asseas
répandu d'Amélie est fêté le jour de
sainte Emilie, ce qui vient con-
firmer notre supposition.
AiDftIln , Ameline , Am^ot.
lo Dérivés d'Amel ; 2» formes de Ha-
melin, Hameline, Hamelot.
Amerio. Forme d'Amalric (Es-
pagne , Italie). Voy. Amaury.
Amet. Nom de saint (en latin
amatus: aimé).
Ami, Amie. Ami, parent (oil).
Amiel, Amiet. Dérivés d'Ami.
Amiguea. Forme d'Amig: rnsni,
parent (langue d'oc).
Amigœt. Dérivé d'Amigues.
Amiot. Dérivé d'Ami. Amiotar
(oc) et Amioter (oil) voulaient dire
au moyen âge, faire amitié.
Amirault, Amiraux. £n langue
Aaè
And
0
d'oil , signifiait à la fois échévin et
amiral.
Amizard, Amiset. Dérivés d*^-
mii : ami (oil).
Amon. Forme dn Hamon.
Ainont. Qui demeure sur la han-
tenr, i mont (oil). C'est une abrévia-
tion du nom de Damont (d'amont) ,
qui existe aussi, ainsi que les noms
Daval, Aval, Avalle, portés par
ceux qui demeuraient plus bas.
Amoria, Amoty. F. d'Amaury.
Amoaroiu , Amonroax. Hu-
main, sensible, amoureux (oil).
Ampère, Ampierre. lo Origi-
naire de l'empire d'Allemagne {Em-
per, Ampierre, oe) ; 2<» autorité,
pouToir. Faire Vempier, en langue
d'oc, vent dire encore : prendre des
airs ^autorité.
Amiusat. ]Êteint, affaibli (forme
du root de langue d'oc Amouatat).
Amy, Amyot. Formes d'Ami,
Amiot.
). Nom de saint (du grec
anoêtaêia: résurrection).
Anatole. Nom de saint (en grec
anatoUo», abréviation d^antUoHkos ;
originaire d'Orient).
Ancean. Même sens que Ancel.
Anort. Forme d'Ansel. Gomme
la langue d'oil a aneelle : servante,
on a supposé qn'anceZ signifiait ser-
viteur, mais Je n'en connais point
un seul texte justificatif et je ne
crois pas qu'il ait jamais existé. De
même, le latin n'a pas aneillus, bien
qu'il lût ancilla: servante. — Ancel
ne peut donc ôtre qu'une forme
d'Ansel, qui est une abréviation
anglaise de Anselme.
Anoelet, Anoelin, Anoelon,
Anoelot. Quatre dérivés d' Ancel.
Voy. ce nom.
AnoillOD. Forme d'Ansillon.
Andersen , Andersen. Fils
d'André (Danemark , Angleterre).
Andral, Andran, Andraod.
Classés par Fdrstemann comme
vieux noms germaniques. Leui*
forme ancienne, à. tous trois, serait
Andrald (étranger-ancien).
Andr6. Nom de saint. En grec
Andréas, d*Andreia: bravoure, force
d'âme.
Andreoasi. Dérivé ital. d'André.
Andreu , Andrien , Andrieox.
Trois formes d^ André; elles sont
particulières à la langue d'oil , et on
les rencontre dans les martyrologes
du moyen ftge. En langue d'oc, on
disait surtout Andriu.
Andrevet. Dérivé d'Andreu.
Andre'W. Forme angl. d'André.
Andrillat, Andrillon. Dérivés
d'Audrieu.
Andrivean, Andrivon. Dérivés
d' Andriu. Voy. Andreu.
Andronio. Vainqueur d'hommes
(du grec AMrôn-nikè).
Andron. Forme anc. d'André.
Androuet, Androoin. Dérivés
d'Androu.
Andruetan, Andruette. Dé-
rivés d'Andrevet.
1.
10
Andry. loAbréviationd'Andrien,
2o forme du vieux nom germanique
Andric , qui se trouve dès 870 (zèle
puissant).
Anfray, Anfrie, Anfry, An-
Irye. Formes du vieux nom ger-
manique Ansfrid (viii« sidcle) qui
veut dire : Dieu (ans) , paix (/rid).
Dès ie xe siècle, Ansfrid s'abrégeait
en Anfrid. Néanmoins , il est resté
entier dans la forme latine du nom
de saint Anfroy {Ansfredûs).
Angenous, Angenoust. Formes
du vieux nom germanique Ange-
nul/, ixe siècle (angon-secours). On
sait que l'angon, arme franque, était
un javelot à deux crocs.
Angerant. Forme d' Anguerrand.
Angiboos, Angiboust, Angl-
bout, Angllbout. Formes du vieux
nom gpermanique Engilburg (ange
tuteur) 792.
Anglada, Anglade. Du coin, de
l'angle (Anglada , oc). On a dit d'a-
bord de Vanglade, pour distinguer
deux homonymes d'une même rue.
Angot. C'est le nom normand par
excellence, car cinq communes de
Normandie s'appellent Angoville
(domaine d* Angot). Son origine est
évidemment germanique {An : aïeul
got : bon). Toutefois je n'en trouve
pas d'exemples dans le répertoire
de FSrstemann, qui cite d'ailleurs
bien des noms similaires (Adalgot,
Hardgot, etc.), en repoussant le
sens de Dieu, donné par d'autres
étymologistes à Oot.
Angrand. Abrév. d'Anguerrand.
Anguerrand. Nom de saint, en
latin AngerannuSf forme du vieux
nom germanique Angelram (ange-
force), 777.
Ants
Anioet. Nom de saint, en gre^
Aniketos : invaincu.
Anna. Forme latine de Anne.
Anne. 1° Nom de sainte (en hé-
breu : pleine de grâce) ; 2° tante (eu
langue d'oc).
Annequin. Voy. Anquetin,
Annès. Abréviation de Hannès,
qui est lui-même une abréviation
de Johannes (forme latine de Jean).
Annesson. Fila de Annès (Alle-
magne).
Annet , Annot , Annotin , An-
note, Anot. Formes de Hanet,
Hanot, Hannotin, Hanoteau.
AncpietiL Dérivé de Hanquet
(Petit- Jean). La finale il semble
avoir ici une valeur diminutive. On
la retrouve dans Perodil (dérivé de
Perot) et dans Turquetil (dérivé de
Turquet).
Anquetin. Dérivé de Hanquet
(Petit-Jean) qui est lui-même un
dérivé abrégé de Johanne. De même
le nom connu d' Annequin doit être
une forme francisée du flamand
Hannekin, qui s'est converti aussi
en Hannequin.
Ansart. Forme du vieux nom
germanique Ansvard (Dieu-garde),
abrégé en Ansard, ix*' siècle.
Ansaolt. Forme du vieux nom
germanique Anêovald (Dieu-rôgne)
abrégé en Ansald.
Ansaume , Anseaiune. Formes
d* Anselme, comme Yillaume est
une forme de Yillelme.
Ansel. Abréviation anglaise et
flamande d'Anselme.
Apc
Anseline. Nom de saint, forme
du vieux nom gi^rmanique Ans-
halm (Dieu-casque), modifié en An-
zelmdès 740. .....
Antelme , Antheaume , An-
thiôme. Formes d'Anthelme.
Antlieline. Nom de saint, forme
du vieux nom germanique Anthelm
( géant - casque ). Le répertoire de
Fdrstemann ne donne pas d'exem-
ples de ce nom, mais on y, trouve
les noms similaires de AltheltUf Ans-
helm, qui légitiment notre hypo-
thèse. Ant signifie géant.
Antholne , Anthoni. Formes
anciennes d'Antoine. La seconde
est méridionale.
Antier. Vieux nom germanique
qui s'écrit Aniheri au xe siècle
{géant auguête ou géant de l'armée).
Antoine. Nom de saint, en latin
Antoniuê, Comme cela se présente
souvent dans l'antiquité, c'est le dé-
rivé d'un nom de divinité païenne ;
(Anton , fils d'Hercule) les Antoine
de Rome s'en prétendaient issus.
Anton. Antoine (Allemagne).
Antoni, Antony. Formes méri-
dionales d'Antoine .
AnUmin. Dérivé d'Antoine.
Antragnes, AntralgtieÉ/ An-
traygnes. Formes de Entragueê :
entre-eaux, nom de lieu situé entre
deux rivières, au-dessus de leur con-
fluent. Midi de l|i France.
Apohain, Apohé, Apoehez,
Apohlé. Quatre noms dérivant de
apeha {haehef en langue d'oc). Le pre-
mier (forme d'Apchin) doit vouloir
dire hachette f les deux suivants indi-
queraient plutôt un homme blessé
Arc
n
d'un coup do haehe. Apehié (forme
d'Apchier) semble désigner, comme
Aequier, l'homme armé d'une hache.
Apolline. Nom de sainte, en
latin ApoUonia : qui est à Apollon,
consacrée au dieu Apollon.
Apostolet, Apostoly. Apôtre,
éviquej pape (oc, oil). — Il est diffi-
cile de dire aujourd'hui pourquoi
ces surnoms ont été donnés.
Appert. Adroit, habile (oil), son
contraire est le nom de Malapert.
ApvxiL Forme ancienne d'Avril.
Aracheneaque. .- Déracine , ar-
rache chêne (oil). Nom de bûcheron,
ou d'homme très-vigoureux.
Arago. Forme du vieux nom ger-
manique Aragoz qu'on trouve dès
970. (Ara: aigle ; got ou got : bon).
Arban. Nom de saint, forme mé-
ridionale d'Urbain (oo^
Arbel, Arbelet, Arbellot. Petit
arbre (oc) , nom de voisinage.
Arboussier , Arboussé , Ar-
bouze. Lieu planté d'arbousiers
(oc). Nom de voisinage.
AroambaL Forme presque in-
tacte du vieux nom germanique Ar-
eambaldf- yiii'^ siècle {Aream : sin-
cère ; tald : hardi).
Archambaiild« Arohambaut.
Formes d'Arcambal.
Archdeaoon. Archidiacre (An-
gleterre).
Al'dtier. lo Soldat armé d'un arc,
franc-archer , tireur d'arc (oil) j 2 >
fabricant d'arches ou armoires (Bre-
tagne),
12
Arn
Ardohain, Ardoin, Ardoin,
Arduin. Formes du vieux nom flar-
douin (aguerri-ami).
Arène. Grève, rivage, amphi-
tliéâtre (oc). Nom de voisinage.
Aristd. Nom de saint. En grec
Ariêtoê (le meitlenr).
Aristide. Nom de saint, en grec
Aristeidés; d.*aristeia: supériorité.
Arman, Armand. Nom de saint,
forme du v. nom germ. Hariman
(hari : armée ou auguste, man : guer-
rier), abrégé en Harman, 783.
Armbmster. Arbalétrier (Alle-
magne).
Armengaud. Forme du vieux
nom germanique Irmengaud, ix*"
siècle {Irmen ou Irmin était le nom
d'un dieu germanique. Gaud veut
dire bon).
Armeny. Arménien {Armeni, oc).
Armingaud. Même sens qu*Àr-
mengaud.
Armstrong. Bras fort (Angle-
terre).
Amal, Arnaud, Amauld, Ar-
nault. Noms de saints (en latin
Amaldus)f formés du vieux nom
germanique- -4 rnoold (vii« siècle),
abrégé en Arnold et Arnold dès le
siècle suivant, en Arnal à la fin du
onzième. {Am: aigle ou honneur,
ald : ancien).
▲ri
En Flandre, Am est ausii une abré-
viation d'Arnold.
Arnold, Amoud, Axnonld, Ar-
noult. Noms de saints (en latin Ar-
noaldtu ; même sens que Arnal).
Amdt. Abréviation
(Allemagne),
d*Amoldt
Amet, Amette. Dérivés d*Am,
qui est une abréviation d'Arnoldt
(Angleterre). Dans Amette, on a
figuré la prononciation anglaise.
Amou, Amoul, Axnoas,
noat, Amoux. Formes du vieux
nom germanique Arnulf (aigle-se-
courable), v* siècle. Amou est
devenu nom de saint (en latin Ar-
ntcl/tM).
Aron. Voy. Aaron.
Arondeau, Arondel. Dérivés
à^Aronde : hirondelle (oïl). Les
Ârondel d'Angleterre avaient des
hirondelles dans leurs armes.
Aronssolin. Fils d'Aron (Alle-
magne).
Aronz. l*» Roux (arrous, oc).
Forme du vieux nom germanique
Arulf (honneur-secours), 898.
Arrondeau, Arrondél. Formes
d'Ârondeau, Arondel.
Arsène. Nom de saint (du grec
arêen : mâle, viril).
Artaud , Artaut , Artiband.
Formes du vieux nom germanique
Hartald, 887 (ancien-aguerri) , de-
venu Artald au •jl" siècle.
Artèmise. Nom de sainte. Du
grec Arthemisia : consacrée à Diane.
Artémis était le nom de la Diane
grecque.
Arthur, Arthus. On a tour à
tour fait venir Arthur du greo, du
tudesque, de l'allemand, du breton
et du celtique. Arthur, écrit aussi
Artur, Artu8, Arthus y fut le nom
d'un roi de l'ancienne Grande-Bre-
tagne, célèbre par ses victoires sur
les Saxons, aa yi« siècle. O'est donc
dans l'ancien irlandais (même lan-
gue que le celtique, le gaélique, le
bas-breton) qu'il faut chercher la
signification d'Arthur. Or, Vlrith
EnglUh Dietionary de 17j68 lui attri-
bue précisément ^ox sens possibles
en cette langue, qui sont ceux de
our* et de noble {art). L'ours sym-
bolisait jadis la force et la finesse.
Je dois ajouter que Bullet, tout eu
plaçant dans son Voetibulaire •elti-
que de 1768 les deux mots arthy ours,
et arthf noble, donne spécialement
an mot arthur le sens de marteau.
Ce serait en ce cas un nom de gé-
néral yainqueur tout à fait sembla-
ble à ceux de Charles Martel et
Harcellus.
Artige, Artigoe. Terre défri-
chée récemment mise en culture,
tertre, monticule (oc). Nom de voi-
sinage.
Artnr, Artvs. Formes d'Arthur,
Ârthus.
Anb
13
). lo Abréviation du nom de
saint Aaaph (Angleterre) ; 2o abré-
viation du nom de saint Arsène
(Hollande) ; S» haehe (oil) ; 4» forme
du vieux nom germanique inexpli-
qué ffan qui s'abrège en A»9 dès
886, et qui a fait le nom allemand
Hasse.
Aaaéi, Aaselln , Aasellne , As-
Sélineau. Dérivés de Asse. Asse-
line semble écrit selon la pronon-
ciation allemande qui fait sonuer
la finale n. Dès la première moitié
du xi« siècle, on rencontre les noms
Aêeelin et Azêelin.
Assolant.
absout (oil).
Qui pardonne, qui
AstiAT. On veut que ce nom si-
gnifie rôHMeuTf et à la vérité Astier
a voulu dire hroche à rôti (oil),mals ce
doit être l'exception. Astier est sur-
tout un nom de saint (en latin As-
teriua) qui vient du grec oêter: astre.
Des auteurs nommés Létoile ont
usé du pseudonyme Aêterivê comme
d'un équivalent.
Astruo. Heureux, favorisé du
destin (oc). Mot à mot : né sous un
bon astre.
Athanase. Nom de saint. Du
grec Athanasia : immortalité.
Atthalin. Forme du vieux nom
germanique Athalwin (noble-ami),
IX* siècle.
Aubain. !<> Etranger résidant en
France (oil) ; 2*» forme d'Aubin.
Aubanel. Forme d'ill&an«{.
Aube, Aubel, Aubeau. Aube
semble vouloir dire vêtu de Vaube !
mais comme ce vêtement de toile
blanche eut toujours une destina-
tion religieuse, je vois plutôt dans
Aube une forme de Aubel. Bel se
prononçait bé (oil), et se prononce
encore ainsi en patois (Est). Ces
trois noms voudraient donc dire
boiê blanCf aune, tatilè (en latin
aubelluê) et indiqueraient le voisi-
nage de cet arbre. Le bois blanc
s'appelle encore aubiau dans le nord
de la France.
Anbépin. Aubépine (oil). Nom
de voisinage.
Auber. Forme d'Aubert (Ouest).
Auberge, Aubergier. lo For-
geur de hauberts, cottes de mailles
(Alberger, Aïbergier, oir; 2<> pêcher,
arbre ; nom de voisinage ; 3o le fils
au berger (bergierj oil).
Aubeijon. Petit haubert , petite
cotte de mil lies (oil). C'est pourquoi
14
Aub
rancienne famille d'AuberJon avait
pris cette devise : Maille à maille «e
fait Vauberjon,
Aoberon. Forme d'Alberon. £n
latin Alhero, abréviation A^Athal-
hero : noble-ours (x« siècle).
Aubert. Nom de deux saints ; l'un
se dit en latin Alberttis, et l'antre,
Âubertua. Cette double forme latine
nous impose deux é^mrologieB ger-
maniqueB,applicables selon les pays.
Saint Aubert de Bretagne, qui se
dit AlbertiM, est abrégé d'Adalbert
(noble-renommé). Saint Aubert de
Flandre, qui se traduit Authberttu,
est une forme d'Albert (viiie siècle),
qui vent dire : aneien-renomnii.
Aubertier, Aubertin, Auber-
tot, Aubertel. !<' Dérivés d'Au-
be rt ; 2'> fils ou employé de Bertin ,
Bertier, Bertel, etc.
Auberty. Forme méridionale
d'Aubert.
Aubery. Forme d'AIbéric. Son
abréviation Aubry est bien plus ré-
pandue.
Aubigné, Aubigny. Noms de
lieux. En latin, presque toujours
Albiniaeum: domaine d'Albinus. La
finale aeum veut dire domaine. Pour
le tens d'Albinus, voy. Albin.
Aubin. Nom de saint. Sa forme
latine Albinus en fait une simple
variante d'Albin. (Voy. ce nom.)
Aubineau ,
d'Aubin.
Aubinel. Dérivés
Aublay, Aublé, Aublet. Le
premier et le dernier sont des
formes du second qui veut dire le
marchand de blé (au blé), comme
Alavoine veut dire marchand d'a-
voine.
Ane
Aublin. Dérivé d'Aubin.
Aubouer. Forme du vieux nom
germanique Albwer, yiii« siècle
(blanc-guerrier).
•
Aobooin, Auboin. Formes du
vieux nom germanique Albuwin
(blanc-ami) 769 , qui s'écrit Alboin
en 780.
Auboyer. 1° Qui est au bouvier
(oc , oil) , 2o joueur ou fabricant de
hautbois ou auboy (oc).
Aubrée. Plantation de saules ou
d'aunes {aubraie , avérée , oilj. Nom
de voisinage.
Aobriet , Aubril , Àubrion ,
Aubriot. Tous ces noms sont dé-
rivés d' Aubry.
Aubron. Abréviation d'Auberon.
Aubry, Aubryet. Aubry est un
nom de saint. La forme latine Albe-
rictM prouve qu'il est une abrévia-
tion d'AIbéric (Voy. ce nom). Au-
briey est son dérivé.
Auburtin. Forme d'AiU>ertin.
Auclair, Auclaire, Auoler,
Auolero. Devrait s'écrire en deux
mots (au clerc) et veut dire parent
ou employé au clerc, c'est-à-dire an
lettré, i l'ecclésiastique, au secré-
taire, car toutes ces acceptions
eurent cours au moyen âge. il est
bon de faire observer ici que Claire
signifiait Itonoré, illustre, en langue
d'oil , et que le nom do Leclaire
doit être évidemment pris comme
tel, sans être confondu avec Le-
clerc, mais pour Auclaire j le fitit
paraît moins certain. Nous préfé-
rons y voir une forme altérée de
Auclerc , parce qu'on a moins l'ha-
bitude de désigner un patron par
ses qualités que |far son office.
And
AUOOC. Peut ayoir désigné le poB-
aesseur d'un coq (au coq), mais peut
être aussi une forme francisée du
nom anglais Aleoek (abréviation
d'Ellicok, dérivé d'Elie).
Audbourg. Forme du vieux nom
germanique Aldburg (ancien-défen-
seur), yiiie siècle.
Aade* Nom de femme. En latin
Auda, dérivé du vieux nom germa-
nique Aid : ancien. C'est aussi une
forme du nom d'Eudes, qui dôs le
vu' siècle s'écrivait en latin Audo
ou Odo indifféremment. (Voy.JE7ud€#).
Audebert, Andebrand, Aude-
froy. Encore trois fortnes de trois
vieux noms germaniques. !<> Aide-
bert, Tiii« siècle (ancien-renommé);
2» AUbrand, viii*" siècle (ancien-
ardent); 30 Aldefred (ancien-paci-
fique).
Andlbert, Audibrand, Audif-
fred. Formes d'Audebert, Aude-
brand, Audefrey.
Audiifret-PaBqaler. Audiffret
n'est qu'une forme d'Audiffred. Dès
le viii« siècle, on retrouve Andiflred
dans les noms francs Aldfrid, Alde-
fred, dont la signification en vieille
langue germanique est ancien-doux
(oW; ancien, — frid ou fred: doux,
pacifique) ; ald s'est changé en aud,
exactement comme dans Bertaud,
dont la forme ancienne est aussi
Bertixld, comme encore dons Aude-
brandj Audigierj Audouard^ écrits
AUbrand , Aldiger , Aldoard , il y a
un millier d'années.
Poêquier peut être considéré de
deux façons. — Ou c'est un nom de
lieu signifiant pâturage, soit dans
le Hidi, soit à l'Est, et, -si nous
avions aîSTaire au nom de DupasqtUer,
cela ne serait pas douteux. — Ou
c'est la forme populaire du nom de
saint Patehase, un Soissonnais qui
And
15
alla évangéliser la Saxe vers le mi-
lieu du ix« siècle. Appelé Paacha-
êiua ou Pcuehoêe dans le monde
théologique, i} resta dans la mé-
moire des fidèles du midi de la
France jusqu'au siècle dernier sous
le nom de Paêquier ou Pâquier.
Audlganne. Forme du vieux nom
germanique Aldigan modifié en
Audigan au ix« siècle. Ald veut dire
ancien, — Qan reste inexpliqué.
Audlgé, Audlger, Audigier,
Audlguier. Formes du vieux nom
germanique Aldegar (vii« siècle),
qui a fait ensuite Aldiger (ancien-
javelot).
Audln, Audineau, Audinet.
Dérivés de Aude.
Audoin, Audoire, Formes de
Audouin, Audouard.
Audon, Audonnet, Audot. Dé-
rivés d'Aude (Eudes.)
Audouard, Audouin, Audoux.
Formes des vieux noms germani-
ques : lo Aldward (viii« siècle), qui
fait Aldoard (ancien-gardien) ; 2»
Aldwin (vi« siècle), qui a fait Ald-
vin et Alduin (ancien-ami) ; 3» Al-
dulf (viii« siècle) qu'on traduit par
ancien-loup.
Audouy. Forme du vieux nom
germanique Aldowis (ancien-sage),
viii« siècle.
AudOjrxiaud. Dérivé de Audouin.
Andran, Audren. Formes du
vieux nom germanique Alderan
(viii« siècle), qui a fait Aldran
(ancienne-vigueur) .
Audri , Audrique , Audry.
Formes du vieux nom germanique
Auderic (vii« siècle), abrégé en Au-
16
Ang
dric, au ixe eiècle (ancien-riche).
Âudri et Audry sont des abrévia-
tions, Audrique a conservé la pro-
nonciation primitive.
Audubert. C'est une forme de
Aadebert, comme Anhurtin est nne
forme de Aubertin.
Anerbaoh. Ruisseau de la prairie
(Allemagne). Nom de lien.
Aufauvre, Aufavray. Fils ou
compagnon d'un maître forgeur
(fauvre , oil), d'un forgeron (favretj
oil). Devrait s'écrire en deux mots.
Auffray, Aaffret, Aoffroy,
Aufray, Aufroy. Formes des vieux
noms germaniques Altfred (786) et
Auffrid (1051), qui ont la môme
racine et le même sens (ancien-pa-
c.flque).
Augar, Augart. Formes du
vieux nom germanique Aldegar
(vue siècle), d'où Altgar (ancien-
javelot).
Auge, Auger. Noms de saints. Eu
latin Adelgariusj du vieux nom ger-
manique Adalgar (noble-javelot).
Augeraud, Augereau, Auge-
ret, Augeron. Dérivés d'Auger.
Augier. Même sens que Auger.
Cette forme paraît méridionale.
AuglB. Nom de saint. En latin
AdalgisuSf du vieux nom germa-
nique Adalgis (noble-otage) , qui a
fait Algis après le vue siècle.
Auguet, Auguin. Formes de
Hugues , Hnguet , Huguin.
Auguis. Forme du vieux nom ger-
manique Aâalguia (noble-sage), 926.
Augusta. Nom de saint qui fut
Ans
d'abord un titre d'empereur romain.
En latin Auguatu», dérivé d'aucttM :
augmenté (c'est-à-dire: élevé an-
dessus des autres). Il est resté dans
notre langue comme un synonyme
de majestueux,
Augustin. Dérivé d'Auguste.
Aulagne, Aulagnier. Noisette,
noisetier (oc, oil). Noms de voisin.
Auxnale. Voy. AlhemarU,
Aomier.Forgeur de lieaumes(oil).
Aumond, Aumont. Le premier
est un nom de saint , en latin AnU-
mundus, forme du vieux nom germa-
nique Altmund (ancien-protecteur).
Altmund est du ixe siècle. En re-
montant au viiie, je trouve la forme
Alhmunt , d'où peut venir correcte-
ment Aumont , mais dans la plupart
des cas , il signifie < l'habitant dn
mont >.
Aune , Auney. Allusion au voi-
sinage d'un aune, d'une annale.
Auphan , Auphant. Formes de
Alphand.
Amiel. Abréviation d'Aorlvel.
AariUon. !<> dérivation û^Atitil :
oreille (oc) ; 2o forme d'Avrillon, ni
en avril.
Aoriol. Signifie jaune doré, ou
maquereau, ou loriot, parce que cet
oiseau et ce poisson ont des reflets
dorés (oc).
Aurivel. Folâtre, léger (oc).
Aussandon, Aossendon. Dé-
rivés du nom de saint Aussens | en
latin Atueentius {d^augere : augmen-
ter) , comme Vincendon est dérivé
de Vincent.
. Oiseau {aueel, œ).
Ave
17
AoBselet, Au88lll<mz. Oisiiiou
(oil, oc).
Anstin* Abr^viatloii dfAngiutin
(Angleterre).
Antan. élevé (langue d'oc).
Aatamayoa. Haute maison (oc).
Nom d'habitation.
Anthié, Authier. Formes du
vieux nom germanique Alther (an-
cien-auguste), ix« siècle.
Antiè, Antier. l«> Formes d'Au-
thié, Autliier; £<> formes de Austier,
nom de saint, en latin AusUriu»
(au«tôre, chagrin).
Antin. Forme de autain : haut ,
élevé (oc, oil).
Autour, Aostoor, Aîitourde.
Ij*autour ou austour est bien l'oi-
seau de proie connu aujourd'hui
sous le même nom, mais VatUourde
me paraît plutôt l'outarde {autardoj
en langue d*oc). Surnoms donnés
par des raisons d'analogie au phy-
sique ou au moral.
Antran. Forme du vieux nom
germanique Altran qui a fiait Au*
tran au zi« siècle (ancien - vigou-
reux).
Autrlo, Auti'y. Formes du vieux
nom germaniqaa AUerich (aneien-
riche), qui a fait Autric dès 683.
Autry peut être une forme d' Autric,
comme Baudry est une forme de
Balderio, ou un nom de lieu (Ar-
dennes, Loiret, etc.).
Antrlque. Forme d'Autrlc.
Auyity. Forme latine du vieux
nom germanique Alahwit, xi« siècle
(grand- voyageur) , qui peut avoir
eu AlvUuêf Alvitif comme forme
lAtiue.
Auzat. Exercé, éprouvé, distin-
gué, noble (oc).
Auzeau, Auzio. Oiseau (oil).
Auzias. Elzéar (oc).
Auzou, Auzoux. lo Oiseau (au-
zeoUf oc); 2" forme du vieux nom
germanique Audulfy vzi« siècle, qui
a fait Audoux. Le d et le x se rem-
placent souvent en ce cas.
Auaoay. Forme de Audouy,
Aval , Avalle. A val, en bas, en
descendant. Nom d'habitation.
Avè, AtsI. Avé est une forme
d'Avel. — Avel peut être une forme
méridionale de Abel (Voy. ce nom).
Il veut dire aussi littéralement :
lo souhait, désir- (oil); 2o vanité
(Bretagne); 3° plaisir, amourette
(Champenois).
Avolina. Ce nom de noisette a
été aussi un nom de sainte (en latin
Avellina: noisette).
Avenant. Qui plaît par sa bonne
grâce (oil).
Avenard, Avenas, Avenel,
Avenat, Avenier, Avanin. Six
dérivés d*at;««e; avoine (oc, oil).
Noms de marchand d'avoine (com-
me Alavoine et Bellavène) ou de
contrôleur de grandes écuries, car
Avenier a aussi ce sens en langue
d'oil.
Aventin. Nom de saint, en latin
Adventinuê, dérivé du nom de saint
Avent, en latin adventus (arrivé).
Aveque, Avesqoia. Attaché à
18
Avr
la personne d'un évéqne {avetque,
oil).
Avdt. Sapin (oil). Nom de voisin.
Avetta. Abeille (oii). Allusion
morale.
Avezard, Avisard, Avlzard.
Sage, de bon avis, donneur d'avis.
Aviat. Qui s'enrichit (oc).
Avioe, Avisée. Formes du vieux
nom germanique Adelvis,Yni'' siècle
(noble-sage), abrégé en Advis.
Avlnain, Avlnant, Avinen.
Avenant, gracieux {avinen, oc).
Avisée. Voy. Aviee,
Aviseeau , Avlzeaa. Dérivés
d'Avisse.
Avoie. Forme percheronne du
nom de saint Avit. Si c'était un nom
de femme, ce serait ime. forme de
Hedwige. Sans le Martyrologe de
Chastelain qui constate cette double
origine, on ne s'en douterait guère.
Avon, AvoQd, Avonde. Le
premier est un nom de lieu et de
rivière où se trouve la racine awe :
eau (oil). Il peut être aussi ce que
sont les deux autres , la forme d'un
vieux nom germanique, car nous
trouvons Avo (en latin) dans les
textes du viii« siècle, et Avundus
dans ceux du xi«. Le radical Aw
voudrait dire ici aïetU.
Avoat, Avonx. Né au mois
d'août {awouêtj oil).
Avrial , Avril , Avrilleox ,
Avrillier, Avrillon. Né en avril.
Voy. Abrial.
Abu
Ayaeee. Forme d^Ajtuêe: pie
(oc). Voy. Agaêê€.
Aycard. Forme d'Aicard.
Aygalieng, Aygalière, Ay-
guesvlvee. Noms de lieux méridio-
naux. Les deux premiers indiquent
des lieux où il y a une eertaine
étendue d'eau (aigua) , le troisième
annonce des eaux de sources. Bn
langue d'oc, aigualier signifie anssi
fontainier, inspecteur d^aquedue».
Aymar, Asrmard. Formes d'Ai-
mard. Voy- ce nom.
Aymé, A3rm6, Aymte. Aymé
est une forme d'Aimé, mais Aymé
est un nom de saint (en latin ^nu*:
sens inconnu), et Aymé» est une
forme d'Heymès.
A3rral, Airrault. Formes da
vieux nom germanique Hariald, qui
a fait Airoald, Airold {hari: armée,
ald: ancien). En langue d'oil, on
appelle aussi ayraut l'aire à battre,
et ayreau, la charrue, mais ces denx
sens ne sont pas probables.
Asam. Forme d'Adam (oc).
I. lo Ane (oc, oil) ; 2» forme
du vieux nom germanique A»o,
ixe siècle, sens inexpliqué.
Azeau. l» Dérivation d'Aze, 2«
forme d'azaut: gracieux, joli (oc).
Azema, Azemar, Azemard.
Formes d'Adhémar (oc).
Azor. Aide, secours. Nom hébreu.
Azur. Forme italienne d'Azor. —
Dans le sens de bleu , atur ne fnt
employé au moyen âge que dans. le
blason.
Bab
Bac
19
id, Babault, Babaut.
!8 du vieux nom germanique
est une forme de Bob (en-
fantôme (babaUf oc).
VOL 1° Forme de Babel ou
: to coquelicot (centre) ; 3 "
Blisabeth (Franche-Oomté).
u Forme du nom de saint
(Auvergne)i en latin Ba-
t. Abréviation d'Elisabeth.
L Dérivé du vieux non:
que Bab (enfant); c'est pour-
signifie aussi naïf en wal-
let. Dérivé de Babin.
n, Bablon, Bablot. Déri-
Bab (y 07. Babaud) ou de
vat, lo Bat-bœuf, abat bœuf,
surnom analogue on peut
ilui à.*Occiden8»bovem (Tu-
ui se trouve dans nos an-
chartes ; 2o nom de lieu
lein. Nom de saint. En la-
tlenuê (viii« siècle). Dérivé
somme Babaud.
n. Nom de saint, en latin
Uê, ce qui permet de le
comme une abréviation de
a.
a. 1° Forme du vieux nom
que Babulf, 7fi9 (même sens
t>ln); 20 coquelicot (centre).
I visage empourpré. Les Ba-
i Berrii avaient dans leurs
armes une poignée de coquelicots ;
30 fantôme, croquemitaine (babaon,
oc).
Baboaard, Babouin. Dériva-
tion de Babou.
Babylas. Nom d'un saint de
Syrie, du chaldéen Bab-bel (porte
de Baal) qui, par une singulière
coïncidence, se retrouve intacte
dans la forme francisée Babel.
Bao. Sens actuel. Nom de bate-
lier.
Baoard, Baoaolt, Baoaut. Dé-
rivation de Bac.
Baoih.' lo Cours d'eau (AUema-
gne) ; 2° forme du vieux nom ger-
manique Ba^ (qui s'efforce).
Baohelard: l^Forme de bachelier
(Dauphiné) ; 2« galant, jeune amou-
reux (Eist) ; 80 naïf (oc).
Bachirïerie. Domaine labourable
en un jour par dix paires de bœufs
(oc). Nom de possession ou d'habi-
tation.
Baohelet. !<> Jeune célibataire
(Picardie) ; 80 petit bateau (oc).
Bachelier. !<> Jeune galant, jeune
célibataire (oil) ; 2o jeune aspirant
chevalier y placé au-dessus de l'é-
cuyer; So possesseur de bachelerie;
4fi officier d'une corporation de mé-
tier ; 50 gradé d'université.
Baobelin. Même sens que Ba-
chelet.
Baohellerie, Baohellier. For-
mes de Bachelerie, Bachelier.
20
Bad
Bat
Bachet, Baohon, Baohot. l»
petit bateau (oc, oll). Noms de bâte-
Ler. Dans le Vauclaso, bachot veut
dire aussi inquiet; 2° formes de
Béchet, Béchon, Béchot.
Badunann. Riverain d'un cours
d*eau (Allemagne).
Back. Forme de Baeh.
Bade. Nom de saint En Istin
Baculuê (bâton).
Baolet, Badin. Dérivés de Baele.
Bacon, le Lard salé (oc, oil). Nom
de charcutier ; 2*' personne obèse ,
grrasse à lard {baeoun , oc) ; So nom
de lieu (Lozère) ; 4» vieux nom ger-
manique, en latin Baeeo , forme de
Bag (qui s'efforce).
Baoot. lo Petit bateau; 2o naïf
(Picardie).
Baoq. lo Bateau (oil) ; 2» nom de
saint, en latin Baechtu,
Bacquart, Baoqnet. Dérivés de
Baeq (bateau). En Lorraine bacquet
est aussi un nom de boiteum,
Bacolard. Huissier à verge (oc).
Badé. Forme de Badel.
Badel. Bedeau, guetteur, senti-
nelle (oil).
Bader. lo Barbier-baigneur (Al-
lemagne) ; 2o étourdi (Bretagne).
Badffer. Vieux nom germanique
écrit ainsi an ix« siècle (hardi-ja-
velot).
Badler, Badiou, Badin, Ba-
don, Badot, Badou. lo Formes de
Baudier, Baudon, Baudot, Baudou,
comme on le voit par la forme la-
tine du nom de saint Badou, qui est
celle de Baudon (Baldul/tu), Dé-
rivés du verbe bader: «'amuser de
rien (oc, oil). — Badin veut dire
aussi plaisant et hadiou vent dire
bailleur,
Badoor. l» Forme de Baudonr:
joie (oil); 2o forme du nom de saint
Badou (Lyonnais). Yoy. Badin,
Badooreau. Dérivé de Badonr.
Badud. Indécis (oc).
Baen. Abréviation flam. d'Urbain.
Baar. Ours (Allemagne).
Baerd. Abréviation flimande do
Bernard.
Baert. Abréviation flamande de
Uertin.
Baerthle. Abréviation flamande
de Bartliélemy.
I. Vieux nom germanique si*
gnifiant : lo ipti à* efforce f selon F*r-
stemann ; 2» ami ou maître , selon
Kilian.
Bagard, Bagault. Dérivés de
Bague (joyeux), ou formes de Bé-
gard, Bégaud.
Bagier. lo Batelier (bagéer, Bre-
tagne) ; 2o vacher (Franche-Comté).
Bagot, Bagoet. Dérivés âa
Bague. Bagot est aussi une forme
anglaise de Bigot.
Bague, lo Joyeux, aimable (ofl);
2o bègue ; 3o forme de Bag : bateau
(Bretagne) ; 4o forme de bag : bai
brun (oc).
Baier. Bavarois (Allemagne).
BaU. Abréviation de Baillif.
Bai
Baigne. Bégne (oll).
Bail. 1** Bailli, chef de bergers ,
grog bonnet de village (oc) ; 2^ taché
de blanc , bai brun (oil) ; 80 forme
de Baille.
Bailby. Bègue (dn latin iaUfi). Si
c'était on nom de lieui sa forme
latine équivaudrait sans donte à
BaUfiiicum : domaine de Ballnts (le
bègue).
Baile. Forme de Bail.
Bailliache, Baillaohe. Baille-
hache , frappant de la hache.
Baillard. Brun rouge, dormeur,
convoi teur, bailleur, ébahi (oil).
Baillargeat, Baillargeot , Bail-
larger. Dérivés ûeBaillarge: veace,
gros pois , orge de printemps selon
les pays. Noms de cultures.
Baille. 1° Même sens que Bail ;
2o barrière, poste avancé, fort (oil),
cour (Poitou). Nom de voisinage ;
80 concierge de prison (Wallon,
Lorraine).
BaiUeau, BaiUet. Brun rouge
mélangé de blanc (oil).
Bailleol, Bailleox. lo Bailli, tu-
teur (oc, oil) ; 20 rebouteur (oil) ;
80 nom de lieux (Picardie, Flandre),
en latin Balliolum : lieu fortifié.
Voy. BaUly.
Bailliart, Bailliargeot Formes
de Baillard, Baillargeot.
BaiUière. 1« Bailleur de fonds,
libéral {bailaire, oc) ; 2o terre du
bailli ou de Bailiy (Ouest).
•
Baillieu. Forme de Bailleul.
Baillif, BailUvdt. Dérivéa de
Bailiy.
Bal
21
Bâillon, Baillot: Dérivés de
Bail. Bâillon est aussi un nom de
poule d'eau (Champagne) et un nom
de saint (en latin Badilo) dérivé de
Bald.
Bailiy. l» Gouverneur, inten-
dant, magistrat, ofiScier de justice
(oc, oil) j 20 bedeau (Nord) ; 8« nom
de lieu assez répandu et dérivant,
selon M. Gocheris, du celtique bali
(avenue de gprands arbres d'où no re
mot baliveau). Peut-être est-on parti
de là pour faire de baille un poste
fortifié, palissade. Voy. BaiUeul.
Bain. 10 Abréviation d'Urbain ;
2o nom de saint flamand, en latiu
Baïnus ; 3o forme de Bains, nom de
lieu thermal.
Bainier. Garde champêtre (oil).
Baisse, Baissiëre. Bas -fond,
lieu humide (Midi, Centre). Nom de
voisinage.
Baker. Boulanger (Angleterre).
Bal. Nom de saint provençal (en
latin BaldiM) ; qui est une forme du
vieux nom germanique Bald (hardi).
Balade. Pièce de vers, bal, fête
(oc, oil). Nom de poëte ou de dan-
seur.
Balan. l» Genêt (Bretagne) ; 2»
nom do lieu (Ain, Ardennes) ; 3» le-
vier, marteau (oc).
Balanohe. Balance (oil). Kom de
fabricant.
Balandras. Grosse casaque, man-
teau de campagne (oc).
Balant , Balard. !<> Qui danse ,
qui se divertit (du verbe baler, oil) ;
20 qui remue sans cesse (Poitou) ;
3« dérivé de Bal.
22
Bal
Balastre. Forme de Btlaatre:
bellâtre (oil).
Balat. Balai) misseau (oc). Noms
de fabricant, de riverain.
Balbot. Bègue (de halht, oc).
Bald. Vieux nom germanique
lignifiant d'aprée Fdratemann, plein
de hardiesse , de foi , de courage. Il
se rencontre tel dès le it« siècle.
Ses dérivés sont nombreux et affec-
tent les formes les plus diverses :
Baudf Bad, Bail, Bold, Boud, Bod,
Budt Bout, etc.
Baldinl. C'est le Baudin ita-
lien.
Baldomar. Vieux nom germa-
nique s'écrivant ainsi dès 763 (hardi-
illustre).
Baldon. Forme du vieux nom
germanique latinisé Baldo (hardi),
viiie siècle.
Baldou. Forme du vieux nom
germanique Baldulf (hardi -loup)
qui a fait aussi Baudou.
Balduo. Balduin. Dérivés de
Bald. Balduin est le Baudouin al-
lemand. Balduc peut aussi être une
abréviation de Bar-le-Duc.
Baldos, Beddy. Formes latini-
sées de Bald.
Baldwin. C'est le Baudouin an-
glais. Il a conservé avec le Balduin
allemand les formes des ixe et viii<^
siècles (Bald: hardi; win: compa-
gnon, ami, camarade).
•
Balech. Balai {balechou, petit
balai, oc).
Baledent, Balesdent. Formes
de Balesdens : belles dents (oil).
iBal
Baleste, Balestier. Arbalèts,
arbalétrier (oc).
Balete, Balette. Formes de Ba-
leste.
Baies. Macreuse, Oiseau de mer
(Bretagae).
Balfourier. lo Habitant d'un lien
dit Beaufour (nom qui existe déjà
comme nom de personne et de vil-
lage); 2o beau fourrier (oil). Le four-
rier était un officier chargé des sub-
sistances et des logis en voyage. —
Bal s'est dit pour beau en langue
d'oil.
Balfoumier. Beau fournîer,
beau boulanger (oil).
Balgnalre. Baignade, lieu ther-
mal {bagnaira , oc). Nom de voisin.
Baligand. Triste, peu abordable
(oil).
Balln. lo Dérivé de Bal ; 2o ber-
ceau, grand drap (oc, oil).
Bail. Forme ancienne du vieax
nom germanique Bald : hardi (Alle-
magne, Angleterre).
Ballanohe. Forme dé Balanohe.
Balland, Ballande. Dérivés de
Bail ou formes de Baland.
Ballard. Dérivé de Bail ou forme
de Balard.
Ballavoine. Belle avoine (oil).
Ballay. Forme de Balley.
Balle. Forme de Bail. Dans ses
autres iPcceptions c balle • ne paraît
pas dépasser le xyi« siècle.
Ballet. Dérivé de Bail on forme
de Bellet.
Bal
f. Nom de saint breton, en
hailiu (forme de BàbyUuê f)
rgul«r. Canal (bealeiguierf
Ban
23
Ballière, Ballleu. For-
^iUy, Baillière, Baillieu.
lier pent encore être une
ine de Bail, ou une avenue
8 arbres {balij Bretagne).
i. Ballon, Ballot, lo Dé-
Bail , comme le prouve la
tine Ballo qui se rencontre
armi les vieux noms germa*
2» formes de Bellin, Bellon
- Ballon est aussi un nom de
*the, Charente-Inférieure).
i8t porté aussi par une mon-
8 Vosges'. Le ballon du jeu
1 ne dépasse pas le xvie
.Ballue. Formes de Bellue.
Forme de Balli.
Idier. Dérivé de Balme.
I. Grotte, souterrain (oc,
de lieux commun dans l'Est.
>nt. lo Forme du vieux nom
lue Baltmund (liardi-pro-
780 ; 2o forme de Belmont.
ba. lo Dérivé de Bal; 2o
qui ne prêche ni ne con-
)• 8o grosse prune (Centre).
. Nom de saint (Irlande), en
U>f vieux nom germanique
lier, lo Faiseur de fagots
er, oc) ; 2o prunier (Cham-
(om de voisinage.
lo Forme de Ballot; 2o
1880 (Poitou).
Bals, lo Joyeux (oil); 2» forme
du vieux nom . germanique Bald
(hardi); 30 forme de Bailly (oc, oil},
par abréviation de la forme latine
ballivui»
Balsan. lo Dérivé de Bals; 2»
noir ou brun bordé de blanc. Nom
d'homme grisonnant {bauçant f bal-
zan, oil). On trouve des Balzanns à
MarseillCi au xi« siècle.
Balson. Dérivé de Bals. On ren-
contre sa forme latine Balzo au
ix« siècle.
Baltar, Baltard. Formes du
vieux nom germanique Baldehard
(hardi-aguerri) qui s'est abrégé en
Balthard (viii« siècle) et Baltard
(ixe siècle, Reims).
Balthazar, Balthazard. Nom
assyrien diversement interprété :
lo roi protégé par Baal ; 2o gardien
des mystères de Baal ; 30 qui thésau-
rise en secret; 40 qui. cause une
secrète angoisse. — Le sens le plus
favorable semble devoir être pré-
féré. — Nom de baptême qui n'est
pas un nom de saint. Semble donné
en souvenir des rois mages de la
nuit de Noël.
Baize. Forme de Bals.
Bamberger. Originaire de Bam-
berg (Allemagne).
Banastier. Vannier (oc).
Banoe. Forme de Banse.
Banoel, Banoelin, Banoillon.
Petit banc sans dossier (oil. Nor-
mandie. Berri). Noms de marchand.
Voy. Baneier.
Banohereau. Pnblieur de bans,
crieur public (du verbe baneher,
Centre).
i
24
Baq
Banoier. Marchand (oil) ; ban-
quier (Champagne).
Banoqnart. Tombereau (Cham-
pagne). •
Banié , Banier. l» Huissier ,
crieur , trompette (oil) ; messier ,
baugarde (oc) ; 2^ vannier (de hanne,
panier, oil).
Banne, l^ Corne {banna , oc) ; 2"
gros (Maine), S» panier (oil).
Bannelier. Faiseur de paniers
(de banneau : panier, oil).
Bannerot. !<> Dérivé de Bannier ;
2o officier de paroisse (Metz).
Banneuz. Dérivé de Banne.
Bannier. Même sens que Banier.
Banonard. Q^arde champêtre,
mot i mot ban-toard : garde du ban
(Lorraine).
Bansard. Dérivé de Banse.
Banae. l» Bains , bannière , ca-
baret {bans f oc) ; 2° g^rand panier ,
manne carrée (oil).
Banselin, Bansillon. Formes
de Bancelin, Bancillon.
Baouer. Forme de Bauer.
Bapst. Abréviation de Baptiste
(Angleterre).
Baptiste. Nom de saint. Du grec
baptizein : plonger. — Pour le bap-
tême primitif, on plongeait complè-
tement dans Teau.
Baquer. Vacher (Béarn).
Baquet, l» Boitenx, estropié
(oil) j 2*> dérivé de Bacq.
Baquié. Forme de Vtiqutmr : va-
cher.
Bar. lo Homme, mari, baron (œ,
oil); 2<* rempart (oc); S» haut,
élevé (Bretagnie; ; ^° poisson , bar-
beau (oil) j 5^ originaire de Bar,
nom de lieu ; &> homme fort, vail-
lant (Allemagne).
Baraban. l» Forme de Barrabu
(oc) ; 2o bassin de cuivre , timbale«f
(oc) ; 8o salade (Fore«).
Barada, Baradat. lo Nom de
saint. En latin Bara4atuê (sens in-
connu); 2o clos, enclos (B^urm);
S» perfidie (Bretagne).
Baragnon. lo Petite haie ou
brise-vent {baragnun , oc) ; 2<* dé-
rivé de baragne : endroit stérile
(Forez).
Barail.' 1» Haie, clôfeore, porte
(barraille , oil) ; 2» forme de Baral.
Voy. ce nom.
Baralller, Barailller. Portefaix,
homme portant le vin en baril {bar-
raliairef oc).
Baral. Baril {baral, oc). Nom de
tonnelier ou d'homme obtee.
Barsdle. l» Trouble, dispute;
2<' palissade de bâches (baraîha,
oc); 3° nom de saint (Barale).
Barallon. lo Dérivé de Baral:
baril ; 2o balayure {baraViun , oc).
Barande. Barricade, bastion (&«•
randa, oc). Nom de voisinage.
Baranger. Forme de Béraager.
Barat. Pour Texplication de ce
péjoratif qui a de nombreux dérivés
{Barateau, Baratter , Baratin, Sa-
raton f Baratte), voir les diction-
langue d'oc et de langue
l. lo Forme du vieux nom
le Baroald (guerrier an-
, abrégé en Barald. Aid
: 2o petit pâtre (Forez).
Barbe, c'est-à-dire barbu
I. lo Forme de Brabant,
lyn ; 2° ogre, loup-garou,
aine (oc).
içois, Barbançon, Bar-
. Brabançon , originaire
it (oil).
'6. E fcranger, originaire de
d'Algérie. Au xiv"^ siècle,
.ppelait barbares < tous
sont de estrange langue » ,
•dire parlant une langue
«t, Barbarln, Barba-
ïaroux, Barbary. Déri-
bare et probablement aussi
— Barbarln et Barbary
des noms de saints méri-
Barbaroux peut vouloir
■e barbe rousse, et Barba-
(bftrbaro, en langue d'oc).
I. Barbe inculte (barbassa,
;. Barbu , et au figuré :
expérience, de bon sens
ment (oc). Xom de saint.
id, Barbault, Barbaut,
:. lo Barbu ; 2o barbeau ,
30 forme de Barbau: es-
secte, croquemitaine, fan-
B. Forme de Barbas.
Ean. Forme de Barbazian,
25
en latin Barbatianus (de Barbatus :
barbu).
Barbe, lo Barbu; 2ofil8 de Barbe,
nom de sainte (du latin Barbara ,
étrangère).
Barbé, l» Barbu (oil); 2» barbeau,
poisson (fiarbel, oil).
Barbelin. Petite barbe, petit bar-
beau {barbelf oil).
Barber. Barbier (Angleterre).
Barbereau , Barberel , Barbe-
ret, Barbereuz, Barberin, Bar-
beron , Barberot. Dérivés de Bar-
bier.
Barbes, Barbet. Barbu.
Barbier, Barbieri, Barbieux.
Gbirurgien-barbler.
Barbin. Barbu.
Barbizet. Petite brebis (de bar-
bits, oil).
Barbot. lo Barbu; 2o lyre, luth,
harpe (oc) ; 3o hanneton (Bretagne) ,
40 blatte (Centre).
Barboteau. Dérivé de Barbot ;
voudrait dire.ftussi canard, s'il .faut
on croire les armes des Barboteau
de Gascogne, qui portaient de si*
nople à trois canards d'argent.
Barbotin. lo Dérivé de Barbot ;
2o frissonnant , parlant entre ses
dents (du verbe barboter, oil).
Barbotte. lo Barbu ; 2o bar-
beau, cloporte (oc); 80 couleuvre
(Poitou).
Barbou, Barboux. lo Barbu
(Poitou) ; 2o barbier (de barbour,
oil) ; 30 barbeau, cheval, barbe (oc).
2
r. Brebti [ïnrïid, ail).
Buerd e>t Bernard en Flandre. Di
mémesD lUlLe, Birdo h1 Bernido
ï» toraie du vieux uam germuiqai
Bard (poata, géant).
" Tariae de Bardi S
BanUUon. Bardln, Bsrdon.
Dôrivùs de Bard. La tonne la-
tino de Baolen (Barde) >b rcu-
• Ion
Bargat. Broyé, brli« lac).
(Pollen); 4» h.,it-:.r(C,'u,re..
Bariieoii , Bargsot , Balfrt.
babilUrd (ïarjiatm).
BarhlllBt. Tonnaliar (barlIUt,
oU).
Barloeod, SarUhant, Baiil-
let, Barlllou, BarlUot. BarUki
{barrUoI, oi; barlllal, oll). Nom
d« Bard. Il e« anasi nom de ealnt
vioai nom germanique Bardalf
(gûam-Ionp) f B" badin, engonrdi
(oil), ieqnine»en«™i,l,^ eu.-r,..
Bariol. Baril (darlo», 00).
BEuiot. Forme de Barlllot.
BanDr. Abréviation de Bamardl.
Barlilni- Du dncbj de Bar (otIS
Bar6. Bigarre de noir et de blanc
(oil). Nom de costnme.
Barjou, 1= DÉrlvé de Barge : 1"
OT. Écorcenr de cbêne (Ac-
^ Bar
Barlet. !<> Barillet (oc) ; 2» rem-
part (Nord).
Barller. 1° Abréviation de ha-
rillier, fabricant de barils (oil) ;
2» huiasier (harliaere, Forei).
Barluet. Qai a la berlue {barlua,
oc).
Barnabe. Nom de saint, signi-
fiant • fils de prophète j fils de con-
solation » (hébreu).
Bamard. Forme de Bernard.
Bamet. 1<* Forme de Bernard
(Angleterre) ; 2o dérivé de bame :
borgne (oil) ; 3» nom de saint. En
latin Barnituê , du vieux nom ger-
manique Bam.
Bamioaud, Bamicot. Formes
de Bomicaud (myope).
Bamier, Bamon, Bamoud,
Bamoiiz, Bamouvin. 1° Dérivés
du vieux nom germanique Barn
(guerrier, vir). On trouve des Bar-
nerius à Marseille au xi« siècle ; des
Bamulf (Bafnoux) en 774, et des
Bamuvin en 896. Barnon peut être
aussi un dérivé de bame: borgrne
(oil).
Bamy. Vaillant {bamil, oc).
Baroche. Nom de lien (Orne,
Mayenne , Haut-Rhin) , en latin 6a-
silica : chapelle construite sur la
sépulture d'un saint. — On voit ici
combien l'étude des formes latines
est un fil conducteur absolument
nécessaire. M. A. Houzé l'a démon-
tré le premier en 1864 à propos de
Baroche {Etude sur la signification
des noms de lieux].
Baron, l» Abréviation de Le Ba-
ron, c'est-à-dire : attaché au baron,
dépendant de lui; 2» Baron a si-
Bar
27
guifié d'abord < guerrier renommé
pour sa bravoure * ; il a désigné
ensuite un grade nobiliaire. Au
■moyen âge, baron voulait dire éga-
lement « mari, maître de la mal-
son • . Gomme nom de personne,
j'ai dit que baron désigna surtout
• l'homme attaché à la personne
du baron » . Enfin, on a pu donner
ce surnom à certains hommes au-
toritaires , mais je crois ce c.is
plus probable pour les dérivés ci-
dessous.
Baronnat, Baronnet. Dérivés
de Baron, comme Marquiset de
Marquis.
Barot. Forme de Barrot (Picar-
die, pays wallon).
Barra . Barre , barrière , re-
tranchement (oc). Nom de voisi-
nage.
Barrai. Baril, barillet (oc).
Barras. Barre, bûche, perche
(oc). Nom de voisinage.
Barrât, l» Baiiolé; 2° d'esprit
lent ; 3» enclos (oc).
Barrau. !<> Baril, barillet, bar-
rique (oc) ; 2° ras, tondu (oil).
Barraud, Barrauld, Barranlt.
Formes de Baraud.
Barré. Rayé de noir et blanc,
tacheté, bigarré (oil).
Barrère. Retranchement ( bar-
reira, oc).
Barrés. Forme de Barès.
Barret. Béret, bonnet (oc).
Barri. Muraille, rempart, fau-
bourg (oc).
28
Bar
Bas
Barrié, Barrier. l» Garde-bar- | Barthelemè, Barthélainidr ,
rière (de barre, barri) ; 2» porte-faix
(barriaire, oc).
Barril. Baril (oc).
Barrio. Barrière (5arriau, Centre)
Barriol. Baril {bariou, oc).
Barrol, Barroy. Da pays de
Bar.
Barrot. Tombereau, chariot (oc,
oLl). Nom de conducteur.
Bamié, Barruel. Formes de
Barucl.
Barry. Forme de Barri.
Barsalou. Barcelonais (banalo,
oc).
Bart. En Hollande, c'est à la fois
une abréviation de Barthélémy, de
Bartholf et de Philibert. C'est aussi
un vieux nom germanique qui signi-
fiait et signifie encore en allemand
barbe.
Barta. Hallier, bronssaille (oc).
Bartauxuieuz. Forme de Bar-
thélémy (oc).
Barte. l» Môme sens que Barta ;
2» nom de saint dérivé de Bart, en
latlu Bartiua.
Barth.. Forme allemande mo-
derne de Bart. Une famille noble
de ce nom porte dans ses armes une
tête d'homme barbu. Voy. Bart.
Barthe. l» Hallier, broussaillo
(oil). Nom de voisinage j 2° forme
de Barth.
Barthel. Forme abrégée de Bar-
thélémy (Allemagne, Hollande).
Bartbelmé, Barthelmix, Bar-
thelomé. Formes de Barthélémy.
Barthélémy. Nom hébreu de-
venu nom de saint. Bn latin Bar-
tholometis. Sens proposés : c fils de
celui qui arrête les eaux, fils de
Tholmaï (Ptolémée) ».
Barthès. Abréviation de Bar-
tholmess.
Barthold, Bartholdl. Barthold
est une forme allemande du vieux
nom germanique Beràhtoldf yiv
siècle (renommé-ancien , d'ancien
renom). Bartholdl est une forme
latinisée (fils de Barthold).
Barthole. Nom de saint. Abré-
viation de Barthélémy.
Bartholmess , Bartholomô .
Bartholomon. Formes de Barthé-
lémy. La première est anglaise.
Bartholony, Bartholot. Déri-
vés de Barthole.
•
Barthomeuf , Barthomler ,
Barthomleux. Formes et dérivés
de Barthélémy.
Barthouilli, Bartouilh. Bro-
canteur {barthouliairef oc).
Bartomeu. Forme de Barthélémy
(oc). C'est presque le latin Bartho-
lomeus.
Baruel, Baraon. Chariot {haru,
Picardie). Nom de conducteur.
Bary , Barye. Forme de Barry.
Bas. Nom de saint, en latin
Basaus (court, ramassé dans sa
taille).
•
Basana. Basané (basanat, oc).
M. nom de galnt. Do grec
.: roi.
■.■Nom de «Int {Btuiw,
■),ao ïieni nom genn»Dlqao
forcé (wloB FBrBlenwnnl.
■Ira. Forme de BusI^rs.
e {bagtidoiai, oc).
È» gcaDd cniuenr (oc).
la. i«Con.biit(oe,oll);
cllqoot de mooHn , el, »o flguré,
grand caiuenT(6ataM, midi; hatail.
Centre).
BataiUoil. Dérivé da 6a(iiilFe.
BaUl. BMean (oll).
Battdar. Farme da YstMer.
Batllllds. Nom de sainte. Dn
i'ti»rdlB h
UUdii M 1
Baudet, Bsthlot. Abr£vli
BatltOl. Tour de bote mobile,
nachlne de gnerre (batefnl, bitefou,
Battlonlier. Constroi-iear oo dé-
Batrel. Abréviation da Battuel.
Batta. BniMon (oc). Nom do ïoI-
BattandlM. Foulon (Bit).
Battarol. Ciiqaci da mm
Battlar. Forme de Vattier.
30 Ban
Battur. Batteur (oc).
Bats, lo Rouasitre (oc); S» da
pays de Batz.
Banban , Baube , Baobion.
Bè^e (oil).
Baoby. !<> Engourdi (Normandie);
2o forme de Baube*
Bauoame. Beau charme, bel
arbre (oil). Nom de voisinage.
Bauohart. Dérivé de Bauch.
Bauche. !<> Bois, forôt, petite
maison (oil) ; 2o forme de Baucli :
gai, naïf (oc).
Baucher, Baucheron. Bûche-
ron. On dit encore baucheron en
Berri.
Bauchet, Bauohot, Bauohu.
Dérivés de Bauche (bois, forôt).
Baud, Baude. Formes du vieux
nom germanique Bald: hardi, au-
dacieux, confiant. Baud est devenu
nom de saint (en latin Baldus). Dans
la suite du moyen àgc , il a signifii;
joyeux, animé. Prononcé selon les
pays Balt Bald, Bad, Baudj Bod,
Bot, Bud, Boud, Bout, etc., ce nom
a des formes très-nombreuses et
très-diverses. Il peut être aussi une
abréviation de Thibaud , ce qui ne
change rien à son origine, car bald
entre dans la cou.position de Thi-
baud. "Voy. ce nom.
Baudard, Bandart, Baodau,
Baudaut. Dérivés de Baud. Leurs
formes germaniques anciennes sont :
Baldhard, y me siècle, Baldhart
{bald: hardi ; hard: agruerri), Baldo-
ald, ixf siècle {bald: hardi; ald:
ancien).
Baudelaire. Sabre recourbé (oil).
Bau
Baudelln, Baudelooqnie, Baa-
delot. Dérivés de Baud. Le pre-
mier, écrit Baldilin en 774, est nn
nom de saint.
Baudement. !<> Forme du vieux
nom germanique Baldman (hardi-
guerrier), 806 î 2« joyeusement (oc,
oil}.
Baudenot, Baudens. Dérivés
! do Baudin. Baudens est flamand.
Baudequln. lo Dérivé de Bande
(Flandre) ; 2<> nacelle (Nord).
Bandes. Vaudois(oc).
Baudesaon. Fils de Bande {Bald-
sohn, Allemagne). Bn Angleterre on
dit Balderson (fils de Bald).
Baudet. !<> Abréviation de Thi-
baut ; 2° dérivé de Baud. Oe nom
d'homme signifiait: gai, joyeux, fier.
Il a suffi du succès d'un roman pour
qu'il devînt au moyen âge un nom
de ràue.
Baudlerr Forme du vieux nom
germanique Baldher, viJi« siècle,
qui faisait Bauderiuê en 976 {bald:
hardi; her : auguste).
Baudin. lo Nom de saint qui est
une forme du vieux nom germa-
nique Baldin (1088), dérivé de bald:
hardi ; 2o abréviation de Thibaad.
L'abbé Brizard (xviiie siècle) s
trouvé dans une charte lea deux
noms Thibaud et Baudin qualifiant
la même personne.
Baudoin. Même sens que Bau-
douin {Baldoin, 787).
Baudon, Baudot, lo Abrévia-
tion de Thibaut; 2» dérivés 4e
Baud.
Baudon. Forme du vieux nom
Bau
germanique Baidulf (hardi -loup),
viiie siècle.
BaocLouin. Nom de saint. Du
vieux nom germaniqve Baldavin
(hardi-ami, hardi-compagnon), yiii«
slôcle, modifié ensuite en Baldovin.
Bandour. !<> Joie (oil) ; 2» forme
du nom de sainte Bathilde.
Baudoz. Dérivé de Band ou abré-
viation de Thibaud. La finale oz
est particulière à la Savoie, à la
Franche-Comté et à la Suisse; 2»
joyeux-hardi {hattdoSf oc). Nous re-
trouvons ici le vieux sens germa-
nique.
Baudran, Baudrand. Nom de
saint, en latin Baldrannuêj du vieux
nom germanique Baldchram (hardi-
robuste), abrégé en Baldhramf yiiic
siècle ; 2o désordre, tumulte (oc).
Baudré. Nom de saint , en latin
Baldreduê (hardi -prompt), vieux
nom germanique.
Baadrillard. Dérivé de Baudry.
Baudrit, Baodry. Noms de
saint, en latin Balderietu , d}h.yievi7i
nom germanique Baldarichy vi^
siècle , Baldrich , 806 , Baldrih , ix«
siècle (hardi-puissant).
Bauduin. Forme de Baudouin
{Baîduinuê, xi« siècle, Chartres).
Baner. Cultivateur (Allemagne).
Baulant, Baalard. Qui se re-
mue. Des verbes hauler, bauUer{oil).
Baomann. Cultivateur , archi-
tecte (Allemagne).
Banmard. Nom de saint. En latin
Baudomiruê , du vieux nom germa-
nique Baldomar (hardi-il lustre).
Bay 31
Baume. Grotte, caverne (oil).
Baumes. Nom de saint. En latin
Boamadui (forme intervertie de Bal-
domarus). Voy. Baumard.
Baumgarten. Jardin fruitier (Al-
lemagne).
Baumgartner. Arboriculteur
Jardinier (Allemagne).
Baumier. Nom de saint, même
sens que Baumard, car il a la même
forme latine.
Baucpieime. Beau châne (Nord).
Nom de voisinage.
Baur. Forme de Bauer.
Bausche, Bausohelet. Bois,
petit bois {hosehey oil).
Bauasan, Baussant. !<> Nom de
saint , en latin Balsamua : baume ;
2o forme de Balsan *, S» cheval mou-
cheté, sanglier, porc (Champagne).
Bautier. Forme de Yautier.
Baux, Baux. !<> Rocher à pic,
précipice (oc) ; 29 gai, content {haus,
oil).
■ Bau2dl. Forme de Bauzille, nom
de saint, en Isitin Baudilius, du vieux
nom germanique Bald : hardi.
Bauzon. Forme de Bozon.
Baverelf Baveret, Bavoux.
Bavrel. 1° Moqueur, causeur (oil,
Poitou) ; 2o baveur (oc, Centre).
Bay. Brun-roux (oil).
Bayard, Bayart. !<> Dérivés de
Bay; 2» curieux, attentif (oil. —
Une anecdote nous permettra de
montrer ici à quel point les noms
nrd df France nt craint pdf I
Bajrar. Forme de Baler.
Bayet. DérlTé de B»y,
Barenl. Forme As Bsillenl.
Barlo. Forme de B&lle.
Bayrst. Dérivé de Bslf, qui eal
Bazalne, Bazenaerye. Pesn de
Bazelln, Bazelot. 1° DéHvéi H
clielol.'
BacUe, BazUlo. Farmes de Ba
BâEttt. Forme de Butin.
Bazlra. Forme de BaiUlé (comme
Jfnbirc en une forme de ifaiillc).
Basoch», Bazougo. Noms de
lleni 1 en Utia «otllica. To;. Si-
Baand , Boauda , Beaadat ,
Beaudemoulln. .Tov.-iit iLimilin,
LinL;liud,> li.^ii.io.^tiK^âellen.
renniolque B&adulf. MMW geo
ina Aaudou.
Baaofay. Beni httre (ofl). Vam
Beanlen. Belle récréation. Nom
. Besn bol. (Nord).
1. Forme de Bosradoii
Bed
33
Belle vue, belle retraite (oil). Noms
de lieux.
Beaurieuz; Beauriii, Beau-
rion, Beattry. Beau ruisseau, beau
cours d'eau. Noms de lieux.
Beauveau. Belle vallée. Nom de
lieu.
Beauvalet, Beauvallet. Il s'a-
git ici du valet d'autrefois, qui était
ou un aspirant écuyer ou un vassal
de condition libre (Fa««elet), ou un
jeune homme tout simplement.
Beanvlllain. Beau paysan, mot
à mot : bel habitant de la villa
{villa désigrnait autrefois un do-
maine rural).
Beauvois, BeauTOisin. Origi-
naire de Beauvais, du Beauvaisis.
Beauvoisin peut aussi être le con-
traire de liauvoisin (mauvais voisin).
Beauzonain, Beauzonnet. For-
mes de Bozonin, Bozonnet, dérivés
de Bozon.
Beaux. !<> Beau {Maux, oil) ; 2°
forme de Baux.
Beo. lo Bouche, et au figuré, babil
(oc , oil) ; 2» embonehmre de rivière
(Centre) ; 3^ ruisseau (Normandie).
Bécard. !<> Même sens que Bé-
chard ; 2o saumon (oil) ; do goujon
(oc); io mouton d'un au .Normandie).
Béohard. l** Qui a un nez pointu;
2o raisonneur, railleur (becarut, oil);
3« binette de jardinier (oc).
Beohet. Brochet (oc , oil). Ainsi
Donuné parce qu'il a le museau (bec)
pointu.
Beohon, Beohot. Même sens que
Béchard.
Beohu. lo Qui a le nez aquiliu
(oil); 2° conduit, canal (beehtUf oil);
30 pioche à deux dents (Forez) ; 4»
qui ne parle plus (Centre).
Beok , Beoker , Beckmann.
Ces deux derniers sont noms de bou-
langer {B&cker f AUemagn^e). Beck
veut dire ruisseau (Flandre) et peut
être une foi'me du vieux nom ger-
manique Bag.
Beoot. Forme de'Béchot.
Beoq. lo Petit cours d'eau (Nord);
20 forme de Bec.
Beoqoart. Forme de Béchart.
Becquerel, Becquerelle. l» Bro-
card, médisance (oil) ; 2o petit canal
(Nord).
Beoc[uet. Forme de Béchet. Si
c'était une forme du Becket anglais,
il voudrait dire petit ruisseau,
Beorel, Beorlaux. Formes de
Becquerel.
Becu , Beoue . l«> A bec on
nez pointu {becquuSf Champagne);
2° raisonneur, répliqueur {bécud,
oc).
Bède. 1° Nom de saint danois.
Même sens que Bad, forme de Bald,
vieux nom germanique ; 2» gros
ventre (Poitou). En faisant dériver
Bède de Bald (hardi), je le rap-
proche de Beedct classé comme tel
par F5rstemann. Le sens de ventru
n'est pas à dédaigner , car il a fait
notre bedaine.
Bedel. l» Bedeau (oc, oil), ban-
garde, huissier, crieur pablic (Nor-
mandie) ; 2<» veau (oc).
Bedier. 1» Originaire de Béziers
(oc) j 2« âne (oil, oc).
34
BeJ
Bedoille. 1° Gros ventre ; S» arme
recourbée en serpe (oil).
BedoB. lo Foralni étran^^r (oil);
jo bègue (oc).
Bedot. lo Dernier né (Normandie);
go mouton (Flandre); 3o bedeau (oc).
Bedoos, Bedonx. !<> Dérivés de
Bôde ; 2» veuf (Béarn) ; S» blaireau
(Normandie).
Béer. Forme allemande du vieux
nom germanique Ber (ours).
Begard, Begart. l» Bègue ; 2°
religieux du tiers-ordre (Nord); 3°
hérétique (oil).
Begat, Begault. Dérivés de
Bègue (Centre).
Bégin. lo Forme de Béguin ; 2»
dérivé de Bége : gris, jaunâtre (oil);
S« goret (oc).
Begon, Begot. Bègue (oc).
Bègue. 1° Huissier, sergent (oil);
2o forme de Viguier (oc).
Béguin. 1° Bègue; 2o religieux
du tiers- ordre fondé par Lambert
Bègue en 1173 à Liège ; 3° bonnet
d'enfant (Nord).
Behexn. Originaire de Bohême
{Behemgne, oil).
Bernard. BeiUet. BeiUon. Dé-
rivés de beille: bègue (oil), on de
heil : ventre (Vendée).
Beissière. Forme de Bessière.
Beisson. Forme de Beoson.
Béjanin. Bel Janin, beau Janin.
Bejard. lo Bel jard, belle oie
Bal
mâle ; 2o forme de Béohard ou dé-
rivé de Bége (gris).
Bejaud. lo Bel Jand , beau eoq
(oil, Est) ; 2o dérivé de Bége.
Bejean. Bel Jean, Beau Jean.
Bel se prononçait hé,
Bejot. Forme de Béjaud.
Beker. Forme de Becker , ou de
Baker.
Bel. Beau , grand , agréable (<^1).
Belabre. Bel arbre (oil). Komde
voisinage.
Bélanger. Forme de Bellanger.
Belard. lo Dérivé de Bel; 2»
criard, bélier (Poitou).
Belet. lo Dérivé de Bel ; 2» aïeul,
bisaïeul (oc. Forez); 30 fin, rusé
(Limousin); 4o bouvreuil (Pro-
vence^.
Belgrand. Beau grand (oil);
Belhaste, Belhatte. Belle lance
(belle-haste, oil).
Beliard. Bélier (oil).
Belidor. Bailli {lailidorj oc).
Belin. lo Dérivé de Bel; 2» mou-
ton, bélier, naïf, sorcier, enchan-
teur (oil) ; sorcier (oc) ; ruse (Cham-
pagne).
Beljame. Beau Jacques (oe). Yoy.
Janies.
Bell, lo Cloche (Angleterre); 2»
forme allemande du vieux nom ger*
manique BU: doux (FSrstem&nn).
Bellague , Bellaguet , Bel-
Bel
Bén
35
laigua. Belle eau, bel étang, beau
canal (oc).
Bellangé, Bellanger. Formes
de Bellenger.
Bellard, Bellart. !<> DérîTés de
Bel ; 2« bancal (Poitou).
Belle. Forme de Bel.
Bellenger, Bellengier. Formes
adoucies de Bérenger, Béreng^er.
Voy. Albouse pour un cas de trans-
formation semblable.
Bellet. lo Dérivé de Bel ; 2o bel
enfant (oc).
Bellenle. Bel œil.
Belleose. Beau hcuseau, belle
jambière {heUe-hetue, oil).
Belliard. Forme de Bellard.
Bellier. Forme de Bélier (sens
actuel).
Bellin. 1^ Dérivé de Bel, nom de
saint (Italie) ; 29 forme de Belin ou
de Ballin.
Bellingoler. Forme de Berin-
guier ou de Bellengier.
BelUvet. Forme de Baillivet.
Belloo. Beau lieu (oe).
Belloohe. !<> Prune sauvage (oil);
2o péjoratif de Bel.
Belloir , Belloire. Formes de
Bellouard.
BdUon, Bellot. Dérivés de Bel.
— Bellot se disait aussi d'un joli
enfant (oe, oil). Les mères ap-
pellent encore leurs petites filles
Uttotte,
Bellouard. l» Boulevard, rem-
part {Ballùuard, oil) ; 2» forme de
Baleward ( bardi - gardien ) , vieux
nom germanique.
Bellouze. Forme de Belleuse.
Bellu* BéUuot. Farouche, sau-
vage (oil).
Belxnas, Belxnasse. Belle mé-
tairie (oc).
Belon, Belot. Dérivés de Bel.
Belon est aussi une abréviation
d'Isabelle (Beloun, oc).
Belosse. Forme de Blosse.
Beltramy. Forme de Bertramy-
Bénard. Nom de saint. En latin
Bemardus. Forme de Bernard.
Benassit. 1° Heureux , bien aise
(oil); 2o forme de benazit : béni (oc).
Benazé, Benaze6h, Benazet.
lo Formes du nom de saint Benoît
(Midi) ; 2" béni (oc).
Bender, l» Forme de Binder; 2»
nom de lieu (Russie).
Bene61i. Abréviat. de Benezech.
Benedio, Benedit. Formes de
Benoît (Midi. Allemagne). Elle est
plus près du latin Benedictus.
Beneller. Constructeur ou con-
ducteur de tombereaux (oil).
Benêt. Nom de saint (en latin
Benedictua), forme de Benoît.
Benezeàh, Benezet. Même sens
que Benazé. Benezech est nom de
saint avignonnais.
Bénier. Abréviation de Bernier
3G
comme Bénard est abréviation de
Bernard (eu latin Bemeritu, ix«
siècle, Reims).
Benjamin. Nom hébreu et nom
de saint {jiU de la droite, fils de pré-
dilection).
Bennett. Benoît (Angleterre).
Benoist, Benoit. !<> Nom de saint
(en latin Benedictus: béni) ; 2° saint,
béni (oil).
Benon, Benot, Benou. Abrévia-
tions do Bernon, Bernot, Bernou.
Beqaet. Brochet (Champagne).
Même sens que Bccquet.
Ber. lo Forme de Béer ou Berr :
ours (germanique) ; 2" beau (Béarn) ;
3** court (Bretagne) ; 4« baron (oil).
Berain. Nom de saint, en latin
Benignu» : bienveillant. Sans cette
forme latine, pourrait-on soupçon-
ner une telle altération ?
Beral, Beraldi. Môme sens que
Beraud.
Béranger. Forme de Berengcr.
Berard. Vieux nom germanique
écrit Berahard (ix* 8iècle\ puis Ber-
hard et Berard {ber : ours ; hard :
aguerri).
Béraud , Bérault. Vieux nom
germanique écrit Beroald, tik
siècle, puis Berald et Berold {ber :
ours ; ald : ancien).
Berc^er. Vieux nom germanique
écrit Berachar, vue glëcle, puis Ber-
char et Bereher, vin* siècle {heraiht :
ours ; her : auguste).
Berchet. Berchu. Qui a des
dents de moins (de berehe, oil).
Berdin, Berdolet. Dérirèfl de
Baerd.
Berdoulat, Berdonlet. Qui brc-
douille, crotté, boueor (de ^rdowle,
wallon).
Bérenger. Vieux nom gennani-
que écrit Beringar (viiie siècle),
Berengar, Bérenger {berin: guer-
rier ; gar : préparé, dispos).
Berengoier. Vase, aiguière (oc).
Béret, Beretta. Béret, bonnet,
barrette (oc).
Berge. 1** Barque ; 2^' éminence,
de terrain (oc, oil) ; 3° belge (wal-
lon) ; 4o verger (Bretagne).
Bergeret, Bergeron, B«rg«iot
Jeune berger (oil).
Bergier. Berger (oil), verger (Bre-
tagne).
Bergis. Nom de saint, en latin
Beregiêusj du vieux nom germanique
Beregis (ours sage).
Bergmann. Mineur, homme de
la montagne (Allemagne).
Bergogne , Bergondy , Ber-
gounhouz. Bregouniouz. Origi-
naire de Bourgogne, Bourguignon.
(Bergoine, oil). Bergounhoux peni
encore signifier pudique {hergou-
gnous, oc).
Bergueme. Forme de Bergfaem :
hameau de la montagne (Flandre,
Allemagne)»
Berhart. Forme de Berard (Al-
lemagne).
Berille. Nom de saint. En latin
Berillu9 : aigue-marine, pierre pré-
cieuse.
Ber
87
Bèrillon. Dérivé de Bérille ou
de Berrier.
Bèringer. Même sens que Bé-
• ranger.
Berion, Beriot. Berrichon (be-
rion, oc).
Borland, l» Abréviation du vieux
nom germanique Bertland {renommé
du pays, YUi^ siècle) ; 2» jeu de dés
berlanCf oc).
Berlandler. Joueur de dés. Voy.
Berland.
Berlet, Berlier, Berlin, lo Abré-
viation de Berthelet, Berthelieri
Berthelin; 2*' dérivés d'un radical
Berle qui nous est inconnu mais
qui comporte une idée de dérègle-
ment, d'inégalité, si nous en jugeons
par les mots berlue, berloque, her-
long (inégalement long) et berluque,
berloquin (voy. ci-dessous). Berlin
peut aussi vouloir dire « originaire
de Berlin >.
Berloqnin, Berloaez, Berlu-
qoe. lo liouche (Centre) ; 2» qui se
balance, et* au figuré, bisarre, léger
d'esprit (Nord, Centre). En Cham-
pagne, on dit aussi beurlu pour
louche, bizarre.
Bermant. Portefaix {berman,
Normandie).
Bemumd, Bermont. Viens nom
germanique et nom de saint, écrit
Berimundf ye siècle (guerrier-protec-
teur), puis Bermund (ix« siècle) et
Bremund {xtr siècle). Bermont peut
être AUMi on nom de lien.
Bem. lo Forme du vieux nom ger-
manique Berin (guerrier), écrit en-
suite Beren et Bem (xi« siècle) ; 2o
abréviation de Bernard (Flandre,
Béarn) ; 8o anlne (oc]i.
Bemadet, Bemadot, Bema-
dotte. Abréviation de Bernardet,
Bernardot (Midi).
Bernard. Nom de saint. Du
vieux nom germanique Berinhard
(viii« siècle), écrit ensuite Beren-
hardf Bemhard, Bemard{iv siècle).
Pendant tout le moyen âge, Bernard
fut le surnom de Tours. (Berin: guer-
rier, hard : aguerri).
Bernardin, Bemardon, Ber-
nardot, Bemardotte. Dérivés de
Bernard.
Bernant, l» Nom de saint. En
latin Bernardua (Bernard) ; 2» for-
me du vieux nom germanique Beri-
nald (guerrier-ancien).
Berne. !<> Aulne, petit aulne;
2° fossé, trou, berge (oil).
Bemert. Bernard (Hollande).
Bernez. Bernard (Bretagne).
Bemet. l» Dérivé de Berne ; 2»
brunet (Centre).
Bemhard, Bemhardt. Formes
allemandes de Bernard.
Bemheim. Nom de lieu (Alle-
magne). De Berin-heim : hameau
du guerrier ?
Bemier. lo Nom de saint. ]âcrit
ensuite du vieux nom germanique
Berinher {yiii' siècle), Bernfter (840),
Berner, Bemier (berin: guerrier;
her : auguste); 2» valet de chiens (oil).
Bemon. Nom de saint. Du vieux
nom germanique latinisé Berino
(guerrier), abrégé en BefnO dès' le
vm« siècle.
Bemot, B«mou. Détivés de
Bern. Bernou est un nom de saint.
38
Berqpiier. Berger (langue d'oil).
Berquin. Nom de lien (Nord),
dérivé de Berck et signifiant : petit
fort, petit château.
Borr. Forme allemande moderne
du vieux nom germanique Ber :
ours.
Berrlat , Berrier , Berruer ,
Bemiet, Bemirier, Berry, Ber-
ryer, Berruyer. Originaire du
Berri, habitant de la plaine {berriCf
oil). Berrier peut être aussi une
forme du nom de saint Berier, en
latin Berariu». Même sens que Be-
rard.
Bender. 1° Berger, chasseur (her-
cier, Champagne, oil) ; 2° forme de
Bressier.
Beraon, Bersot. l» Dérivés de
hers i baron, berceau (oc, oil) ; 2°
formes de Bresson, Bressot.
Bert. lo Abréviation d'Albert,
Robert ou Lambert ; 2o forme alle-
mande moderne du vieux nom ger-
manique Berht : renommé; 3° nom
de saint, abrégé d'Ausbert et de
Robert (Hollande); 4© court, bref
(Bretagne).
Bertal, Bertall , Bertau, Ber-
taud, Bertaalt, Bertaox, Ber-
teau, Berteauz. Formes du vieux
nom germanique Berdhtold, vii«
siècle , qui a fait Bertoald (renom-
mé-ancien), puis Bertoald (viii<:
siècle) et Bertald (ix« siècle). A titre
exceptionnel, rappelons qu'en lan-
gue d'oil, on a dit bertaud pour roêé,
tondu.
Bertèche. Forme de hretèehe:
lieu fortifié (oil). Nom de voisinage.
Bertel, Berthelon, Berterat,
Bertet. AbrévlatiLons de Berthel,
Berthelon, Bertherat, Berthet. En
Bretagne, Bertel est resté comme
abréviation de Barthélémy.
Berthau, Berthaud, Borthoa <
dln, Berthaalt, Berthaut, Ber-
thanx. Formes modernes du vieux
nom germanique Berthoald (on le
trouve écrit ainsi en 728). Il est com-
posé de herth: illustre et ald: ancien.
Berthaudin est un dérivé de Ber-
thaud.
Berthe. Peut assurément être
le nom de sainte Berthe et signi-
fierait en ce cas fila de Berfhe,
mais doit être le plus souvent une
forme du nom allenland Btrtht
qui n'est, par le faitj que le mas-
culin de Berthe. Tous deux vien-
nent du mot germanique Beraht
(illustre, renommé), qui s'est abrégé
en Berth. Ses dérivés sont nom-
breux.
Bertheau. Peut être une forme
de Berthaudf mais doit dtre consi-
déré surtout comme une forme de
Berthel (Barthélémy).
Bertheaume. Nom de saint en
latin Bertelmuêj du Meux nom
germanique Bercthelm (casque-re-
nommé'), abrégé en Berthélm au
VII le siècle.
Berthel. lo Abrégé de Barthé-
lémy ; 2o dérivé de Berth.
Berthelemot , Berthelemy ,
Berthèlxnot. Dérivés et formes de
Barthélémy ou Bertheaume.
Berthelet, Berthelier, Bertbe-
lin, Berthelon, Berthelot. Déri-
vés de Berthel. Berthelier peut être
une forme de Bertelier : voiturier
loué à la journée (Centre).
Berthemot, Berthexny. Abrégé
de Berthelmot, Berthelemy.
Bes
39
Berthereau. Dérivé de Berthier.
Berthior. Nom de saint, en
latin BertharitUf du vieux nom
germanique Berthari (yii* siôole),
renom d'armée, qui a fait Berir
tker (viii« Biècle), Berther (ix»
siècle).
Berthet, Berthion, Berthiot.
Dérivés de Berth.
Bertbod, Berthold. Formes du
vieux nom germanique BeralUold.
Voy. Bertal,
Bertholeau, Bertholet, Ber-
tliolle. Dérivés de Berthold ou de
Barthoie (Barthélémy).
Berthomô, Bertbomiè, Ber-
^fif^nni^^i-g, Berthommé. Abrévia-
tions de Bertholoméf féminin de
Barthélémy.
•
Berthon. Forme française de
Berhto (vu* siècle), forme latine
du vieux nom germanique Berht
(renommé).
Berthond. Forme de Berthold.
Bertier. Forme de Berthier ou
dérivé de Bert.
BertiUon. l» Dérivé de Bert ; 2o
forme du vieux nom germanique
latinisé Bertilo, 780 {hert : renommé;
il : qui hâte, qui presse).
Bertln. !<> Dérivé de Bert; 2onom
de saint, abrégé du vieux nom ger-
manique Bertuin ( renommé - ami ),
Yiiic siècle.
Bertolomè. Barthélémy (oc).
Bertcm. Même sens que Berthon,
en latin Berto (ixe siècle).
Berton. Nom de saint, en latin
Bertulfuêf du vieux nom germa-
nique Bertulf (renommé-loup).
Bertraml. 1° Forme de Bertremi
Barthélémy (oil) ; 2o forme latini-
sée de Bertram, forme ancienne de
Bertrand.
Bertrand. Nom de saint; en la-
tin Bertichrannua (renommé-vigou-
reux), vieux nom germanique abrégé
en Berthram, Bertram et Bertran
dès l'an 677.
Bertremieux. Barthélémy (oil).
Bertron. Dérivé de Bertier.
Besancenet, Besancenot. De
Besançon.
Bescherel, Bescherelle. Formes
de Becquerel.
Besnard, Besnaud, Besnier,
Besnou, Besnouin, Besnus. For-
mes de Bernard, BernauU, Beruier,
Bernou, Bernouin, Bernus.
l» Forme de Bassan ; 2«
nom de lieu (Hérault), lîn latin
Betianum (940), pour Bertianum:
domaine de Berth (voy. ce nom).
t. Lieu bas, marécageux,
plein de broussailles (oil).
Bessel. Basile (Hollande).
Besser. Meilleur (Allemagne).
Bessière, Bessières. Même sens
que besse.
Bessin. De Bayeux, du pays Bes-
sin.
Besson, Bessonnean, Besson-
net : lo Jumeau (oc, oil) ; 2o pion-
nier, terrassier (oil). — Dérivés de
bia : deux fois ; besae : bêche.
40 Ben
Beflmohet. Louche (oil).
Bethxnond, Bethxnont. Abré-
viations du vieux nom germ&nique
Berthumd. Même sens que Bermond.
Bethon, Bethoux. Abréviations
Berthon, Bertlioux.
Betiami. Forme de Bertrami.
Betmont. Forme de Bethmont.
Betolaud. Abréviation do Ber-
tholeau.
Béton, lo Nom de saint, abrévia-
tion de Borton ; 2*^ putit marchand
de blé (Centre).
Betoarmô, Betoumô. Culbuté,
et, au figuré, inconséquent, étourdi
{beitournéj oil).
Betremieux . Abréviation de
Bertremieux.
Betron, Betry. Abréviations de
Bertron, Bertry.
Beuoh6, Beuoher, Beuchey.
Formes de Bouché, Boucher.
Beuohet , Beuohot . Formes de
Bouehet, Bouchot : petit bois (oil).
Beudan, Beudet, Beudin, Ben-
don. 1° Formes de Boudet, Boudin,
Boudon ; 2» dérivés de Beude : veuf
(Béarn).
Beugnlet, Bengnon, Beugnot.
Dérivés de Beugne: coup, contusion
(oil). Beugniet avait aussi le sens
actuel do beignet. Nom de pâtûssier.
Benl6. !<> Forme de Boulé; 2»
chat-fauant (Normandie).
Benllard. Ventru {beuillard,
Normandie, Maine).
Bia
Benrdeley. l» Qui bredouille
(du verbe lerdeUr, Picardie); 2»
forme de Bertfaeiey.
Benrier, Beurrier. Forme de
Berrier (du BerrS).
Bentier. Bouvier,bruBque(Ohaiii-
; pagne).
Benve. Nom de sainte, en latin
Boba, Bova (yii« siècle); dérive du
vieux nom germanique Bûh : en-
fant. *
Beyer. !<> Bernard (Hollande); 2»
forme de Baler.
Beyerle. Dérivé de Beyer.
Bez. lo Doigt (Bretagne). En
France, on a dea Ledoigt; — 9p
forme des noms de saints : Bès (Befl>
»uê) ou Bets (Betenu).
Bézard. Forme de Bazard.
Bezeraye. Lieu planté de poi-
riers sauvages ou bitierê (Ouest).
Beziat. Délicat, douillet, ebéri
(oc).
Bezin. Forme méridionale de Fe-
zin : voisin ; 2«> forme de Bazin.
Bezon. Forme de Bazon.
Bezot. lo Dernier-né (Norman-
die) ; 2o forme de Bazot.
Bezou. Anneau (Bretagne).
Biaggi. Biaise (Italie).
Biais. Volage, incoàstant (oe).
Bial. lo Beau (oil); f canal
(oc).
Blanchi. Blaneo : blanc (Italie)
Bid
Blard. 1» Abréviation de Billard ;
2o verrat (biar, Picardie).
Bias. le Beau (oll); 29 fort (de
Bios, gfrec).
Blau, Biand, Biaat. !<> Beau
{hiauêj oil) ; 2» abréviations de Bil-
land.
Bianson, Biauzon. Formes de
Boson, Bozon.
Bibal, Blbant. 1*> Soldat armé
d*iuie arbalète et d'une lance {bl-
bauUf oil) ; 2» forme du vieux nom
germanique Bibald (espoir-hardi),
ix« siècle.
Biban, Bibard,Bibaat, Biber,
Bibollet, Bibos. Semblent dériver
de biber: boire (Centre), et seraient
des noms de bons buveurs. Ainsi,
dans Vanelenne Rome, on avait con-
verti pour cette raison en Biberius
le nom de l'empereur Tibère. Cliez
nous, biberon est un mot populaire.
Bibert peut être cependant une
forme de Bitbert (espoir-renommé),
ix« siècle. Bibus aussi a signifié
• bagatelle >, au dernier siè<ne.
Bio. lo Mercier, porte-balle (oc) ;
2» chèvre {biequtf oil ; p*cg, breton).
Blohat. Faon (oil).
Bicheboia. Forme de Buchebois,
fend-bois. Nom d'ouvrier en bois.
BioherOD. Forme de bâcher on.
Bichet. Faon, petit broc de grès,
mesure de grains (oil).
Biohotfe. Forme de Bichoff : évo-
que (Allemagne).
itedaM. t»ériV4 de «fdé.
Bidault, Bldaut, Bldaiix. !<>
Big
41
fantassin armé de la lance {bideauld,
bideauVx, oil) ; 2» dérivés do Bide.
Bide, lo bedaine. Nom d'homme
obèse (Champagne); 2° forme du
vieux nom germanique Bid (qui
espère).
Bideaa, Bidel. Dérivés de Bide.
Bidoire. Forme de Bidouard qui
paraît un dérivé 1« do Bide ; 2« du
vieux nom germanique Bid (qui es-
père), ou une forme altérée de Ba-
douardj Badward (hardi-gardien),
ixe siècle.
Bi6. lo Nom de saint, en latin
Beatus : heureux ; 2» canal, ruisseau
{bie, bieZf oil).
Bled. Blé (oil).
Bien. Nom de saint, synonyme de
Vivien, comme le prouve sa forme
latine Vivianus.
Bierre , Bierry . Formes de
Bietre, Bietry. Bierre fut aussi
le nom de la forêt de Fontaine-
bleau.
Bietre, Bietry, Biettre. For-
mes du nom de saint Biètre. En latin
Viator : voyageur. Biétry peut être
aussi l'abréviation de Biétrix (Bea-
triXf oil). Du latin beare : rendre
heureux, glorifier.
Bigand, Bigard, Bigand. lo
Changeur, troqueur (du verbe bi-
guer, oil). Bigard voulait dire aussi
en langue d'oc : • gardien d'abeilles,
taon, frelon. • Bigaud (qui peut
être aussi une forme de Bigot), s'em-
ploie en Poitou dans le sens de
« blanc et noir > , qui est peut-être
le plus probable pour Bigaud et
Bigard.
Bigeard. lo Bizarre {blgearre, oc,
42
BU
oll) ; 2« bigarré I de couleur pie
(Forez).
BIget. Chevreau, chèvre (Centre^.
Bigle. Louche (oil).
Blgnaud, Blgnon. l» Dérivés de
blgne, coup, bosse, euflorc causée
par une chute ( oil ) ; 2o formes de
Vignaud, Vignon; le bibliophile Bi-
gnou avait une vigae dans ses armes.
— Bignon veut dire aussi truble,
filet de pêche (oc) , ruche (Franche-
Comté).
Bigorne. Bâton ferré, enclume
(oil) ; hoyau, trépied (Champagne) .
argot (oil).
Bigot. Ce nom, qui signifie c pio-
che > (oc), a été surtout le sobriquet
des Normands, parce que bigot {par-
dieu! en leur langue) était leur
juron familier. — «Ne tollcz la
terre az Bigoz > (N'enlevez la terre
aux Normands), dit un vers du
vieux roman de Bou. C'est par une
autre acception des mêmes mots que
' bigot désigne aujourd'hui un dévot
outré.
Bigourdan. Du pays de Bigorre
(oc).
Bigre. Forestier chargé de la ré-
colte des abeilles (oil).
Bigue. lo Forme.de Bigle ou de
Bigre ; 2» char, croix, poutre (bigua,
(oc).
Bihorel. Sorte de héron (oil).
Bihoord. Joute, combat| galop
{behourd, oil).
Bilan. Trés-lent (oil).
Bilbatist, Bilbaut. Abréviations
de Billebaut.
BU
Billant , BUlard. !<> Dérivés de
Bill (Gnillaume, Angl.) ; 2*» boiteux
(oil). — En Normandie, on appelle
billard un homme ventru (augmen-
tatif dérivé de bilU: boule). Dans le
sens de boule, le mot bilU est fort
ancien et date du xui» siècle. Notre
jeu de billard en a gardé le souvenir,
car il tire son nom d'un bAton i bout
recourbé nommé billard parce qu'il
servait à pousser les billes. Aujour-
d'hui le billard s'appelle queue ; il s
perdu sa courbure et il a laissé son
nom au gros meuble que vous con-
naissez, à ce meuble recouvert d'un
drap bien tendu, dont la couleur
verte semble rappeler les tapis de
verdure sur lesquels s'ébattaient,
avec moins d'apprêt, les billards de
nos aïeux. Et voyez comme tout
8*en chaîne en ce bas monde 1 Le
nom de billard fut donné par ansr
logie aux bâtons à crosse destinés à
soutenir une marche chancelante,
ce qui fait que, par extension, le
nom de biUard est resté aux boi-
teux, dans le dialecte bourguignon.
Billaud. Dérivé de Bille.
Billaudel. !<> Ventru {billaudet,
Normandie) ; 2» dérivé de Billaud.
Bille. 1» Forme de Bill qui est une
abréviation de Will {€hAillaunte,An-
gieterre); 2» boule (oil), nom d'hom-
me ventru.
Billebaut. !« Dérivé de BUIe: S»
forme du vieux nom germanique Vil -
libald (volonté-hardie) ; 3» désordre,
confusion {billebaudef oil).
Billecard. Forme du vieux nom
germanique Bilegart, écrit aussi
Bilikart (doux-gardien) , ixe siècle.
Billet, Billiard, BilUant, BU-
liet. Billion. Billois, BilloB^ Bil-
lot. Dérivés de Bille, ce qui en fsit
des synonymes de Vuilleti Vuillard.
Bio
Biz
43
, Gnillon, Gailiot, ou des
lommes obèses. Billot signi-
si : massue, souche (oil).
■6, Billoret. Formes de
;. Voy. BilUt.
•jeSLVL, Billotet. Dérivés de
U Q*briel (Forez).
Abréviation d'Aubin, Ro-
mUn, Lubin, etc.
olion. Binant, Blnard.
de Bin. De plus, Binachon
binette (Nord). Nom de jar-
Dans le Centre, on dit bino-
• Binant : qui double , qui
B. Du verbe biner (ojl). —
; qui a le cou de travers
BT. Relieur (Flandre).
ni, Binel, Blnet. Abrévla-
Aubineau, Lambinet, Robi-
Robinet, etc. — Binet a
ire aussi jumeau (oil).
. Originaire de Bingen (Hes-
oistadt), ville où la popu-
israélite est relativement
use. lia finale en, s'élidant
I & la prononciation , n'aura
conservée.
a, BInot. Dérivés de Bin.
. lo nom grec. De Bio*: vie ;
iation de Bill on, de Robion,
nom de la Manche.
ietti. Blondet (Italie).
V* abréviation de Billot, de
etc. ; 2^ nom de lieu (Var) ;
le k huile (Poitou).
Blraud. Dérivé possible du verbe
birer: mener vie joyeuse (oil), lou-
cher, boiter (Centre). Dans le Poi-
tou, on appelle par amitié un enfant
c mon petit biraud >.
Bire. loLouche; 2» bière, cercueil
(oil).
Birmann. Homme de bière (Alle-
magne). Nom de brasseur.
Biron. lo Louche (Maine) ; 2» oil
(Centre) ; S» nom de lieu (Midi).
Birouz. Louche (Berry, Poitou\
Bis, Bise. Noirâtre (oil). — Bise
veut dire aussi ; biche, couleuvre
(oc).
Blschoff. ]âvêque (Allemagne),
c'est-à-dire attaché à la personne
d'un évéque. Peut avoir été aussi un
surnom ironique.
BlsohoffsheUn. Hameau de l'é-
vêque (Bas-Rhin). Nom de lieu.
Biset, Bison, Bisot. Dérivés de
Bis : noirâ^e (oil). De là, le nom de
biset donné à certains pigeons et
aux soldats non habillés.
Bishop. iévéque (Angleterre).
Bisse. Forme de Bise. Un Poitou
bisse veut dire aussi c bêche * .
Bisset. lo Dérivé de Bis ; 2o
rouge-gorge (Poitou).
Bisson. lo Jumeau (oil); 2o dérivé
de Bis ; 3» camisole piquée (oc).
Biae, Bizard, Bizet, Bisson, Bi-
ZOt. Formes et dérivés de Bis.
Bizouard. 1» Colporteur de petits
livres, originaire du Dauphiné (oil) ;
2» exposé au vent du nord ou bise
J
44
Bla
(Forez). Nom de lieu ; 3<» fOnne du
uom do saint liizoard.
Blacas. Jeuno cliône. — Aa fi-
guré : »aï/(oc).
Blache. Champ labouré plante
de jeunes chênes et de châtaigniers
(oc).
Blaohler. !<> Dérivé de Blacho ;
2o Valaquo. (de Blachie : Valachie,
oil).
Blaok. Noir (Angleterre).
Blaoque. Yalaque (oil). — Nom
de pays.
Blad. Blé (oil).
Bladier. Marchand de blé (oc).
Blaes. Biaise (Hollande).
Blaln. lo Forme de Blin ; 2«> peut
être aussi une abréviation du vieux
nom germanique Bladin qui est une
forme de Baldin (do Bald : hardi).
Ou le voit par le nom latin de Blaiu-
ville (Meurthe), qui en 922 s^appolait
Bladini villa.
Biais. Forme de Biaise ou de Blois
Biaise. Nom de saint, en latin
Bloêiue (qui bégaye).
Blaisel, Blaisot, Blaizot. Déri-
vés de Biaise.
Blano. lo Blanc de peau, ou do
cheveu3C, on de vêtements ; 2» mou,
faible (Bretagne).
Blanchard, Blanohet, Blan-
ohon, Blanohot. Dérivés de Blanc
(oil). Blanchon a désigné aussi une
sorte de pique (oil).
Blé
Caressant, flatteur (du verbe blondir,
oc, oil). Blandin est ausgi le nom d'us
saint de la Brie (en latin Blandimut,
de Blanduê (caressant, flatteur).
Blanpedn, Blanpin. Painblane.
Nom de bon boulanger.
Blanqoet. BlanchAtre (oc).
Blanqai. Blancbi (oc).
Blanqaier. Corroyeur (oé).
Blanvillain. Originaire de Blain-
ville.
Blaqoière. Plantation de thèna
verts (oc).
Blard. lo Bélier (Poitou); 2»
abréviation de Bélard.
Blarlaux. Blaireau (oil).
Blarle. Forme de Blérie.
Blat. Blé (oil).
Blateau, Blatin, Blatlin. Dé-
rivés de Blat (oil).
Blatte. Mite, cloporte (oil).
Blau. Bleu (Allemagne).
Blavet, Blavette. lo Dérivés
de blave: bleu (oil), pftle (Fores);
2o formes de blavoet: pied aplati
(Flandre).
Blavier, Blavoyer. lo Marchand
de blé (Champagne); S» poiMon,
martin-pêchenr (oc).
Blaze. Blaize, (oil).
Blazy. 10 Blaize, Bazile (oil) ; S*
fané, flétri {hlasy, oc).
Blandan, Blandet, Blandin. Blèohe.lo Forme de Blaque (oil);
Blo
20 forme de Blesch; 30 aoiiriioiâ
(Maine).
Blèchaud, Blëohet. Dérivés de
Bléche.
B16rie, B16riot. Champ de blé
c'est-à-dire commerçant de blés
ÇblaiHe, oil).
BleSGh. 1° Forme de blesche:
feinte, rose (oil); 2o pâle {bleich,
Allemagne).
Blessean, BlesBon. Dérivés de
hleaae : mou (oil).
Blessimar. Forme dn vieux nom
german. Balsimar (hardi-illustre).
Je n'en ai pas d'exemple ancien,
mais les noms analogues de Bals-
mandf Balsimiua, autorisent cette
supposition.
Blesteau. Dérivé de hleste: bour-
bier, ou de hleiste : toupet (oil).
Blet. 1« Mou (oil) ; 2o bègue (oc) ;
30 abréviation de Belet.
Bletery , Bletry , Bletterie.
Commerce de blés. De blatier : mar-
chand de blés (oil).
Bleuse, Bleuze. Abréviations de
Belleuse (belle jambière).
Bleveo. Chevelu, vela(Bretagne).
Blezat, Blezean. Dérivés de
Biaise.
Blin. 10 Forme de Blain ; 2» abré-
viation de Bélin ; S» bélier (Poitou).
Bloc. 10 Barrière, barricade, mu-
raille (oil). Nom de voisinage; 2»
forme de Bloch.
Bloch. Ce nom répandu dans le
monde Israélite vient de la Russie
Bltt
45
polonaise, où il est très-commun
sous la forme Blocha : puce. L'a
final, qui ne se prononce pas, no
s'est pas maintenu chez nous.
Block. 1° Forme de Bloch ; 2*>
bloc, billot, et au figuré, lourd (Al-
lemagne).
BloiB. lo Jaune, blond, bleu, blanc
(oc, oil) ; 2° originaire do Blois.
Blond. Blond de cheveux.
Blondeau, Blondel, Blondet,
Blondin, Blondot. Dérivés de
Blond.
Bloqué, Bloquel, Bloquelle.
Tronc, coffre à argent, souche, bil-
lot (oil).
Bloquera, Bloquert. Bouclier
{blouqiier, bîoquier, oil).
Blosse. Mou (oil).
Blot. lo Mou (oil); 2o délicat (Bre-
tagne); 30 abréviation de Humblot,
Lamblot, Roblot.
Blou, Blouet. Bleu (oil).
Blouxn, Bloume. Formes de
Blum.
Bloozet, Blouzon. Dérivés de
Bellouzo.
Blum. Fleur (Allemagne).
Blumberg, Blumenfeld, Blu-
menthsJ. Mont fleuri, champ fleuri,
val fleuri (Allemagne). Noms de
lieux.
Blusset, BlU880n. Dérivés de
blus ; bleu (Centre).
Blut, Blutte. Sang {blut, Alle-
magne).
r, Bobtllor. B^eno.
yiMt, bigi/snt).
BobcBvI. Poam
de icaa ban/ |daui
(Unlduir) et Babeuf ^BubaLf), uuu ' Boelim, Bo
rurmo dD Tk'iu nAœ «^ruuoiquu. i»>IAimc, Allcing
' ADïuf/Oeniie). tUTieil nlJeniiiod, I
tai et iol- ont le uiOma Hui de r l'q- j Boom, t* I
tftutjsaiia boinuie -. nom de lien.
liiiliii flsnrent pAnnl In
iDlriraMlBoa«(Ten!n.V
Forme de Baldemu,
[alln !
I. ChsD
(oU) i !t" boue (ftoc-A, BrQUgiiQ).
Bochst. DiSriTâ di
Bohaiu , BoUn. Origtoiln dt
(Nord, Est): î"d(
ÉrlUM (olL); i-
(Mord).
Bodait, BiMlelMioa, Bodet.
BodwTtn , Bodlar , Bodln , r
Bon, Bodu, Formes de Bbu
owL. '"■''""■'"*"''■"""
Bolchi
not. BOcfaerou (wttlw).
Boloh
ïtBoi»(CeLUei.
Boleld
Usa. Forme de Bereldlea.
BoUal
eau {niPt, oll).
BoUdlsa. Abréviation da Bdid-
Bol
Bol
47
Baudeliua et Bogisilui ; vieux noms
germaniques ; 2» terrains mouvants,
marais (Poitou, Centre).
Boille. ■ lo Forme de Bouille ; 2»
bour, jardin, taillis (oil).
Boillet. BoiUon. BolUot. Boil-
ly. Formes de Bouillet, Bouillon,
Bouillot, Bouilly.
Boilvin. Boit le vin, buveur de
vin.
Boimard. Dérivé de Boime : Bo-
hême (oc, Forez). — Boimer. Boit-
mer. Nom de "buveur toujours altéré.
— Ces deux noms peuvent être sur-
tout des formes do BaumarJ; , Bod-
mer, Boemer.
Boin.' lo Bon, doux, clément (oil);
2» forme de Bouin; 3» diable (Cham-
pagne).
Boinard, Bolneti Bolnot. Dé-
rivés de Boin.
Boire. 1° Ferme, métairie (oc) ;
2o prairie basse (Berri).
Boirean. l» Dérivé de Boire (oil);
2o forme de Boileau.
Boiret, Boiron, Boirot. 1° Dé-
rivés de Boire ; 2» jeune garçon,
toucbeor de bœufs (Berri).
Bois. Bois (oil), buis (oc). Nom do
voisinage.
Boisard !<> Baiseur, embrasseur
(Picardie)i 2° dérivé de Bois et Boise.
Boise. Ruse, finesse, subtilité,
gros bâton (oil).
BolMau, Boiset. Dérivés de Bois
Bolsredon. Bois rond, topogra-
phiquement parlant.
BoiBse. Broussaille (oii), barette
(oc).
Boisseau, Boissel. Petit bois.
— Boisêeau a voulu dire aussi bou-
teille,et Boissel • mesure de graine * .
Boissellier. Mesureur de blé.
Boisset. Dérivé de Bois.
Boissier, Boissière. !<> Lieux
plantés de buis (boissière, oil). Noms
de voisinage ; 2» rusé, subtil {boisier,
boisierre, oil).
Boisson, Boissonnade. Bois-
sonneau, Boissonnet. Terrain
de haies et buissons (oc, oil). Les
deux derniers sont des diminutifs ;
Boissonnade est du dialecte de Car-
pentras. Boissonnet signifie bosquet
en Champagne.
Boistaux, Boistel. l» Formes de
boisseau {boistau, oil).
Boitard. Boiteux (oil).
Boiteau, Boitel. Même sens que
Boistaux, Boistel.
Boitouset , Boitouzet. Boiteux
(de boitouXj oil).
Boittelle. BoisBe&VL {boittelf oil).
Boiz. Originaire du Bouerguo
(oc).
Boizard, Boizot. Formes de
Boisard, Boiseau.
Boland, Bolard, Bol6. Formes
de Bouland, Boulard, Boulé. Kn
Franche - Comté , bplard signifie
criard, pleureur.
BoU. Forme du vieux nom germa-
nique Bol qui est une forme de Bald
(hardi).
48
Bon
BoUard, BoUé, BoUet, Bollier,
BoUot, Bolot. lo Dérivés de Boll }
2o formes de Bonlard, Boulé, Bou-
lier, Boulot {Boll vaut bout, et au
xv« siôcle on disait indifféremment
boulet et bollet. En Franche-Comté,
on dit bolot pour c boulotj replet » .
Bollier veut dire aussi planteur de
barues, arpenteur (oc).
Bolle. lo Forme de Boll ; 2» borne
(oc).
Bombard. l» Hautbois, instru-
ment de musique (Bretagne^ ; 2"
forme de b >mbarde : canon de gros
calibre (oil).
Bombardier, l» Cauonnier (oil) ;
2« joueur de bombard.
Boxnler. Forme do Baumicr.
Bon. l» D'un bon naturel ; 2»
nom de saint (sens actuel).
Bonafé. Bonne foi (oc).
BonafouB. Bonne fontaine (oc).
Bonald. Forme germanique de
Bonnaud; elle s'écrit ainsi dès 817.
Bonart, Bonat. Dérivés de Bon.
En latin Bonatuêf Bonardua (xiii«
siècle, Marseille). Dans le Maine ,
Bonart est synonyme de c bonasse *.
Bonaventure. Nom de saint ita-
lien (de buona veniura : bonne aven-
ture, bonheur).
Bonbameau. Bon jeune homme
{barnOf oc).
Bonoor. Bon cœur (oil).
Bond. Nom de saint. En latin Bal-
du8 (hardi); vieux nom germanique.
Bondeux. lo Poseur de bornes
B<m
(de bond : borne, oil) ; 2o qui a en
abondance (du verbe bander).
Bondit. Bon récit (oil). Nom
d'habile conteur.
Bondier, Bondon, Bondot,
Bondoux. Formes de Baudior, Ban-
don, Baudot, Baudou, s'il faut s'en
rapporter à la forme latine du nom
de saint Bond (Baldus), Bondon si-
gnifie aussi bourdon (mouche) et
c borne > (oil). Bondoox peat être
encore un nom de qualité morale
(bon-doux).
Bonet, Bonety. Nom de saint.
En latin Bonitus (de Bonus, comme
Bonitas : bonté, mérite).
Bonfil, Bonfils. 1« Bon fila (oil);
2o nom do saint (sens actuel).
Bongard. Bon jardin , bon ver-
ger, bon garde (oil).
Bonhomme, l» Homme ftgé|Vieil-
lard (Poitou) ; 2o paysan (oil).
Bonhoure. Bonne heure, heu-
reux (oc).
Bonio. Joli (oc).
Boniface. Nom de saint, en
latin Bonifacius : figure d'homme
bon.
Bonin. Dérivé de Bon.
Bonis, Bonissant, Bonlaaeao.
Môme sens que Bonic.
Bonjour. Bon-jour. Même seni
que Bonhoure.
Bonnaffô, Bonnatoos. Formes
de Bonafé, BonafouB.
Bonnaire. !<> Courtois (oil); S*
dérivé de Bon ou forme de Bonnier.
Boa
Boniiard, Bonnardet, Bon-
nardot, Bonnart, Boxmat, Bon-
nand, Bonneau. Dérivés de Bon.
Bonne, l» Abréviation de Boni-
face (Hollande) ; 2o terrain maréca-
geux (oc), écluse, colline, borne (oil).
Bonneoaralre. Bon chemin ( Car-
reira, oc).
Bonnefond, Bonnefons, Bon-
nefont, Bonnefoos, Bonnefouz.
Bonne fontaine (oil, et). Nome de
voisinage.
Bonnel, Bonnet. Dérivés de
Bon. — Bonnet est aussi un nom de
saint {BonUu»y
Bonneval, Bonneranz. Bonne
vallée. Noms de lieux.
Bonnevay , BonneTey.l«Bonne
route -y 20 bon gué (oil).
Bonnevide. Bonne vie (vida^
oe). On rencontre dés 867 ce nom
que FSrstemann a cru germanique.
Bonnier. !<> Arpenteur juré, po-
seur de bornes ( bonne , oil ) ; 2°
champ de limites déterminées j^t
des bornes (oil). Nom de lieu; 3»
dérivé de Bon.
Bonnin, Bonniot, Bonnot. Dé-
rivés de Bon.
Bonny. 1° Dérivé de Bon ; 2» eu-
Jooé, poli (Angleterre).
Bonpeir. Bon pair, bon compa-
gnon (oil).
Bontemps. Heureux, joyeux.
Bor
49
lo Forme de Tout-bon ;
2^ abréviation de Bon -tous -tempe
(bonheur sans fin), expression de
•ouhait (oc) ; 3» forme de Boutou.
Bontron, Bontronz. Bontry.
P. de Boutron, Boutroux, Boutry.
Bonvalet, Bonvallet, Bonva-
lot, Bonvarlou. Bon valet. On sait
que Valet n'avait pas le sens actuel.
Voy. Beauvallet.
Boquet. Forme de Bocquet.
Boqoier. Boucher (oc).
Boquillon. Abr. de boêquillon:
bûcheron (Nord, Champ.).
Borani. Forme latinisée du vieux
nom germ. Boran (fils) , ix« siècle.
Borohard. Forme de Burcfaard.
Boroier. Forme de Boursier.
Bord. Abréviation flamande de
VlUebord. Nom de saint.
Bordage. Métayer (Poitou).
Borda, Bordas, Bordât. Borde,
métairie (Centre, Ouest). Bordât
peut signifier aussi • galonné » (oc).
Borde. Maisonnette éloignée, pe-
tite métairie (oc, oil).
Bordean , Bordel , Bordelaut.
Dérivés de Borde.
Bordeaux. Originaire de Bor-
deaux.
Bordeller. !<> Métayer (bordalier,
oc) ; 2» libertin (oc).
Borderie. Petite maison de fau-
bourg, petite métairie (oc, oil).
Bordesoolle. Brouette (boude-
souUe, Saintonge), borde seule, mé-
tairie isolée (Berri). Nom de lieu.
Bordet. Dérivé de Bor^.
3
50 Bos
Bordier. Métayer, fermier (oil).
Bordln, Bordot. Dér. de Borde.
Borel, Borelll. Même senB que
Borrel.
Borget. Petit bourg (oc).
K BoargeoiB (Italie).
Borgnet, Borgnls, Borgnon.
Dérivés de Borgne^
Borgognon. Boargnignon.
Boiie. Ferme, métairie (oU).
i. Borgne (Bretagne).
Bomond, Bomaxd. Dérivés do
Borne.
Borne. !<> Borgne (oil, oc); 2» oa-
veme, grotte (Franche-Comté).
Bomet, Bomlbos, Bomlol.
Dérivés de Borne et Bomi : borgne,
myope (oil). Par extension, Bomibtu
veut dire maladroit (Nord).
Bomiolie , Bomiqoe. Mjope
(oc).
Borrel. Forme de Bonrrel.
80 bossa (on disait en langue d'oïl
boêéhu, on dit encore hotcot en Pi-
cardie, Normandie, pays wallon).
Bosgoèrard. Bois de Gnéiyurd.
Nom de lieu.
Boaq, Boflqoe. Formes de Bon
(Béam).
BoMioaln, Boaqnat, Bosqnls-
Petit bols. Dérivés de fiiesq.
BoeqnUlon. Bûeheron (ftMgiieil-
Ion, oc). Les BosqaiUon de Picardie
portaient d'azor à trois sexpettei
d*argent.
Bosredon. Forme de BoisredoB.
I. lo Bois, forêt (oc, oil); 2» pe-
tit enfant, petit homme ; 3o brave,
vaillant (oc); 4» forme de Bobs.
. Bols, forêt (oc).
BoflOhat. lo Forme de boteat:
bocage, bosquet (oc) ; 2» bossu.
Boflohe. BoBse^ forêt {ho*ehe, oil).
Bofloher, Bosoheron. Bûcheron
(oil).
Bosohot. lo Dérivé de osche ;
Forme allemande modene
du V. n. germ. Bat : eolère , irrité.
Boasange. Hamean de Boiod,
vieux nom germ. signifiant irrita-
Nom de lieu (Est).
1» I>érivé de Bosse;
8m dérivé de Boss {Boàhar, 714): 9"
forme de Bossaert, f<vme flamande
du nom de saint Burehard.
). Oibbosité, colline. Kon
de lieu assez répandu.
Boaaelu. !<> Dérivés de Boibe;
2o formes de Boissel, Boisselet, etc.
(petit bois).
Boeseret, BosBoron. Formes de
Boisseret, Boisseron {huUêon, oU).
Bosaon. Formes de Boissiéire, Boii-
sin, Boisson.
Bost. Bols (oU). Nom de lieu.
Bosviel. Bois vieux (oil). No»
de lieu. •
Bon
laïf (oc).
rel , Botreau , Botrel.
:ou).
loSejiB actuel ; 2o tonneau,
kpaud (Forez); 3° forme du
ûnt Potame (Flandre).
m, Bottelin. l» Dér. de
tonneau botel, oil).
nar. Forme de Bodmer.
i. Dérivé de Botte.
. Qui a de grandes bottes.
Mier. Forme de Boissier.
dL lo Dér. de bou (bœuf,
>nrd (bouar, Bretagne).
M. Forme de Boisse.
. lo Qui a le visage enflé
; 2« jeune garçon (AU.,
)o bouton, tumeur (oc).
St. Enflé (Poitou).
6hard. Habitant du fou-
tît bois (oil).
rd, Bouoart. Formes de
1 (de bouke : bouche, oil)
urcard.
rod, Bonoarut. Qui
A lèvre inférieure {hou-
1).
n, Boucaud, Boucault,
b. lo Formes de Bonchaud ;
M y bocal, embouchure de
ouille, sale (boueautt bou-
Ue. Bouc, bouteille (oil).
lOgo. Petit bois (oil).
Bon
51
Bouchard. !<> Qui a une grande
bouche ; 2o forme du vieux nom
germanique Burchard (défenseur-
aguerri), viii« siècle; S» bouc; 4fi
sali, souillé (bouehar, oil). Dans le
Centre, on appelle encore bouchard
un bceuf i tête noire.
Bouchardat, Bcmohardon. Dé-
rivés de Bouchard. Un langue d'oc,
on appelle aussi houeharda le mar-
teau des tailleurs de pierre.
Bouohaad. Bois (Bst, Centre).
Boaoher, Bondhery. Sens ac-
tuel. Au xiy« siècle, Olivier de
Clisson fut appelé Le Boucher à
cause de sa dureté dans le combat.
Bouchot , Bonohey. Noms de
petit bois et de boucher. En Poitou,
le bouchet était un bois plus petit
que lo brcuil.
Bouchon, Bouchot. Buisson,
broussaille (oil).
Bouchu.Qui a une grande bouche.
Boucicaut. lo Qui a de Tembon-
point {botU9icot, Poitou'' ; 2o merce-
naire (boueiquaut, oil).
Bouclier. Fabricant de boucles
(oil).
Bouoquln. Dérivé de Boucq.
Boudaille. Même s. q. Budaille.
Boudard, Boudault, Boudeau.
Formes de Baudard, Baudault, Ban-
deau. On le voit par Boudewin qui
est en Hollande un nom de saint
dont la forme latine est Balduinuê
(Baudouin).
Boudène. Bedaine, ventre (oc\
Nom d'obèse. On dit aussi boudênar
pour crever d'embonpoint (oc).
Boudon, Boudot, Bondou. Bou-
dooln. BoudTEUid. Boudry. F>ir
mu da Baudot Itnudior , Bsudlu,
UiudoD. DBudol, liïDdoii, UnndolD,
Ismeni diriTer te
Biud ; rnala teO.
«.t plut prolimbl
al Baoldry.
S-
Bone. 1> Bot.
1er (oc, oll); ï°
se). Qa Iktlu iia-
Siié; S>'bol>(Ll.
E. Boit, [DtU (kiiiHe, oil).
. 1° Bnflé, préaomptne
Boogard, Bongand, BougRnlt,
Formu de Bégsril, Uégand: biguo
(CBntre). Bousoril peut Être nno
lorioB de Boljor : lecUire ilblgeols.
Boog*. Mura, aibiine, ucaob* de
IMilvéi de Sangla .- bvof (sll).
Bongi»^ F. da Bonrpiol («).
Bonoon . Bongot. lUma mu
illa da h
hsloeruliglouacAt eu
tore. Il sérail îiiiyon
dliai de dt<«mer 1e<|
Mite).
oé le pr«mier dinuuauelM de
jour anqnel on ge prome-
! des torehea appelées bou-
ord).
lant. Ardent, chaud (oil).
art, Boqfflawd. Dérivés
le.
e. lo Bouleau (oll); 2o f.
germ. Bald. V07. MouitUm.
l«rie. Terrain planté de
c Nom de lieu.
let. Bouleau (Picardie).
iant, BouIOiart. Bouil-
ollier, BooilUon. Dériyés
le.
.on. 1« N. de lien ; S« fon-
niree (oll, Norm.);'ao dérivé
: nom germ. Bald. Notre
fcion est ici confirmée par
latine du non du village
lonTille (Menrthe), se di-
357, Baldofovilla-: domaine
ilf . Yoy. BatidotL,
.Ot. lo Bouleau (Bour-
80 boudeur (Nivernais).
ly. Nom de lien asses ré-
Sonilly (Aube) se nommait
'nliaeum: domaine de But
lenx nom germanique.
^ lo Forme de Boin ; 2»
(Poitou) ; do nom de lieu
Tord).
, Buis, arbuste (oc). Nom
âge.
Mren. Dérivé de iouiêi^e :
>n de buis (oil).
set, BooiMin, Boaimon,
a. Dérivés de Bonis.
Bon 53
Boajois. Forme de Bourgeois.
Boujonnier. lo Fabricant de
boujons (grosses flèches d'arbalète) ;
2» maître juré de la corporation des
drapiers (boujûnneur, oil).
Boolan, Bouland, Boulant, lo
Dérivés de Boule; 2» bouillant,
ardent (oil, Nord); 3o boulanger
{bùulen, oc).
Boolard, Boulart. lo Dérivés
de Boule ; 2o bou^u (Normandie).
Boulât. Bouleau (Berri).
Bonlay. Nom de lieu qui peut
être, en certains cas, une forme de
Boulaye et, en d^autres, signifier
demaine de Bol (vienx nom ger-
manique). On le voit par la forme
latine de Boulay (Moselle) qui est
Molaeum, Yoy. Boule,
Boulaye. lo Plantation de bou-
leaux^ 20 massue de bois (oil).
Boule. 1« Sens actoeL Allusion
A une taille ronde, replète ; 2o bou-
leau (Champagne, ^ays 'Wallon, Pi-
cardie, Berri) ; So tromperie, astuce
(oc, oil); 40 forme du «vieux nom
germanique Bol. (frère); fto abrév.
de Babolein (Flandre).
Boulé, lo Dériva de Boule; 2»
trompé (du verbe bouler, oil).
Boulègue. Baubouillante, source
d'eau chaude ; mot A mot : bouUU'
eau (oc). Nom de Heu.
Boulenger.Formewde Boulanger.
Boulenois. Du pays de Boa-
logne-sur-Mer.
Bouleron, BoiAery. Dérivés de
bouUrre : adroit, rusé (oil).
Boulet. Dérivé de Boule.
54
Bon
Booley. Forme de Bonlay on de
Boulier (plant de bouleaux).
Boulfroy. Forme du vieux nom
germ. Bul/red (frère -pacifique).
Bouliech. Grand filet {bouliichet
oc). Nom de pécheur.
Boullère. !<> Rusé, trompeur,
gnrondeur (oil) ; 2» plantation de
bouleaux.
Boolland, Bonllard. Dérivés do
Bonlle. Boulland peut être un sy-
nonyme de bouillant : ardent, cliaud.
Un langue d'oc, BouUard est un
homme court et trapu ; dans le
Berri, c'est un bouleau ou un peu-
plier noir.
Boullay, Boullaye. Formes de
Boulay, Boulaye.
Boulle. Mém« sens que Boule.
Boullè, BouUeau. Formes de
Boulé, Bouleau.
Boollemier. Bohémien {boulemi,
oc).
Boullenger, BoullenoiB. For-
mes de Boulenger, Boulenois.
Boullet, Bonlller, Boulloohe,
Boullu. Dérivés de Boulle. — Boul-
let veut dire bouleau dans le Nord.
BouUier peut être une forme de
Bouliére.
Boulmier , Boolnols , Boni-
noist. Abréviations do Boullemier,
Boulenois.
Boulon, lo Dérivé de Boule ; So
forme du vieux nom germanique
latinisé Buolo (frère, ami), 786.
Boolye. Plantation de bouleaux.
Nom de lieu.
Bon
Boonaffô. Bonne fol (oc).
Boonaire, Bonnard, BonBand.
lo F. de Bonnaire , Bonard ; S» dér.
de boune : colline, borne (oil).
Boonevlalle. Bonne villa, bon
domaine (oc). Yoy. MttUévial.
Bouniol. Forme de Bougnol.
Booqueau, Bouqoeloii. Che-
vreau. Dérivés de bott^ue: boac(oil).
Boaqpiemont. Nom de liea
(Meuse). L'étude des formes an-
cieunes de ce nom montre eomblon
il est facile de se tromper. Jusqu'au
xvi« siècle sa forme latine est Cofri
moru ou Hircinuê monê (moiA da
bouc), ce qui paraît trôe-raisem*
bable. Mais si on remonte beaucoup
plus haut, à l'au 962, on trouve Aie-
coniê mona au lieu de Capri mont.
Bien qu'il soit classé 'ptkv FSrste-
maun parmi les noms germaniques
(un peu dubitativement il est vnd),
Bueeo est un nom d'homme latin
(babillard, gros mangeur).
Bouqaerel, Boaipierot. lo For-
mes de Boucherel, Bouchereau ot»
de Bougrel, Bouguerean ; 2o gron-
deur (du verbe bouquer, oil).
Bouqaet, Boaqpieton. lo Ohe-
vreau (oil) ; 2o bosquet (oil).
Bouopiette. Chèvre, petite bon-
che (oil).
Bou^n^6. Boucher {bou^ietf oc).
Boaquillon. Sens de Bouqaeloo.
Boociiiin. Vieux bouc (oil).
Bout, lo Canard (oil) ; So profon-
deur , trou (oil). Nom de voisinage.
Bouraine. Grosse étoffe Çbowt»»
oil).
Bon:
Bonrard. !« Dér. de Boare (vêtu
de bore); 2» canard {bourrard, oil).
Bovras. Grosse étoffe de poil
{bourcùêo, oc).
Booraasé, Bonrasset, Bouras-
aot. Vêtu de bourasse. Dérivés de
Bonras.
Boorband, BourbaïQt, Bonr>
bel. V» Dérivés de bourbe: fondrière
(oil); 2° barbeau, mulet, poisson
(bourhety oil).
Bourbon, Bonrbonneiix. Origi-
naire d'un lien dit Bourbon, à cause
de ses bourbes ou fondrières.
Boorboolon. lo Brouillon, tra-
canier (bourbouthoun, oc); 2o sovrce
on bourbe, ainsi nommée à cause
des bulles d!air qui s'en dégpagent
(oil, oc). Nom de voisinage.
Bonroart. Forme de Burohard.
Bonroélet, Bonroelot, Boor-
œt, Bonroier. Formes de Bourse-
let, Bourselot, Bonrset, Boursier.
w
Bonrdals. Dérivé de Bourde.
Bonrdarie. Forme de Borderie.
Bourde, lo Métairie; 2o facétie,
plaisanterie (oc, oil); So frontière ;
if* gourdin (oc) ; 5» tarte aux pom-
mes (Normandie).
Bonrdeau. Petite maison, pe-
tite métairie (oil).
. Originaire de Bor-
Bon
55
deaox.
Bonrdeille, Bourdel. Même sens
que Bourdil, Bourdeau. Bourdel
▼eut dire austd Bordeaux (oc).
Boordelat, Bonrdelet* Boor-
delin, Bonrdelonp, Bourdelois,
Bourdelot. lo Métayer; 2o Borde-
lais. — Bourdelot veut dire aussi
tarte.
Bourdereau , Boorderlat .
Bourderon. lo Dérivés de Bour-
dier; 2o beau parleur, trompeur
(de bourderre, oil).
Bonrdet. lo Dérivé de Bourde ;
2o sabot, toupie (oc).
Bourdier. lo Métayer (oc); 2o
farceur Çbourderrej oil).
Bourdichon. lo Dérivé de Bour-
de ; 2o né le premier dimanche de
carême {bourdichf oil).
Bourdil. Métairie (oil, oc).
Bourdillat, Bourdilllat, Bour-
dillon. Métayer. Dér. de Bourdil.
Bourdin. lo Dér. de Bourde ; 2«
at»r. de Babourdin^ 3o ine (Poitou);
4o tarte de pommes et poires (oil).
Bourdois. Dérivé de Bourde.
Bourdon, lo Dérivé de Bourde ;
2o bâton de pèlerin, lance de tour-
nois (oil) ; 3o cornemuse (Champ.).
Bourdonnaye. Domaine
Bourdon. Nom de lieu.
de
Bourdot« Bourdoux. Dérivés
de Bourde.
Boureau, Bourel, Bourelly.
Même sens que Bourreau, Bourrel,
Bourrely.
Bouret, Bourette. lo Vêtu de
bure ou boure, et, par extension,
brun foncé; 2o caneton (Norm^);
3o vin clairet, champignon (oc).
Boureullle. Nom de lieu (Meuse).
66
Bon
Sa forme latine eit BroUwm : breatl.
Voy. Breuil.
Bourg, Bourgade. Habitation
fortifiée, village entouré de mars
(oil).
Boorgadiar. Habitant de la bour-
gade.
Boorgagnon, Boargatugaoïi.
Bourguignon.
Bourgaln. Forme de Bonrgoin.
Bourgaiase. Forme de Bourghes :
bourgeois (oc).
Bonrgeade. Forme de Bourgade.
Bonrgeaa, BoorgeL Dérirés de
Bourg.
Bourgeois. Homme ayant droit
de bourgeoisie.
Bourgeon, Bourgeot, Bourget.
Dérivés de Bourg. Bourget a signifié
aussi tabouret rond (oil).
Bourgevin. Forme de Burgevin.
Bourgls. Bourgeois, de horgiêie :
bourgeoisie (oii).
Bourgne, Bourgnies, Bour-
gniol, Bourgnol. Borgne (oil).
Bourgoln, Bourgognon, Bour-
guignon (oil).
Bourgois. Forme de Bourgeois.
Bourgon , Bourgougnioux ,
Bourgougnon. Bourguignon.
Bourgouin. Forme de Bourgoin
ou de Burgwin (défenseur-ami),
vieux nom germanique.
Bourguard. Forme du vienx nom
germanique Burtard (proteeMv-
agnerri), 905.
Bourguet. Petit bourg (oe)L
Bouriat, Bouriaud. Fermier,
bo«Tl«r. D4riTé« de hour et htmrk.
Bourie. Ferme, métairie (eil),
étable A bœufs (Béni).
Bourlenna. Dérivé de Boerle.
Bourier, Bourière, Boonte .
Métayer {bouriaire, oc).
BourlUon, BoorlUot. 1« Mé-
tayer (de bourU); a» ventru. Dérivés
de Bour et Bouril : ventre (oc).
Bourln. Dérivé de Bour.
Bourlon, Bouriot.
Bourilion, Bonrillot.
de
Bourjade, BonrJand,Boarton.
Formes de Bourgade, Bonrgaad,
Bourgeon.
Bouriaud, Boorland, Boarlet,
Bour lier, Bourlon, Bouriot i«
Dérivés de lourU : tromperie, ptei-
sauterie (oil, oc). De là le vieux
mot de bêurlevr : trompeur, eédae-
teur; 2o formes de Bouland, Bon-
laud, Bonlet, Boulier, ete., e«r à
rOuest et au Nord on a dit b<mrU
pour boule. Bourlier peut être «ne
forme de bourrelier.
Boumal, Boumat,
Boumel, Boumet. Dérivés de
bourgne: borgne, dont Boume eit
une forme abrégée.
Boumenf. Bourg neuf. Nom de
lieu.
Boumlohe, BonmIohoB, Bour*
nifiue, Bourniiiuel, Boomot
Dérivés de Boume (borgne), atee
Boa
Boa
57
cette réserve qne les âaalet en nUh
et niq désignaienjt générAlemeat les
my<^es.
Boaron, Boarot. Dérivés de
Bonr on formes de Baron, Barot.
Bouron a voulu dire cabane (oil).
Bonrotte. Oane(oil).
Grosse étoffé (oc). Nom
d'habillement.
Bourré, Boorreaa, Bonrrel,
Bonrrely, Bonrret. Dérivés de
bourre: bure, tissu grossier d'un
gris roussAtre. Cette allusion A la
conleur du vêtement a dû désigner
ensuite, par extension, Vexécnteur
de justice. De même, nous appelons
pantalona rougeê les soldats d'infan-
terie ; de même, on donne le nom de
bourret, dans le Midi, aux moutons
à tête sombre.
Boarrienne. F. de Bourfenne.
Boorrler. l» Forme de Bourier ;
2» bourrelier (Champagne).
BoorrUlon, Bonrriot. Formes
da Bourillon, Bouriot.
L lo Forme de Bourin ;
2o enfant mal venu ( Centre ) ; 3»
prunier, pommier (Indre); 4P ftne
(Poitou).
Bonrsanlt. !<> Dérivé de Bourse ;
2o grosse touffe d'arbres (Poitou).
Bourse d'argent. Nom
d'homme riche.
Boarselet, Boorselon, Bourse-
lot, lo Dérivés de Bourse ; 2o enfant
élevé A l'hospice (Nord).
Boorseret, Boursier. Fabricant
de boonesy trésorier.
Boursionon , Boursin, Boor-
son. Dérivé^ de Bourse.
Boarthommieii, Bourthonmi.
Barthélémy (oil).
Bourtin. lo Forme de Bnrtin ; £<>
dérivé de Bourt : frère convers.
Boortonlon. F. de Bertholon.
Boumetp Bouruhonet. Dérivés
de bourru : velu (Limousin) , frise
(Berri).
Bous. Bois, forêt (oc); 2obonc,
outre, grande bouteille (oil).
Bousoaren. Petit bois (forme de
Bouaeary oc).
BouBcatel. Petit bosquet (de j?o«-
cat : bosquet (oc).
Bonscatiè. Bûcheron {boecatier,
oc).
Boasquet» Boii8<iuiii. Petit bois
(oc).
Boussard. ]<> Dérivé de Bousse ;
2o qui heurte avec force (du verbe
bousser, oil).
Boasse . lo Bosse ; 2o terrain
planté de buis ou buissons ; 3o
bourse, outre (oc).
Boossean, Boussel.Bousselet,
Bousselln, Bousselon, Boosae-
toiip Boussier, Boassin, Boussu»
Boussaat. Dérivés de Bousse ou
de Bourse.
Boutan, Boatard. lo Dériyés de
bouter (pousser) ou du vieux nom
germanique But (maître) qui s'écri-
vait aussi Bud. Boutan, Bouiard,
Boutet, Boutin, Bouton, Boutot,
sont donc des formes de Boudan,
Boudard} Boudet, Boudin, Boudon,
3.
58
Bon
Bondot Voy. Boudon. — An Midi, on
dit. botUar pour tonneau, tonnelier.
Boutarel, Boutaric. Dérivés do
houtar, tonnelier (oc).
Bontefoy. 1° Abrévlat. de Bont-
froy ; 2» donne-foi , donnant con-
fiance, de bouter : donner.
Boute. Tonnean, futaille (oil).
Boatellle. Sens actncl. Nom de
buveur on de verrier. Au moyen
âge, comme à présent, le contenant
était pris pour le contenu (sans Jeu
de mots). On le voit par ce joyeux
portrait du franc-gautier , Dialogue
du Mondain (xv« siècle). On appelait
franc-gautier un bon compagnon,
ami de la joie.
De tous estait le plus entier
Et qui me revient à merveilles.
C'est la vie de Franc-Gaulier
Qui vit entre ses pastourelles.
Au chant des oiseaux, sous les fueilles,
Ayant pain bis et gros fromage,
Glic (portion) de Jambon et de boteillo.
Tels gens ont bon temps et font rage.
Bontelller. échanson , tonnelier
(oil). Voy. Le BouteiUer.
Boutel. lo Forme de Bouteille ;
2o mollet (oc).
Bouteleux, Bouteloup. Pousse-
loup, chasseur de loups (oil).
Bouteliè, Bontelller. Formes de
BouteiUer.
•Boutet. Voy. Boutan.
Bontey. F. de'Boutier (Franche-
Comté, Suisse).
Boutfroy. lo' Forme du vieux
nom germanique But/red (maître-
pacifique); 2o qui donne froid {boute-
froid, oil).
Bon
Bonthemard. lo Dérivé de Bon-
tbemy ; 8o forme du vieux nom ger-
manique Butmar : maître illustre.
La présence inusitiB de la lettre h
m'en ferait douter sans la ptésènee
du nom analogue Boutfroy.
Bouthexny. Barthélémy,
abréviation de Bourthoumi.
par
BoQthora. Pousse dehors (oil).
Boutlè, Boatier. l» Abr. de
Boutillier. Voy. Le BouteiUer ; 2«
gardeur de bœufs, hoisêeli«r (oc).
Boutigny. Nom de lien. Balatia
Butiniacum : domaine de Boutin.
Boutillier. l» Forme de Bon-
telller (oil) ; 2o vacher fabricant le
beurre (boutilier, Cantal).
Boutin. Voy. Boutan,
Boution, Boutiot. Dérivés de
Boute ou de Boutier.
Boatmy. Abréviation de Boa-
themy.
Bouton, lo Forme du vi^ix nom
germanique latinisé Buto : xnaître
(797) î 2o sens actuel.
Boutonnler. lo Fabricant de bou-
tons (oc); 2o aubépine, églantier
(oil). Nom de voisinage.
Boutot. Voy. Boutan.
Boutou. Nom de saint. En latin
Bodulfuê (maître-secourable). Bod
est une forme de Bud , ce qui con-
firme notre étyraologie de Boutan i
etc. Voy. ce nom.
Boutreux. Dérivé de Boutier on
de bouter : pousser (oil).
Boutron. lo Dérivé de Boutlér;
Boa
enfant (Polton) ; 3o panier
ron. Instituteur (Polton).
roue. Grosse borne de pierre
œt les angles des mes. Nom
nagre.
rouille. Gros yenti'e (Nord).
ry. lo Forme da vienx nom
Iqne Buéh-ieh (maître puis-
> ventru (boulri, Picardie).
8. Bonteille, flacon (botut:
tard. Forme do Bontard.
bemy . Forme de Bonthemy.
tevillain. Chasse • paysan .
.omme hautain.
tier. Forme de Boutier.
ïrin. Dérivé de Bouttier.
f. Nom de saint, en latin
iuê. (Voy. Pancrace.) Je
«tte transformation singu-
près Ménage.
JBurd. Jeune bœuf (oil).
atier. Bouvier.
e. Nom de saint, en latin
In V. n. germ. Bah : en-fent.
det, Bonvelot. Dérivés de
Bouvot.
eret. !<> Dérivé de Bouvier ;
■euil (oil).
et, Boavot. lo Jeune bœuf
bonvrenil (oc).
1er; Ghirde-bœufs (oil); la-
(oc).
Boy 59
Bonvraln. Dérivé de Bouvier.
Bottyer. Conducteur de charrue,
garde-bœufs {bouyer, oc).
Bouysson. Buisson. Nom de voi-
sinage.
Boozon. lo Forme du vieux nom
germanique latinisé Buzo (ix* siècle)
qui signifie irrité, dangereux; 2«
trait d'arbalète (oil).
Bovard. Forme de Bouvard.
Bove. Canal, cave, souterrain,
mesure de terre labourable en un
jour par un bœuf (oc , oil). N. d. 1.
Boverat. Dérivé de Bover : bou-
vier (oc).
Boverle. Métairie. La boviére
était un pâturage de bœufs.
Boret. Forme de Bouvet.
Bov^es. Nom anglais correspon-
dant à Des Arcs (en latin De Ar-
cubus). Une famille de ce nom porte
des flèches dans ses armes. Le boto-
man est Varéher anglais.
Boy. lo Forme de Bois (oc); 2®
garçon, enfant (Angleterre); 8o exé-
cuteur {boiCf wallon).
Boyard, l© Premier valet de
beuverie <Centre) ; 2o cheval propre
à porter de grosses charges (bùyar ,
oc); 30 civière (Poitou).
Bo3raa, Boyeaiid.Chemin étroit,
ruelle (oil).
Boyeldlen. Ruelle -Dieu. Nom
d'habitation. On a dit de même
Chandieu, Villedieu.
Boyer, Boyerre. Bouvier, chef
de bouveMe (oil, oc).
60
Bojfon. 1* Bois rond ; >• Jtue
toncheor de bœnfr ,Ceiitre'^.
BoyrMia. Fonne de Boileaa.
BaiMon (oc).
Boaon» Vieux nom germaniqQe.
En Utin Boto, BoêO (ti* siècle) si-
gnifiant c colère, irriié ».
Bowmiiat, BoaoniMt. Dérivés
de Boxon.
I>4rhré4e
(Ate»-
BnoBMtard. Dérivé de Br— ntn
^e, Brachet. l» Court; S» braque,
chien de chasse (brachet brachet,
oU). — Nom d'homme A jambes
courtes. Deux familles nobles du
nom de Brachet (Orléanais et lâ-
mousin) ont des chiens braques dans
leurs blasons.
Brack« Bradka. Forme de Brach,
qui est lui-même une forme du vieux
nom germanique Beraht, renommé.
Brackmann. Forme de Braeh-
mann (homme de renom). Voyes ci-
dessus.
Braconnier. Piqnenr, valet de
chiens (oil).
Bragard. élégant, aimable (oc).
Brahier. Forme de Brayer.
Brail, Braille. 1» Ibrme de
Breuil ; S» braillement , cri (oc) ; 8o
chasse A la pipée (oil).
Bramant. Criant (du verbe bra-
mer, oil).
Bramard. loMéme sens que Bra-
mant; 2o dérivé de Brame( Abraham).
Forme de «»n«n»)
nom de saint , en latin PamermUm.
Du grec Panerait (omnipotent), qui
était un des surnoms de Japiter;
i* perche (oil).
t. lo Forme de Bram, nom
de saint flamand (abr. d'Abraham);
fo grand cri ; S» brème, poisson (oil).
'. lollem
de saint, en latin FSoiMreliwt (Vof.
Bmehe); i* associé daas «ne »t-
faire (oil).
Brand. Vieux nom germsaiqae
signifiant imcendie.
Brande. Bruyère, friehe (oil).
Nom d'habitation.
Brandln. lo Dérivé de Brand on
Brande ; 2» abréviation d'AMobras-
din, dérivé d'Audebrand.
Brandon, i» Dérivé de Braad ;
2o torche (oc) ; 9o né le jour des
Brandons (premier dimanche de ca-
rême). Voy. Bouhour, Oxatme.
Brandt. Forme de Brand.
BranduB. Forme latine de B.r«iid.
Brant. Nom de saint flamand. En
latin Brandanu», dérivé de Brand.
Braqaehais, Braqoèhaje.
Brise-haies (du verbe braquer j oil).
Nom de dévastateur. *
Braqneniè. F. de Braconnier.
Braqfuet. Même sens que Brachet.
Brard. Abréviation de Béc^rd on
de Hébrard.
Bras. Grand, gros, illustre (Bre-
tagne).
rd. lo Dérivé de Btm; 2o
) le fer (dn verbe hroêer).
1er. Qai ùdi grillev sur la
1 verbe hraHUer, oil).
ler. Homme de peine (oil,
In. lo Dérivé de Bras ; 2o
) (oil).
Ine. Moulin & blé (oil).
an. P. de Baratean. Voy.
L lo Abréviation deBérand;
n, bœnf (braud^ oc).
ir. Brasseur (Allemagne).
ard. Forme de Breulliard.
it. Abréviation de Bérault.
ri. Brun de cheveux (Al!.).
;, Branx. Abréviations de
Bfnraux.
ird. Bien paré, bien ajusté
t, oil).
. lo Vrai, sincère (oc)î 2«
lieu (Normandie) ; 3o hurle-
» £u>ge, boue (oil).
•r. Fabricant de culottes ou
[>il).
1er. Chaudronnier (Angl.).
IL Feu de braise. Nom de
r.
Colline, montagne (Bret.).
L lo Nom de lieu, dérivé de
Uine, montagne (Bretagne);
sdeBéraL.
m%. Petit oiseau (oil)»
6^
Bréard. Forme de Bérard.
Br6ban, Br6bant. Originaire du!
Brabant (oil). C'est aussi un nom de
lieu (Chaimpagne).
Brebion. Détivé de brebis. Nom
d'homme doux.
Brèche, lo Boiteux (hreeh, oc);
2o brèche-dent (Centre, Poitou) ; S©
forme de Brecht.
Bréohat, Bréchet, Brécheoz,
Bréchln , Bréchon , Bréchet ,
Bréchu. Dérivés de Brèche. Bréchet
veut dire aussi brochet (oil, oc).
Brecht. Nom de saint flamand.
Du vieux nom germanique Berctéht :
illustre.
Brédll. lÊtourdi, entêté (Cham-
pagne), pétalant (Centre), bredouil-
leur (Noimandie).
Brée. Breuil (Normandie).
Brégeon, Bregère , Bregerhi.
F. de Bergeon , Bergère, Bergevin.
Bregnet. Bateleur {breguetOf oc).
Bréhant, Bréhat. Noms de
lieux. De hré: colline (Bretagne).
Bréhier. Forme de Brayer.
Breil. Forme de Breuil.
Breillet, Breillot. Dér. de Breil.
Breithaiq;>t. Tête large (Allem.).
Brel. Forme de Breuil.
Brelle. Bois marécageux {breêle,
oil).
Brelet, Brelot, Brellot. Dér.
de Brel, ou forme de Berlet, Berlot
sot, CmI aJDil que Brenot eiSDlfle
• bant bmn • {M); 3° aèiWit de
Bretal. Bretet. v DériiEs i
Brsth. Fon
BretlUot. l
((H);»'tDriiiedeBa'laD.
BraoU. Koio tri»-lnp«Ftnit ju
Tftli ulllli (Berri) { >• frkod bola M
nillll>(An]an); ^bolt tailUiHnul
depâw™, prf BPlgBonrlBl laU).13t
BTaalllaad, BrattUor. 1° Db.
I8 BrsDil; î» dérlTéide inviatr:
.rler(Cent«).
Brenx. Forma ds Brmll (oU).
BraTard
BrsTot. I»
î« dérlTé. d
Braveret
Coarl , de pe
e6r.»[oil).
SrorlM,
BrewK
Artzltu, for
om de ulDt.
owdoBriiw.
SB um
Br«y. 1
Fninihe-C
F. de Br.y
mW).
l^brodl
Breyer. Forma de Brajer.
BH
) Brés on de hreusie (brons-
bmyère). C'est ainsi que
es (Eure-et-Loir) s'appelait
Ub «a XII* siècle.
la. Du pays de Brie.
L lo Nom de saint breton;
e éminence (oc).
n. lo Ver ; 2© f. de Briand.
nd. lo Nom de saint irlan-
n latin Briandus ; 2o forme
land.
rd,Briaad. Du pays de Brie.
on. Gnenx (Espagne).
Bid, Brioart. Bavard, bé-
ni a la parole embarrassée
B. Kom de saint. En latin
, BrietiM : Breton (Midi,
bard. Dérivé de Briche (bi-
be. Forme de brich : monillé
eheté, bigarré (Ouest, Bret.).
bat, Biiohon. Dérivés de
(tacheté).
on. Mauvais snjet (oil).
ont. Bouilloire , coquemar
rOC).
teiuc. Faiseur de briques.
aine , Bridanne , Bii-
. Bride-âne. Noms d'ânier.
ant, Bridanlt. Qui bride,
ent, qui comprime. Du verbe
pris au figuré dés le moyen
Bri
63
Bride, lo Sens actuel ; 2o mouillé
{brid, oc).
Bridelle, Brideron, Bridet.
Bridey. Bridlauz, Bridon. F.
et dér. de Bridier (bourrelier, fabri-
cant de brides).
Brie. Du pays de Brie.
Briè , Briel. lo Abréviations de
Gabriel j 2o dérivés d'Aubry.
Brière, Brierre. Bruyère, ter-
rain marécageux, tourbière (oil).
Briet. lo Abréviation d'Aubriet ;
2o abréviation de Gabriel (Centre).
Brien, Brieux. lo éclaireur, pA-
cheur de nuit (brilleux, oil) ; 2o nom
de saint. En latin Briocu», par abré-
viat. de Briomaelu», sens inconnu.
Brifaud, Brifant, Briffard,
Brilfaud, Briffault. lo Gros man-
geur (oc , oil) ; 2o chien de chasse
{brifaut, oil); 80 badaud {briffau,
Limousin).
Brigandat, Brigandin. Dérivés
de Brigant.
Brigant. Ce nom désigna d'abord
les soldats d'une troupe armée de
brigandin es (armure défensive lé-
gère faite de lames de fer). En 1356,
les Parisiens ayant eu à se plaindre
des brigands de leur garnison, don-
nèrent par vengeance leur nom à
tous les maraudeurs. Il faut ajouter
que le même nom fut donné partout
pour les mêmes causes. Tant qu'il
n'y eut pas d'armée permanente, on
redouta autant les soldats amis que
les ennemis.
Brigand, Brigandeau, Bri-
gandin. Querelleur , du verbe bri»
guer : quereller (oil).
Brigea. Pont, donjon {brige, oil).
64
Bri
Brlgonet, Brigot. Méma lens
que Brigand.
Bril. lo Breuil (frruti, oil); 2o
étincelle, éclat de lumière (oil).
BiiUand« Brillard. !<> Dérivés
de Bril ; 2o criear. Du verbe briller:
crier (oil).
Brillantalfli. DomaiiM de Bril-
lant (Ouest).
Brille. Forme de Bril.
Brillet. Brillon. Dérivés de
Breuil {brvillet, oil).
Brimand. Malade. De brime:
maladie (Poitou).
Brlmetir. Qui rend malade, qui
empêche de prospérer.
Brimbeaf. Brimeur de boeufs.
Voy. Brimeur.
Brin. Bord d'une rivière (oil).
Brindeau. Dérivé de brinde:
santé, toast (oil).
Bringeon . Dérivé de brinde :
brosse, vergette (oil).
Brlngier. Brosseur ou brosaier,
fabricant de brosses.
Brlnguer, Brlngoier. Abrévia-
tions de Berenguier.
Briois. Du pays de Brie.
Briol, Brioland, Briolat, Brio-
let, Briolle, Briollet. lo Dérivés
du verbe brioler qui se dit des la-
boureurs qui chantent pour exciter
leurs bœufs (Centre) ; 29 formes de
briolet: amant (Midi); 3o interver-
sion de broilj broille, broiUet (breuil)
Voy. ce nom.
Brt
Brion. loÂbrévistioxi d'Aubrion j
2o évaporé (Berri); S» ver (oil).
Briot. lo ÂbréviaUon d'Aabriotï
2<» cellier (Forez).
Briquet, lo Petit chien de chasse
(oil); 2o d'esprit peu ouvert (oU).
Briquier. Fabricant de briques.
Bris. Nom de saint qui est Is
forme de deux noms latins très-
différ<^nt8 : Brietiiu (Breton), quia
fait Brice, et Priaeuê (ancien)!. Cette
dernière forme est de ITonne;
Tautre est saintong eoise.
Bris^o. lo Originaire de Brlaiek ;
2o briseur, casseur (oil).
Brisbarre, Brisbart. BriM-b«r-
rière (oil, oc).
Brlamontier. lo Monastèxe de
Saint-Bris. Nom de lieu; 29 brise-
ra outier, mineur d'abbayes.
Brissao: Nom de lieu (Ajj^i
Languedoc). Dans l'Héranlt,la forme
la plus ancienne est Breixac, 922
(sans doute dùWMine de Britim)'
Voy. Bria.
Brissand, Brisaard,
Dérivés de Brisse. — En Picâfdle,
t brissauder * veut dire « employer
inutilement ce qu'on a >.
Briase. Forme de Bris ou de >riz
(tacheté, bigarré, panaché. Bret).
Brtsaet, Brisson. Briaaol.. iMr.
de Brisse. Briêêon est un nom de
saint. En latin Bvietio : Breten (Hi-
vernais, Orléanais).
Brlve. Nom de lien. Du laliii
Briva, qui a signifié en celtique,
puis en langue romane , pont, pàt-
toge dt rivière.
Bro
6&
>t. Court de tatllOi Ueoniqne
r, oil).
ird, Briset. Dér. de BrU
: tacheté, bigarré (Bret.).
oz. Tacheté, bigarré (hri-
etagne).
Bord de rivière (oe^ oil);
atriote (Bretagae).
lo Broche, bâton , fotirche
; Sobronssailles, taillis (oil).
ard. Dér. de Broc ou forme
hard.
Iiaad, Brochant, Bro-
Qoi piqae, qui pousse on
.e brocher, oil).
le. Même s. q. Broc, surtout
sception de bois taillis (oil).
Mt, Brochiii, Broobot.
de broche (taillis).
t, BrockhauB. Marais, mai-
narais (Allemagne).
{. Même sens que Broc.
ard, Brodin. Dérivés de
lo bma , bis (oil) ; 80 négli-
kine, oc)«
korb. Panier i pain (ÂUe-
Nom de boulanger.
■rd. Forme de Broeard.
Ite. BrenU (Italie^ N. de 1.
e. lo Abr. d*Âmbroise ; 29
e Broisse. Yoy. Broitêin.
.. Broossaille , taillis
oil),
it. Petit bois (Centre).
BroUes. Forme de brol : breuil
(oil).
BrondeL Jeune branche, bour*
geon {brondelh, oc).
Brongniart. Qui a une grosse
poitrine , une cuirasse ou eotte
de mailles. De broingne : poitrine
(oil).
Bronne. Forme de Éronn : source,
fontaine (Allemagne).
Bronner. Fonuinier (AUezMg.)*
Broquère. Potier (broquer, oc).
Broqaet, BMMiain. l« Dérivés
de Broc ; ao formes de Broebet, Bro-
chin. Broquet veut dire aussi agrafe,
broche, demi-^ethr^
Bros. loFoi*medeBroo8, abrévia-
tion d'Âmbcoise (Hollande); Reforme
de Brosse ; 3o charrette (Béarn).
Brossard. Dérivé de Brosse.
Broaae . BroussaiUe , mauvais
taillis (oc, oil).
BroBseau, Brosael, Brosaeron,
Brosset , Broeaier , BroMln .
BroBSon. Dérivés de Brosse. —
Broetier et Brosser on peuvent vou-
loir dire aussi fabricant de bro9iee.
Brot. lo Abréviation de Berot;
20 ronces, buisson {brota, oc).
Broa. 10 Breuil (oil); 2o nom de
lieu signifiant aussi breuil. On le
voit par l'ancienne forme latine
(Braiolum) de Brou, prés Ghà-
teaudun.
Bronard, Broaet, Bronliot.
Dérivés de Brou.
BroilO. Pays de bruyères (oc).
66
Bru
Brouilhet, Brouillard, Brooil-
let. Brouillon, Brouillot, Brouil-
lon. Dérivés de Brenil {brouUet,
bmiîUt, bruillot, oil). En langue
d'oc, brouilla veut dire *ani taillis,
forêt.
Brous. Forme de Brousse.
Bronssais, Broussard. l» Dé-
rivés de Brousse ; 2» dérivés de
brou9êer : bouillir de colère, ramas-
ser du bois (oil).
Brousse . BronssaiUe , taillis ,
champ de bruyères (oil), bruyère
(brotuêaf oc).
Brousset, Broussin, Brous-
sois , Brousson. Dér. de Brousse.
Broust, Brouste. Ramée, ronce
(oc), hallier (Bret.), chou (oc).
Brout. Pâturage (oil).
Broutohouz. lo Mangeur de
choux (de brouster : manger lente-
ment, oil); 2o brouetteur de choux.
De brouter : brouetter (Nord).
Broutin. Dérivé de Brout.
Broux, Brouzel. Formes de
Brous, Broussel.
BTOVTn. Brun (Angleterre).
Bru. lo Breuil ; 2o plaine de
bruyère (Centre) (oil) ; 8» ruisseau,
source , fontaine ( oil ) ; 4» brun
(oc).
Bruant, lo Bruyant (oil) ; 2o in-
dolent, hanneton (Nord); 3« petit
oiseau (oil).
Bruat. Dérivé de Bru.
Bruo. Bruyère (oc, Bret.), brous-
saille (oil).
Bmoslle. Origln. de BrozéUes.
Bruohard, Bruohet. Dérivés de
bruche: brosse (Picardie), cm de
brtush : bruit (oc).
Bmck. lo Pont. Nom de H«u
(Allem.); 2o bruyère (bmk, Bret).
Brudkar. Originaire . de Bmék
(Allemagne).
Bruokmann. Pontonnier (AU.).
Bruel. Breuil, taillis (oiI| oc).
Bruère. Bruyère, lande (oil).
Bruet. Dérivé de Bm.
Brug. lo Pont, doi^on (oil);
2o bruyère (Bretagne); 3© bruit (oc).
Bruge. lo Bruyère (oc) ; 2o pont
(oil) ; So de Bruges (Belgique).
Brugel, Bmgelin, Bmgsol.
Dérivés de Bruge. — Brugelin s'est
dit spécialement pour t originaire
de la ville de Bruges >.
Brugère , Brugerolle , Bm-
glère. Bruyère {bruguiera, bmg-
herrol, oc),
Brugnion, Brugnon. Qui a une
grosse poitrine, une cuirasse on
cotte de mailles {brugnie, oil). La
prune de ce nom s'appelait antre-
fois brignon.
Bruguière. M. sens q. Brugère.
Brugvin. Forme de Burgwin (dé-
fenseur-ami), vieux nom germ.
Bruhière. Forme de bruyère.
Brulet, Bruillart, BraUlon.
Dérivés de bruit : breuil (oii).
Bruin. lo Dér. de Bru ; 2o forme
Bm
flamande du nom de saint Bmno
^Hollande).
Bmlant, Brolè. Sens actnel.
Brolefer. Brûle-fer. Nom de for-
geron.
Bralet. Petit bois {brulhetf oc).
Bmley, Brulié, Bruller. Mes-
sier, garde forestier, garde cham-
pêtre, mot à mot : garde-breoil.
Bmller. Même sens que Bmlefer.
Brollon, Bmlon, Brûlot. Déri-
vés de bruil : brenil (oil).
Bmlport. Brûle-porc. Nom de
cliarcutier.
Bramen, Brament. Gendre(oiI),
nouveau marié (Norm.), débardeur.
Bue
67
lo Sens actuel ; 2° som-
bre, triste (Champagne); 3o nom
de saint. En latin Brunus : brun.
Bninard, Bnineau, Bmnel,
Bmnet. Dérivés de Brun.
Bninetière. Domaine de Bmnet.
Nom de lieu (Ouest).
BnmfaïQt. Hêtre brun. Défaut:
hêtre (oil). Nom de voisinage.
Bmniaiix. Forme de Bruneau.
\ Dérivé de Brun ou de
Brunie: cuirasse, cotte de mailles
(oil). Nom d'armurier.
. Source, fontaine (AU.).
Bmnner. Puisatier, fontainier
(Âllenu^Hie).
». Brun, basané (Allemagne,
Italie). Nom de saint.
Bmnsohwlg, Bnmswiok. Ori-
ginaire de Brunswick (Allemagne).
En latin Brunonis viens : bourg de
Brunon. CTest à tort qu'on l'a tra-
duit par t bourg de la fontaine »
(Brunneê-vic).
Brunon, Brunot. Dérivés do
Brun. Brunon est aussi nom de
saint. Du vieux nom germanique
latinisé JSruno : brun.
Brus, lo Sombre, brun-noir; ^o
bruyère, brande (oc, oil).
Brusse. F. de Brus ou Brousse
BrusBol , Brussin , Brusson.
Dérivés de Brusse. — Bruêêel peut
être aussi une forme de Bruxelles.
Brustel. Brusque {Brutau^ oil).
Bruyant. Fanfaron (oil).
Bruzard, Bruzon. Dér. de Brus.
Bry. lo Abr. d'Aubry ; 2° nom de
saint , en latin Priteus : ancien.
Bryon. Forme de Brion.
Buaillon. lo Bûcheron. De bu-
aille : fagot (oil); 2o lessive (Ouest).
Buan. lo Prompt, vif, alerte
(Bretagne) ; 2o belette (Bretagne) ;
30 dér. de buer : lessiver (oil).
Buard, Buat. Dérivés de Bu:
bœuf (Ouest) ou de buer : lessiver
(oil). En Champagne, buat veut dire
« d'esprit peu ouvert *.
Buoh. lo Bœuf (oil), bouche
{bûche, oil) ; 2o livre (AIL); 3o hêtre
{bûche , AU.) ; 4o nom de saint fla-
mand , qui est une abr. de Bacchus.
Buoher. lo Marchand de bois,
bûcheron ; 2o forme de Boucher.
68
Bvkg
Bachot, Baohot. lo Dérivés de
bueh ; 80 f . de Bouchot, Bonchot. —
Buetiet veut dire broehêt à Nîmes.
Buohotte. lo Dérivé de Bûche:
boache ; 2o brin de bois (oil).
Bnok. Daim, dievreuil, l»pin
(Angleterre).
Buoquet. F. de Bmqnet (bois)
on Bouquet: chevreau.
Budaille. Forme de Bataille.
BndcL Forme de Bud, vieux nom
germanique (maître reconnu).
Budberg. Nom de lieu signifiant
en allemand inontagne de Bud, vieux
nom germanique.
Budin. Même sens que Boudin.
Baè. Lavé, blanchi (oil).
Buer. Forme de Bauer.
Buffard. Dérivé de Buffo.
Buffe. lo Coup, tape (oil); a»
moue, grimace (oc)} 9» forme de
&M€/: bœuf (oil).
Buffet, lo Dérivé de Buffe; 2»
dressoir, soufflet à feu (oil).
Buffetrille. 10 Étrille-bœuf, bou-
vier ; 2o passage du bœuf, détroit
du bœuf (oil). Nom de lieu.
Buffier. Dérivé de Buffe. Nom de
tapeur ou de bouvier.
Bufnoir. Bœuf noir (oil).
Bagne. loBoaton,contusion(oil);
20 personne sans énergie (Forez).
Bagnet, Bagnon, Bagnot.
Dérivés de Bugne.
Bol
Bogoet. Petit boia (00).
Bahler, Batalmaim. Coquet,
galant (Allemagne).
Bahot. lo Étui, Mtbot (Nofrmaa-
die) ; 80 fuseau (Picardie); 80 trou,
tuyau (oil).
Baignet. Forme de Bagnet.
Boirat, Boiret, Bairetto, Bai-
ron. 10 Formes de Bure, Baret, Bu-
rette. On disait eape huire ponr ea-
puchon brun et sarroHn iuiron peur
êorrasin Iran (de peau). Buinm a
signifié aussi edbauê. fo Dériv4« de
huire : boire , cruehe (oil) , qmer^e
(oc).
Bolsine. Trompette (oil).
Baiaset, Bninon» Bniuoi.
Buisson.
. u
Boissiàre. Lieu planté de bais
(oil).
Bugeaad. Dér. de huge : cuve i
vin , petite habitation (oil).
Bojaa. Cuvier (Centre).
Bajon. Forme de Boqjon.
Bttland. Forme de Ballant.
BolL Taureau (Angletene)*
Ballant, Ballard, BuU»t» Bol-
lier, Ballion, Ballot, Bulot. Bo*
loz. 10 F. de Bonlland, Boallard,
Bouliet, Bouiiler, BouillQn, Boollot,
etc. ; 2o dér. de bulle : boi^n, ¥oa-
teille, feu de joie (oil). — Bn langue
d'oc buUant veut dire aosii èe«i^
lant. Il convient d'ajouter que si en
en juge par les noms de lieux Bu-
lain ville (Eure-et-Loir), ea lutin
BeillonviUa ; BullainviUe (Meue),
Bnr
en latin Bullanivilla ; Bonlligny
(Meuse), en latin Biliniaeum ; tons
ces noms peuvent indifféremment
être des dérivés dn vieux nom ger-
manique Bil (doux).
BuUy. lo Nom de lien ré|>andn
en France. Sa forme ancienne doit
signifier presque toujours : domaine
de Bull ; 2» querelleur (Angleterre).
Bnltaaii, Bnltol. Tami» 4 bluter
(oil). Nom de boulanger.
Bmiél, Bonon, Bnnot» Bunoa.
Abréviations de Brunel, Brunon,
Bmnot, Bmnou ou de Busnel, Bus-
non, Bosnot, Bnsnout.
Buot. l» Buisson (Nord)^ 2o abr.
de Buhot ou dér. de hu : bœuf (oil).
Baquet. Forme de Busquet ou
Bucquet.
Bur. lo De couleur sombre (oil) ;
2o sombre, dissimulé (Poitou).
Burat. lo Dérivé de Bur ; 2» ha-
billé de bure (Poitou).
Barohardt. Nom de saint, forme
du vieux nom germ. Butgharâ, mo-
difié en Burchàrd, viil^ siècle (dé-
fenseur-agnierri).
Bnrokard, Burokhardt. F.
allemandea modernes de Burghard.
Voy. ci-dessus.
Bordel, Bnrdet, Burdin, Bur-
don. Formes de Bourdel, Bourdet,
Bovrdin, Bourdon.
Bur
69
lo Orosse étoffe d'un gris
roux (oil). Nom de vêtement; 2»
habitation (Normandie); So sombre,
iioirfttre (Centre); 4o cruche (Cham-
pagne); 50 blanchisserie (Nord).
Bureau, lo Même sens que Bure :
nom d'habit (oil); 2© dérfvé de hure :
cruche (oil), s'il faut en croire l'écu
de Bureau , le grand-maître de Tar-
tillerie de Louis XI (trois burettes
d'argent) , que dément sa devise :
Bureau vaut iearlate. D'autre part ,
Villon a dit philosophiquement dans
le même sens :
Mieox vaut vivre sous gros bureau
Pauvre, qu'avoir été seigneur.
Et pourrir sous de riches tombeaux.
Borel. Forme de Bureau.
Buret. lo Même sens que Bnrel ;
2o porcherie (Normandie).
Burette. Yase, bouteille, flacon
{burete, oil).
Borg. lo Vieux nom germanique
signifiant défenseur; 2o ville for-
tifiée, château (Allemagne).
Bnrgal . Forme de Bourgal :
homme franc et libre (oil).
Bnrgand. Forme du vieux nom
germanique Burgoald (défenseur-
ancien), 748.
Burger. Bourgeois (Allemagne).
Bnrgevin. Forme du vieux nom
germaniq. Bur^tn (défenseur-ami).
Burgh. Cest le Dubourg anglais.
Sa forme latine est de burgo.
Burguet. Même sens q. Bourget.
Burguière. lo Habitant du bourg
(burguier, oc); 2o forme de Bru-
guiére.
Burguin. Forme du vieux nom
german. Burgtoin (défenseur -ami).
Burgonder. Bourguignon (Ail.).
70 Bas
Burillon. Dérivé de Baron.
Burin. Yêta de bure (brun).
Burk, Burkard. Forme alle-
mande modifiée de Burg^ Burghard.
Burlat, Burlet, Burlot. Dérivés
de Burel. — A Metz on disait
burlette pour scel et burleter pour
sceller.
Burmann . Colon , cultivateur
(Allemagne).
Bumet, Bumier. Formes de
Brunet, Bruoier.
Bumouf . Forme du vieux nom
germ. Brunulf, 774 (brun-loup).
Buron. l» Moine, paysan, mot à
mot : homme vêtu de bure , grosse
étoffe brune (oil) ; 2» cabane , petite
maison, taverne (oc, oil); chalet
(Auvergne) ; lavoir (Maine).
Burot. Vêtu de buré.
Biirtel, Burthe, Burthel. For-
mes de Barthe, Barthel, comme
Burthemy est une forme de Bar-
thélémy.
Burtln, Burton, Burty. Formes
de Bertin, Berton, Berty. — Burtin
peut être aussi une abréviation
d'Auburtin.
Borrlngt. Forme du vieux nom
german. Burgwin. Voy. Burgevin.
BUBChe. Forme de Bûche : bois ,
bosquet (oil).
Busne, Busnel, Biisnet, Bus-
not , Busnou. Dérivés do buaine :
trompette (oil), ou d'un radical butne
qui a fait busnard : stupéfié (oil).
.Bunner se dit de même en Picardie
pour rester morne, pensif.
Bat
Busquet. Forme de Boiuqnet.
BuBsard, Busse. Formes de
Boussard, Bonsse. — Buêêort a
voulu dire aussi harrifue (oil).
Bussière, Bn8Si0rre.Liea planté
de buis (oil).
K Trompette {busine, oil).
Busson. Forme de BoiMon.
Bussy. Nom de lieu dont la forme
latine équivaut généralement à i lien
boisé >.
Butallle. Bouteille {hoteiUe, oil).
Butavent. Boute-avant, pousse
en avant (oil).
Butan, Butand. Formes de
Boutan.
Buteau, Bu tel. l» Homme brus-
que (oil); 2o tombereau, brouette
(on).
Butet. Forme de Boutet.
Buteux. lo Qui renverse, qui fait
tomber (du verbe butter, oil); 2»
forme de Bouteux.
Butler. Boutelller, bonvier (oil).
Butler. Bouteiller, échanson (An-
gleterre). Voy. Bouteiller,
Butner. Tonnelier (Allemagne).
Buton , Butot. Formes de Boa-
ton, Boutot.
Buttel. lo Forme de Bi^tel; l"
huissier, archer, sergent (Allemag.).
Buttin, Buttoud. Formes de
Boutin , Bouton,
Gab
Bnvatier. lo Forme de Bouva-
tier ; 2o qui boit en dehors des repas
(Picardie).
Btiyerier. LaboTirear. De buve-
raige : labourage (oil).
Gab
71
Box, Boxbaum. Buis {buehs-
haum. Allemagne). Nom de voisin.
Buzelin. Forme du vieux nom
germanique Butzelin (699), dérivé
de Buz (irrité, dangereux).
c
Cabailh. Cheval {eaball, oc).
GabalUié. Cavalier (oc).
Gabaille , Gabaillot , Gabal.
Cheval (oe).
Gabane. Maison chétive , écurie
(oil, oc). Nom de lieu répandu dans
* le Midi.
Gabanel, Gabanat. Dérivés de
Cabane.
CSabania. lo Courbé. Du verbe
eieabanir (oc) ; 2» dérivé de Cabane.
Gabantoas. Gros bâton, homme
lourd (oc).
Gabany. Forme de Cabanis.
Gabarat, Cabaret, l» Sens ac-
tuel ; 2o tête de bélier {cabaret , oc).
Nom de grosse tâte.
Gabarronx, Gabanxts. !<> Aug-
mentât, de eab : tête (oc) ; 2o dérivés
de Cabarre : embarcation, navire
(oil).
I. Grosse tête. De eab :
tête (oc). Il y avait des casques ap-
pelés eabcuêctê.
Gabaasol, Gabasson, Gabas-
sat. 1« Dér. de eaba» (panier) ou de
Cabasse ; 2» dér. de eabasser: abuser,
cumuler (oil). — Cabaiaon signifie
aussi eahutU (Bourgogne).
Gabé. Forme de Cabel ou Cabet.
Gabel. 1^ Chevelure (oc), cheveu,
barbe (oil); 2o même sens que Cabet.
Gabet. Dérivé de Cab : tête (oc).
Petite tête.
Gabllle, Gabillot. Dér. de cabilh :
chevelure . (oc). Nom d'homme che-
velu. — On appelait aussi eabilious
un pointilleux, un chicaneur (oc).
Gabin. Chevreau (Centre).
Gabirol. Chevreuil (oc).
Gabit. Même sens que Caby.
Gablanc. Chat blanc (Nord); 2»
qui casse, qui frappe (caablant, oil).
Gablat. Broyé , contusionné (de
Chablat, oc, oil).
Gaboohe. Tête opiniâtre (oil),
grosse tête (oc), hibou (Centre).
Gabois. Forme de Cabouat.
Gabos, Gabossel. Tête, grosse
tête (eaboee, oil ; eabosse, Centre).
Cabot, lo Têtu (Nord); 2o chabot,
poisson à grosse tête , toupie (oil) ;
30 cahutte (oc).
Cabouat, Caboul. Abréviat. de
cabouiat : meurtri (oc), et de ca-
boulhat : chabot (Gascogne).
72
CAO
Gabour, Caboor^t. Hatson en
ruines {eàbouTf Normandie).
Cabrera. Troupeau de «béTres
(oc).
Gabridens. Vreïon(eabridan, oc).
Gabrière. lo étable de chèvres,
boucherie de chèvres (oo); 2» lieu
où se rassemblent les chèvres. Nom
de lieu.
Gabrol. Chevreau, chevretiil (oc).
Gabrolié, Gabrolier. Chevrier
(oc).
Gabry. Chevreau {cabri, oil, oc).
Gabuohe, Gabudhet. Même sens
que Caboche.
Gabure. Négociateur de mariages
{cTuitbure, Centre).
Gabus, Gabuz, Gabuael. Angm.
de cab : tête. Les sens de chou, plon-
gée, couvercle, sont moins probables.
Gacarrié. Constipé, visage de
constipé {cagarier, oc).
Gacoia. Chasse (Italie).
Gachard. 1° Paresseux (Norman-
die) ; 2» chasseur (de cacher, oil).
Gâche. !<> Cachottier (Centre);
2» châsse, coffre, cassette (oil).
Gaoheleux. Chasseur de loups
(oil). Les Cacheleux de Picardie
portent trois pattes de loup dans
leurs armes.
Gachelin, Gachelot, Gaohet.
Dérivés de Cache.
Ctacheux. Chasseur (de eaehier :
chasser, oil).
CaOhot, Gaohat. Dér.deOlMlie.
Gaoou. Voy. Caqueua»^
Gadde. lo Forme deCMe, ttom
de saint. Kn latin ChaâduB (Joy«nx\
vieux nom germanique ; 2° gené-
vrier {cade, oc).
Gadart. Dérivé de Cadde.
Gadel. Petit ehlen > petit ekat,
jeune enfant, jeune homme (oc, oil).
Gadenat. Enchaîné (oe).
Gadelie. Violent, emporté {tadt-
liou, oc).
Gadet. Le plus jeune (oe, oil\.
Bn Champagne , c'est le seeo&d IIIb.
Gadler. Siège, bane (oe).
Gadlth. Interdit, stupéfait (ea-
ditf oc).
Gadol. Forme de Cadou, ou vieux
nom germanique Chadol (Jeyewc).
Gador. Chaise, chaire {Kadof^
Bretagne). Nom de fabiteaat»
Gadoret. Dérivé de OêOxft,
Gadot. Fauteuil , ehalse à M»
(Picardie, Champagne).
Gadou , GadOTUc. lo Même mm
que Cadel (eadêou, oc); 8« forflMs
du V. n. germ. Cadold (joyeux), 881.
Gaffarel. Forme de <k|^IW«I.'
gué (oc).
Gaffe, lo Enfoncement, crQOX
(Centre): 2o forme de Cff^Ve: boue
(oil) ou de Oaffe : gué (oo).
Gaffies. Gros homme {cafiit
Poitou).
Oai
Gai 7S
. Héiiyi ds Ciffe.
riïé» da CM. Caillant peut tau
Aiuid forme de CfasIUiiDd.
rd, Cagiiart, Cagnat.
ini; î" endroit eipoBé bu
Calllaa, CalUand. Caillant
■nard, oc, oll).
CaUlaux. i» DérWé» de Call ; 3=
vont™, dernier né (Centre). Voï
t. CagnOD. DJriTfa de
•iuM ChailtaM.
llBDloil, oc).
CaUle. Forme de Csil. Coil ue al
Voy. Caquiaot, Chagot.
fc-nille <:ppfn.laLjt pit loajoorB Hase
ri «DiT. SI fln Jijinoim coiile. ding le
. Prêtre, lévite, cliBr(hé-
Maine des bœufo do couleur pie, lea
boenb caiUra souI, en Poitou, ta-
chetée de blane «t de fouge. — Sur
-. Oalie, clmlre {eaftWre,
nanU an A vetemen» de conleuri
AbrériitiondeCahoii.
CalUé. Calllaaa. DéHré. do
Caille. CailU ei^lfle ■ taché de
bUuc et noir ■ en Normandie.
l.Clullmant(oo)iî.tfiln,
CaUlebaUn. Dén.é de Caille
hMop.).
UoUu. sieruifliii aniil . petit panier
vd, Caignst. Formet de
mmaae^ (Norili.
Cignet.
Caillebotte. l" Blanc et noir, pie
llld. Pellt enfanl [Nor-
{cailliboté, Vendée)! a» lait caillé
peut chien i^snut, oo).
CaiUat. lo Dérivé de C^l ; 2"
lIJUDgé de blanc et Dolr
crédule (oll).
-. Coi île.
CalUanx. I» Dérivé de Call; ï»
. Calard. Homdelleodu
«K,ie,i juger pirUforme
oliacienr de eaillei (calllenr, oll); 3»
forme de Caj-eni, nem de lieu.
C«ïl»r(CojHaritiB, iiIT),
CallUaa. CalUiat. CalUimix
"TnrnTinei 8mt''«lUsor»
Callllot. FormeadECallIan, Call
«. Calllau (cnlAnu, <te).
at, CaUlan, Caillât. D
CallUbeaa. Forme de C^lebot.
CaiUot. Dérivé de (Mlle.
t ebtaa (Plaurdta).
loi, oLI);ï°encoignDr«(eaCra«fl
dérivé de CcloiMf ; Jonc
luniFin (nom de flaitsiu
ChaloKtr réclemet im ia,
Kom de plaideur pprpdliie
Calard. Xttute, qni tiibUt (Ifoi
CBldagoèe. Chuudei-esnx. Hoi
de Uen tbernul.
CBlderon. Clmodron (T1>f,).
H«me>
I. q, C»l»in»rd.
Ardent , prndeul , pn
F. de CiUla, do
Clulanr tnw:
core. I^ Cfa&mpagBS , en
CaliBM. Nom de ulnt. Du pK
KaOUUti: très-besn.
Calia. Caille (oc).
Callai*. Originaire de (UUi.
Forme de CtlutÊii.
(Centre); ï» forme de Calllud.
Cane. 1° T. Itamutda de CUte-
CaUst, Gallon. CaOot, Ci
CaiUol, CalUsB.
Gam
Xd. 1° Dérivé dé Calu :
> forme de Caillouel.
Forme de Cailly.
Forme de Calmel.
1 , Galxnel . Galmels.
lieux (Midi). Les deux
lont dérivés de Calmeil:
»c) , nom donné à des ter*
cultivés. — Calmel peut
un dérivé de Calame.
Q. F. de Calment (chaud
nt pelé\ nom de lieu.
t, Galmus. Abréviations
ot, Calamus (chalumeau).
lo Cœur, courage (Kalon,
I ; 2o noix verte (Centre) ;
le Callon.
Calotte (oil); 2of. de Callot.
o Chauve (oc) ; 2° nom do
)). En latin Calceia : chaus-
romaine.
Lo Myope (oil) ; 2o qui a le
c).
;. lo Chauve (oc) ; 2© char-
iSalvez, Bretagne).
lo Boiteux {Kamm, Bret.^ ;
(oc).
nie. Habillement ou ar-
téte.
ad. Demandeur {eaimand,
ret. Dérivé de Camard.
ard. Qui a de grandes
ximbarutf oc).
erlin. Chambellan (Nord).
Gam 75
Gambier. Brasseur de bière (oil).
Gambon, Gaxnbot. Dérivé de
Cambe : jambe (oc), ou Camhe : bras-
serie ( oil ). — Cambon peut aussi
vouloir dire champ bon (oc). Nom
de lieu, Voy. Cammal.
Gambrai, Gambray. Originaire
de Cambrai (Nord). Kn latin Camc-
racum : domaine de la chambre. Ca-
méra s'est dit d'abord d'un édifice
entier avant d'en désigner une petite
portion sous le nom de chambre.
Gaxnbreleng. Chambellan (oil).
GambiXiel. !<> Dér. de Cambre.
Voy. Delcambre; 2" éruption do
petits boutons (oc).
Gaxnbronne. Nom de lieu ré-
pandu en Picardie. Sa forme an-
cienne doit être la même que celle
de Cambron , autre nom de lieu du
pays, en latin Camero (même sens
que CaÎQbrai) [?].
Gaxnbry. Voûte (oil).
Gaxnbozat. Dérivé de Cambuse ,
cabane.
Gameau, Gamel. Chameau (oc,
oil).
Gamelin. Étoflfë brune (oil). Nom
de costume.
Gamerlsrnok. 1° Chambellan
(Flandre ; 2© forme de Camerlingue,
trésorier du pape (oil).
Gaxnescasae. 1° Marche boiteuse
{KammeZ'Kas, Bret.) ; 2o étoffe d«
soie {cameseats , oil ; en latin cames-
eatus).
Gamgrand. Champ grand (oc).
Nom de lieu.
Champ da Oall-
CamlBT. 1° Nom de lieu ( Kord ) .
mlime leDi qae Csiiibr*! ; a» eOBdiui-
CamlUa. Nom de "Lut et do
ulnte. Sn lnlln Caniltat et CntiKa.
et Veatuni ualeUat lea piètres ae
temple.
Canin, Ceit le Dncbenilii du
Hidi.
■eib^re, cb»mbro
lée (OE).
oola. Pelil cliamiD (oe).
^. Cbecnlee, cbvlot (fa-
Gampank. Cloobe (os). Non dt
ildecb
Hlnt), comme on dll Cuibwmud,
nom d« lien.
CampettrL Cbamp PAM, ebov
deFWre(or). NomdeTDtduce-
Camplar. Okrde dumptoe (k\
ratTIT'" Ferme de Champli.
Camplon, CwnpIonW. Fenw
mirldloDiilei de Cbimploii, Cïin-
piom.81.
CampUtron , Can^lMraw
» Dérivé de Ca«t»o :
ehemles (o<^) ; ï° otmiurd, bugneDOi
de> Cévennet [?).
Cammal. I° Forme de Citpouil ;
!° champ manvali (oi). Ceal l'op-
poii de OmboD.
(oe).
Camprogwr. cnump de Boftr.
Camp7. Forme de Chai^j.
Camiu. Beai nctnel.
Gan
ieil, Gandélle. Cliandelle
lelé, Gandeley, Gande>
andelot, Gandiller. !<> Fa-
de chandelles ; 2^ chande-
ndélabre ; 3^ né le jour de la
leur (Candelier, oil).
Ire. Nom de saint normand ;
1 CancUdtu : blanc , simple ,
Bile, lo Sens actuel ; 2« canal
OU) ; 3® sens de Canolle.
9t. lo Lieu planté de roseaux
> jeune canard (oil) ; 3° petit
Cantal).
Svas. Tisserand {-canivatê,
ye. Change (oil). Nom de
iTf écrit d'abord Du Gange.
lel. Ganier, Ganiet. Can-
leu plein de roseaux {eanier,
1. Chenil de chiens de chasse
om de voisinage.
.trot. Vannier. Corbeille, pa-
) CanUtre (oil).
.▼et. Petit couteau (oil).
.-vière. Chônevière (Centre).
i, on dit Cannebière, qui si-
lusi eannaie.
let, Ganneya. Formes de
Canevas.
>lle. Canal, canon {Kanol,
m. lo Caneton (Centre); 2»
pièce légère. Nom de eonon-
o flûte, chalumeau (oil).
Gan
77
Ganone , Ganonne. Chanoine
{eanone, oil).
Ganonge. Chanoine (oc).
Ganorgue.' Chapitre, église de
chanoines (oc).
Ganot. Canard (oil). Le sens ac-
tuel est moderne.
Ganrobert. Champ de Robert
Nom de lieu. On trouve de môme
Chamrobert.
/
Ganse. Vigne (oc).
Ganson. Chanson (oc, oil). Nom
de trouvère.
Gantagrel. Chante-grillon , lieu
où Ton entend chanter le grillon
(oc).
Gantaloube. Chante-louve, lieu
où l'on entend hurler la louve (oc).
Gantarel. Qui chante souvent
(oc).
Gantegril. Même sens que Can-
tagreL
Gantel. 1° Dérivé de Cant : chant ;
2o quartier, morceau (oc).
Ganteleup. Gantelou, Gante-
loube. Lieu où hurlent le loup , la
louve.
Ganterel. Dérivé de Chanterre:
chanteur (oil).
Gantiè, Gantier. Vannier {Kan-
tier, Bretagne).
Gantin. 1« Coin, angle de la rue
{cantouin, oil); 2<* forme de Quentin,
ou de Cantien, nom de saint, en la-
tin Cantianus.
Capgruid. ami» téta. -
Capln. ChupuD (akapln, oU].
Qaplan. Beucc [eaptowi, «).
Ceimâ, Catmel, Canut. d>;-
riTé> ae Cdiiu.
Cap. 1- MM I (oê) i S° lommal, «-
Capdeooaaa. Kant dn g:DDffre,
Capilepiiii. i-^Bonl dn poDt (oc';
CaplBt. 1° Sabré, percé de csof
Ci^lot. Dériva ds Capal v
(oc).
CapdoTlelUB, Le polni la plei
flevé de U Tille, cItadeUe, châicao
J«flef(Qe>.
Ctkpadazs. Téie d'âne (on).
Cape, Capal. Chxpsan (oll).
CapeUan. Chapelidu (oc).
Capelle. Chapelle (oc, ail). Nom
Capsndn. Kom de lien ( Aude ^ .
Capanm. Cbaperon,
Capet. to Petite tji
léger (oc)iî"tBtu,opInii
Capatte. Forme de C
lUignBiTMd.'CbjirloiVnL 4
,1 li" r^T'O"' vlul dii-ll, ■
le lafOD i Fletro Capone, ■!■
nno un anKor (Cliapoo! tD «ri*
.mme nu Freofati I)
Gaq
'». Voy. CcupUnot»
il. Petit chef, petite tête
I. Vêtement i capuchon.
Car
79
) , Gappelle.
pelle.
Formes de
»llaro. Chapelier (Italie).
irs. Coiffeur (Flandre).
xmnier. Fabricant de cha-
,. Chèvre (oc). La famille
Languedoc porte une cho-
ses armes.
d. Chevreau. Dérivé de
EL Chaperon.
lié. Coiffé d'une capuche
bon.
lo Capuchon (eapik-
dérivé de Capus: original,
c).
ox, Gaifiiinot. On don-
mom de Cacous, Caqueux,
aux hommes d'une race
en Bretagne. Jusqu'au
e, sous le prétexte qu'ils
ient de juifs lépreux, ils
bjet de rigueurs absurdes,
rquait au bas des églises ; il
défendu d'exercer d'antre
le celui de cordier ou de
, et de voyager sans un mor-
Irap rouge cousu comme
énonciatrice à leurs vête-
ers la fin du xviii« siècle ,
)n8ulte , Hévin , obtint du
t de Bretagne un arrêt qui
lilitait en quelque sorte ;
rangés des paysans étaient
si enracinés, qu'il ne les réforma
guère. Les débris d'une autre race
infortunée semblent avoir existé en
Béam et en Gkwcogne, où ils por-
taient le nom de Cagot» et Capots.
Garabœuf. Chariot à bœufs,
traîné par des bœufs. Nom de con-
ducteur.
Carabin. Cavalier armé d'une
carabine. Cette troupe fut fort em-
ployée au xvi« siècle ; et son nom,
qu'on fait venir de Calabrin, doit
venir simplement de carabine.
Garadec. Aimable,aimant (Bret.).
Garadeuo. Nom de saint, en latin
Caradoats, Même sens que Caradec.
Garaguel. 1° Visage rouge {eara-
guele, oc); 2<» peut encore être un
nom de lieu signifiant < pierre aiguP,
roc pointu {ear-aguel. Midi).
Garamel. Chalumeau, flageolet
(oc).
Garaud. Réjoui. De Carauder:
se réjouir (oil).
GaravUlot. Charivaii (dérivé de
Caravil, oc). Nom de tapageur.
Carbenaye. Chènevière {earhe-
nalht oc).
Garbon. Charbon. Nom de char-
bonnier.
*
Carbonari. Charbonnier (Italie).
Carbonneau, Garbonnel, Gar-
bonnet. Dérivés de Carbon. Nom
de charbonnier.
Garbonnler. Charbonnier (oil).
Garcano. Collier , chaîne de cou
{carcan, oc).
80 Car
Caroel. Prison (oc, oll).
Garoelon. Dérivé de Carcelier
(geôlier), oil.
Carcer. Prison (oc).
Garcherenx, Garogereux. l»
Geôlier. Do Carcerier (oil); cher-
cheur. De Carehier : chercher (oil).
Garchon. Âbréviat. de Carichon.
Gard. Abréviat. de Bieard (puis-
saut aguerri) , vieux nom german.
Gardlnier. Chardonuoret (oc).
Garder. Cardeur (oc).
Gardet, Gardin. Dérivés abré-
gés de Ricard.
Gardi. Abréviation de Ricardi,
forme latine de Ricard.
Gardlnal. 1° Attaché à la per-
sonne d'un cardinal ; 2° chardon-
neret (alliis. à sa tête rouge).
Gardinaud, Gardinet. 1° Char-
donneret (oc); 2« dérivés de Cardin.
Cardinaud fut aussi uue forme de
Cardinal (oil).
Gardon, lo Chardon (oil). Nom
d'homme d'abord difficile. Uue fa-
mille de ce nom portait trois char-
dons dans ses armes ; 2° dérivé de
Ricard.
Gardonnel. l» Dérivé de Cardbn ;
2o chardonneret (oc) ; 3o cardinal
{cardoiiael, oil).
Gardot. Dérivé de Ricard.
- Cardou. Cardeur (Poitou).
Gardronnet. Chardonneret (oil).
Gardy. Forme de Cardi.
CSar
Carel. l» Forme de Cari (Flmad.);
2o lampe à queue; S» forme de
CareUe : dUpnte.
Garème. Sens actuel. Voy. Car-
n<ige.
Garesmel. De earâme (oe).
Carotte. Charrette (Nord). Nom
de conducteur.
Gsurey. Forme de Carier: ▼oitn-
rier (Franche-Comté , Saisée).
Garfantan, Garfantin. Forme
de Kerfeuntehn : bourg des fontaines
(Bretagne). Nom de lieu.
Gariat, Garlohon, Carié. Héne
sens que carier : voiturier (oil).
GariUler. Dérivé de Carier. Voy.
ci-dessus.
Garilhon, Carillon. Nom de son-
neur ou de voiturier.
Garion. l» Même s. q. Carillon ;
2» nom de saint d'Orient, en fattin
Cario (du grec CharU : grâee).
Gariot. — Chariot. Nom de voi-
turier.
Garistie, Caritô. Charité (oil).
Nom d'homme bienfaisant.
Garithon. Nom de saint grec.
En latin Chariton. Du grec Charit:
grâce.
Gari^en. Forme de Carivent:
renchéri, qui vend cher (oc).
Carjat. Forme de Cariât.
Garlan, Gariat. Dériv. de Carie.
Carie* Caries. Formes anciennes
de Charles.
t. Dérivé de Cl«rle.
ar. lo Charron, charpentier
forme de Quar^eUer: tail-
>ierre8 (oil).
a, Carlos, Garlot, Carlu,
Dérivés de Carie. Carloê est
l.
. Charretier (Flandre).
CSflJ*
81
ant. 1° Forme de Careman
dispos) f vieux nom germa-
97 ; 2o forme de Carmann ;
de Carloman.
A. V» Charme, arbre (oil);
nicain.
lier. Plantation de charmes.
ilne. lo Plantation de char-
carmini coulear rouge (oc).
oy. Plantation de charmes
fe, oil). Nom de lieu.
âge. Temps pendant lequel
permet de manger de la
i). C'est l'opposé de Carême
me], qui sont des surnoms
98 austères ou nés à telles
6. lo Nom de lieu (Bretag.).
que Cam : rocher ; 2» nom
breton. £n latin Cametuê.
Bt. Petit charme (de Oam«,
n de voisinage.
Bville. Nom de lieu (Nor-
. En latin Carini vitta : do-
e Carinus, dérivé de Carus :
om latin.
lères, Gamoy. Plantation
mes (Nord). Camiére veut
»i porte (oil).
Garnot. i» Mdme sens q. Carnet;
2o corpulent, créneau (earnoêf oc).
Camus. Cliarnu {eamut, oc).
Caro. lo Forme de Lazare (Ital.);
2o forme italienne du nom latin
Carus : chéri ; 3® cerf {Karo, Bret.).
Caroff. Cerf (Bret. Courcy).
Carcin. Vieux nom germanique
écrit ainsi dés Tan 700 (forme de
Qaruin : ami dispos).
Caroit. Forme de Caroy.
Carcl. Vieux nom german. qui
est une forme ancienne de Charles.
CaroUe. Danse (oil).
• Carolos. lo F. latine de Charles;
2o pièce de monnaie.
Caron. Charron (Nord).
Carouge, Caxtmje. l* Nom de
lieu (Norm., Suisse), dérivé de Cair :
pierre ; 2o place, carrefour (oil. Cen-
tre).
Caroulle, Carouille. Danse, di-
vertissement {carùle, oil).
Carcasse, lo Excès bacchique
(oil). En Angleterre, carotMerveut
toujours dire beau buveur; 29 petite
voiture {earrotusin: voiturier, oc).
Caroy. F. de Carroy (Centre).
Caroyer. Charroyenr, entrepre-
neur de transports.
Carpeau. l» Même sens que
Carpin ; 2o petite carpe (Centre).
Carpentier. Charpentier (oo
oil).
4.
82
Gitr
Carpette. Petite carpe, planta-
tion de charmes (?). — Le tapii de
ce nom se disait earpité,
Garpln, Carpot. Dérivés de
Carpe : charme, arbre. (On dit «harpe
dans le Centre.)
Carra, Carrai. Carré (oc).
Carranoe. Manque absolu (oil).
Carrau. !<> Carrière, voie, chemin
oc), 2® flèche (oil).
Carré, 'l® Carré d'épaules; 2«
formes de Carrcl ; S» coin , angle
(Nord).
Carreau. Forme de Carrel on
Carrau.
Carrel. l° Place publique ; 2"
trait d'arbalète (oil).
Carrelet. 1° Dérivé de Carrel ;
8o martinet, oiseau (Centre).
Carrer. Charron {Karrer, Bret.).
Carrera, Carrère. Rue (oc).
Carrèrechiqne. Petite me (oc).
Carroy. 1° Place, rue (oil) ; 2©
forme de Caroy.
Carrette. Charrette (oil).
Carrey. Forme de Carrier.
Carria , Carriat. Carrefour,
place (Poitou) (oc).
Carric. Brouette {Karrikél, Bre-
tagpie), à moins que ce soit une
forme de Garrigue.
Carrié, Carrier, i© Voiturier
(oil). Il a toujours ce sens en An-
gleterre. 2» Dans le sens actuel,
carrier ne parait dater que du xti«
siècle.
Carrière. V» Rue, Toie earroi*
xable (oo, oil) ; S» lien d'o& on reâre
la pierre (oc, oil).
Carrin , Carrlgnon. Petite voi-
lure, voiturier. Dérivés de Ckrr.
CarroLi. Forme de Carols.
Carron. Charron (oil).
Carroaé. Carrefour {earrweU,
oil) ; 2» forme de Carruel (oil).
Carroy. 1<» Place, me (oil); *>
charme, sorcellerie (Picardie).
CarroB. Chariot {carroêf oc).
Carmel. Conducteur de charme
(,Nord),
Carruette. Charrette (oil).
Carry. Chariot {earri, oc).
Caraalade. Chair de porc salé
(oc). Nom de charcutier.
Cart. lo Quatrième, c'est-à-dire
quatrième enfant (oc) ; S» chardon
(oc).
Cartairade. Mesure agraire d'en-
viron vingt ares (oc). Nom de lies.
Cariai. Mesure de vin ou de
grain (oc). Elle est variable selon
les lieux.
Cartaller. Mesureur juré (oc).
Cariai. Même sens que Cartes.
Cariau, Cariaud. Garianlt,
Carianx. F. de Cartal. A Mets, oa
appelle encore place du Quar0àU
celle où se tenaient les mesnrenn
Jurés.
Cas
Carte, l» Abréviation de Cartre :
prison (oil) ; 2o forme de Quarte :
mesure de capacité (oil); 80 écrit,
lettre (oc).
Cartel, Cartelet. Formes de
Quartel : mesure de grains (oil, oc).
Cartelller. Mesureur Juré, col-
lecteur du droit de qnartelage ou
prélèvement da quart par le sei-
gneur (oil).
Carter. Voiturier (Angleterre).
Garterean, Garteret, Garte-
rlan, Carteron, Gartery. Dérivés
de Cartier. Carteron se dit encore
en Berri, de la gagnerie d'un bOBuf.
Cartier. 1« Forme de Chartiér :
charretier (oil) ; 2o geôlier, infirme
gardant la chambre (oil).
Gartilller. Forme de Cartelier.
Carton. Charretier (Nord, oil).
Cartret , Gartron , Gartry.
Abréviations de Carteret, Carteron,
Cartery.
Gamohet. Dérivé de Oaruehe:
prison (Kord).
Caroe. Charme, terre qu'une
charme peut labotirer en un an (oil,
Picardie).
Camhy. Abrévlaton de Caruyer:
charretier, conducteur de charrue
(oil).
Cas
83
lo Chat (oc, oil) ; 2» petit
enclos de haies (00) ; S» abréviation
de Caes (Nicaise, Flandre).
CanaWanoa . Maison blanche
(Italie).
Gaaaboiine. Bonne maiaoa (oc).
Gaeadavant. Maison du devant
(oc).
Casai. Petite maison, métairie
(oc).
Caealonga. Longue maison.
Gasamajor. Maison principale
(oc).
CasanoTa. Maison neuve (oc).
Casarlera. Maison située en ar-
riére (Italie).
Casaubon. Bonne métairie (oc),
bon jardin (Béarn).
Gasbonne. Bonne case (oc).
Casoaret, Casoart. Facétieux,
badin (formes de Cateariu, Casea-
relet, oc).
Casean, Gaseauz. Casel, Ca-
selly. Même sens que Casau.
Caaen. Abr. de Nicaise (Flandre).
Gasenave. Maison neuve (oc).
Casier, l» Vieille maison (Pi-
cardie) ; 20 fromagerie (oil).
Casigneul. Abr. de Cassigneulle.
Casimir. Nom de saint d'origine
slave ; il signifie c célèbre guer-
rier • (iSTos-mir).
Casmajou. La plus grande mai-
son, maison de l'aîné (oc).
Caspar, Casper. Formes de Gas-
pard (Allemagne, Flandre).
Caspers. Fils de Casper (Fland.).
Casquant. Original, qui a des
lubies {eoicant, Poitou).
84 Cas
Cassade. Quolibet, chênaie (oc).
Gassagnao. Nom de Heu dont la
forme latine doit répondre à Coêsa-
niaeum : en français domaine de
Caêsien (nom latin) ou domaine de
la Casêagne, o'est-à-dire de la cM-
naie,
Cassagnade. Terrain planté de
chênes (oc).
Cassagne, Gassagneau, Cas-
Baignade , Gaaaalgne. Môme sens
que Cassagnade.
Caasan. Dérivé de Oas«e.
Gassanet, Cassany. Dérivés de
Cassan.
Gaaaard. l» Dérivé de Casse :
chêne ; 2° briseur (du verbe casser ?).
Gasse. Chêne (oc). Nom de voisi-
nage. A signifié cassette et casserole
an moyen âge, mais on voit par le
nom répandu de Ducasse, que ces
deux sens féminins doivent être
écartés, sauf exception.
Gassegrain. Casseur de grain.
Nom de meunier.
Gassereau. F. de Chassereau.
Gasaet. Jeune chêne (oc).
Gassenx. Casseur, chasseur {Ca-
ceor, oil).
Gassignolles . Plantation de
chênes. Nom de lieu.
Gassin. !<> Bourg, château; dér.
de Casse: chêne. Il n'est pas im-
possible que ce nom, comme celui
de Casset, soit un dérivé abrégé de
Lucas, mais je n'ai pas encore vu
les noms de Lucassin et Lucasset.
Cas
Ganoly. Dérivé de Ooit^s lé-
preux (oil).
Caaaon, Gaaaoïmet. lo Dérivés
de Casse : chêne (oc) ; S» terrain
bas, humide (Centre).
Castagnary. GhAtaignler (oc).
Gastagne. Châtaigne (oc).
Gaatagnède, Gastagnet. Ter-
rain planté de châtaigniers (oc). .
Gastagnol. Marron (oc).
Gastaigne. Châtaigne (oc).
Gastaignet. M. s. q. Castagnet.
Gaataing. M. s. q. Gastaigne.
Gastan. !<> Châtaignier ; 2» châ-
tain (oc).
Gastandet. M. s. q. Castagnet
Gastanier, Gastègnier. Cliâ-
taignier (oc).
Gaste. Chaste (oc).
Gastel. Château (oc).
Gastelaln. Châtelain, habitant
ou commandant de château (oc).
Gastelbiel. Château vieux (oc).
Biel est une forme de Viéih.
Gastelbon. Châteaa bien fortifié.
Gastellain, GasteUan. Châte-
lain. Castellan signifiait smo^ fw-
gnard.
Gastelnau, Gastelnaud, Cas-
telnault, Gastelnaau. Obâiua
neuf (oc).
Gastelnova Idem (Italie).
Gat
Gastelot. Petit château.
Castenet. M. s. q. Castagnet.
Gastenier. Forme de Chastenier.
Gastera. Nom de lieu (Midi). En
latin Gtutra : camp fortifié.
Gasteron. Nom de lieu (Midi).
En latin Ccutrum : camp fortifié.
Castet. Château fort (oc).
Castets, Gastez. F. de Castet.
Nom de lieu (Landes, Ariége, Gers).
Gasthelaz. l» Château ruiné.
(oc) ; 20 Castillan (Castelas, oc).
Gastlan , Gastlean. Château
(Nord).
Gastier . Remontrance , répri-
mande (oc).
Gastillard. l^ Querelleur, cha-
touilleux. Voj.Castille; 2» château.
Gastille. lo Originaire de Cas-
tille ; 20 querellCi dispute (oil).
Gaatillon. Petit castel, petit châ-
teau. Nom de lieu méridiohal.
Gastin, Gastlnet. 10 Dér.de Coêt :
chaste (oc); 2° formes de Chastin.
Gaasalot. Dérivé de Casai ou de
CtuaU, serf attaché â une métairie.
Gat. Chat (oc, oil). Nom d'homme
doux et rusé. Il a été un nom de
saint, en latin Oatva (''^at, adroit,
fin, ayisé).
Gâteau, Gatél, Gatelain, Gâte-
lan, Gatellan. Formes de Château,
Châtelain (Nord). Toutefois, Catelan
et Catalan ont pu être, surtout le
premier, des formes de Catalan (ori-
Gat
8^
ginaire de Catalogne). — (7a<elaété
nom de saint, eu latin Catellu» (petit
chien).
Gatellier. Forme de ChaUlieri.
château (Centre).
Gathelin, Gathellneaa. Fils do
Catherine , qui s'écrivait aussi Kate-
Une dans les calendriers du moyen
âge. Marion est un nom masculin du
même genre.
Gatherln, Gatharineaa. Fils de
Catherine, Cathrein.
Gatbeiine. Nom de sainte qu'on
fait généralement venir du grec Ka-
tharo8 (sans tache). Cette origine est
douteuse, quand on voit que le culte
des reliques de cette sainte est passé
des chrétiens arabes aux chrétiens
gérées, qui l'ont appelé d'abord Ai-
eaterina et non Catharina, comme
dans l'église latine, qui n'a pas fêté
sainte Catherine avant le xi*: siècle.
Gathrein, Gathrin. Abréviat.
de Catherin (voy. Cathélin)\ 2o abré-
viations de Catharin (hérétique, oil),
car il n'est pas probable que le nom
féminin de Catherine ait toujours
flit souche de variétés masculines
en nombre aussi grand {Cathelin, Ca-
therin , Catrin). Les Catharins niaient
que l'Église eût le pouvoir de re-
mettre les péchés. Leur nom fut
donné ensuite â d'autres sectes,
telles que celles des Albigeois et
des Cottereaux. Il venait du grec
Katharos (pur), ce qui représente
exactement la valeur du nom des
Puritains d'Écosee.
Gatillon. 1» Forme de Castillon
(Nord); 2» dérivé de Cat : chat.
Gatin. 1» Abréviation familière
de Catherine , donnée autrefois sans
être pris en mauvaise part. Dans
l'Est, nous avons encore beaucoup
86
Gan
d'honnêtes fiUes appelées Catinette
et Catiehe. Au xvni* siècle, ce nom
fut donné aux ponpées d'enfants et
servit, par extension, à qoalifler les
femmes trop g^alantes, sans doate
parce qu'on les appelait aussi pou-
pie* f À cause de la facilité avec la-
quelle le premier venu peut les
déshabiller ; 2o dérivé de eat : chat
(oc, oil) , 80 plat, bassin (oil).
Gatoire. !<> Forme de Catottard,
qui, comme Mitouard, devait être un
surnom de nature lëliue ; S» ruche,
panier à pain (oil, Nord).
Gaton, Gatonet. 10 Petit chat
(dérivés de eat) ; 2o Caton est aussi
nom de saint , en latin Caio (sage ,
prudent, avisé). — L'alphabet s'est
aussi appelé Cathonet (oil).
Gatiin. Forme de Cathrin.
Gatroa, Gatroux. Châtrenr(pour
le bétail , bien entendu). Get artiste
vétérinaire est encore désignaé dans
le. patois lun*ain sous le nom de
chétroux.
Gattelaln, Gattiau, Gattoir,
Gattois, Gattreu. F. de Catelain,
Gâteau, Catoire, Catrou (Nord). •
Gaubet. Forme de Cbauvet.
Gauohard. 1° Forme de Cochard ;
2o dérivé de Gauche.
Gauche. Ghausse (Nord). Nom de
fabricant. — Les chausses tenaient
autrefois du bas et de la botte. Elles
n'allaient pas plus haut que le g^-
nou ; il y en avait eu soie, en toile ;
elles avaient des semelles.
Gauchepin. Goche-paiu. Nom de
boulanger encuchant sur une règle
de bois les pains livrés À chaque
pratique.
Gauohetier. Fabric. de ehausses.
Cas
Ganobois. Originaire du pays de
Caux.
Canobon. Chausson, cbaussiiie
recouvrant le pied de la ehansse
(Nord).
Gaodeooste. Côte chaude, en-
soleillée (oil). Nom de lieu. En
langue d'oc, c'est CoateetOë»,
Gaoderller. Forme de Caudrelier
(Nord).
Gandoron, Gandler. Chaudron-
nier, chaudron (oil).
Gandmont. Chaud mont (o«).
Nom de lieu.
Gaudreller, Gandrier, Gandri-
lier. Chaudronnier (oil).
Gaodron. M. s. q. Cauderon.
Gaudry. Coudraie (Nord).
Gaûet. F. de Cahuet(ehat-haaDt).
Gaule, Gaulet. Chou (oc, oil).
Gaulinot. Forme de Colinot.
Gaulle, Gaullet. Formes d«
Gaule, Gaulet.
Gaumont. Mont chauve, mont
pelé (oc). Nom de lieu.
Gauneine. Corneille (oll) [?].
Gaunes, Gaunols. Dér. de Can-
ne : cavité, gouffre (oc).
GaurieivGàurin. Dér. de Covrc:
chêne (oil, selon Roquefort), noise*
tier (Nord). Nom de voisin.
Gauroy. Coudraie, ehêaaie.
Gauset, Gausin. Dér. de Owm:
chaud, chauve, creux, rue (oc).
Gav
Canssade. Chaussée (oe).
CauBsanel. Petit chaperon. De
Caussana (oc).
Canssat, Gaossô. Chaussé (oc).
CaxuBse. Chausses, (oc). Nom de
fabricant.
Caaasercmge. Chausses rouges.
On dirait aujourd'hui t pantalon
rouge ».
Cansalll. Dér. de Causse ou Caw :
chaud, chauye, chat-huant (oc).
Gaustier. Forme de Chaussetier:
fabricant de chausses.
Gant. Sage, artificieux (oil).
Gantard, Gaatin. Dér. de Caut.
Gantran. F. de Gautran.
Gauvain, Gaavard, Gauvel,
Gaavet, Gau^in. Dériv. de.Oauve:
chauve ; 2" de Cauve, cavité, enfon-
cement (oil). Cauvain et Cauvard
peuvent être aussi des formes de
Gtauvain et Gauvard, vieux noms
germaniques. Cauvtt veut dire nialin
en Normandie.
GaïUCOriginaire de Caux (Norm.) .
Cavade. Excavation , ravin (oc).
Gavagnol, Gavagnoiix. Monta-
gnard des Ce venues {eavagnol, oc).
GaYalgnao. Kom de lieu indi-
quant un enfoncement , une grande
dépression de terrain (Midi).
Gavaillier.GaTaillô.Gavailler,
CavalUès, Cavalllez. GaTalUiô.
Chevalier (oc), ou plutôt attaché à la
personne d'un chevalier, car les che-
valiers avaient d'autres noms que
CSav
87
celui-là, malgré le proverbe scepti-
que qui disait au xvi» siècle : « Fa-
veurs , femmes et deniers , de va-
chiers font chevaliers .*
Gavanne. Caverne {eaivanne ,
oil).
Gavar, Gavarô, Gavarel, Ga-
varet, Gavaroo, Gavarrot, Ca-
▼art. Grotte, excavation (Midi).
Noms de lieux. Cavarrot est une
forme de Cavarota , caverne. Cavar
et Cavart peuvent être des formes de
Cavaer: cavalier (oc).
Gavayô. Même sens q. Cavailher.
Gave. 1° Habitation creusée dans
le tuf (Poitou); 2o chat-hnant (oil) ;
moineau (Centre).
Gavé. Forme de Catfée : chemin
creux (oc).
Gavel, Gavelier. l» F. de Càval
(cheval) et chevalier ; 2o forme de
Cavel : cheville (oil), et Cavillier.
Gavenel. Dérivé de Cavenne : ca-
verne (oil).
Gavenne. Yoy. Cavenel..
Gaventoa. Forme de Cabantous.
Gaverean. Dérivé de Caver : che-
valier (oc); 2o caveau (Centre).
Gaveroo. Même sens q. Cavaroc.
Gavet. Dérivé de Cave.
Gavillier, Gavillon. F. de Ca-
vailler ou Cavilli : rusé, fin (oil). Ca-
villon peut être aussi dér. de Cave.
Gavin. Chemin creux, ravin,
vallée, fossé (oil).
Gavirot. Dérivé de Cavier : che-
valier (oc).
88
CSee
GaTTOls. Forme de Oavaraê :
vallée très-encaiMée (oc).
Caye, Gayet. F. de Gail, Caillet.
Cayla. Forme de Cailar.
Gayment. Demandeur (oil).
Gayon. Aïeul (oil),
Gayot. lo F. de Caillot ; 2^ noix
(Champagne).
Gasrre, Gayrol, Gayron. F. do
Caire, Cairol, Cairon.
Cayzar. F. de Kaiser : empereur.
Gazabonne, Gazai. Formes de
Casabonne, Casai.
Gazajous. Maisonnette du bas
(oc).
Gazalis. Grange {etuàliua, oc).
Cazaux. !<> Même sens q. Casai ;
2° antipathique {Kaxatis, Bretagne).
■
Gazaubon. Bonne métairie (oc).
Gaze» Gazeauz, Gazel, Gazelle,
Gazelles. Formes de Caêe^ Coati:
Maisonnette, métairie. Nom de lieu.
Gazenave, Gazenenve» Case-
nove. Maisonnette neuve.
Gazet, Gazin, Gazot. Petite case,
petite maisonnette.
Gebert. Forme de Sebert.
Geoohi, Geochinelli, GecoonL
Âbr. et dér. italiens, abrégés de
François (Franceschi, Francesco).
Gëclle, GécUle. !<> nom de sainte.
En latin Cœeilia ; féminin de Cœei-
Huêf dérivés de eœeulus : myope ; 2'
originaire de Sicile (oil).
Geintrat. Serré à Iz talUe (ee<a-
turat, oc).
Gelalre. Discret, seoret (oe).
Gelariô, Gelariar. économe; dé-
pensier chargé de la nonniture d'un
couvent.
Gèleste. N. de saint. En lathi
CmUêttut: qui appartient ml ciel.
Gèlestin. N. de saint. Dérivé de
Céleste.
Gelin. Geline. Abr. de Mareélin,
Marceline. Céline est on nom de
sainte.
Gelis, Geliflse. Abr. flamande
du n. de saint Harcelliu,
GeUarlcui, GellariL Cellerier.
F. latine.
Gelle. Cellule, hermitage, pai>
monastère, habitation de serf, banc,
chaise (oil), excavation rocheuse
(Berri);
Geller. Cellier (Catal.).
Gellot. Dér. abrégé de Hareelot.
Gelse. N. de saint. Bn latin Cd-
suê ; élevé.
Gendrier. Se disait autrefois da
marchand de cendres et de eelnl qui
eu fabriquait dans les bois. An
moyen âge, c'était un péjoratif.
Generio. F. de Cenery. Nom de
saint. En latin Cirinuë : àimlmttài
de C7ru8'(du grec Kurog : autwité,
pouvoir).
Gensier. S'est dit à la fols dHtn
intendant de monastère, de l'adoM-
diateur d'une métairie en grains dite
eense et du propriétaire d'une terre
accensée.
. Âbr. de Vincent (Flandre).
Sre. Geôle (de Cépier : geô-
sardie).
H. N. de saint. En latin
m: originaire de Chimère,
pfon (Grèce).
»laud. lo F. de Gerbeland ;
le Cerbel : cerveau (oc).
3n. Nom de saint. £n latin
M. Sa forme italienne Cer-
t considérée comme un dé-
lilier de Gervais.
iOXL. Surnom d'homme cour-
>rcle, ou de cerclier. Le cer-
ryait aussi d'enseigne aux
}, d'où le nom de Ducerceau.
3le€. Frisé, crépu (oil).
allier , Geroleron , Ger-
!erclier, fabric. de cerceaux.
iet. Forme de Cercelet.
Nom répandu dans le monde
I. Tous ceux qui le portent
ilemagne où ils s'appelaient
cerf), et ils ont francisé leurs
ar les Israélites français ne
généralement que des noms
: ou des noms de lieux.
le. lo Sens actuel; 2» nom
e. En latin Siriea.
and , Cerneau , Gernin,
, Cerné, Cemesson, Cer-
Môme sens que Cernin, Ger-
mes méridionales du nom de
itumin (oc) ; 2° dérivés de
rond, circuit.
>. lo Colline, scie (oc , oil) ;
Bhiche (oil).
lin. lo Assuré, résolu, dé-
Get
89
cidé (oil) ; 2» sain, salubre (Centre) ;
d'où le proverbe connu :
Vin sar lait
Rend le cœur gai ;
Lait sur vin
Est certain.
Cèsalre. Nom de saint. En latin
Cœaariua : de César.
César. Les étymologistes ne pa-
raissent pas près de s'entendre.
M. Hecquet-Boucrand se rallie à
l'opinion la plus répandue qui fait
de César un enfant dont la naissance
a été facilitée par Vopération césa-
rienne. M. de Coston s'en tient À
l'opinion de Pline, qui fait de César
un enfant né avec beatu;oup de che-
veux. M. Scott donne à la fois les
deux versions. Mais le plus embar-
rassant est que les Italiens, qui
sont là sur leur terrain, font de
César un vieux nom germanique,
tandis que les Allemands, sans se
laisser éblouir par cette préférence,
semblent le renvoyer au celtique.
Dans une telle mêlée, il paraît plus
sage de s'en tenir à Pline et de se
tromper, si on se trompe, en romaine
compagnie.
Gesooni. Dér. de Cesco , abr. de
Francesco, François (Ital.).
Cessao , Cessex , Cessien ,
Cessy. N. de lieux dont la forme
latine équivaut en général k domaine
de Cassius ou de Sextius.
Cesse. Forme de cez : aveugle
(oil); 2o merise (Champagne).
Cesier. Merisier (Champagne).
Cesii. Abr. dérivée de Francesco
(Ital.).
Cettl, Cetto. Abr. dérivées de
Simon (Ital.).
90 Gha
Césanne. F. de Sezanne.
Gesard. Dér.de Cez : ayeagle (oil).
Gezille. F. de Cécile , on plutdt
de Sicile (oil). K. de Sicilien.
Caiabaille. F. de Cabalh {Chahall,
oc).
ChabaL F. de Cabal (cheval).
Chabalet. Dér. de Chabal. C'est
lo Chevalet da Midi.
Chaban. F. de Caban : manteau
contre la ploie.
Ghabanaud, Chabanean. i**
Dér. de Chaban ou de Chabanne;
2«' équarrisseur {Chabanelf oc).
Ghabanier. Dér. de Chabanne.
Gbabanne. Cabane, petite mai-
son (Sud, Centre). Nom de lieu.
Ghabannel , Ghabannette ,
Ghabanon. Dérivés de Chabanne.
Noms de lieux. Pour Chabanel, voir
aussi Chabanaud.
Ghabas, Gbabassol. F. de Ca-
basse, Cabassol.
Ghabat. Achevé, usé (oc).
Gbaband. !<> F. du v. n. germ.
Chadbald (hardi-combat) ; 2o f. de
Chabot, poisson à grosse tête (oc).
Ghabbal, Gbabbert. F. de Cha-
bal, Chabert.
Ghabenet. Petite cabane (oil).
Ghabert. F. du y. n. germ. Cha-
debert (combat-renommé)) 742.
Gbabin. l» Laine frisée (Centre).
H. s. q. Cabin ; 2° enfant chétif
(Champ.); 3^ scieur de long (Poitou).
Glia
Ghable, Ghahtin l» meurtris-
sure (oil) ; 2o corde, fiole (Champ.).
Ghaboohe. M. s. q. Oaboche.
Ghabord. F. du ▼. n. germ.
Chad (combat). Je n*ai pas d'exem-
ple, mais les analognies Chabert,
Chabaud, Vilbord, rendent ce sens
possible.
Gbaboseau. Petit poisson (Cen-
tre). Yoy. ChalfOt.
Gbabot. lo Poisson A grosse
tête (oil). L'amiral Chabot en po^
tait dans ses armes; 2o sabot (Nord).
— Chabot et ses dérivés étaient sur-
tout des surnoms de grosses têtes,
comme Têtard qui se prend dans ce
double sens.
Ghabotteau. Dérivé de Chabot.
Ghabouillô, GhaboaiUat. En-
core un dérivé de Chabot. On dit
de même en Gascogne Cahouillat.
Ghabralle. Chevreau {Chabrol,
oc).
Ghabran, Gbabrand. F. dn v.
n. germ. Chadbrand ou Hadebrani
(combat-ardent).
Gbabrauz. Chevreau (oc).
Ghabre. Chèvre (oc).
Ghabredier. Joueur de corne-
muse {ehabretaire, oc).
Gbabrely. Chevreau {eabrel, oe).
Gbabriez, Ghabrier. Chevrier
(oc, oil).
Ghabrillan, Ghabrillat. Dér.
de Chabre. Chabrillan est un n<MD
de lieu. Les Chabrillan portent nu
buste de chèvre dans leurs armes.
ChabrilJuin est aussi un frelon (oc^
Gha
Chabrol. Chevreuil (oc).
Cbabron. Ohevreau; bouc {eha-
hroun, oc).
Ghabron. Chevreuil (oc).
Ghabmn. l» Bouc, chevreau (oc)
2» maussade (Champagne).
Ghachigiiaud , Ghaohignon.
Chassieux (Berri). Ces noms, comme
dans les deux suivants, peuvent
aussi dériver de Chaché : hache
(oil).
Chachoin. Sournois (Centre) ;
lambin (Ouest).
Chaohaat, Chaooaat. Dernier
né {eJiaeouat, Centre).
ChadA, Ghadenat, Ghadet. F.
de Cade, Cadenat, Cadet.
Ghaffard, Chaffaat. Dér. de
Chaflfe. — Chaffaut veut dire aussi
greiUeTf estrade (oil).
Ghaffe. 1° F. de Chaffre. Nom de
saint méridional, en latin Theofri-
du9f f. du vieux nom germ. TfUat-
frid (pacifique-nation), 800 ; 2o f . de
CaflFè. Voy. ce nom.
Gha
91
Ghaff et , Ghaffin ,
Dér. de OhafTe.
Ghaffiot.
Ghagnaud, Ghagniat, Gha-
gnon. l» Dér. de Chagne: chêne
(Centre, Poitou) ; 2» f. de Cag^aud,
Cagniat, Cagnon. Dans le Centre,
un eJiogniat est aussi un bourbier.
Chagnoux. Chênaie (Poitou),
Ghagot. F. de Cagot. Ce nom
était donné comme outrage (canes
Oothi: chiens de Goths) aux der-
niers représentants d'une race vain-
cue, réfugiés dans les Pyrénées.
Ghahnet. 1° Chat-huant (oil) -, 2o
dér. de Chahu : rude, avare (Poitou).
Ghaibeaa. 1° Beau cellier, belle
cave (Ouest) ; 2» belle tête (Limou-
sin).
Ghalgneaa, Ghalgnleau, Chai-
gnon. F. de Chagneau, Chagnon
(chênes).
ChaiUand, ChaiUant. Chail-
laox , Chaillerie , Chaillet ,
ChalUey, ChalUier, ChaiUon.
Chaillot, ChaiUon, Chailloux.
Noms de lieux dérivés , les uns du
celtique Caill: bois, forêt, et les
autres, de Chaille: pierre, caillou
(Est, Centre, Maine, Poitou). Dans
ce dernier pays , Chaillot veut dire
gravier.
Ghainay. Chênaie. N. d. I.
Chaire. Chaise (oil).
Chaise, Chaize. Maison. N. d. I.
Chaix d'Est-Ange. Des rensei-
gnements demandés, il résulte que :
1° la famille Chaix d'Est- Ange n'est
point champenoise, comme l'affir-
ment les biographies. — 2od'Estange
( sans trait d'union ) fut un surnom
rétabli sur l'acte de naissance de
M. Chaix d'Est-Ange par jugement
du 13 février 1817 ; il avait été omis
précédemment , parce que le Direc-
toire ne l'avait pas donné à M. Chaix
père, en le nommant à la place d'ac-
cusateur public du département de
la Marne (an VI de la République). —
3» Avant de se fixer à Reims, M.
Chaix père était en Normandie ,
comme il appert d'un certificat du
directeur du district de Caen (13
pluviôse an lY) constatant que le
citoyen Richard -François Chaix,
surnommé d'Estange, n'est pas com-
pris sur la liste des émigrés. — 4**
Selon la tradition existant à Reims
" D«T. da ObtUt; ^
caiallamal. U. i. q. Olwli
ChAlI». F. de Clurlei.
Qhalllor, Chaulât, di
l« F. daChsIlliar, Challlet, Cl
î° d£r. de CksUe.
Chalmaaa, duOmd. F. de Cki-
table iDrurmutloQ 1i[»<.rlqtie. Le.
namdeChuLi, qal ddhb rejeté muI ,
cellier (oe), Chaii : eabune (oll).
Chalaln. F. do Challn.
Chalamel. CbalumsiD, BAie [all).
ClUtlailge. Canlradleliou, procès
(011).
Chalat. 1° D^r. de Gbale ; S"
ChtOmatta. F. de CalmalU.
Cbalon, Chalona. 1° I>M<4i dt
Chjii'icB. I.fl, vM!o lie Ohlt«aii-Cli>l»
(ehïteau de Chirlea) ; so prédfke
ChalOBy. Cbaaolne (Bret.).
Cbals. Abr. de
Caialdoraina. [
ClUlet. Abr. A
e Cbarlol. DU)
maDd de HilDâ,
Cfaalret, Cbanve (onV
Pour chand , fgn
Challgne. F. do Chaloigne
Cbamand, CSitttOant. F. mtai-
dionalc da DOm de lalnt Amanl (a
UtlB^nunilM.-aliiuaile).
GhUDSB. F. mtrtdlouale da Boa
Gha
de saint Amant (en latin Amantus :
aimant).
Ghambard. l» Cagrnenx, bancal
(oc) ; 2o V. n. germ. Voy. cKambert.
Chambareaad , Chambaret.
Dér. de Chambard.
Ghamband, Ghambault. F. de
Chàmbeau on du v. n. germ. Cham-
bald (armnre-hardie).V 07. CAam&erf.
Ghambe. Jambe, chanvre (oe).
Gbambeau. Beau champ. N. d. 1.
* Ghambellan» Chaxnbelland,
Gbambellant , Ghambellin.
Chambellan, gentilhomme servant
dans la chambre d'un seigneur. Le
plus souvent ce nom a dû désigner
celui qui était attaché À la personne
d*an chambellan.
Chamberlin. !<> Chambellan :
Gha
93
29 ouvrier
(oc).
travaillant en chambre
Cbambert. F. du y. n. germ.
Champert (armure-renommée), 709.
Gbaznbesrron. 1° Sorte de guêtre,
chaussure primitive composée d'une
peau et d'un lacet (oc); 2o f. de Gham-
pejrron (champ de Pierre). K. d. 1.
Chambon. Bon champ (oc).
Chambre. 1° Domaine , palais ,
édifice (oil) ; 2» chanvre (Poitou).
Gbaznbrier. Chambellan, maître
d'hôtel, et surtout trésorier, inten-
dant (oil).
cabambrillon , Gbambrln ,
Gliambroii . Chambrot. Petit
bouge (Chamhrowif oc). N. d. 1.
ChambrUlon peut dériver aussi de
Chamhri: bancal (oc).
Chambrousse. Femme de cham-
bre (oc).
Gbaznbnin. Champ brun.
Charnel, Chamelet. Bégulière-
ment, ces deux noms ne signifie-
raient que chameau et petit chameau
si Chamelier (oil) n'était aussi une
forme intervertie de Cluillemel (cha-
lumeau, flûte). C'est un second sens
possible.
Chaznerlat. Champ brun. Merlat
s'est dit pour Morlat. De même nous
avons Champroux et Champsaur.
Chamerois, Ghameron, Gha-
merot, Ghameroy. Noms de lieux
dont la forme latine doit dériver en
général de Caméra : chambre. Voy.
Chambre (!<>).
Ghamillard. !<> F. de Chamail-
lard ; 2» champ de Millard.
Ghamilly. K. d. 1. , en latin Ca-
milliaeum : domaine de Camille.
Ghamon. Terre en friche (oil).
Ghamonard, Ghamonat, Gha-
monin. Dér. de Chamon.
Ghamoret, Ghamorin. Champ
brun.
Ghamouillet , Ghaznoulot.
Champ bas, humide, mon.
Ghamouz. Chamois (oc).
Champagne, l» De Champagne ;
20 pays de plaine (oil). K. d. 1. ré-
pandu un peu partout. — Su ce qui
touche le premier sens, le Diction-
naire de Trévoux nous apprend que
les serviteurs recevaient encore eu
1771 de leurs midtres un nom d'em-
prunt tiré de leur pays natal (Cham-
i pagne, la Brie, Comtois, etc.).
94
Gha
Ghampagnenx, Ghampa-
gniat, Ghampagny. Dér. de
Champagne. Noms d'habitants de
la plaine. C'est ainsi qn'on appelle
Champagneux les gens de la plaine
de l'Indre (Centre).
Ghampeaa , Champeaux ,
Ghampeil, Ghampel. Plaine,
champ, pré situé dans les terres et
non sur le bord d'an cours d'eau
(oil).
Ghampeleanz, Ghampet. Dér.
de Champeau.
Ghampfoyaad. Champ du hêtre.
Ghampl. !<> Enfant abandonné,
trouvé dans les champs ; 2» gai,
éveillé (Centre).
Ghampier, Ghampienz. Garde
champêtre (oil).
Ghampin, Ghampinot. Dér. de
Champ ou de Champi.
Ghampion. Ce nom ne signifie
pas seulement, comme ou l'a dit,
combattant prêt à se battre pour un
accusé soumis au jugement de Dieu.
Ceci doit être même l'exception. Le
plus souvent, Champion doit être
un dérivé de Champi.
Ghampionnet. Dér. de Cham-
pion.
Ghampiot. Dér. de Champi.
Ghampollion. Champ de Pollion
(n. d. 1.). Pollion est un nom de
saint. Un nom presque semblable
(Champoléon) est porté par un vil-
lage dauphinois.
GhamponnoiB , Ghaxnponois.
F. de Champenois.
Ghampoodry. Champ d'Oudry.
Gha
Gbamprond. Champ de forme
circulaire (oil).
Ghampreux. Champ du misseaa
{reuSf oil).
Gbamprodont. Champ de Bo-
dont {Rodulfu*: f. de Rodolphe).
Ghamproux. Champ de terre
rougeâtre.
Ghaxnpsanr. Champ J&nne,
champ de genêts {êaureé, oil).
Ghampy. F. de Champi.
Ghamrion .GhainroberlChamp
du ruisseau , champ de Robert
Ghan. lo Jean (Est) ; 2o chaïuon
(oc) ; S*> champ.
Gbanal. !<> Bois, forêt (oil) ; 2»
conduite d'eau.
Ghanavat. Grosse toile (oil)>
Ghanœan, Ghanoel. !<> Grille,
barrière ( oil ) ; 2o canal (Champ.).
Ghandavaine. Champ d*avoine
(oil).
Ghandeller, Ghandellter. F>-
bricant de chandelles (oil).
Ghandear. !«> Blancheor (oil);
2» dér. de Chande : chanvre (Centre).
Ghandeze, Ghandeson. F. de
Candés.
Ghandler. Fabricant de oliu*
délies (Angl.).
Ghanel, Ghanet, Ghaney» ChA-
nez. lo Dér. de Charte: cheveu blanc,
ride (oil) ; 2» formes de Chenel, Che-
net, Cheney, Chenez ; S» dér. de
Chant : canal, forêt (oil).
Gha
froid. Champ froid. K. d. I.
gamier. Obamp de Gar-
d. 1.
genêt. Champ de genêts.
geur, Ghangeux. Chan-
iquier (oil).
bomme. Champ de Torme
on. Seu8 de Chanel.
onat. Dér. de Chanone,
3 (oU).
Ot. Bens de Chanel.
roux. F. de Champroux.
Bel. F. de Chancel.
Bigaux. 1» Dér. de Chansi :
; 2o Champ de Sigaud. Voy.
ion. Sens actuel. K. de
bagrel. F. de Cantagi*el.
bal, Ghanteaa. Voy. Chan-
beolair. Sens actuel. C'é-
mom du coq au moyen âge.
tel. Coin, angle (oil).
teloa , Chanteloube ,
loup. M. 8. q. Canteleu,
ibe, etc. (oil).
tepie. Lieu fréquenté par
où chantent les piea.
kereau, Chanterot. Dér.
ttre: chanteur, ménétrier
Gha
95
Ghantraine. Lieu où on entend
les grenouilles on raines (oil).
Chantrenx, Gliantreau. Abr.
de Chanterean.
Chantreaa, Chantrel. Abr. de
Chantereau.
Ghantrène. F. de Chantraine.
Ghantrier. Chantre d'église,
investi de la chanterie ou dignité
de chantre.
Ghantro, Ghantrot, Ghantu-
reau. F. de Chantereau.
Ghanau, Ghanuau. Blanc de
cheveux, chenu (oil).
Ghanndet. Dér. de Chanut.
Ghanut. F. de Chanu (oc).
Ghanvallon. Champ du vallon.
Ghanzy. Si ce n'est pas un n. do
Heu comme la finale y le donne à
penser, ce serait une forme de
Chanai : âgé, abattu et blanchi par
l'âge.
Ghaouet. F. de Chahuet.
Ghap. 1» Tête (oc) ; 2o manteau
à capuchon (ehape, oil).
Ghapal^ F. de Chabal.
Ghapard. !<> Qui hache, qui
fend (du verbe Chaparj oc) ; 2o qui
cligne des yeux (du verbe Chaper,
Centre) ; 3o qui se promène, qui va
et vient (de Chaper, Norm.) ; 4»» qui
appelle à haute voix (de Chapper,
Maine); 2» dér. de Chape: manteau
(oil).
Ghapdelaine. Manteau de laine.
Ghapel. Chapeau (oc, oil).
96 Gha
Chapelaere. Chapelier (Fland.)-
Chapelain , Ghapelan. Sons
actuel .
Ghapelart. l» Qui blesse , qui
mutile. De Chapeler : blesser , mu-
tiler (oil); 2« dér. de Chapel.
Ghapelat. l» Coupé, haché; 2»
dér. de Chapel.
Ghapelon, Ghapelot. Dér. de
Chapel ou Chapelle.
Ghapenolre. Manteau noir.
Ghaperon. Coiffure en drap ,. à
bourrelet et à queue.
Chapet. F. de Capet et de Chapel.
Ghapier. Prêtre chargé de la sur-
veillance du chœur d'une église.
Ghapiseau. Dér. de Chapuis.
Ghaplain, Ghaplin. Chapelain
(Angl.).
Ghapxnan. Acheteur, trafiquant
(Angl.).
Ghapon. M. s. q. Capon.
Ghaponel, Chaponet. Dér. de
Chapon. La famille Chapponnej,
du Lyonnais, n'en portait pas moins
trois coqs dans son blason.
Ghapot. F. de Capot ou Chapeau.
Ghapotat, Ghapotel, Ghapo-
tet, Ghapotin, Ghapotot, Gha-
potteaa, Ghappottin. Charpen-
tier. De Chapoter : dégrossir le bois
(oil).
Ghapoule. F. de Capoul.
Ghapoulon. Qui cherche noise
(du verbe Chapouller, oil).
Ghapoutot. Charpentier oil).
Ghapp {]!^oma eotKmençmU par)
V07. les noms ftyant un seul p
{Chap),
Ghapron. Abr. de Chaperon.
Ghapu. Abr. de Chapos.
Ghapuis. Charpentier (oc, oil).
Ghapoisat, Ghapuisot. Dér. de
Chapuis.
Ghapos, Ghaput. Même sens
que Chapuis.
Ghaposet, Ghapusot. Dér. de
Chapus.
Ghapuy, Ghapays. Formes de
Chapuis.
Gliapuzet , Ghapuzot. Dér. de
Chapus.
Gharasse, Gharaasft, Ghana-
sier. Maison en ruines. N. de liea
{cUaraSf oc).
Gharasson. lo Échalas (Centre);
20 dér. de Charasse.
Gharavel. F. de Carôvalla: ca-
ravelle, petit navire (oc).
Gharbogne , Ghariioiiiieaa ,
Gharbonnel , GhaiiHMmisr,
Charbonneaux. Noms de char
bonniers, ou noms de lieux Indi*
quant des charbonneries.
Gharbouillot.BarbonilIéy noiroi;
hâlé. De CharhouilUr (Centre).
Ghardard. Dér. abr. de Biduvd.
Ghsurdenot. Dér. de Chardin.
Ghardel, Ghardet, caiardiiL
Dér. abrégés de Richard, Guicbaid.
Gha
Chardon. !<> Dérivé abré^ de
Richard ; 2«> sens actuel.
Ghardonnean, Chardron. Dé-
rivés de Chardon. Chardonneau
peut vouloir dire aussi ehardonnerei
(Centre).
Char6. !<> Charron {ehareii, oil);
2o charnu. De Char : chair (oil).
Ghareton. Voitorler (oil).
Gharette. Sens actuel. Nom de
voiturier.
Gharasrre. M. sens q. Charriére.
Gliaresrron. Ruelle (oc).
Ghargraase. Chair grasse (oil).
Charlé. Voiturier {eharier, oil).
Charin. M. s. q. Charrin.
camrlard, Gharlat. Dérivés de
Charles.
Gharle. M. s. q. Charles.
Gharlemagne. Nom de saint to-
léré mais non reconnu par l'église,
en latin Carolm magnuê: Charles le
Grand. Yoy. Charles.
Caiarlas. Nom de saint. En latin
Caroluê , de Cari qui signifie : viril,
en vieille langrue germaaiqae comme
en langue celtique.
CSiarlet. Dér. de Charles.
Catiarller. lo Charron (oil), char-
retier (Champ.) ; 2» dér. de Charles.
CharUn , COiarlois, Chariot,
Gharln. Dér. de Charles.
Gharme. 1« Charme, arbre ; sor-
tilège (oil) ; 8o friohe (Champ.).
Gha
97
Charmelat, Gharmet, Char-
mlllon, CharmolB. Petit charme,
plantation de charmes. Noms de
voisin, et de lieux. £n Poitou, eJutr-
melat pouvait vouloir dire aussi
t joueur de cornemuse *.
Ghannont. 1» F. du v. n. germ.
Charimund (protecteur d'armée),
v* siècle ; 2° nom de lieu que des
formes latines très - différentes ne
permettent pas d'expliquer appro-
ximativement. Dans Seine-et-Oise ,
Charmant est Carus mons ; dans
l'Aube , il est Curtlaverzy (xii*
siècle).
Charmot , Gharmoy . Petit
charme , plantation de charmes
Noms de lieux.
Ghamage. Temps pendant le-
quel l'église permet de manger de
la viande (oil).
Ghamard, Ghamaux, Ghar-
nay. Noms de lieux plantés de
chanues.
Ghame. Charme, arbre (Centre).
Chameau, Chamelet, Char-
net. Dér. de Charne.
Ghamer, Charnier. Cimetière,
échalas (oil).
Ghamod, Ghamot, Chamois,
Ghamoas. Dér. de Charne. Noms
de lieux.
Charobert. F. du ▼. n. germ.
Charihert ( renommé à l'armée ) ,
viiie siècle.
Charoin. Vieux nom germ. écrit
ainsi dès 712, et abrégé de Chariwin
(ami de l'armée)%
Charois. Train de voitures , en-
chantement (eftarrot, oil).
5
Charon , Cbuonnet. Cbirron, '- Cihurin. Banrrn (oc).
Clialoy. F. de duroli.
diaipestler. F, d« Chupooti
ChfoiiBnx, Charpanay. PI
talion an charm.'a. Do Ciarj
churoie (Cenlrc).
Charplgnon , Charplgny .
CharpUle Ctaarplllon Ctiar-
pln, Çharpiue, Charplny Char-
plot ' Chorpy V^t. dp Charpr
■ignlAiot plantallDH de rhnrnfè.
Dïu Is Ciinlre CharpiSHOK pdUr-
rtlt *IM nn iynonj-ma do Charpi-
(Pol.
")■
• H. >
(Centre);!
Chanal. Charret. Cborrelts (ell
Charraton. Voinuler (oll).
Charrayioii. M. i. q. Chirejroi
|. Cbarle
«■ (d'An
Charriera. Cbsnilo d'eiploll
Chartrain. 1>e Cbartrai.
Chartralra. OcAIIer (oU).
" TarniB! mrîridlouaLss de ChïlW*.
;ii:tlvlii ChulYul rhuDvo); l>d<t.
0 Charve : chimvro (OoBM).
i, répo>|na oâ Chailu ait ^
Ody^t en M nfiiM
er... Duii lei prenlani
Gha
on disait Châles, ChalleSf Chasles
(trois noms existant); dans les se-
conds, on disait Car{«, et Charles ,
comme on le dit et l'écrit partout
aujourd'hui, en ces temps de dis-
cipline grammaticale. Chasles est
donc tout bonnement une forme
adoucie de Charles et je ne cher-
cherai comme preuve ancienne de
cet adoucissement que le nom latin
de Château-Châlon (Jura) qui est
Ccutrum Carli (château de Charles) :
De Castro Carli mélius perquirert noli,
t Ne veux pas en trouver du meil-
leur que le Château-Châlon », disait
l'ancien poëte Barthélémy de Chas-
senenz en parlant du vin de l'en-
droit qui est toujours digne de sa
vieille gloire. J'en prends à témoins
les gourmets de la Comté.
Ghassagnard , Ghassagne ,
Ghassagnenx , Ghassagnole ,
Oiassagnon , Ghassagnot. Une
chctêsagne est une chênaie en Bour-
gogne, Comté, Auvergne, Périgord
et Lyonnais. Tous les autres noms
sont des dérivés ayant le même sens.
Ghassalgnaud , Ghassalgne ,
ChasBaignon. M. s. q. Chassagne,
Chassagnon, Chassagnot.
Ghassaing, Ghassan, Ghas-
sang. Formes interverties de Ciias-
saigne, Chassagne. Ghassan a signi-
fié chêne (oc), comme Cassan (B.
Limousin).
Ghaaselonp. Voy. CaeheUux.
Ghasaerant , Ghasserenz ,
flhaiwwinTi , Ghasseron. Chas-
seur. Dérivés de Chassaire (oc). Il
est bon d'ajouter que chasser a sl-
gaifté aussi ehine dans le Midi,
comme casser.
GhaBserant, Ghassavent. Nom
d'an lieu où le vent vous chasse,
Gha
99
c'est-à-dire, exposé au vent, comme
Heurtebise, Cornebiso.
Ghassin , Ghassinat. Encore
des noms de chêne, c'est-à-dire,
des noms d'habitants voisins d'un
chêne.
Ghastagi^ac , Ghastagner ,
Ghastagnet. Châtaigneraie, châ-
taignier. Noms de lieux du Midi.
Ghastan , Ghastang. Encore
des noms de châtaigniers. Ceux-là
sont Limousins. Chastan peut aussi
être un nom d'homir.e à cheveux
châtains.
Ghastean, Ghastel, Ghatel.
Château. Nom d'habitation qui s'est
écrit d'abord Du Chasteau , Du
Chastel.
Ghastelain, Ghastelin. M. s. q.
Catelain.
Ghateller, Ghatellier. Château.
Nom de lieu (Ouest).
Ghatenay. Nom de lieu qui se
dit généralement en latin Castane-
tum (châtaigneraie).
Ghatenet. Dér. de châtain (qui
a des cheveux châtains).
Ghatillon. Petit château (oil).
Nom de lieu équivalant aux Cas-
tillon du Midi.
Ghatin, Ghaton, Ghatot, Gha-
tou Dér. de chat. Surnoms donnés
à des allures félines. Chatin peut
être une forme de Châtain. Chatou
peut être aussi un nom de lieu
(Seine-et-Oise), ce qui voudrait dire
domaine de Caton , car une monnaie
mérovingienne donne à Chatou, pa-
raît-il, la forme latine Catonacum.
Ghatrian, Ghatriot. Dér. de
100
Gha
Chatri : mouton bon pour la bou-
cherie (Ouest).
CSiatron. Jeune bœuf bon pour
la boucherie (Poitou). Mais partout
ailleurs c'est un mouton.
Ghaubet. F. de Chauvet.
Cîhauolianl. Qui chevauche. Il
avait surtout le sens do vert galant
(de Chaucher, oil).
Oianoliat. Exagéré, outré (oo).
Ghauchetier. Chaussetier, fabri-
cant de chausses (Picard.)-
Ghanooulon. V* Chaud pigeon,
(oil); 2o dernier né {Chauculoriy
Centre).
Gliaudé. Chaudeau» Chaudel.
lo Bouillon, bouillie, gâteau , tarte
(oil) ; 2o dér. de Michaud. — Chau-
deau est encore un nom de lieu ther-
mal (chaude-eau).
Cîhaaderlier , Ghauderlot .
Chaudronnier (oil).
Ghaudesaigues. Eaux chaudes
(oc). Nom de lieu.
Ghaudet, Ghaudon, Ghaudot.
lo Abr. dér. de Michaud ; 2*> dér. de
Chaud.
Ghaudonet^ Gbaadonln. Dér.
de Chaudeon : échaudé, gâteau (oc).
Glrauffour, Ghanfour. Four à
chaux. Nom de lieu ou de chaufour-
nier.
Ghaufourier, Ghanfonmier,
Ghaufourrier. Maître du four à
chaux.
Ghanlet. Ghaulln. l» Dér. de
Chaul : chou (oc); 2^ formes de Chol-
let, Chollin.
Gha
diatimard. 1° Tardif, oisif (de
Chaunerf oil, oc); 2» dér. de Chaume.
Ghaome, Ghaumell, Ghan-
melz, Ghaomelle. Terre enfiriehe.
Lieu où le bétail vient reposer.Noms
de lieux.
Ghaomeron, Ghaumorot. Dér.
de Chaumier : couvreur de chaume.
Ghaumonet , ChauTnonkg .
Ghauznonot. Originaire du Ghan*
monois ou de Chaumont.
Ghaaxnont. 1° Mont chaud, en-
soleillé; 2o mont chauve, déboisé.
Noms de lieux fort répandus dans le
Centre. Au Nord et au Sud, on dit
Caumont ; 3° forme du nom de saint
Chaumond, en latin Chanemvndmi
(audacieux-protecteur), v. n. germ.
Ghaossard, GhaoBse. M. s. g.
Cauchard, Gauche.
GhauBSier.Fabricant de chaaases.
Ghausson. M. s. q. Oauchon.
Ghaussoy. Saulaie (Nord).
Ghautard. Dér. abr. de Michsan
Ghauveau, Ghauvél, Gliaw»-
lot» Gliauvet. Chauve.
Ghauvière. C'est, en langue d'oS,
ce qu'est Calviera (Galviére) en lan-
gue d'oc, c'est-à-dire la calvitie, 4o
crâne dénudé. Comme nom de liea
ce doit être une montagne aride.
GhauYin, Ghauvon, Ghanvot
Chauve.
Ghavane, Ghavanne, Ghava-
non. lo F. de Chabaime, Gha*
banon. Noms de lieux (Est et Sud*
Est) ; 2o f. de Chavan (chat-hiiaiit)i
et de Chavana : chouette (oe).
Ghe
Ghavant. Chat-huant (OaeBt).
Ghovaroche, Chavarosse. Ro-
che creusée. Nom de liea.
Ghave. !<> Souterrain, caverne,
terrain creusé par les eaux ; 2° forme
de Chauve.
Ghareau, Ghavel, Gtaavelet.
Dér. de Ghave.
Gliavepesrre. Pierre creu8ée(oc).
diavin, Ghavon. Chat-huant
(Centre).
Ghazal, Ghazaud, Ghazelet,
Ghazelle, Ghazet, Ghazot, Gha-
KOtte. Cabane, masure. Noms 4e
lieux (Bst, Sud).
Ghedebeaa, Ghedebois, Che-
devUle. La partie la plus élevée ûm
bois (chef de bos), de la ville (chef
de ville). Nom d'habitation. Dans le
sens de commandant, Ctief n'est
guère employé au mojen âge. Ce-
pendant ce sens se retrouve proba-
blement dans le nom de Chef d'hôtel
(mi^tre de maison).
Ghédleu. lo Propriété de Dieu
(Yoy. Chiguillaume) ; 2o hospice,
église, tôte de Dieu.
Ghef de bien, Ghef d'homme.
Tête de bien (honnête figure), tête
d'homme (figure mâle).
Chef de TiUe, Ghef d'hôtel.
Voy. ChédeviUe.
Cheffer. Torme de Schàffer : ber-
ger (AUem.).
Ghégoillaume. Propriété de
Guillaume ; de Ché : groupe de
constructions (Centre).
Ghelin, Ghellet, Ghelu, Ghely.
Dér. abr. de Michel.
Ghe
101
Ghemard, Ghemardin. Maigri,
épuisé (de Chemer, oil).
Ghemin. Demeurant sur le bord
du chemin, lâcrit d'abord Du CTie-
min.
Ghenales , Ghenailler, Ghe-
nais , Ghenait. Chênaie. N. d. 1. '
Ghenal. Canal (oil).
Ghenard, Ghenaud. Chêne.
Nom de voisin. Chenard signifiait
grand chien (oil).
Ghenavard. !<> Feutre grossier.
Nom de coiffure ou d'habillement;
2o forme de Chenevard.
Ghône, Gheneaa,Ghenel,Ghe-
net. Chêne, petit chêne (oil). Nom
de voisin.
Ghenevard, Gheneveau. Chè-
neviôre. Nom de voisin. Le premier
est une forme romande.
Gheninau, Chenille, Ghenil-
lon. Dér. de chêne. Chenillon veut
dire aussi déguenillé (Centre).
Ghenn (mots commençant par).
Voy. Chen.
Ghenn, Ghenuau, Ghennt.
Qui a la tête chenue, qui a des che-
veux blancs (oil).
Gheradame, Gheramy. Noms
d'hommes aimés. En langue d'oc,
carami veut dire cependant chafoin,
refrogné.
Gheraut, Gheranlt. Chariot
(oil). Nom de conducteur.
Gherbonnean. Nom de charbon-
nier (oil).
Ghercuitte. Nom de charcutier,
qui devrait s'écrire Chaireuitier (oil).
102
Ghe
Cihi
Chereau, Cherel, Cheret. Pér.
de Cher: chariot (oil). Noms decou-
ducteuris.
Gherer, Chérière. F. de Sche-
rcr, Charrière.
Cherin, Cherion, Gh6riot, Chë-
rioux. M. B. q. Chorcan, etc.
Cheron, Gheronnet. F. et dur.
de Charron (scus actuel).
Gherot. M. s. q. Chereau.
Gherouvier, Gherouvrier. Ou-
vrier onchar8,c'e8t-à-dirc carrossier,
charrou.
Gherpantier. Charpentier (oil^.
Gherpillod, Gherpin , Gher-
plot. M. s. q. Charpillon, etc.
Gherrier. Conducteur de chariot
(oil\
Gherron. Charrou (oil).
Gherruault, Gherruet. Couduc-
tour de charrue (oil).
Ghertier, Chertonne. Charre-
tier. Chertonne est ici pour Cherion
(oil).
Gheruault, Gheruel. Conduc-
teur de charrue (oil).
Ghervet, Ghervin. F. de Char-
vet, Charvin.
Ghéry. Noms de lieux (Aisne).
Nom do famille porté par beaucoup
d'Israélites.
Ghesnais, Ghesnay. Plantation
de chênes. Noms de lieux.
Ghesneau, Ghesnel. Ghesne-
long, Ghesnon, Ghesnot. Chêne.
Nom de voisin. Ohtantlong ^est dit
d'an grand chêne.
Ghevaleau, Chevalet. Dér. de ,
cheval (sens actuel).
Chevalier, Chevallier. Attache
à la personne d'un chevalier. S'est
écrit d'abord Lechovalier ((«mis
pour au)^ selon l'ancien usage.
Ghevance. Ruse, adresse, bleus,
fortune (oil).
Ghevassu, Ghevassos, Ghe-
vassut. Chevelu. De Cheviax : che-
veu (oil).
Ghevessier. Trésorier d'église
yjChevecier, oil).
Chevet. Tête, c De saint Jesii-
Baptisto Uérode fist martirer 11 che-
vet à un glaive trancher », dit nt
ancien texte.
Ghevillard, ChevlUon, Ghe-
villot. Ghevillotte. F. deChevril-
lard, Chevrillon, Chevrillotte. Noms
de lieux indiquant la présence de
chevreuils. Voyez dans Roquefort
Chevillât , qui a un autre sens plus
probable.
Chevrau, Ghevr6, Gherrel.
Chevrelsiin, Ghevrelat. Che-
vreau.
Chevreol, Chevreox, Cbe-
vrian, Chevrillon, ChevroUt.
Chevreuil. Nom de bon coureur.
Ghevrot , Ghevroton. Che-
vreau.
Ghezaud. Chèze, Ghesel, Ghé-
zelle. Maison, petite maison. N. à. l
Ghicandard , Chicard. Dér. de
Chic : petit (oc).
Ghifflard, Ghilflier, GhilOot
gifflenr (Kard). Chifflal le dil i LI
pou- tiffiéi.
Cblonard, Chignardet.
Plenrenr. De CAisner ; pleurer]
(Centre) ; î» forme de Chaignard ,
(chine), !
Cho 103
Gholne. Obitue, cbâae (oll).
Choit, Choix. Abr. de FcaDgili
(oe).
Choi««aii,CholMl.Dir,deC^>i,
dUmard , Chlnardet , Chi-
naeui, Chlnlard, Chlnot. 1° F, de
Cbiiaiird,ete.^S<>dér.<leClim;cliieD
le grillon luiguedoc
ChlraiiZ, Chirot. F. de Ctaev»!
(oll)-
el, Choo«m«Ue. Dét.
F. deCboqael.
P.deCfcoin(:iigr4sble(oil).
F. de Clioliuel.
Cholat, Cholat. Cholln, Chol-
lat. Chollet, ChoUot. U^r. Hbr. i"
de Michel; i° de Chel, Chollt : jia
de ballon (oil); de Chah: pauloD
biLleu>e;deCfcol,eb™(oil). Voy.
DacItaUl. Eulla ChoUat sigoUait
Chomel, Chomareao, Cho-
Chonet. IMr.de Cbon.
pin. Cl
rat e^n.
A i^ ey DDUîmei
D*Esl]>ïi<auc1enc1iei'iiaiu. CAopin,
pied, enanelBnfrBnçaiBj.DBlinotH
sxpruwioapîemd'aehoppemtnt On
Italienne). Kn Italien
dire boiteiu.
origine
Choquet. F. de C^ujtuf -' Hmcbe,
lornellle (oU).
CborlaUi ChorlOT. 1° M. i. q.
104
Ghr
Chorial: chantre (oil). — Choron
veut dire coin, eneognure (oc).
Chos. Abr. de François (Nord).
ChosBard, Choason. !<> Dér. de
Chos ; 2o f. do Chaassard, Chausson.
Chotard , Choteau, Ghotel,
Chotteau. !<> Dér. abr. de Michot ;
2o dér. de Chotte.
Chotte. Chouette (oil) ; terrain
roussâtre (Centre).
Ghouanard. Dér. de Chouan:
chat-huan (oil). On disait cAoue pour
chouette.
Ghoue. Corneille (oc).
Chouet. lo M. sens que Choé :
hibou (oil); 2° confus, rêveur
(Centre).
Chouilloa.- lo Terre caillouteuse
(Centre); 2*» brouillon. DeChouiller:
brouiller (Centre).
Ghoulan, Ghouleuz. Joueur de
chaule : ballon, paume, boule chassée
à la crosse (Nord).
Ghouvet, Chouvin. F. de Chau-
vet, Chauvin.
Ghové, Choveaux, Chovel,
Chovet. F. de Chauveau, Chauvel,
Chauvet.
Ghrestlen, Chrétien , Chris-
ten , Ghristiaen , Christian ,
Ghristiani . F . du nom de saint
Christien. Du latiu Chriatianus :
chrétien. Les quatre dernières for-
mes sont : anglaise , flamande , alle-
mande et italienne.
Christofle, Christophe, Chris-
tophle. Nom do saint devenu nom
de famille. Il est tiré du grec Chris-
tophoroê (porte Christ), et c*est l'in-
terprétation littérale de ce lens allé-
gorique qui aurait, selon M. deOos-
ton, donné lieu à la fameose légende
du moyen âge, qui montre Chrit-
tophe portant le Christ sur ton dos
au passage d'un torrent.
Ghriten, Ghritin. F. de Ohris-
ten, Christien.
Choard. M. s. q. Chooanard.
Gibiel, Gibot. F. méridionales
de Civiel, Civot.
Clcile, Cloille. Originaire de Si-
cile (oU).
Clroddet. F. de Sirode, qui vient,
par abréviation, du v. n. germ. IMgi-
rod (vainqueur-glorieux), comme le
nom de Sirandf saint du Berri (en
latin 8igirantM)f vient, par abrévia-
tion, du nom tnnc Sigiran (vain-
queur-robaste).
Giron, Girot. Dér. 'du nom de
saint Cyr, écrit Cire dans les calen-
driers anciens.
Givet, Civeton, Clvlel, Ci-
vielle. Dér. de Cive : espèce d'ail.
Noms de sauciers ou de mangeurs
I d'aulx et civots qui causent forte
haleine > (Villon). On disait lUvre
au civé, et non civet de lièvre.
Civrao, Givrais, Givray, Ci-
vry. L'ail n'est ici pour rien. La
forme latine de ces noms de lieux
(qui est généralement Severiacum)
prouve qu'il s'agit du domaine de
Sévircj nom latin.
Clair. Nom de saint, en latin
Clarua : renommé, illustre (oH).
Voy. aussi Auclair.
Clairau , Clairet , dairln,
Glairssiint. Doivent être oonsidérés
baansOBp pin* eamms formai d
Cl«rat,Ct<rln,Cl«»t, que comme
dirivê» de Clair. Pour Clair "
Claloa, CtaiiBa. T. de Claei, qui i
cal JeJiIiculuiJsmaDâ.
damageren. F. de Clanu
■Claverio.ClaTerot. Tréi
de Uea (Oneit).
Claye, Clayette. CJ&la, Trelllli
CterMJ*. DootHlDe de Clarel,
tomm« QuInUnle, Rtnaadie, Bc-
■Mdi* gonl domalnei de QuinHit,
Stnad, BewMnd.
Voy. Anelerc
caary. M. a. i. Ed Ii
doute CtariiKum: dopuiiK
(luutr^.
demasdot, CUmendot. 1
CI&meiM, C36llient. Nom de
FU» de Clati. T07. ClaiHe.
Clère, Clereaa, Cleret. Cler-
I geot, Clargeaae, ClergM. Clec-
gler. Clerlan, Cleiln.Cleriot.
Clerla», Clerland, derjon. F.
t iir. de Clerc. _ Cttrim éflt
ilUB ipi'i^lsleiaeni an anrint de
hœur Cl^rg»];, DDfl femme ■«■
106
Clo
Clermont. Originaire d'an des
nombreux villages nommés Cler-
mont, en raison sans doute de leur
bonne exposition (clair-mont, mont
plein do clarté. Noirmont estle con-
traire). CUrval, Nerval ou Nervaux
offrent la mémo opposition d'images.
Glerot. Dér. de Clerc.
CServal. Voy. Clemont.
Glery. Domaine do Clarus. Ej
latin Clariacum. Nom de lieu.
Cliet. 1° Dér. de Clie : claie, clô-
ture. Nom de lieu; 2© dér. de Cli :
courbé (oc\
Clin, lo Courbé, baissé (oc) j 2»
nom de saint, en latin Clinua (pour
Clinatus : penché).
Glinchaxnp, Champ en pente
(oil). Nom do lieu.
Cllnohant , Cllnohard . Qui
penche. Du verbe Clineher (Centre).
Cliquet, Cliquot. Dér. do Cli-
quer : faire du bruit. Marot a parlé
des langues * qui sonnent comme
un cliquet * (claquet de moulin).
Gloarec. C'est le Clerc breton.
Clochard, Clochât. Boiteux. Du
verbe Clocher {oïl), qui se dit encore.
Clopln, Clopet, Cloputre. Dér.
de Clop : boiteux (oc, oil). Nous di-
sons encore clopiner.
Cloquard. M. s. q. Cloquet.
Cl0G|uemln. Voy. Aeloeque.
Cloqueli. Boiteux. Dér. de Cloker:
boiter (Nord).
Clos, Close, enclos cultivé (oil).
Goo
Le second peut dtre nne forme de
Clans.
Glosier. Gardien, métayer (Ces-
tre). La closerle était une métairie.
dosset. F. de Olaosaet.
Gloctrs, Glotrlor. U. geniqie
Claustre, Claotrier.
Glot. Champ uni {oe\ eraptod
(Poitou).
Glon. Clos, enclos (Centre).
Cloaet. Dér. de Clon.
Gloud. Nom de saint, en latin
Clodevalduê (chef du peuple), ▼. n.
germ.
Cloux, Glouzard, Gloaxet. F.
et dér. de Clotu : enclos, métsirie
(Centre).
Cluse. Barre rocheuse formant
cloison entre deux vallées dans Iw
pays de montagnes.
Cluseau, Clusel, duBOt, Un-
zeau, Cluzel, duzet. Caverae,
enclos (oc).
Coatpont. Pont du bois (Bret.\
Nom de voisin. *
Coblance, Coblence, GdilBiiti'
Originaire de Coblentz(AUem.).Da
latin ConfluentiOf qui rappelait le
confluent du Rhin et de la Mosrile
en cette ville. Noms de fkmUle'
Israélites.
Cobu, Cobus. Abr. de Jaeobv
(Jacques).
Cooard. F. de Coqtiard.
Cochard, Coohareau. Qui £ait
le coq. Du verbe Cocher, Nom de
vert gralant.
tgra, Godi*ania. lo Col
ne. Da Cidu: col ds moa-
>»npUné]; S» connlM-grilB.
Coi
t. H. ■. q. Cogniet.
Cohade. Bail (Eaai, BrsL%
aâm. Du p&ja da Can:
. Ooq (AnglBt.).
outar. Huclmiid d'canfi.
CoIiBii. F. de Cahen («wrlHu-
tear, prOre, hAbren).
Cohln, F. de OotaeD.
Coha. Abr. d« Coben.
rat. Kom de tMiat. En la
Coignard, Coignat. F. de Ce-
Coln. Agrésble, bien pure [ealM ,
oe, oll).
Colndard, Colndat, Colndet,
ColnM, ColQMt, ColnUn. Cotu-
tot. Sèt. deOsint : ngiiible, blea
Colivea. Qnl ne booge pu {eoii.
Colaa, CoIaaM. a
xl. Qui fnppe. De eo-
. BMn-fr«re, eonilu (or,
I. Ddr. de Oolu.
Colaad. Abr. ds NicoUad.
Colbert. AJir. ds Coltbert. Le di-
108
Col
faut d'exemples m'empécho d'y voir
un V. nom germ. comme on l'a
pensé.
Colbron. Cou brun (oil).
Golet. Abr. de Nicolet.
Collbert. Serf, colon (oil).
Golignon. F. de Golinon, dér. de
Colin.
Colin. Abr. de Nicolin.
Colinet. Dér. de Colin.
Gollard. Dér. abrégé de Nioolle.
(oil).
Gollardeau, Gollardet, Dér. de
Collard.
GoUas. Golle, Golleau, GoUes-
son, Gollet, Gollin. Même sens
que si tous ces noms s'écrivaient
avec une seule l.
Gollier. !<> Portefaix (oc) ; 2ochar-
bonnier, mineur (Angl.).
Gollignon, Gollin, Gollineau,
Gollinot. Collin est une forme de
Colin. Les autres sont ses dérivés.
Gollomb. F. do Colomb : pigeon
(oc). Au Nord, on dit Coulomb et
Coulon. »
Gollombet, GoUombon. Dér. de
Collomb.
GoUonge, Gollongue. Originaire
d'un lieu ainsi nommé parce qu'il
avait été occupé primitivement par
une colonie romaine. Plusieurs com-
munes de l'£st portent ce nom, Co-
logne (Allemagne), qui a la même
origfine, ne diffère que par l'avance-
ment du g. Dans Colonge, Vi du eo-
lonia latin semble avoir pris la va-
Gom
leur du j, pliu tard eonfoadn avec
le g.
Gollot. Abr. de Nicolot.
Golmant. Nom de saint. En latin
Columbantu (de Columbuê : pigeon).
Golmet. Dér. de Colme, nom de
saint, en la^u Columhuê (pigeon).
Colomb. Yoy. Collomb.
Gollombart, Colombat, Cio-
lombel, Golombet. Dér. de Co-
lomb. Noms d'homme doux, aimant,
inoffensif, (c ISstu simple comme uu
coulons ? • dit le Boman de la Rote.)
Colon, lo cnltivatear ; 80 dérivé
abrégé de Nicole.
Colson. Fils de Nicolas (Angl,
Allem.).
Coly. Abr. de Nicoly (Midi).
Combarieu. Vallon da misMai.
Nom de lieu (Sud-Est).
Combas, Combe, lâtrangleinent
de vallée, lieu bas (oil, o«). -
Le combas ett une grande eombo
(Alpes).
Gombel. Petite combe, ravin (oc).
Gombemale , Gomberoonai
Combescure. Mauvaise combe >
combe rouge (de terre roagefttre)i
combe de l'étable.
Combes, Gombette, GomUtf»
Combe, petite combe.
Gomettant. Qni attaque, qui
risque, qui entreprend (de CoflMlIrei 1
oc).
Comlnal. Syndic, arbitre d«
questions foncières (oc).
CSon
Ckmiinet. Dér. abrégé de Jaco-
min (Jacques). L'Italie a de même
ConUno, comme dér. de Jacques.
Gonmixuial , Ck>mmuneaa .
Terrain communal, pâture com-
mune. Nom de voisin.
Ciompain, Compaing. Compa-
gnon, dans le sens amical du mot
(oil). Le terme de copain, dont se
servent les amis de collège, est une
abréviation de eompain.
Ciompin. F. de Gompain.
Gompoint. Attristé, affligé. De
Compoindre : percer (oil). L'italien a
le môme mot dans Compunto.
Gk>illte. An moyen âge, rien de
plus multiple que le rôle des comtes
( en latin comités .* compagnons ,
c'est-à-dire compagnons du souve-
rain). Ce titre fat donné aux gou-
verneurs de villes ou de provinces,
à des juges, à des conseillers, à des
officiers de palais, à des nobles pos-
sédant une terre érigée en comté, à
des cbanoines de Lyon, de Brioude,
de Mftcon. A Metz, au quinzième
siècle, les comtes jurés étaient vingt-
einq artisans chargés de représenter
le peuple au grand conseil, avec
privilège de porter le chaperon
èearlate. Dans ce dernier cas, le
aoin de Comte a pu être ajouté au
prénom comme souvenir des fonc-
tions exercées ; dans les autres, il
Indiquait une dépendance, c'est-à-
dire l'homme du comte.
CSondamine , Condaxninet ,
Cioildeinine. Terre seigneuriale,
terre exempte de charges. Koms de
lieux ( Franche - Comté , Bresse ) ;
terre productive (Alpes).
Conilp Conille, Gonilleau. F.
de Connil : lapin (oil).
CUmninok. C'est le Boy flamand.
CSon
Conneau. Lapin ^oil).
109
Gonor, Gonord. 1« Consolation,
espoir (oc) ; 2» abr. de O'Connor
(Irlande).
Gonrad. Nom de saint qui est v.
nom germ. (race-prompt), écrit Cun-
rad en 902, et auparavant Chunrad.
Gonreux. Corroyeur {corroyeux
Maine).
Gontat. Originaire du comtat
Venaitisin.
Conte. F. de Comte (oc, oil).
Gontet. lo Nom de saint, en latin
Contextus : solide, compact ; 2© dér.
de Comte, comme Marquiset de Mar-
quis. Comte s'écrivait conte (oil).
Gonti. En Italie, compagnon. Si
ce nom est français, il signifie origi-
naire de Conty (Somme). C'est de
cette petite ville qu'il s'agit dans
l'ancien dicton picard :
Entre Conte et Conty,
On Toet toujours pois fleuris,
parce que entre les communes de
Contre et Conty, il existe un coteau
duquel on voit les communes de
Poix et de Fleury.
Gonvers, Gonverset, Gonvert.
Le converti, ou plutôt le frère con-
vers. Les premiers convers, comme
le dit M. Edmond Robert dans son
livre sur les Domestiques, furent ins-
titués vers 1040. Outre le vêtement,
ils se distinguèrent par le port de la
barbe. On les appelait fratres har-
hati. A eux inc )mbaient tous les soins
matériels de la vie monastique. Ils
n'avaient pas reçu les ordres et ne
pouvaient atteindre au sacerdoce.
Converset est un dérivé.
La forme Convers me remet en mé-
moire un charmant jeu de mots
110 CkHï
franc-comtois. Les Bisontins rail-
laient un peu lear maire, César Con-
vers, de s'être rallié au second
Empire. De là, cette traduction la-
tine du nom de l'infidèle : Cmsari
conversuê.
Cook. Cuisinier (Angl.).
Cooper. Tonnelier (Angl.).
Copain, Copin, Coppè, Gop-
pens, Goppin. Les deux premiorH
peuvent être des formes deCompain.
Il faut ajouter que Copin est aussi le
sobriquet des drapiers ou tondeurs
de drap, en Normandie. Mais ce doit
être souvent une abréviation de Ja-
copin (diminutif de Jacob). Ce n'est
pas douteux, quand il y a deux p,
comme pour les noms de Coppin,
Coppens, d'origine flamande. Coppé.
Coppée, peuvent, do même, faire al-
lusion à une mutilation, comme le
nom de Lecouppé, mais ils peuvent
être l'abréviation du nom de Ja-
coppé, qui se rencontre aussi.
Goc[aard, Cocpiardon, Goquart .
Ces dérivés de eo^ ont été surtout, au
moyen âge, des noms de vert galant
et aussi d^éeervelé, fou, i Et je ne suys
qu'uûg jeune coquart », a dit Villon.
Dans les Nouvelles de Louis XI, se
trouve encore cet adage anti-fé-
minin : c Ceux qui cuident (croient)
les femmes si léales vsi loyales) sont
parfaicts coquards. *
Coquelet, Goquelin. Qui fait pe-
tit coq, et aussi qui fait le coq, dans
le sens galant du mot. Coqueliner èo
disait jadis pour potuser le cri du
eoq.
Gocpiereau, Coquerel, Goc[ae-
ret. Jeune coq, jeune galant. Une
de ces formes anciennes est restée
dans l'anglais eoekerel.
Coquet. A le sens actuel dès le
Cor
xy« siècle. Il est diffloile de Tolr éua
Coquet un diminutif de ^ulqueê.
L'abbé Brixard en a trouvé eepen-
dant la preuve dans les titres dn
Montchenn. Mais ce doit être une
grande exception.
Goquillard, Goqaillat, Goquil*
Ion. Dér. de coq ou de eoquille. On
appelait coquillard les faux pèleriu
de la cour des Miracles.
Corbaz. Corbeau (Languedoc).
Gorbô, Corbel. Corbeau (oil).
Nom d'homme noir.
Corbet. Courbé. De Corh: eourbe
(oc, oil).
Corbière. Lieu fermé par des
claies (oil).
Gorbin, Gorbineau. !<> Oorbesa
(Berri) ; 2o m. s. q. Corbet.
Gorbon. Corps bon , le nom op-
posé est Malcor.
Gorcier. Grand cheval (oil).
Cordeau, Cordel, GordoUA-
Petite corde. Noms de cordiers (?)>
Cordonnier. On nommait ainsi
jadis les fabricants de chaussures ea
cuir de Cordoue, et aussi les fabri-
cants de cordons.
Comaille, Corneille, lo sens ac-
tuel , 2» nom de saint. £n latin Cor-
nelitu, qui me semble une abré^-
tion de Comeoliua : fait de eorwt, ^
au figuré, êolide.
Gomand, Gomat, Goracot
Dérivés de Corne. Noms de son-
neurs.
Comebise. Fait mugir la bise,
i Nom de lieu battu par le vent.
CkMP
G08
111
dis. F. flamande da nom de
meille.
9t. Peut avoir été un nom
mr de cornet, comme d'ha-
1 cornet de la rue, o'est-à-
îoin. '
Stte. An moyen âge, ce nom
ai d'une coiffure d'homme,
e chaperon (le nom de Cha-
iBte)« La cornette était un
qui affectait d'abord une
omue (d'où son nom); le
a était la bande de drap qui
iit pour retomber ensuite
.aie. De là ces vers d'£us-
>8champb :
sbaperooB et cornette à visière,
lex-Toas avant qu'iver vous fiert
(frappe).
le sens de porte-étendard,
) ne remonte pas au delà du
île.
BVln. Surnom facétieux de
ear. On le voit dans ce pas-
la chronique de Jean d'Au-
, parlant d'un musicien, dit :
que il eust soufflé en lafluste,
en (à) corner en gobelet, et
■ la vaisselle. > Notre verbe
flûter est dti môme genre, et
icore d'un homme d'appétit
t Uê plats nets.
1er. Cornouiller (oil). Nom
1ère. Arcade couverte. Nom
oc).
Up Gomille. !<> Corneille ;
le saint. Même sens que Cor-
'omeolus).
Ulean, Comlllon. l» Dér.
Il ; 2° petit cor {Comillons,
om de lieu. De Corneille ou
Uer. Une famille Comillau
porte trois corneilles dans son bla-
son.
Goma,Gomaat.Cdmuaa,Gor-
nuel. Outre ie sens connu, on peut
y voir des diminutifs de Cornu, qui
dés le moyen âge, signifia étourdi,
naïf, extravagant.
Quant j'alay pour voir Calais,
J'entray dedans comme cornas.
Sans congié. . . (Eost. Deschamps.)
De là notre mot hiteomu. Les trois
cors de chasse du blason d'une fa-
mille Cornu ne me paraissent pas
pouvoir introduire an sens nouveau.
Corot, lo Courroux (oil) j 2<» cuir,
verrou de porte {coreau, eouriotf oil).
Gorpel, Gorpet. 1« P. méridio-
nales de Corbel (corbeau), et Cor-
het (courbé) ; 2° dér. de Corpe : faute
-(oil).
Gorrier, Gorroy, Gorroyer.
Corroyeur (oil).
Gorsln. loDér. de Cor«, court, pe-
tit (oil) ; 2® forme de Caorain : de
Cahors et, plus tard, banquier, parce
que beaucoup de banquiers venaient
de Cahors (oil).
Gortet. F. de Courtet.
Gortambert. !<> Château (cort)
d'Ambert. Nom de lieu ; 2» Court-
Ambert , petit Ambert, comme on a
dit Courtoisnon. Yoy. ce nom.
Gortier. F. de Courtier.
Gortot. F. de Courtot.
Gorvasier, Gorvlsart, Gorvi-
sier. Cordonnier (oil).
Gorvet. Courbé {eorve, oil).
Gossard. l» Qui frappe, qui
' TSu , potiron (oU); ï»
<• Originaire da CoH*
(oU), coqiietlaT (Lorr:
Cossoul. CoBSIll. <
f:oata, CoMe, Co*teI. Cal<
TCDt dire anatl coulenu (oil).
lacriiWn (Plundre).
MU tOneiI), lliiAce d'u-
Cotard. Dér. ds Jucot, de Colti
CotM. C'éUlt, m mojen tge, a
Cottln, Cotton. Dér. de J*Ml
m de CoRe.
Cottraaa. X, ■. q. CoUimu.
Cottn. Dir. de Cotte.
CouCUts , Condareau , (Jod-
dlèt«. Conânle, nolHtler [im-
dHirt, oil). Nom. de Toi.io.
Condret, Coadrlu, Condrao.
CouM. Bol* (Bnwitii*).
Couget. Trâi-dJTot (oe).
. F. de ColomUer.
Coulet t°PeUtecaUlne;déi.de
Jaulc -• c»puïhon {ull); 1» f. de OeW.
Canlnieau. F. abrégée de Oolo*-
Gon
ostgea. F. deCoIongei.
onmy. F. de Colomty: FI
laaa, Conpel, Conplst. 1'
t de montigna, cime (ail)
ilUliro, F. de GonplUlèie <
«Uar, Coniatin, Uitqni-
fl'appeUïenlantreToiflqiLeiiuftagert^
Couraler. I° M. ). q. Coorcler;
Court. 1' De coorle Islllo; S»
renne, cbllein, bsbilstloii. K. d. 1. ;
a- forme du nom de uÉnt Cuthberl
Counsboniis. ï
oeaa , Counwl . Conr-
[looToalIaB. Polil flbiieHa,
imiilna mrel (oll). Od dit
Conrtallle. F. de CourtilU on
Conrcelle (on ratroiiye le I duii le
lalia CurUettla).
Ib due Courileuï (Ois.i), Coartll-
lien (Sïrtha) «inonïa qoa ce» dam
I Rubeliili l'A employé d
lan, Cootrtor. F. de Ce
Huli (uni) chapelier de Oeiin
(ffltktlBte — flemiile) ne doit De (ni;
tu
Cou
tiuz nules herbes, nulea
chapiaox fore (faire\ »
Gourtin. Court, petit.
Gourtiol. Voy. Courty.
Cra
flears à éprouvé) dès 836 ; 2o dér. de CoMrie :
lit de plumes (oil).
CoustOQ. Coûteux, ruineux (eotw-
tOUSf oc\
Courtois. Sens actuel. — La
courtoisie était jadis uue grande
qualité; c'était la politesse alliée
à la noblesse des manières et du lan-
gage. Ou le sent en voyant les exem-
ples anciens du mot. — Courtois est
parfois un nom do lieu. En ce cas,
il a io même seus que Courcelle.
Gourtoisnon.
(petit Autoine);
Toisnon.
lo Court-Toisnon
2<^ habitation de
Gourton, Gourtot. De courte
taille.
Gourty. F. de Courtil, jardin de
campagne clos de haies ou de fossés.
Noms semblables : Decourty, Cour-
tillon, Descourtis, Descourtieux. Ces
deux derniers indiquent le voisi-
nage d'une réunion de jardins. Du-
courtioux et Courtiol annoncent des
jardins du Midi ou de l'Ouest.
Gourvoisier. Cordonnier (oil).
Gousln. Gousinard. Gousinot.
Sens actuel. Un auteur ancien, Le
Laboureur, écrivait, il y a deux cents
ans, à propos de ce nom et de plu-
sieurs autres de môme espèce : « Je
pourrois joindre à ces degrcz de la
hiérarchie (qui sont représentés par
les noms Abbé, Prestre, Clerc, Moine)
ceux de la parenté, d'où nous sont
venus Père, Frère, Neveu, Cousin,
Couainot, et des Parent mesmes, dont
un comte de l'église de Lyon, d'une
famille noble par conséquent. * {Qi-
rini Parentia , 1318.)
Goustard. l^Peut être un nom de
dépensier (du verbe Couster, oil) ou
un V. n. germ. écrit Custard (savant-
Gousturier. F. de Couturier.
Goût, lo coin, angle (oc). Kom
d'habitation ; 2o honoré (oc).
Goutè, Gouteau, Goutel, Goa-
tel, Goutiau. Couteau (sens actuel),
^om d'arme favorite ou de coutelier.
Exceptionnellement, coteau, nom de
lieu. Cependant, ou dit eoutiau pour
coteau en Berri.
Goutin. Goutot. Abr. de Jacoa-
tin, Jacoutot (Jacques).
Goutreau, Goutrel. Clerc, sa-
cristain de paroisse {contre, oil).
Gouture. Terre cultivée, jardin
maraîcher (oil). Nom de lien et de
voisin.
Gouturier. Désignait indifférem-
ment les censeurs de vêtements poar
hommes, de chemises ou robes pour
femmes, de harnais pour les cheTSQX ;
2o cultivateur (?). Voy. Couture.
Gouvreux. Couvreur. Nom de
métier.
Gox. Boiteux (Comté); cuisinier
(Anglet.).
Gramail. 1» crémaillère (oil) ; ^
Nom de lieu (Aisne), t Koir eom»'
un cramait » se disait proverbiate"
ment (au moyen âge comme anjoiv*
d'hui) d'un homme à vêtements soi'*
comme la suie, témoins ces deuxvtfi
de la chronique de Du Guesclin :
Veez (voyer) le ça venir parmi ceU<
[cliaussie (chaussée, roate)i
A celle (avec cette) jaque (jaquette',
[noire comme uae créinaillie.
Gre
ler. Courtier, commerçant
1 (AUein.).
Blet, Grapoulet. 1° Cra-
{o dér. de Crapault : petite
il).
oisier. M. s. q. Crevoisier.
Buige, Grémieuz, Grexn-
riginaire de Crémieu (Isère).
initz (Hongrie) et de Gré-
ULoselle). Noms de familles
s.
atte, Grepeau, Grepel,
% Grepiat, Crepin, Crepi-
repion, Crèpy, Grepon,
l , Crespin , Crespon ,
•. Noms de gen« crépus : —
re^n, Crépin, nom de saint
le fait, a le même sens puis-
int du nom latin Crispinua
pus : crépu), et moins Cre-
^Py» Crépy, noms de lieux
>rme latine est généralement
um (domaine de Crispus).
lessus. ^
lent. F. du nom de saint :
:, du latin Crescentiua (de
, qui grandit).
gonnler , Cressonnois .
9 ereasonniéres ou de mar-
ie cresson.
in. Dér. de Greste.
e, Gresté, Crétè. Créa te se
» la cime, du sommet d'une
e, ce qui a pu donner par-
lom d'habitation. Mais il se
8si et surtout de la crête du
a huppe de l'oiseau, et au
) l'homme qui portait,comme
. tête haute, fière et courou-
-i-yis d'un ricaneur, le ro-
Du Guesclin nous montre ce
le regardant comme lyon
Deux cents ans plus tard,
Cri
115
Montaigne réclamait une dispense
accordée à des ecclésiastiques con-
temporains, t et des plus cretez »,
ajoute-t-il. Ici, c'est une allusion do
respectabilité et peut-être de barrette'
de cardinal (la crête rouge des pré-
lats). Dans le sens de crête de coq
prise au âguré soit comme fierté,
soit comme couleur, peut donc être
interprété le nom de Créa té ou Creti,
qui a voulu dire aussi peigné (oil).
Créteau, Cretenet, Cretet,
Crétin, Crëtineau, Cretinon,
Creton. Dérivés de Greste. Noms
d'hommes se dressant sur les ergots
et relevant volontiers la crête. Pris
dans le sens défavorable actuel,
crétin est un mot nouveau qu'on ne
trouve pas avant le xix** siècle.
Grettè. F. de Greté.
Creuseveau. Vallée creuse. Nom
do lieu. Les mangeurs de veau n'y
sont entrés pour rien.
Greuz. l» Groix (oil). Nom do
voisin. ; 2» enfoncement de terrain.
Le nom de Ducreux prouve ce der-
nier sens.
Grèvecœur. Nom d'homme dé-
solé , mais non cruel , car la famille
anglaise des Grèvecœur a pour forme
latine De crepito corde.
Grevisier, Crevoisier. F. de
Corviaier, Courvoisier : cordonnier
(oil). Creviaier peut être aussi un
forgeur de cuirasses {creviaae, oil).
Cribler. Marchand de cribles
(Gentre).
Crignon, Crinon. F. de Grinon.
Crispin. M. s. q. Crépin (Est),
de mémo un nom de saint.
Cristin. F. du nom de saint
Christien {Chriatianua),
116 Cro
Crlatol , CrlBtst. F. de Obrlitot
de Cbrlilophe. — Critlol est luiai
Crochard. Croahepierre. Cro-
oliet CrooMn. Crooliot. Ban-
GTDcbi: C'en UD s&tMa -nml pUnld,
■Inage, 9»U c
bricatloo »
iDdlcitlDD do
dhemlns), El
en luvae d'o
le san. de cro
mme Ep^cl&Kti do U
l, an Djaré, comniQ
eptlanneUemeDliiTDii
e fialHOjiti (ercpilui)
1, ce qui afBit donner
î«™«ll<:roi.(oc).
Cropi. R.
(Centre).
DlUlé
.„ .. .„.,.
Grociaet.
petit IPoitgn
1= P.
de Crochet; ï°
Cro». Croiot. P
nln cteoi (oe, Cen
re,Alpej].'
Dér. de Cromc ; troo
CltMBa. Béquille. Nom de bai
CroUl . Crotot. IMr. de Croi
Cranzllle. Petite croix.
Croia, CroiSB. Crust. Cefitti
Cruchard. Craotaet. Cnuhen,
Craobot. 1° Dir. àa Cruelu! r
formel de Crochard, OcoDbst, ClP
chou, Crochot; »> qnl crott.IUu
la Nord, trudwa vent dire fd
flrandil.
Cravelhisr. BolBselier (ee).
Cmi. Croix (Eep.).
CmEel, Crasl (oe). Toy. Qnul
?. de OdiUIIbt.
Gui
iion. De môme pour Qaenanlt et
Qaénot, qne Roquefort fait dériver
lOBsi d'étienue. Le comte Jaubert
wsaye de l'expliquer en disant qu'en
iertains pays du Centre on dit
}uienne pour Tienne. Et Quienne
arait/fait Quiennot, comme Tienne
, fait Tiennot, mais qui ne se pro-
lonce pas ti dans l'Est, où il y a
•eaacoup de Cunin.
Je ne me serais pas arrôté à l'iuter-
•rétation de Roquefort pour Cuenet,
fuénin, Cuenot, si lé glossaire pu-
»lié effirontément sous son nom u'é-
lit par le fait qu'un extitUt copié
ar le grand glossaire manuscrit de
(arbaasan (Bibliothèque de l'Arse-
al). Ce dernier auteur a trayaillé
or des documents qu'il cite toujours
onsciencieusement. Je me suis donc
eporté à son œuvre pour Cuene et
ea dérivés, auxquels il donne bien
0 sens d'£tienne, avec un renvoi à
e dernier nom pour plus ample ex-
»lieation. Mais le mot jétienne ne
Iffore pas i la lettre E, Je ne puis
lonc que faire des réserves. Si
Juenet, Ouenin, Outnot sont des dé-
ivéa de Cuene, forme d'étienne, ils
ne paraissent ôtre , non moins pro-
bablement, des formes de Quenet,
Quenin, Quenot, Au xvi« siècle , on
inrait par saint Quenet. A Metz,
Ml XV* siècle, les noms d'Estevenin
at Cnenin sont employés concurem-
ment, sans qu'on puisse dire qu'ils
eonoement la môme personne. Voy.
Quenet, Quenin, Cuny qui appuient
notre proposition.
Cngny. Originaire de Cugny
(Aisne), dont la forme latine la plus
Mieienne (elle est de l'an 954) est
Cauviniaeum: domaine de Cauvinus^
qui est notre Chauvin. Sans cette
forme latine , il est certain que j'au-
fais fait fausse route.
CSninat. Beau-père (Cuignat, oil).
Coicdn. OouBin (oll).
Cas
117
Cullerier, Cullier. Fabricant de
cuillers {culiei'f oil).
Culot. Le dernier-né (Nord).
Gumon, Guxuont. Ce nom, sou-
vent travesti par les mauvais plai-
sants, veut dire eu réalité montagne
allongée en forme de coin (en latin
euneus : coin ; mons : montagnie).
M. de Coston en parle ainsi dans
son Origine des noms propres. Voici
le passage : c Le nom actuel de la
famille de Cumont, connu depuis
longtemps sous celui de Montcuq
(emprunté à un bourg du Lot cité
pour la beauté des collines qui l'en-
tourent , et dont le nom Mons eug-
nus ou euneus, en latin, veut dire
c montagne faite en forme de coin,
longue colline») n'a été obtenu qu'en
intervertissant l'ordre des syllabes.
Il n'a rien d'inconvenant à l'oreille,
grâce à cette métamorphose; mais
les dames qui habitent le bourg en
question sont obligées d'employer
des périphrases souvent embarras-
santes quand elles parlent des char-
mes de leur résidence. »
Canin. F. de Cuenin (étienne).
Cnny. F. latine francisée du nom
de saint Quirin (4 juin). S'est écrit
d'abord Quini, puis Quny et Cuny.
Nom répandu en Lorraine.
Cuoq. Cuisinier (oc).
Curoier. F. de Coursier.
Cnrial. Courtisan, magistrat, curé
(OU).
Curieux. Voulait dire surtout
c inquiet, soigneux > (oil).
Cusenier. Cuisinier (oil).
Cussao, Cusset, Cussey, Cus-
sy.Noms de lieux dont la forme la
(«-i^ "■-'"' ""■"■'
i..
DallMrt. FlU d'Albert o» ibr.
d'Adalbort.
Daooata. C'o»t un
DalWn, Flli d'Albin.
Daemen, Daenen.
Dérivé» do
DelèB. l»D-«ipr4i|oe)i*>i.ri|!-
nun ol 3e Daon, ci1>r
flanwnde.
nutre d'AMs.
d'Atom el da D»oi«l,
Dalla. 1° ATengle (Bnt); !■
DagmBT Voy. Onjoni
(r.
villée {Nof m).
Sagnlel.
Dallas. Abr. da t. nom fer».
I,'Benc»ii. CoiurDomd'li
Ad^lUoziadal: nob\a;lm!iain\
& dû >e dDDner dsn>
fruciUD oA de >« dit po
ri..
Dagomer, Dagon
Daguin.
JJ.IirrKtjJ (Duble-refLifD, BûblfrpW
F. des V. nom. gorm. C
gimar (ir
tecUon), II. .lècle,
>14clo\ ftijo (Ul[n)
(Tiii'Blèclo),<lpDns 1
DalrnsB. Nom ds nlnt. Ud Ulb
Dagaebert. Vi«ni nom gcrm.
qni »'4trlT«ll DagapihH «a vii'
«WclB, et i>a;aïtrl en 712. Ducberl,
DalalD. Fll> d'AlsIo.
Dalpbin. F. deDn|ibln.
Daltrott. D'Allroff<UoMll>}'n'
Dan
latine était AUor en 787, et
rmanisée an x« siècle en
r (grande église).
in. F. de Damien.
ron. Petit seigneur. De
igneur.
. Seigneur (oc).
an. Damions, lo Nom de
•rigine grecque et signifiant
•, populaire ; 2© originaire
Isean. l» Jeune gentil-
ion encore reçu chevalier
ittaehé à la personne d'un
.u. Le seigneur de Com-
ippelait le damoiael.
nt. D'amont, sur la hau-
m d'habitation.
ierre, Dampmartin. Sei-
lerre, saint Pierre, saint
foms de lieux.
emont . Seigneur Ray-
Int Raymond. Nom de lieu.
irt. P. de Danckaert qui
Uien flamand.
>1. F. de Damoisel (oil).
ilne. Originaire d'Âncône.
lo Damien (Flandre); 2°
V.ngl.) ; 3° gendre (Bret.).
. Daniel (Flandre).
.. lo Le rôti (Bret.); 2o dér.
gendre (Bret.) ; 3© abr. de
; 40 originaire d'Ânet.
», Danger. Orig. d'Angers.
ard. Originaire d'Anglard,
Dar
119
généralement pierre, rocher, ébou-
lement (oc).
Danguy. Seigneur Guy, saint
Guy.
Daniau. F. do Dagniau.
Daniel. Nom de saint. Vient de
l'hébreu. On l'interprète par Dieu
J^Ç^f jugement de Dieu , juste comme
Dieu.
Danis. Daniel (oc).
Danjan. Seigneur Jean, saint
Jean.
Danjou. Originaire d'Anjou.
Danne. lo F. de Dane; 2^ dér. de
Dane : brun (oc).
Danq[uin. Fils de Daniel (Fland.).
Dantan. De l'année précédente
{antan, oil).
Dante. Abr. de Durand (Ital.).
Danton, Danty. Abr. de Duran-
ton , Duranty (?). Danton peut vou-
loir dire aussi fils d* Antoine (Anton).
Danzel. F. de Damoisel (oil).
Darasse. Originaire d'Arras.
Darce, Darceau, Daroel, Dar-
cet, Darcier. Habitant ou origi-
naire d'un lieu dit Arce, Arceau,
Arcel, Arcier, parce qu'il était forti-
fié ou muni d'une enceinte palis-
sadée. Areier a voulu dire aussi ar-
cher (oil).
Dard. Abr. de Médard. Dans le
sens actuel, dard s'écrivait dar< (oil,
oc).
Dardaine. Orig. des Ardennes.
120
Daa
Daa
Dardan, Dardant, Dardait. { Daubigny. Originaire d'Anbl-
Qui lance, qai darde (oil). De là l'ez- { guj. Voy. ce nom.
pression dare dare, pour dire vite.
C'est mot à mot
l'impéraUf.
darde t darde ! à
Dardel, Dardelet, Dardelle.
Dér. de Dard (Médard).
Dardenne. Originaire des Arden-
nes, pays ainsi nommé à cause de la
grande forôt de ce nom, qui est d'o-
rigine celtique et veut dire les chi-
neSf selon certains étymologistes, et
forêt montagneuse, selon d'autres.
Dardiè. Archer {dardier, oc).
Daret. Le dernier-né. De Dair
(oil).
Dargent. Possède autant de droits
que Doré à une signification métal-
lique. Mais peut vouloir dire aussi
originaire d'Argent (Cher) on Argens
(Aude, Basses-Alpes).
Darmestaetter. Originaire de
Darmstadt.
Damaud, Darnoux. Fils d'Ar-
naud, d'Amoux. Voy. ces noms.
Damet. l© Le dernier-né. Dérivé
de dargne (Berri) j 2® l'endormi. Dér.
de darne (oil).
Daron, Darot. !<> Le dernier-né ;
dér. de Dair (oil) ; 2® le mari {daron,
Nord) ; S» fils d'Aron.
Dars, Darsis. Originaire d'Ars,
d'Arcis. N. de lieux jadis fortifiés.
Dartigues. Voy. Artigues.
Dasilva. C'est le Delaforét, le
Deselve espagnol.
Dauban, Daubert. Fils d'Au-
ban, d'Aubert. Voy. ces noms.
Daubln, Daubonrg.loFils d'An-
bin, d'Aubourg; 2o du bourg (oc).
Daubray, Daobrëe. Voixti
d'une auhraie, plantation d'arbiei
blancs (oil).
Danbron, Daubry. Fils d'Albe-
ron, d'Aubry. Voy. ces noms.
Daudé, Daudet. F. abrégées de
Dieudonné (oc). On m'a signalé vue
tradition qui donne Daudi, Daudti,
comme une forme de David, pro-
noncé à l'arabe dans une fkmille
venue d'Orient. Mais cette ezception
n'infirme pas la règle , car les nooi
de Daudet et celui de Dondet, qui Ivl
est assimilé , sont assea nombresz.
Daudin. Si j'en erois Dandon
qui est l'abrégé familier de Claiidei
en Forez, et Daudiehe qni a le mêoie
sens en Lorraine, Daudin serait une
forme de Claudin.
Dauge. Du pays d'Ange (Nona.).
Daulne, Daulnoy. Voisin d'm
aulne, originaire d'Anlnoy, nom de
lieu planté d'aulnes.
Damnas F. de Dumas. Dans le
Midi, dau a la valeur de du et de
vers.
Daomont. lo Vers le mont (oe);
2o fils ou originaire d'Aumoni.
Dannay. M. s. q. Danlnoy.
Daupbin. Nom de saint. Bn latin
Delphinus ; dauphin, poisson de mer.
Surnom donné, dit-on, dans l'asti-
quité aux bons nageurs. C'étaitsiusi
celui du comte Guigne lY, d'où Tient,
dit-on, le nom de Dauphiné doiu^
an pays qu'il gonvernait. •— Le nosi
Dav
Deb
121
e Dauphin, qui se rencontre soa-
ent, doit aussi vouloir dire origi-
aire du Dàuphiné, car Dauphinois
*e8t pas dans la grande suite des
oms de nationalités (Lorraini Li-
lonsin, Provensal, Flamant, Com-
bla, Breton, Gascon, Dauvergne,
te.)) et Dauphin est sans doute son
qui valent, comme Dauphinot,
Dautremont , Dautrevaux ,
lautreville. Originaire d'Autre-
lont, Autrevaux, Autreville. Dans
8B noms de lieux, Autre a bien le
iUB actuel, car la forme latine d'Au-
•eville (Meurthe) était, dès 896, Al-
tra villa. Il faut en conclure que de
ilB noms ont servi & désigner des
ens venus du voisinage, lorsque
eux monts, deux vallées ou deux
onuûnes (villes) se trouvaient fort
ipprochés.
Dauvln. Abr. du v. nom germa-
iqao ^daZvin (noble-ami), ixe siècle.
Davaine. F. de Davennes.
Daval, Davau, Daveau. C'est
opposé de Damont, qui demeurait
n hAuty tandis que Daval demeurait
n aval de la rue ou du village.
Davanne, Davennes, Daves-
le, Davesnes. l^ D'avoine. Noms
le culture ou de commerce. (Voy.
Jéblé) ; 2o origin. d'Avanne(Doub8;',
l'Avesnes (Nord). La forme latine
le ce dernier nom est adveana (co-
onie étrangère).
David. Nom de saint. C'est l'Aimé
lébren.
Daviel, Daviet. 1° Vieux, simple
daviet, oil)} 2» dér. de David.
Davin. Nom de saint. En latin
Dttvinus, V. de Dauvin , si ce n'est
un dérivé du Davus qui était le Cris-
pin des comédies romaines.
Davion , Davloud , Daviot.
Dér. de David, car je ne trouve pas
de David ou, de Davidot, et David
est trop répandu pour n'avoir pas de
diminutifs.
Davoust, Davout. Né au mois
d'août. Les noms de Janvier, Fé-
vrier, Avril, Décembre sont de n:êmo
nature.
Davy. C'est le David anglais.
Cette forme confirme nos présomp-
tions pour Daviél, Davion, etc.
Debaoker, Debaecker. Le bou-
langer (Flandre).
De Baecque. Du ruisseau (beck).
Nom de lieu (Flandre).
Debain, Debains, Debans. Ori-
ginaire ou habi.ant d'un lieu ther-
mal. Le nom de Dehana correspond
exactement dans le Midi à celui de
Dehains dans le Nord, à preuve ce
dicton sceptique :
Bans ordonna le médecin
Quand es au bout de sonn latin.
Debar. Originaire de Bar, nom
de lieu annonçant généralement une
hauteur fortifiée dès la plus haute
antiquité.
Debarle. Barlet est un diminutif
de Barlo qui signifie encore rernpart
à Lille.
Debas. Qui demeure en bas. Sy-
nonyme du nom de Daval, comme
Dehaut est synonyme de Damont.
Débauche. Terrain marécageux,
herbu {bauche, Alpes).
Deberle. F. de Debarle.
Debiè, Debladis, Deblè, De-
bled. Do blé. Noms de minotiers
on de graiuiers. Débié peut vouloir
G
122
Dec
diro aussi du Canal {biez, oil). Nom
de voisin. Debladis est une forme
latine.
Debloteau.Deblon.Voy. Lange.
Debœuf, Debon. Le bœuf, le
bon (Nord).
Déborde. F. de Delaborde.
Debout. F. flamande de Dicbold,
qui est lui-môme une forme du v.
n. germ. Theohàld (Tliiébaut).
Debray.Debrè. Origin. de Bray,
nom de lieu (en latin hraium)^ qui
veut dire fange, lieu marécageux.
Debrett Le large {hreet, Nord).
Débrouille, Debreuz. M. s. q.
Dubreuil.
Debrie. Origin. de Brie, nom de
lieu ou de province.
Debrou. Voisin d'un brou(breuil)
ou originaire de Brou.
Debrousse. De Brousse : brous-
saillo, buisson (Creuse, Tarn, ete.).
Debrun. Le brun (Nord).
Debry. F. de Debrie.
Deburaux. Le vêtu de bure
(Nord). Voy. Bureau. Dans la Flan-
dre et le pays 'wallon, on appelle
toujours buriau un mauvais drap.
Decaisne. Le chêne, voisin du
chêne (Nord).
Decamp. Du champ (Nord).
Decan. l'> De Caen ; 2° doyen
(oc).
Deoauz. Du pays de Caux.
Def
Deoasas. De Cazes (cabanes).
Nom de lieu méridional.
Deohambre. Sens de Deleambre.
«
Deohanet, Dechannes, De-
ohauf our , Dechaïuisèe , De*
ohauz, Deohavanne. Yoy. ees
noms sans tenir compte du de.
Deoberf . Le cerf (Flandre).
Deoker. CouTreor (Allem.).
Dederok, Declercq. CTest le
Leclerc flamand.
Deoombe , Deooxnbes. Babr
tant de la cembe. Yoy. ce nom.
Deoonlnok. C'est le Leroy fltm.
Deoorvet. Le courbé, le eorbeaa
(Nord).
DeooBter.Le Bacri8tain(Flandre).
Deoour, Decourbe. Le petit, le
courbé, le corbeau (Flandre).
Deoourcelle , Deoouroelles.
Voy. Courcelle.
Decroix, Deomcq. M. s. q. De-
lacroix. Crucq est une forme du vieux
flamand cruec, où se retrouve U
forme latine erueis.
Decuper, Deousrper. Le ton-
nelier (Flandre).
Dedde. F. flamande du nom de
saint Daddas. Sans le martyrologe
d'Anvers, je ne l'aurais pas trouvé.
Dedion, Dediot, Dedron P«
do Didion, Didiot, Didrou.
Defailly.Defais. Origin. dellenx
nommés failly ou fais, parce qttll"
étaient plantés de hêtres.
es, Delaure. Noms de
)forgear, dliabitatioiL et
:, Delay, Defaye, De-
telays, Deffauz, Def-
sens q. Defailly.
, Originaire ou habitant
.11 foliey soit à cause de ses
1 fenillées, soit, exceptio-
, à cause des sommes dé-
our 7 élever un cliâteau.
) sens est prouvé par la
ne la plus ancienne d'un
m dit Folie Herbault qui
L123, StulUtia Herlebaldi
lerbaud). Mais M. Lucien
1 a donné le premier cette
AS son Dictionnaire topo-
d'Bure-et-Loir , cite dans
épartement plus de vingt-
ines appelés Folie qui de-
atôt tirer leur nom de
rages.
oe. Originaire de l'Ile-de-
line, Seine-et-Oise, Seine-
une partie de l'Aisne, de
3 la Somme).
Qy, Defresne. De la
de frênes , du frêne,
eux.
, Degand. Originaire de
itand.
in C'est le Jardin flam.
. lo Cest le Delahaye bre-
i; 2o le garS| le luron
M. s. q. Dugas.
e. Du bord de la rivière
et.).
lide, Deglos. Fils de
I ClauB.
Del 123
Degrand. Le grand (Nord).
Degrés. Du rocher, de la collino
rocheuse (oil, Bret.).
Dehaut. Yoj. Debas.
Dehaye. De la haie.
Deha3min. De Hénin (Pas-de-
Calais).
Deherde. Le cerf (hert, Flandre).
Deherpe. Le cribleur (Flandre).
Dehon. Le chien (Flandre).
Dehouve. Le coutelas (Flandre).
Dejaeger. Le chasseur (Flandre).
De Jean, De job. Fils de Jean, de
Job.
Dejong, Dejongh, Dejonghe.
Trois formes du Lejeune flamand.
Delaage. De la haie, de Peau
(oil). C'est ce dernier sens qui pré-
vaut dans notre expression familière,
être en âge pour indiquer une forte
transpiration, ce qu'on écrit volon-
tiers être en nage, d'où résulte une
image un peu exagérée.
Delabarre. Barre est un nom do
lieu qui veut dire généralement bar-
rière. Nom d'origine ou de voisin.
Delabaome. Voy. Labaume.
Delabie. De l'abbaye (?).
Delaborde, Delaborie. De la
métairie.
Delabouillerie. De la plantation
de bouleaux.
Délabre. De Tarbre.
124
Del
Delabrlère, Delafarolse, Dela-
brosse. De la bruyère, ùa taillis.
Noms d'habit, ou de yolsin. Voy.
DesbrUres,
Delaoour, Delacourt. Voy. La-
cour.
Delacouture. De la culture.
Delaferrière, Delafon. Dela-
garde. De la mine de fer, du haut-
fourneau, delà fontaine, du château-
fort.
Delagarrigue. De la chênaie, de
la lande (oc).
Delage. Voy. Dtlaage.
Delagrave, Delagroue. He la
grève, de la caverne.
Delaistre. F. de Delestro (du
chemin).
Delaitre. Du porche, du cime-
tière, du portique {aitre, oil). Peut
aussi être une forme de Delaistre.
Delalain. Originaire de Lalaiug
(Nord), dont la forme latine équivaut
à domaine dé Valleu (terre franche).
Delalonde. Voy. Londe.
Delamarclie. De la frontière, du
comté de la Marche.
Delamolière.Delamolllère. De
la terre molle, marécageuse, de la
carrière.
Delaxnorandière , Delamori-
nière. De la terre de Morand, de la
terre de Morin (Ouest).
Delamothe, Delamotte. De la
motte. La motte était une élévation
isolée, naturelle ou factice, sur la-
quelle s'élevait ordinairement un
Del
chfttean ; elle est ainil qualifiée par
les anciens coutumiera qui disent
c ehaêM, mothe ou place de vuUion
seigneuriale ».
Delangle. Habitant de l'angle,
du coin de la rue.
Delanne. De l'aulne (Nord). Nom
de voisin.
Delanneau, Delannoy. De l'aol-
neau, de l'aulnaye (Nord). Lannoyi
nom de lieu du Nord, a le mdmeseiu.
Delanoë, Delanoue. Voisin d'un
pré humide et creux appelé en lan-
gue d'oil noue ou noe, qui, plus an-
ciennement encore, sigiûfiait eoura,
cours d*eau.
Delanoy. F. de Delannoy.
Delapalxne. Nom de pèlerin
revenu de Jérusalem. Allnaionàls
palme rapportée des lieux saints.
Delaplanche. Voy. Deleplaaq»*'
Delaplace, Delaporte. Demen-
rant sur la place de la ville, près de
la porte de la ville.
Delarebeirette. De la rive, de
la petite rivière (oc).
Delaroque. De la roehe (Sad,
Calvados).
Delarouverade. Du bois de
chênes (oc).
Delasalle, DelaBaa88ay«.I>t0
noms de lieux. Le second déslgBaU
une saulaie ; le premier un édiflse?
car salle comme chambre a reprâ*
sente d'abord un tout avant cL'âlre
une partie.
Delaselle. Forme de DelaeeU^-
Encore un nom d'haUtation deroii
l
Del
Del
125
lien. La celle était mrale et
ortions plas modestes qne la
l'est d'elle qne vient notre
tre, Delatte, Delattre. Les
9mier8 sont une forme du
■ qui} en langue d'oil, dési-
ns doute Vhomme préposé à
e de Ventrée et, par exten-
i cimetière d'une église {atre,
aine, Delaulnois, Delau-
lelanne, Delanney, De-
B. Voisin d'un aulne ou d'une
f originaire d'un lieu nommé
•or la même raison.
ivallée. Voy. Duval.
▼an f Delavaud , Dela-
DèlaTauz, Delaveaa. Du
y. Duval.
▼eome. Voicin d'an aulne
oil, oc).
eoke, Delbecq, Delbeo-
'est le Duruisseau du Nord,
ici une abréviation du de le
l.
oa, Delbosqae, Delbons-
Du bois (Midi). Del vaut du
ne d'oc.
irânck, Delbruok. C'est le
; flamand.
ambre. Employé à la cbam-
qni habite la chambre. Selon
s, ce mot chambre signifiait,
idamment de l'acceptation
, palaiê, tribunalf Mtel de
Hél dee monnaies.
lOiir, Delcroix. Abrév. fla-
de Delacour, Delacroix.
ïtom. Le Dncreux du Midi.
Deleage, Delean. Habitant du
bord de l'eau (oll).
Belebecque. Voy. Delheeque.
Delecourt, Delebaye. Formes
flamandes de Delaconr et Delahaye.
Deleplanq[ue. De la planche
(Flandre). Nom de lieu donné à
cause d'une cabane de planches on
d'un pont de bois. Il est à remarquer
qu'au Midi planea présente aussi le
sens de petit pont de hoia.
Delerue, Delesalle. De la salle,
de la rue (Flandre). Voy. Delaêalle.
Pelessart, Delessert. Le se-
cond est une forme du premier, qui
désignait l'habitant de Veasart, ter-
rain défriché (oil).
Delestre, Delestr6e, Delatres.
Delestrez. Voisin d'une route pa-
vée ou e8trée{via strata, chez les Ro-
mains, d'où la Straeae allemande, la
Street anglaise et la strada italienne).
On disait en France estrie ou estrade^
d'oii le nom de batteur d*estrade
donné aux batteurs de grands che-
mins. Les armoiries parlantes de la
famille d'Bstrées sont des frettes re-
présentant des chemins croisés.
Delettre. Forme de Delaltre on
Delestre
Deleuse, Deleoze. Du houseau
(heuse, oil). Mom de chaussure qui
a donné lieu à de nombreuses va-
riétés.
Delevaut. Du val (Flandre).
Delerlngne, Delforge, Del-
fosse. Voisin de la vigne, de la forge,
de la fosse (Flandre).
Delhaye. De la haie (Flandre).
Nom de voisin.
126
Del
Delhom, Delhomel, Delhom-
xne. Do ruriuo, do rormosu(Fland.)*
Delhove. Dq la cour (Flandre).
DeUiumeau. De rormeau. Nom
do voisin.
Dellgny. De Ligny, nom de lieu
répandui dont la forme latine an-
nonce généralement une culture de
lin.
Demie. Origin. de Lille, habi-
tant do rîle.
Delinlères. M. s. q. Deligny.
Delisle. M. s. q. Delille.
Delmar. Abr. d'Adelmar.
Delmart. Du marais (Flandre).
Delmas. M. s. q. Dumas.
Delmotte. C'est le Dolamotte fla-
mand.
Delocbe. !<> Origin. de Loches ; 2o
do la terre productive (Dauph.) ; 3°
de Toie (pehe, oil).
Deloxn. Abr. de Delhom.
Delon, Delong.Le long (Fland.).
Delosne. Partie sablonneuse d'un
ancien lit de rivière {lo9ne, Est).
Delotel. Qui est de l'hôtel, qui ap-
partient à l'hôtel. Employé seul, le
mot otel désignait surtout la maison
du roi. Ainsi c'était au grand pré-
vôt de l'hôtel que ressortaient tous
les délits commis par les gens do la
suite royale.
Delousteau. M. s. q. Delotel.
Delpeoh. De la colline, du coteau
{peeh, oc).
Del
Delpérier. Du poirier (oc).
Delpeuch. De la eoUine (pitee^
oc).
Delpit. M. s. q. Delpech : ooUine,
montagne (oc).
Delplanoq, Delpon. Du pont
(Nord). Voy. Délaplanche,
Delport. Du port.
Delporte. De la porte (Nord).
Delprat. Du pré (oc).
Delpueoh, Delpuget. De la col-
line (oc).
Delpy. De la montagne (deljwjf;
oc).
Delrieu, Delrieoz. Du roisseaa
(oc).
Delrue. Do la me (Nord).
Delsarte. C'est le Delessart
itaUen.
Delsaux. Du saule (oc).
Delsol. De l'aire à battre, du so-
leil, du plancher (oc). Nom de Ueo.
Delteil, Deltheil. Du tUleol
{teilh, oc).
Delval. De la côte, du rempart
(Nord), du val (Midi).
Delvallëe» Delvau, l>elYeao<
Du val (oc, oil).
Delvinoourt. D'Elvineout,
c'est-à-dire du domaine (eourt) d'Bl*
viu, nom franc qui s'est écrit, en 803,
Eliwin, puis Elwin (étranger-ami).
Delvoy. De la voie, de la route
(Nord).
Dem
idre.Le faucheur (Flandre).
inge. F. de Dominique (oil).
e latine de Dominique {Do-
) s'applique aussi au di-
{dominieuB dies).
ingeat, Demongel, Dé-
on, Demangeot, Deman-
r. de Démange.
irche. M. s. q. Delamarche.
urest, Demaret. Du ma-
irqaay. Originaire de Mar-
ui-de-Calais, Dordogne). Ce
lieu indique une frontière,
nitation ou marche(inar^e).
irqaet. Fils de Marquet ,
If de Marc. On connaît le
3 :
t, Marqneti Croizet, Urbanet,
} méchants garçonnets.
llusion aux gelées de prin-
ui arrivent souvent les 23
aint- Georges), 25 (Saint-
e 3 mai (Invention de la
roix), 25 mai (Saint-Urbain).
m. Né au mois de mars.
ly. lo Né au mois de mai ;
: d'un mai. On appelait ainsi
lanté le premier j our de mai ;
fatigué (demai, oc).
«stère. Le maître (Fland.).
yer. Le mayeur, le chef
érie, le métayer, le eolon
).
geot. Comme Domangeot,
9ot, Deraangeot et Demon-
(t un diminutif de Domini-
B'employait autrefois pour
Den
127
do en certains cas. Ainsi on disait
demaige pour domaige (dommage).
Dexnolière. M. s. q. Delamolière.
Demolin. Du moulin.
Demollens. Originaire d'un lieu
dit Molliens (Picardie), sans douta
parce qu'il y avait des moulins. .
Dexnolombe. Forme de De Mo-
lamboz (Jura), nom de lieu dont la
forme latine est Mediolantu boseu»,
bois à clairière. Le nom de Demo-
lombe étant donné comme franc-
comtois, je ne lui vois guère d'autre
sens probable.
Demonohy, Demoncy. Origi-
naire de Monchy, Moncy. Noms de
lieux dont la forme latine annonce
un monticule.
Demonferrand. De Clermont-
Ferrand. •
Demongeot. Voy. JDemogeot.
Demontier. Du monastère (oil).
Demonchy. M. s. q. Demonchy.
Demongeot. Voy. Demogeot.
Demoussy. M. s. q. Demonchy.
Denard, Denaud. Âbr. d'Adam.
Denebourg. De Neufbourg, du
bourg neuf (oil).
Denet. Abr. d'Adenet (Adam).
Deniel, Denleau. Dér. de Deny.
Denis. Nom de saint. Vient du
grec et veut dire consacré à Bacchuê.
Denison, Denlsot, Denizart,
Denizet, Denizot. Dér. de Denis.
t!8 Dep
Daiuiery- Orig]iulr« d'Bnnerf,
Denot. Abr. d'AiIei>Dl(Aaain).
Senonllha. F. de D?Unoae.
DantTBygUBB. Mom de Hou ilgnl-
Sentu. Qui Aile grnn^Q» dénia, de
lenlï. L» dè^laenteUBstun
lUIif. Lei I-illiiis »iteiil
u et i 1.1(10101 piwe -îu'iU
Dsny, DenyB. F. de Denis.
Depagae. Originaire d'Eipigne.
Depognlat. iiime eeni |tl'£>-
DapauTC. I.e pion (Flandr^l.
Dépenaler. Ce nain i dé>lgn&
Deplanque. U.
Depradou, Depray, Depraz,
Daprai, Deprat, Deprac. Nomi
do l[«Bi liMliqnant da pndriai.
!• Ceat.uilfMI, It
mame nom qne Dnperron aoNtcd.
PoHnMt H dlult d'an p«»n tUi-
rieur BTOC eiculler; f du pant(iiB).
Dapniol' °» Il eolUoa («}.
DeqaetrefagSB. DeaqutnM-
DMiaeua. Su cIiAd* (Fluidn).
Dmiubox. Le cnUiider (Ido).
neraln. Le demler-n* (oU),
I>«i:«da. L« nnca (U**).
Deroost, Dareux. La mt
D«Toy. Le roy (<<<ni).
Derrlao, D«cri«y. L* deniN-
li.
Dermpt.Da mluauCItrt}, rar'-
Demdder. Le (ST>llar(Fludn^
Demi, Dervaanx. F, ItM-
'il, DelTan.
DerrA. Fon(oil).
Dervienx. Pila de HnrleL
Dervllle, DervlUè. F. de M
Mie, DelrlIleTB <dn domatoa, «
/lllsge).
Des
Ht. Le saint (Flandre).
iz. Dn rocher. Nom de lieu
(du latin Seucttm).
leQZ. Originaire on habi-
I lieu dit les Alleux (Somme,
m, nie-et- Vilaine, Deux-Sè-
s.}. L'alleu était jadis une
impte de tons droits seigneu-
: donnée & titre héréditaire
ois francs, après la conquête
nie.
aile, Desaolz. M. s. q. De-
venlères. Des champs d'a-
fom de lieu.
alns, Desbans. M. s. q. De-
>ebans.
arolles, Desbarres. Le
de côté, nous retrouvons des
.6 lieux signifiant presque
\ barriéreSt retranehements.
asellles. Des églises. Ba-
»t un nom de lieu ayant ce
aux, Desbeauz, Desbois.
les bois.
ordes, Desbouvry. Des
M. Noms de lieux.
KTves. Des lieux b3ueux,
i (idem).
dères. Des bruyères {ideia^.
se disait surtout du terrain
[peux en forêt.
nrosse. Desbrosses, Des-
. Des broussailles {idem).
Des
129
chez les Durand. Avez-vous les Du-
rand? etc., etc.
Descaxnps. C'est un Deschamps
(oc, oil).
Descartes. Des prisons (c^ree,
oil). — On disait aussi chartre, d'où
l'expression tenir en ehartre privée,
qui nous est restée seule.
Desohamps. Il est plus facile
d'expliquer ce nom que de s'en ren-
dre un compte exact. On l'a proba-
blement donné pour distinguer des
personnes habitant la banlieue, c'est-
à-dire le côté des champs.
Descbenaux, Desohenet. Des
chênes. Nom de voisin.
Desclions, Descloizeaux, Des-
clos, Desclouz, Desclozet. Des
enclos, des clos, c'est-à-dire : des pe-
tites métairies. Noms de lieux. OUon
a plus spécialement dans l'Ouest le
sens de petite barrière, d'enclos.
Clou a été employé par Rabelais dans
Gargantua : t Le moyne s'escarmon-
choyt contre ceulx qui estoyent en-
trez (dans) le clou. « C'est encore le
nom de quelques villages du Centre
appelés Le Clou, Les Clous.
Descombes. Des petits vallons,
des enfoncements de terrain.
Descot. L'écossais, qui se disait
Seot en langue d'oil (Flandre).
Descourtieuz, Descourtit. Des
jardins. Nom de lieu.
Desooutures. Des cultures {idem).
Descroix, Descrolzilles.
croix, des carrefours {idem).
Des
mreau. De la famille de
. Voy. ce nom. Familière-
lous disons encore : J'ai dîné
Desexme. De Seine. Nom de rive-
rain.
DesespringaUe . Des batistes.
6.
130
Des
Nom (Vhomme expert dans le service
des machines de jet.
Desesquelles. Des échelles. Nom
de lieu.
Desessars, Desessarts. Des
terrains défrichés {idem).
Desestre. Des routes (e«fre, oil).
Nom de lien.
DeslèTres. Des ouvriers en fer.
Nom de métier.
Desfoux. Des hôtres. Nom de
voisin., qui nous mène loixi de Cha-
renton. Près de Metz, se montre en-
core dans un bois, un hêtre énorme
nommé Le joli fou.
Desgardins. Des jardins (Nord).
Desgoffe. Des maréchaux (Bret.).
Desgranges. Des granges. Ce
qui se disait non-seulement des han-
gars , mais du b&timent même de la
ferme. En Dauphiné, le métayer
s'appelait granger. En langue d'oil,
grange voulait dire anssi magasin
de ville, et même arsenal. A Metz,
il avait ce sens.
Desgrés. De la plaine pierreuse,
du gravier. Nom de lieu.
Desgroux. Des cavernes, des
grottes (idem).
lïeshays. Des haies. N. d. 1.
Deshors. Des jardins (oc).
Deshoulle. Des cavernes, des ca-
vités (Nord).
Deshonrs. Des barrières, de la
palissade (oil).
Designolles. Des cigognes. N.
de lieu.
Des
D68ir. F. ancienne de Désiré.
DesjoiKialèrea. Nom de lien in-
diquant la présence ancienne de
joncs, sur des terrains oA Bonvent
on n'en trouve plw(Jo%mquierafOt).
Deslandres. F. de Deslandes.
Desmarest. F. picarde de Des-
marais.
Desmarqoais , Deeanarquflt
M. s. q. Demarquay, Demarquet.
Desmasuras, Desxnaze, Des-
mazières. Noms de lieux indiquant
des groupes d'exploitations mrsles.
Masure n'avait pas autrefois le sens
de bâtiment ruiné.
Desmedt, Desxnlt. Leforgenr.
le forgeron (Flandre).
Desxnoliens. Des moulini (Pi-
cardie).
Desxnons , Desmonts. Si Dti-
mont indique un habitant de U
montagne, Desmonts indique celsi
d'une région où s'élèvent plnsieiuB
montagnes.
Desmonceanx ,
seaux. Des monticules, des edl-
lines. N. d. 1.
Desmoutiers, Desmoatis. Do
monastères (idem).
Desnos, Desnoues, Des-
nouettes. Des sources , des teiTet
humides {idem).
Desolme, Desolmes. Des oraei
(idem).
Desouches. Des jardins, de>
pourpris cultivés (idem). OvÀs et
ocTie étaient synonymes, conuDS le
prouve un ancien règlement de po-
Des
i ville de Bourges, condam-
roarandeara trouvés c en
vergers, prés, blés, et en
a oulches à payer cinq sols
ou à perdre Toreille •. —
md les noms de Desouches
ihoche plus voisins qu'ils
rair.
''e. De Soye, nom de lieu dé-
lu bien possédé en comma>
ar, d'une part, Hontgesoy
■•Comté) se dit en latin 3fo-
■a et, de l'autre, on appelle
ue d'oil soyer celui qui pos-
K>mmunauté.
nue. Des pieux. Nom de
^oant une herse ou un bar-
Dev
131
iriàrss.
Des carrières à
rien. Des poiriers (idem).
QOis. Des épines (Idem).
Ce nom de lieu se
ans le Centre. Place dési-
t un petit canal , soit un
atouré de maisons.
m. Des jeunes vignes
inohes , Desplanques.
1 dit Les Planques, parce
rouvait un pont de bois ou
tes de planches.
its. Des plaines (oc).
rtes. Des maisons. Nom de
partie est prise pour le
le comte Jaubert. — A pu
usai d'uue entrée de ville
par plusieurs portes for-
oy. Des montagnes (oc).
Despradel , Desprats, Des-
préaux , Desprès , Desprey ,
Desprez. Des préd. I^aU est du
Midi.
Despujols. Des collines (oc).
Dessagne, Dessalgne, Dessai-
gnes. Des prés humides, des ma-
rais, des joncs (oc).
Dessalée. Des saules (aoUe», oc).
Dessalette. De la source d'eau
salée (Alpes).
Dessanx. Des saules.
Dessaigne. F. de Dessaigne.
Desserteaux. M. s. q. Desessart.
Dessonunes. Des ormes.
Destaing. De l'estang (Midi).
Destouches. Des bouquets isolés
do bois de haute futaie.
Destrèe. De la route.
Destrem. Qui demeure à l'extré-
mité du village (estrem, oc).
Desraux, Desveaux. Des val-
lons.
Detilleux. Du tilleul.
Detouche. Yoy. Deêtoueheê.
Detourbet. F. de Destourbet.
Detré, Detrez. M. s. q. Destrée.
Deumier. Décimateur, receveur
de dîmes {DumUr, oc).
Deutsoh. Allemand (Allem.).
Devarenne. De la garenne.
132
Dtrw
Devauohel, Davaaohelle. De
la p«tito Tallée (Picardie).
Devaalz, Devaux. Du vallon.
D'ha
Daaeqge». Des hoaseanz, dn
Jambières (oil).
Deslle, Dezllle. Des tles. N. d. 1.
Devemay.Devenuyy.Deraal- DMObry. Des Aubry. De U fa-
naie(oU). mil lo d* Aubry.
Derelle. F. de Deville (de la Tille,
c'est-à-dire du village). Elle est lor-
raine et comtoise.
Devèze. De l'osier, du saule (oc).
C'est aussi de la vue. Nom de lieu
élevé, de belvédère, qui se dit au
Midi Belette.
Devillard, Devlllara, Deville,
Devillers, Devillez, Devilliers.
Originaire de Vlllard, Ville, Villers,
Villiers. La ville fut d'abord un do-
maine (ce que nous appelons encore
«»2la), puis un village. Ce que nous
appelons ville aujourd'hui s'appe-
lait cité au temps que nous étudions.
Deville est donc* un nom rural \ et
tous les autres le sont plus encore,
car Villard, Villers et Villiers étaient
de peùts villages.
Devinck. Le pinson, surnom fla-
mand faisant allusion à la gaieté du
caractère. Au Midi, le pinson a pro-
duit lea noms de Pinsardf de Quin-
èatf de Quin9on, d'où Quineona».
Devinoy. Du vignoble. N. d. 1.
Devos, Devosse. Le renard
(Flandre).
Devy. De Vy (en latin vicut:
bourg). N. d. 1.
De-wlnter. Lo sauvage, l'hiver
(Flandre).
De'wit , De'witte . Le blanc
{idem),
Dfl^Olf, De-wult Le loup (id.).
D'Harooart. Lieu dit en Islln
Hareurtium ou HanÊ^i euriii (do-
maine ^Harold ou d'HanUf), vieux
noms germ. signifiant nobU wuMrt
et loup de Varmie. Le loup était on
animal symbolique en Gtonnanie.
D'Harllnge. D'Harliagoe. K.
de lieux désignant des plantations
d'aulnes (Flandre).
D'Haatefeuille. De la haute fa-
taie. N. d. 1.
D'Haatpoul. En Bretagne, ce
nom pourrait signifier gouffre pro-
fond. N. de voisin. Au Midi, U thèse
change. M. de Coston, qui a releré
8ur les actes la forme latine de ce
nom (De alto pullo)^ lui donne laii*
gnification de haut-boi9, en se ba-
sant sur la traduction du mot bai-
latinpuRum(bois, taillis, pépinière).
Je suis surpris, je l'avoue, de vdr
que le pullum latin n'a pas laine
trace au Midi (la famille dUant^vl
est méridionale) dans la langue vb1>
gaire qui n'a conservé que JMWI :
jeune coq. Ici nous avons affaire a>
latin puUm qui conviendrait ég*!^
meut au laiin De alto putlo, Ib^
est-il vraisemblable qu'un Jeune eoq
soit ainsi qualifié de «grand? 81 ^
colonel Martial, ancien compagai*
d'armes du général d'HautpouI, vi-
vait encore, mes hypothèses l'ao**
seraient beaucoup, car M. de Ooetoa
rapporte précisément qu'à l^opM
de noms , le colonel fit une êtt»
jolie répartie au général. Citait
jour de plaisanterie entre oesdtff
braves cuirassiers du premier £»*
pire.
]>id
c Pourquoi ne voua iLommea-vons
pas Thamoê le Martial an lieu de
Martial Tliomaa, > disait l'un.
— • Par la raison qu'on vous
appelle d'Hantpoul et non poule
d'eau, > ripostait Tautre.
D'Herbéooort . Du domaine
d'Herbert (pour Hébert). N. d. 1.
D'Heryllly. D'Hervilly (Somme),
La forme latine doit équivaloir à
dtmainê (ville) d'Harold ou d'Ha-
ru\f. Voy. D*Hareourt,
Dbomlné. F. de Dominé.
Dliondt, D'hont. Le chien
(Flandre).
DiaohA. Diable. Diciehe me nie !
est un Juron nivemais. Diaéhe et
toi ! se dit encore dans l'Oaest pour
Qu€ le diàbU f emporte !
Dlard. Abr. de Didard.
Diaz. L'artiste qui a rendu ce nom
si eonnn était né à Bordeaux, mais
son nom qui, pour être complet, doit
s'écrire Diaz de la Pena, suffit pour
annoncer une origine espagnole.
L* Pena ne peut être qu'un nom de
Ueaj on le retrouve dans la compo-
sition de beaucoup d'autres noms de
villes de la Péninsule. Il désigne un
rotker à pie. Diax vent dire JUa de
JHago {Jaequee),
tïUîk., DiCMiile. F. anglaise de
Billard.
Die
133
lo Gros homme,
liomme puissant j 29 abr. de Dieck-
mamn, homme de la digue, de l'étang
(Allem.).
Didard. !« F. du v. nom germ.
DUhard (ix« siècle) qui signifie :
fuMonraguerri (aguerri de la na-
tion); 29 dérivé du nom de saint
Dide (en latin Didiiu) ; 3» abr. dé-
rivée de Didier.
Didelet, Didelot. F. adoucies de
Dideret, Diderot (dér. de Didier).
Didéron, Diderot, Didot. Di-
dier, Didion, Didiot, Didot. Di-
dier est un nom de saint, en latin
Deaideriue (objet de désir, désiré).
Les autres sont des dérivés.
Didout, Didoux. F. du v. nom
germ. Didulf qui s'écrivait Diudolf
au ix« siècle (nation-secours, se-
cours de la nation); 2odér. de Didier.
Didron, Didrot. Abr. de Dide-
ron, Diderot.
Dié. Nom de saint. Sans la forme
latine DeodatuSf on n'oserait y re-
connaître une abréviation de Dieu-
donné, tellement elle est radicale
(six lettres sur neuf).
Dieboldt. F. du v. nom germ.
Dhiudbald (nation-hardie, hardi de
la nation) qui s'écrivait Dietbolt au
xie siècle.
. Diederich. F. du v. nom germ.
Thioderie (riche de la nation) qui
s'écrivait Diederich dès l'an 1006.
Les Allemands en font, à tort, la
souche de Didier, dont la forme la-
tine est Deeiderius.
Diel. F. franc-comtoise du nom
de saint Déicole (du latin Deieola :
honorant Dieu), qui fat un abbé de
Lure.
Diemer. F. du vieux nom germ.
Thiudmar (illustre de la nation),
écrit Dietmair au viii^ siècle.
Dieterle, Diethelm. F. de vieux
noms germ. dérivés de TJUud et si-
gnifiant homme noble de la nation,
casque {protecteur) de laniUion. Diet-
helm s'écrit ainsi dès le ix« siècle.
134 Din
Dietmer. Yoy. Diemer.
Dietrich. F. de Diederich.
Dietsoh, Dietz. F. allem. mo-
derne de Thidto (national, de la na-
tion) FSrstemann, en lui donnant
cette origine, me donne auBSi i
penser que Dietsch pourrait être
aussi une abréviation de Dieterich.
Il est bon de faire obseryer qu'en
Hollande, Dietsen est un nom vul-
gaire de saint Dldime et de saint
DidacuB.
Dieudé, Dieudet. F. de Dieu-
donné.
Dleulin, Dieulot. Dér. de Diel.
Dieulouard, Dieutegard. Dieu
le garde ! Dieu te garde 1 (oil). — Le
premier est aussi un nom de lieu.
Dieuzalde , Dieuzède . Dieu
raide.
Digeon. De Dijon.
Digue , Digues. !<> Sens actuel ;
2o abr. flamande de Benedic.
Diguet. Dér. de Digue.
Dimanche. F. du nom de saint
Dominique.
Dimey, Dimler. Collecteur de
dîmes (?).
Dixnenchin. Dér. de Dimanche
(Dominique).
Dimitri. F. du nom de saint Dé-
métrius.
Dinet, Dlnot. Dér. abrégés de
Bodin ou Boudin.
Dintraux. D'entre-eaux. N. d. 1.
Voy. Dentraygue.
Dob
Dion, Dionet. Abr. de Didion.
Dionis. F. de Denis (oc). O'est
celle qui se rapproche le plus du k-
tin Dionynuê, qui était im nom de
BacchuB.
Diot. Âbr. de Didiot.
Dioa. Dieu (oc).
Dioudonnat. Dieudonné (oc).
Disderi. Désiré. Cette forme m
rapproche plus du latin DeiiderifU.
Ditech, Ditterich, Dits. F. de
Dietsch, Dieterich, Dietz.
Dittmer. F. de Dietmer. C'est
un nom de saint répandu en Flandre.
Diu. Dieu (oc). On dit également'
en Flandre : Qui va trop raide, Vhn
Diu Varréte.
Dizien. Nom de saint. En ktin
Decentiut (décent, convenable).
Dizier. F. du nom de saint Désiré.
Do. Nom d'un saint breton inex-
pliqué. Mais doit signifier surtout
originaire d'O, bourg nomvuid,
nommé plus complètement Saint-
Martin-d'O (autrefois écrit a» et
voulant direpr^, selon Huet, Fsn-
teur des Origineê de Caen),
Dobelle. Goujon {dChel, AIIobl).
Dobigny. F. de Danbigny.
Dobln. F. de Dobbin qui est, en
Angleterre, un dérivé abr^ de
Robert.
Dobremer. Du bord de la mer
{d*obre-^er). En dialecte languedo-
cien, on dit encore à Vobra delaig»
pour au bord de Veau.
Dot
Doche. Abr. de Andooho on Ban-
doche, dér. de Bande.
Dodain. F. de Dodin.
Dodard. Nom de saint. En latin
Theodarduêf vieux nom germ. signi-
fiant Vaguerri de la nation.
Dodat. Abr. de Déodat (Dieu-
donné).
Dodé. F. de Daudet.
Dode, Dodin, Dodon. Formes
et dérivés du vieux nom germ. Dod
qvi signifie nation, comme Thiud.
Voy. Dodard. On trouve Dodon (en
latin Dodo) dès 670. Dodé est, du
reste, une forme flamande du nom
de saint Dodo, ce qui confirme Thy-
pothèse. En langue d'oU, dodin a
▼onln dire aussi poupin, préoccupé
dn soin de sa toilette.
Dom
135
Fils de Donat, nom de
saint qui se dit Doen en Hollande.
Doffe. Gendre, beau-fils (Bret.).
I>offixi. F. de Dauphin.
Dognin. Douillet, délicat (dogne.
Centre).
Dogon, Dogaereau, Dogoin.
Dér. de dogne. Surnoms d'humeur
grondeuse que le moyen âge a très-
bien connus, témoins ces vers de
Boger de Collerye (xv« siècle) :
En DD matin, en m'etbatant
A nne fille qoi a vogne,
Seorrint nne grant vielle dogue.
De laquelle Qe) ne fuz content.
En langue d'oil, doguin a le sens
de brtuque, méchant.
DoOlot. Dér. de doil
(OU).
douillet
Doin. Abr. de Baudouin on d'An-
donin.
Doineau, Doinet. Dér. de Doin.
Doird. Doire. Abr. d'Audouard,
Bidoire, etc.
Doizy. D'Oizy, nom de lien dont
la forme latine indique souvent une
oseraie.
Doizel. L'oiseau (Flandre).
Dolbeaa. Abr. de Dolibeau.
Dolô. F. de DoUé.
Dolibeaa, Doliveau, Dollvet.
De la plantation d'oliviers. N. d. }.
Dollard, DoUé. DoUet. Qui est
dans le deuil, qui est affligé. De dol,
deuil (oil). On dit encore doter pour
s'affliger, dans le Midi, et cette forme
nous est restée dans le mot condo-
léance.
Dollian, Dollier, Dollon, Dol-
lot. Dér. de Doil : mou, ou de Dol :
deuil (oil).
Dolz. Doux (oc).
Dom. Seigneur (oc, oil).
Domange. F. du nom de saint
Dominique (oil). Voy. Démange.
Domergne. C'est le Dominique
de la langue d'oc et pour la même
raison que le Domange de la langue
d'oil, car domergal veut dire domi-
nical, du dimanche. Voy. Démange.
Domin, Dominé, Domlnault.
Dér. de Dom (seigneur), c'est-à-dire :
petit seigneur.
Dominge, Dominget. M. s. q.
Domange. Cette forme serre de pins
près le. latin Dominieuê.
136 Don
DOV
Dommlqaa. Mom de uiat. Ds
Donnon , Doimot. Sonon, Dcmat,
latin Dominicu. : qui e».u relgaeu,
Mflmo iFpg liuo Doninn, Donla, «IB.
à Die».
lion. Y>DRne( a dislïDd. «n Luhm
d'oil uu W^, tronT,i «n«E
Domug..
baya ■. — Csanin peut i(s]UBal
Dommartln. Saisi HirCia. Nom
da llan.
D™nlu Oli lalin H<j«„inu, (ptili]
M qui ognUrme nolro prcmiite 1=-
torprâiallon.
Douze, DoQiel. DonEOlot.Jcnaf
lorio. i>™.l avuil la mdmo ■!(„].
Hcatlon qns Bunoi.tl. VantUi K
Olcton ! «ui do»», a» pBuor., d«<><
dll encore an fèmloîu, ainai 4<u fl*
<lJ]i«..
•uoi.tnu, niila ils D'uni plu «l'ut
accepUon IronlqoB, Mudti «n'ai!!
Sonat, DonaU. Dooato. Nuidb
élallJadU lionor«l.l8.
aoDDé<<^-e.l-l-dIr.: donné à DIsn).
Dor. Abr. dB Thiodor, Blla <riHI
On JmwI rSiKlmnsHl «olrsfoU eelnl
Hftpa.luutud'AllomagnB, oùruodil
Dorwpoot rA^oiûna. "En l-rjuie»,
M .ou W«o (ot).
Dodor.
(PUodrel.
Dorange. Orlîlii.i« d-Orufe.
Dondalna. Nom d-artlllf nr ou do
DOTat. Dort. L« dor4 (oo, tU).
muiicioD, cv il fat celui d'ans cor-
SamomfdHjuI prcbablouiunl lU*
nsmuso ol d'nuo uMhtne d. Jet.
tomo on k une grande toiton*.
Dongermaln. Saint Oonnain. N.
Dorenlot. P. de Dortlol : pn|b
(Oil), ^11.1 V.xpliquo «se», i^Z
Donlan. Donfn. Ddr. de don
(pour do«) et pouvant équivaloir il
p««i «i,Mur. Pour Boni», voy.
Donne. Parme du nom do aainl
Domne (en latin Dattaat pour Dû-
•igiiOé dami, diiuiuUf.
alirôou, un doralot • (xT>iiWe>
DorU. Villa»* (Allam.),
Dorlon, Dorlant. Orlfiuln
l'Orienl. Dorian peut autf (mit
Dorlodot. D4r. de DorlM.
D^'lot. P. de Dorelot. YtJ. t*
I>ot
Dormeaa, Dcnnueuil, Dor-
mols, Dormoy. De l'ormeau, de
la plantation d'ormes.
Dom. lo Main (Bret.) ; 2° jarre
(oc).
Domès. lo Dér. de Dom; 2o nom
de lien (Meuse, Nièvre).
Doron. Dér. de Théodore.
Dorp. Aveugle (oc).
Dortan, Dortet, Dorta. Tortu,
recourbé. Sobriquet. Ce changement
da f en d se remarque dans le mot
de laBirue romane rtâortef qui si-
gnifie branche courbée en cercle.
Une famille langruedocienne, les La
Redorte, portait dans son blason
trois branches courbées.
Doms. Abr. deTheodorus (Ali.).
Dorval , Dorvillo. D'Orval ,
d'Orvillef noms de lieux fort répan-
das qui, à en juger par les formes
latines dont j'ai trouvé trace, signi-
fiaient le premier vallée d'or, et la
seconde viUage éPor, soit à cause de
leur exposition au Midi , soit à
cause de leurs richesses. Nous avons
de même le département de la C6te-
d'Or.
Dou
137
DO—e. 1« Hache; 2o forme de
Voê : doux (oc), qui se prononce
doêêe,
Po— ctup, DosBonet. Douceur,
doux ^oe).
Dot. lo Abr. de Baudot, Boudot,
Cardot, Bemadot, etc.; 2o canal
iiotM, oil).
Dotln, Doton. Dér. de Dot.
Dotte. !« Abrégé de Bemadotte ;
9» crainte, soupçon (dote, oil).
Douard, Douât, Douart. Dér.
de Doux. Le premier peut aussi être
abrégé d'Audoaard, Bidouard, etc.
Doubledent. Double mâchoire.
Ce cas existe. Vers 1830, à Stras-
bourg, on citait un maréchal ferrant
ayant une double rangée de dents.
Doucement, Doucerain, Dou-
oerin, Douoet, Douoeur. Noms
d'hommes doux. Nous ne disons
plus doucerin, mais nous disons en-
core doucereux.
Douchain, Douohement, Dou-
che!, Douchin. F. picardes de
I>oucin, Doucement, Doucet.
Doucin. M. s. q. Doucet.
Doudard, Doudeau, Doudet,
Doudin, Doudot. Fils d'Oudart,
Oudet, Oudin, Oudot. Doudet est uue
forme de Dieudonné (oc). C'est une
mare dans le Maine. Doudard, Dou-
din sont aussi f. de Dodard, Dodin.
Douet. lo Abr. de Doucet ; 2o la-
voir (Bret.\
Douin, Douit. lo Abr. d'Au-
douin, Audouy, ou de Baudouin, ou
de Hardouin ; 2o f. du nom de saint
Douain (en latin Dubanus) ; 3o abr.
de Doucin.
Douillard. Délicat. De Doille.
Doujat, Doujet. Redouté (Bret.),
mou (oil).
Doulcet. F. de Doucet.
Doumenc, Doumenq. F. de
Dominique (oc).
Doumer, DoumercDoumerge,
Douxnergue. F. de Domergue : Do-
minique (oc).
Doumeau, Doumel,Doamot.
138
Dré
Dér. de Doume : broussailles (Fran-
che-Comté).
Douvain, Douvet. C'est le Do-
minique flamand (Douwen) qn'on
appelle aussi Douwe, et duquel D<m-
vet peut âtre un dérivé.
Douy. Abr. d'Audouy.
Douzan, Douzon. Dér. de Doua
(doux).
Doyen. Ce nom n'est pas si facile
à déterminer qu'il en a l'air, car il
a en bien des sens (dignitaire de
chapitre ou de couvent, le plus an-
cien d'âge, chef et môme geôlier).
Doze. lo F. de dolz : doux (oc) ; 2°
douze (oc).
Dozet, Dozon. Dér. de Doze.
Dozière. De roseraie. N. d. 1.
Dracq. Diable, dragon (oc).
Drains. De Reims.
Drake. Canard (Angl.).
Draalt, Dranx. Abr. d'Andrault,
Andraux (André).
Dréan, Dréan. Abr. d'Andrean,
Andreau (André). La première est
italienne. — En Bretagne, drean
veut dire épine.
Drech, Drege. Droit, et au figuré
Juste, équitable (oc).
Dreher. Abr. de Drescher.
Drelon. Abr. d'Audrelon (André).
Drëo. 1° Abr. d'Andreo (Bret.);
20 gai, réjoui (Bret.).
Drèolle. !<> Abr. d'Andréol ; 2o do
la Réole. Nom de lieu.
Drescher.
(Allem.).
Dri
Batteur
en grange
Dressel. Dre— en, DreasoB.
Abr. dérivés d'Andréa (André).
Dret. Droit (oc, cil).
Dreiix. lo Nom de aaint. En latin
Drogo, vieux nom germ., voulant
dire ctnnhattant ; 29 originaire de
Dreux ; 3o abr. d'Andreux (André).
Saint Dreux, appelé aussi Dromm,
revint, vers 1141, après de longs
pèlerinages, se fijcer à Seboarg,
près de Valenciennes, où il avait
commencé par être berger, n nov-
rut après s'être oloîtré pendant
quarante-cinq ans dans une cellole
ouvrant sur l'église, d'oA ses bt&t-
mités l'empêchaient de bouger, et
sans autre nourriture que de l'eau
et du pain d'orge. On voit que tooa
les stylites n'ont pas été sur la co-
lonne.
Drevault, Drevet, Dreton.
Abr. d'Andrevault, Andrevet, An-
drevou (André).
Dro'vtrs. Abr. d' Andrews, l'An-
dré anglais.
DresrfouB, DresrfoB, Dreyfn*-
M'est pas un nom de lieu ni un bos
hébreu comme la presque totalité
des noms Israélites français. S>
allemand, Dreyfuat, qui paratt idli \
forme intacte, signifie trépied.
Driard , Drleeeens , DciiB>
Drienx, Drillon, Drin. Diioa
Driot, Driouz. Dér. abrégés d'Af
dry (André). Drie»»en9 est ÛKOêd
ou danois et veut dire fiia d^Aiiàri
Cette innombrable variété de ^
rivés d'André est caraetéristlqiaer
comme on lo verra par la suite. 1*
finale Driou est spéciale au iBàii
témoin ce proverbe cévenol t ■ i
saint Andriou, le froid te dit: ^
Dro
*etoar . > Une exception
aite pour DriUon, qui peut
gnifier c soldat , ohéne >
1), et ponr Drin, qui peut
br. d.eDrien,ahr. d'Adrien.
, Drivon. Encore des
irivet, Andrivon (André).
Abr. de De rode : le rouge
Abr. d'Andronin.
or, Dromard, Dromer.
ox nom germ. Droehmar
illostre), xi» siècle — £t
tmadaire, comme on l'a cru
J.
Abr. d'Andron.
S. lo Du Rhône. On dit
t DeloirCf Deêenne^ etc. ; 2»
Droofit qui est un Jérôme
Droa. Abr. d'Androt et
Drou veut dire aussi vif,
I.
?d, Drouart, Drouault.
drou. Drouaut est aussi un
int, en latin Droetoaldue,
n germ. {Droct : peuple ;
n), 678.
&. Originaire de Rouen.
H Abr. dérivée d'Andron
lat, Dronillard, Drooil-
Droolllet . Dérivés de
ohéne blanc bon à brûler,
lieux (Centre). Drouille
ossi pour t présent offert
n d'un marché » (oil).
« Droaineau. lo Abrégés
n ; Soformes du vieux nom
Bru
139
germ. Druwin (ami-compagnon), x^
siècle. En Belgique, on a nommé
drouineurs les chaudronniers ambu-
lants, mais ce sens ne me paraît pas
ancien.
Drouot. lo F. de Drouault ; 2«
abr. dérivée d'Andron.
Drourt. De Roure. Nom de lieu
signifiant chêne (oc). Dans les Bas-
ses-Alpes, on trouve le village de
Rourebeau (beau chêne).
Droz. F. du vieux nom germani-
que Drooz qui s'écrivait tel au ix«
siècle. FSrstemann le fait dériver de
Drtu auquel il donne dubitative-
ment le sens de qui te rue,
Dra. Galant, robuste, fidèle, gai,
gaillard (oc, oil). t Nous sommes
druz ; chagrin ne nous suit mye >,
a dit Marot.
Draok, Dmcker. Imprimeur
(AUem.).
Draelle. De la ruelle. N. d'habit.
Dmet. Dér. de Dru.
Dragé, Drageon, lo Dér. de
Druge : rude, dru, bien nourri (oc),
retraite, déroute (oil); 2» dér. de
Druger : s'amuser (oil). f n ne flaut
pas vie qui druge, mais vie qui
dure > , dit un proverbe normand.
Drain, Droinot. F. de Drouin
Drouineau.
Drajon. F. de Drujeon.
Drulhe, Drulhet, Drulhon.
Alisier {druhlier, oc). Noms de
voisin.
Drummond. F. du vieux nom
germ. Drudmund (ami-refnge), viii'
siècle.
140 Dnb
Drussy. De Rassy oa de Roasie.
Dry. Abr. d'Andry (André).
Dnant. Noir (du, Bret.).
Duball. lo Du bailli ; 2o du poste
fortifié (baille, oil).
Dubard. Du retranchein ent {hard,
oil). Ce nom se retrouve dans plu-
sieurs noms de lieux (Côte-d'Or,
Loire).
Dubarle. An Nord, à Douai, à Va-
lencienne», barlet, qui signifiait au-
trefois rempart, peut s'assimiler à
harle, Dubarle serait à ce compte le
voisin dn rempart.
Dabarry. Voisin do Tenceintc
fortifiée, du rempart (barri, oc, oil).
En Limousin, le barri est le fau-
bourg.
Dobaut, Dubeau. M. s. q. Dubos.
Dobec, Dubecq. Du ruisseau
(Nord).
Dubedat. De la garenne (oc).
Dobedos. Du bégae (oc), du fo-
rain (oil).
Dubellay, Dubelloy. De la
plantation de bouleaux. N. de lienx.
Belloy signifiait aussi bâton (oil).
Dubem, Dubemad, Dubeme.
De l'aulne (oc). Noms de voisinage.
Bemad serait plutôt Taulnaie (pour
vemade).
Dubemay, Dubeme. De l'anl-
naie, de Taulue. Noms de lieux.
Dubert. 1» F. de Duvert ; 2» fendu
(oil).
Dubertas. Du buisson (bartoê,
oc).
Bob
Dnhet. Pigeon (Bret).
Dablé, Doblel OovrB d*ean, et*
nal, moulin (oil). Yoy. Lebiex.
Daboo, Duboohet. !> premier
ferait régnlièrement du bdâe. Vais
il me sembe pouvoir être plutôt une
forme de Dubose. Duboehet signifie
du bouqtiet dé h9iê (oil).
Dubodan. Du buisson (loden,
Bret.).
Dubois, Dubos, Duboao, Sa-
bosoq, Dubowi. Dubost, Dubot,
Dubouays. Du bols (oc, oil). Non
de voisinage on d'habitation. D est
aussi répandu que les bois étalait
nombreux. Classer par pays les di-
verses formes est difiBcile, ear la
forme bo8c, par exemple, se trouve
en Languedoc comme en Horman-
die. Les armes parlantes ont ec»-
servé trace de cette signlfieatioD.
Ainsi les Dubos, de Picardie, p<^
talent d'argent à trois arbres de ti-
nople.
Dubouch, Dubouohaoe, D«-
bouchet. Du buisson, du petit boii.
Duboulay, Dubouloi, Dnboo-
loy, Duboulox. Du boi^jean, de la
plantation de bouleaux, m. d. L
Dubour. lo Du bols (Alpes);
du trou, du creux (oil) ; 9b fonM et
Dubourg.
Diiboy, DubosHB, Dubos. F. *
Dubois, Dubos.
Dubreil4>ubreuil,DubreBiII>k
Du breuil. Voy. Breuil,
Dubroc, Dubroca, Dubrot S*
buisson. N. d. 1.
DubrouilIet^Dubm, Dobnwft
Dubmel, Dubruille, Dnbndl*-
Du breuil. Voy. Breuil.
Dubmnf ault, Dnbronfaut. Du
hêtre brun. Nom de voisin.
Dubrasle, Dubrox, Dubray,
Diibrasrn. Du breuil. Voy. BreuU.
Dnbuc, Dnbuche, Dnbucq. Du
bois (cil).
Dubuf e, Dubaffe. Du bœuf (oil).
Duborgna, Dnburguet. Du
bourg (oc).
Dnbiis, Duboso', Dubusque.
Du bois. La forme btuc est du
Midi.
Duo. Attaché à la maison d'un
duc (du latin dux, duciê, chef, con-
ducteur).
Ducamin. Du chemin (oc).
Ihxcamp. Du champ (oc^ oil).
Ducanols. De la chênaie (Nord).
Dncardonnet. Dooardonnoy.
De la lande, du terrain plein de
chardons (oil).
Ducarme, Duoame, Ducar-
net, Ducamoy. Du charme, du
petit charme, du terrain planté de
thannes.
>. Voisin du chêne (casse,
oe). Une famille Du Casse de Gas-
cogne portait d'asur au chêne d'or.
Peut être exceptionnellement un
nom de fête patronale {duecuse,
Kord). On y nomme dueasseux les
coureurs de fêtes.
Daoatel, Dnoatillon. Du châ-
teau, du petit château (oil).
IHieau. Du creux, du hibou (oc),
du chou (pour du caul). Yoy. Dueos
Pour ce dernier sens.
Duo 141
Duoaurroy. De la coudraie.
Ducelier, Duœlller, Duoelliez.
Du magasin à vin. N. d. 1. Les cel-
liers d'autrefois pouvaient être cou-
sidérables, car Froissart parle de
celliers contenant six mille ton-
neaux.
Duchaffault, Duobaffaut. De
Véchafaud, pris dans le sons d'e«-
trade, appentis (oil). On jouait les
mystères d'autrefois sur des eha-
fauds. Ou dressait des ehafauds pour
les fêtes.
Duohanois, Dachanoy. De la
chênaie (oil).
Duchatellier. Du château fort.
Duchat. l» Du chat. Nom d'ani-
mal favori ; 2» forme de Ducat :
terre ducale, duché (oil). Voy. Duché.
Duchaiiffour. Du four à chaux.
Duohaulet. Du chou (oil).
Duchaussoy. A première vue,
on pourrait y voir l'habitant d'un
lieu dit Chaussoy, parce qu'il se trou-
vait sur le passage d'une ancienne
chaussée romaine restée grande voie
de communication. Les Lestrade,
les Lacauchie, les Lachaussée, les
Destrée sont dans ce dernier cas.
Mais Chaussoy n'est ici qu'une forme
picarde ou flamande de Saussoy et
désigne un lieu planté de saules.
Duché, Duchier. Orig.du duché.
Ducholet, Duohollet. Du ballon
(chol, eholle, oil). Du chou (oil).
Duclerc, Duoleroq, Duclere,
Duclert. Fils du clerc, employé par
le clerc. Le sens du mot clerc ne
saurait être indiqué d'une façon
aussi précise, car il fut multiple;
142
Bnc
c'était une appellation commune aux
ccclcBiastiqucs, aux lettrés, aux étu-
diants et aux secrétnires de n'im-
porte quel ordre, depuis le plus petit
jusqu'au plus grand. Un secrétaire
de seigneur ou de commune s'appe-
lait clerc, tout comme un secrétaire
d'Etat (appelé jadis clerc du secret).
Les officiers de la Cour des comptes
furent d'abord les elercê des comptes ;
les notaires eux-mêmes, ne leur en
déplaise, furent aussi des clercs et
notaires du roi... Aujourd'hui, ce ti-
tre déchu n'est porté que par les
employés de leurs études ; des coif-
feurs ambitieux en ont môme décoré
leurs garçons, mais ce n'est pas une
raison t>our oublier la noblesse de
sou origine.
Considéré ds^^a son origine, le mot
de clerc nous reste comme uu hom-
mage rendu à l'ordre ecclésiastique
qui, en un temps de barbarie, resta
seul dépositaire de toute science. A
l'heure où les classes élevées ne con-
naissaient que le maniement de la
lance ou de l'épée, celui de la plume
restait au clergé, d'où le mot clerc
considéré comme équivalent d'hom-
me ÎTUtruit..
Daclos, Daclosel, Duclot, Du-
clou. De l'enclos, c'est-à-dire ter-
rain cultivé et entouré. Le elosel
était plutôt un jardin clos de haies
ou do fagots. Voy. Descloux.
Ducom, Ducomet. Du comté
(corne, oil). On appelait aussi corne
un officier de galères.
Ducomxnun. Commun peut déjsi-
gnor une dépendance de la maison
du roi, d'un seigneur, un terrain
communal, une classe de citoyens
(sans idée de roture, ainsi qu'à Metz,
où la ville, au moyen âge , était di-
visée en plusieurs tribus ou pairages
dont celui du Commun, ainsi nommé
parce qu'il n'avait pas do quartier
déterminé).
Bué
DncOB. Dn coq {ûoê, oil).
Ducoudray. De la condraie, des
coudriers, des noiaetiers.
Du Couëdio. Du petit bois {Koi-
dik ou Koadikf breton).
Duoourtioux. Du jardin.
Ducrest, Ducret. Du sommet
de la montagne {cret, Bst, Saine,
Fores). Dans le Jura, le cret est va»
chaîne de petites montagnes.
Duoretè, Ducretet. Dér. deDa-
cret on de erete: terrain élevé on
inculte (oil).
Duoreiix. Du creux, dn ravin.
Duorey. Du limon, dn terrain
d'alluvion {erey, oc).
Duoros, Ducrot, Duorouz. Dn
terrain creux, du ravin (oc, oil)< £s
Berri, le crot est une piôee d'ean.
Ducuing. Dn cota, du recoin
(cung, oc).
Dudevant. D'une petite localité
située en avant d'une ville.
Dudin. Forme de Dondin (m de
Dodin.
Dudon. Forme du vieux nom
germanique latinisé- Duodo (796}i
qui est un dérivé de Thiud (natioB).
C'est, par le fait, une forme di
Dodon.
Dudonnô. Abr. de Diendonni
Dudot. F. de Dondot.
Dudoult, Dudou3rt. F. du vienx
nom germ. Drudwih {deDrudivaS^
Due, Daet, Dues. Instruit, »
Dnf
eitf duetz, oc). En breton,
; être une forme de Douez :
ly, Dufais, Duf ait, Da-
au, Dufaud. Du hêtre.
r, Dafaure. Du forgeron
Faure.
, Duf ayel, Duf ayet, Du-
ifet, Dufetel, Dufètre,
Dufeux, Dufey, Duf-
ifay, Duffet. Du hêtre.
3et arbre donnant nn bel
a nécessairement servi de
repère pour désigner les
18. On voit par les formes
[et il en est bien d'antres)
désigné bien diversement.
>ir ci-dessus) doit se lire
feyt, et ainsi des antres.
>it se lire dufcsulx.
r. Du four.
y, Dufilhol. Du filleul
qu'on donnait jadis aux
XB de conduite peu réglée.
, Duflocq. lo De l'écnyer
!o de la mare ; do de la
il).
, Duflot. De la mare,
glossaire du patois picard,
Corblet confirme ce sens ,
ant celui à*abreuvoir,
. Doit être une forme de
ais, correctement, signi-
du tendre, du léger ».
m se trouve classé comme
avec le sens actuel dans
inaire roman de don Jean
Bouillon, 1777, in-4o).
'. lo Dn pain (oil) ; 2o du
mantelle, Dufoarmen-
Dag
143
tel. lo Du blé, de l'avoine, de la terre
à blé {Fourmentel oc, oil) ; 2© de
la rue du Fourmentel à Paris qui,
plus anciennement, s'appelait rue
Froid-mantel (froid manteau).
Dufoumel. Dufoumet. Dn
four, du fourneau.
Dufoumy. Du fournil.
Dufoy. P. de Dufay. Foyard (hê-
tre du Berri) et Foyeau (hêtre du
Nord) sont des dérivés de/oy.
Dufralche, Dufraine, Dufrals-
ne, Dufraisse, Dufrasne, Du-
Iray, Dufrayer. Du frêne. Noms
de voisin. — Fraiche,fraisae et frai
sont des frine« de langue d'oc.
Dufrenoy, Dufresnoy, Du-
fresny. De la frênaie (oil).
Dugal. lo De la pierre, de la
forêt (oil)î 2o du coq (oc).
Dugard. lo Du jardin , de la for-
tification , du glacis (Nord) ; 2o du
Gard, rivière.
Dugas. Habitant de la forêt {gcu,
oc). Peut être aussi une forme de
Dugast.
Dugast. D'un lieu inculte, ainsi
appelé à cause des dévastations dont
il avait été anciennement le théâtre.
Le nom de Gastine a la même signi-
fication.
Dugour, Dugourd. De la pièce
d'eau profonde {gourd, Centre). V07.
Gourd.
Duguè. Du gué.
Duguet. lo Du guet. Nom de
garde ; 2o forme de Dugué.
Duguey. lo Du geai (oc) ; 2o du
gué.
144 Dum
Duhamel. Du hameau (oil).
Duhomme. Comme Deikomme,
Delhom et Delom, co uom iadique lo
voiHiaage d'uu orme {Komwiê, oil).
On dit encore orne eu Poitou, et or-
nuau s'écrivait homt%iau dans l'an-
cienne Flandre françaido.
Dujarrler. 1«> Du cellier ; 2« de
la souricière (oc).
Dujonquoy. Du terrain oA pous-
sent les joues (Nord).
Dulau. 1» Du lac, du terrain ma-
récageux {lau8 , Basses-Alpes) ; 2»
d'eu bas. Nom d'habitation (Li-
mousin).
Dulaure. Du laurier (laur, oc).
Dolong. Du loin, c'est-à-dire qui
demeure au bout du village. Long a
ce sens on langue d'oc et nous avons
les noms similaires do Dubout, Du-
hauty Dubaa, DebaSf Dehaiit, etc.
Dolos. M. s. q. Dulaus. Los signi-
fiait aussi louange, renommée (oil).
Duluat. AfBigé {dulhat, oc).
Daluo. 1» Originaire du Luc, nom
de lieu répandu dans le Midi, et
signifiant bois, forêt, à en juger par
Lucq (Basses-Pyrénées), qui, au x^
siècle, s'appelle villa de Ltteo , et,
au xie siècle, 8. Vincentitu de Sylva
bonû ; 2o du luth, du petit bateau (oil\
Duxnagnan . Du chaudronnier
(oc).
Dumalge. Du fermier, du méde-
cin, du rebouteur (më^e^ oc).
Dumais, Dumalt. F. de Dumay.
Dumand. l» Du message, du
mandement {mand, oil, oc) ; 2« dér.
de Dtim : montagne (oil).
Dnm
Dmnanet. !« De U roelie («mé,
Bret.) ; 2o du hameau («Mmer, oil).
Dumange. F. de Démange.
Dumanolr. Delà maison, de la
propriété seigneuriale , ehâteaa et
terres compris.
DumanteL Du manteau. £n ce
genre, le xize siècle a aonjMtttsMm-
teau bleu,
Dunarchay. Do la mare, de l'é-
tang {marchait. Ouest).
Duinareaa, Duxnareix, Da*
mareat, Dumaret. Du man^.
Nom donné dans l'Ouest non-seole-
meiit au marais proprement dit, inaU
à des terrains inondés pendant l'hi-
ver seulement.
Dumas. Du mas (oc). Oenome^
fort répandu parce que le mot ••>
caractérisait jadis la petite propriété
rurale du Midi. U prit ensuite de
l'extension, s'appliqua aux malMiUi
puis aux hameaux. Voy. Lewuu,
Dumax. C'est une forme de Ds-
mas, car le maê s'est dltmaxeonuDS
meiz et mex,
Dumay. De l'aubépine («s|i
Ouest). On appelait ainsi égalentf*
un arbre planté le premier maL
Dumeige. M. s. q. Dumalge-
Dumènil. Abr. de DumesniL
Dumergue. F. de Doumargi^
(Dominique).
Dumesnll. Du mesnil. —H. ■•4'
Dumas, avec cette difFérence,4B0''
mesnil (en latin moiMioAtls) était»*
terre encore moins grande q*' ^
mas (eu latin mantua). Ce noms'''
signé ensuite plutôt une inaiso> ^
f
Bttp
ne isolée qu'âne exploitation
«y. F. de Dumay.
;. Du mez. M. 8. q. Dumas,
1, où il prit ensuite le sens
, jardin fermé.
ier. Receveur de dîmes (oc).
inil. F. de Duménil.
iny. F. du nom de saint Do-
). L'abbé Brizard a même vu,
1 titre ancien, Dumeny em-
jVLt Dominique,
tràil , Dumiral. Du miroir
olard. De la montagne (oc).
oncliau, Dumonchel. Du
le (Picardie).
snteil , Dumontel. Du
le (oc).
mthler, Dumontier. Du
re (oil).
>uchel , Duxnousseaa ,
iBSet. Du monticule (oll).
n, Dunand, Dtinant, Du-
Dnnel, Donet, Donin,
Donot, Dunoa. Noms
c dérivés du mot celtique
a voulu dire hauteur et
'«. C'est un des sens les
iains qui nous restent de
gue disparue, car Herricus,
e du temps de Charles le
affirme déjà que dunum
» mont.
Un. Du marais (paîud),
n. Du filet à chasser la
dte (pan, oil). Pan s'est dit
w marande.
Oup 145
Dupanloup. Le nombre en est
grand des noms où le loup joue son
rôle. Nous avons les loups purs et
simples, tels que Leleux ou Poêde-
loup (en allemand Wol/gang)^ qui
sont bien connus dans le monde des
arts ; nous avons les noms de lieux
annonçant des sites hantés par des
loups, comme Chanteloup, Ganta-
loube. D'ici vous entendez leurs hur-
lements. Le nom de Pialoup et celui
de PisseJeu, qui fut porté par la fa-
vorite de François !«', n'ont pas be-
soin d'explication. Arrivent mainte-
nant les noms de louvetiers Heurte-
loupf Chaaaeloup, Cacheleux, Tulou,
Boufeloup, Lanceleux. Celui de Du-
panloup me paraît devoir se rat-
tacher à cette dernière catégorie.
11 a dû s'écrire d'abord dupan-loup,
en trois mots. En langue d'oil, le
pan était un filet à prendre la grosse
bête. De là viennent les verbes pan-
neauter , qu'on emploie toujours en
vénerie, et donnée' dans le panneau
(se laisser tromper) qui nous fait
jouer au figuré le rôle des grosses
bites du temps jadis. Le nom de
Deapanlous, qui existe, confirme
notre présomption.
Pan a signifié aussi portion de
terrain (oil), ce qui rentrerait alors
dans les noms de lieux hantés par
les loups.
Dupaquier. F. de Dupasquier.
Duparo, Duparcq, Daparccpie,
Duparque, Duparquet. — Parc
se disait non-seulement d'un terrain
entouré de murs, mais du champ
clos où se livraient les combats ju-
diciaires. C'est encore une grange à
moutons (Landes).
Dupas. Du passage, de la brèche
(pas, oc).
Dupasquier. Du pâturage (oil).
Dupenhoat. De la tête du bois, de
DnpArlè.DopAiiar. Vu;. P'
Duparre, Dnpsrray, Dnpar-
plerr«,'oop-iyi(ofl).
DnperroD. De la gmads i
Dnplan. De lu pUlue (oc).
Duqualne, Duqaène. Doqua-
Donoi. Durand. DuTant. Cm
Duplesela, Duplesoy. Du plei-
Dupaochel. Du petll pont (
cardia).
Dapart. Outre lo bedi com
le manlienD (Pjréiiéo), ■mié (o
t «noare a t1 in,
ir i U Otl^e. A là
Dapcxiay , Dnpoaget, Duponz,
> La aom Aes originel i:«ltl4>i>«
. imRDiqtiei qol ma pvalw^
iiDprolMblaa «D M qui oaaMn»
Dur
ic nu t) : lo parce que le seul
tique analogie étant dur
urand et Durant devraient
rs des noms de lieux fort
I, et je n'en connais qu'un
Qers) ; 2» parce que les sa-
utre-Rhin semblent ne trou-
>urand que dans le Midi de
e et non en Allemagne. Dès
tcle, Fdrstemann donne de
(avec un d) quelques exem-
U sans pouvoir lui assigner
louche et sans l'escorter de
rés nombreux qui caracté-
uvariablement tout vieux
oaanique et qui nous donne-
)urald, Durhardf Durger,
Durbald, Durbold, Darwin,
etc. Les deux seuls dérivés
Fdrstemann sont Duramnuê
ndomar. Mar est une dési-
innanique qui a pu se com-
rec un nom d'autre prove-
[>ttramnu« aurait autant de
^tre une forme de Thiudram
Irich en a à être une forme
Irich.
qui précède, je crois pou-
r ces conclusions :
. lo Dur (oc); 2o nom de lieu
''est le seul que j'aie rencon-
genre ; 3° forme espagnole
latin Durannuêf qui est le
»m germ. Duramnxts, t. de
m (vigoureux de la nation).
d (avec un d final) semble
oir se rattacher qu'au Du-
[atin, dans le sens de qui
i, qui t'aguerrit.
I. Nom moins ancien que le
it et signifiant endurant, en-
iguerri, s'il n'est pas tout
eut une forme de Durand.
im de Dante est une abré-
le Durante chez les Italiens.
tn , Du Bant : du bélier , du
Coil).
Ddaad , Dnrandeau , Du-
, Dnrandin, Durandon.
Durand.
Dur
147
Doranger. De l'élan, du renne.
Cet animal existait autrefois en
France, car le traité de Gaston Phœ-
bu8 donne la manière de le chasser.
Voy. Durenne.
Durant. Voy. Duran,
Durai^ton. Dér de Durant.
Duranty. F. méridionale con-
servant le génitif du Durantu» latin ;
il signifie fila de Durant.
Dureau. Dér. de Dur. Voy. Dn-
rand.
Durècu. Dur bouclier (oil).
Durel. M. s. q. Dureau.
Durenne. M. s. q. Duranger.
Duret. Dur. Son opposé est le
nom de Ifollet.
Durey. !<> Du roi, homme du roi ;
2o forme de Durier.
Duriau, Duriaux. Dér. de Du-
reau.
Durl6. F. de Durier ou Duriez.
Durier. !<> En langue d'oc, durier
veut dire : « qui n'apprend pas fa-
cilement, qui ne paie pas volon-
tiers » ( Honnorat ) ; 2o en langue
d'oil , rier a le sens de dai^ le terri-
toire; 3o forme de Duriez.
Durieu, Durleux, Duriez. Du
ruisseau (Midi). Biez se dit aussi au
Nord. Le rieu est surtout un petit
cours d'eau rapide formé par les
orages.
Durig. Du ruisseau. (En langue
d'oc, rigare est arroser.)
Durin. !<> Dér. de Dur; 2» du
Rhin, des bords du Rhin.
150
Ede
Eoard. Vieax nom germ. écrit
Eckart au ix« siècle. Même origine
et même sens que Achard (chef-
aguerri).
Eohalard, Echaliè. Nom de fa-
bricant d'échelles {échalle, Centre),
ou de clôture de champ (Centre,
Ouest). Eehalier se dit surtout de la
barrière de pierre ou de bois qui dé-
fend l'accès d'un champ entouré de
haies. < Il est aussi tost prest qu'un
chien auroit sauté un eschalier >,
dit Bonaveuture des Pcriers.
Eohard. F. d' Achard.
Echinard. Le sens d'ecAineur,
éreintenr, est trop moderne, car on
ne semble pas connaître au moyen
âge le verbe échiner. Mais on con-
naît le substantif ^c^ine avec le sens
actuel, t Laissez les gelines qui trop
ont megres les eschines >, dit un
texte du xiiic siècle. Echinard serait
alors un nom d'homme maigre, à
chétive apparence.
Eckart, Eokert.
de Ecard.
F. primitives
Ecochard.
(écorcheur).
Abrév. d'Ecorchard
Ecoffet, Ecoiffier. Abr. d'Es-
coffier.
Ëcorcheville. Qui dévaste (écor-
cho) les domaines ruraux (villes).
Surnom de guerrier maraudeur ou
de capitaine implacable. En Cham-
pagne, le veut d'eseorcheville est
encore un veut du Nord soufiSant en
ouragan et dévastant la campagne.
Edard. Abr. d'Edouard.
Edel. F. moderne du vieux nom
germ. Adet (noble).
Edelln, Edeline, Edelmann.
Bffl
Dér. d'Bdel. Le dernier vent dire
gerUi^omme en allemand modœne,
où edel comporte de plus le sens de
généreux, tandis qu'autrefois il vou-
lait dire simplement noble de race.
Edgard, Edge. F. d'Bdooard.
Fdger est en flamand la forme du
nom de saint Edoarduê,
Edme. Abr. d'Edmond.
Edmond. F. du vieux nom germ.
Hedmund (ix« siècle) qui signifie,
selon Grimm, combat (hed) refug*
(munt). A été porté surtout par les
Anglo-Saxons.
Edouard. Nom de Mint. F. da
vieux nom germ. Hadaward (oom-
bat-défenseur). A été porté surtoat
en Angleterre.
Edouz. F. du vieux nom germ.
Hadulf (combat-loup , c'e8t4*dire
loup combattant).
Ed^wardB.Fils d'édonard (Ang.).
Egasse. F. à'Agcuee: pie (cil)
qui se prononce encore aigaut, tU-
guesse dans nos campagnes. Nom de
grand causeur.
Egger. !<> Forme d'Eggert, classé
par Fdrstemann parmi les dérivés
du vieux nom germ. Eggehard{t'L«i'
aguerri , agent-aguerri) ; 2p dérivé
àHEggCf forme flamande du nom de
saint Ogidiua , ou d!Egge : hnee
(AUem.).
^QQ^Yf ^li- F. interverties da
nom de saint Egil, évéque de Seai,
en latin Egil, forme intervertie ds
vieux nom germ. Eigil (ix« siède).
Sens inconnu.
Egloff. Cour d'Egel (Egel-hofl)>
Nom de lieu. Egel est une fonM
aliem. mod. d*Eigil. Voy. Eggljf.
Egrot. Dit, de Âifre qui
,i, ia «Igneur ds JiiiDonl
r Iw eoDeroU • . JI^« doit
I isl ponr atirf, qal poiuns
U. Vieai nom genn. écrit
B la Tui' •lèclE, Sa forme
eit Barl<lTd(luiTi : année ;
enl).
) do Tleni nom germ. Her-
nie, gaerrier), maia c'est
an»).
. F. interrerUe du vleui
I. Hirald (armée-ncieii,
l'armée).
1. C'eil le I>DCliEns >lle-
w PI (Allem.).
(Teit l'Albert fluoind.
'. Kom d< «Int. Vient
dB»aiulL6onor,évâiiu'^
ixlimc ilccle, qal tombe
1. OnmWtTWlrJfMoiior!
!a UsMrt, qal en ol Knlanent
'ibrérlalion. Aaui ne (nl-il pM
;rr]c leAn (lldji), ^inl a fait Uoa. Lb9
.e rapprocliDTDll-ellB du
modurno clisticn AU at-
tOiard. IMr. d'il! a.
£llaB. O'eitrlËlleasglibatl'Blle
£lla. Nom de lalnl. En latin
^ioi. Vient do lliébrea et ilcnift»
ËUm, Ëllet Bér. d'Ella.
ËUteer. F. d'Éléiiar.
ËUat. Dér. d'elle.
ËUaabeth, Kom de itdnle. Vlsnt
Dieu, Jtieu itu in-ns»', "ilul àe In
toulQs.llcDeEtDDCOi'edoDisiitrM:
eauacrii à Dit», Jon de Jihfvah.
Le Hni do terjnent paraît avoir la
majorlti.
ËllM. Abr. d'ÉMubelb.
Elleaunia. Vient , comme Al-
L vien
: ilAiile, A
Âtdetiulm (Dobls a
Bllotdii. F. da Ticni som geim.
.^UoiDin, kbrégé en Alolu dèi ËBO.
FBr>t«inun loa.ldénut M eommH
ponnnt Itn Uddnbr^vlntiou i'alhal
Elloy. P. d-iloy.
EUuln. F. d'EUoa
Virait p
E de Emile o<
liallla i
le^mélKW
de sUnt. Ei
B pH me tromper
clijlu,. Je n
iout bonnemeiit une /orm.
ïenle d'iSî-liu., vlcm dod
qoiu dt^ponâ sDMlpftrub
EgU.
ËlDphe. Voy. ^#c.
Étoy. Vor. ilai,
ESnrart. Abr. dn viei
gemo. Xd<Imirt, qui le re
tel dèt TIS (a<itt : noble ; an
tlyaèe Nom de islnt di^
Ëmallii. Dér. de Émel.
Ëmsiia, Émeiiqae, 'Ëmery, T.
ID -vlcni iioiD germ, Sinelric\{lias)
|n! esl luImAmo une funne d-J»!-
i;7i (anal : trivnll rfdft: iletie,
fanlla. Kam de i^nl. <?M h
briue fru^lie du l«t)D XmU—
|nl déilgoalL uns famille pnliHilc
le ruiclei.De Borne, piutirq.» m
LU*e1Ie (b( liliut appelle A ituik tt
'esprit BBj on* qni cïrKtt!ris»It •«
lom de Upldns, pert£ pu une ÈMbt
ËmlUen, Ëmlllan. Numi *
tmllland , Emilie . Ëmloa,
Ëmlot. aét. et furmo d'iâmlle. i»t-
lu'imlIluD et ÉmlJioo, emr il iqn-
Bas
. F. d'Aimon ou d'Émond.
1. Nom de saint. Sa forme
dmundus en fait une forme
ad.
9t, Emonot. Dôr. d'Émon
•nd.
re, Emp6raire, Empe-
npire, empereur, qui est à
ou à Temperenr. M. s. q.
Les Anglais ont de même
^Tor.
l, Énaud, Énault. F. des
ox nooQs german. lo Age-
i a fait Ainard et Eluard
erri) ; 2° Aginald, qui a fait
t Ainalt (chef-aucicn). Ou
éld, ait valent aud, ault.
tlonnellement, Énault peat
forme de Hainault (origi-
Rainant).
«, Endrë, Endrian. F.
3, Andrian, André.
?ail. Patient, résistant au
: et an moral. Je suis aise
Qtrer ce nom qui confirme
omptions en ce qui regarde
jOe. Abr. d 'A nd«/on*, nom
naturalisé en Espagne, puis
omme Adalfons, qui a fait
Andefons veut dire prompt
nd : ardeur; fons: prompt).
y. F. du vieux nom gcrm.
, abrégé en Anfred, Anfrid,
de (aTeui-paclfiqne).
Ignë. Forme de Engeigné:
iopé (oil), ou de Engigaere :
r, constructeur de machl-
i. Signifie ange en allen:and
I. Mais il convient de faire
Enn
158
observer que, en fiamand, Engel est
aussi la forme abrégée du nom de
saint Eugelbcrt ou Bagerberfc (les
deux se disent), ce qui donne une
preuve de déformation ad>uciederr
en l. Enjelbtrt, qui est la forma la
plus ancienne, vient du vieux nom
german. Angilbert (qnl a fait chez
nous Langlebert). Nous ne pensons
pas qjï'Angil signifie ange comme
on Ta cru, car les noms d'Angelbard,
Angelrich , feraient ange-agucrri ,
ange-riche, ce qui paraît peu vrai-
semblable. Je préfère la conjecture
de FSrstcmann qui fait d'Angil une
forme de Ingo : jeune.
Engelhardt. Nom de la même
SDuche que le précédent. Ses formes
anciennes sont Engilhart (viii« siè-
cle), Engelhart (1060). Veut dire
jeune-aguerri.
Engelmann . 1«> Homme-ange
(allemand moderne) ; 2» forme du
vieux nom germ. Angilmann^ écrit
Engelmann dès 823 (jeune-guerrier).
Man veut bien dire ici homme, mais
avec le sens mâle et guerrier du vir
latin.
Engerran, Engrand, Enguer-
rand. F. du vieux nom germ. ^n^eZ-
ram (jeune-fort), 611.
Enlcpie. F. de Honnique (Jean).
Enjalbert, Enjalric. Formes des
vieux noms germ. Ingalbertj Ingal-
rich (jeune-renommé, jeune-riche),
ixe siècle.
Enkel. Petit-fils (Allem.).
Ennery. l» Nom de lieu (Moselle)
dont la forme latine, en l'an 898,
était Ilunneriaca villa ; domaine
(THunnerlc (vieux nom germ. si-
gnifiant 7mn-r»c/ie, ou géant puis-
sant); 2«> forme d'Hun noric, expliqué
cl-dcssus , comme Emery est forme
7.
loi
Ero
d'Amalrirh. — Le nom de Deunery
(d'Eunery) a été pris par des fa-
milles iBraéLites.
Enoch. Nom hébreu qui veut dire
dédié (à Dieu).
Enocq. F. d'Enoch ou de Hou-
nocque (Joan).
Enouf, Enout, Enouz. F. dn
vieux nom germ. Einolf qui vient
d'Aginolf (loup-conducteur, loup-
chef).
Entraigues, Entraygues, En-
tremont. Entre les e.aux, entre les
monts. Noms do lieux.
Eon. Nom do saint. En latin
Œniiu, qui reste inexpliqué. Faut-il
le chercher dans eouann, eon, qui se
disent eu Bretagne pour Yvon. En
breton, eon signilie aussi écume.
Ëparvier. Épervier (oc).
Ëpaulard. Qui a de larges
épaules (?). A Toul, on appelait
épaulier le receveur de l'église.
Équipart. !<> Marinier. Mot à
mot : homme de l'esquif. Au moyeu
âge, équiper se disait pour prendre
la mer; 2" binette, bêche (oil).
Érard, Ërart. Vieux nom germ.
écrit tel dès le ix« siècle. Les formes
primitives sont Airard et Hariard
{hari : armée ; ard : aguerri). Ex-
ceptionnellement, Érartoat laforme
flamande du nom de saint Erastc.
Erckmann. F. du vieux nom
germ. Erckman (1083), qui est une
abréviation (VErchanman {ercan:
franc, sincère ; vian: guerrier). Ce to
souche me paraît préférable à celle
d'Archiman, donnée par Fôrste-
mann , dont Erckmann me semble
être plus éloigué.
Erw
Erhard, Erhazdt. Même fenset
môme souche que Érard. lÊcritf teU
dès les Yuie et ix* aièeles.
Erlanger. Originaire d'Erloag,
ville de Franconie (AUexn.).
Ermel. !<> F. vulgaire du nom de
saint ArmagiluB ; 2» manche {Aermel,
Allem.) ; S© dérivé d'erme ; désert,
friche, solitude (oil, oc).
Ermeneuz. Arménien (emeni,
oo). N'ayant pas rencontré de texte
justificatif, je crois moins an sons de
fourreur d*hennine, qu'on a donné
ailleurs.
Emault. F. d'Arnault.
Ernest, Emestine. Emett vent
dire grave, térieux, selon M. Scott;
excellent, selonM.Hecquet jJkoiior^
selon Ottius (qui le fait venir da
nom gaulois Ariovisle). FSrstemaaA,
vers l'avis duquel je penche vol(»i-
tiers en ce qui concerne les vieux
noms germains dont il a fait ose ,
étude si spéciale, donne on sess
tout autre. Pour lui, Ernest est kn-
neur-lanes, c'est-à-dire la lance ho-
norée (ern ou am : honneur ; eit on
ast : lance). La forme primitive eit
Arnest (888).
Emouf. Emoalt, Emonz. F.
de A moult, Arnoux.
Emet. Abr. d'Ernest. Bile «t
fort ancienne et se rencontre dès le
ix« siècle. Ou se demande comount
Emst peut être une forme du io0
de saint Candide dans le martyro-
loge hollanda'.B.
Emu. F. do Ilernu : sombre, me*
uaçant. cLe temps est hemuli dit-
on à Lille quand un orage se pré-
pare.
Erwin. F. du vieux nom g«no.
ysip lièala), qui vient d«
{hari : armée ; ui» : a
ard, Énuoart. Que.
), Eaoalll«. Ardolie,
EsorlTan. écrivain (oc).
Eaorlva, F. d'Euribs.
Eioudlfe, ElBOUdlar. Écayer (oc.
(oll). NomdepÈUriu.
ido. 1° Nacelle ; 2° dlEpnb
Esmire. Métairie , étable (oïl
N. d. 1.
EsDaiid, Eonault, Eananx. i'i
le nom dâ Haiqt Bauard qui te d
ea latin ^jnartlu. Je lali en dro
Emeut, Esnoa, Eanoolt. USiui'
Eaplna. Aubépine (iril). Hom •!<
Esportalla. Beu
EBqOirOl. lEcnrQ
Eacpilv*. 1"F. d'UacFlTe; t°ra
lenlble («sBin, .«cuira, oe).
1, IMWebe-
Biitooq. £pé«, bilan pidnli (h
oil).
EMOn. nitou, Idqoe (4il«iu, «'
Eatrada. Oriude ronte [oo).
•LUreitorllng,
B«le;S»dÉr.d'B.itr(e;JeinieB«
.tfrlle ioo% m-iiiï»!» tnjct (oW,
Eataul. Usile do jeu do paix
atOTO. ÉtiBuno (oc).
Eaterenln. I>âr. d'Eslii-c,
Eatlbal. F. il-Kstiv:i1, bi>ti
girc, oboaisoii d'cM (M, ûLl).
Brtlanoa. F. d'iidcnne.
ErttgnEtrd. Dur. d'ÉiiCDuc.
Estlqae. Mnlgre, vtiqna.
Estivadoa. tlûlayer (oe).
EstlTEa.EatiTsleC, H^itî u 0 d'ùtù .
■L-cillral clali iiDB ohBnBBDre àc
d'hormlne, nul^ Usuidd. (ia«
Molli n, donno ihy mans EsiWanx, et
loi) dlaatre m'utTËrro (diable jii'sm-
plmdD.<d.
Ëtfera. F. d'BilèTE.
ËMvenon. Dér. d'âtârs.
fitleniia. Nom de Balut. Da giw
Sttj.ftoi.o» roiiroiiup, ,|u; Il Ut SM-
f«n» en llBlle E!!el>:.u od Bipt-
gne, eteven en Fl.ndro, Siuiiben «
AoglctBrra, K,leve dnm le Jip
baKnne, SM>e dana le RaaerpLe,Br
lopbe dau< UGnjenuo st VAnfi-
mola, Slivao dam le Fore», Tlndi
dana le Beanjolsti, etc.
ËUstmot. Dér. d 'Etienne.
ËUAvent.F. d-E>tleTui(éiieiui>i).
Ëtlgnard. F. d'BilIgnird.
Eudei. NoiD de esint, en I
IiiSM-quo l-»MPmanu mlUeheàl»
iioatihe ^Hlh d.ms,f.cile.Lil
latluliée Sado e>t du tiik ■iè'
dit le
[.abollan
EstlTBn, EsClTln. !■> Abr. d'Ei-
Fab
Eulalie vient du grec et vent dire
parlant hien.
Eusèbe. Nom de saint {qui honore
bien. Grec).
. Enstaohe. Nom de saint. Vient
du grec eustathios : vigoureux, bien
portant. D'autres étymologistes lui
donnent le sens de • cilme, tran-
quille, riche en épis *. Euatathe,
Euêtache , Euêtase , Eustaze et Eus-
taiae sont des formes d'Eustache.
Euvrard. F. d'évrard.
Euzet. F. d'Henzet (jambière).
Euzenou . Dér . â^Euzen : Yves
(Bret.).
Euzière. Plantation de chênes
verts (oc).
Évain. F. bretonne du nom de
saint Tves (Even).
Evans. F.anglaise d'Yves (Evan).
Ëvariste. Nom de saint {bien
excellent. Grec).
Eve. Eau (oil). N. d. 1. Comme
nom de femme, Eve passe pour hé-
breu; les hébraisants le traduisent
par dame, ou serpent, ou vivante.
Éveraert , É verard , Éverart ,
Éverhart. F. du vieux nom germ.
Everart qui e?t un nom de saint
et qui vient d'Eberhard , Eberhart
(tanglier-aguerri) .
Fab
157
Évert. F. flamande des noms de
saint Evrard et JÉvariste.
Ëvette. Abeille {ewette, oil). Voy.
Abeille.
Evrard. Nom de saint. Même
sens que E verard.
^ Évrat, Évre, Ëvrot. Évrat et
Evrot sont des dérivés d'Èvre ou
Epvre, nom de saint, en latin Aper
(sanglier), ce qui en fait l'exact équi-
valent de l'Evrard germ. Voy. Eve-
rard.
. E'wig. F. du vieux nom germ.
Eowig (ixc siècle) qui signifie temps-
combat.
Excoffier. F. d'Escoffier.
Exertier. F. d'Esserticr.
Exupère. Nom de saint signifiant
qui est au-dessus, qui surpasse (latin).
Eyguière.Kuisscau, aiguière (oc).
Eymar, Eymery. F. d'Aimard
Emmery.
Eynard, Eynaud. F. des vieux
noms germ. Eynard, Ainald (chef-
agucrri, chef-ancien), ix' siècle.
Esrraud, Eyrich. F. des vieux
noms germ. Arioald, Airich (ancien
de l'armée, riche de l'armée), ix'
siècle.
Esrriès. Voy. Hériot.
F
Faber, Fabert. F. de Fabro.
^Heg ont conservé la tournure latine-.
'foher : ouvrier en fer).
Fabian, Fabien. Noms de saint.
En latin Fabianus, c'est-à-dire qui
est à Fabius, nom romain devant
l'interprétation duquel on recule
généralement. En^ 1103, No6l se de-
mandait pourquoi ce ne scr.iit pas
158
Fao
ao nom do fôvo (faba)j ot faisait
observer que les légumes n'étaieut
poiut dédaignés par d'illaatres noms
romains, tels que ceux de Lontnlxis
(lentille), Pison (pois), Cicoron (pois
chiche^ Malheureuseiuent, faha no
peut donner que faicB et non fàbi
an génitif exigible eu pareil cas. Je
penchcraii} plutôt pour le génitif
Fabri (ouvrier en fer) qui a donné
déjà le diminutif Fa^rtciiM au monde
latin. On aurait dit Fabiu* en adou-
cissant Fabrius.
Fabre. Forgeron, maréchal-fer-
rant, taillandier ;,oc). Le peintre
Fabre s'en était souvenu lorsque,
nommé baron en 1828, il mit une
encluiue d'argent dans son blason.
Fabregas,Fabrège,Fabrègae,
Fabreguette. Forge, petite forge
(fabrega, oc).
Fabron. Petit forgeron inexpé-
rimenté , d'où le proverbe méri-
dional :
Qui qaitia fabre pcr fabroan
Perde sono ferre el soan carboan.
(qui quitte forgeron pour fabron,
perd son fer et son charbon).
Fabry. Même nom que Fabre,
seulement il a conservé la forme
latine Fabri, origine méridionale.
Fabvier, Fabvre. Ouvrier en
fer (oil).
Factlo. Abr. de Bonifazio (Ital.).
Façon, Faconnet, Abr. de Fal-
con, Falconnet (faucon). Il faut ajou-
ter que, à la date de 817, le réper-
toire de Fôrstemanu donne le vieux
nom gcrman. latinisé Faeco qui
80 traduit Faccon ( de Fag : se ré-
jouii"). Mais c'est un exemple unique
et la famille ne paraît pas nom-
Fag
brense. Néanmoins il en fait dériver
le nom allemand Faek.
Faoq. F. de Fack. Voy. ci-deisiu.
Fadat , Fade, lo Le second est
une forme de Fade qu'on prononce
fade en langue d*oc, on de Faâet :
esprit follet (Berri). Fadat veut dire
prédestiné , charmé par Um féeê, et
aussi niais ; 2» sens de Fadin.
Fadin, Dér. de FocU, qui voulait
dire triate, peu agréable, plutôt que
inaipide (oil).
Faes. Abr. flamande de Bonlfàee.
Faffln. Badin. Du verbe Fc^finer
(oil).
Fagard, Fagel, Fage, Fagod,
Fagerolle. Fages, Faget. Hêtre,
bois de hêtres (oc). Noms de voifiii.
et de lieux dont les souches sont
Fag (hêtre), et Fagea (prononces
fadje): bois de hêtres. — Exception-
nellement, fagel signifie fouet (oe\
casaque^ besace (oil).
Fagniez, Fagnon, Fagnoo.
Dér. de Fagne : hêtre (oil, Centre).
Noms de lieux. Eu langue d'oCi fa-
gnous veut dire fangeux.
Fagot, Fagotât, FagottiB'
Noms de faiseurs do £sgots on de
personnages qui ne se piquaient pu
d'élégance. Noël du Fail parle, »
ses Contes d'Eutrapel , d'un < vésé*
rable emmaillotté et fagoté dansmw
grosse robe fourrée. > En UngB*
d'oc, Fagotât veut dire mal hahUtL
Au xvie siècle, fagot se prenait déjà
au figuré pour tracas, embroniJU-
ment.
Fagu,Fague, Fagaer, Fagnat
Dér. de Fag : hêtre (oc). Noms de
lieux ou de voisin.
Fal
Faidide, Faidy. Banni, proscrit
(Faidit, oil).
Faille, lo Faute, tromperie, torche
(oil) ; 2o forme de Faye (hêtre).
Fafllet, FaiUlot, FaiUot. lo
Dér. de Faille ; 2» formes de Fayet,
Fayot.
Pain, Faisneau. Hâtre (oil). Du
latin Faginus.
Falsandier. DÊleveur de faisans
et aussi industrieux, adroit (Jeaan-
dier, oc).
Faitot. Fait tôt. Nom d'homme
prompt. La paresse, la lenteur s'ap-
pelaient faitardisef en langue d'oil.
Faivre, Faivrel, Faivret. Ou-
vrier en fer (oil).
Fagole. Bois de hêtres (faiola,
œ).
Fajoa. Haricot et, au figuré,
simple, naïf (fajoou, oc).
Falcimaigne. Grande fauchée
(magne- faîeie, oil). Nom de lieu.
Faloon, Falconet, Faloonnet.
Faucon. Falco est de langue d'oc.
Bon classement parmi les vieux
noms germ. me paraît peu probable.
Voy. Fauque.
Faloonnier. Fauconnier (oil).
Faloot, Falcoz. F. de Falco.
Les Falcoz du Dauphiné portent
d'asur un faucon d'argent.
Falempin. Originaire de Pha-
lempin (Nord) qui se disait Fanopi-
neiuUf en 1108, c'est-ù-dire temple
du pin (des deux mots Fanum pini).
Falgas, Falguerolles, Falgi-
Fal
nèroB, Falguières.
fougères (oc).
159
Champ de
Falio. Dér. de Faîi : Philippe
(oc).
Fallsse . Falizo. i» Falaise (oih
< mainte falizo l'Angleterre a sur la
mer posée > , dit Enstache Den-
champs ; 2*> tromperie (oil).
Falkenberg , Falkenburg ,
Falkensteln, Falkner. Montagne
du faucon, bourg du faucon, rocher
du faucon, fauconnier (Allem.).
Fallet, Fallin, FaUon, Fallût,
Fallote, Falloux, Falot. Réguliè-
rement, tous ces noms pourraient
dériver des mots Fall, Fal: trom-
peur (Bret., oc), j'en trouve trace
pour falon qui était une forme de
félon (oil), et pour falot qui, comme
faloie, voulait dire tromperie (oir.
Mais il doit y avoir un autre seni?.
Le mot Fallotf qui s'emploie au
xvie siècle pour plaisant, grotesque,
m'a donné d'autant plus à penser
que Littré déclare son origine fort
incertaine. Eu considérant attenti-
vement les exemples justificatifs de
son Dictionnaire (exemples dont le
secours m'est toujours précieux), je
vois successivement :
lo c Cy dessous gist ce très gentil
fallot Jan Serre » (Marot),
2o Ce vray cynique Diogène es-
toit ung vray fallot » (Garasse).
3o f Je vins ma dame embrasser et
la baise falotement un petitet tant
seulement * (R. de Collbrye).
Dans ces trois exemples , le sens
de petit fou, de follet me paraît bien
mieux convenir que celui de plai-
sant ou grotesque; maintenant, reste
à savoir si fou a pu se changer au-
trefois en fau. J'en trouve une
triple preuve : dans le Perche, où
l'on dit faulot pour follet; dans la
Bourgogne, où l'on dit faulau ; dans
le Midi, où l'on dit faligaudas pour
IGO
Far
fonligaudaa (folâtre). Jo puis donc
croire que l'étymologio do radjoctif
falot j incertaine selon Littré, ne
doit paB û;re cherchée ailleurs qao
dans fol : fou. De niôine, les noms
de Fallet, Fallin, Failot, etc.,
peuvent être considérés comme des
équivalents de Follet, FoUin, Fol-
lot (pcti; fou, folâtre).
On a dit que Fallonv venait du
latin Jlarua: roux (Comte). Il con-
vient d'attendre sur ce point un
texte justitlcatif. Faîlon est ausui
un nom de lieu à examiner.
Falluel. Dcr. de Fallue : galette
(Norm.).
Famchon, Famechon. Dérivés
de Falmèrhc : étiucelle , flammèche
(Norm.).
Fanchon. Françoise (Est).
Fane, Faxiet. Abr. de Stefan
(élienue).
Fangart. IJombier (/onj/ar, Ca-
talogne).
Fanny. Abr. de Stéphanie.
Fanon. Fanion, pcti: étcndart
(oil).
Fanouillet. Fenouil (oc). Cette
plante jouait liu plus grand rôle
dans raucienne cuisine.
Fantln , Fan ton , Fantou. En-
fant (oc). Fanton est ici pour Fan-
toim.
Faravel. Farceur (/arvcï, Bret.).
Farconnet, Farcot. F. de Fal-
connct, Falcot. Loi Farconnet du
Dauphiné out des faucons dans leurs
armes.
Fardel, Fardouè, Fardouet.
Far
' lo Sens defardet: rase, dâgvdsement
(oil); 2» fardeau (oil, oo). La dési-
! nence dou est dn Midi, où l'on dit
fardeou.
Fare, Farette. Lanterne , Uaal
(oil). Terre i blé, métairie (oc).
Fargara. Dôr. de Fargaire : for-
geron (oc).
Farge. Forge (oil).
Fargeau, Farges, Farget,
Fargeton , Fargier . Noms de
forges et do forgeurs. Fargea» est
aussi un nom de saint, f^rgeaa,
premier évoque de Besançon (iu<
siècle), y fut martyrisé avec saint
Fergeon, son frère.- Ckis deux noms
viennent du latin Ferreolua (ouvrier
en for) , qui se dit encore ,. dans le
Midi, Ferriolf Ferreol et Fer«ol; en
Franche-Comté, Ferjeux et Ferjus;
dans les Ardennes, Fergevx; en
Bourbonnais, Fargeol ; dans le Ly-
onnais, Forgeux ; dans Tlle-de-
France, ForgeU
Fargne, Fargues, Fargnette.
Forge (oc). Noms de lieux.
Farigol. Thym {farigouUiy oc).
Farin, Farinooort. Ce denier
est un nom de lieu qui signifie ékèr
tean de Farin, vieux nom germaB.
qui s'écrivait Fariein au vni« siècle
(marcheur-ami).
Faron. Nom de saint, en latin
Faro. Les étymologristes n'ont pai
expliqué son nom. FSrstemann seil
lui donne une origine g^rmaniqnei
avec le sens de c marcheur *. Le
nom du roi Pharamon est de U
môme souche.
Faroux. F. du vieux nom genn.
Farulf (loup qui marche)} vik siècle.
L'interprétation de ces non» parut
Fan
Fan
161
Barre quand oa vent bien
er à ceax des tribus saava-
Lmérique du Xord, dont les
jrbares ne devaient guère
U. Enclos, champ dot (far-
).
Y, Farreyre. P. de Fer-
rière.
Inder. Relieur de tonneaux
a. Fastueux {faêtuous, oc).
d, Faton. Dér. de Fat:
il), hêtre (Berri).
létre (oc, oil).
ler, Fauchery, Fauche-
AUOheron. Faucheur (oil).
Let. Faucille, serpe (oil).
taux, Fauchey. Faucheur
désinence ey est de l'Est,
«y vaut Fauchier.
dUe, FauchUlon, Fau-
stucil, Faucillhon. Serpe,
, faucille et aussi arme of-
Le fauchon et le fauciilon
les lulllebardes à fers en
faux.
ta. F. de Faueoun : faucon
e Faiichoux : faucheur (oil).
»t, Faudoas, Faudouas.
Taud : étable, bergerie (oil,
I Faude : charbonnerie (oil).
18. Peut avoir été un faux
sque son opposé Bongars et
nyme Maugas existent.
ire, Faugière. Fougère
1 de lieu.
Faultrler. lo Conspirateur. De
Faulterie : conspiration (oil). Ou di-
sait de môme fautier pour fautif ;
2*» fabricant de feutre, feutrier. On
disait f autre et feltre pour feutre.
Fauque. Nom de saint. En latin
Falco. FSrstemann classe ce nom à
part parmi les vieux noms germani-
ques, mais sans l'expliquer d'une
façon claire. Ou Faleo est latin et
signifie faucon ; ou, s'il est germani-
que, il devient une forme du nom
Fulco ou Fouques, dont la souche
fuie (peuple) a de nombreux dérivés.
Pour conclure, Fctleo peut être latin
et signifier faucon, comme il peut
être germanique. Eu ce cas, c'est une
forme de Fouques.
Fauquemer. Ou c'est un fauche-
mer (nom de rameur) , ou c*est jine
forme du vieux nom germ. Folcmer
{foie : peuple ; mer : illustre, c'est-à-
dire : illustre du peuple).
Fauquet. Faucille, sorte de halle-
barde (oil).
Fauqueux,Fauç[uier. F.de Fau-
cheux. Les Fauquier de Fr. -Comté
ont trois faux dans leur blason.
Faur, Faurau, Faure. Ouvrier
en fer (oc).
Faurèal , Fanreau , Faurè ,
Fauriat. Ouvriers en fer (dér. de
Faur, oc).
Faurle. Forge (oc). N. d. 1.
Faoriol, Faorisse. Petit com-
pagnon forgeur (oc), d'où le pro-
verbe méridional : c Mieux vaut
payer faure que fauristoun. >
Fanssemagne . Grande fosse.
Nom de lieu.
Faust, Faustln. Noms de saints.
Du latin Fauêtut: heureux, favorisé.
162
Fav
Fauvart, Fauve, Fauveau,
Fauvel, Fauvelet, Fauvet, Fau-
vin, FaUTiot. Dér. do Fauve : de
couleur jaune, tiraut sur le roux.
Nom de chevelure. Exceptionnelle-
ment, on a donné à fauvin le bous
d*hypocrite , et les romanciers du
moyen âge ont appelé fauvel Tâue,
comme ils ont appelé regnard le
goupil. Mais le regnard (renard) a
fini par ôtre seul employé, tandis
que fauvel n'a en qu'un temps.
Fauvre. Ouvrier en fer. Forme
curieuse en ce qu'elle tient à la fois
à Faure et à Favre.
Favand, Favard, Favarger,
Favart. M. s. q. Favier. En Pro-
vence, on appelle aussi favart, le
pigeon ramier. C'est aussi une sorte
d'armure (oil).
Favel, Favelet. l© Dér. de Fa-
vêle : babil, flatterie (oc) ; 2° formes
de Fauvel, Fauvelct.
Favereau. 1° Dér. de Favier ; 2»
forme de Faverot : fève (oc).
Favergeon, Faverial. Dér. de
Favier.
Faverle. Forge. Voy. Favier.
Favier, Favlères. Champ de
fèves (oc). De môme , ce nom passe
pour avoir été celui d'uu marchand
ou d'un cultivateur do fèves, mais
c'est une carrière si limitée, et le nom
est si répandu que je ne m'en tiens
pas là. Pour Favières , le fait est
constanf.C'est bien le champ de fèves
au Nord comme au Midi, lofais pour
Favier, il peut être une abréviation
de Fabvier, qui, comme Fabvre, veut
dire ouvrier enfer. Ce doit ôtre aux
pays de langue d'oil.
Favre, Favreau, Favrel, Fa-
vrlaux, Favrin, Favrichon. Fa-
Fei
vrot. Ouvrier en fer. C'est i la fois
une forme de Fabvre et de Fèvre.
Honnorat dit que Favre vent dire
charpentier dans une partie du Ifidi.
Fay . Fayard , Fa3rart .
Fasraut , Taye , Tayen. , Fayet ,
Fayette. Hêtre, bois de hêtres.
N. d. 1. Dér. de Fay (hêtre), qui se
dit au Nord comme an Midi.
Taynot, Petit hêtre (de Foyes).
Fayol, FayoUe. Haricot, champ
do haricots. N. d. 1. (Midi). Les ma-
rins fatigués de ee légume disent en
plaisantant : « Quand doublerons-
nous le cap Fayol ? »
Fayon, Fayot. Dér. de Fofi:
hêtre.
Fayoat. Haricot (/ayoou, oc).
Fèart, F6aa. Fidèle. De Fé: con-
fiance (oc).
Fèborier. Février. Mois de nsii-
sance.
Febvre, Febvrel, Febvret
Ouvrier en fer (oil).
Fechter. Escrimeur (Âllem.).
Federle. Signifierait , en alle-
mand, la petite plume (de Feier,
plume, et du diminutif le). lÊMi»
c'est plutôt une forme de VetttrU
( petit - cousin ) , en Alsace, oft le
parler est doux.
Federmann, Federmasrer. fa-
bricant ou marchand de plumes, df
ressorts (Âllem.).
Fedon. Agneau (fedoun, oe).
Feil , Feillet , FeiUeal , Feil-
liou. 10 F. de Fils, filleul; 8» formes
et dér. de Feil : feuillage.
Fér
Fer
163
t. Gras (AUem.)'
e. Foi, fidélité (Jeiz, Bret.).
Cruel, doTi emporté (oo, oil).
mann, Feldmayer. Culti-
ferinier (Allem.).
te. Petit-filB (felezen, oc).
I. Félix (Bret.).
c. Nom de saint. Du latin
heureux.
nr. lo Peaussier (Allem.) ; 2»
ant (Bret.).
lan. Âbr. de Feldmann.
D. Dér. de Fel.
lo Boche (Âllem.) ; 2° fou-
Ue, oc).
rt,Feneaa,Fenet. i«Dér.
fourrage, foin ; 2» abrégé de
hêtre (oil).
K. 1° Nom de saint italien ;
9 méridionale de Phénix.
n, Fenot. M. s. q. Fénart,
, etc. Hêtre paraît plus pro-
e que foin (/en, oil).
aillât, Fenouillet, Fe-
o M. s. q. Fenart ; 2o dér. de
. N. d. 1. (Midi).
Perme, dur, fort (oc).
|118, Fèragut. Fer aigu,
rme.
id, Fèrant. lo Abr. de Fer-
trés-usitée au moyen âge ;
■appe ; 3° cheval barbe.
rd, Fèrat, Fèraud. Dér.
deFere: hôte redou table. Fi^ra^ peut
être aussi un nom de poisson ; Férau
désigne, dans le Velay, un terrain
volcanique.
Ferdinand. Nom de saint sur
l'origine duquel on est muet ou di-
visé. Selon M. Scott, il est batave
et signifie < qui garde un trésor >.
Comme c'est le roi Ferdinand de
CastiUe qui le fit surtout connaître,
Macri a été chercher dans l'arabe
des mots équivalents signifiant eon-
lentement de la foi f joie de la religion.
On peut objecter que les Arabes
vaincus par lui ne devaient guère
avoir envie de lui donner ce beau
surnom. L'Allemand Skinner a,
d'autre part, proposé pferd-éUenen
(servir à cheval, ou cheval servant),
ce qui n'est pas sérieux. FSrstemann
le classe de son côté parmi les dé-
rivés de la souche Fart (voyage),
mais sans grande apparence. Le
sens arabe est encore lo moins im-
probable.
Fèrèol. F. de Ferréol.
Fèret. Dér. de Fer. C'est ainsi
qu'on dit feretat ponrJUrté (oc).
Fergeau. F. de Fargeau.
Ferlât, Ferlet, Ferlin, Fer-
luc, Ferlus. F. interverties déri-
vées de Frite (fragile, peu solide,
sans vigueur) qui a fait fretin :
petite monnaie ; freluehe : petite
honppe, petit ornement d'habit;
freluquet: petit homme frivole. —
Farluquet, qui se dit en provençal
pour freluquet, confirme notre sap-
position.
Fermin, Ferminet. F. et dér.
de Firmin.
Feman , Femand , Feman-
dez. Abr. de Ferdinand. Femandez
veut dire ftU de Femand (Esp.).
FUTB. Huho (B^arn).
Forran.rorrand, Ferrandier,
fenll ■aupfOUDCFnnjiQni du métlc
■1 an n-nvaii dans Bimdler ei Tti
DelUment, Ferrant vent dire chenal
tri, (oc).
FeiTSTl. Maricbiil-fe rnn t (lui
FuTore. Do Fen
Ferrlère. Utlne k 1er, mine de
rer, bonlelJle (oii). Kieeptinnaglle-
romain» (oia ferrala), FimcIib-
FMnT, T. tnufàlH
amt nbr^gj OD dii.
Li<> J'irry KnI gicé-
n fglporEép%tpl»Ua»
FSiy. P. de Parry.
Foanault. F«an«an. P. de Mr
ntau (hêtre)
ï» dér. de
r««:B*
Kle.climno
oil).
Foward
Feaaart
On a dft
/"j(r ponr
KdmiHW
<:l>i>«u.Oad
■mi.ffW
un ftiSe-ma
lie et d
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Perte, Feetean. F9le,Mie(«ll!
ie Fui : lollde (Allem.), et c'en»
«iotPoimi(Jo,eM).
Fett. Gru (/ctl, Allsm.)'
BWDdie ont Ir-jU fsulltea de foniira
TenllherBLde. Fenlllade, Fsnll-
laTd.FeallléE,NDinBda Ueni biea
ombragé.. Onappolii «aïoi/frif-
IviIjIeBfugollser.an d-oneeigiK'E
ani rabarùls rt cEriaina briginds
poiléa •Hm lea boii (oll).
FeoUlebola Feolllaraile ,
I^nlUet FenlUai FouUlle ,
TeulUot Feallloy FaulllBde.
iMd, FenUItt.
Fan^DièrMi. t. plurda da Foi
Fvntrln', Fantry. Fabrlcaot d
(•vtre ponr chapenni, drapier (oil'
Thvtm. V. d* FUtj.
Fkrra, F*Tr«l. OnTrlsr en te
Fènier. X4 eu Uirier.
Feyt. F. fltminde du nom di
Feyeu. Fsywui. Dir. de Feu
hêtre. Nom> da llaui.
Fecard. 1° Mr. de Fa : loi, Bié
Fialln, Flalon. Dér. da Fiai : AI
Fiant. Flard, Fiat. Flanlt.
Flaux. Dér. de fi (oll) on de Pi;
>tucére, fldile (ac). Bu Normuidie,
fiât icai diru euDËanro. FiauU,
Flcbeux. 1» Dér. da FiOit : Bxr,
nifl.iH(Anw.(oil).
TIgarat, figaret, Figorol. Cul-
;ure de tii^Uf ™ lj>g-yM,, oc). Pifu-
:bltiil(nlar htlir.
IGG
Fis
Figon. 10 Petite figue (oo); 8«>
dér. de Figue : foi (oil).
Filhon, Filhos. Petit-filB. Xom
amical (Midi).
Fildesoye. Fileur de soie. On
trouve le nom do Fillesuye dans le
Livre de la TailU de Paria (xi"?*
Mîôcle).
Fillatreau. Fils du premier lit,
gendre (oil).
FUleau, FiUet. Fllllat, Fil-
Ueux, FUUol, FilUon. FilUot,
Fillioux. FiUol, Fillon. FUlot.
Hors Filial et Fillioux qui veulent
dire filleul j et qui (chose singu-
lière) ont voulu dire, en même
temps, vaurietif tous ces noms sont
des termes d'amitié voulant dire pe-
tit-fiU. Ou s'appelait mon petit- fila,
comme ou dit aujourd'liui mon vieux.
Dans les campagnes, on dit encore
mon fieu (pour filleux). Dans Rabe-
lais, on trouve fillot à chaque ins-
tant : « Fillot, dites m'en votre
avis! > et ailleurs : t Tout beau,
fillot ! > dit Pantagruel. Dans le
Maine, fillot veut dire cependant
filleul.
Finard, Finat, Finaud, Finel,
Finet, Finot, Finoux. Dér. de Fin:
rusé (oil, oc) et aussi ingénieux, sub-
til (oc, oil).
Fion. Fiot. Âbr. de Fillon, Fillot.
Firadd. Murène (oc).
Firmin. Nom de saint. Diminutif
de Firme, autre nom de saint (eu
latin Firmus : inébranlable, ferme).
A Paris, on nommait saint Firmin
saint FremiSf d'où le nom de Fremy,
Fisch. Poisson (Aliem.).
Fischer, Fisher. Pécheur (Âll.).
FU
Fisse, Fissenz, Fissot. Dér. de
Fils. M. 8. (i.fiUeuxtfiUot.
Fister, Fistier. Boolanger (AIL).
Fiston. Petit-Uls (terme amical),
mauvais st^et (oil).
Fitte. Yoy. Laffitte.
Fitsjames, Fits-l^Hliam. Fik
de Jacques, fils de Guillaume (Angl.).
Fix. Originaire de Fix (Haute-
Loire). Nom porté par des fitmillei
israélites et, comme tel, probable-
ment nom de Heu. Dans le sens ae-
tnely fixe s'est dit Jî» jasqu^aa XTP
siècle; il voulait dire aaturi, cer-
tain.
Fizeau, Fizel, Fisot. Hdèle,
certain. Dér. de Fié. Voy. ci-dessus.
On dit encore fizel en provençal.
Flachat, Flaohot. !<> Mon, ûdble
{fiache, oil)î dér. de Flaéh: béquille
(Bret.).
Flageul. Flûte (oil).
Flambeurt, Flamand (oil).
Flamerlon, Flammarion. F. dt
Flameron: chandelle, lampe,laiDièM
(oil).
Flan. Voy. Flanet.
Flandin, Flandrin. Flaïuand.
La haute taille de la race flamande
a fait plus tard donner à ce mot le
sens ironique de grand flandrin.
Flanet. Petit flan. Surnom de pA-
tissior comme Vatel, Wattiaux Ab-
trier, etc. Flanet se trouve avec ce
sens dans le Dictionnaire du vUu*
françait de Lacombe (1766), et Fkm
est également employé comme non
d'homme. Le moyen ftge n'accordait
Fie
%Dl moins d'estime que notre
Lisez plutôt ce menu friand
e vers :
ins scoTent embrochez (mis en
[perce),
, bronets et gras poissons,
flans et œofs pochei.
Iris en toaies saisons.
•ert. P. de Plobert.
- Rouge, vermeil (oil),
sn. Nom de saint. Du latin
blond.
sur, Flëchier. Fabricant
8 (oU).
h, Fleischer, Fleisch-
lande, marchand de viande
Flo
167
N. d. 1. (Vienne) dont la
;ine est (qui le croirait?)
» ; domaine de Flavius. M.
ien.
i. F. de Fleisch.
tnt , Fleuret , Fleurian ,
., Fleuxiot, Fleuret. Les
miers et le dernier sont,
i, des dérivés du verbe
exhaler une odeur. Noms
I parfumés. Charles d*Or-
i n'aimait pas les parfums,
xv« siècle : t ICauvoise
st plus fleurant que basme
. Led formes commençant
I peuvent être des dérivés
•
^ Ou c'est un nom de saint,
a nom de lieu. Si c'est un
ieu, il signifie plutôt do-
Florus que domaine des
remonte par conséquent
de la domination romaine
Unies. Nous le voyons par
atine de Fleury (Moselle),
qui s'appelait Floriacum en 760
{Flori, de Florus ; aeum^ domaine).
Florus était un nom de personne
répandu dans le monde romain.
Quant à saint Fleury, il n'est pas
très-connu, mais il n'en est pas moins
honoré le 13 novembre ; je cite d'a-
près le martyrologe. Pour être bien
assuré de ce qu'il veut dire, il me
faut remonter à sa forme latine,
point de départ nécessaire puis-
qu'elle est antérieure à la forme
française et par conséquent exempte
de toute altération capable d'obs-
curcir le sens primitif. Toutefois,
ce n'est pas ici à craindre. Floridu»,
forme latine du nom de saint Fleury,
veut bien dire qui est en fleur»,
fleuri épithéte qui a pu faire
également allusion à l'épanouisse-
ment de la jeunesse et à l'élégance
dans le discours.
Fleutiaux. Petite flûte (oil).
FUck. Vif, gai (Allem.).
FUpot. Dér. de Philippe.
Flisot, Flizot. Âbr. de Felisot
(Félix).
Flobert. Je vois par la forme la-
tine des noms de saintes Flobarde et
Floberde (Frodoherta) que Flobert
est une forme admise du vieux nom
germ. Frodobert (Jrod : prudent ;
bert : renommé) qui s'abrégeait en
Frotbert on 847.-
Flocon. M. s. q. Floquet. Nom
de costume.
Flond. lo Rouge comme le feu
(flondf oil) ; 2° flux de ventre (oil).
Floquet. Houppe de laine déco-
rant soit lo bonnet, soit une autre
partie du costume. En Normandie,
ce surnom fut donné surtout aux
habitants du pays de Oaux.
168 Foi
Flor. Florent (Flandre).
Florange. N. d. 1. M. s. q. Flenry.
Florent , Florentin . Noms de
saints. Du latin Flor cm : florissant,
brillant.
Floriant, Floriet, Florin, Flo-
rot. Les deux premiers dérivent de
Hori : élégant, fier (oc). Le sens pri-
mitif des qnatre est le môu:e que
celui de Fleurent, Fleuret, Fleurot,
etc. (parfumé). Florin est aussi un
nom de saint. M. s. q. Fleury.
Flory. F. de Fleury. En Hollande,
ou dit Floriê pour Florent.
Flouet. Mince, délicat (oil).
Flour. 1*^ Nom de saint, en latin
FloruSf do floa^ floria : fleur ; 2 ' fleur,
bouquet (oil, oc).
Flourens. F, méridionale de Flo-
rent.
Floury. F. de Fleury.
Floutier. Fabricant de flûtes.
Flox. Paresseux (oil).
Flury. F. de Fleury.
Foacier. F. de Foassier.
Focas. F. de Phocas , nom de
saint.
FociUon. F, de Faucillon.
Fock, Focke. F. du nom de saint
Phocas (Hollande).
Foignet, Foignot, Foillard,
Foilliot. Hêtre (oil). Noms de
voisin.
Foisset, Foissey, Foissin. Dér.
For
bonrguignoiu de Fouace: galette.
Foissey est une forme de Fouaàer,
vendeur de fouace (Franehe-Comté).
Folie. Fouillée, ombrage, folie.
N. d. I. Voy. DeUfolie.
Folin, Foliot, Follet. FoUian,
FolUet, Follin. FoUiot. Follot
Dép. de Fol, foll : fou (oil, Bret.), ou
de Fol : hêtre. Les Folin de Bourgo-
gne portaient de gueules au hèae
d'or. D'autre part, en Poitou, foUo
est synonyme de foUehon,
Fombonne. Bonne fontaine. Le
nom de Bonnefous est un synonyne
plus répandu.
Fonce. Abr. d'Alphonse.
Fondary. Fonderie (Jowndanaj
Oï).
Fonrobert, Fonronge, Fon-
seoa, Fonsèqiue. Fontaine de Ro-
bert, fontaine rouge (ferrngiBeiiM)i
fontaiue desséchée (oil, oe).
Fontan, Fontana. Fontaine;
source d'eau vive (oc).
Fontanet, Fontelle, Fonte-
naux, Fontenay, Fontenean,
Fontenelle , Fontenille , Fonte-
noy, Fontet. Source, terrain hu*
mide, lieu marécageux d'où jaiUi*-
sont des sources, petite source (oiii
oc). N. d. 1.
Fontfre3rde , Fontoynoiili
Fonvieille. Source froide, soirce
d'Antoine (Toinon), anc. source.
Foroade. lo Bifurcation de che-
min ; 2o exceptionnellement, eo^
de fourche, mûrier (/ottreada,oe)i
Foreau, Forel. l» Oanal («D);
2o forme de Faureau, Faurtl : o»"
vrier en fer.
Fop
.. A signifié noB-Benlement
oil), mais aussi TuiineaUf
>igné de la ville (Midi).
ler. Garde de forêt, et, an
ivage, non civilisé (oil). En
es gouverneurs se sont ap-
Ique temps forestiers. Mais
Ile d'ajouter que ce serait
lommo de leur maison.
lo F. de Porest ; 2° forme
; ouvrier en fer, charpen-
F. comtoise ou suisse de
>mme de guerre ayant mis-
urer le fourrage et les vi-
ls. M. s. q. Forget.
it. F. du nom de saint
irillant, latin).
t, Forget, Forgey. F.
) saint Fargeau. Forgey a
. nom de f orgeur, bien que
paraisse pas antérieur au
U Forgues. Forge. N. d.
F. de Fauriel; ouvrier en
5. lo Pâture (oil)j*2o lisière
ord); 3» forge, atelier de
T. Dér. de Faurisse : petit
ifer.
jeir. Fabricant ou mar-
fromages (oil).
ntin. F. de Fromentin.
7, Forhet, Fomey,
F. de Foumel, Fournet et
Bjf vaut ier.
Fou 169
Forot. Dér. de Faure : forgeron.
Forster. C'est le Forestier alle-
mand.
Fort, lo Vigoureux. Le sens de
fortereêse ne paraît pas ancien; 2*
abr. de Fortuné, nom de saint.
Forteau, Fortel. Un pen fort,
déjà grand (oil). Se dit encore dans
le Centre.
Fortier. Garde de bois (oil). —
Abr. de Forestier.
Fortin. M. s. q. Forteau. Comme
lieu fortifié, le mot n'est pas ancien.
Fossard, Fossart. Dér. A^Faux
ou de Fosaer : creuser (oil). Nom de
terrassier.
Fossat. 1» Dér. de Faux ; 2» fossé,
fosse (oc).
Fosset. lo Dér. do Faux ou do
Foêse (fossé, prison, oil) ; 2o forme de
Fautset : voix aiguë (oil). Dès le xiii»
siècle, dans le roman du Renard, on
voit dom Renard chanter < en fau8<
set ». Au XV* siècle, Froissart parle
de quelqu'un qui sifBe i en fausset >.
De plus, fausset s'écrivait indiffé-
remment fosset f car les Curiosités
d'Oudin citent ce dicton qui ne nous
ramène pas encore au bon vieux
temps des marchands de vin : c A six
ou sept , tout passe par un fosset * ,
c'est-à-dire : c que le vin soit à six
sous ou à sept, on le tire an même
tonneau. Il y a au moins trois siècles
de cela.
Fossey, Fosseyeux, Fostior.
Pionnier, creuseur de fosses (oil).
Fost. F. de Fauste.
Fouaohe.Galette.Voy. Fouassier.
Fouan. Taupe (Nord).
8
170
Fou
Fouassler. Vendeur ou fabricant
de fouace f galetle de fleur do farine
cuite 80U8 la cendre. Au temps où
le pain était bis, ce pain-galette était
une friandise. On le volt par an
texte de Du Gange qui dit au zir*
siècle : c panes albosdictosfouaees. *
Foubert. F. du vieux nom germ.
Folbertf abrégé de Folcberth (foie :
peuple ; berth : renommé , c'est-à-
dire renommé dans le peuple) , ix*
siècle.
Foucard, Foucart, Fonoaud,
Fouoauld, Foucault, Foucaut,
Foucaux. Dérivés des vieux noms
gorm. Foleard (aguerri du peuple)
et Fulcaud (ancien du peuple), ix»
siècle. Foucaut est aussi un nom de
saint, en latin .F^Zca{cIu«| ce qui cou-
firme notre opinion.
Fouchard, Fouchault. Dér. des
vieux noms germ. Folchard, Fol-
chaud. M. s. q. Foucard et Foucault.
«
Fouch6, Foucher, Fouchet,
Fouohez, Fouchiè. F. du vieux
nom germ. Folcher (auguste du peu-
ple), ix* siècle.
Fouchs. Renard {fouchs, Allem.).
Foucon, Foucque, Foucque-
teau. Foucqueteau est un dér. do
Fouquet. Les autres sont des dér.
du vieux nom germ. Fougues, en
latin Fulco (du peuple, populaire).
Fouet, lo Sens actuel ; 2o petit hê-
tre (de Fou: hêtre) ; 3° fagot (Nord).
Fougnet, Fouignet. Hêtre (oil,
Est). Nom de voisin. A ce sujet, je ne
puis m'empêcher de faire une re-
marque. Le village de Foug (Meur-
the) s'appelait, au ix* siècle, Fao, et
au vme Villa nuncupata Faho. Or,
de même que fou, foug signifie
hitre à l'Est, fao signifie encore
Mire en Bretagne, où la forme cel-
Fou
tique a été oonservée. Oette forme
celtique serait donc générale avant
Charlemagne.
Foulhoux, Foolllade, Fouil-
lée, Fouillet, FooUleul, FooU-
loux. Bien feuillu, fourré de boi>
(oc, oil). FouiUoux dériverait plutôt
de Fouiller ou de Fouille: pioche
(oil).
Fouinât, Fouineau, Fooinet
lo Hôtre. On dit encore /ontaeoK
en Berri; 2o dér. de Fouiner: s'é-
chapper, sMnsinuer (oil).
Foulard. Dérivé de Fouler (op-
primer) ou de FouUu : fou (oil).
Foulbœuf . C'est un nom de con-
ducteur pressé. Piquebauf était le
nom générique des conducteurs d'at-
telages de bœufs.
Fould. Originaire de Fulde (AIL).
Foulon, Foulonneau. !<> Artisan
qui travaillait au foulage des laines
et des draps ; 2» extravagance, étoor-
derie (oil).
Foulquler, Fouquô. F. de Fon-
chor, qui s'écrivait indifféremment
Folckier, Folcker et Folcher.
Fouque, Fouques. Abr. de Toni-
ques, nom de saint, en latin FàUo.
Voy. Foueque.
Fouquet. Dér. de Fouques. C'é-
tait aussi un des noms familiers de
l'écureuil. Le fameux ministre F»*-
quet avait adopté cet animal pour
arme parlante ; un écureuil doréie
voit encore sur tous les livres qjA
lui ont appartenu.
Fouquler. Abr. de Foulquier.
Fourcade. Sens de Foreade (oe).
Fouroault. M. s. q. Chaufoor
Fou
rohe,Foarohet, Foorchon.
M signifiait chemin fourchu ,
'ourche (oli). Ses dér. Fourchet
rchon peuvent aussi venir de
7he : sauvage, misanthrope
xdlxiois. Âbr. de Fourdrinoy.
ffdrignier. Ce serait un nom
mellier, si nous nous en te-
àfourdraine (prunelle, en pa-
card), ce qui faisait dire à un
In pays par un campagnard
Imait à jouer sur les mots:
prônes (prônes-prunes) n'va-
lie des fourdraines. *
irdrinoy. Terrain couvert de
mers (Picardie).
iré. F. do Fourré.
ireau , Foorel. !<> Chaîne ,
[cil). Dans le Livre des métiers,
dit que nul maître ne peut
forrel s'il n*a double fond
I et dessous ; 2o forme de Fau-
faurél : ouvriers en fer.
Offès. 1» Forêt (oil) î 2*» Forez
ss, oc); 2«> colporteur forain
D'où le terme marchandises de
t f interprété dans un sens dé-
able comme marchandises de
•Étienne-en- Forez, tandis qu'il
de marchandises de colpor-
uret. F. de Fauret (forgeron,
)U de Fourest (f orôt, oil).
nrey. Fourrier. Voy. Forey.
arland, Fourichon. Compa-
, ouvrier en fer.
Arment, Fourmentin. F. de
lent, Fromentin (Jaune comme
lés mûrs).
fumai, Foomanx, Four-
Fou
ni
neau, Foumel, Fournelle. Che-
minée, fourneau de forge ou de ver-
rerie (oil),
Foumerat, Foumerot, Four-
nery. Dér. de Fournier.
Foomet. M. s. q. Foumel.
Foumeyron. Qarçon boulanger
(oil). Dér. de Fouruier.
Foumial, Foumiaux. Dér. de
Fournal.
Fournie, Fournier. Boulanger,
fermier du four banal, ouvrier bou-
langer chargé de la cuisson, comme
on le voit par cette désignation du
Livre de la taille de Paris : i Gefroy
Fournil, le fournier, aide à four. *
A pu être également un nom de
chaufournier.
Foumol. Foumon. M. s. que
Foumal.
Foumy. Fournil, lieu couvert
construit devant le four.
Fourot. F. de Faurot (ouvrier en
fer).
Fonrquet, Fourquier, Four-
quin, Fourquot. Dér. de Fourque :
chemin fourchu, fourche, gibet (oil).
Fourquet veut dire aussi colporteur
voil).
Fourré, Fourreau. M. s. q.
Fouré, Fourcau. Fourré peut égale-
ment vouloir dire couvert de four-
rure. Un poëte du xv« siècle, Ëaa-
tache Deschamps, se plaignait déjà
en ces termes des égards trop faci-
lement accordés aux gens bien mis :
Qn*ao8 homs soit bien Testas
Et forrés, et qui (qu'il) sache faire an
[petit le grand,
On ly dira : Sir*», passes avant l
Pour ion habit, — et c'est ce qni me
[taa !
174
Fre
origine possible, qui est /r«e, freU'
*[ue frais, dispos, éveillé, en ancien
français). Noms semblables: Frécot,
Frieaultf Friehet, Frichan, Friquet.
En provençal, fric veut dire Jeune,
ce qui est bien près de free.
Frère, Frëret, Frâron, Frérot.
Frôro, petit frère (oil). Frire est le
religieux qui n'est pas prêtre.
Fresne, Fresnean, Fresnel,
Fresnois. Frôue, frênaie (oil).
Fresquet. Dur. de Fresjue : vif,
gaillard (oil).
Fressard , Fressein , Fres-
seinge, Fresson. Dér. de Freste :
l'étro(oc\ Les Fre^isede Languedoc
puneut d'or au frèue de sinople.
Frestel. llûte i sept tuyaux,
flûte de Pan (oil).
Frétât. Fretaud. M. s. q. Fredin,
car fret vaut fred. Noms d'hommes
froids. Dans le Centre on appelle
aussi f retaux les frotteurs et pei-
gneurs de chanvre. Fretaud peut
encore être une forme de Frestel.
Frété, lo Orné, paré (oil) ; 2<» f.
de Fretel (flûte).
FrèTlUe. Nom de lieu répandu.
Sa forme latine équivaut le plus >
souvent à Frideavilla : domaine de
Frid (pacifique), vieux nom germ.
Frey. !<> Froid (oc) ; 2o libre,
exempt d'impôts (ÂUem.).
Freydier. F. du vieux nom germ.
Fridher ( pacifique- auguste ) , ix«
siècle.
Frezal, Frezard. Le premier est
un nom do sainl de la Lozère dont
la forme latine est Fredaldus, ce qui
nous permet d'y reconnaître le vieux
nom germ. Fredald (pacifique-an-
Fri
cien). Par U même raison, Freiard
devient une forme de Fredhert (pa-
eiflqae-agaerri), interprétation con-
tradictoire qui rivaliserait avec
l'adage conna : Si vult paeem, pani
bellum.
Friand, Priant. Oatre le sens
actuel, Friand a voulu dire 9^.
éveillé, d'où le nom de friand donné
i la linotte (Nord).
Fribault. F. du vieux nom germ.
Fridebald (qui a foi dans la paix}.
Bald a le double sens do hardi, con-
fiant, IX* siècle.
Friboulet. Dér. de Frlboolt,
nom formé par le vieux nom germ.
Fridebold (qni a foi dans la paix).
Friboorg. lo Originaire de Fri-
bourg; 2« forme du vieux nom
germ. Frideburg (ix* siècle) que
FOrstemann considère égalemect
comme un nom de lieu sign&ifiuit
bourg de la paix,
Frio. 1° Jeune (oc) ; 2« forme de
Frick ; 3o forme abrégée du nom do
saint African (Africain).
Fricault. Voy. Friquanâ.
Friohet, Friohot, Friohoa. i»
Dér. de Fricque : leste (oil), on de
Friche : terre non cultivée ; 2» le
nom de saint Frichou (en latin Fre-
culfu») indique une seeottde origiM
possible : Frichot , Friehou vien*
draicnt en ce cas de Freoald, Fre-
culf (sens non encore détermliié),
hors les finales ald (ancien) et «1/
(loup). Il convient d'ajouter quVu
second saint Frichoux, dans l'Hé-
rault, s'appelle en latin FmctnoifU,
ce qui donne le sens bien différent
de ( fructueux >. Je ne m'étends sor
ces diversités de vraisemblances qnc
pour montrer sur combien de pointt
un étymologisto est obligé de se
porter en même temps.
Fro
Frlok. Abr.de Frederick (Allem.).
Frideriok, Friedriok. F. aile-
mauides primitives de Frêderie
(pacifiqae-riche).
Friès, Friese, Friess. F. dn
vieux nom germ. JFV»e« : originaire
de la Frise (ix* siècle).
Frignet. Frêne {fraigntt).
Frigolet. Thym, frivole (oc).
Frillotix, Frilotix. Frileux (oil).
Fringant. Qui santé en dansant
(oil).
Frion. Forme saintongeoise dn
nom de saint Fredulf (lonp-pacifi-
qae), selon Fdrstemann qui a peut-
être écarté trop absolnment en cette
occasion le sens de teeours que
d'antres étymologistes ont donné à
ulf. lie sens de secoure pacifique se-
rait plus vraisemblable.
■
Friqae, Friciaet. Vif, Joli, élé-
gant (oil). Ne pas oublier que Frique
est encore une forme aneienno du
nom de saint African (Africain).
•
Frison. De Frise. — Avec le sens
de houele, le mot paraît nouveau.
Fritsoh, Fritz. F. de Frédéric.
(Allem.).
Fkt>eIioh. Content, gai (Allem.).
Froger, Frogier. Vieux nom
germ. écrit tel dès le xi« siècle. Il
vient de Frodger (prudent-javelot),
vm* siècle.
FrtShlioh. Voy. Froelieh.
Fkt>iderval, Froidevean. Froide
vallée.
Froissard, Froissart. Frois-
Fpo
175
sent. Surnoms de grands casseurs.
Uue menace du Soman de la Boie
est ainsi (fonçue : c (je ne sais) qui
ne me tient que je ne vous froisse
les os comme à poucin en paste (à
poulet en pâté). > — Et dans Mons-
trelet : € Baldadoch, froisseur des
heaumes, fondeur des escus, per-
ceur des hauberts, i
Fromentanlt , Fromentel ,
Fromentin, lo Terre à blé. Noms
de lieux (Oentre) ; 2o de èouleur de
blé, jaune brunâtre. Dans les Con-
tée de Bonaventure des Périers, uu
pique-bœuf parle ainsi i ses bœufs,
• Gareau (bigarré), Fromentin, Bri-
ehet (tacheté), Chatan (châtain),
ven (venez) après nous (moi)! >
Dans un texte poitevin de 1432, il
est question de deux bœufs , c l'un
de pel rouge, et l'autre f romentin * .
En Poitou, on dit toujours : un bœuf
de poil froment. *
Froment, lo Nous voyons par
les formes anciennes de Froidmont
(Aisne) que Fromont fut un équi-
valent souvent employé. En ce cas,
nom de lieu, mont exposé au Nord ;
2° forme du viçux nom germ. Frot-
mund (prudent -abri, prudent-pro-
tecteur).
Fron, Frond, Front. F. du
nom de saint Front, un latin Fronto
(qui a un grand /ront).
Frontan, Frontean, Frontin,
Fronton. Dérivés de Front. Fron-
teau s'est pris pour diadème, or-
nement de tête. • Aux filles, il faut
manteaux, anneaux, chapel d*or et
fronteaulx, * disait Eustache Des-
champs (xv« siècle). Fronteau et
Fronton peuvent avoir été des sur-
noms de grands fronts. Frontin re-
présentait le contraire, ce qui pour-
rait paraître invraisemblable aux
habitués de la Comédie-Française,
où Frontiu, le type du valet intri-
176
Gab
Oao
gant, a préciiicmeut le contraire,
c'est-àrdire une hardiosso, un front
oxtraordiuniro. Ou est monté pins
haut encore aujourd'hui, et on dit :
Avoir du toupet. Mais pour l'hon-
neur des auteurs dramatiques qui ont
ùvideminont donné avec intention
le nom de Frontin à un personnage
cflfronté, ajoutons qu'autrefois ou
disait que les effrontés étaient sam
front. A preuve ce passage da Trésor
de Brunetto Ijatini (xiii« siècle) où il
est dit que l'éliouté € est apelez sans
▼ergoigue et saus front » . — Ou s'ex-
plique mainteuaut pourquoi on a
pu donucr le nom de Frontin (petit
front) à uu effronté.
rroBOhammer. Pêcheur de gre-
nouilles (Allem.)>
Frossard, Froussard, l» F. de
Froissard ; 2« dér.de Frosser : creuser
un fossé (oil) ; 3° dér. de Fros, froua :
|)àturage communal, chemin rompu
(oil).
Froust, Froux. lo Terrain in-
culte (oil) ; 2o forme du nom de saint
Fredulf. Voy. Prion.
Fubert, Fuchet. F. de Fonbert.
Fouoher.
FachB. Renard (AUem.).
Fugère. M. s. q. Fengère.
Follhan. M. s. q. Feollhan.
Fulconis. F. latine de Foulques.
Fold, Folde. M. s. q. Fould.
Fuller. F. de Feller: peauMier
(Allem.).
Fusier, Fosallier. Faiseur de
fuseaux. Les Fuzelicr de Picardie
avaient placé trois ftiseaoz à filer
dans leur blason. Dans le Centre,
le cornouiller s'appelle fuselier.
Fustler. Charpentier, tonnelier
(oc).
G
Gabaud.
lerie (oil).
Railleur. De Oahe : rail-
Gaberel. F. de Gabriel ou de Qa-
heur : railleur (oil).
Gabert. F. du vieux nom germ.
Gao&er^ (contréo-ronommé,renommé
dans la contréc\ viiie siècle.
Gabet , Gabillon , Gabin , Ga-
billot, Gabiot, Gablin. lo Dér. de
Gabe et Gabi, abr. de Gabriel
(Flandre, Centre) ; 2° dér. de Qabe :
raillerie (oil). — Gabin est un nom
de saint, en latin Qabiniut (de Oa-
binui campu3, près de Rome). Oa-
biîlon peut venir aussi du vieux
nom germ. latinisé Qabilù (donnant,
généreux).
Gaboreaa, Gaborian, Gabory-
loF. de Gabeor: railleur (oil); >»
formes de Gabriel {El vaut eau)i99
dér. de Oabor : vapeur, chaleur (oe).
— Eu Poitou , on appelle goioreo*
lo blé vert donné au bétail.
Gabrie. Raillerie {galerie, oil).
Gabriel. Nom de saint (forée i*
Dieu, disent Belèze et l'abbé Uu-
chant ; homme de Dieu, dit Uttré).
Hébreu.
Gachelin, Gaoher, Gaohet,
Gag
lOt. Dér. de Oaehe : aviron,
ier de ville , mare (oil) , senti-
, pie, geai (oc). Une gaehetU
une guérite. Qaeher voulait
jros drap , et gaehére, jachère
C'est de gaehe (aviron) que
le nom de gâchent, donné aux
18 qui, pour ainsi dire, rament
le mortier. Le sens de geai (ta-
ir) est le plus prob .blo.
oogne , Gaoon , Gaooxmais .
nnet. F. septentrionales de
>gne, Gascon.
IboiB. F. de Gfttebois.
ieau. Chevreau. Do Gade:
e (oil).
lenne, Gadiche, Gfradot,
at. F. de Cadenne (chaîne),
v€ (Catherine), Cadot, Cadrât
).
il. V07. Gai.
srtner. Jardinier (Âllcm.).
Stan. Nom do saint, en latin
mua : de Gt&Qle (Italie).
Efard, Gattet, Gattlot. Dér.
iffe : croc , crochet , crochu ,
à croc do fer (oil), ou de Gaffa:
»c). — A pu être, dans les der-
e«8. un nom de marinier, do
ir de gué.
ge, Gagelln, Oageot, Gfraget,
a. Gage veut dire geai (oil).
aires noms en dérivent. Nous
▼n que les surnoms de pie
it donnés aux causeurs et aux
BUTS. Gaget , comme Gachet,
le geai. Le Gage anglais est
léformation de nom de lieu
uid (Gaugy).
inage. Gagne. Le gagnagc
gnaerie était une terre cultivée
n seul paysan, d'où le vieux
Gai
177
proverbe ; • Bon gagnage fait bon
potage. * Gagne est une abr. de Ga-
gnage , car ce nom désigne encore
bien des cultures.
Gagnard. i© m. s. q. Gagneur ; 2«
forme de Cagnard.
Gagne. Voy. Gagnage.
Gagneranz , Gagneré , Ga-
gneur, Gagneuz, Gagnier, Ga-
gnon.Caltivateur de gagnerie.(yoy.
Gagnage)f d'où cet autre proverbe :
t Hardi gaigneur, hardi mangeur, »
pour dire que celui qui travaille bien
mange bien aussi. Gagnon s'est dit
pour chien (oil).
Gagnière, Gagnieux. F. de Ga-
gnage et Gagncux.
C^de. Plaisanterie (oc). Voy.
Gaidon.
Gaidan. Guide (oc).
Gaidon. lo F. de Guidon : valet
(oc) ; 2° forme du vieux nom germ.
Gaid (besoin, .désir), dont la forme
latine Gaido (x^ siècle) équivaut i
Gaidon.
Gaignère , Galgnerez , Gai-
gneux, Gaignon, Gaicpioux.
F. de Gagnièrc, Gagneré, Gagueux,
etc. Toutefois, on a dit gaignon
pour chien de garde, méeJiant homme
(oil).
Gaildraad, Gaildrean, Gail-
dry. M. s. q. Gantreau, Gaudry. —
Exceptionnellement, gaildreau veut
dire négligé, mal tenu, en Poitou.
Gailhard. Gaillard. Siguifiait
surtout sain , hien portant , de belle
mine et belle humeur. Plus tard , la
qualité devint intellectuelle. • Ceux
sont appelez gaillards qui coura-
geusement eutreprennent quoique
chose, tant avantureuse soit-elle >,
8.
178
Gai
disait Boachet daus son livre des
Séries. La forme Ih est provençale.
On appelle gaillard, en Berrl, un
haufhlanc.
Gaillan. F. de Gayant
Gaillard. Voy. Oailhard.
Gaillardet, GaUlardln, GaU-
lardon. Dér. de Gaillard.
Gaillat. Gaillet. F. de Gayat,
Gayet. — En Franche-Comté, gaillet
est le nom du porc. En langae d'oc
galiat veut dire trompé.
GaiUiard. F. de Gaillard.
Gaillion, Gaillon, Galllot. Dér.
du verbe Oallier : se réjouir (oil).
Oaillon est aussi un nom de lieu
et un nom de gÂteau aux fruits
(Centre).
Gaime. F. de Jaime.
Gaisneau. Forme do Chaisneau
(chône).
Gai. 1" Coq, forêt, pierre (oc,
oil); 2o nom de saint qui est une
abr. de Gaël (brave, courageux),
nom que se donnent les Ecossais et
les Irlandais.
Galand, Galant, Galard, Ga-
lat. lo Dér. de Gai : coq. Galand et
Oalard sont, par lo fait, des équiva-
lents méridionaux de Coquand et
Coquard que les hommes se sont
appropriés. La preuve s'en retrouve
encore dans l'expression familière:
( C'est un bon coq, • en parlant
d'un vert galant. Oalan s'est dit
aussi au moyen âge pour soldat va»
leureux, et galand pour galon (oil) ;
2o4ér. de Oale, Galer : joie, se ré-
jouir (oil). Ce dernier sens est le
plus probable.
Galaup. Galopeur (oc).
Gai
Ctalibert. F. da yieux nom germ.
Walihert (voyageur-renommé), vn«
siècle. Wa vaut ga. O'estainsi qu'on
a dit werrê pour guerre et wart»-
tir pour garantir.
Ctoliotaon. lo Jeune coq , oisean*
cabrler (galluehoun, gaïliéhounfOe)]
2o dér. de Galer : danser, se réjouir,
faire bonne chère (oil).
Galion, lo F. de Gallien ; S» ga.
lion, vaisseau (oo).
Galimard. étui à plumes (oil).
Nom d'éci-ivain.
Galinler. Poulailler, marchand
de poules (op).
Galland. M. s. q. Galand.
Gallard, GaUart. lo Fort, eoa-
rageux (oc) ; 2° dér. de Gai: coq, ce
qui en fait un équivalent de Co-
chard ; S» joyeux, réjoui, de &aU:
réjouissance (oil).
Galle. 1«> Français (Bretagne;
Flandre) ; 2o réjouissance (oil).
Gallet. Cochet, jeune coq (oc).
Galli. Ganlois, c'est-à-dire Fian-
çais (Italie). En latin comme en ita-
lien, les Français étaient restés
Gaulois de nom. A preuve une re-
partie restée célèbre. — C'était aa
concile de Trente où l'évèque de
Verdun s'élevait contre eertalai
abus de la chancellerie romaine. —
Un prélat italien l'arrête par eette
interruption moqueuse: GaUuêCÊer
tat (1). *
— Utinam ad huju» galli eaïUe»
excitaretur Petrus (2) ! réplique
(i) Le coq (le Gaolois) ehanU.
(2) Plût à Dieu qu*au ehant dêcteof
(do ce Gaulois) Pierre (le pape) •• »♦■
veillât !
Oal
Gam
179
ibassadeur de France, en
t avec un rare bonheur an
i connu de la vie de saint
li ftit le premier pape. Cet
leur était Danès, évêqne
Tf et , il y a une vingtaine
Dnpin faisait encore en
lat un rappel fort oppor-
. riposte célèbre.
rd. De OaUier: se réjouir.
d1, Galllen. F. du latin
r (qui est à OaUtts : Gau-
r. lo Cordonnier (Franche-
Jo petit cbône, vaurien (oc).
Lard. F. de Galimard.
. M. s. q. Gallet. Gallinet
c) est son dérivé.
b. Corsaire, batelier (gaîiot,
B. lo Français, orig^inaire
le Galles ; 2** aimable, fort,
joie (oc, oil).
bon Virois
pagnon galois...,
»• gales bon temps.
BASSBLIIf.
aux temps de la chevalerie,
lit encore Oalois les mem-
B secte poitevine où chaque
ouyait, en s'imposantquel-
rance, l'amour qu'il avait
lame. L'été, par exemple.
Tait de fourrures et se rô-
dant un grand feu. L'hiver,
ftit dans la neige en tenue
légère. Il parait que ces
d'un nouveau genre ne tin-
ongtemps contre le ridicule
ixions de poitrine. Ils ne
onc entrer pour rien dans
dn nom des Gallois d'au-
Gallon. 1» Du pay<i wallon, du
pays de Galles ; 2° mesure de capa-
cité et de superficie (oil).
Gallopln. Petit commissionnaire,
marmiton (oil).
Gallot. M. s. q. Gallon.
Gally. F. de Galle.
Gallye. Galère, navire (gallia,
oc). C'est pourquoi une famille nor-
mande de ce nom plaçait dans son
blason une galère.
Galxnier. F. lyonnaise du nom
de saint B^ildomer (hardi-illustre},
vieux nom germ.
Galpin. Abr. de Gallopin.
Galopeaa^ Galpppe. M. s. q.
Galaup.
Galtler. F. méridien, de Gautier.
m
Gaxnard. !<> Dér. de Oamer: pren-
dre (Centre), ou de Game : voix, dia-
mant (oil) ; 2° forme de Camard.
Gambard. Un Gambard, maire
de Montdidier en 1624, portait d'ar-
gent à la gambe ou jambe d'azur sur
un brasier de geule {Oamb : jambe ;
ard : brûle). Mais ce n'était qu'un
jeu de mots et Oambard veut dire :
Qui a de grandes ou grosse t janibes.
Un duc de Normandie fut nommé
Gambaron, parce qu'il avait des
jambes grosses et rondes.
Gambet, Gambetta, Gambet-
te. Petite jambe (oc, oil). Dans le
Midi, on appelle encore gamhelet
celui qui a une jambe plus courte
que l'autre. En langue d'oil, gamhet
était croe en jambe ; gambette était
aussi une béquille, un couteau.
Gambey, Gambier. Qui a de
180
Gan
maavalseB jambes {gambier, Nor-
mandie,. On sait que 6cy vaut bUr,
EsO.
Gambin, Gambon, Gambut.
Jje pi-einîer est petite jambe ; les au-
tres siguifieut grosse jambe. Au Nord,
§ambom, veut dire jambon.
GameL 1° Gamelle, petite sou-
piôre. Nom jadis masculin, comme
le prouve cet exemple de Du Cango
« deux petits gamcaux et uuo for-
che d'argent à, trere (tirer) soupe » ;
2« «hameau (oc). Ce dernier sens
nrouTO quje le g peut remplacer le c,
car on dit eamel an langue d'oil.
Gamoi8« Gamon. Dér. de Oame :
pierre précieuse , voix (oil). Gamon
veut dire aussi goitre (gamoun , oc).
Gancel.Oie sauvage (Normandie),
CHmid. Outre le sens actuel do
gant, peut être une abr. de Degand :
originaire de Gand.
GfiOidiUion. Petit champ {gan-
dilhoun, oc). — Sans Vh, j'en aurais
fait un équivalent de Qandillot.
Gandillot. Dér. du verbe Gan-
dilier : tourner à gauche , échapper,
égarer (oil).
Gandois. l» F. de Gantois; 2o
conteur de bourdes : « Tu nous
contes des gandoises • , dit-on dans
le Berri pour : « Tu te moques de
nous ! > Du vieux mot Gande : feinte
(oc).
Gar
loup, Je me rallieraLg plutôt «i sens
d*itineelle, et au figuré, brillant.
Gandouaxd, Oandonin. Vieux
noms germ. dérivés de Gand. (Voy.
Oandon.) Leurs finales ward et in»
(qui se prononcent ouard et dd»)
signifient garde et camarades ami,
compagnon.
Gandriaa, GandriUe. Dér. de
Gandillot.
Gane. !<> Petit ruisseau (oc), mare
d'eau Berri) ; 2o forme de ChxMU :
jaune (oil).
Ganet. 1^ Jaune , fauve ; S» dér.
de Gane : perfide (oil).
Gangloff . F. allemande moderne
du vieux nom germ. Qangolfqpitir
gniHo • marcheur-loup >.
Ganlé. F. de Gaguier.
Gaoifet, Ganivet. Canif (of).
Eu Provence, les Ganivet étaient,
sous la Fronde, des partisans exe^
ces au maniement de cette arme pe-
tite, mais dangereuse.
Gannal, Ganne, Gannean. l«
Le premier et le dernier sont doi-
ves de Ganne : perfide , jaune (oO).
On appelait aussi ganntau une terre
bonne i cultiver (oil). C«nnea« (ro-
seau). Dans le Contre, on appelk
ganniau le roseau commun.
Ganneron. Dérivé de €^•gnkr:
cultivateur.
Gandon, Gtandonnière. Ce der-
nier nom signifie domaine de Gan-
don, vieux nom germ. s'écrivant en
latin Gando dès le vji« siècle, et ve-
nant de gandr : loup, selon Fftrsto-
mann, qui préfère ce sens à celui du
haut allemand gande : étinccl'e de
feu. Comme le mot vulf ou ulf a
déjà pour Fdrstemann le sens de
Oanot. Dér. de Ganne.
Ganthamne. Casque étineelaiit
Vieux nom germ. qui s'est écrit
d'abord Ganthelm (gand: étineeUe;
helm : casque).
Garachon. Guéret, jachère {§»•
raehf oc).
Gar
it. 1« Qui est regardé (oc);
e (oil, Bret.).
ind, Garaolt, Garant. F.
ax noms germ. Qarald, Gu'
'elot-ancien). Dans le Ceutre,
veut dire qui a les jambes
»an, Qarbet. Dér. do Garbe :
n>ftee, fierté (oc). En Breta-
irbst signifie : < qui a les
tournées en dehors. •
seau, Garcelon, Garcia,
U Garçon. Dér. de Gars :
omme. Les étymologistes es-
I considèrent garda comme
>nyme du gars français.
l. lo Terrain entre deux fos-
*dant l'enceinte d'une ville
; 2o oie m&le {garz) en Breta-
Bans doute aussi en Picar-
' Du Gard, mayeur d'Amiens
siècle, portait d'a2sur à trois
oies mâles d'argent. Ici, gars
forme de Jard.
la. lÉiBinence d'où on peut
ir les environs, lieu fortifié,
tuteur (oil).
toi. Dér. de Gard.
telle, Gardères, Gardette.
) Garde. Noms de lieux.
lin. Jardin (Nord).
liner. Jardinier (Angl.).
Ion. 1° Rivière {gardoun,
dér. du vieux nom g^rm. la-
Wardo (gardien), viii« siècle.
ly. Rude, ftpre (^arcIiSyBret.).
19XL, Garel. Boiteux. De cou-
g;arrée (oil). On dit, en Berrl,
hienne garelle > . Une maison
est enfin I en Berri, une mai-
Gar
181
son à toit couvert de tuiles bigar-
rées. £n Anjou, un taureau garreau
est pie (blanc et noir). De môme,
dans le Midi, pour le porc garel. —
De ce côté, garel veut dire aussi
boiteux.
Gtaren. Témoin, protecteur; boi-
teux (oc).
Garet. !<> M. s. q. Garel : boiteux,
bigarré ; 2» forme de Guéret : terre
cultivée.
Gargan. !<> Boiteux (gargam,
Bret.) ; 2» dér. de Garg qui a fait
gargante : gosier (d'où le nom de
Gargantua: gros gosier), et garga-
net : gosier (Centre).
Gsuribaldi. — Voilà un de ces
noms d'origine germanique, comme
on en trouve un peu partout, soit
en Italie, soit en France, soit en
Est>agne, soit en Angleterre ; car si
l'Allemagne moderne a crié bien
haut contre les euvabissements de
l'étranger, il convient, pour être
juste devant l'histoire, d'avouer
qu'elle a Jadis débordé sur toute
l'Europe. Et, au cas où la doctrine
des représailles serait établie logi-
quement, ce qu'à Dieu ne plaise,
on verrait que les ruines de HeideN
berg n'étaient rien à côté de celles
que les invasions des Germains ont
laissées sur notre sol dans les pre-
miers temps du moyen âge. Et si on
comparait l'origine des noms fran-
çais d'aujourd'hui à celle des noms
allemands , ceux qui parlent de
notre esprit conquérant seraient
bien surpris de voir que l'Allema-
gne s'est implantée de longue date
chez nous dans la seule proportion
qui soit vraiment redoutable.
Que le lecteur me pardonne de bat-
tre ainsi les buissons 1 II sait qu'un
vrai chasseur ne doit rien négliger :
dans le pays des étymologies, il en
est de même. Le terrain est si cou*
182
Oar
vert, qu'on ne saurait le reconnaître
avec trop de soin. Je reviens donc à
Torigine germanique de Oaribaldi,
Au vi*^ siècle , son nom était Gari-
hald. Ainsi s'appelait un duc de Ba-
vière. Aux viiie et ixe S., on trouve
des Garibald en Franco, à Bayenx,
à Cliftlons , i Tonl , dans les capitu-
laires de Charlomagno, et en Italie,
du côté de Bergamo. Chez nous, où
tont s'adapte au parler des habi-
tants , Oaribald s'est déformé en
Oairbald, puis on Gerbald, puis en
Gerbaud, qui est môme devenu le
nom d'un saint. Nos Gerbaud mo-
dernes sont donc , probablement
sans le savoir, de vrais Garibaldi,
et saint Garibaldi ou Gerbaud pourra
être inscrit au calendrier de la dé-
mocratie. En Italie, comme dans le
Midi do la France, ou conserve avec
plus de respect la forme ancienne
des mots; Gar^ald n'a donc point
bougé , il a seulcmcut pris 1'» final
du génitif latin, qui indique la filia-
tion. Garibaldi signifie, à propre-
ment parler, fils de Garibald.
Il ne mo reste plus qu'à essayer
d'expliquer Garibald. Comme tous
les noms germains, il est composé de
deux parties : Gar et bald, Vi ne
jouant entre elles qu'un rôle passif
d'intormédiaire. Bald voulait dire
indiflféremment plein d 'audace, plein
de confiance , plein de courage. Gar
rend plus indécis les étymologistes
allemands, que je consulte toujours
en pareil cas ; ils flottent entre trois
sens bien différents qui sont : l»
trait, javelot ; 2° avide 'j 3° dispos. —
Je choisis javelot comme le plus
vraisemblable 1» parce que les noms
de défauts ne so trouvent pour ainsi
dire jamais dans les vieux noms
germaniques ; 2o parce que dispos
ferait presque double emploi avec
hardi {bald).
Je donnerais donc à Garibaldi,
forme italienne du vieux nom germ.
Garibald, le sens probable de hardi
javelot.
Oar
Gharlel. Oér. de Garel.
Gharlgae. Chônaiei terre peu pro-
ductive {gariça, oc). Voy. Lagar-
rigue.
Oarin. F. du vieux nom germ.
Guarin qui est lui- môme une forme
de Varin (défenseur), ou bien en-
core de Varin, nom de peuplade).
Oariot. F. de Gariau : bigarré
(Centre).
Ctarlot. Dér. de Garel : bigarré
(Centre).
Oamaud, Gtamet. F. de Gari-
nand, Garinet. dér. de Garin.
Garnier. Vieux nom germaniqae
ayant bien changé do physionomie
avec le temps. — An yxi« aièele, il
s'écrivait Waririher {Wariu: dé-
fense ; her : auguste ou armée). Selon
FSrstcmann, Warin peut ôtre aiuû
un nom de peuple. Puis, Warinktr
s'est abrégé en Wamher, qni s'eiW
subdivisé en ClFuarTter et TTamer, sol-
vant la loi qni faisait dire indi^taé-
tement guerre ou werre, warantir on
garantir. Dès 1089, on écrit Gamer,
qui est presque notre Gamier. Vi
ajouté doit ôtre une trantpositioD
(le la finale du gameri latin. Duis
les actes anciens, rédigés en latin,
on nommait toujours les gens an
génitif qui voulait dlre^I« de (ex. '>
Gameri : fils de Gamier).
Gamot. F. de Garnaud on de
Garin ot, dér. de GarIn.
Garot. lo F. de Gareau ; ^ gros»
flèche (oil); S» pétard (oc).
Oarrean. Grosse flèche (oil).
Garrelou. Bon lonvetier (guerre
au loup ou gare an loup I ).
Garret. !<> F. de Garet ; S» dér.
Oas
de Oarre : gris CauvOi roux (oc) ; 8»
matin (Béam).
Garrey. F. de Garrier.
Oarrler. F. de Gaorrier.
Garrigoa, Oarrigoiiz, Garri-
gue, Oarrigaenc, Garrlgoens,
Garrygue. Habitant on lieu dit
Oarrigne (Gard, Hérault, Tarn).
Garrigue signifie terre peu produc-
tive (garriga) on ehêne-yeu9e(garrig).
La finale ene indique, dans le Midi,
an voisinage. Le sens de terre inculte
fut anssi reçu en langue d'oil. Les
Du G«rric de Gascogne portent d'or
au chêne de sinoplo. Voy. Lagar-
rigue.
Oarro. 1° Rude, dur (garo, Bret.);
•auvago, grossier {garrot, oc); 2o
gros trait de machine de jet, de ca-
non (oit).
Garrouase , Garrouste . Pois
chiche (dans le Midi, gearousêe, ga-
route). On sait que Cicéron s'appe •
lait Harcus Tnllius et qu'il fut ap-
pelé uvmaipoii chiche (en latin, cieer\
à cause d'une petite excroissance
qu'il avait à la figure.
Garros. Houx (oil).
Oas
183
, Garsaad, Garsaux,
Qarsianx. Dér. de Oan (garçon)
on de Oan : oie mAle (oil).
Garvin. Vieux nom germ. sig^ii-
flant ami dispos , compagnon de
honne volonté (viii« siècle).
Gaao. Gascon (oc).
Gaaoard, Gaacoin, Gascon.
Gascon. — Oascard dériverait do
Gase. En langue d'oil, Qaseard,
Oaseon ont aussi signifié flaque
d*eaHf mare. En Flandre, on ap-
pelle gasconneuz ceux qui se pi-
quent de parler français.
Gfraspard, Gaspart. Ce nom se
rencontre aussi sous les formes do
Jaspar, Jassepar, Jasper et Casper
(ces doux-ci sont flamands). Solon
M. Scott, ce nom, écrit d'abord Kas-
par, est d'origine germanique, et
signifie mauvais génie. Le grand dic-
tionnaire italien de La Crusea {Pa.
doue, 1830) nous apprend que Gas-
pard vient du latin easpar, qu'il
n'explique pas. Les étyroologistes
ont évidemment oublié que Gaspard
était le nom d'un des trois rois ma-
ges venus pour adorer Jésus , et que
l'origine de son nom devait être as-
syrienne comme celle de Balthazar
et de Melchior. Il est à noter égale-
ment que Gaspard n'est pas un nom
de saint, bien qu'il soit employé
comme nom de baptême. Au xvi«
siècle, l'amiral de Coligny s'appelait
Gaspard.
Gasquet. Dér. de Oasc (gascon^
Gasselin. Dur. do Gars (garçon).
Gassendi. F. latinisée méridio-
nale. C'est le génitif du bas latin
Oassindus : premier officier d'une
maison priucièro.
Gasser, Gassereau, Gasseret,
Gassien, Gassier, Gassion. i»
Dér. ûeGas : ruine, destruction, ba-
dinage , raillerie , geai (oil) ; 2° dér.
de Gosse i boue (Poitou), qui est
une forme de Gasehe : mare (oil).
Noms de lieux marécageux. De là
les autres noms de lieux Gassot,
Gassotto (Poitou), Gasserotte (Cen-
tre). — Gassion est une forme an-
cienne du nom de saint Gatien que
j'ai relevée sur un calendrier du xv*
siècle.
Gtast. lo Solitude, désert, enragé
(oc) ; 2o ruine, dévastation (oil) ; 3»
forme du nom de saint Gaston.
Gasté. Pillé, tourmenté (du verbe
186
Oau
do Gaud : gai (oll); 2» forme du
vieux nom germ. latinisé Waldo
(de Wald : régner), 771.
Gaudoaln. F. du vieux nom
germ. Valduin (régnant-ami).
Gaudrillier. F. de Caudrelier.
Gaudrln, Oaudron. F. de Gan-
trin, Gautron (Gautier). Oaudron
peut être encore une forme de Oau-
dron.
Gaudbry. F. du vieux nom gorm.
Oualdrich, qui vient de Waîdrieh'
(régnant-riche), ix^ siècle.
Gaudy. Réjoui, raillé (oil).
Gaufres. Forme provençale de
Gooffroi.
Gaugain, Gaugez, Gaugois,
Gauguet. Joyeux De Qaug : joie
(oc), et Gogue : plaisanterie (oil).
Gaulard , Gaulet , Gaulette ,
Gaullard , Gaullier , Gaulon.
Dér. de Gaule, perche (oil). Noms de
gaulenrs ou do personnes droites et
minces. • Ma damoiselle se façonne
comme une gaule >, dit au xv^ siècle
Coqulllard. c Souple et droite comme
une gaule », dit au xvi« siècle Marot ;
2* dér. de Gaule : impôt (oil).
Gault. Bois, taillis (oil).
Gaulthier, Gaultier, lo F. de
Gauthier, Gautier; 2° bûcheron.
Voy. Bouteille.
Gaumard, Gaume, Gauxnet.
F. provençales de Jacquard, Jacques,
Jacquet.
Gaupillat. lo F. de Goupillât,
dér. de Goupil : reuard (oil) ; 2» dér.
de Gaupailler: bien manger (Norm.)
Gaussant, Gaussebayle,Gaus-
Oaa
«en, Ganssin. Gai, Joyeux (gwM,
gaussent, oc). Du verbe Gausser:
s'amuser, railler (oil). Gaus^ba§U
est joyeux berger, Bn Normandie ,
dans le Maine causant veut dire eon-
trariant ; S» dér. de Qaus : bois , hi-
bou (oil).
Gaut.F. de Gault on de Gaod.
Gautard. F. du vieux nom germ.
Walthard (cbef-aguerri), ix* siéele.
Ganterean, Gautey, Gautey-
ron. Le second est une forme de
Gautier ; les autres sont des dérivés.
Gauthard. F. aucienne de Oaa-
tard.
Gautherln, Gautheron, Oaa-
therot. Dér. de Gauthier. Gw^ent
•était un.burnom de l'épervier (oil).
Gfrauthey. F. de Gauthier (Eit).
Gauthier. Nom de saint. Bn ii-
tiu Valtherus. Du vieux nom geni-
Waldher, qui s'est écrit aussi TfW-
tfier, GuaUer, Gauter (toujours ptr
l'effet de cette transformation de v
en g et 4'aC en an, que nous avotf
vue si souvent). — La plupart dei
étymologistes traduisent ce lom
par chef de la forêt (Waldher), ee
qui cadre bien avec l'allemand vo*
derne, mais non avec l'ancien, qaii
selon Fdrstemann, donnerait plntftt
chef d^ armée (wald: gouverne; kc^'
armée), on chef auguste, car kir •
aussi cet autre sens.
Gauthret, Gauthron, Qtit
throt. Abr. de Gautheret, Gairtkt-
rou, Gautherot.
Gautier, l© F. de Gauthier; ^
bûcheron. Voy. Gaultier, — Cette
dernière acception a fait donner ^
nom de Gantiers i des campagnarfi
insurgés, lors d'une révolte dite de*
Gray
"iautierSf daus le Maine et la Nor-
aandie (xyi« siècle).
Gautreau, Oautret, Gautron,
ïautrot, Gautroche. Dér. do
^(aatier.
Gaavain, Gauvln. l» F. de
^lauvain, Gauvin; S» formes du vieux
lom germ. Qauavin, Gav^vin (bon-
uni).
Ctavaohe. Nom ironique donné
>ar les habitants de la plaine anx
nontagnards du Midi qai les valent
lien, car, dit le proverbe : • lou ga-
tot n'a de grouisier que la rauha.
je gavot n'a de groseier que l'ha-
»it. * Gavot est synonyme de <?a-
raehe.
Gavard. lo Dér. de Gave : grève
oc) , on do gave : gosier (oil). Nom
le mangeur ; 2o buisson, taillis {ga-
tar, oc).
CtaTarret. Oér. de Gavar : buis-
oii« taillis (oo).
Gâteau. !<> F. de Gavot ; 2» dér.
le Gave : grève, gosier (oc, oil); 80
[ni a les Jambes arquées {gavaud,
}entre); 4o ouvrier inhabile (Poitou).
Gavât. Oér. de Gave : ruisseau,
KMrier (oc, oil).
Gavot. Voy. Gavaehe.
Gay. V> Chii (oil, oc) ; 2o joie (oc).
Gayant,Gayet,aayoii, Gayot.
• Dér. de Gay (gai) ; 2o formes de
laillet, Gktillon, Gaillot. — Gayant
'eut dire géant dans le Nord, où la
été du Gayant de Douai est célèbre
ntre tontes.
Ga3nrakrd,Ga3rraad. F. des vieux
vins germ. Gairard, Gairald (javc-
ot-aguerri, javelot-ancien).
Gel
187
Gazagne, Gazan. Gain, profit,
intérêt (oc) , dans le Midi , un dissi-
pateur s'appelle mangea gazan.
Gazaox, Gazeau. F. de Cazeau.
Gazier. Exécuteur testamentaire,
tuteur (oc).
Gazon. Terrain herbu et, par ex-
tension, domaine. Le nom de Zola
n'est autre que le gazon italien.
Gebauer. Architecte (Allem.).
Gebel.lo Aboiement (ClFebelZ, AU.) ;
2*> classé par FSrstemann comme
forme moderne du vieux nom germ.
Gabilo (qui donne).
Gebelin. Vieux nom germ. écrit
Gebelind au viii« siècle (de Gab :
donner).
Gebhardt, Gebhart. Vieux nom
germ. écrits tels au xi^ siècle. Leur
forme première est Gebahard (géné-
reux-aguerri).
Geffroy. Abr. de Geoflfroy.
Geiger. Violoniste (Allem.).
Geins. Voy. Gense.
Geisel. Otage (Allem.).
Geiskop. Tôte do chèvre (AU.).
Geisler, Geismar, Geissler. F.
allemandes modernes des vieux noms
germ. Giaelher, Giselmar (ix« siècle),
auxquels les étymologistes alle-
mands, hors Fttrstemann, donnent
le sens do otage • auguste , otage-
illuetre, conforme à celui du mo-
derne Geisel.
Gelibert. F. du vieux nom germ.
Gislibert, interversion de GisilAert
(otage-renommé), ix« siècle.
188
Oén
OeUn. Kom de saint tourasgean.
Un latin Gùlenu$. Da vieux nom
germ. GisHa -otage). Voj. GMitier ;
a* petit coq Frauche-Com;é".
Gelineau, Gellnet, Gelinier.
Les deux premiers ont le sens de
Poulet. De Oelin^^, ponle oil\ qui a
fait le nom de Gelinier, marchand
de poules, poulailler. Au Midi, où
l'on serre t^iujours le latin déplus
près, on dit Galinier (GallinarUis).
Gelis, Gelisaen. Dér.^e Geel on
de Gclc (formes de ifiehel et Oall ,
Hollande*.
Gelle. lo Brun, basané {gett,
Bre:.' ; 2" forme dos noms de Miint
Gelé ou Gcel (Gall, Michel, Holl.);
30 le nom de lieu Gelaeourt (Mear-
the\ qui était Gi^laeurt cbâteau de
Gisel. Voy. Geitler), nous avertit
enfin qu'on peut reconnaître dans
Gtelle une forme du vieux nom germ.
Giêàl (otage; ; A» mesure de vin (oil).
Oellè. GeÙée. l» Gelé, froid ; 2»
forme de Gillet. Voy. Gely.
Oellin, Oelly. M. s. q. Gelin,
Gely.
Gelot. Peut être une forme do
Gillot, puisque (}ely est une forme
de Gilles.
Gely. 1« P. de Hilaire. Voy. ce
nom ; 2<> forme de Gilles {geli, oc).
Gémeau, Oeminel. Jumeau (oil\
Gemond. F. de Germond.
Gen. 10 Beau (oc) ; 2^ forme lor-
raine de Jean, qui a fait Géuin, Ge-
not, etc. ; 3« joue (Bret.).
Génard. lo Dér. de Gehaigner
(se plaindre) ou de Gekenner (mettre
à la torture), qui est le père do notre
▼erb« gêner^ dont le sens est bien
adouci, comme on Tolt ; f» dér. de
Gen.
Gendrel, Oendrier, Oendria.
Gendron, Gendronx, Oeodry.
Dér. de Gendre (1« sens «etnel ; t»
gardon boulanger, oil), hors Gm-
dronx qui est une forme du nom de
saint poitevin Generonx («n latbi
gen^rùtUÊ : de race). Voy. L^fohdn.
Generém. Dér. de CFmmto: gen-
dre (Italie). Cestle pendant de notre
Gendrel.
Genès, Oenest. Oeneêt est nu
nom de saint du Quercy (en latia
Geni9iuM\ qui paraft, malgré cette
forme latine, être une forme du non
de saint Genès, en latin Gcaeeisi
(du grec Genttis : prodactioa , flt-
gendrement).
Geneste, Geneetler, G«bm-
tout. Oenestre, Genêt, Genètn.
Genêt, terrain à genêts. Noms d. L
Une exception pour ^«iBef, qda
signifié aussi bon petit cheval (oil).
Geneviève. — Nom de laiste
d'origine celtique signifiant ftlsseb
et belle fille, selon M. deCostontjBb
au risage pâle, selon M. HeeqMt;
fille du eieh selon M. Belàse ; UmAi
vague, selon M. liehéricher. BdIbUl
Geneviève se dit Genovefa. ConmM M
lo voit, on n*est guère d*aceord f*
sur l'origine celtique de son bsb
qu'Éloi Jolianneau a le premier ■!■
: en lumière , en le faisant dér. de
j Ghem joue {§en, en breton), et de f<
. pour gwev : pâle. If. Bourdonné M
rallie i cette explication qui seaUl
! la plus exacte. Il ajoute qne ee soe
' do Geneviève (jone-pftie) était, dMi
les Gaulois, celui de la luaeàM>
déclin.
Genieis, Génies. F. du non é*
saint Génies. Voy. Qtneet.
Gen
Oénin, F. lorraine de Jenuin,
abr. de Jehennin, dér. de Jehan.
Gteiiqae, Oénisset Oènlsson,
Gennequin, Gënot. Même origine
qne Génin. Les noms do Hennique,
de Jeannisset, de Henneqain, de
Jeannot, sont des synonymes. —
Qeniêstt et Geniêson peuvent pins
rarement être des dérivés de Genis,
forme du nom de saint Oeniès.
Oenon, Genoud. lo Nom de
saint berrichoni en latin Oendulfu$.
Du vieox nom germ. Qendulf; 2o
sens actuel.
Qens, Gansse, Gent. Les deux
inremiers sont formes de QeaB (en
latin Qentiuê : national) , nom de
saint proronçal. On rappelle aussi
GefiM. Toutefois, le nom de Gen-
somme, qui se rencontre aussi, me
donne à supposer que getu a pu être
une forme de gent : Joli (oil). En al-
lemand, Gkïnt est le nom de la ville
deOand.
0«nta, Gentelot. F. et dér. de
Qtni : joli (oil).
0«ntil. De race. Gentaiê se disait
à Borne de ceux dont les ancêtres
afsraient Jamais dérogé. Cette signi-
fleatton semble rester debout pen-
dant tout le moyen ftge auquel elle
adonné le mot < gentilhomme '.Tou-
tefois, elle est prise en même temps
ta flgnréi mais toujours avec le sens
de f noble, sans rien de matériel». Si
wm. XT* eièele, le roman de Perce-
flHWt mot encore en opposition les
fluitlls et les vilains, Froissart re-
wmiatt qu'on peut être • gentil de
mur (eœur) ».
Ckmtllhmnm». C'était autrefois
rkomme noble, quel qu'il fût. Le
Bomam de Sou fait épouser Adèle
de Chartres par le comte Bstievenon
• fentil home, noble barun (baron)*.
Gér
189
— Pour cette raison, gentilhomme
ue peut avoir été, au point de vue
onomastique , qu'un samom indi-
quant la noblesse des manières ,
affectée ou réelle.
Genty. F. berrichonne ou wal-
lonne de Gentil.
Geoffray, Geoffrion. F. et dér.
de Geoffroy.
Geoffroy, Geofrin, Geofroy.
Noms de saint. Ku latiu Qaufriduê.
Du vieux nom germ. Gauz/rid, qui
est une furuie de Godefridy (bon-pa-
cifique). — C'est, par le fait, une
abr. de Godefroy. Geofrin est un
dérivé.
George, Georgeau, Georgel,
Georgeot, Georger, Georgery.
F. et dér. de Georges.
Georges. Nom de saint, en latin
Georgiui. Du grec Georgioi : culti-
vateur.
Georget , Georgin . Dér . do
Georges.
Gérald. Gèraldi. F. de Geraud.
Gérard. C'est un nom naturalisé
dans les Gaules par la conquête
franque. Il y a onze cents ans qu'il
s'écrivait Gareliard, ainsi qu'on le
voit dans un acte de 748 cité par
Mabillon. Comme tous les noms
francs, Gareliard appartient à la
vieille langue germ. et se compose
de deux parties : le gar qui avait
deux sens, celui de javelot , et celui
do désireux, prêt, diipot ; 2« hard,
qui signifiait endurci^ aguerri. Après
avoir passé lo Rhin, le nom de Ga-
rehard s'est modifié peu i peu. Selon
la prononciation de chaque province
il est devenu Gerhard, puis Gérard^
Guérard, Gayrard, Girard, Griard
et même Grard. Toutes ces variétés
190
Oer
ne Bont que des formes diverses dn
seul et mdme nom de Oirard.
Oèrardln, Oèrardon, G6rar-
dot. Dér. de Gérard.
Oèraud, Oèrault. Nom de saint,
on latin Oeraîdua. Du vieux nom
fform. Qerald (javelot-ancien).
Gerbaud, Gerbault, Gerbaat,
Oerbauz, Qerbeau. Autant de
formes françaises de Qaribaldi.
Voy. ce nom. Gerbaud est un nom
de saint, en latin Oerebaldua.
Gerber. Tanneur (Allem.).
Gerbert. Nom de saint, en latin
Oerbertiia, du vieux nom germ. Ger-
bert (javelot-renommé).
Gerbier. Collecteur du droit do
gerberie, meule de gerbes de blé
(oil).
Gerbod, Gerboulet, Gerboz.
M. s. q. Gerbaud.
Gerbron. Dér. de Gerbier.
Gerhard. Gerhardt. F. ancien-
nes de Gérard.
Gerln. Dér. du vieux nom germ.
Gar (javelot). Il se trouve tel au ix»
siècle.
Gerle. Gerlet, Gerlier. F. inter-
verties de Grêle, Grelet, Grelier.
Germain. Nom de saint. En latin
Germanua, qui peut s'interpréter de
trois façons : l» Germain de nation ;
2o frère j S» vrai, naturel.
Germer. Nom de saint, en latin
Geremarua, du vieux nom gsrm.
Garemar (javelot-illustre).
Germiny. Nom de lieu devenu
Oer
nom de personne . n est porté par
une commune de la Meurthe. En
pareil cas la règle est, comme je l'ai
dit déjà, de chercher quelle peut
être la plus ancienne forme latine
du nom de lieu ; plus elle remont»
haut, plus on déduit avec quelque
certitude le sens primitif du mot,
qui a souvent subi des transforma-
tions incroyables. C'est ici le oas.
En 836, le village de Germiny s'iap-
pelait Grimaldi vieinium, qui se peut
traduire par bourg de Qrimamld.—
Grimauld est la forme moderne dn
vieux nom d'homme germanique
Grimaîd, très-commun dès le ix*
siècle ; il est composé comme tou-
jours de deux parties, grim et M.
— Aid veut dire ancien ; les éradito
allemands flottent, pour grim, entre
les deux sens de fantâme, apeetn,
nuuque, et eruel, inhumain, qui (o/t
pu d'ailleurs très-bien, se confondre
dans l'origine, car un, spectre a tou-
jours quelque chose de terrible. —
Ce nom de Orimald est une des rar»
exceptions à la règle flatteuse qui
semble présider à la formation dei
vieux noms germaniques.
Germon, Germond, Germo-
nière, Germont. Germoniire dési-
gnait le domaine de Germon. Le*
trois autres sont des formes dn vieux
nom germ. Germund (javelot-freke-
leur, ou préparé-refugt, proteeUvr-
empreaaë).
G-emet. Abr. de Guerinet.
Gerold. Nom de saint, et riens
nom germ. ^crit ainsi dès le TnP
siècle (javelot-ancien).
Gérôme. F. de Jérôme.
Ctorvais. Nom de saint, en Isda
Gervasiua. On le fait venir dn gtee
sans lui donner un point de ûéput
vraisemblable, tandis que le vieux
nom germ. Gerv€u (ix« siècle) se re-
Ohe
Uns OervaHuê {ger : dispos ,
, Javelot; va« : parler).
'aiseau, Oenraisot. Dér.
raifl.
et, Gervex, Oervolse.
«rais et eervoUe (bière).
'. lo Nom de Bainto>£n latin
leuê. Du vieux nom germ.
'Ji (riche du pays), 804; 2°
léridionale de Didier.
Bdn, GesUn. F. du vieux
rm. Giêlenui (otage).
lert. Abr. du v. nom germ.
rt (v-' siôcle), otage renommé.
laoïne, Qessiomme. F. du
lom germ. GiseVielm (viii«
Josseaume, Villaume sont
es de même façon.
1er. Voy. Oeitler.
Ing. Origin. de Goettingue.
nid , Oerelot. !<> Forme de
an, Chauvelot (?), si j'en
forme latine du nom de lieu
f (Haute-Saône) qui est Cal-
«m; 2p dér. de Oeu : israélito
' on a pu dire gevelot pour ^a-
>onune on a dit geveline pour
irbrant. F. du vieux nom
Berbrant (ix« siècle). Grimm
k brant le sens de incendie,
Uumi (d'où notre brandon).
umn propose le sens de épie,
s'accouplerait pas bien avec
B javelot que je donne ordi-
mt à Ger, L'autre sens de ger
é| prêt) devrait donc être
il nous donnerait pour
'ondt: prit à incendier, ou
yjourê prête. Si nous gardons
de javelot, nous avons jave-
ant.
Oib
191
Oheers. Fils de Gher, qui est une
abr. flamande de Gérard.
Ghjrs. Abr. flamande de Gisbert.
Voy. Gibert.
Giaoomelli, Olacomoni, Gia-
oometti,Glacomotti. F. italiennes
de nos Jacquemeau, Jacquemot,
Jacquemond et Jacquemet. Il en est
bien d'autres, pour ne citer que
Giacominuceio, Giacomino, Giacomi-
notzo , Giaeomozzo, qui ont amené
par voie d'abréviation, les noms de
Minuecio, Comino, Nozzo et Mozzo,
qu'il serait difficile de faire dériver
de Giacomo (Jacques) à première
vue.
Gianetti. Gianlnl, Oianottl.
Ce sont les Janet, Janin et Janot
d'Italie. La Nana italienhe est une
Jeanne,
Gibassler. Gibecière (gibacier,
uil) ; gâteau, craquelin (oc).
Gibaudan. Du Gévaudan (oc).
Gibault, Gibaut, Gibert. F.
des vieux noms germ. Gislebald
(otage-confiant) et Gielebert (otage-
renommé), abrégés en Gitbald et
Gisbert. Gibaut peut être aussi un
dér. de Gibe : bosse (oil, oc).
Gibiat. C'est le Bossuet méri-
dional.
Giboin. Vieux nom germ. écrit
ainsi dès le ix« siècle. C'est une
forme de Gebewin (ami-donnant, ca-
marade-libéral).
Gibon, Gibet. Le premier peut
être une abr. anglaise de Gilbert,
mais tous deux peuvent également
dériver de Gibe : bosse.
Gibou, Glboulot, Oibout. 1»
F. du vieux nom germ. Gibulf(yin*
192
Oig
Bièclo). L'interprétation do donne-
loup x).ira!t ici moins yraisemblable
que collo do donne-secoura. On sait
que ulf est expliqué do ces doux fa-
çons ; Sî« bossu (gibous, oil, oc).
GibUB. C'est lo Bossu latin {Oib-
bttt).
Gioquel. Âbr. de Judieatl, nom
do baptême breton transmis hérédi-
tairement comme nom de famille.
Li'IIistoire deê êaintt de Bretagne
(imprimée à Nanteo en 1637), par Al-
bert le Grand, consacre un chapitre
intéressant à l'histoire de • saint Ju-
dicatil ou Glcquel ». Il fut l'un des
premiers rois do Bretagne, et re-
poussa victorieusement les attaques
(le notre roi Dagobcrt, dont il devint
ensuite le bon ami. Maintenant, Ju-
dicaOl vient-il de Judef ovl se rap-
proche-t-il du Judic (juge) méridio-
nal? La langue bretonne fournit
iud : traicre; inda : hurler; kaël:
grille ; mais ce ne doit pas 6tro là
qu'il faut chercher, tant qu'on n'aura
pas un texte primitif du nom, où
eaël peut être , par exemple , gaël
(brave, courageux). Voy. Oal.
Gide. Âbr. anglaise de Gédéon,
nom de saint {Qyde).
Gidoln, Gidon. F. des vieux
noms gorra. Gydoin (poëte-ami) et
Giddo {on latin), ix»; siècle. — Comme
Gide, Oidon peut également être
une forme de Gédéon.
Giffard. Giffault, Giffey. Jouf-
flu. Giffe : joue (oil).
Oigand, Gigault. Dér. de Gigue:
jambe (oil). Dans le Centre, gigand
veut dire boiteux; dans le Midi,
gétmt,
Gignon, Gignoux. l» Dér. de
Oeheingner : tourmenter (oil) ; 2» m.
sens q. Qigno* : ingénieux, rusé (oc).
OU
Oigon, Olgou, Olgonnonx,
Gigoux, Giguet. Dér. deOigM:
jambe (oil). — Gigou est aussi une
forme lorraine et wallonne du nom
do saint Gengon, en latin Gangtil-
fus. Du vieux nom germ. Gangnlf
(marche-Ionp), qui est le Gingioff
allemand.
Gil. Gide (Esp.).
Oilan, Oilard. F. de GUland,
Gillard.
Gilbert. Nom de saint, forme da
vieux nom germ. Giîlehert qui vient
lui-même do GisUbert et de (Hta^
bert (otage-renommé), iz« siècle.
Peut être aussi une abr. tVSngiïbert
(jenne-renommé)| 784.
Gilet. F. de Gillet. Le Têtement
de ce nom est un mot du tièele
dernier.
Gilibert. Même sens que Gilbert
dont les formes anciennes sont eoi-
curremment Gislebert, Gislibert,
Gislabert et Gislobert, yiu' sièele.
Gillain. F. de Gislaln.
Gilland, Gillant. Gillazd, Gil-
lardin, Gillart. 1» Dér. de GiUe.
Gillard peut être aussi une forme
du vieux nom germ. Gialard (utage-
aguerri), viiie siècle; 2» dér. df
Gille : tromperie (oil).
GiUe, Gilles. Nom de saint la
latin Mgidiua, — JBgidiut doit venir
des mots latins JEgia, JSgiâi» : bot-
clier, égide, ou .Xgidua : fils dlâg*^
héros de la mythologie grecque et
neuvième roi d'Athènes. — Ce de^
nier nom était répandu à Rome.
Les Anglais ont on Gill (abr. de
Gilbert) qu'il ne faut pas confondre
avec celui-ci.
Comment Gilles vient-il du latlt
JEgidiu9 ? Cette origine, qui paxttt
AigtdUtiii,
fliilu.. Tool
QUIobh, Olllflron. Ullet, Qll-
liBTd. omianz, Gllller, Qllllet,
eiiUn.QllUon, OOIoIb, OUlon,
mOat, OOloa, OlUy. 1« Dér. dn
GllleB. GU'y est un Gillsi métidlo-
milC*"!!) quandiln'artpMnnnom
da lien; 3° dér. de «Iltlt : tramperie ;
gattrt, gaiert : fiiiBenr de toan,
le (oil).
allan. OUot, Gllonx. D£r. di
CHUei ou de aille. Giloux sigslâiii
JalaKe(oil).
aUqnln, OUson. Dir, fl&minli
at nglali da GUI {OUbtrl, leloi
)M AdkIMi; Will, lelap loa FU
Olmal. O^uil IQtvula, oc).
GliudD, Olsat. 1° F. de Gainla,
Oainat ; »- dir. do Mangtn, Doibbe-
■b. — GlTUin éMt imsl im nom
ta U«B du Nord (Oseinln).
.OtDdra. Alie-boalaatetljol'idrt,
da lBiiiiii'Hio'-(lo pins Jouue), ce
fui no cadre guère aïoc lea inppo-
•hlaiii qui doonuent AD mot reUti-
Olnet. QlnetM. 1° Qenât {giTit
QlDOt. F. de Quiaot. Le Qi
ino, dér. de Luigi (Louli).
QlnouK.i^F c1uf:uinuux{
glu (oo).
OloberUnl. I
aiat. F. de Quibl.
Olovannl. Joua (Italie).
alraldon. M. >. q. Oini
Oiraid.K
enl Soï difleroncDi defroDoD-
n dans chaquii:i>y9. OuTrei le
■itcle) pHblié par outra ra-
194
Oir
gretté confrère et ami Màbîlle en
1874, consultez la table des noms
propres, — vons ne voyez que des
Girald (Giraud) et des Girard. Il n'y
a pas un seul Gérard. Consulteai en-
suite Texcellente table de M. Man-
nier {Flamands tués à la bataille de
Casael en 1828); — vous ne Yoye»
que des Gherard, mais il n'y a pas
un seul Girard. — Il en est des
noms comme du vin. C'est toujours
le même liquide, mais chaque terroir
lui donne un goût particulier. Au-
jourd'hui que tout se croise et se
mélange (vins et noma d'hommea)^
il est souvent difficile de s'y recon-
naître, mais quand on se reporte- au
passé, quand on compare des docu-
ments originaux, on perçoit beau-
coup mieux l'effet des influences pu-
rement locales sur la forme de
chaque nom. — Comme Gérard, Gi-
rard vient donc du vieux nom germ.
Garchard (javelot -aguerri). PSrs-
temann l'a relevé pour la première
fois dans un texte de 587. Il est
écrit Girart.
Girardin, Girardon, Girardot.
Dér. de Girard.
Giraud. Nom de saint, en latin
Giraldua. La forme de Girald est
cependant ancienne; elle est abré-
gée de Gairoald (viii» siècle) qui
s'est subdivisé d'un côté en Gairald,
puis Gerald (Géraud), et, de l'antre,,
en Girald. Partout le sens est le
même (javelot -ancien). Nous procé-
dons par même voie quand nous ap-
pelons vieille lame un bon sabreur.
Giraudeau, Glraudel, Girau-
det, Giraudon, Giraudot. Dér.
de Giraud.
Glraald. Olranlt. M. s. q. Gi-
raud. Ces formes ont conservé VI
primitive.
Qlrbal, Oirbaad. Vieux nom
germ. Girbaud et Girbald (dont Gir-
Gir
hal est une forme) sont écrits tels au
xi« siècle. Ils signifient javelot hardi.
— Girbaud a été pris plus tard en
mauvaise part (oo).
Glrbe. Gazon (girba, oc).
Gire. F. provençale de Gilles.
Glreaud. F. de Giraud.
Glrerd. F. de Girard.
Giret, Glrin. Dér. de Gire.
Glrod, Glrodln, Girodon. F.
de Giraud, Giraudin, Giraudon.
Girols, Glrolet. Dér de Giroier:
virer, pirouetter (oil).
Glrolt. F. de Gerold (vin« siècle),
même sens que Giraud.
Giron. F. du nom de saint G^-
réon, en latin Gereonis, que Noël
fait venir du grec gerôn : vieillard.
D'autre part, F9rstemann classe
Gereo co>mme vieux nom germ. à la
date de 975, oe qui en ferait un dér.
de Ger : javelot. Ce dernier sens
concorde mieux, car il est celui de
Girard, Giraud, etc.
Glrot. 1° Dér. de Gire ou forme
de Giraud ; 2» qui fait des grimaces
(Normandie).
Qlrou, Qirouard, Glrond, Gl-
roult, Girout, Giroux. Le dernier
est une forme gasconne du nom de
saint Q«ronce, en latin Geruntiuê
(du grec gerontos: vieillard); mais
c'est une exception. Giroud, GirouU
et Girout sont des formes de Girold
et Girolt {ol vaut ou). Quant à Girou
et Giroux, ils dérivent de Gire ou du
nom germ. CIFiruZ/ (loup-dispos, selon
Fdrstemann), x» siècle.
Girouy. F. du vieux nom germ.
Gerwih (ixe siècle), en latin Geruiug
(javelot-combat).
Olo
Glalain. F. du vieux nom germ.
OUlin (otage), yiii« siàcle.
Glttard, Gitton. F. de Guittard,
Gnitton, ou dér. de Giter ; Jeter,
lancer (oil).
Glaohant. Dér. de Olaeher : glis-
ser, tomber, éviter le coup (oil).
Glade . !<> Clairière (Ângl.) ; 2»
content, g^i {gîad, Angl.) ; 8° fortune
{glad, Bret.).
Glaeser. Verrier {Qlaser, AU.).
Glairon. F. de Clairon.
Glals. lo F. franc-comtoise du
nom de saint Claude {glaiz)^ 2o
crainte, douleur, fleur d'iris (oc) ; 3**
loir (glea, oc).
Glaisa, Glaise, Glaise, église
{gleUa, oc).
Glas. 1« Bleu, poignard, hurle-
ment, glace (oil) ; 2o pâle, gris, bleu,
vert (Bret.).
Glasmaoher. Verrier (AUem.).
Glaudel, Glaodon. F. de Clau-
del, Claadon (Claude).
Glana. !<> F. de Clans (Nicolas) ;
2o glouton (oc); S» glaïeul {glau,
oil).
Gleize, Glelzes. église (oc). N.
de voisin.
Oleyre. Gros gravier, grève
(jflaira, oc). Nom de lieu.
Gllse. M. s. q. Gleize.
Oloppe. lo Boiteux {glop, oil);
2o abr. de Galoppe.
Glorian, Glorieux, Gloriod.
lo Aimant la gloire (oil), tirant vo-
lontiers parti de certains avantages.
God
195
Bu Berri, les habitants d'Issoudun
sont appelés les Glorieux; 2o dér.
de Glory.
Glory. Abrév. de Magloire. Au
Midi, on dit Gloire pour Magloire.
Gluck. Félicité , bonheur (All.\
Gobard, Gtobaat. Gobé, lo Dér.
de Gobe: gai, poli, vaniteux (oil ;
engourdi (Centre). Gobaut peut être
une forme du vieux nom germ. God-
bald (bon-hardi).
Ck>bert. Nom de saint, en latin
Godbertua. Du vieux nom german.
Godbert (bon-renommé), abrégé en
Gobert, dès 1065.
Gobin, Gobinard, Gobinot.
1^ Bossu. Brantôme raconte qu'on
appelait un duc de Mantoue le Go-
bin, parce qu'il était fort bossu. Se
dit encore ainsi en Picardie; 2o f.
du nom de saint Gobain ; 3» dér. de
Gobe. V. Gobard.
Goblin. Esprit follet (oil, Bret.).
Gobreoht. F. allem. de Gobert.
Goby. lo Engourdi (^o6y, oc, oil);
go goujon (oc).
Godailler. Buveur, brasseur de
bière (god-ale)^ De là, notre godail-
leur, qui boit tout sans distinction.
Froissart parle des Londriens go-
daillera (Londonniens buveurs de
bière).
Godard, Gk>dart. Nom je trois
saints qui ont trois formes latines
différentes : Gothardus , dans les
Alpes; Gildardus, en Normandie;
Godehardua, du côté du Rhin. Go-
thard et Godehard sont deux formes
du même vieux nom germ. (bon-
aguerrl). Gildard est classé par
Fdrstemann comme dérivé de Gald,
196
Gtod
ce qui aurait dû. faire régalfèremont
Gaudard (régn^ant-aguerri, maître-
aguerri). Godard était autrefois le
nom familier du cygne, et, vers le
xvii« siècle, ondouna encore ce sur-
nom aux maris dont les femmes ac-
couchaient, surnom temporaire, bien
entendu.
Oodohau, Oodohauz, Oode-
oanz. Semblent des formes du vieux
nom gcrm. Godesehalh (bon-serf ou
Goth-esclave), ixe siècle, qui a pro-
duit le nom allemand moderne Gott-
ichall. Chai valant Chau, la forma-
tion du Godchau français serait
régulière. Néanmoins,, j'iiésite parce
que ce nom est porté par des fa-
milles Israélites qui n'ont pas ordi-
nairement de vieux noms germani-
ques francisés.
Godde, Gk>dd6, Qoddet» God-
dier, Godeau. !<> Godde a pu être
forme de Claude. (Voy. Godon, Gau-
diche) ou de Gande : bois, forêt (oil),
ou de Qaud. Goddet, Godeau se-
raient, en ce cas, formes de Gaudet,
Gaudeau ; 2» le Gode était un verre
à boire de petite dimension. En lan-
gue d'oc, on dit encore god pour
gobelet. Auxiii« siècle, on disait que,
pour se mettre en ménage, il fallait
mesures, hanas (hanaps), voires
(verres) et godes. Godet était sans
doute un petit gode, mais n'avait
point de rapport avec nos godets
actuels, puisque Rabelais parle en-
core au xvi« siècle de c boire à
plein guodet >. Godeau vaut godet,
Godier a pu être fabricant de godes;
8° Godde peut être aussi une forme
du vieux nom germanique Godd
(bon), vii« siècle; 4° Godde signi-
fiait enfin amante, paresseuse, femme
galante (oil).
Ck>decaux. F. de Godchau. (Voy.
ce nom.) La finale eaux confirmerait
notre étymologie (Godescal).
Ck>d
Gk>defrold, Godofroy. Nom de
saint. En latin Qoihofriâui. De
Gotho/rid, forme des vieux noms
germ. Godo/rid, Godo/red, qui cor-
respondent mieux à Qodefroif (bon-
pacifique).
Godelier. 1<» F. de GodaUier ; 2°
m. s. q. GodeUreau : coorenr de
filles (oil).
Godélet, Godet. Verre à boire
(oil). Noms de buveurs ou d'orfèvre
fabricant de godes. Voy. Oodde.
Godelle. !<> Poche, sac de enir
(godel, Bret.) ; 2» dent, lame de cou-
teau (Poitou).
Godirin, Godfroy. H. s. q. Go-
defroy. Godefrin est on diminutif
comme Geofhdn.
Godille, Godillon, GodQlot
Dér. de Godde (voy. ce nom) ou de
Gaud, Gaudi : réjoui, gaillard (oil).
Godin. Godineau. lo Joli, oi-
gnon (oil). On dit encore hainr 9M
godinette. La godinette était au fé-
minin ce que le godlnean était sa
masculin : une amante , une maî-
tresse, une femme aimant à s'ann-
ser. De même, en argot paridffiDi
on dit gigolot et gigolette. Cest ici le
cas de rappeler trois vers de Co-
quillart (xv« siècle) :
Avez -TOUS point vu ci entrer
Nagaères une godinette
Qui vient rire, esbattre, danser?
2° Godin a été nom de saint. En 1a*
tin GaudinuSy ce qui en ûdt VM
forme de Gandin ; 3o Godin peut «•*
core venir de Claude comme Godea*
Godon. lo Nom de saint, fonse
du vieux nom germ. latinisé Goi»
(bon), vii« siècle ; 2» diminutif de
Claude, encore usité au xtiip li^
cle ; 30 au xvi(^ siècle, un groêgodêon
était un riche viveur.
Qol
Gk>erts. Formo da nom de lien
Ooritz (Prloal).
Gotfard, CtoffaiÛE, Ctoffin, Oof-
finet, GtofClnon. l» Dér. do Ooffe:
mal arrangé, grossier (oil), qni dési-
gne encore dans le Contre nn homme
lourd, maussade, peuan courant des
usages du monde; 2o Ooffin et ses
dérivés peuvent dtre aussi des formes
de Coffin ; S» le breton a gof (for-
geron) et gofel (forge), d*oft le nom
de liegoff. Peut-dtre ya-t-il aussi de
ce côté interprétation i chercher î
Ooffres. F. de Godefroy.
Goglet. F. de Goguelet.
Ctogniard. F. de Goguenard.
Gogné. Goguel, Ooguet, Ck>-
gney, Gk>giiln. Dér. de Qogue :
plaisanterie, divertissement (oil).
Dans le Centre, un Ooguelu est un
homme replet, à deux mentons. Oo-
guelu vient de Oogue : boudin (oil),
qui est encore à considérer ici.
Oobard. F. ancienne de Gui-
ehard.
OoL 1» Joyeux (oil); 2<» boiteux
(œ) ; 8« serpe. Voy Legotuu,
Ooillat, Ctoillet. Dér. de Goil:
serpe à £frand manche (oil). Voy.
Legowu ; 29 dér. de QoilU : fondrière,
mare (Centre).
Ooin, Gtoint. 1^ F. méridionale
du nom de saint Goins, en latin
Gnudeniiui (qui se réjouit) ; 2» f . de
Ckrain ou de Coint ; 3o Fdrstemann
classe Goin parmi les vieux noms
germ. à la date de 734.
Ooldmaiin. Homme d'or (Ali.).
Ooldenstein. Roche d'or. Nom
de lieu.
Gon 1 97
Goldper. Doré {golden, Âllem.).
Ck>ld80limidt , Ctoldamith. Le
premier est l'orfèvre allemand; lo
second, l'orfèvre anglais.
Goxnbault, Gombeault. Nom
do saint, forme du vieux nom germ.
Oumbald, qui est un abrégé de Qon-
dehald (combat-hardi), vi« siècle.
Gomhert. Nom de saint. En la-
tin Gundebertus f da vieux nom
germ. Gundebert, qui s'est abrégé en
Gonbert dès 970 (combat-renommé ,
combattant-renommé).
Gtomhrouze. F. de Combcrousse.
Gk>xnxnerat, Goxnmery. Dér. du
nom de saint Gommer, en latin
GummaruSf par abr. du vieux nom
germ. Gundemar (combattant-illus-
tre), vie siècle.
Ck>n. lo Nom de saint, en latin
Godo, vieux nom germ. (bon); 2°
abr. de Hugon.
Gtonard, Gonat. !<> Dér. abrégés
de Hugon ; 2«> dér. de Gone : casaque
(oil).
Goncourt. Nom de lieu (Haute-
Marne) dont la forme latine primi-
tive doit se rapprocher de Gundi-
eurtia : domaine de Gund, vieux
nom germ. rencontré dès 797; il
signifie combattant, guerrier.
Gk>ndal, Gondalier. Gondal-
lier. F. de Goudal, Goudalier.
Ck>ndel, Gondolier, GondeUe.
F. de Goudal, Gondalier. Les finales
el, elle semblent rappeler la pronon-
ciation anglaise d'ale : bière.
Gondolphe, Gondon. Deux n.
de saints dont la forme latine est la
même dans le martyrologe de Chas-
198
Gon
telain (Gundulfus)^ mais pour Oon-
don il y a eu faute d'impression, car
la fonuo iatiue Oundo existe, et
seule a pu faire en français Gondon.
Tous doux viennent du vieux nom
g^rm. Gund (guerre, combat). Avec
son ulf final, Gondolphe veut dire
loup-guerrier.
Qondin, Gondinet, Gondouin.
Môme origine que ci-dessus {Gund :
guerre, combat). Gondouin, qui a
probablement pour abréviations les
noms de Gondin et Gondinet, est un
nom de saint, on latin Gunduinus,
du vieux nom germ. Gundioin (ami
de la guerre, ami-combattant), 702.
Gondreoourt , Gondreville ,
Gondrioourt. Noms de lieux dont
la forme latine doit équivaloir à cM-
teau de Gondry, domaine de Gondry.
Voy. ce nom.
Gondry. P. du vieux nom germ.
Gundrich, Gonderie (guerre-riche,
enrichi par la guerre), 419. Dès
l'année 700, le c tombe, et on ren-
contre Gunderih,
Goneau, Gonel. !<> Dér. abrégés
de Hugues ; 2° dér. de Gone : casa-
que (oll).
Gonelle. Robe d'homme on de
femme, casaque recouvrant l'ar-
mure (oil),
Gonet. Dér. de Hy,gon ou de Gorie :
casaque (oll).
Goniche. Ooniché se dit eucore,
en Bourgogne, pour mal mis, mal
accoutré. De Gone : robe (oil), avec
le péjoratif iche*
Gonidec. Cultivateur, et aussi
gagn ani, victorieux (gfountdcA:,Bret.).
Gonier, Gonin, Gonnard, Gon-
neaa, Gonnet, Gonnon, Gonnot,
Gon
Ck>non, Gonot. l» Dér. de Gone:
casaque (oil); S» dér. abrégés de
Hugues. — Le nom d'Hugues était
autrefois bien pltu porté. De lA cette
multiplicité de dérivés. Gimin a été
pris longtemps pour rusé, trompeur.
En parlant de cabales de la Comé-
die-Française, Voltaire disait que
MUe Dubois avait joué à sa camarade
Durancy un tour de maUre Gonin.
Gone, Ctonsse. F. du vieux nom
germ. Gon% (763), qui est dérivé de
Gund : combat, guerre* et qui a fait,
on Allemagne, les noms d'hommes
Gunz, Knntz, Kunz, Kunse.
Ckmtard. F. du vieux nom germ.
Gtmtard (955), qui est une forme de
Gundhart : combat-agaerri (780).
Gontaut. F. du vieux nom germ.
Guntald (754), qui est une abr. de
Gundovald (combat-régnant, qui rè-
gne dans le combat).
Gonthier* Gontier. X. de saint,
en latin Guntherua, du vieux nom
germ. Gunther (794), qui vent dire :
auguste dans le combat.
Gontran. Nom de saint, en latin
Guntehramnu8, du vieux nom germ.
Guntchramm.
Gony. L'abbé Brizard, archirlite
des Ordres royaux, a trouvé Qoitt
comme forme d'Hugonin dans une
même charte. Cette observation eon-
firme nos étymologies précédentes.
(Voy. Gonardj Gonet, GonUr.)
Gonzalès. Nom de saint qui veit
dire on espagnol^!» de GonsoZtTe. Oa
ne le saurait point, que sa forme Is-
tine (Gundiêalvua) suffirait à mettre
Bur la voie de son origine première
qui est germanique. Au ix« li^
cle, on disait Crundisalvus , puis on
a dit Gondesalviuê, puis, au xi* siè-
cle, Gonsalvue, Gund signifiant eof^
Oor
bat et «alviM voulant dire tauf, Gon-
zalye pouvait donc se traduire par
êauf dans le combat.
Ooosen, Goosaens. Ce nom fla-
mand ne vient pas de ^oose : oie,
comme on Ta cru avant nous, mais
de Qoo$e, forme du nom de saint
Qo»vinu$, qui se dit Gosvin en fran-
çais. Du vieux nom germ. Oozwin :
Goth-ami (xie siècle). Dans Goz,
Grimm et F5rstemann semblent
s'accorder pour y voir un nom de
peuple (Goth).
Ooret, Qorin, Ctoron. !<> Dér.
abrégés de Grégoire; 2° pauvre,
maigre, desséché (oil); 3o dans le
sens de cochon de lait, ils ne sem-
blent pas remonter au delà du xvi«
siècle. Ils sont de langue d'oil. Goret
fut aussi un nom de jeu de boules
api>elé Cochonnet.
Gorgeot , Oorgou , Gk>rgot ,
Ctorgu. V> Qui a une grosse voix, une
grosse gorge. Bien gorgé se dit en-
core en vénerie ; 2o dér. de Gorger :
railler (oil). — On appelait aussi
gorgeour un goulu.
Gorgon. Nom de saint, en latin
Oorgonius,
QorL Abr. de Qregori : Grégoire.
Le sens de cochon {gouri, Bourgo-
gne) est moins vraisemblable. A ce
sujet, Littré fait remarquer que
gori est aussi, en Perse, un des noms
de oochon. Il y a aussi un saint
Ck>rr7, en latin Godericuêy du vieux
nom germ. Goderich (bon-ricbe).
Oorln. Voy. Goret.
Ooriot. lo F. de Gorio : Grégoire
(Italie) ; 29 dér. de Gorier : se glori-
fler,oa de Gorre : maigre, pauvre
(oU).
Goriase. F. de Goris (Grégoire,
Flandre).
G09
199
Ck>r]at. Dér. de Gorgias : Joli,
élégant , vain , galant (oil). Gorgeai
est le nom du rouge-gorge en Berri.
La fauvette s''appelle gorgette.
Gôrju. M. s. q. Gorgeu.
Gorlier. Bourrelier (Nord).
Goron. Voy. Goret.
Gtorsse. Lieu plein de pierres, de
mauvaises berbes {gorsa, oc).
CrOSS. F. allemande moderne du
vieux nom germ. Gez : Goth de na-
tion.
Gossart. Voy. Goeaeau.
Ck>8se. lo F. de Goss, ou forme
flamande du nom de saint Gosvinus.
Voy. Gooaen ; 2© chienne {goeea, oc),
chèvre (Comté), et surtout raillerie
(oil). Ce dernier sens doit être pré-
féré à tons les autres.
Gosseau, Gosselet, Gosselin,
Gosset, Ck>ssln, Gossiome, Gos-
son, Gk>8SOt. Hors Goenomey ces
noms peuvent être des noms de
railleurs. De Gausse ou goase : rail-
lerie ; Goaaer ou gauaaer : railler, s'a-
muser. Ou a écrit des deux façons
en langue d'oil. Gossart a le même
sens ; 2° f . de Goussard, Goussault,
Gousset, Gousset, etc. On disait
goaset pour goiuaet (oil).
Pour Goaaelin, il y a une exception
à faire, car c'est |in nom de saint, en
latin Go«t2«nu«. Du vieux nom germ.
Gozilin, abrégé en Gozlin et en
Gaualin dès le x« siècle . Comme
Goaaon (du vieux nom germ. lati-
nisé Gozzo)f Goêselin peut donc être
aussi un dérivé de Goz : Goth d'ori-
gine. Quant à Goaaiôme, ce ne peut
être aussi qu'un vieux nom germ.
{Goth: casque); sa forme ancienne
est Gozhelm (viii* siècle). C'est le
même sens que Jossolme et Jos-
seaume.
200
Goa
GkMtean, Goster. F. de Costeaa;
Goster.
Gk>t. Peut 6tre un nom de Nor-
mand (par abr. de Bigot) comme nn
nom de Goth.
Goth. Goth d'origine.
Ctothier, Gothreau. F. de Gau-
thier, Gauthoreau.
Gotran, Ctotroil. F. de Gaufran,
Gautron.
Gk>ttlried. F. allemande de Go-
defroid.
Gk>ttier. F. de Gautier.
Gottschalk. F. du vieux nom
germ. latinisé Godasealeua : Goth-
eaclave.
Gotty. F. de Gotti, abr. d'Ugo
(Hugues, Italie) comme Qotto, qui
est une abr. de Ugotto. En Berri,
Gotte est abrégé de Marguerite.
Gtouaohe. Le sens de peinture
étant moderne, je rattacherai ce nom
au breton gwaîch (lavage), qui a fait
gwaleher : laveur (?).
Goualain. F. du breton Gwdlen :
verge, baguette, bague.
Gouas, Gouet. Grosse serpe,
raisin {gouays, gouet, oil). A été un
nom d'insurgé. Voy. Legouas,
Gouault, Gouanz. F. du vieux
nom germ. Godald (bon-ancien),
804. God vaut gou.
Ctoubaad, Gtoubanlt, Goubaut,
Goubert. F. des vieux noms germ.
Godbald (bon-hardi), et Godhert
(bon-aguerri), qui se sont écrits
aussi Gutbald et Gutbert (x* siècle).
Goubillière. F. de GoupilUére:
terrier de renard.
Oon
GonOhard, Ctouchault, Groa-
Qhet, Ctouchon. F. picardes de
Goussard, Goussault, Gonaset,Gou8-
son. On le voit, au xy« siècle, par
Mathieu de Concy qui écrivait gou-
ehet pour gouêtet.
Goudal,Gk>adailler. Biôre, bras-
seur {goudale, goudalierf oil).
Gk>udard, Ckmdchaux, Gon-
deau, Ooudexnant, Goudel, Ooa-
defroy , Ctoudier , Ctondoln ,
Goudon, Goudot, Goudry. Noms
ayant le même sens et la mdme
origine que s'ils commençaient par
God ou Gaud au lien de Goud. Ceci
est prouvé par le nom de Goudefroy
qui est, à n'en pas douter, le même
que Godefroy et Gaudefroy.
Gouet. Voy. Legoua».
Gouffè. Bouffi,orgueilleux(|rou#)
oil). Cest aussi une forme du vieux
nom germ. Vulf (loup), comme le
prouvent Gouffler et Gonffln.
Gouffier, Gouftin, Goufier.
Noms de saints, en latin Vulferus,
Vulfinu8,de6 vieux noms germ. Vul-
fin (viiie siècle), et Vulfer, qu'on
trouve déjà sous la forme plus rap-
prochée do FitZ^er dans le polyp tique
d'Irminon. Dérivés de Vulf : loup ;
2o m. s. q. Gouffé.
Gouffray. F. de Vulfred, vieux
nom germ. Même sens que Gouffier.
Gouge, Gougeard, Gougel,
Gougelet, Gougenot, Gougeon,
Gouget. Gougibus. A l'exception
de gougeon qui peut être pris aussi
dans le sens de poision, tous ces
noms semblent dériver du premier
qui, outre le sens de serpe (voy.
Legouas) et de fille, avait au moyen
âge le sens de valet. Le patois
champenois l'emploie encore. Le
mot gougeart nous est resté en Pi-
Gkm
GOQ
201
eardie avec le sens de valet de
ferme. Il désignait autrefois eeux
qui fréquentaient les femmes de
bonne volonté ou gouges (oil). Oou-
jat n'était pas pris en mauvaise
part autrefois comme aujourd'hui. Il
qualifiait simplement l'état, comme
le montre cet exemple d'Olivier de
la Marche : i Les gougeas de l'hostel
(maison) du duc alloient tous les
Jours veoir les dames à Devenler,
qui sont femmes moult gracieuses
et qui prennent plaisir à festoyer
estrangers. • En langue d'oc, goujat
est resté avec loeens àe jeune garçon,
Oonln. F. des vieux noms germ.
Qoduin (bon-ami), v* siècle, on Ga-
loin (de gaw : district), auquel Fors-
temann donne Qoin pour dérivé.
Gtooion. F. ancienne de Goujon.
Ooujart, Goujat, Goujand,
Gk>ujeat, Ooujet, Goujon. M. s.
q. Gougeard, Gougeat, etc.
Ooulan, Goulard, Goulart,
Goulet, Goulier, Ctoulin, Goul-
lard, Ck>ulllart, Ckmlller. Dér.
de Goule qui signifie encore bouche
en Normandie et en Champagne.
I>e là notre mot goulée. Goulayand
en Normandie est un nom de gros
mangeur. Nous avons aussi goulu,
govdafre. Goulard signifiait goulu,
déhauehi (oil). Pour la curiosité du
fait, notons que Goulafre peut être
nom de baptême, car il est nom
d'un saint qui fut curé de Bernay,
au diocèse de LUieux (en latin Gu-
la/er). Aux divers sens énumérés
ci -dessus, on peut Joindre celui
d'Itomme à grosee voix, criant vo-
lontierê ( comme notre moderne
gueulard). On se rappelle que Mo-
lière, dominé dans une discussion
par l'avocat Fourcroy qui avait un
timbre de tonnerre, finit par dire à
Boileau : Que peut la raison avec un
filet de voix contre une gueule
comme celle-là? Goulier et GoulUer
ont en plus un sens de libeninage
(Est, Comté). De la bonne chère à
l'amour, il n'y a pas loin.
Goulet et Goullard peuvent égale-
ment avoir le sens de ruiêêeau, ca-
nal, embouchure, vaaAfi plus rarement.
CtouIOB. lo Terrain raviné ^Dau-
phiué) ; 2o forme de Ooulon (pigeon),
en Picardie et dans l'Est.
Gouexnand, Goumain, Gou-
mard, Gouxnont. F. des vieux
noms germ. Godetnan, Chtmard (745),
Gummund (767). Ces deux derniers
sont abrégés de Godemar (bon-illus-
tre) et Godemund (bon-refuge). Je
dois ajouter que Ménage donne
Gounutr comme un nom de saint
dont la forme latine serait Vulma-
ru8, qui viendrait alors du vieux
nom germ. Wulfmar (loup-illustre).
Toulefois ce Goumar n'est pas ins-
crit au Martyrologe de Ghastelain ;
à moins que ce ne soit une forme de
Gommer. Mais ici la forme latine
est Gummaruê; }e me borne à en te-
nir note. Goume : paquet (oil) ce
semble point ici à considérer.
Gounel, Gounelle. Habit long
(gonnelle, oc, oil). Lo grand séné-
chal Geoffroy, fils de Foulques le
Bon, était appelé Grise-Gonelle à
cause de sa casaque grise.
Gounet, Ck>unin, Gounod,
Gounot. lo Formes de Gonet, Go-
nin, Gonot ; 2o dér. de Goune : robe
(gone, oil). Gounod peut être en-
core une forme du vieux nom germ.
Golnod , classé par F9rstemann
comme un dérivé de gol (chant),
galan (chanter). Et FSrstemann
donnait ce dérivé en 1856, alors que
le succès de Faust ne pouvait faire
penser à la prédestination de Gou-
nod.
Goupil, Goupille. Renard (oc,
oil). Nom d'homme fin, rusé.
9.
203 Qoa
OouplUlârs, Goupillon. Ter.
I aonrg, Oouigaud, QomrBti-
aet, Bourgs, Qourgsaa. Oour-
gflon , Gourgaot , OoorguA ,
aourgueB, aourgulllon. Bourg,
(hiurbliie. Corbeille (oo).
Gourblon, Émerlllon (oc).
Ooard, aourdalne, Qoordault,
Oonrdeau. Ctourdat, Oourdiat,
Oonrdln, Oourdlnel, Oourdon,
Oourdot , Goiirdoux. Au
ir Qanrdoii, dea ét^niDlaginea
ml que c'etlDO nom de pèlerin,
llaslon i 11 gourde de Toyage ;
Oaurter. l'P. de florfcr .-homme
(légaal, rcctaercbê 4AI1I ■■ toileltc,
eu tlrsnt ï«.ilé (oil) ; S' ûér. io
Groulier, Oronlol. Dér. de Grouter:
Centre »ui enlremeltcnn et conr-
(ier>, qnl, pu- métier, l'uglteal do
Ooussard, OonsaBult, Oousbb,
Goasset , aouBHier , Oonsaot ,
maot nu digovrdi. ht groj bâton
enoolnr
. 8,iiat-9
»ppel« (oardin a Is rnSme racine.
fignred
Monlreye
nud! [robo
i, Donni. Ln forme latine (Goriio
(M). Go
nuj) de 00 laii» apprend qoe o'eBI
n. le U
ialln do greo gerdal (tisserand), qoi
(oll).-
en paraît bien éloigné. Ponrquo:
nairB do Oordiu^, ville d'AslB-MI
w) en fal
neoreî Adrien est nn nom de ce
s.q.Go
Oou.
Oout-Fo
ftiugM arrondie Kfittiiipiclit {oil,..
gorm.
lod (bon)
le Uldl. Dér. abrégés
nd lei noma d« Bvi, OnUt
P*, cBveme (fsui). olL), pScbeiis,
i= (30. «, oil),
loutal, 'Ooutalller. Blire, n
Ooathsrot, Oontbiera. F. fli-
I OoyBTd, aoy«r, Goyon. Dér.
! de Soy: >erpe, bolteui, ipée (oll).
nuM-Hnlangnad'oll, joïon
i|Ii>H/oa,eifii;cr, débancfai.
de; )ir(^uvea ili! Ultuiou. .[naqno-ifi,
dae7S, ealBipr«ide Coilnn.qneje
m'; lies*. U. (. q. OoHclia, éorii
aaitl 0«llil.
Ooatta.l TarminhuniidoetéleTA
d'où l'oiw Bï-gonlle (Cuiilre) ; Se
QiTatfaicl, Oraltaitt. aratHn
D^r, df Crnjj griffe. OraJUn ■
(Foni), mute UDrce (Gomli), éWiiE
(C«n«.l.
l'/,r.is,>Br. Peut-Si'rL' ces dériïéi de
grafft i!qillïilenl-il! ri noire mo
Qouvameur, Atlwhé un gon-
•ernOBr delà TtlIeondaUprartnM.
dama frcjl<r, ■[ ce ne lont pu dei
Ooa-vlon. 1° GoB]on (Bit) ; a»
onJl. Oratu», Qii-allM, Orall
lot. FormQS et <lii\y6a de Oratte
QoQX. Ooafl» (FriBcbs-CoiDlé).
(flaeC m\t ou aroflla (clilron
flfte), en langnoi rt'ut et d'oïl. Ei
Oonjr , Oourat , Ckiuyos ,
IMjurso., flalrompeiw Logeai,!.
feignlBe goBllc, erampt, ce -dernier
■•eDg pitrsitrïlt plai applicabla.
Oranoher. Métayer (oll).
Grand, Entra daoi la compotl-
204
Gra
de 86 reporter au second mot dans ce
répertoire. Ainsi, pour Qrandeotlot
(grand Nicolas), voy. Collot; pour
Orandgenin (grand Jean), voy. Oe-
nin ; pour Qrandcompain (grand
compagnon), voy. Compain, etc.
Grandet, Grandin. Dér. de
Grand, de haute taille.
Grandmange, Grandxnoagin.
Grand Dominique. Voy. Démange.
Grandperrier, Grandpenin,
Granthille, Grandveau. Grand
poirier, grand Pierre, grand tiUeul,
grand val.
Oranet. Grenier (oc).
Orange. N'avait paï autrefois un
sens restreint comme aujourd'hui.
Se disait d'une ferme, d'une métai-
rie et, escceptionnellemeut, d'un ar-
senal.
Granier. Se trouve au Midi avec
les deux sens de grenier et de giro-
flée (par abréviation de garranier)j
mais ce ne peut être qu'une excep-
tion. Oranier doit être une interver-
sion d»origine germanique. De même
qu'on a dit Oréard pour Gérard,
Oribault pour Gerhault, Qrebert
pour Oerhert, Grenier pour Guemier
et peut-être aussi Grevin pour Ger-
vin, ainsi Granier peut être correc-
tement une forme intervertie de Gar-
nier.
GranthU, Grantll. Grand til-
leul (oil). Noms de lieux.
Granvau. Grand val {idem).
Grapin Grappin. Dér. de Gra-
per : accrocher, s'attacher fortement
(oil).
Grar, Grard, Grare. Grard est
déjà signalé, en 1778, comme abr.
Gra
de Guérard par le Dictionnaire ro-
man de Dom Jean François. Les
deux autres sont des formes de
Grard.
Gras. On verra, par ces détails
d'une émeute normande de 1382,com-
ment de tels surnoms étaient moti-
vés. Le P. Daniel, dans son Histoire
de France, après avoir parlé de la
sédition des Parisiens au sujet des
impôts, continue ainsi : c Ce mé-
chant exemple fut suivi dans les
provinces, mais il n'y eut point de
ville où l'insolence et la folie ftissent
portées si loin qu'à Rouen. Deux
cents compagnons de divers métiers
s'étant attroupés, investirent la
maison d'un marchand drapier, à
qui sa grosse taille avoir fait donner
le surnom de Gras. Ils le forcèrent
d'accepter le titre de roi, lai firent
un trône sur lequel ils le placèrent,
le conduisirent, comme en triomphe
dans un char par tous les quartiers
de la ville, et l'amenèrent au mar-
ché, où ils lui présentèrent une re-
quête par laquelle ils lui deman-
daient exemption de tous impôts.
Il fut obligé, de peur d'être massa-
cré, de contribuer à cette farce^, en
entérinant leur requête, et l'exemp-
tion fut aussitôt publiée par tous les
quartiers de la ville. Ils allèrent de
là aux maisons de ceux qui levaient
les droits du Roi les pillèrent, et
tuèrent tous ceux qui s'y rencon-
trèrent. »
Grassart, Grassat, Grasset,
Grassi, Grassier, Grassln, Gras-
sot. Dér. de Gras. AJlusion d'obé-
sité. Celle des Grasset et Grassin
était moins prononcée. Grassier
peut être une forme de Gressier.
Gratian, Gratien. Nom de saint,
en latin Gratianus. De Gratus :
agréable, reconnaissant.
Gratiolet. P. de GrassioUt (gras-
souillet).
Gra
Oratiot. F. de Gnusioti dér. de
Grasset.
Gran. l» Grève, gravier, sable
(oc) ; 2o gris (Allem.) ; S» canal d'é-
tang à la mer (oc).
Grand. Abr. de Gnéraud.
Grandexnenge. Gros Dominique
Voy. Démange,
Graux. Sens de Grau.
GravadOp Gravadelle, Gravai,
Gravas, Grave, Grave, Gravel,
Gravelais, Gravelat, Gravelin,
Gravelleau. Presque toujours,
grave, qui est la souche de toutes
ces formes, a signifié grioe, terrain
pierreux et sablonneux, exception-
nellement, forit (oc, oil). — Noms
de lient. — En certains cas, au nord
de la France, il ne faut pas oublier
que grave est une forme flamande
de graef (comte). Ainsi, le nom de
Gravelines, qui paraît si bien se
prêter au sens de grive, puisque c'est
un port, signifie en réalité domaine
du comte. On le voit par sa forme
latine qui est, au xie siècle, Grave-
ninga. — Dans le Centre, on ap-
pelle gravelins les petits saules plan-
tés dans le gravier des rivières. —
En langue d'oil, gravel, comme
graveUe, avait le sens de gravier,
qui a été conservé dans la langue
médicale.
Graven. Comte (Flandre).
Graverand. Collecteur d'impôt
(oU).
Gravereau. Dér. de Gravier ou
m. s. q. Graverand.
Graves. Nom donné, dans la Gi-
ronde, aux terrains de gravier, de
sable et d'argile qui couvrent les
plateaux et les collines.
Gré
205
Gravier. M. s. q. Grave (terrain
sablonneux, pierreux).
Gravln, Gravols. Dér. de Grave,
Gravin pourrait être aussi une forme
de Graven.
Gravrand. F. de Graverand.
Gray.lo Gris, grisonnant (Angl.);
2" gros (oil).
Grazlani. Gratieu (Italie).
Gréard, Gréand. l» F. interver-
tie s de Guérard, Guéraud; 2o dér. de
Gré: grec (oil).
Greban, Grebault, Grebaut,
Grebauval, Grebent, Grebert.
F. de Gerban, Gerbault, Gerbert.
Grebauval est un noo) de lieu (val-
Gkrbaut). Gerban, que nous n'avons
pas eu occasion d'expliquer précé-
demment comme Gerbault et Ger-
bert,est une forme adouciedu nom de
saint Gerbrand (javelot-enflammé),
vieux nom germ. écrit tel au ixe
siècle. — Enfin, pour ce qui regarde
Grebert, notons qu'il peut être ex-
ceptionnellement une forme de l'an-
glais Greybeard : barbe grise, vieil-
lard.
Greff, Greffe. Comte (Allem.,
Flandre).
Greffier. A côté du sens actuel,
il faut se rappeler que, au xive siè-
cle, les greffiers étaient des ouvriers
armuriers qui fabriquaient exclusi-
vement des greffes ou grefves (ar-
mures de jambes).
Grégeois. Grec d'origine.
Grégoire. Nom de saint, en latin
Gregorius. Du grec Gregorios : vigi-
lant, selon tous les étymologistes,
hors H. de Coston, qui donne le
sens de ressuscité ,
206
Gre
Oregori, Gregory. P. méridio-
nales de Grégoire. Comme toujours,
elles serrent de plus près la forme
latine.
Greiner* De mauvaise humeur
(Allem.).
Oreissel. Dér.de Greias : vieillard
(Allem.).
Orel, Grelaud, Grelet, Grell-
che, Greller, Grelle, Grellet,
Grellier, Grellou, Grêlon, Gre-
lot, Grelu. Noms d'hommes grdles
et fluets. On écrit grelle et gratte au
moyen âge.
Exceptions : Dans le sens de c pe-
tite clochette *, grelot ne paraît pas
plus ancien que le xyie siècle ; il est
un surnom du geai en Franche-
Comté, à cause de son cri retentis-
sant {graile signifie trompette en
langue d'oil). C'est la même raison
qui fait donner à grélier le sens de
cor de chasee et de grillon en cer-
tains pays. Dans le Centre, le gril-
lon s'appelle aussi grelet. Dans le
sens populaire de marqué de petite
vérole, on ne sait si Orêlé est ancien.
Grenand, Grenant, Grenard,
Grenat , Grenaud , Grenault ,
Grenel , Grenet. Dér. de Gren :
moustache, poil, barhe (oc). Noms
d'hommes à tous crins, comme on
dit vulgairement ; 2o dér. de Grain :
triste (oil).
Grenier. !<> Marchand de graines ;
2» dér. de Gren (moustache) ou Grain
(triste). Voy. Grenaud ; S® forme in-
tervertie de Guernier.
Grenon, Grenot. M. s. q. Gre-
naud, etc. — En langue d'oil, grenon
(moustache) est le pendant de gren
en langue d'oc.
Grenouille,Grenouilleaa,Gre-
nouillet. Surnoms de grands bai-
Gfrre
gneurs. c - Pour toutes maladies
ils se baignent et sont à grenouiller
dans l'eau i, a dit Montaigne. —
Exceptionnellement, formes de Gre-
neuiUon : homme qui s'amuse à des
bagatelles (Poitou), mot à mot à
de petites graines, à des riens.
Greppo. Levée de terre (Italie).
Grès. Terrain graveleux, pier-
reux, marches d'escalier ^oc, oil).
Gresland, Greslè. Gresley,
Greslou. lo Dér. de Oresle : cor,
trompette (oil); 2° t. de Greland,
Grelet, Grelier, Grelou (fluet).
Gressant, Gresse, Gresselet,
Gressent , Gresset , Grossier ,
Gressin, Gressot, Gressus. Gras,
grassouillet. Dér. de Gresse : graisse
(oil). Gressent peut encore être une
forme du nom de saint Crescent (qui
grandit, qui croît). Au Nord, le
Grressier est aussi un épicier détail-
lant, La chanson du Graissier est
populaire à Lille. Comme la poterie
de grès s'est appelée gresserie, ce
peut être également un nom de po-
tier. — Roquefort donne aussi à
Gresse le sens de Gréée»
Greuillet, Greuillot. F. de Gre-
let, Grelot, ou dérivés de Greuille :
gravier (Centre).
Greusset. F. de Gresset.
Grevet , Grevillot , Grevin. lo
Dér. de Grever : chagriner, tourmen-
ter (oil). Fâcheux se disait greveux
en langue d'oil. En Champagne,
grevain se dit encore. Toutefois
Grevin peut être une forme inter-
vertie du vieux nom germ. Gervin
comme Grebert est une forme de
Gerbert ; 2® dér. de Grève : lieu sa-
blonneux et pierreux, armure de
jambes, chevelure long^ie partagée
au milieu de la tête (oil).
Grt
Griffant, Griffet, OriffeaUle,
Griffon, Grlffoul, Griffuel. Dér.
de Oriff: cruel, lier, résolu (breton).
C'était au moyen âge le sens de gri-
faigne. On a donné à divers oiseaux
de proie le nom de Oriffet et Oriffon.
Ce dernier a été classé par FSrste-
mann, un peu légèrement peut-être,
comme un vieux nom germ. rencon-
tré tel dés 874 (sens inconnu). Au
Midi, grifon est le nom du houx, à
cause de ses piquants ou griffes.
Kn langue d'oil, il voulait dire Orée,
eroehêt. Oriffeuille et Oriffuel doi-
vent être le mdme nom.
Grignard, Grignè, Grignon.
Dér. du verbe Origner : montrer les
dents (oil), qui a été pris ensuite
pour grincer, grimaeery être maus-
sade. Le nom de lieu Grignoncourt
annonce aussi dans grignon la forme
d'un vieux nom germanique. Sans
doute Orimo qui a pu s'écrire Qrino.
De Orim : cmel (ce qui revient un
peu an sens primitif de grigner dont
Je parle plus haut).
Grillât, Grillé, GriUe. Grillet,
Grillenz, Grillon, Grillot. Dér.
deOril: grillon (oil); grillet a le
sens de grillon (insecte) au Midi et
au Nord. Mais tous peuvent être des
dérivés de Oreille : grêlo, fluet (oil),
et, exceptionnellement, de Oriller
(brûler, fermer par une grille). Dans
le Maine, on dit griller pour se
grUer. En Franche-Comté, avoir les
grillotSf c'est s'ôlre grisé la veille,
avoir mal à la tôte.
Grlm. lo Triste, morose (oc). Ce
premier sens doit avoir la môme ori-
gine que le second ; 2» vieux nom
germ. écrit ainsi au ii« siècle (FSrs-
temann lui donne le sens de fan-
tômtf sans trouver impossible le
sens de cruel, furieux, donné par
le philologrue Grimm i son propre
nom, car Orimm et Grimme sont des
formes allemandes modernes de
<?r»»i.
Grt
207
Grimard,Grimaacl, Grimault,
Grlmanx. i» F. des vieux noms
germ. Chrimhard (cruel, endurci) et
Orimald ( cruel - ancien ) , dont le
nom de saint Grimoald est une for-
me primitive ; 2» dér. de Grimer : se
rider (et par extension : grimacer),
qui a fait notre grimaud : écolier
(les écoliers sont grands faiseurs de
grimaces) et qui se dit encore en
Champagne pour gamin, et dans le
Maine pour grognon. Par le fait, ces
formes diverses ont la môme souche
germanique que grimard et sans
doute grignard, car l'action de se ri-
der, de grincer des dents est un
accompagnement physique de la
cruauté. L'effet et la cause auront
été représentés par un même mot.
Des reflets de ce premier sens se
trouvent dans Grimer : blâmer (Poi-
tou), Orimoner: murmurer (Cham-
pagne).
Grimbert. Vieux nom germ. écrit
tel dès 798 (cruel-fameux).
Grime, Grimm. Voy. Orim. En
langue d'oil, grime s'est dit pour
petit écolier. Voy. Orimaud.
Grimoin, Grimond. Vieux noms
germ. écrits Grimoin et Chrimund,jx«
siècle. Il faut avouer que le sens de
Win (ami) et mund (protecteur) ae
s'accorde guère avec grim (cruel ou
fantôme) dans la composition de ces
deux mots ; ceci ferait supposer que
d'autres sens restent à connaître, ou
que les finales n'ont point toujours
de sens précis et pourraient avoir été
de simples diminutifs.
Grimont. Serait plutôt le mont
gris, ou le mont de Grim. Allusion
à la couleur des terres ou des roches.
Grimoud, Grimoult, Grimouz.
C'est le vieux nom germ. Orimulf
(cruel-loup) ou Grimuld, Qrimold
(cruel-ancien) du ix« siècle. Il peut
308
Ori
comporter aussi un autre sens con-
forme à celai de Grimaud. Je n'en
ai pas vn traœ toutefois dans les
textes.
CMmprel. Nom de grimpeur. Il
a été donné au pic, oiseau grimpant
le long des arbres.
Orinaud. F. de Grinald, vieux
nom germ . écrit tel dés 877 } et
classé comme rariante de Grimoald,
Grimald.
Ofinon. Moustache (oc).
Orisard, Grisel, Oriselin, Gri-
setp Giisier, Giisolet, Grison,
Grisonnet, Grisot. Dér. de Gris.
Noms d'hommes à cheveux ou à
vêtements gris. C'est la même raison
de robe qui a fait donner à l'âne le
nom de grison, au goéland et au
blaireau celui de grisard.
Grlvard, Grivaad, Griveau,
Grlvault, Grlveaux, Grivel,
Grivellé, Grivet, Griviau, Gri-
vois, Grivolat, Grivot. 1° Dér.,
comme notre adverbe < grièvement»,
de Grief: gfrave, redoutable, dange-
reux (oil), qui a fait aussi en argot
le mot grivier : soldat (mot à mot :
homme dangereux aux voleurs) ; 2»
dér. exceptionnellement de Griu:
grec d'origine ; 3° pour ce qui re-
garde Grivel, et à coup sûr Grivellé,
il convient de rappeler que ce der-
nier adjectif signifiait de eouleur
mélangée comme le plumage de la
grive, c'est-à-dire brun et blane, noir
et blane. Un texte du xiiie siècle,
cité par Du Cange, c parle de moines
blancs, noirs, grivelés, bruns, bis ou
bèges. » (Voy. Béjart). Les vieilles
accroupies de Villon parlent de
leurs cuisses grivelées comme aaul-
ciâieg, ce qui indique un blanc à
taches rougeâtres. Eufin, dans le
Berri, on donne le nom de bœuf
grive à celui qui a la couleur du
6ro
plumage de la grive. Ceci pourrait
bien donner un sens plus probable
pour les noms énoncés, qui auraient,
par le fait, la même valeur que
Grisard, etc. Noms de cheveux ou
d'habits de couleur blanc-bmn mé-
langé. Dans le sens actuel, grivois
est un mot du xvii* siècle.
Grizard, Grizel, Orisot. F. de
Grisard, Qrisel, Grisot.
Grob. Gros, lourd (AUem.).
Groc. Sec, cassant, rude (Norm.\
Grogne t. Grogney, Orognier,
Grognlet, Grognot. Noms de gro-
gnards.
Grogont. F. du nom de saint
Gorgon,
Groinet. F. de Groingnet: coup
de poing (oil) .
Groley, Grolier, Grollean,
Grolleron, Grollier. M. s. que
Groulier, grouUier : cordonnier (oil,
oc), moins Cholleau, qui peut déri-
ver de GroUe : corbeau (oil).
Gromard, Gromean, Gromier.
lo Noms de g^ommeletir. Grommeler
se dit groumi en wallon, gromenchier
en Normandie ; 2» dér. de Gramme :
serviteur, voiturier (oil).
Grongnet. F. ancienne de Gro-
gnet ou de Groinet.
Gronier, Gronnier, Gronon.
Semblent des équivalents de Gro-
gniet. Grognon, s'ils ne dérivent de
G^ron : figure maussade (Champag.).
Gross, Grosse. Gros, grand
(AJlem.).
Grossard. M. s. q. Grosset.
Grossel, Grosselin. Dér. de
Gross (Allem.).
Gm
Grosset, Orossln, Grosson,
GroBSOt. Un peu gros. Le nom de
Grossard peut également dériver
de Grocer : murmurer (oil).
Grou. Gros (oil| Centre).
Groiialle. Terrain caillouteux
{grouaiUe, Centre).
Grouard, Groaet. Dér.de Grou:
gros.
Groulard. Dér. de Grouler : re-
muer, murmurer (oil).
Gronl, Groult. Abrév. de Gué-
roult. Groul peut être une forme de
Qroulle : savate (oil).
Grouller, Grouiller. Voy. Saha-
tier.
Groussard , Grousseaud .
Grousset, Grousson. lo Dér. de
Grotu : gros (oil). Dans le Nord,
grousHer signifie graê; 2o dér. de
Groitaser : murmurer. On dit grous-
êard : grondeur (oil).
Gront. Gros (Centre), chien (oil).
GrouTelle. Domaine de Gne-
roult, villa de Gueroult. Nom de
lieu. Ou dit velle pour ville en
Comté.
Grouz. Gros, gras, chien (oil).
Grozelier, Grossier. Groseillier
(oil. Nord).
Om, Gruais, Gruardel, Gruat,
Gruau. Le gru était autrefois le
gruau. Il a signifié aussi fruit sau-
vage, fruit de bois (oil). Selon Littré,
Gruyer (officier forestier) vient de
Gruo {vert en haut-allem.) et il ap-
puie sa conjecture du n om de verdier,
qui rappelle aussi la couleur des
bois et qui était de même un nom
Gnd
209
d'officier forestier. SI gruyer vient de
gruo y pourquoi Gruais, Gruard et
Gruat n'en viendraient-ils pas ? On
ne saurait enfin négliger grue, dont
gru peut être une forme. Gruais,
Gruat, Gruard seraient en ce cas des
noms d'hommes à longues jambes
maignres ou de tapageurs, car on di-
sait gruir : crier comme la grue,
gruis : tapage (oil) ; 2o même sens
que Grou, Grouet, Grouard. Ceci
pourrait être le plus probable.
Grub. Excavation, fosse (Âllem.).
Gruber. Mineur, carrier, habi-
tant une excavation (Âllem.).
Gruel, Gruelle, Gruet. Gruel a
signifié gruau en langue d'oil. Faut-
il néanmoins y voir un dérivé de
Grue (oiseau), comme les Gruel de
Danphiné et de Normandie qui ont
des grues sur leurs blasons ? Une
forme de cruel ou de Orouel (gros)
est aussi prob ible.
Gruhier. P. de Gruyer. Voy. Gru.
Grun. Vert (Allem.).
Grunberg, Grunebaum, Gru-
nen'wald, Grunhut. Vert mont,
arbre vert, verte forêt, chapeau vert
(Allem.).
Gruot, Grut. Voy. Gru et Qruel.
Gruter. Grainetier (Allem.).
Gruyer. Officier forestier. Voy.
Qru.
Gualdan. Guide (oc).
Guasco. De Gascogne (oc).
Guay. Gai (oc).
Gudin. Nom classé par FSrste-
lUann comme une forme du vieux
nom germ. Godin (bon).
210
Gue
Guèbard. F. de Gebhard.
Guèbln. F. du vieux nom germ.
Oeboin (qui donne, généreux).
Guede, Guèdèp Guedet, Gue-
din, Guedon, Guedras, Gue-
dret. lo En langue d'oil comme
aujourd'hui , Guôde était le nom
d'une plante qui teignait en bleu.
Tous les dérivés rassemblés ici peu-
vent donc être des surnoms d'habits
bleus ; 2o on peut également sup-
poser une souche dans gued : gué
(oc) ; 3» Gtiedon a signifié aussi valet
(oc) ; 4P peut-être encore faut-il
supposer ici des formes de Guy,
Gayet, Guy on, Guillerat, Guilleret.
L'abbé Brizard signalait déjà, au
siècle dernier, Guedon comme syno-
nyme de Guy, dont il suit en effet
la forme latine Guido (écrit aussi
Waido. Le TTeide allemand équivaut
au Guy français) ; 5° enfin n'oublions
pas Gueder : manger et boire avec
excès (oil), qui a fait guédé (ivre). —
Je place cette conjecture en queue
par politesse, mais elle pourrait
bien être plus probable que d'autres.
Gueffier. F. de Geoffroy. Bri-
zard a trouvé dans une charte Gau-
fier.
Guemard. F. de Gueymard. Voy.
ce nom.
Guenard, Guenardeau, Gue>
nau, Guenaud, Guenault, Gue-
naut, Gueneau. Les deux formes
latines des noms de saint Guénard
(Winardus) et Guenault (Guinaï-
liu) nous indiquent comme pre-
mière souche possible de ces noms,
le vieux nom germ. Win ou Guin
(les deux se disent) : ami -compa-
gnon, suivi pour Guénard de la fi-
nale ard (aguerri), et, pour Gue-
nault, de la finale ait (ancien).
Guénard peut être encore une forme
du breton gwennard: blanchâtre. —
Gne
Il convient d'ajouter que gtienaf$ et
gueneau ont eu aussi droit de cité à
la cour des Miracles. C'étaient des
gueux (oil). Rabelais parle souvent
des guenaulx du charnier de sainet
Innocent. Guenau se dit encore
dans le Centre.
Gaenebaud, Guenebanlt. Il
est facile, après avoir lu ce qui pré-
cède, d'y reconnaître l'ancien nom
germ. Winebald (ami-hardi, résolu).
Guenepin. F. de Gagnepain.
Guenerauz. Guenerot. lo Dér.
de Guenier. Noms de cultivateurs;
2« dér. de Gwener : piqueur, g^and
chasseur (Bret.)> ou Gwennerc : blan-
chisseur (Bret.).
Guenet, Gaeneteau. lo Abr. de
Huguenet; 2o dér. de Qioenned: Van-
nes, ville de Bretagne.
Guenier. Forme de Guaignier:
cultivateur (oil).
Guenin. lo Âbr. de Huguenin;
2o nom de saint, en latin G^ininus
selon Ménage, ce qui en ferait un
dér. du vieux nom germ. Win (ami-
compagnon).
Guenne. Blanc. De Gwene: blanc
(Bret,)
Guenon. Si Guenin est Guininus
ou Winninus, Guenon peut, par la
même raison, être le nom latinisé
Wino (vine siècle) qui s'est trans-
formé en Quino et Chuino. C'est le
vieux nom germ. Win : ami. —
Guenon (singe) est du xvi° siècle
seulement. Si une seconde hypothèse
peut être émise, c'est celle d'une
abr. de Huguenon (dér. de Hugues).
Guenot Abr. de Huguenot on
forme de Guenaut.
Gué
Gnenoud, Guenou^Ule. F. du
vieux nom germ. Winulf (ami-
loup.) Ouenottville est le domaine de
Ouinoud.
Ouépin. lo Bailleur; 2° Orléanais.
Les dictionnaires du siècle dernier
donnent Guipin (railleur, plaisant).
Plus anciennement encorci Ou^in
ou Queêpin était le surnom des Or-
léanais. L'historien Le Maire l'ex-
pliquait ainsi en 1645 : c Aucuns
accusent nos Orléanois d'estre d'un
naturel aigre et picquant, ce qui
leur a fait donner ce nom de Gues-
pins..., ce qui n'est croyable, mais
c'est que les Orléanois es tans d'un
esprit vif et prompt, ils ont des ré-
parties, brocards et lardons...;
qu'ainsi que les guespes ont des ai-
guillons pour poindre, ainsi les Or-
léanois ont des pointes de bien
dire.... * Si vraisemblable que sem-
ble cette étymologîe, on hésite pour
ce qui regarde le sens de Orléanais ^
lorsqu'on met Ouépin en présence du
nom latin d'Orléans (Oenabum) qui
aurait pu faire Genapinus comme il
a fait Oenahensis, et, par abr., Ge-
pinus.
Guèpratte. Dérivé de Guespre :
guêpe (oil). Nom d'homme piquant,
mordant.
Guer. lo Louche (oc) ; 2» vert
clair {gwer, Bret.).
Guerain. F. de Gnérin.
Guèrand. F. de Gaerrand. Dér.
du vieux nom germ. Gar (javelot).
GoôrandeL Originaire de Gué-
rande (Bret.).
Guérard. Guéraad. C'est Gé-
rard, Géraud, écrits conformément
à la prononciation germanique de
Ghaerard (775) et de Gairald {59S).
La forme latine de GuériUi qui est
Gué
211
VariniM et Guarinus (voy. Guérin)
devrait, je le sais, me reporter au
nom de Warîiart (défenseur-aguerri)
xie siècle, et non à celui de Qarehard
(javelot-aguerri). Mais Fdrstemann
no donne que deux exemples de
WarlChrt, tandis que les Garéhard
foisonnent. J'incline donc, dans la
plupart des cas, vers une simple dé-
formation de ce dernier sans repous-
ser absolument la forme Warhart.
Gaéraud. Voy. Guérard. Ajou-
tons cependant que Guéraud peut
venir de Werald (défenseur-ancien)
comme de Gairald (javelot-ancien).
Guerbert. F. de Gerbert.
Guerbette. Petite gerbe. Il est
difficile de dire si c'est un nom de
lieu. Ainsi, on appelle guerbiére, en
Normandie , une grande bouche ,
parce qu'on y pourrait enfourner
une gerbe comme au grenier.
Guerbols. F. de Gerbois, nom
de lieu qui, comme Gercourt, Ger-
ville, désignait le bois, le château
(court), le domaine (ville) d'un Ger-
main dont le nom commençait par
Ger (javelot). C'est ainsi qu'au xi«
siècle Gercourt (Meuse) s'appelait
Oerrici curtis,
Guerdat, Guerdet, Guerdon,
Guerdin, Guerdot. La forme la-
tine du nom de saint Guerdin, qui
est Verdinus, nous livre une sou-
che possible de ces noms qui est le
vieux nom germ. Vard: gardien. £n
langue d'oil guerdon a signifié ré-
compense, mais ce sens serait excep-
tionnel ; 2° de Guerde , forme de
guède. Noms d'habits bleus.
Guèrin. Nom de saint, en latin
Varinus et Guarinus. Du vieax nom
germ. Varin (défense, protection)
ixe siècle. Fdrstemann pense qu'on
peut y voir aussi un nom de peu-
212
Gue
plade. On trouve le nom de Gnérin
dés 697. Il peut être également une
forme de Gairin (javelot), 710.
Guerinat, Guerinaut, Gaerl-
neau, Guerinel, Guerinet. Gue-
rinot. Dér. de Guérin.
Guérit, Gueriteau, Gueritte.
Abr. de Marguerite.
Guérie. !<> Louche (oc) ; 2» nom
de saint. En latin Viriliru; 3o Guel-
dres (oil), nom d'origine.
Guerlain, Guerlet, Guerlin,
Guerlot. !<> Dér. de Chierle (louche) ,
2o formes de Grelet, Grelin, Grelot.
Guermond. F. du vieux nom
germ. Ouarmund (défeuse-refuge),
qui est le même nom que Warmund
et Vermund.
Guemard.Guemault.Guerne,
Guemet, Gnemier, Guernon.
lo Dér. du vieux nom germ. Warin
(défense, protection), qui a fait les
noms d'hommes WeHno (en latin)
pour Cfuernon, Trcm^ari(défenseur-
aguerri), pour Guernard, Vernald
(défenseur-ancien), pour Guemault ;
Owemher (défenseur-auguste), pour
Gttcrnier(ixe siècle) ; 2° formes inter-
verties de Grenard, Grenault, Gre-
net. Grenier, Grenun. C'est ainsi
que guernon (pour grenon) signifie
mouêtache en Flandre. On dit par-
tout guemier pour grenier ; 3° dér.
de Queme: aulne (oil); en Bretagne
on dit gwem pour aunaiej 4° eu
Normandie on dit ^uern« pour jpouZc;
50 Ouernier est un ouvrier mâteur
de navires (Bret.).
Guéroult. F. du vieux nom germ.
WeroU (défenseur-ancien).
Guerrapin. Guerre à pain. Kom
de mangeur de pain.
Guerrand. Abr. d'Enguerrand.
Gue
Guerre, Guerreau, Ouerriat,
Guerrier. C'est bien le sens actuel
de guerre, mais il était pris avec le
sens bourgeois de acte hostile, nui-
sible, comme le remarque M. Littré.
Guerre et ses dérivés étaient donc
noms d'hommes toujours armés en
guerre, comme nous disons encore.
Guerriat, Guerrier, peuvent ene<N*e
venir de Quarie : impôt, ou de
Guerry.
Guerry. Nom de saint. En latin
Vederieua. Môme sens que Viderie
(ample-riche), 655.
Guersant. Dér. de Guers : louche
(oc).
Guery. F. de Guerry.
Guesde, Guesdon, Gueaneau.
F. de Guede, Guedon, Gueneau.
Guesnier. Fabricant de gaines.
Il y avait beaucoup de gaîniers au-
trefois, car chacun avait la dague
ou le couteau à la ceinture à défaut
de l'épée.
Guesnon. F. de Guenon.
Guessard . Dér. de Guei : en-
gourdi ^oc)| ou de Gués : soldat, sen-
tinelle, corps de garde (oil).
Guet, Guetard, Guetin, Gue-
ton. Guettant. En langue d'oil,
Guet est guetteur, sentinelle. On le
voit par un texte du xv« siècle, qui
dit : t Nostre guet se leva de son
guet et s'en alla sonner de sa trom-
pette. » (LiTTiuÉ). — Noms de guet-
teurs. A Lille, l'agent de police est
appelé guet.
Guettier, Guettrot. On dit en
langue d'oil guettier pour guetteur,
c'est-A-dire sentinelle. Guettrot est
un dérivé.
Gni
«
CKieodet, Gueadln, Ouendon .
Gneudret. F. de Guedet, Ouedin,
Guedon, Guedret. Gueude: société,
compagnie (oil), n'offre pas une soa-
che vraisemblable.
Oneury-p GueuTln, Ouevin. F.
des vieux noms germ. Gewerieh
(riche du pays) et Gavin, de gaw,
pays district.
Guevel. Jumeau (Bret.).
Gueydan. Guide (oc).
Gueydon. F. ancienne de Guy
(en latin Ouido). Voy. aussi Ottédon.
Gaeymard. F. de Guiemar ou
Guiomar. Il est resté trace dans
nos patois de cette déformation de
gui en gué qui concorde avec nos
présomptions en ce qui touche Gue-
don, Guenaud, etc. Ainsi, en Poi-
tou, on menace les enfants du
guémar, sorte de croqnemitaine fan-
tastique. On dit à ceux qui ne sont
pas sages: • Prends garde! As-tu
entendu le gpiémar ? Il a fait hou !
hou! > Or, ce guémar, dit l'abbé La-
lanne dans son Dictionnaire poite-
vin, n'est autre que le chevalier
Guiomar du vieux Roman de Merlin,
personnage cruel, amant de la fée
Morgane.
Gnez. F. de Que» (voy. Guesaard)
ou de Choez: sauvage habitant les
bois (Bret.).
Gagenheixn. N. d. l. (Bas-Rhin).
Il est composé de deux parties : heim
(hameau) et Gugen , vieux nom
d'homme germ. que FSrstemann
avoue ne pouvoir expliquer. Kom
de famille Israélite.
Gnglielmi, GnglielminL Guil-
laume, Guillemin (Italie).
Gai, Gniand, Guiard, Guiaud.
P. de Guy, Guyand, Guyard, Guy-
Gai
213
aud. Guiard est écrit tel dès 942 ;
20 f. et dér. de Gui : juif (oil).
Gulbal, Guibard, Guibaud.
Guibert. La forme latine du nom
de saint Guibert {Vichbertu8) nous
donne le vieux nom germ. Wieh-
hert, qui s'est abrégé en Wilert dés
909 et qui veut dire comhat-renommé,
renommé dans le combat. De même
nous retrouvons Guihal et Guïbaud
dans Wihald (combat-hardi), 801.
Guibard, qui n'a pas d'équivalent
germ., doit être un augmentatif de
guibe : jambe (oil). Nom d'homme
à longues jambes. Nous disons fa-
milièrement encore guibolle.
Guibet, Guibey, Guibillon,
Guiblet. Dér. de Guibe : jambe
(oil). Le Guibet était aussi une arme
offensive (oil).
Guibourg, Goibourge, Gul-
bourt. F. du vieux nom germ.
Wigburg.
Gulboat. F. du vieux nom germ.
Wibold (combat-hardi), 801.
G'uicbard. Aguerri au combat.
Vieux nom germ. qui s'est écrit
Wichart, au ix* siècle ( Wic ou guic :
combat ; hard : endurci, aguerri).
En vieux français , Guichard a
signifié aussi rusé . De G^iehe :
finesse, détour (oc, oil); il a con-
servé ce sens en Picardie comme au
Midi.
Goichazdet, Guichardot. Dér.
de Guichard.
Guichaut, Guichelot. Guiohe-
rat, Guicheuz. Dér. de Guichet (pe-
tite porte fermant au verrou), ou de
Guiche (finesse). Guichaut pourrait
dériver du vieux nom germ. Wiehald
(combat-ancien), dont je ne trouve
pas d'exemple, mais qui serait très-
régulier.
214
Gni
Guido. !« Guide (oc); 2° Guy
(Italie).
Guidon. Nom de saint, en latiu
Quido et Vido, ce qui établit bien
le sens unique de Guid et Vid, vieux
nom gerrm. signifiant large, ample
et encore hois, forêt.
Guiet. F. de Guyet, ou dér. de
GM»;juif(oil).
Guifard, Goifand. F. des vieux
noms germ. Vulfard (loup-aguerri)
et Ful/ald (loup-ancien), viiie siècle.
Goifrey. P. du vieux nom germ.
Wigfred (combat -doux, clément
dans le combat). Il se transforme en
Guigfred vers le xi* siècle.
Guigard, Gkilgardel, Guigar-
det. F. ot dér. du vieux nom germ.
Wighard (combat-ag^ierri), xe siècle.
Peut être aussi forme adoucie de
Guichard.
Guignard. Guignardet. !«> Dér.
de Guigner: regarder en clignant
rœil (oil) ; 2© pluvier (oc). Guigner :
farder, cacher (oil), sauter de côté
(Centre), et Guigne : coup à la tête
(Comté), sont encore à noter. Mais
le sens de < clignottant * reste plus
probable. Le vieux nom germ. Wi-
niart : ami-éprouvé (774), peut enfin
être rappelé, car Guignebard et Gui-
gnebert prouvent qu'il y a pour ces
noms en Guigne iune souche germ.
possible. Winibald (ami-éprouvé)
et Winibert (ami-renommé), qui da-
tent du viiie siècle, sont, en effet,
les formes anciennes des deux der-
niers.
Guigne, lo Clignement d'oeil ;
2° cerise (oil) ; 8o bergeronnette, la-
vandière, oiseau (oc).
Guignedoux. Cerise {guindou,
Ouest).
Goi
Guignet , Gulgnetet , Gui-
gniaut, Ouignier, Guignolle,
Gulgnon, Guignot. Dér. de Gui-
gne. G^Mt^ter désigne spécialement
le cerisier (oil). Guignon n'est nom
de mauvaise chance qu'au xvie siè-
cle ; il vient de guigne dans le sens
de clignement d*ail. C'est notre Jet-
tatura. Le pinson s'est aussi appelé
guignot. Le g m'empêche de con-
fondre Guignier avec Guinier. Voy.
ce nom.
Guigon, Guigou, CKdgoz,
Guigue, Guigaet, Guiguin. l»
Cinq dér. de Guigue, nom d'homme
regardé eu langue d'oc comme une
forme de Gui, et qui n'en diffère pas
beaucoup, si j'en juge par la forme
latine du nom de saint Guignon qui
est Vigo. F9rstemann a déjà classé
d'ailleurs Guigo comme une forme
latine du vieux nom germ. Wigo
(combat, combattant), ce qui nous
donne, comme formes primitives de
Guigou, Wigolf (combattant-loup),
788 î — de Guigoz, Wihgoz (combat-
tant-Goth), 889; — de Guiguin,
Figru;in(combattant-ami), qui se con-
vertit en Guigruin dès le xie siècle ;
2o dér. de Guigua : instrument de
musique à cordes, air de danse (oc).
Guil. Nom de saint, en latin Vil-
lus, du vieux nom germ. Vill : vo-
lonté.
Guilbart,Guilbaud,Guilbault,
Guilbaut. Guilbeau. Guilbeaud,
Gullbert. F. des vieux noms germ.
Willibrath (volonté-renommé), ixe
siècle ; Willebald (volonté-hardi),
viii' siècle ; Willebert, 786. Ce der-
nier a le même sens que Willibrath.
Il s'écrit Guilhabert dés le xi« siècle.
Guilhamat, Guilhamin. Guil-
hem, Guilliemin. F. méridionales
de Guillaumat, Guillaume, Guflle-
min.
Guilhen. F. de Guilhem.
Gnl
Gnilhennoz, Oallhenny, For-
mes méridionales dn vieux nom
germ, WUhelm, qui «fait Gnillaume.
Guilliery, Ooilllery-, Goilhot.
F. méridionales de Guillier, Goillot.
Lies deux premières serrent de près
le vieux nom germ. Williheri (vo-
lonté-auguste), 828.
Gaillain, F. dn vieux nom germ.
WaUn (volonté), xx« siècle.
Gollland. Dér. de Quille.
Gaillard, Guillardet, Guillar-
din, Guillardon, Guillardot. Le
vieux nom germ. Willard (volonté-
éprouvé) a fait Guillard ; les autres
noms en sont dérivés.
Gaillarme. F. de Guillerme^
Gnillaud. Dér. de Guille.
Guillaoïne. Nom de saint, en la-
tin WxUehnuê et Quitttlmuê, Vient
du vieux nom germ. Will^lm qui
signifie encore Otuillaume en alle-
mand moderne, et qui s'est écrit
OuUhélm, Guillelm au xi« siècle.
Comme toujours, il faut en cher-
cher le sens dans ses deux parties
loill (volonté), helm (casque) qu'on
prend ordinairement au figuré avec
le sens de protection, défense.
Gnillanmet, Guillaiimin,Guil-
launont, Guillauinot. Dér. de
Guillaume.
Goillaut. Dér. de Guille.
Guille. 1» Ruse, moquerie, trom-
perie (oil) ; 2o f. du vieux nom germ.
Wm (volonté).
Gnillebaud, Gnillebaut, Goll-
lébert, Goillebot. M. s. q. Guil-
baud, Guilbert. Guillebot est une
forme de (hiUlehaud , nom do saint,
en latin Villibaldu» (volonté-hardi).
Gni
216
Gnillebout. F. du vieux nom
germ. WiHeloU ( volonté -hardi ),
viii« siècle.
Guillem. F. abrégée de Guillelm.
Voy. Guillaume.
Guillemain, Gnilleman, Gull-
lemard, Guillemaut. Dér. de
GulUem. Guiîlemar a été un nom
de saint, en latin Willemaruif du
vieux nom germ. TTiTZÎemar (volonté-
illustre), 817.
Gulllemenot. Dér. de Guillem.
Guillemet, GuiUemin. Dér. de
Guillem.
Guilleminet,Guilleminot.Dér.
de Guillenrin.
GuiUemon, Guillemont. lo F.
du vieux nom germ. Guilemund (711)
qui vient de Willemund (volonté-
refuge); 2o nom de lien signifiant
Mont de Guille,
Guillemot. Dér. de Guillem.
Guillen. F. do Guillin.
Guillermin, Guillermat, Guil-
lerme.Ouillermier.Guillermon,
Guillermy. GrttiZlerme est une forme
méridionale de Guillelm. Les autres
noms en sont dérivés.
Guillet. F. de Guille.
Guilley. F. de Guillier.
Guillier. lo F. du vieux nom
germ. WiHiher (volonté-auguste),
ixe siècle ; 2o dér. de Guille.
Guillierme. F. de Gnillerme.
GuilUon. GuiUiot, Guilliout.
F. de Guillon, Guillot, Guillout.
216
Gui
Gulllochet, Guillochin, Guil-
loohon. Dér. de Guillot ou do
Quille. C'est un ouvrier de ce nom
qui a été le créateur du guillochagc.
Guillois, Guillon, Guillot. Dér.
de Guille. Toutefois Guillon (rusé,
trompeur, oil) peut être la forme
du vieux nom germ. latinisé Willo
(volonté), 814.
Guilloteau, Goillotln, Guillo-
ton. Dér. de Guillot.
GuUlou. lo Dér. de Quille ; 2»
forme du vieux nom germ. Willulf
(volonté-loup), 742. Les Bretons don-
nent au loup le nom de guillou.
Guillouard. Guillouet. Dér. de
Guillou.
Gkdlloame. F. de Guillaume.
Ouilloux. F. de Guillou.
Guilmain , Ouilmard , Oull-
mart, Guilmet, Ooilmin. Voir
ces noms en commençant par Guille.
Guimard. F. du vieux nom germ.
Wimar (combat-illustre), 688.
Guiinbal,Guimbar,Guimbert.
F. des vieux noms germ. Wirthald
(ami-hardi), viii« siècle, et Winhert
(ami-renommé). Ea langue d'oc,
guimbar signifie sauter, gambader.
Gulxuert, Guimier. F. du nom
de saint Guimer, en latin Vicmarus.
Du vieux nom germ. Wigmer (com-
bat-illustre).
Guimond, Guimont. 1° F. des
vieux noms germ. Wigmundei Wik-
mund (combat-refuge); 2o exception-
nellemeut,lf on< de Guy. Nom de lieu.
Guinamard, Guinand, Goi-
nard, Guinaud. F. des vieux noms
Gui
germ. TTînenmr (ami-illustre}, frxg-
rtand (combat-risque), TXfi eiècle;
Winehard (ami-éprouyé)i Wim/eAd
(ami-ancien).
Guinchard. Dér. de Guineher:
regarder de côté, esquiver, fuir (oil),
et de Guinehar: cligner de Pœil (oc).
Guindé, Guindet, Guindon.
Dér. de Guinder : hisser (oil). En
langue d'oc, guindé est coq d*Inde,
La cerise s'appelle aussi guindoul
au Midi, G^Undole et Guindon dans
le Centre.
Guindor, Gulnedore, Guine-
gagne. Qui ne dort, qui ne gagne.
Guinet. !<> Dér. du nom de saint
Guin, en latin Chtinninus. — Du
vieux nom germ. Vinin (de Win :
ami, qui s'écrit déjà Guine au yup
siècle); 2» f. de Quinet.
Guingand, Guingant. Nom de
ville (Bret.) et nom d'étoffe légère.
Ce dernier sens serait exceptionnel.
Guingois. De travers. Au xvi«
siècle, on disait c mettre son bonnet
kgyngoia ».
Guinier, Guinon. 1° F. des vieux
noms germ. Winier (888), et Wino
(forme latine), qui viennent de Win:
ami. Winier s'est d'abord écrit Wi-
niheri (ami-auguste); 2o abr. de
Guignier, Guignot.
Guinoiseau .
Nom d'oiseleur.
Guigne - oiseau .
Guinot, Guinoux» Guiny. 1»
Dér. de Guin (voy. Guinet) ; 2« abr.
de Guignot, Guignou.
Guiochin. Âbr. de Guillochin.
Guiod, Guiomar, Guion. La
forme latine de Guion (Fido), qui
Gui
est un nom de si^nti nous fait con>
sidérer nea deax noms comme dér.
du vieux nom germ. Vid: large, am-
ple (et aussi : bois, forêt). La forme
ancienne de Ouiomar est Widiomar
(ample-illustre), vixi« siècle. Il est
possible que Quiod, Guion aient été
aussi abrégés de Guillod, GalUon.
— £n se reportant à Gui| on verra
que Chiion et Oui sont, par le fait, le
même nom. Le premier a seulement
g^rdé trace du latin.
Gulonin, Guionnauz, Ouion-
net. Dér. de Guion.
Goiot. Dér. de Gui.
Goiral, Guirand, Gulrard,
Chliraud. F. anciennes de Girald,
Girand, Girard et Giraud, comme
Guérard est forme ancienne de Gé-
rard. £t Giraud, Girard, etc., ne
sont eux-mêmes que des Géraud et
des Gérart. Xous ne le saurions pas
que la forme latine du nom de saint
Guirant, évêque de Béziers {Geral-
dua) serait là pour nous l'apprendre.
Gulraudat, Guiraudon, Gui-
raudet. Dér. de Gulraud.
Goiraut. P. de Giraud. Voy.
Ouiral.
Guiron. Nom de saint, en latin
Viro f du vieux nom germ. Wir
(guerrier), iifi siècle. Sur d'autres
points, sa forme latine est Geruntius
(vieillard, gree\ ce qui lui donne un
double sens.
Guis, lo F. du vieux nom germ.
Wis, qui signifie chef ou sage ; 2ojui/
(oU).
Guisard. l» Originaire de Guise ;
29 dér. de Guis. Ce serait un parti-
san du Balafré, si le nom datait du
ZYi« siècle.
Gui
217
Guise. N.d.l.(Ai8ne).Nombreu8e8
sont les plus anciennes formes la-
tines de ce nom que je relève dans
l'excellent Dictionnaire topographi-
que de VAiane par M. Matton. Au xii»
siècle seul on trouve Gusia, Guzia,
Goisia, Wizia,Gui8a, Gusgia, Gusium
CastruTHy Castrum Guisiense. Ces
variantes si nombreuses procèdent
sans doute d'un seul nom celtique.
Bullet pense que c'est guwys (posi-
tion fortifiée) et le mot latin caatrum
semble confirmer cette conjecture.
Guiselin, Gulsle, Guislain. M.
s. q. Gislain. Guisle semble l'alle-
mand moderne Giesel écrit comme
on le prononce. Comme Guislain, il
vient du vieux nom germ. Gisal
(otage) , qui a fait notre verbe gui-
seler : donner caution (oii).
Guitard, Guitaut, Gkiiter, Gui-
ton, Guitry. F. des vieux noms
germ. Witard (803), Witald, Witer
(1056), WUo (762), Witerich (781),
qui dérivent de Wit : ample (et
quelquefois forêt). — Guiton peut
être aussi une abr. de Marguerite.
Voy. Guitton.
Quittard, Guitter, Guitton.
Même origine et même sens que les
noms ci-dessus, écrits indifférem-
mentavecunoudeuxi.On trouve dès
838 la forme latine Witto, dont Guit-
ton estl^traduction. Dans le Centre,
nous avons aussi Guitte et Gnitton,
abrégés dérivés de Marguerite et qui
peuvent avoir été des noms d'hom-
mes, tout comme Marie et Marion,
mais la première origine que nous
avons indiquée n'en doit pas moins
compter en beaucoup de cas.
Guizard, Guize, Guizelin, Gui-
zellemette, Guizelmini. La pré-
sence de ces deux derniers, qui sont
très - certainement des formes de
Guillemet et Guillemin, prouve que
le 2 peut n'avoir été, dans Guizard,
10
218
Gus
qn*an simple enjolivement, ce qui
donnerait Guiard. Qvitelin peut
avoir été aussi une forme de Guis-
lain ; Chiizard et (hiize peuvent être
encore formes de Guisard et Guise.
Ces réserves faites, il y a lieu de
considérer aussi ces noms comme
des dérivés du vieux nom germ.
Wiê, Wi» : chef, sage.
Goizot.Peut être considérécomme
une forme de Gulot, si on se reporte
à ce que j'ai dit de Guizelmini. Peut
de même être une forme du vieux
nom germ. Wisoâ, 719 (de Wis :
chef, sage). On sait que W équivaut
kGu.
Gmnery. lo Nom de lieu (Aube),
s'écrivait Guitmeriatum en 1107,
c'est-à-dire domaine de Chuitmer,
vieux nom gorm. dont la forme an-
cienne est Widimer (ample-illustre) ;
2o nom de saint, en latin Gomerieua.
Gunter, Oonther. Vieux nom
germ. très-répandu au moyen âge ;
ses formes les plus anciennes sont
Gwndher (ix* siècle), Gundechar et
Gundachar (v* siècle). De Gund :
combat et her ou har : augruste, pro-
pice {almus, augustus).
Guntz, Oontzer. De Gunts,
nom de lieu (Allem.).
Gurtler.Fondeur en cuivre (Ail .).
— Fabricant de ceintures, s'il y a
un tréma sur Vu.
Gorit, Gury. Nom de saint écrit
aussi Guris dans les calendriers du
moyen âge. Sa forme latine Gode-
rieus en fait un vieux nom germ.
(bon-riche, Goth puissant).
Gosmand. Nom de baptême qui
n'est pas un nom de saint. Forme
du vieux nom german. Gozman
(homme-Goth , guerrier-Goth) qui a
fait le nom allemand moderne GtUz-
GUB
mann. L'Bspagne, où Gusman s'est
naturalisé par l'invasion, compte
comme la France beaucoup de vieux
noms germaniques.
Ga8,GaS8e. l» Selon Fdrstemann,
Guse et Gvsi sont des formes alle-
mandes modernes du vieux nom
germ. (?u« (sens inexpliqué) ; 2oabr.
d'Auguste (?) ; S^ gueux (oil).
Gustave. Nom de baptdme qui
n'est pas un nom de saint. Il est
chez nous d'usage moderne, et doit
être d'importation Scandinave, écrit
d'abord gustaf, il n'est pas dérivé
d'Auguste comme on le croit, mais
plutôt du vieux nom germ. Ciut
(science, art), qui a fait les noms
d'homme Custard (936), et CuêtiUn
(ixe siècle).
Gustard, Guste, Gustin. l» F.
et dér. du vieux nom germ. Cust
(science, art). Voy. G^utave. — Guste
et Gustin peuvent être aussi des
abrégés d'Auguste et Augustin.
Guth. F. allemande moderne du
vieux nom germ. God (bon).
Gutxnan, Gutxnann. !<> Homme
bon (Allem.); 2o formes allemandes
modernes du vieux nom germ. Go-
deman, qui a le môme sens.
Guy. Nom de saint, en latin ^»-
dits, Vidus et Vido, du vieux nom
germ. Guid (xi» siècle), qui est une
forme de Vid : ample, grand.
Guyard,Guyet,Guyon,Guyon-
nard, Guyonnet, Guyot. Dér.
de Guy. Guy on peut être considéré
aussi comme une forme de Guy, car
il traduit correctement la forme la-
tine Guido ou Vido. Voy. Guy.
Guzman. F. de Gusman.
Guzzi. Abr. italienne de Hugues
Hac
{Ugo) on de Henri (Enrlco)^ qui a fait
les diminntifs Arriguzzo, puis Bi-
ffuztOf pniB enfin Quitzo.
219
Oys. F. de Ociis, abr. flamande du
nom de saint Gisbertus.
H
Haag. F. allemande moderne du
vieux nom g^rm. Hag (adroit, utile).
Haas, Haase, Haass, Hase. !<>
F. de HcuM : rancune, ou de Hase :
lièvre (Allem.), d'où les noms com-
posés de Hiisenherz, cœur de lièvre,
poltron ; Haienfusz, patte de lièvre,
fuyard; Hasenkopf, tête de lièvre,
écervelé ; 2» formes allemandes mo-
dernes du vieux nom germ. Haa :
beau, poli (dans le sens de lisse).
Haber. l» C'est l'Avoine allem. ;
2° cotte de mailles {habers, oil).
Habert. Vieux nom germ. écrit
tel dès le yiii« siècle (hab : posses-
sion ; bert: renommé. Voy. Haber.
Habon, Habrant. Dér. du vieux;
nom germ. Hab : possession, qui a
fait en latin Habo (812), et abrév. de
Hadebrand {brand : ardent). Pour
had, voy. Hadamar,
Hacard,Hachard. Dér. du vieux
nom germ. Hag (adroit, utile), qui a
fait Hachar (930). Toutefois, Ha-
ehard peut dériver de hacher. Voy.
Aéhard.
Haohe , Haohet , Hachette .
Nom d'arme ou d'instrument de tra-
vail. Le surnom populaire ^q Jeanne
Hachette en est un exemple.
Haokenberger. Orig. d'Hacken-
bergi nom de lieu (eu allemand mo-
derne, niontagne-croc)j que FiJrste-
mann considère, en vieil allemand,
comme une forme û!Hagenberg
(montagne couverte de haies. —
Westphalie).
Hacquard, Hacque, Haccniin.
loDér. deHachard, Hache, Hachiu;
20 dér. de fTague, cheval docile (oil).
On disait haquet pour petit cheval ,
et hacquenée pour jument.
Hadamar, Hadamard. Vieux
noms germ. écrits ainsi au ix« siè-
cle. Ils sont dérivés de Hath ou Had,
dont le sens divise les étymologistes
allemands, car on y reconnaîi; tour
à tour un nom de dieu, un nom de
peuple, et un sommet, un point cul-
minant. Une variante de Hadamar
est Hadhemar, dont notre Adhémar
est certainement abrégé, bien que
je l'aie fait venir à tort de Athalmar.
On sait que mar signifie illustre.
Hadancoart. Nom de lieu (Oise)
dont la forme latine est probable-
ment Hadanicurtis : château de Ha-
dan, vieux nom germ. dérivé de
Had. Voy. Hadamar.
Hadex^gue, Hadingue. N. d. 1.
(Nord). M. s. q. Hadaucourt.
Haendler, Marchand (Allem.).
Haentjena. Fils de Haenfjen : pe-
tit coq (Flandre). C'est le Coquet
flamand.
Haerynok. Hareng (Flandre).
Haffner. Potier (Allem.).
Hageman,Hagemann,Hager-
man. Garde forestier (Allem.).
Hagnoer, Hagnœr, Hague-
nauet, Haguenoir. Originaire de
Haguenau (Alsaoe). "*
220
Hal
Hahn. Coq, robinet, fontaine
(Allem.)*
Hahnemann. Marchand de vo-
lailles, marchand de robinets.
Hain. Crochet, hameçon (oil).
Halnoelin, Hainohelin. F. de
Hinzelin.
Halnque. F. de Haencke, qui est
une forme flamande du nom de saint
GalUcanus.
Halnselin, Hainsselin. F. de
Hanselin.
Hairlon. F. du vieux nom germ.
latinisé Herio (viJi« siècle), de Ber :
auguste, propice.
Haistre. Hôtre, arbre.
Hal. F. d'Henri (Angl.).
Halary , Halbert . Halbin ,
Halbron. F. de Alary, Albert, Al-
bin, Auberon.
Halèvy. Nom porté par la seule
famille de Téminent compositeur,
qui s'appelait d'abord Henry Aron
Lévy. Ne conservant que les initia-
les des deux premiers noms, il se fit
par leur adjonction le pseudonyme
Halévy, que ses succès convertirent
en nom définitif. Ceci rentre dans
la classe des cas que la science ne
saurait expliquer sans information
particulière. Voy. Chaix d* Est-Ange.
Hall, lo F. anglaise de Henri ; 2o
saline (AUem.) ; 3o grande salle,
grande maison (Angl.).
Hallais, Hallays. Noms de lieux
dérivés du bas-latin Hala : chau-
mière faite de branchages.
Hallè. Desséché (oil). I
Ham
Haller. De Halle (Allem.).
Hallet, Halleuz. Dér. de Balle,
haHe : desséché (oil). HalUux peut
aussi ôtre un nom de haleur (remor-
queur à bras). Dans les deux sens
de tirer et de sécher, le verbe haler
s'est écrit indifféremment KaUer.
Voy. Battez.
Halley, Hallier. !<> Gardien de
halle (entrepôt de marchandises);
2o haleur de bateaux (oil). Dans le
sens de fourré de boU, haUier ne pa-
raît pas remonter plus haut que le
xvi« siècle.
Hallez. Hâlé de teint. S'écrivait
autrefois avec deux l. ■ Il est fort et
puissant, et moult noir et hallez >,
lit-on dans an texte du xiv* siècle.
Hallier. Voy. Balley.
Halligon. F. du vieux nom germ.
Balidgund {halld : héros ; gund :
combat), vui« siècle.
Halliot. F. de Helliet.
Hallot, Hallu. Dér. de Batte :
desséché. — En Picardie, hallot s'est
dit aussi d'un arbre en buisson ; en
Flandre, c'est un saule à tête. C'est
aussi une saulaie, un hallier (oil).
Hallouin, Halluitte, Halmer,
Halouin. F. de vieux noms germ.
dérivés de Bal (guerrier) mis en
composition avec les finales win:
ami ; wid : ample, grand ; mer : il-
lustre.
Halot. lo Petit valet (Normandie).
En Champagne, le halotier est on
petit cultivateur ; 2° forme de Hallot.
Halphen. Changeur (hébreu).
Hamand, Hambert. F. de
Amand, Ambert.
Han
Hamard. Vieux nom germ. du
viii« siècle signifiant marteau.
Hamburger. De Hambourg.
Hamblard. F. d'Amblard.
Hamel. Hameau (oil, oc).
Hamelin. Dér. de Hamel. Le
nom de lieu Hamelincourt fait soup-
çonner qu'il peut aussi avoir été un
vieux nom d'iiomme germ. dérivé
d*Amal.
Hamet. Dér. de Ham : hameau.
Hamille, Hamillon. F. d']£mile,
émilion.
Han
221
L. F. allemande moderne
du vieux nom germ. Ham : maison.
Hammer. Marteau (Allem.).
Hammerioh , Hammery ,
Hammond, Hainolr« Hamon,
Hamonet. F. des vieux noms germ.
Haimerieh (728) ; Hamû (en latin),
713 ; Heimwart (wart se prononce
oir), ixe siècle, dont la souche est
Ham (maison) en composition avec
rieh : riche ; wart : garde, etc. Ham-
merieh est, par le fait, une forme
ancienne de Henri, Hamon est la
traduction du latin Hamo ou une
forme de Hammund, car c'est aussi
un nom de saint, en latin Hamunduê.
Hamot. Dér. de Ham : hameau.
Hanappler. l» Fabricant de ha-
naps. — Ce verre à boire était sou-
vent un vrai travail d'orfèvrerie et
ressemblait à nos calices; 2o étui
de hanap, dressoir (oil).
Hancke. F. flamande du nom de
saint Ghillicanus. Il me paraît aussi
une abrév. de Hanecke. Fdrstemanu
le classe parmi les dérivés de Hano
(qui accorde, qui permet), ainsi que
Hanne, Hanecke, Hannecke, Hen>
nicke, mais il ne donne pas d'exem-
ples anciens de ces différents noms,
ce qui me les fait considérer plutôt
comme des diminutifs de Hannes ou
Hans, abréviation de Johann, Jo-
hannes (Jean). Nous avons de même
chez nous Anot, Anet, Anneqnin et
Hennequin.
Handrioks. Henri (flam.).
Hanecard. Dér. de Hanecke.
Voy. Haneke.
Hanel, Hanes, Hanet, Hane-
tier. Dér. abrégés de Johanne, et
Johannes.
Hanicle. F. de Hanique, dér.
abrégé de Johanne, ou de Hanick,
forme flamande du nom de saint
Anisius.
Hangard. F. de Hanouard:
garde de grenier à sel (oil).
Hanioot, Hanioquant. Dér. de
Hanique et formes de notre Janicot.
Hanier. !<> Dér. de Hane : cro-
chet (oil) ou de Hanne : culottes
(Norm.) ; 2° abr. deAhanier : labou-
reur (oil).^ Ce dernier sens est plus
probable.
HanlîX, Haniquaut, Haniquet.
Dér. abrégés de Johanne, ce qui
en fait des formesdeJanin, Janicot.
Hann. F. de Hahn.
Hanne. !<> Abr. de Johanne ; 2»
forme de Hane : crochet (oil) ; 3° mu-
let, cheval de somme (oil).
Mannequin, Hann et, Hanne-
ton, Hannioque, Hannier, Han-
nlon, Hanniquet, Hannlsset.
Dér. abrégés de Johan (Jean). Han-
222
Har
nequin est gurtont flamand et s'est
écrit d'abord Hannekin. S'il est pos-
sible que Hanneton vienne de Han-
net ou Hanne (comme Jeanneton, de
Jeannette), il est très-possible que
ce soit un surnom d'insecte, car
notre hanneton se disait déjà hane-
ton au xiiie siècle. Nom d'homme
bruyant, écervelé. A ce propos, il
me semble que Diez et, après lui,
Littré n'ont pas assez songé pour
rétymologie de hanneton (qu'ils vont
chercher dans l'allemand hahn: coq)
à notre vieux mot de langue d'oil
hane : crochet, qui doit être parent de
ham: hameçon (oc). Hane, quiadéjà
fait évidemment Uanieroéhe (accroc,
embarras, obstacle), a pu, de même,
faire hanneton^ car cet insecte a des
pattes particulièrement crochues.
Hanier peut , comme Hannotier,
avoir signifié cultivateur (oil, Cham-
pagne). Ce serait alors une abr. de
Ahanier. Voy. Lanier.
Hannoyer, Hannulé. Du Hai-
naut.
Hanocq, Hanon, Hanot, Ha-
noteau, Hanôtot. Dér. abrégés de
Johan (Jean), ou de Haner : labou-
rer (oil).
Hanoyè. F. de Hannoyer.
Haûqtuet. Abr. de Hanniquet on
forme de Hancke.
Hanriaa , Hanrion , Hanriot ,
Hanry. P. de Henry, Henrion, etc.
Hans. Jean (Çlam. Allem^).
Hanselet, Hanselin, Hansen.
Dér. de Hans.
Haquette, Haquin. Hachette
(Picardie).
Harang, Haranger, Haran-
goler, garant. Hareng, harenger.
Haraaoourt, Harcourt. K. d. I.
(Meurthe, Eure) dont les formes la-
tines, Haraeuria et HarieuriOf équi-
valent à château ou domaine de Ha-
riald, vieux nom germ. signifiant
ancien de Vannée ou auguste-ancien.
Harcourt voulait dire aussi esear-
moucheur (oil), qui court à l'ennemi.
Hardel. Jeune garçon, vaurien
(oil).
Hardier, Hardoln, Hardon,
Hardou, Hardouin, Harduin.
loVieux noms germ. dont la forme est
restée presque intacte ; ils sont dér.
de Hard : endurci, aguerri. Hardouin
est aussi le nom de deux saints, et
celui d'un négociateur en mariage
(Norm.) j 2ode Barder : troquer (oil).
Hardy. Hardi (avec cette nuance
que hardy était toujours pris autre-
fois en bonne part). Je dois faire
observer cependant qu'on ne trouve
jamais hardy dans les textes, tandis
que les noms d'hommes prennent
au contraire l'y.
Harel. F. de Harelle : querelle,
émeute (oil). On disait hareleux pour
querelleur.
Hariveau. Marchand de bestiaux
{harivelier, Norm.).
Harlaut, Harlay, Harlè» Har-
let, Harleux, Harlin, Harly.
Dér. de Harler : être hâlé (oil).
Hanuand , Harmann , Har-
mant. Nom de saint, en latin Hart-
mannus, du vieux nom germ. Hart-
man (homme-aguerri\ 792. Peut ve-
nir également de Hariman (homme
auguste, homme de l'armée), qui a
fait Barman.
Harxnois. F. de Ham ois (?) ou
de Berme ; désert (oil). On appelait
hamoia les pièces de l'armure défen-
sive du soldat (casque, etc.). Cest
Hat
223
un sobriquet qui a été diminué sans
doute d'un adjectif. La famille Beau-
barnais ( belle armure) avait con-
servé le sien.
Haro. !« De Haro (Castille); 2»
cri normand sur lequel on a longue-
ment disserté; il était poussé en
temps de guerre ou de sédition et
surtout quand un citoyen croyait
avoir à se plaindre judiciairement de
quelqu'un. Tous deux alors étaient
conduits en prison jusqu'au juge-
ment. De là l'expression crier haro
sur quelqu'un. Le cri de haro avait
tellement force de loi, que, d'après
la tradition, il suffit à un homme de
GaeB} nommé Asselin, pour arrêter
la marche du convoi funèbre de
Guillaume le Conquérant, jusqu'à
ce que son flls Henri eût payé uo
terrain pris sur la terre du plai-
gnant, pour bâtir la chapelle funé-
raire. — A ce dernier point de vue,
le surnom de Haro a pu être donné
volontiers à un grand erieur. Les
exemples recueillis par Littré mon-
trent en effet que haro, loin d'être
pris toujours dans le sens judiciaire,
se disait de n'importe quelle cla-
meur. Ceci détruit l'ancienne éty-
mologie de Ha Raoul! dont Haro
passait jadis pour l'abrégé. En vé-
nerie d'aillenrsi on disait aussi hare
pour appeler les chiens. Bu 1. d'oil,
harauàer était injurier et on appe-
lait haraux l'enlèvement des che-
vaux de l'ennemi.
Harou, Harouard, Haroad. F.
des vieux noms germ. Herulph et
Harwart, dér. de Har (armée ou
auguste, propice) en combinaison
avec ulph (loup) et wart (garde). —
Harou a été aussi une forme de
Haro (2« sens).
«
Harriot, Harris, Harry. Les
deux premiers sont dérivés de Harry,
forme anglaise d'Henri.
Hart. lo Dur, rude, rigoureux
(Allem.) ; 2° abr. flamande du nom
de saint Artemon ; 3o cerf (Angl.) ;
40 corde (oil).
Hartmann. Homme duri sévère,
austère (allem. moderne). Comme
vieux nom germanique, il a le sons
de < homme endurci, aguerri >, mais
il s'écrit avec une seule n (792). En
Flandre, Hartman est une forme du
nom de saint Hermagoras.
Hartnaok. Têtu (Allem.).
Hartog. F. de Herzog.
Hartang. F. du vieux nom germ.
Harding (aguerri-jeune), 762.
Hartus» Harty. Semblent des
formes latinisées du vieux nom
germ. Hart : dur, aguerri. Hartua
serait peut-être plutôt une forme
d'Arthus.
Hsurtvvlok.F.du vieux nom germ.
Hardwie : dur-combat (xe siècle).
Hase. Lièvre (Allem.),
Hasenf éld.Pays de lièvres (AU.).
Haspel. Dévidoir (Allem.).
Hass.lo Haine, rancune (Allem.) ;
2» vieux nom germ. qui veut dire
Heaaois.
Hauler. Chasseur de lièvres,
confectionneur de vêtements (Ali.).
Haste, Hastier, Hâte. Hcute et
Hâte signifient c broche de bois à
rôtir, lance >. Hastier se disait du
rôtisseur et du chenet de tourne-
broche. Il peut venir aussi de haater :
irriter (oil).
Hatin, Haton, Hatry, Hatte-
mer» Hatton. F. des vieux noms
224
Haa
germ. Battin (764), Batto (latinisé),
756; Badrieh, Bathumer, qui déri-
▼ent de Bath. Sens indécis on plutôt
multiple, car il y en a trois diffé-
rents : lo combat; 2o point culmi-
nant ; 30 Catte, nom de peuple. On
sait que les finales rich et mer veu-
lent dire riche et illustre. Quant aux
finales on et in, elles paraissent de
simples diminutifs. Batin et Bâton
peuvent dériver de Bast. (M. s. q.
Haste.)
Hauoheoome . Hausse - corne .
Nom de buveur, car corne peut s'en-
tendre de € corne a boire » ; lever le
eoude présente une image de ce
genre.
Hauck. loNom que F5rstemann
regarde comme une forme du vieux
nom germ. Bucco (intelligrence, es-
prit); 2o c'est aussi une forme fla-
mande du nom de saint Audomar
(Orner).
Haudoœur.F.de Haaltcœur(oil).
Haudebert,Haudeboarg,Hau-
douard, Haudry. F. de Audebert,
Audbourg, Audouard, Audry.
Haudeville. Originaire de Hau-
deville, village détruit sur le terri-
toire d'Amance (Meurthe), qui est
appelé Lialdi villa dans un titre de
875. M. 8. q. Liouville. Sans la
forme ancienne qu*on vient de voir,
on ne pourrait se douter que Liou-
ville etBaudeville étaient jadis deux
noms semblables.
Hauer. Mineur (Allem.).
Hauet, Haueur. F. de Havet et
Hauer. On appelle toujours hotieur
celui qui travaille à la houe (oil).
Haulard. F. de Heulard, ou dér.
do Bauiller : crier (oil).
Haulxne. Casque (oil).
Han
Haaltoœor. Cœur haut, grand
cœur (oil).
Haaptmann. Capitaine (AU.).
Haurat . Haureau. Dér. de
Baure : forgeron (oc).
Hauregard. Vue étendue. Nom
de lieu élevé.
Hauret, Haury. Dér. de Baure:
forgeron (oc).
Hauser, Hausermcum, Hans-
mann, Hausseman, Hausser,
Haussmann. Dér. de HatM: mai-
son (Allem.).
Haussonville.N. d. 1. (Meurthe),
eu 1170, Essonia villa : domaine de
Hesson, vieux nom germ. signifiant
originaire de la Besêe. On trouve sa
forme latine Besso en 859.
Haussoulier. Peut être un nom
d'homme à grands talons, mais est
plus probablement un nom de lieu
signifiant haut plancher (oc).
Hautcœur, Hautecœur. M. s.
q. Haultcœur.
Hautecloque. Grande cloche.
Surnom de sonneur ou de fondeur.
Une ancienne famille de ce nom
avait un scel orné de trois cloches
(Picardie). Peut être an«si origi-
naire de Hautecloque (Pas-de-Ca-
lais), qui aurait plutôt le sexus de
grand clocher.
Hautefaye. Grand hêtre (oil).
Hautefeuille. Grand ombrage.
Hautexnulle. No;n de pantoufle
ou de bête de somme.
Hauterive. Bord escarpé de ri-
vière.
Hav
Héb
év sm V
Hanterre. Haute terre, terre sur
la hauteur.
Hanteserv^. Haute forêt, forêt
couronnant une hauteur (oil).
HanteveUe. Village
une éminence (Est).
situé sur
Hautin, Hauton, Haatot. Dér.
de Haut. Ils ne doivent pas être pris
au figuré (oil). Hauton s'est dit
dn menu g^rain.
Hantpoal. Voy. D'Bautpoul.
Hantregard, Hautrive, Haat-
teoœur. M. s. q. Hauregard, Hau-
terive, Haultcœur.
Havard. !<> Vieux nom germ. qui
8*e8t écrit d*ahord Hahwart (ix« siè-
cle), puis Haward et Havardj sens in-
connu. Tard veut dire garde ; 2o dér.
de Eâve : pâle, ou haver : prendre.
Havas. !<> Dér. de Hâve : pâle (en
supposant que hâve ait fait havatse
comme blond a fait hlondasse)] 2»
dér. de Haver : prendre, arracher,
qui a fait en langue d'oil havos:
pillard ; 3^ nom de ville (Perse).
Havemann. Homme du port
(Allem.), dit Pott. Peut être aussi
cultivateur, houeur. De Haue : houe
(Allem.).
Havet. 10 Dér. de Hâve : pâle
(oil). On dit, en Champagne, hâve
pour desséché; 2o crochet de fer, pio-
che (oil), fourchette à deux dents
(Korm.).
Havette. Pioche, houe (oil). En
Lorraine, on dit encore hawatte.
Havin. !<> Dér. de Hâve : pâle ; 2°
vieux nom germ. écrit Hawin an ix«
siècle. Sens inconnu.
Havrlal. F. d'Avrial.
Haye. !<> Haie. N. d. 1. ; 2o forme
flamande du nom de saint Hyacinthe.
Hayette. Petite haie.
Hayon. !<> F. du vieux nom germ.
latinisé Haiio , Haio (719). Sens
inexpliqué ; 2» étal (oil) ; 8o dér. de
Haye.
Hazard , Hazart . Semblerait
dériver du vieux nom germ. Haz, si
Fdrstemann en donnait un seul
exemple, avec la finale ard. Je reste
donc en présence de Hasard qui dé-
signait au moyen âge le jeu de dés,
et qui fut vite donné comme surnom
de joueur, car au xiii» siècle. Bute-
bœuf parle de •HasartleTavemien.
Quant au sens précis de ce surnom,
il ressort clairement de cet exemple
cité par Du Gange, au mot hazardor,
et reproduit par Littré. ■ La femme
dudit Henri dit aux diz Robin et
Gosselin : alez vous en hors de céans,
vous n'estes que un hasart. Et ledit
Robin dist : Je ne suis point hazart
{sic). Cellul est hazart qui Joue sa
femme aux dez i. Hatard et Hazart
ont donc été des surnoms de Joueurs
passionnés.
Hébert. C'est un ancien nom na-
turalisé dans les Gaules à la con-
quête franque. Tel qu'il est aujour-
d'hui, ce n'est plus qu'une forme
adoucie d'Herbert. Nous avons dit
déjà que la prononciation française
finit toujours par supprimer les let-
tres qui la gênent, et surtout les
chocs de consonnes que les Alle-
mands gardent au contraire avec
amour. Si nous remontons très-haut,
au vi« siècle, nous voyons que, sous
les rois mérovingiens, Herbert avait
une physionomie plus rude encore.
Il s'écrivait Hariberaht (ce qui si-
gnifie, dans l'ancienne langue ger-
manique, renommé dans Varmée ou
auguste renommé y herahi voulant
dire renommé, et hari signifiant ar-
10.
226
Hed
mée oa auguste, propice (almus, au-
guttus). Il est vraiment curieux de
suivre dans nos actes anciens les
transformations successives d'Ha-
riberaht, qui, comme on s'en doute
bien, n'a pas fait Hébert du pre-
mier coup. En Tau 767, il se ré-
duisait en Hariberct et Haribert ou
Héribert. Avant la fin du yiiie siècle
on rencontre déjà des Harbert et des
Herbert . L'a et Ve sont toujours
confondus en ces temps primitifs,
ou plutôt employés l'un pour l'autre
selon le dialecte de chaque pays.
Nous avons déjà vu cela pour Gi-
rard et Gérard.
Hèbrard. P. d'Eberhart (san-
glier-aguerri , endurci, fort)v. La
forme Heberhard parait dès Tan 757
et semble la plus ancienne, bien que
la souche Ebar, Eber (sanglier) n'ait
point Vh.
Hecht. Brochet (Allem.).
Hecke. !<> Haie, palissade {BecTc,
Allem.) ; 2o forme allemande mo-
derne du vieux nom germanique.
Hecquard. F. du vieux nom
germ. Heccard.
Hecquet. F. de Baquet : petit
cheval, charrette (oil). En ce der-
nier sens, le mot vient de Hee qui
signifie demi-clôture déporte (encore
usité en Normandie). C'était une
ch-irrette, sans ridelles, mais à hec
pour retenir la charge.
Hector. Qui tient fortement
(Grec).
Hédard. Vif, léger (oil).
Hedd, Hedde, Hede. F. du
vieux nom germ . Hed , en latin
Hedo (847), qui a fait chez nous Hé-
don. Sens proposés : combat, point
culminant, Catte (nom de peuple).
Hei
Hedde est aussi un nom de sainiB,
en latin Hedda, même origine.
Heddebault, Hèdè, Hëdelixip
HèdeUne, Hèdiard, Hèdon, H6-
dou, Bédouin, Hèdrio, Hèduin.
Vieux noms germ. dérivés de Hed
(voy. Hedd) s'écrivant Hadobald au
Yiiie siècle, Hadelin en 972, Hadvlf,
Hadwin (786), et Haderieh (776). —
Pour Hèdon, voy. la forme latine
de Hedd.
Exception: Pour Hédiard, je ne
puis retrouver trace de 1'» que dans
les dérivés d'une autre souche qui
est HOd (héros), qui a fait Heliiard.
Il peut aussi dériver de Hédard. —
Enfin, Hédé peut signifier originaire
d'Hédé (lUe-et-Vilaiue) ; la forme
latine du nom de ce village est He-
donicum castellum, ce qui veut dire
château d'Hidon. Or, Hédon est on
vieux nom germ. signifiant lie»
élevé. — Il est à remarquer que la
•lang. bret. a, de son côté, le parti-
cipe hedet, qui veut dire àUongé.
^dd'wlge. Nom de sainte, qu'on
retrouve dans le v. nom de femme
germ. Hedewiga. M. s. q. Hedd, en y
ajoutant wig: combat.
Hfrgéslppe. Qui conduit les che-
vaux (grec). Nom de saint.
Held, Heide. i» F. du vieux nom
germ. Haid (sens indécis), très-usité
au ixe siècle chez les Neustriens;
2o lande, païen {heide ^ Allem.).
Heil. Sain (allem. ancien et mo-
derne), intègre (allem. moderne).
Heilbroxmer. D'Heilbronn :
saine fontaine , source minérale.
Nom de lieu.
Heilmann. Homme intègre (Al-
lemagne).
Heim. lo Maison (vieux nom
germ.); 2o f. flamande de Aymon.
Hel
Heimaim. Voy. Heyman.
Hein, Heine, lo F. flamande de
Henri ; 2» f. du vieux nom germ.
Hagan (yin« siècle).
Heinrioh. Henri (Allem.).
I. Ardent (Allem.).
Hen
227
Heitz , Heitzel. F. de Hetz ,
Hetzel.
Helbert. F. d'Albert, car Helbe
eBt une forme flamande d'Albin.
Helbronner. F. de Heilbronner.
Held. Héros. C'est une forme du
▼ieux nom germ. hUd.
Helen, Hélène. Nom de sainte,
éclat du soleil (grec).
Helfrioh. Vieux nom germ. écrit
tel en 806. C'est une forme d'Hilbe-
rich, qui n'est autre lui-même que
notre Ohilpéric (secours-puissant).
H6Ue. Nom de saint, en latin
Elias. De l'hébreu Eliiahou, qu'on
interprète par : Dieu têt Jehovah.
D'autres étymologistes le traduisent
par Dieu Seigneur ou par force du
Seigneur,
Hélier. N. de saint, en latin Sele-
riue et Hilariue, ce qui en fait une
forme de Hilaire.
Hèliot. Dér. de Hélie.
Hell. éclat, sonerlté. C'<est aussi
un nom de lieu (Allem.).
Heller. lo Dér. de Hell ; 2o liard,
denier (Allem.)
Hellea. M. Le Héricher, &it
d'Heleu une forme d'éloy. Comme
Éloy s'écrit aussi £lloy, la seconde
l ne serait pas une difficulté. Pour
ce qui regarde l'h, il est & remar-
quer qu'on écrit élie et Hélie.
Hello. Vieux nom germ. latinisé,
écrit tel au Yiiie siècle. De Hal :
guerrier {vir\
Hellooin. Nom de saint. En la-
tin Herluinui. Du vieux nom germ.
Herloin (comte-ami), 762.
HeUn. Casque X Allem. et vieux
nom germ.).
Heloin, Heloois, Hélnis. M. s.
-qu'Hellouin. Helouis et Heluis doi-
vent venir également de Erl {comte)
mis en composition avec wis : sage.
Le seul exemple cité déjà par
FSrstemann est Erlois.
Hèly. F. de Hélie.
Hemard, Hemart. F. du vieux
nom germ. Heimard. De Heim : mai-
son.
Hemerlin. Marteau. Dér. de l'al-
lemand HammeTf qui a fait le dimi-
nutif Hiammer^etn, d'où nous avons
tiré par abréviation notre merlin:
hache-marteau.
Hèmery. F. du vieux nom germ.
Hemerich (maison - riche). Elle a la
même origine que Henri.
Henuner. F. de Hammer.
Hèmon, Hemonnot, Hemont.
F. et dér. des vieux noms german.
Heimo (latinisé) ; (786) ou Heilmunt,
viiic siècle. De Heim (maison), et
Heil (sain, sauf).
Hemrioh. F. ancienne d'Hémery.
Hen. Vieux, âgé (Bret.).
Henault, Henaut, Henaoz. !<>
Du Hainaut ; 2<> abr. de Johannaud.
228
Hen
Hendersen. F. d'Andersen.
Hendlè. F. de Haendler.
Hendrlckz. F. flamande d'Henri.
Henebert, Henguy. F. de Hcn-
nebert, Hennegay.
Hènln, Henique. F. de Hanin,
Haniqae.
Hexmebert, Hennecart, Hen-
neguy, Hennequin. F. de Hanne-
bert, Hannecart, Hannegtty, Hanne-
quin. Le répertoire si complet de
Fdrstemann ne pouvant rattacher
aucun de ces noms à une souche
nettement définie, et ne me donnant
point d'ailleurs une suite d'exemples
justificatifs répondant à leur noto-
riété actuelle, je ne puis leur assi-
gner l'origine exclusivement germa-
nique indiquée par les finales bert,
gard ou ward^ et wid ou guy {quin
ou Jein est flamand). Comme Hanne-
quin, Hannebert, Hannecart et
Hauneguy, ils semblent des abrégés
de Johann (Jean), doublés des fi-
nales germ. > bert (illustre) , ward
(garde), wid (grand), quin (fils).
Hennet, Henneton, Hennier,
Hennin, Hennicnie. F. deHannet,
Hanneton, HanniUjHannique (Jean).
Hennin peut être aussi un nom de
lieu , et il a été un nom de haute
coiffure féminine.
Henoch, Henocq, Hénocque,
Hènon, Henonin, Hénoque, Hè-
not. Le premier est une forme du
nom hébreu Enoch {long ou dédié).
Les autres sont des formes de Ha-
non, Hanoque et Hanot, dérivés de
Johan (Jean). Le grand nombre de
ces variétés (commençant par Hen
et Han) n'a pu se rattacher qu'à un
nom répandu comme celui de Jean.
Cette initiale H indique une origine
flamande, ou allemande, ou voisine
de ces deux pays. .
Hep
Henri, Henry. Nom de saint, en
latin HenHeug. Du vieux nom germ.
Heinrieh qui, au yiiie siècle, s'écri-
vait encore Haimerich {haim : mai-
son, hameau ; rich : puissant, riche).
On traduit généralement ce nom par
puissante maisonf mais je l'interpré-
terais plutôt par j>ui««an<, ou riche du
hameau, comme on dit pour Lam-
bert, le riche au paya.
Henriat, Henrey, Henrich,
Henriey, Henriek, Henriet,
Henrion, Henriot, Henriqael,
Henriquetw F. et dér. de Henri.
Henry, Henryon, Henryot.
Voy. Uenrif Senrion, Henriot.
Heas. F. de Bans: Jean (Allem.).
Hensel, Hensen. Dér. de Hens.
Hepp, Heppe. Vieux noms germ.
(félicité), ix« siècle. Heppe est aussi
une abr. flamande du nom de saint
Hipatius. Eîn donnant au vieux nom
germ. Hepp le sens de félicité, je le
fais venir du vieux nom germ. Hap,
et non de Ab, comme F5rstemann.
Hequet. F. de Hecquet.
Hèrard. Nom de saint et vieux
nom germ. écrit tel au viiie siècle ;
il vient de Hari ; armée, — ard (en-
durci, agruerri).
Hèraud, Hérault, l» F. du vieux
nom germ. Harald (ancien de l'ar-
mée), 742 ; 2o héraut d'armes (oil).
Au moyen âge, le héraut était un
officier chargé des proclamations
publiques. Il réglait aussi les tonr-
nois et tenait registre des noms et
armes de la noblesse.
Herbaud, Herbault, Herbaut,
Herbeaud. Nom de saint. En latin
Heribaldus, Du vieux nom germ.
Heribald (hardi de l'armée), 786. Voy.
aussi la notice sur Herbet.
Hep
Herb6, Herbel. Lien herbu. Ra-
belais dit 86 herber pour »*a»8eoir
dana Vherhe.
Herbelin, Herbelot. F. breton-
nes du nom de saint Hermeland.
Voy. Herhet. — Peuvent être aussi
des dérivés de Herbel.
Herber, Herbert. F. du vieux
nom germ. Heribert (renommé dans
Tarmée), 774. fl^erJer peut aussi venir
de Herb : âpre, aigre, triste (Allem.).
Herbet, Herbette, Herbier,
Herbillon, Herbin, Herbinier,
Herbinot, Herblln, Herblot,
Herbon, Herbot, Herbout. Ou a
reconnu des dérivés germaniques
dans presque tous ces noms. Her-
bland, Harblond, Erblain, Herblein^
et même Herbaud (ce devrait être
HerblaiML) ont été en Bretagne des
formes populaires du nom de saint
Hermeland. qui est bien oublié au-
jourd'hui. Hermeland est un vieux
nom germ. composé de Herm (inex-
pliqué) et land : pays. — Herbin et
Herbon peuveut également être des
formes des vieux noms germ. Her-
bin, Herbo (latin), dont la souche est
Arb : héritier. — Mais quant aux
noms de Herbet, Herbette, Herbier,
Herbot, je les crois dérivés de herbe
et désignant des pâturages (en lan-
gue d'oil herbée, herbier, herbette,
herbelette). Herbier se dit aussi pour
herboriste, fruitier (oil) , et en Nor-
mandie pour mauvaises herbes. Sou-
vent aussi Herbin dut avoir le sens
de pâturage, car ses dérivés sont
nombreux.
Herbout, Herbrand. Ces noms-
ci me paraissent franchement ger-
maniques, car je les retrouve dans
Herebold (armée-hardi), 869, et dans
Heribrand (armée-ardent), 785. —
On sait que bold vaut boud. Excep-
tionnellement , Herbout signifiait
famine (oil).
Hér
229
Herbrard, Herbron. F. de He-
brard, Hebrun. Gomme Hébrard, ce
dernier vient du vieux nom germ.
Ebar (sanglier), dont la forme latine
Ebro (en français Ebron) est au
moins de 825.
Herbuland, Herbulot. F. de
Herbland, Herblot. Voy. Herbet et
suivants.
Herckès. Fils de Herck : Her-
cule (flam.).
Herdevin. F. de Harduin.
Hereau, Heret. Dér. àeHire:
seigneur (oil) ; de mauvaise humeur
(Normandie), homme sans fortune,
homme continent (oil), d'où ce jeu
de mot de Montaigne : c Les haires
ne rendent pas toujours hères ceulz
qui les portent. > On sait que la
haire était une chemise de crin por-
tée par esprit de mortification. He-
reau signifiait aussi ferme, tonneau;
2° dér. de Her : héraut, héritier (oil).
Herembaud. F. du vieux nom
germ. Herinbald (honneur-hardi),
786.
Heret. Voy. Hereau.
Hergauld. l^M. s. q. Hericault;
2© vêtement (oil).
Hergotte. Seigneur Dieu (AU.).
Hericart. M. s. q. Hericher. Les
formes similaires Harcar et Heriker
figurent parmi celles de Herigar ou
Heriger.
Hericault. F. du vieux nom
germ. Herigaud {heri : armée ; gaud :
bon, Dieu ou Goth).
Héricè. Hérissé (oil).
Hèriché, Hericher. Vieux nom
230 H«r
(erm. écrit Berlclur d«l TES. C'eil
ono ronne de Herlger {hari : nrjpée ;
pr«l). HériclU ■ pu être aae tormà
plciude de Mriti^.
HutoB. 7o;. fferlat.
Herluoq, Barlng. Eaitoglflam.,
Allem.). — F9rglen»na cUue nu
Hrlagpinni dai ileninoini genn.
Dm famll[« Bering portant dei ha-
jiut le Bsut de tant
Auntnr, mitii ealle-cl
.loi plu. TTslMimbU-
in «émit .acigneiir-hoiinu
Hermll. HermoDt, D
dku la Huche e
Bomandez. F. eapiga. de Fer-
nudei.
Ham6. Érelaté (Centre).
Hemond, Hemonl. Bemoax.
Xrnul/, dér. d'Srin : honnear. Un
hârlaiûn, car il »Egalfl»1t Mprii bï-
Herland, Herlant. Barle, Har-
B«Tntl. Ongeui
:o1ère (Nord).
I et Blgnlfiut
Eirlin el Htriui. |pÈ™ A» ^rl
int diginéri ou
eui, Tjigïbond
ItnK loniiar le t<
I. BonncT A Aerle
icein. ^a N^rmaU'
dire tvaetutitf.
Heù
231
Herouard. F. da vieux nom
germ. Herward (armée-garde), 986.
Herouin, Heroult. F. des vieux
noms germ. Herwin (armée-ami),
Yiue siècle, et Heirolt ou Herulf,
Herpè. Hérissé; 2oqui a de fortes
griffes (h«rp«»), oil.En Poitou et en
Cliam pagne, Tierpe veut dire encore
harpe, grille de fer, herse.
Herpin. l» Même sens que Herpé ;
2*» forme du vieux nom germ. Her-
phin (de Arp: héritier), vm"' siècle;
30 dér. de Serper: se hérisser, saisir
(oil, Norm.).
Herr. Maître, chef (Allem.).
Hemnann, Herroux. F. de
Hermann, Hérou.
Hersan, Hersant, Hersent.
lo Qui perce, qui déchire (oil). Her-
ser se disait pour cribler de blessu-
res sur le champ de bataille ; 2° qui
manœuvre la herse ; S» abr. de Hé-
rissant. Ce dernier sens paraît plus
probable.
Hersoher. Dominateur, régent
(Allem.).
Hersent. Voy. Henan.
Herson. F. de Hérisson.
Hertebize. Voy. Heurtebize,
Hertman. F. de Hartmann.
Hertzog. Duc (Allem.).
Hervé. Nom de saint. Plusieurs
étymologistes le font venir du bre-
ton et lui donnent le sens de c amer,
rude, désagréable >. Ce nom fait al-
lusion, dit M. Le Héricher d'après la
légende, au désespoir qu'éprouvè-
rent les parents de ce saint en le
voyant aveugle-né.
D'un autre côt^ , Fdrstemann
classe Hervé parmi ses noms ger-
maniques, et il faut reconnaître que
les formes Hairveua et Heriveus, re- *
levées par lui, correspondent mieux
que le breton gwcerv au nom latin
de saint Hervé, qui est Hervœus.
D'après Fdrstemann, Hervœus ou
Heriveus serait la forme latine du
vieux nom germ. Heriwig (armée-
combat). Le vieux nom germ. Hart-
wig a de même pour forme latine
HartveiM.
Hervet, Hervey. F. d'Hervé.
Hervier. l© Forme de Hervé;
2° forme du vieux nom germ. Her-
pher (de Erb : héritier), viti« siècle.
Hervleu, Hervieux. Nom de
saint qui est une forme de Hervé.
Hervln. F. du vieux nom germ.
Herphwin (héritier-ami), viii* siècle.
Herz. Cœur (Allem.).
Hess. F. ail. mod. du vieux nom
germ. Haa» : originaire de la Hesse.
Hesse. loHessois (Allem.); 2o hê-
tre (Champ.).
Hetzel. lo Vieux nom germ. écrit
ainsi dès 1080. C'est une forme de
Hezil, qui vient de Haz : haine.
Grimm et F5rstemann hésitent à
faire venir ce nom de Haz. Fdrste-
mann lui donnerait plutôt le sens
de hath, ce qui rend l'étymologie
indécise; 2o dér. de Hetze : chasse
(Allem.).
Hetzer. Piqueur et, au figuré,
boute- feu (Allem.).
Heu. 10 Nom de lieu (Belgique) ;
20 foin (Allem.) ; S» hélas I (oil).
Heude, Heudes. F. de Eudes
232
Heu
qui 8*écriyait Eudo, on Heudo (latin)
il y a onze siècles. Il veut dire doux,
^facile,
Heudebert, Heudey, Heu-
dler, Heudin. Dér. de Heude mis
en composition avec les finales bert
(illustre), her (auguste ou armée),
u>in (ami).
Heuer. Métayer (AUem.).
Heulard , Heulhard, Heul-
lant. lo Surnoms de grosses voix. De
Heuler : hurler (Pic, Norm.). t Se
faut heurler avec les leux >, disait
notre ancien poëte £. Deschamps.
2o En Normandie, heulard veut dire
faible, délicat; 3o dér. de Heul :
aïeul, heulle : huile (oil).
Heurtant, Heurtanz, Heur-
teaux. Dér. de Heurt : éminence
(oil), ou de Heurt : jardin (Forez),
ou de Heurter : choquer, pousser,
combattre (oil).
Heurtebise. Nom d'un lieu ex-
posé à la bise ; elle s'y heurte.
Heurteloup. Qui combat le loup.
Nom de louvetier.
Heurteux. Qui combat (oil).
Heurtevent. Sens de Heurte-
bise.
Heurtier. Sens de Heurtant.
Heuse. Jambière, guêtre de cuir,
botte (oil).
Heussier. Officier préposé à la
garde d'une porte, menuisier fabri-
cant de portes ou huis, fabricant de
heuses (oil).
Heozard , Heuzè , Heuzet,
Heuzey. Surnoms d'hommes qui
portaient habituellement leurs heu-
ses. Les Heusey de Normandie por-
Hil
taient une houzette dans leurs
armes. Heusey , comme Heuz^ ,
est un nom de fabricant de heuses
ou heuzier. Ey vaut ier,
Heyman. F. flam. du nom de
saint Hospice (hôte, étranger).
Hézard. Défrichement (hesart ,
oil) ; c'est une forme d'Essart.
Hibert. Abr. de Hilbert, vieux
nom germ. abrégé de Hildibert (hé-
ro8*renommé), 812.
Hibon. F. du vieux nom germ.
latinisé Ibo ou Ibbo (625).* c Souche
très- obscure >, dit Fdrstemann qui
parait y voir cependant une forme
de Abo (homme, vir),
Hidoux. lo Nom de saint, en latin
Hidulfus. Du vieux nom germ. Hi-
dulf: héros-secourable (vii« siècle);
2» hideux (oil).
Hielard. F. de Hilaire.
Higonnet, Higont, Hignet. F.
de Hugonnet, Hugon, Huguet.
HUaire. Nom de saint, en latin
Hïlariua : gai joyeux. On se ferait
difficilement idée des déformations
qu'a fait subir à ce nom la pronon-
ciation de chaque pays ; en Gévau-
dan, il se nomme Chlirs; à Mende,
Qely; à Saint-Denis, Hilare; dans
les Pyrénées, Lary ; en Rouergue,
Yglary; à Rennes, Hélier; en Bour-
gogne, Hilier.
HUaron, HUarion. l»Dér. d'Hi-
laire; 2o m. s. q. hilairous : joyeux
(oil).
Hild. Héros (vieux nom germ.).
HUdebert. Hildebrand. HUdl-
brand, Hildprand. Dér. de Hild
mis en composition avec bert : illus-
Hi»
tre, et hrand : ardent. Yietix noms
germ. On trouve Hilthert, Hilde-
hrand et Hildibrand aux yiii« et
ix« siècles.
Hileret, HiUalret. Dér. d'Hi-
laire.
HUl. lo Fils (Béarn) ; 2o colline
(Angl.).
Hllle. F. flamande d'Hilaire.
HlUer, HiUeret. F. et dér. d'Hî-
lier (marchand d'huile, oil).
Hlllemacher. F. de Heiligma-
cher : sanctificateur (AUem.).
Hilson. Fils d'Hilaire (flam.).
Hilt, Hiltenbrand. F. de Hild,
Hildebrand.
Hixnard, Hlmbert. F. des vieux
noms germ. Heimard ( maison -
aguerrii endurci) et Heimbert (mai-
son-renommé), viiie siècle.
Hlmmer. Abr. d'HiUmer, qui est
lui-même abrégé d*Hildimar (héros-
illustre), ix« siècle.
Hincelln. F. d'Hainselin, dér. de
Hans (Jean).
Hlppert. F. de Hilpert, et même
sens que Hilbert.
Hlppol3rte. Ce nom de saint vient
du grec et signifie déchiré par les
chevaux. On dit que c'est une allu-
sion au martyre de saint Hippolyte
traîné par les chevaux dans la cam-
pagne de Rome. Mais le nom exis-
tait avant ce martyre, et il semble
vouloir dire plutôt cheval délié {ip-
po8-lutoà) que déehifé par les che-
vaux.
Hiranlt. !<> F. de Hérault; 2» co-
lère (Picardie), horrible (Poitou);
S® conteur (oil).
Hod 233
Hiroh. F. de Hirsch.
Hlm. Bons sens (Allem.).
Hiron, Hirot. Hiroa. 1» F. de
Héron, Hérot, Hérou; 2° dér. de
fl'»r:Iong(Bret.).
Hirsch. Cerf (AUem.).
Hirt. Berger (AUem.)*
Hirtz. F. de Hirsch.
Hirtzberger. Origin. d'EUrsch-
berg (montagne du cerf).
His, Hisse. Casaque, vêtement
d'étoffe grossière (oil).
Hitz, Hitzel. Vivacité, fougue
(Allem.).
Hobbema. Yoy. Abhema.
Hoch, Hoche. 1° ]âlevé, noble
de cœur (AUem.); 2® formes alle-
mandes modernes de Hugo, selon
Fdrstemann. — Hoche signifie aussi
culture close (oil).
Hochard. Qui hoche. — Sur-
nom de tête branlante ou d'entail-
leur de bois. De Hoche : entaille (oil).
Hoche. Yoy. Hoch.
Hochedez. Qui hoche les dés
dans le cornet. Surnom de joueur.
Hochet. Dér. de Hoche. Au mo-
yen âge, c'était aussi un surnom de
jeu de hasard.
Hocqaart, Hocquet. F. de Ho-
chard, Hochet (Nord, Picardie). —
En Champagne, le hoomrt est un
poisson blanc, et le hocquet, une
charrette (en 1. d^oil, houlette).
Hodan, Hodard. Qui fatigue.
234
Hom
Da verbe hoder (oil) encore usité en
Champagne.
Hodé. Fatigué, ennuyé (oil).
Hoefer, Hofer. Métayer (Ail.).
Hoff, Hoffe. Ferme, propriété
rurale (Allem.).
Hoffer» Hoffherr, Hoffmsm,
Hoffmann, Hoffmeister , Hof-
mann, Hofmeister. Fermier,
homme de la métairie (Allem.).
Hogard. !<> Généreux, altier
(Angl.); 2o dér. de Hogue : colline
(OU).
Hogedè. F. de Hochedez.
Hogg. Pourceau ^Angl.). TTue
famille de ce nom a mis trois pour-
ceaux sur son blason. La famille
Porcelet a fait de même en France.
Holier. M. s. q. Hollier.
HoUander. Hollandais. (Allem.).
Hollier. Débauché (oil). A en-
core ce sens en Picardie.
Holmes. Pays plat, prairie en-
tourée d'eau (Angl.).
Holzbach. D'HoIzbach (ruisseau
du bois). Nom de lieu allemand.
Holzchuch. Sabot. Mot à mot :
chaussure de bois (Allem.).
Hombert. F. de Humbert.
Homborger. De Hombourg.
Hommel, Hommet, Homo.
Ormeau (o^). — Hommel peut être,
en allemandjUue forme de Hummel :
frelon. Homo est une forme de Ha-
meau, qui s'est dit aussi pour petit
homme (oil).
por
Honde. F. de Hund : chien (Al-
lem.).
Hongre. Hongrois (oil).
Honnard. !<> Grondeur. De
HoneVf forme normande de hogner;
2° t. du vieux nom germ. Honhard
(Hun-aguerri).
Honnorat. F. méridionale du
nom de saint Honoré.
Hooper. Tonnelier, cygne (Ang.).
Hopper. Qui va à cloche-pieds
(Àngl.).
Horace. Ce n'est pas un nom de
saiat. Son origine latine n'est un
secret pour personne. Marchant sur
les traces de Koôl, l'auteur du Die-
tionnaire historique , les étymolo-
gistes donnent au nom latin Hora-
tiu8 la signification de digne d*ttre
vu. Pour cela, NoSl le fait dériver
du grec oratos , mais l'initiale h
n'est pas expliquée et il parait en-
core plus naturel de faire venir,
avec M. Hecquet-Bochard, Horatiua
du nom dî'Hora, déesse de la beauté.
Au propre, Horatiua signifierait
donc file d*Horatus {Horati-filiuê)^
et Horatua aurait voulu dire eonaa-
cré à Hora. En ce temps-là, on se
plaçait assez volontiers sous l'invo-
cation de tel ou tel dieu.
Horn-, Home. Corne, cor (Angl.,
Allem-.). Les Hom de Flandre ont
trois cors dans leurs armes.
Homer. Qui sonne du cor (Al-
lem.), qui travaille la corne (Angl.).
Homlg. A cornes (Allem.).
Horry. F. d'Orry.
Horsin. loÉtranger (/»or2a»n,oil) ;
2° dér. d'Hors : ours (oil).
Hon
Horst. Buisson (AUem.).
Horstmann. Charretier (Ail.).
HortaSp Horteaux. Dér. de JSort:
jardin (oc).
Hortdloap. Heorte-Ionp. Nom
de louvetier.
Hortense, Hortensias. Hor-
tense fut évêque de Gésarée, dit le
Martyrologe de Chastelain. Les ec-
clésiastiques auteurs du Diction-
naire de Trévoux sont moins affir-
matifsi et déclarent qu'on ne sait
d'où vient ce saint évéque, dont le
martyrologe de saint Jérôme a seul
conservé trace. Le même mystère
enveloppe Tétymologie de son nom
qui doit signifier jardinier ou ami
du jardinage, car Hortense vient du
latin Hortennus, qui fut le nom
d'une grande famille romaine. Bien
que ce soit ua nom d'homme, il
n'est guère porté que par des fem-
mes.
Hortholsm. Jardinier , ortolan
ijiortoulanf oc).
Hosch. F. de Hoch.
HCMBOhedé. F. de Hochedes.
Hosenne. Yoy. Otenne.
Hostallier, Hoste, Hostel,
Hostellet. Hôtelier, auberge (oc,
oil). Hoteletf Hotelin étaient noms
d'hôteliers {hoatellein, oil).
Houard. !<> Jardin (oc) ; 2» forme
de Huard, ou dér. de Souer : bêcher
(oil).
Houbert. F. de Hubert.
Hondart , Hondaut , Houde ,
Houdet, Houdiiip Houdon. Tous
Hou
235
ces noms dérivent du troisième,
Houde, qui semble une forme de
Heude. Ce dernier est lui-même
une forme de Eudes, nom fort ré-
pandu au moyen âge, qui s'est écrit
en latin Bodo comme Odo. Ce qui
me confirme encore dans cette pré-
somption, c'est la forme latine du
nom de lieu Houdancourt, qui est
Audenei curtis , château ou enclos
d'Âudin. Or, Audin dérive, comme
Eudes, du vieux nom germ. Aud
(possession, richesse).
Hoadouin * Hoodry. F. des
vieux noms germ. Auderie (riche
possesseur) et Audowin (possesseur
ami) , vii« siècle. Exceptionnelle-
ment, houdri veut dire aouUléf mal
tenu, en Normandie.
Houel, Houet, Houette. Hoyau,
houe, chat-huant (oil). Houette veut
dire ainsi à la fois chouette et houe.
Bouillon, Houillot. Yoy. Houl-
liot.
Houlard. Exciter , provoquer.
Du verbe houler (oil).
HouUè , HouUez , Houllier ,
Houllion, Houillot. En Champa-
gne on dit houller pour courir et
houllier pour coureur, dans le sens
vagabond et libertin du mot. Les
finales en ion et tôt paraissent ap-
partenir à de simples dérivés.
Houot. H. s. q. Houet.
Houpillart. Qui houspille (oil).
Houpin. Houppin. L'homme à
la houppe (toufiPe de cheveux sur le
front ou touffe de soie sur le bonnet).
Hourdau,Hourdiau, Hourdln,
Hourdon , Hourdry. Dér. de
Hourder : salir, souiller (oil). La
laugue française a encore ourdri
236
Hov
avec le sens de tacM, tonilUf qui
vient de owd pris pour ord : sale ;
2o dér. de Hourd : palissade, rem-
part, échafaud (oil). Hourdiau peut
aussû être une forme de ourdiau :
ourdissoir (oc). Kom de tisseur.
Houreux. F. de Heureux ou de
Hourieur : libertin (oil).
Houry. N. d. 1. (Aisne), s'appe-
lait Olherie» en 1117. Même sens
qn^OllUre» : moulin à huile.
Hoorteloux. Heurte-loups, lou-
Yetier.
Housel, Honselot. Jambière de
cuir, bouseau (oil) .
Houssaille, HouBsais, Hous-
sard, Houssay, Houssaye. Ter-
rain planté de houx. Les Houssaye
de Normandie portent d'azur à trois
branches de houx d'or. Houssard
peut, plus souvent, venir de hous-
êer: nettoyer, maltraiter (oil). Pa-
miliôrement, brosser a ce même
double sens de nettoyer et de hattre.
Hoosseau. Petit houx. N. d. 1.
Hoassemaine , Houssemen.
lo Grande housse, grande robe,
grande jambière (oil) ; 2° forme al-
térée de Haussmann.
Hou8set,Hou8slanx,HouB8in.
lo Petit houx.N. d. 1. ; 2o f. deHouzé,
Houziaux.
Houyan, Houyel. Hoyau. Nom
de cultivateur.
Houzèp Houzelot, Houziaux.
Porteur de jambières, de bottes de
voyage (oil).
Houzier. Fabricant de heuses
(jambières de cuir, fausses bottes).
Hovelaoque. Voy. Bovine,
Hub
Hovette. Petite houe. Les culti-
vateurs lorrains ont continué d'ap-
peler hawatte leur pioehe.
Hovlne, Hov3ni> Oomme Havin
et Hevin, ce sont de vieux noms
germ. dér. de Hove (château) ou "hoh
(élevé) mis en composition avec
win : ami compagnon. Bn flamand,
hoveline était courtUan (mot à mot :
homme de chftteau). Le répertoire
de FSrstemann n'en donnant pas de
formes anciennes, je ne puis les
rappeler ici. De même pour Hovt-
laequej qui est évidemment aussi un
vieux nom germ. dér. de la souche
Hove. Gondelaeque , nom qui se
trouve dans l'Est , est un dérivé
semblable de gund (combat). L'in-
terprétation de la finale laeqw
laisse les germanisants indécis ; ils
proposent le sens de hôte très-
dubitativement.
Hoyaux. Hoyet, Hoyon. F. de
Hnaux, Huet, Huon (oil).
Hozier. F. de Heuzier.
Hu. F. de Hue.
Hua, Huan. Huard, Hoart,
Huau, Huault, Huaux. lo Dér.
du verbe huer : pousser de grands
cris. Ce qui a donné à huan et huau
le sens de chat-huant (oil). On dit
encore huard pour crieur en Fran-
che-Comté, et -pow-T farfadet en Nor-
mandie, farfadet hurleury bien en-
tendu.
Hubauld, Hubaut. F. du vieux
nom germ. Huhaldy dér. de Huchald
(798), qui veut dire esprit-hardi,
Hubbard. Ce nom serait réguliè-
rement huc-hard (esprit-géant) si
le répertoire des noms vieux germ.
en offrait un exemple, et si Lower
ne semblait le rattacher aux varié-
tés anglaises de Hubert, ce qui lui
Hud
donne, en fin de compte, un sens
équivalent.
Huber, Hubert, Huberty. F.
du vieux nom germ. Hugubert (es-
prit-renommé), VII* siècle, qui s'est
abrégé en Huebert et Hubert dès le
viii« siècle.
Hubin. F. de Huyben, qui est un
Hubert flamand. Peut être aussi un
dérivé français de Hubert, car' on
appelait Hubins les faux enragés de
la cour des miracles à cause de saint
Hubert, guérisseur de la rage.
Hublin, Hublot. Dér. de Hu-
bert, comme Lemblin est dérivé de
Lambert*
Huby. Triste, malade (Norm.).
Huo. F. primitive de Hugues. On
la rencontre en 773.
Hu(^ard. Crieur, sonneur. Dér.
de Hueher : appeler haut (oil), on do
huehet,
Hncheloup. Corne-loup. Nom de
chasseur. Yoy. Huehet.
Hncher, Huchery. Fabricant
de huches, sculpteur sur bois (oil).
Huehet. Cornet à dés, cornet
pour appeler les chiens de chasse
(oil).
Huchon, Huchot. Même sens
que Huchard ou Huehet.
Huok. F. allemande d'Hugues.
Hude, Hudelet, Hudelot, Hu-
don, Hudri, Hudry . F. de Houde,
Hondet, Houdon, Houdot, Houdry.
(même sens que Eudes). Hudelet,
Hudelot viendraient plutôt de ffu-
del : charrette (oil).
Hug
237
Hue, Huet. Le grand nombre de
ces deux noms nous avertit que le
sens seul de huer (crier) ne sufiQjrait
pas, bien qu'il ait fait donner à
huet les sens de cJuit-huant (oiseau
de nuit) et de niais (mot à mot :
huéf assourdi, hébété). — Dans
presque tous les cas. Hue et Huet
doivent être des abréviations de
Hugues et Huguet. J'ai relevé Hues
comme forme d'Hugues dans un
texte de 1387.
Huette. Chouette, chapeau de
fer (oil).
Hug. F. de Hugues.
Hugand, Hugard. Dér. de Hu-
gues.
Hugedé. F. du nom de Huchedé,
qui existe et n'est lui-même qu'une
forme de Hochedez. — Nom de
Joueur.
HugeU, Hugelmann. Coteau,
monticule, habitant du coteau (Al-
lem.).
Hughes. F. anglaise d'Hugues.
Hugo (Victor). Hugo est un vieux
nom germanique qui se dit encore
en allemand moderne pour Hugues,
et nous avons au martyrologe qua-
torze saints ainsi appelés. En ce
genre, il est rare de voir un type
que les siècles et les idiomes divers
n'aient pour ainsi dire pas entamé.
Hugo, qui s'écrit sans changement
dès le viii« siècle, veut dire esprit,
intelligence. Ainsi donc, la traduc-
tion exacte de Victor Hugo serait
victorieux esprit.
Hugon. Nom de saint. En latin
Hugo. Voir ce nom.
Hugonet, Hugonin, Hugon-
net, Hugoxmier. Dér. de Hugon.
238 Hum
Hugony. F. latine de Hagon.
Hugot, Huguenet, Huguenin,
Hugueny. Dôr. de Hugues.
Hugues. Nom de saint, en latin
Bugo. (Voy. ce nom.)
Huguet.Huguier. Dér. de Hu-
gues. Huguier peut signifier Hon-
grois, car on a dit Huguerie : Hon-
grie (oil).
Huiard. F. do Huard.
Huignard. Grondeur (oil).
Hulssoud. l*' F. de Wissous, nom
de lieu ; 2» forme do Huit-sous. Le
nom de Quatre- sous existe aussi. Ou
a désigné jadis aiusi des serfs affran-
chis en leur donnant pour nom le
prix de l'affranchissement. On sait
que le sou d'autrefois avait une tout
autre valeur.
Huiard. F. d'Heulard.
Hulbert, Hulin, Hulot. Ces
deux derniers seraient des dérivés
de Hugues, d'après Tabbé Brizard,
qui, dans les titres de Tordre du
Saint-Esprit, a constaté qu'une seule
personne était nommée Hulin et Hu-
goUn dans le même acte. Je dois
ajouter que Hullin figure aussi
parmi les vieux noms germaniques.
FSrstcmann le rattache à huld :
fidèle, loyal. DehuJd pourrait alors
venir Hulbert, mais on n'en voit pas
d'exemple; Hulin, Hulot peuvent
avoir le sens dehulant: crieur (oil).
Humann. F. de Heumann :
homme de foin, faneur (AUem.).
Huxnbert . Vieux nom germ .
écrit ainsi en 905. La forme la plus
ancienne est Hunbert v.Huu-renom-
mé, géant-renommé), 786.
Hnp
Humblot. Dér. de Ham1>«rt,
comme Roblot est dérivé de Bob^rt.
Humboldt. F. du vieux nom
germ . Hunbold (Hun ou géant-
hardi), 827.
Humeau , Huxnel . Ormeau
(Ouest). Humel a signifié aussi bouil-
Ion, humble {huméle», oil).
HumxneL Bourdon et, au figuré,
étourdi (Allem.).
Hunaud. Dér. du vieux nom
germ, Hun : géant, Hun.
Hund. Chien, méchant (Allem.).
Hunebelle, Hunnebelle. Ce
pourrait être correctement belle -
hune. Ce dernier mot est ancien
avec le sens de corde de halage,
plate-forme de mât de navire. Néan-
moins j'y verrais plutôt une forme
de Uunebattlt {bau vaut &el), qui est
la forme du vieux nom germ. Huni-
bald (Hun-hardi, géant-hardi), viii«
siècle.
Hunt. Chien (flam.).
Huon, Huot. l» Abr. de Hugon,
Hugot ; 2o chat-huAut (oil).
Hupè, Hupeau, Hupin, Hup-
pe, Huppé. Ou sait (juc la huppe
est une touffe de plumes dressée
sur la tête d'un oiseau. Dès de xiu'
siècle, le mot huppé était pris au fi-
gfuré pour élégamment coiffé. Au xiv«
siècle, il désignait, par extension,
les gens riches (sens qu'il a toujours
gardé), et il ne serait pas impossible
que les mots d'argot rnpe et rupin
(riche, élégant) ne soient que des
formes de hupe, hupin. De plus,
Hupe et ses dérivés peuvent avoir
été , par analogie , des surnoms
d'hommes à toupet élevé.
Har
Hurand, Hurard, Hurau, Hu-
rault, Hurë, Hure, Bureau, Hu-
rel, Huret, Hurey, Hurez, Hu-
rian, Huriauz, Hurier, Hurlez,
Hurillon, Huron. Au moyen âge,
hure signifiait poil hérissé, qu'il fût
de chevelure, de barbe ou de mous-
tache. Les autres noms sont ses dé-
rivés et leur nombre semble égaler
celui des hommes à chevelure ébou-
riffée. Au même temps, faire la hure
était, en langue d'oil, faire un signe
de moquerie, et il nous en reste
très-probablement trace dans cette
moquerie populaire et imagée qui
consiste à allonger le bras droit,
tandis que la main gauche contourne
la tête à contre-poil comme si elle
hérissait une hure en partant de la
nuque. Sa langue d'oil, huraut et
ureau ont eu aussi le sens de sauvage,
farouche, brutal ; en Champagne,
hurant et huraut ont conservé celui
de étourdi, brutal, fou. Dans le même
pays, Huron veut encore dire sau-
vage, de même qu'en Normandie,
où il a pris de plus le sens de étourdi.
De là le nom de Hurons donné aux
insurgés de la Jacquerie ; de là aussi
le nom de Hurons donné aux sauva-
ges américains. Dans toutes ces ex-
pressions, on sent que le coup de
peigne a représenté de bonne heure
le niveau de la civilisation ; ceux
qui s'y refusaient ont passé pour des
antagonistes. — A titre exception-
nel, rappelons que la langue d'oc a
hurat : heureux (c'est une forme ab-
sente ici, mais de rencontre possi-
ble) et que les soldats mineurs du
moyen ftge ont été aussi appelés hu-
r<ms.
Horpot, Hurpy. Noms de che-
velures hérissées {hurepois, oil).
Hurtau, Hurtaud, Hurtault,
Hurtrel, Hurtu. Dér. du verbe
heurter, qui avait au moyen âge un
emploi plus fréquent. Les exemples
anciens nous prouvent qu'il avait
Hut
239
toujours le sens do presser, pousser,
choquer, battre.
Husbrocq.Nom de lieu; il signifie
maison du torrent ou du marais. Hus
se dit, eu viel allemand, pour Sans
(maison), et broc pour bruch, qui
signifie seulement marais aujour-
d'hui.
Husquin. Fils de Hus. Voy. Hus-
son.
Hussard, Hussenet, Husse-
not, Husset, Husson. Dér. du
vieux nom germ. Hus : maison. Hus-
son est arrivé intact jusqu'à noup,
car, dès l'an 819, on le trouve dans
les textes sous la forme latine Husso,
qui donne Husson en français. En
Berri, le husson est un hérisson.
Hus : criard (oil) doit être men-
tionné comme une souche non
moins probable.
Citons encore hus (porte) et hus qui
adoublesensde hors et do cri, huée.
Deux interprétations concordant
parfaitement, car on crie horsdHci!
pour mettre quelqu'un à la porte.
En Lorraine, on dit encore houss
pour < hors d'ici! >. Le nom de Hus-
sard pourrait donc être un nom
d'huissier on de crieur, car nos hus-
sards cavaliers ne sont arrivés en
France qu'au siècle dernier. On sait
que leur nom vient du hongrois
huzhar (vingtième), chaque village
de Hongrie devant fournir un cava-
lier équipé sur vingt paysans dans
les guerres contre les Turcs.
Hustin. F. ancienne de Hutin.
Huteau, Hutereau, Hutel. Pe-
tite hutte, habitant de la hutte {hute,
oil). On appelait huttiei's, pour la
même raison, les eoliberts du Poi-
tou. Voy. ColUbert.
Hutin. Querelleur, vif, brusque,
entêté (oil). On sait que ce nom fut
240
Ign
donné à un roi de France. On ap-
pelle encore hutinet le marteau du
tonnelier qui fait tant de bruit.
Hutinel, Hutinet. Dér. de Hu-
tin.
Huton, Hutteau. Hutte, cabane.
Huttin. F. de Hutin ou dér. de
Hutte (cabane).
Huttner. Habitant de la hutte,
habitant ou employé de fouderie, de
forge (AUem.).
Huvelin. F. d'Hubelin.
Huyard, Huyot. Dér. do Huier:
appeler, gronder (oil). Pour Huyot,
voir aussi Roquefort.
Imm
Huysmans. Villageois (flam.).
Huzard. Dér. de Hox {criard,
oil).
Hyacinthe (en grec, fieur). Au
lieu d'Hyacinthe, on disait généra-
lement autrefois Jacinthe {lej ayant
la même valeur que Vi). Aujour-
d'hui, ce dernier nom n'est plus
porté que par la fleur et par les
femmes, bien qu'il ait été celui d'un
saint.
Hyaume. F. ancienne de Heau-
me : casque.
Hjrp. Fruit d'églantier (Angl.).
HiO'oninias. Abr. d'Hieronimu» :
Jérôme (latin).
lahn. Jean {Jahann, Bret.).
Ibert. lo Vieux nom germ. (sens
inconnu), 962 ; 2o forme de Hibert.
Ibig. F. du vieux nom germ. Ibik.
Sens inconnu.
Ibled. F. flamande du nom de
saint Apulée (Ible).
Icard, Icart. Dér. du vieux num
germ. le (sens inconnu).
Ider. Didier (Bret.).
lohon. Abr. de Perrichon.
Idouz. lo Dér. du vieux nom
germ. Idulf; 2° forme de Hidoux.
Igier. Abr. d'Audigier.
Ignard. Abr. de Huignard ou
d'un nom plus allongé comme lÀsti-
gnard.
Igonel, Igounet. F. de Higonel,
Higounet, dér. de Hugon.
ndefonse. Voy. Alphonse.
Imbart, Imbault, Imbert
Vieux noms germ. qui devraient
tous dériver de ima.Uiékbart (barde,
géant, barbe), bald (hardi), bert (re
nommé), si j'en juge par Imbert qvâ
se rencontre en 632; mais il n'en est
pas de même de Imbart et ImbauU
qui ne se rencontrent pas. Fdrste-
mann ne peut assigner d'étymologle
probable à m qu'il trouve énigma-
tique. Ceci me donne à supposer que
les trois noms ci-dessus sont soit
des abréviations de vieux noms
germ. commençant par Haim (mai-
son) ou Helm (casque),ou Sagan (con-
seil) qui a fait Raimbaud, Rambert,
âoit des dérivés de Ing (jeune), qui
a fait Incbald (jeune-hardi).
Immer, Immerxnann . Gardien
d'abeilles (Allem.).
Jae
Infroy. F. du vieux nom germ.
Jngofrid (jeane-paciflqae), 771.
Ingres. On a cherché ici une ori-
gta.^ Scandinave, mais ce nom étant
méridional, il ne faut pas oublier
que nous avons, en langue d'oc, un
sens naturel dans ingres, lieu par
où Ton entre. Nom semblable à nos
Porte, Laporte, Delaporte.
Zost. Abr. flamande des noms de
saint Josse et Just..
Irénèe. Nom de saint. Du grec
eirmiaio» : pacifique.
Isaao. Rire (hébreu).
Xéabel. Elisabeth (Flandre).
Isabelle. Chaste, pure (hébreu).
Isambart , Isambert. Vieux
nom germ. écrits ainsi dés 821 et
783. (I« : fer, glace ; bart : géant ;
bert : renommé).
labert. Abr. disambert.
Isenhat. Chapeau de fer (AUem.).
Isidore. Don disis (grec) [?j.
Isnard. Vieux nom germ. écrit
ainsi dés le viix^ siècle ; il est abrégé
d'Isenkard (fer-dur).
Jac
241
Isoardp Isouard. F. du vieux
nom germ. Isuwarth (fer-garde),
xe siècle, qui s'est abrégé en Itoard
et lauard,
Israfil. Plusieurs sens sont don-
nés à ce nom hébreu : 1" Droiture
de Dieu ; 2° Dieu naissant ; 8<> Dieu
a combattu, il a combattu Dieu. —
Le premier paraît le plus vraisem-
blable.
Issartier. Bûcheron, défricheur
{eêsartier, oil).
long. Jeune (Allem.).
Iven. Yves (Bret, Flandre).
Ivemaiilt,Ivemeaa. lo Champ
de blé ensemencé i l'automne (oil);
2o qui vient avec l'hiver. Aujour-
d'hui, les ramoneurs, les maçons, les
marchands de marrons sont des hi-
verneaux pour Paris.
Izambard , Izambert. Voy.
Isambert,
Izard. Si ce n'est un surnom de
hardi grimpeur {isard : chamois),
c'est une abrév. de Isoard.
Izembert. Voy. Isambard.
Jabert, Jabin, Jablln. F. de
Jobert, Jobin, Jobelin.
Jaoaod, Jaooolet, Jaooood,
Jaoooux. Dér. de Jacques.
Jack, Jackson. Jean, fils de Jean
(Angl.) et non de Jaeqnes qui se dit
James,
Jaomard. F. de Jacquemard.
Jacob. F. ancienne de Jacques;
elle a été conservée en Allemagne.
Elle vent dire en hébreu : qui passe
sous la plante du pied, c'est-à-dire
gui supplante, comme le Jacob de
la Bible supplanta son frère Ésaû.
Jacobé, Jacobl, Jacobs, Ja-
cobson, Jacoby. Dér. de Jacob
(Allem., Angl.). — Jaeobé peut être
242
Jao
ttne forme de Jaeobie, féminin de
Jacob.
Jacoillot. Dér. de Jacques (Est,
Comté).
Jaoomelly, Jacomet, Ja-
oomme, Jacomy. Dér. et formes
de Jacques. Oa y sent l'influence du
Oiacùmo italien.
Jacon, Jacot, Jacotin, Jacot-
tet, Jacquand, Jacquard, Jac-
quart. Dér. de Jacques.
Jacque. lo F. de Jacques ; 2<i geai,
merle (Est) ; 3° vêtement court (oil),
d'où notre moderne Jaquette^
Jaoqueau, Jaoquel, Jacque-
Un, Jacquelot^ Jacquemard,
Jaoquemet, Jacquemin , Jao-
queminot, Jacquemot. Dér. de
Jacques et Jacqu^me.
On sait que Jacquemard ou Joc-
quemart a désigné aussi un automate
représentant un chevalier armé
qui frappe les heures aux horlo-
ges. Ce nom a fort intrigué. Mé-
nage y a vu sans raison une altéra-
tion de jaque de maille; d'autres, le
nom de l'inventeur Jacques Marc.
Après avoir constaté que ce dernier
sens ne repose sur aucun texte, Lit-
tré dit que la finale mart reste inex-
pliquée.
Mais la lettre m doit être mise de
côté, car elle n'appartient pas à la
désinence; elle marche avec Jac-
queme, nom de saint (en latin Ja-
eobus : Jacques), qui a fait Jacque-
mard comme Jacquemin^ Jacquemot^
Jacquemet. Nous la retrouvons en-
core, cette m, dans les radicaux Ja-
comme et Jame, sigfnifiant tous deux
Jacques, qui ont fait Jaeomin et «7a-
min (de même que l'italien Oiaeomo
a fait Giacomino). On reste donc en
présence de la finale ard qui aurait
une valeur augmentative, comme
dans beuglard, criard, etc.
Jao
La raison qui a fait appeler Jac-
quemart une pièce d'horloge n'est
pas si facile à expliquer. En atten-
dant des textes Justificatifs, je ris-
querai aussi une conjecture.
Nous avons vu que de bonne heure
le mot jacque {dont jae2uemart est
l'augmentatif) a désigné ce qui était
bruyant, à commencer par le geai
et le merle. Jacquet est également
le nom de la pie et du perroquet,
gi*ands tapageurs. De jacque (geai)
est venu notre verbe jacasser. Eu
argot, on dit encorejaeter pour crier.
Toutes ces acceptions sont-elles
la cause ou l'efRet du nom de jacque
qui fut aussi donné, en langue d'oil,
aux rebelles et aux mutins? — Si
elles n'en sont que l'effet, il faut al-
ler chercher la cause dans le soulè-
Yement de la Jacquerie de 1358,
ainsi nommé, dit-on, à cause du nom
populaire des paysans, qu'on appe-
lait Jacques Bonhomme comme l'An-
glais s'appelle John Bull. '— Si, au
contraire, jacque (pris dans le sens
de bruyant) est antérieur à la Jacque-
rie, l'augmentatif jacquemard, ap-
pliqué au marteau retentissant d'une
grosse horloge, aurait eu tout sim-
plement le sens de tris-bruyant, ce
qui est bien dans son rôle et se
trouve antérieur de plus de cin-
quante ans à la révolte de la Jac-
querie, puisque le Jacquemard de
Dijon a été pris en 1302 à Cambrai,
où il s'appelait déjà ainsi.
A Lille, on appelle encore Jac-
quart la cloche de la retraite du
soir.
Comme J'inlindos sonner Jacqoart,
A m'mason, j'm'ai sauvé sans retard.
Ces deux vers du chansonnier lil-
lois Desrousseaux viennent encore
appuyer mon hypothèse qui fait
dériver le Jacquemard d'horloge de
Jacque, pris dans le sens de bruyant.
Jacques. V> Kom de saint, en la-
tin Jacobua, M. s. q. Jacob; 8o mu-
tin, révolté (oil). Voy. Jacquemard.
Jai
Jaoquesson. Fils de Jacques
(Bat). — C'est le tohn (fils) allemand
francisé.
Jaoquet, Jacquier, Jacqaillat,
Jaoquillon, Jaccioillot, Jacquin,
Jacqainet, Jacquinot, Jacquiot ,
Jaoquot. Dér. de Jacques, nom
porté par plus de trente saints, ce
qui explique le nombre de ses déri-
vés. Jacquet était aussi un nom fa-
milier de l'écureuil. On appelait Jac-
quUr» les insurgés de la Jacquerie.
Jadelot, Jadin, Jadot. Dér. et
formes de Jade, Jadeau : grande
écuelle, jatte (oil). Le jadeau ser-
vait surtout i puiser le vin , et sa
couleur empourprée l'avait fait
prendre 'pour terme de comparaison.
On disait dans l'Est, il a le visage
rouge comme un jadeau. « Il a les
yeulx rouges comme un jadeau de
vergne >, dit Rabelais. Le bois de
vergne est déjà rouge naturelle-
ment. Le plus souvent, jadin est
une forme bourguignonne de jardin.
Jaeok. Jacob (Flandre).
Jaeger. Cbasseur (Allem.).
Jaffray, Jaffré. F. de Janffret.
Jager. Cbasseur (Allem.).
Jalian. Jean (Bret.).
Jahlet. F. de Jaillct.
Jaillant. Géant (oil). Dans le
Nord, on dit gayant,
JaiUon, JaUlot, Jailly. Dér.
de JaiUe : vase, gallon (oil) ; 2o f. de
Gkdllon, Gaillot, Gailly. — Cepen-
dant Jailly peut être un nom de lieu
de sens bien différent. Exemple :
Jailly (Nièvre), dont le nom latin
était Juliacum (domaine de Julius)
en 781. Ceci donnerait à penser que
Jam
243
Jaillon et Jaillot pourraient être
aussi des dérivés de Jules.
Jaixne. Nom de saint, en latin
Jaeohus. Voy. Jacob.
Jalabert, Jalbert, Jalibert. F.
de Oalabert et Galibert, vieux noms
germ. venant de Walaberth et Wa-
llberth (voyageur-renommé).
Jaladon, Jalladau, Jallade.
Dér. et formes de Jalada: gelée
(oc), et de Jale : seau, jatte (oil).
Jalet. Dér. de Jal : coq (oc) ; 2»
caillou (oil).
Jallais. F. de Gallais.
Jallasson, Jallet, Jallon, Jal-
lot, Jaloureau, Jaloutot, Jalu-
zot, Dér. de Jal : coq (oc). On dit
encore jalassoun eu Provence pour
petit coq ; 2» dér. de Jalle : baquet,
cuvier (oil).
Jeun. F. de Jame.
Jaxnain. F. de Jamin.
Jamais, Jaxnait. 1° Surnom dû,
comme celui de Souvent, à une ex-
clamation favorite ; 2o forme de Ja-
met.
Jaxnart, Jaxnault. Dér.de Jame.
Jambon, Jambu . Qui a de
grosses jambes (oil).
Jame, Jamme. Jacques (oc). On
écrit plus souvent Jamme. l» En Bre-
tagne, on dit J^lm ; en Angleterre,
Jame» ; 2<> exceptionn. : pierre pré-
cieuse (oil).
Jameau , Jamelin . Dér. de
Jame.
James, Jameson. Jacques, fils
de Jacques (Angl.).
244
Jar
Jamet, Jametel, Jamln, Jam-
met, Jaxnon, Jamot. Dér. de Ja-
mo. — £a Champagne, on appelle
Jamin le dernier-né.
Jan. Jean (Hollande).
Jandart, Jandel, Jandet. F. de
Jeandard, Jeandel, etc.
Janet, Janiaud, Janioaod,
Janicot, Janln, Janiot, Jania-
•Ot* Dér. de Jean.
Jann. Jean (Bret.).
Jannet, Jaxmey. Jannlard»
Jannicot , Jannin , Jaxmlot ,
Jannon, Jannot, Jannotin, Jan-
noty, Janodet. Janolixii, Janot,
Janquin. Dér. de Jean. Plasieurs
de ces noms ont eu des sens péjora>
iifSf mais leur emploi doit être ex-
ceptionnel, à notre point de vue.
Jansen , Janson , Janssen ,
Janssens, Jansson. Fils de Jean
(Ângl., Flandre, Suède).
Jantet. Janton, Janty. Dér.
méridion. de Jean ou de Gent: gen-
til, mignon. Janty est une forme de
langue d'oc (Jantis),
Janvier . lo Voy . Ahrial ; 2o
nom de saint. En latin Januarius
(consacré à Janns, qui est à Janus).
Jaquandp Jacpiet, Jaquier,
Jaquillard, Jaquinet, Jaquinot,
Jaquot, Jaquy. Dér. de Jacques.
Jard. Jardin (oil, Champagne).
Jarla. Jarre (oc).
Jarlat, Jarlaud. l» F. de Char-
laty Chariot; 2» dér. de Jarle: cuve,
jarre (oil).
Jarles. lo F. de Charles ; 2» en-
vier (Champagne).
Jan
Jarlet, Jarlier. F. de Charlet,
Oharlier. —Dans le Ifidi, lejetrUt
est an poisson.
Jaronsse. lo G^ce cultivée (oil,
oc) ; 2o terre inculte {Jaroêêe, Berri).
Jarrand. Bancal (Centre).
Jarrie, Jarrige, Jaxrljon
Terre incultei jachère (Centre, Poi-
tou).
Jarry. lo Bftton de chdne (oil,
Bret.) ; 2© rat (J^^h oc) ; 8o friche
(Jarrie, Ouest). En ce dernier sens,
Jarrie est une forme du Garrigue
méridional, qui veut dire /ri<;A« et
ehérte ; c'est pourquoi une famille La
Jarrie porte trois glands dans son
blason.
Jars. Oie mâle (oil).
Jarsain, Jarsin, Dér. de Jars.
Jaspard. F. de Gaspard.
Jassin. Dér. de Jas : coq (oil).
Voy. Joachim.
Jaubert. F. de Gaubert ou abr.
d'Enjalbert, forme du vieux nom
germ. Engalbçrt (jeune-renommé).
Jaudin, Jaudon (Voy. Jodardj^
Jauffret. F. de Gandin, Gandon,
Geoffroy.
Jaulet, Jaulin. lo Petit coq
(oil) ; 2o m. s. q. Jolaln.
Jaame. Jacques, Guillaume (oc).
Jault. Coq (Jau, oil, oc). Nom
rendu célèbre par un groupe de fa-
milles de la campagne nivernaise
qui, restées unies, quant aux biens,
et ne comptant pour membres effec*
tifs que les mâles (d'où le nom de
Les Jault : les Coqs), étaient le der-
Jea
nier vestige des anciennes commn-
nautés. £n 1840, D^pi^ publia le
récit d*ane visite qu'il loi avait faite.
Janneau, Jaonet, Jaunin.
Jaune de teint ou d*habit.
Janaion. lo Joyeux (oc) ; 80 dér.
de Jausi : Joseph (oc).
JanssaTid, Jaossein. !<> Dér, de
Jautte : jaune (oil) ; 2o f. de Josseau,
Jossin.
Jaavln. F. du nom de saint Jovin
^.consacré i Jupiter, latin).
Jay. Qeai, Surnom d'iiumeur
gaie, bruyante. On a commencé par
dire Lejay ; puis l'article resté en
tête de certains noms est tombé. Le
geai a été, comme beaucoup d'oi-
seaux, baptisé de divers noms par
nos aïeux. Dans l'Est, on l'appelle
familièrement Jacques; à l'Ouest,
Cola* et Ricard, ce qui n'empêche
pas, comme nous l'avons vu, ces
trois noms d'avoir une tout antre ori-
gine. — Je dois ajouter qu'en an-
cien provençal, jay a signifié aussi
joyeux, ce qui nous donne un second
sens probable ,et montre une fois de
plus que ^ vaut g, car Jay et Oay ne
font ici qu'un.
Jayet. Dér. de Jay.
Jean. Les auteurs du Diction-
ruUre de Trivoua disaient en 1771 :
• Autrefois on écrivoit Jehan, et en
latin Johannea, comme font encore
bien des gens, mais il ne faut point
mettre d*h aujourd'hui, cela seroit
contre l'usage. Ce mot s'est fait de
Joannee, en ôtant la terminaison ea,
et changeant l'o en e, et Joannee
s'est fait de l'hébreu Johanan, en
ajoutant la terminaison ee, et chan-
geant le dernier a en e muet qui
s'est retranché. Pour le mot hébreu
JoJianan, ou Johhanan, il s'est dit
Jen
245
pour Jehohhanan (comme Josui, de
Jehosua, et Joeapkat de Jehoaaphat)^
et il est composé de Jehova (nom
propre ^e Diou), et hhanan {jgratifi-
catus eet), et signifie : Dieu accordé.
Don de Dieu, Grâce de Dieu. > —
Dans le pays messin, on fait encore
sentir Vh de Jehan et l'on dit Chan.
Jeandain, Jeandet, Jeandin.
Dér. de Jean.
Jeanxnaire. Le plus grand des
Jean. Voy. Kaire.
Jeanne. Fils de Jeanne, et aussi
Jean prononcé en faisant sonner l'n
comme dans Johanne ou dans la
Jann ou Jean de Bretagne.
Jeanneau, Jeannel» Jeanne-
ret, Jeannesson, Jeannet, Jean-
ney, Jeannier, Jeannin, Jean-
non, Jeannot. Dér. de Jean.
Jesmselme. Jean Anselme, par
fusion des deux an qui répugnaient
à la prononciation.
Jeanson. Fils de Jean (Est).
C'est le Sohn allemand modifié.
Jeant, Jeantaud, Jeantel,
Jeantet, Jantheao, Jeantelle.
F. et dér. de Jean ou de Oent (mi-
gnon, joli, oil).
Jeaud. F. de Jaud (coq).
Jeffersrs. Jeoffroy (Angl.).
Jehan, Jehanin. F. ancienne et
dér. de Jehan.
Jendot, Jenin Jennequin. F.
de Jeandot, Joanin, Jannequin.
Jenny. Jeanne (Angl.).
Jentet, Jenty. Gentil, joli
(jant, jantil, oc).
246
Job
Jeraud. F. de Qeraad.
Jér6mie. iSlévation de Dieu
(hébr.).
Jérôme. Nom de saint, en latin
Hieronymug {nom sacré, grec).
Jesson. Fils de Joes, qui est une
forme flamande de Josse.
Jeulin. F. de Jaulin.
Jiffard, Jirardot. F. de Giffiird,
Oirardot.
Jirbal. F. du vieux nom germ.
Oirhald (javelot-hardi), 1080.
Joachim , Joachin , Joakixn ,
Joaquim , Jouassin. Ces cinq
noms m'avaient paru d'abord des
formes de Joachim. Inquiet de voir
les étymologîstes varier sur la si-
gnification de ce nom hébreu, qu'ils
traduisent par préparation, ou élé-
vation, ou fermeté du Seigneur, j'ai
fait appel k M. Alexandre Weill,
qui a bien voulu me démontrer
comment on a, mal à propos, con-
fondu deux personnages de la Bi-
ble : Joachim (élevé par Dieu) avec
Joachin (établi par Dieu). Joakim
et Joaquim proviennent donc du
premier, tandis que Jouassin pro-
cède du second. Joachim est un
nom de saint.
Joanln, Joannard, Joanne,
Joanneau, Joannès, Joannet,
Joanneton , Joanny , Joany.
Jeanne et Joannës sont des formes
de Jean (oc, Allem.). Joannèê serre
d'aussi près que possible le Johan-
nes latin. Les autres sont des déri-
vés. Joanneton est un dérivé mas-
culin de Joannet et non du féminin
Jeannette.
Job. Nom de saint (dolent, gé-
missant, hébreu). Un vrai nom de
Joh
prédestiné, e&r, malgré toute ta ré.
signation, le Job de la Bible a dû
gémir quelquefois.
Jobard, Jobelin, Jobert, Jo-
bet, Jobin. Jobert est une forme
de Jaubert. Les autres sont des dé-
rivés de Job, et sont répandus dans
l'Est du côté de la Bourgogne et de
la Comté. Us ont été ailleurs des
surnoms d'hommes naîfs et faciles à
tromper. Littré et Scheler ne veu-
lent point, comme Génin, que Jo-
bard vienne de Job ; ils le font dé-
river du flamand jobbé (nigaud).
Mais jobard venant de Job nous
semble aussi naturel que jeannot
venant de Jean. Et jeannot a été
aussi un surnom de naïf.
Mais ce n'est pas tout, Jober si-
gnifiant aussi railler (oil), Jobard a
pu être unnomdepersiffleurcomme
de persifflé.
Jochixn. Abr. flamande de Joa-
chim.
Jocteur. Qui se moque, qui s'a-
muse, qui ne fait rien. Du verbe jo-
quer (oil, wallon).
Jodard, Jodau, Jodon, Jodot.
F. de Godard, Godau, Godon, Go-
dot. On le voit par le nom de saint
Jodard qui se dit aussi Godard.
Joffin. F. de Goffin.
Joffre, Joffret, Joffrin, Jof-
froy. Joffre et Joffroy sont des
formes de Geoffroy. Les autres sont
des formes de Geoffret et Geoffrin.
Jogand, Joguet. Amusant (oil).
En langue d'oc, on dit joquet pour
minauderie; on Poitou, on dit en-
core joguenet pour amusant , qvi
fait rire. La forme latine du nom
de saint Jogond {Jucundxus) a le
même sens de c divertissant >.
Johanne, Johanneau, Jo-
hanny. F. anciennes de Jean.
Jol
John. F. anglaise de Jean. D'a-
prôs une statistique évoquée il 7 a
quelque temps par nos Journaux, il
y a, en Angleterre, environ 40,000
noms de famille. On compte 53,000
familles portant le nom de Smith,
et 51,000 celui de Jone». Les Smith
et les Jones comprennent à peu prés
.^00,000 individus. En moyenne une
personne sur 73 s'appelle Smith, une
sur 76 Jones, une sur 112 Williams,
une sur 143 Taylor, une sur 168
Davies, une sur 174 Brown,
Johnson , Johnston. Dér. de
John. Ce dernier est un nom de lieu.
Joignanx, Joigneau. Dér. -de
Joigne : adolescent (oil).
Joigny. N. d. I., en 1180 Jovi-
niaeus (domaine de Jovin, nom latin
signifiant consacré à Jupiter).
Join. lo F. de Jouin; 2» bien fait,
paré (Joint, oil).
Joineau. Sens de Jouinot.
Joire, Joiris. F. du nom de saint
-Georges.
Joiron. Dér. de Joire.
*
Jolain, Jolat, Joliat. Dér. de
Jol : joli (oil), gai (Centre).
Jolihois, Jolidero, Jolicœur.
Bois riant d'aspect, clerc vif, per-
sonne aimable. Joli avait autrefois
le sens de vif, gai, spirituel. Dés
le xiii« siècle, on voit les poiUes se
plaindre des rig^ueurs des jolis cuers
qu'ils ont tant aimés.
Joliet, JoUn, Joliot, Jollvard,
Jolivet. Dér. de Joli pris dans le
sens de vif, gai, spirituel. Ou en
trouve encore le reflet dans le Nord,
où. joli vent dire bon, et surtout en
Champagne, otjoli est aimable, gai.
Jon
247
Jolivet avait le sens do ami du plai-
sir en langue d'oil. Au xiiie siècle,
le Livre des Métiers dit que si l'ap-
prenti quitte son maître sans per-
mission c par joliveté >, celui-ci peut
refuser de le reprendre la troisième
fois. Oresme dit aussi que les tem-
péraments sanguins sont sujets à
joliveté et esbatements. Conter fleu-
rette à une femme se disait aussi
joliver,
Jolland, Joliet, Jolliet, Jolliot,
JolUvet, JoUot, JoUy. Il s'agit
évidemment ici d'une forme de Joli
(y oy. -Joliet j JolUfois) et de ses dé-
rivés. Le verbe jolloier {oil, Cham-
pagne) nous af&rme l'existence, la
possibilité d'une seconde l. Ke pas
oublier que joliet signifie petit coq
en Poitou, et, malgré moi, je suis
plus porté à chercher dans notre
vieux nom du coq (jau, jal) la ra-
cine de joli que dans le Scandinave
jul : fête, festin solennel, comme
le pensent des étymologistes très-
autorisés.
Joly. F. de Joli. Voy. JoUbois,
Joliet, Jolland.
Jomain p' Jomand , Jomard.
Dér. du nom de saint Jome, forme
de Jacques.
Jonahi, Jonard. Dér. de Jonne :
jeune (oil).
Jonas. Nom de saint (colombe,
multiplicateur, hébreu)»
Jones. Voy. John.
Jongklndt. Jeune enfant (Flan-
dre).
Joniot, Jonnard, Jonnianx,
Jonin, Jonot. Dér. de Jonne: jeune
(oil). Nom donné, comme aujour-
d'hui, pour distinguer des personnes
du même nom. Le signe distinctif
est seul resté.
248
J08
Jonqaer. Jeune selgnenr (Flan-
dre).
Jonquet, Jonqnier, Jonq[aiè-
res, Joncpiol. Nom de lieux cou-
verts de joncB. Jonquiireê est méri-
dional.
JOOB, J0088. F. de JOBse.
Jordan. F. de Jourdain (00/ Âl-
lem.).
Jore. 1° F. flamande de Georges.
En Normandie on a dit aussi Joret ;
en Languedoc Jory; 2o peu loigné
(oil).
Joret. Dér. de Jore.
Jorissen. Fils de Georges, qui
se dit Jori» en flamand.
Jorot, Jorrat, Jorre. Dér. et
forme de Jore.
Joset. Âbr. de Joseph (Centre).
Joseph. Nom de saint (accroisse-
ment| hébreu),
Jocdas. Feu du Seigneur (hébreu).
Jospin. Âbr. de Joséphin, dér.
de Joseph.
Joscniin. Dér. flamand de Josse.
Joss, Josse. Nom de saint, en
latin Judoeut. {Jodoeut, qui se dit
aussi, doit être considéré comme
une forme de Judoeut), Judocu» est
un dérivé do Jude {louange, eonfeê-
sien, hébreu).
Josseau. Dér. de Josse.
Josseaume, Josselln, Jossel-
me. F. de Gosêeaume et Goaselin,
vieux noms germ. Voy. Ooateau.
Gosseaume et Gosselme sont deux
Jou
formes du même nom. Les formes
anciennes Joscelin et Jozselm se
rencontrent aux va« et ix« siècles.
Josserand. F. du vieux nom
germ. Qozramn (Goth-fort), ix« siè-
cle. C'est un nom de saint, en latin
Joaeerannus,
Josset, Jossier, Josslnet, Jos-
sot. Dér. de Josse. Par ce que nous
venons de voir, il peut y avoir id
des formes de Gosset, Gossot, etc.
Jottier pourrait , en ce cas , avoir
pour forme ancienne le vieux nom
germ. Qosheri (Goth-armé), 773.
Jost. F. flamande de Josse ou
Just.
Jotte. lo Grosse joue (Centre);
2o joute, combat à cheval, bette,
choux (oil).
Jooan. F. méridionale et bre-
tonne de Jean.
Jouandon, Jooanl, Jonanin,
Jouanlque, Jouanne, Jooan-
neau, Jouanneaud, Jouannes,
Jouannet, Jouannin, Jouanny,
Jouanot, Jouany. F. et dér. de
Jouan.
Jouard, Jouand , Jooaolt,
Jouaust, Joubert. En voyant que
Jouflfroy est une forme de Gode-
froy par le changement de Oosfred
(Goth-pacifique) en Josfred et Jof-
fred (xie siècle), nous ne serons pas
surpris que Jouard puisse être une
forme du vieux nom germ. Gozhard
(Goth-aguerri), x^ siècle, Jouaud, de
Gr«(uzaZ<i(Goth-ancien), 959 ; Joubert,
de Gozbert (Goth-renommé), 817. —
Pour Jouauat, qui est un nom de
Bretagne et qui a une ê, on peut pré-
férer le breton jouauz : joyeux. —
En somme, ces divers noms peuvent,
hors Joubert, dériver do Jou : amu-
sement (oil).
Jon
Jonbin* lo F. du nom de saint
Jubin, évêqne de Lyon, en latin
Oehuinua, du vieux nom germ. Oe-
Imin (ami qui donne), xx« siècle;
2o forme de Jouvin.
Joiibinauz. Dér. de Jonbin.
Jooblln. Dér. de Joubert, comme
Lamblin de Lambert, Habelin de
Hubert.
Joudrain. F. de Jourdain.
Jouenne. l» Garçon boulanger
ou meunier (joenne, oil); 2° Yves
(Bret. Comouailles) î 3° jeune (vil,
oc).
Jouffrey , Joutfroy. Voy.
Jouard. «
Jougla, Jouglar , Jouglas.
Troubadour allant chanter ses vers
pour vivre (Juglar, oe). On voit
combien le jongleur moderne est
éloigné de ses attributions pre-
mières.
Jouliannean, Jouliant. Dér. et
formes de Jouan.
Jouin. Nom de saint, en latin
Jovinuê (qui est à Jupiter).
Jouines. Le jeune, le cadet (oc).
Jouinot. Dér. de Jonine on de
Jouin.
Jotilet, JouUn, Joolot. Peut
dtre un dér. de Jules (oc), car on dit
Joulian pour Julien; 2® forme de
Jaulin, Jaulet, Jaulot (petit coq);
9° Joulin peut être dérivé de Jous-
seiin.
Joumelle. Forme de Jumelle.
Jouneau, Jounlau, Jounieau,
Jounin. Dér. de Jooune .'jeune (oc).
Jon
249
Jouqaelalre. F. de Juglere qui
jouait au Nord le rôle du juglar an
Midi. Voy. Jugla.
Jourdain, Jourdan. 1« Nom de
saint, en latin Jordanus. Nom donné
jadis à ceux qu'on baptisait avec
l'eau sainte du Jourdain, rapportée
tout exprés de Palestine. C'était an
nom nécessairement réservé à l'aris-
tocratie. Dans le Midi, on disait
Jourdan et Jordan, en Flandre,
Jordaen ; 2o formes de Qourdin ,
Gourdan.
Jourdanet. Dér, de Jourdan.
Jourde, Jourdy. On y voit une
abr. de Jourdain, mais il est si peu
dans nos habitudes d'abréger en
coupant la queue des noms que
Jourde me paraît plutôt une forme
de Qourd : gros, lourd* De même
pour Jourdy.
Jourgeon. Georges (Midi).
Jourlet. F. de Gourlet.
Joumault, Joumeaux, Jour-
nè, Joumel, Joumet, Joomot.
lo Terrain labourable en un jour. N.
d. 1. (oc, oil). Ou dit journaux en
Poitou, journau en Berri et dans le
Midi, joumé, journel, dans l'Est;
2° dér. de Jouméer : travailler à la
journée (oil); noms de journaliers.
Jousse, JouBBsrd, Jousselain,
Jousselln, Jousset, Joussot. F.
de Josse, Josselin, Josset, etc.
Jouvard. Dér. de Jouve.
Jouve. Jeune (oc). Dans le Midi,
on dit aussi leis jouves pour les
nouveaux mariés. Une femme ap-
pelle son mari mounjouve.
Jouvenceau, Jouvencel. Ado-
lescent (oil, oc).
11.
250
Jnd
Joavenel, Jonvenet, Jowe-
non, Jonvenot. Trës-jeane (oc).
Joavent, Jouvente. C'est le
Lajeanesse du Midi.
Joavin. Dér. de Joave.
Joux. N. d. 1. qui, selon Roque-
fort, signifierait Jupiter en ce qui
regarde Mont-de-Jonx (moiw JovU).
S*est dit pour Jules dans cet autre
nom de lieu Dan^ouz (Saint-Jules),
Doubs.
Joay. Nom de Heu répandu. Bn
745, le nom de Jouy (Moselle) était
Gottdiaeum : domaine de Qaud
(vieux nom germ. signifiant bon et
Ooth). Selon Roquefort, serait ail-
leurs domaine de Jupiter {Joviaeum).
Jovart, Jovenet, Jovet, Jovl-
gnot, Jorinel, Jovinet. Dér. de
Jove : jeune (oc).
Jo3rant , Joywa. , Joyet ,
Joyeux. Dér. de Joy : joie (oc, oil).
JoyatU s'est dit ausai pour géant
(OU).
Jozan , Jozon. Dér. de Jostse.
Jozon est aussi une forme du vieux
nom germ. latinisé Jozo (1096), qui
est lui-même une forme de Qozo :
Goth (813).
Jobelln. F. de Jolelin : naïf (oil).
Jubert. F. de Jonbert.
Jobin. F. de Jobin.
Jn binai. Dér. de Jubin.
Jublin. Abr. de Jabelin.
Jad, Judas, Jude. Louange,
concession (hébreu). Le dernier est
un nom de saint. Jude peut signi-
fier aussi juif en allemand {iude) et
Jni
en provençal (Jmdeu). FSntemaim
pUee Jûde dans on répertoire
comme forme d*un vieux nom germ.,
mais le cas semble douteux.
Judeao, Judel. Dér. de Jude.
Judic. lo CTest, en Bretagne, la
forme de Jude {Judik)^ 2» juge (oc).
Judicaèl. Yoy. Giequél et JmJuI.
Pour ce dernier, je crois avoir été
plus près du vrai sena.
Judice, Judicis. Jugement, juge.
Le premier serait une abr. dejudiei
(oc); le second est le génitif latin
(filtre juge).
Jndlin. Dér. de Judel.
JueL lo F. de Jnhel; 8» joyau
(oil).
Juery. Georges (oe). CTest une
forme de Joiry.
Jugand. Qui joue, qui s'amuse.
Du YQTbejugar (oc).
Juge, Juger, Jugier, Jugieu.
Juge, jugeur, connaisseur (oil).
Jugla, Juglar, Ju^^ard. Trou-
badour. Voy. Jouglar.
Jubel. Âbr. de JudicaSl, nom de
saint, diminutif de Judic, qui est le
Jude breton (en hébreu, louange).
Juhlin. Dér. de Juhel.
Joigne, Juigny. Noms de lieux
dont la forme latine peut équivaloir
& Janiacum ou Joviniacutn : domaine
de Junins ou Jovin.
Juillac. Domaine de Julius (Ju-
liaeum).
Juillard. F. de Juliard.
jQl
Jolllerat. lo Dér. de Jaillet ou
de Jaliers (nom de lieu) ; 2o dér. de
Julier : geôlier (oc).
Jaillet. lo Né en jaillet ; 2o dér.
de Jules.
Jailliard, Julllien. F. de Jul-
liard, Jullieu.
Jules. Avant d'être porté dans
le inonde chrétien par quatorze
saints, ce nom distinguait une fa-
mille romaine, la famille Julia; elle
prétendait venir en droite ligne du
fils d'Énée, Jules, qui aurait pris
ce nom à la suite d'un combat où
son extrême jeunesse ne l'avait pas
empêché de vaincre. Aussi en avait-
il voulu, dit-on, conserver le sou-
venir en se nommant louloê {en
grec: poil follet, duvet d* adolescent),
absolument comme si, de nos jours,
on grognard eût voulu perpétuer le
nom de blane-hee. C'est Caton qui
nous garantit l'intention dans ses
Origines, et il ne -faut pas moins
pour nous enhardir à présenter une
telle étymologle. Virgile disant dans
VÉnêide que le Jeune Ascagne (ap-
pelé llus tant qu'Ilion subsista)
porta ensuite le surnom de Jules,
il me semble que Jules est plutôt
dérivé dllus. La femme d'Ascagne
s'appelait aussi Ilia.
Julhe. Juillet (oc). C'est-à-dire :
né en juillet.
Jolia. Julie (oc, latin).yoy. Jules.
Comme nom d'homme, il peut être
encore une forme de Juliat et signi-
fier né en Juillet (juli, oc).
Julian. Julien (Bret., Allem.,
Angl.).
Julien, Julin, Juliot. Dér. de
Jules.
Jollemier. F. intervertie de Ju-
mellier : pore de jumeaux (?).
Jnr
251
Julliard, Jullien, Jollin, Jul-
lion, Julliot. Dér. de Jules.
Jumel, Jumelle. Jumeau (oil,
oc). Le dernier est aussi nom do
lieu.
Juxuentier. Conducteur ou éle-
veur de bétes de somme dites ju-
ments (oc).
Junet. lo Dér. de June : jeune
(oc) ; 20 juiUet (oil).
Jung. Jeune. — •Junghlut : jeune
personne, mot à mot : jeune sang
(Allem.).
Junger, Jungers. Plus jeune,
cadet (Allem.)*
JungfleiBCh. Chair tendre (Al-
lem.).
Junier. Genévrier (oc).
Junot. Dér. de -June ; jeune (oc).
Junquet. Terrain de joncs (oc).
Jupille. N. d. l.,<Sarthe, Belgi-
que). Ce serait domaine de Jovius
(si la forme latine de Jovii villa
qu'on lui donne est ancienne). Jovius
était un surnom d'Hercule et de
Dioclétien qu'on faisait venir de
Jupiter {Jovis).
Jupin. lo Débauché (oil) ; 2o dér.
de Juper i crier. Je ne crois pas que
le nom de Jupin donné familière-
ment à Jupiter ait été porté en
dehors de la littérature comique.
Juquin. Dér. de Jucke, forme
flamande des noms de saints Jucun-
dus et Judocus.
Jurbert. F. du vieux nom germ.
GFurt&erf (javelot-renommé), 826.
252 Kap
Juré, Joreau. lolâchevin, bour-
geois, ^aaaal (cil); 2<> dér. de Jure,
forme du nom de saint Q-eorge, ou
de Jur : serment (oc).
Jarien. Georges (Flandre).
Jurisch. Julien (Hollande).
Jury. Dér. de Jure (Gkorges), ou
nom de lieu dont la forme latine
est Qeriaeutn (domaine de GF«r, vieux
nom germ.).
Josseau, Josseauxne. F. de
Jossean, Josseaume.
Kel
Jussien. Israélite (oc).
Juteau, Jutet, Jaton, Jut-
tean , Juttel. Dér. de Jiute (équi-
table), ou de Jut : nivelé, égal
(Centre), ou de Juxte : auprès, dans
le voisinage (oil). On appelait aussi
juterie le quartier des juifs (oU), et
peut-être le sens le plus prolMible
est-il ici. Jute serait alors une forme
de jude.
Jnven, Juvenauz, Juvenne-
ton. M. s. q. Juuvin, Jouvenet,
Jouvenot.
K
Kaeffer. Escarbot (Kâfer, Âl-
lem.).
Kahn. !<> F. de Cahen ; 2o nacelle.
Ce second sens serait exceptionnel
(AUem.).
Kaindler. Dér. de Kind : enfant
(Âllem.).
Kaiser. Empereur (AUem.).
Kalbfleisch. Viande de veau
(AUem.).
Kalkbrenner. Chaufournier (Al-
lem.).
Kaxnmer. Chambre (AUem.)-
Kaxnpf. Combat (Allem.).
Kaneguissert. Discoureur poli-
tique (Kannengieaser, Allem.) ; a pu
être aussi un nom de potier.
Kann. l» F. de Kahn; 2» pot,
pinte {Kanne, Allem.); 80 bataille,
blancheur (Bret.).
BUapp. Bonnet {Kappe, AUem.).
Karger. Parcimonieux (AUem.).
Karlbach. De Karibach (rivière
de Charles). N. d. 1. (AUem.).
Karr. Charrette (Bret.), brouette
(Allem.).
Karrer. Charron (Bret.).
Karst. Pioche, hoyan (AUem.).
Kastner. Caissier. De Kasten:
caisse (AUem.).
Katz. Chat {Katze, AUem.).
Kaufmann. Négociant (AUem.).
Kayser. Empereur (AUem.).
Kees. F. flamande du nom de
saint Cornélius. Voy. Corneille,
Keller, Kellermann, Kellner.
Keller veut dire cellier à provisions,
cave (Allem.). Le sommelier s'appe-
lait Kéllermann. En allemand mo-
derne, on dit Kellner ou Kellermeit-
ter.
Ker
Kerchkotre, Kerokoff . Cour da
temple, domaine de Téglise (Flan-
dre).
Kergaradeo. Domaine, maison
ou village de Caradec (f. de Karct-
dek: aimable), Bretagne.
Kergorlay. Pourrait signifier
domaine on village du bord de la
mer qui se dit gorîenn en breton. La
différence des finales me fait douter.
Kerjégu. Domaine de Jégn, f . de
Jagu, nom de saint, en latin Jaeu-
tus.
Kergoff. Maison du forgeron
(Bret.).
Kerkoffe. Domaine de l'église
(flam.).
Kermenguy. Domaine de Men-
gnyj vieux nom germanique.
Kemioysan. Domaine de Moy-
san, nom d'homme dér. de Moïse, ou
mai»on-7iumide (de Jfoez : humide),
Bretagne.
Kern, élite, quintessence (Âll.).
On dit Kernig pour vigoureux. F9rs-
tcmann en fait aussi une forme du
vieux nom germ. Kerne, qu'il ne
classe pas, mais que je regarde
comme l'abrégé de Kerine, forme
de Ouérin. Voy. ce nom.
Kerrexuans. Charron (flam.).
Kersauzie. Domaine du Saxon
{Saozie, Bret.).
Kersalnt. Lieu saint (Bret.).
Kerteuz. Charretier (Nord).
Kervèguen. Maison ou domaine
de Yeguen , nom d'homme breton.
Kle
253
Kerwin. F. du vieux nom germ.
Kerêwind, qui est lui-même une
forme de Gerwint (ami-dispos), 793.
Kerzauson. Domaine du Saxon
{Saozon, Bret.).
Kesler , Kessler , Keszler.
Chaudronnier ambulant (Âllem.).
Kesnel. Chêne (Nord).
Kestner. Layetier (Âllem.).
Kestelaer. Chaudronnier (flam.).
Kettel. Chaînette, crochet (Âll.).
Kiefer, Kieffer, Kiffer. lo Sa-
pin (Âllem.); 2» tonnelier (Alsace) ;
3» mâchoire (Âllem.).
Kien. Bois résineux (Âllem.).
Kllbert. F. flamande de Gilbert.
Kixu, Klmmes. Cime {Kimmef
Âllem.). N. d. 1.
King. Roi (Ângl.). — Kingêhury:
colline ou tombe du roi. — Kings-
ford : gué du roi. — Kingaley :
plaine ou prairie du roi. — Kings-
ton : ville du roi.
Kipper. !<> Billonneur (Âllem.) ;
2o saumon (Ângl.).
KJroh. église (Âllem.).
Kirsch. Cerise (Âllem.).
Klaine. F. de Klein.
Klaus. Âbr. de Niklans.
Kiee. Trèfle. — Kletiberg : monta-
gne du trèfle (Âllem.).
Klein. Petit. — Kleinfelder : de
Kleinfeld (petit champ). — Klein-
254
Koh
fuê9 : petit pied. — Kleinhans : petit
Jean. — KUinjaaptr : petit Gaspard
(Allem.).
Klotz. Qai a une bosse (selon
Pott), grosRe souche, et, au figuré,
homme rustique (Allem.).
Klump. BouIe(JS7ui»j>en; Allem.)»
Knab. Jeune homme (Allem.).
KnausB. Parcimonieux (Allem.).
Knecht. Serviteur (Allem.).
Kneip. Taverne (£he»pe, Allem.).
Knight. Chevalier (Angl.).
Knopf . Bouton (AUea.).
Koch, Kock. Ouiâinier (Allem,).
Les De Kock de Bavière ont gardé
souvenance de leur origine en «fai-
sant fig^irer dans leur blason un
homme qui tient de chaque main une
cuiller d'argent.
Kœchlin, Kœklin. Ce nom si
noblement porté par une famille
d'Alsace, a dû être, dans l'origine,
celui d'un petit cuisinier (de Koch,
Kœehin, cuisinier, cuisinière, en al-
lemand).
Kœhler. Charbonnier (Allem.).
Kosnlg. Boi (Allem.),
Kœnigsivarter. Garde du roi
(Allem.).
Kohi. Chou (Allem.).
Kohler. Charbonnier (Allem.).
Kohn, Kohnstamm. Eohn est
une forme de Kahn. Ce qui explique
le nom de Kohnstamm: tribu des
Cahen, tribu sacrée.
Kolb. Massue {Kolbe, Allem.).
Koller, Kollxnann. Charbon-
nier. De kohle : charbon. KoUer si-
gnifie aussi rage et collerette (Allem.),
mais ces derniers sens, plus corrects
d'apparence, seraient exceptionnels.
Kop, Kopp. lo Tête (flam.) ; 2»
abr. de Cop, abr. de Jacob ;So forme
de Koppe : cime (Allem.).
Korn. Cultures de blé ou de sei-
gle (Allem.).
Komemann . Négociant en
grains (Allem.).
Komprobst « Komprochst.
Préposé aux grains, garde on mesu-
reur (Allem.).
Krabbe. Petit enfant (Allem.).
B[rœxuer, Kreraer. Marchand
de détail, mercier (Allem.).
Kraetzer. Grattoir (Allem.).
Kralft. Force, vigueur (Allem.).
Kramer, B^ramxn. Marchand
de détail, commerce de détail (Al-
lem.),
B[r£Ultz. Couronne de fleurs (Al-
lem.).
B[ratz. lo Carde (Allem.) ; 2o for-
me de Erantz.
Kraus, B[rau8S. Crépu, frisé
(Allem,).
Krebs, Krebz. iécrevisse (Al-
lem.).
Kremer. Marchand de détail (Al-
lem.).
Kreutz. Croix.— Kreutxiberger :
de Kreutzberg (montagne de la
croix), Allem.
Lab
Kriegel, Krieger. Guerrier (Âl-
lem.).
KrolL Bouclé (AUem.).
Krug, Krager. Cabaret, caba-
retier (Allem.).
Krupp. Abr. de KrUppel: rabou-
gri, contrefait, infirme (Allem.).
Kobler. Cavelier (AUem.).
Kagelxnann. Homme -l>onle,
homme-boulet (Allem.). Nom d'o-
bèse ou de fondeur de projectiles,
Kuhn. Intrépide, audacieux (Al-
lem.).
Liab
255
Kommerlin. Soucieux, peiné
(Allem.).
Kunst, Kttntz, Kunz. Art,
adresse, ruse, manière artistique
(AUem.).
Kuper. Tonnelier, sommelier
(AUem.).
Kurtz. Bref, raccourci (AUem.).
Kuss, Kusseler, Kussler. Bai-
seur, embrasseur. Les deux derniers
peuvent ôtre aussi des formes de
KUtzler : chatouilleux (AUem.).
Kûster. Marguillier, sacristain
(AUem.).
[Nouê avons Jugé inutile de re- '
produire Vartiele dans la plupart
des interprétations suivantes.]
Ijaage. £au, haie (oil).
Itabadie. Forêt de pins !(oc).
Iiabalestrier. Arbalétrier.
Icabalxue. Voy. Labaume.
I«abarchède. Pays de buissons
(barcha : buisson, oc).
Labarre. Barrière, retranche-
ment.
Labarthe. Hallier (oc).
Labastide, Labastie. Domaine
rural , lieu fortifié (oc), aujourd'hui
maison de plaisance (Provence).
Labat. Qui est à l'abbé {abat, oc).
lâabatte. Buisson (oc).
Lflîbatal. Se disait d'un homme
tombé, terrassé. « D'abatus est la
terre jonchée >, lit-on dans un vieux
poëme sur la bataille de Roncevaux.
Iisibauine, Labalme. Caverne
(oil). « Quelquefois les terres sont
arrêtées par des rochers apparais-
sant avec des faces verticales comme
de grands pans de mur ; les grottes
percées dans ces rochers prennent
le nom de balmes ou baume, et ce nom
de •balrae est quelquefois donné à
ces murs verticaux, bien qu'ils ne
soient pas toujours percés de grot-
tes. > (Sieffer).
Labbaye. Voisin ou tenancier
de l'abbaye.
Labbé, Labé. Qui est i l'abbé.
Labélonye. Domaine d'Isabelle.
{Beloun, oc.)
Laberge. Rempart, barque, émi-
nence (oil).
256 Lab
Labeme. Aulne (oil).
Ziabesse. l» Liea bas, maréca-
geux, à broosBailea (oil) ; 2« qui est
à l'abbesse.
Labey. F. de Labbaye.
I«abe3rrie. Plaine {herrie, oil).
Labèse. Le bief (oc).
Lablohe. Sarnom d'homme léger,
bon coureur.
I«abille. lo Surnom d'homme
gros ; 2» Phabile.
Laboissière. Terre à buis (oil).
Labonde, Labonne. La borne
(oc, oil).
Laborde. Petite maison isolée
(oc,oil),cxploitationrurale(Landes);
léproserie (Est).
I«abordenave. Borde neuve (oc).
Laborderie, Labordette, La-
borie. Exploitation rurale (oc, oil).
Laboaeaae. Terre à buissons
(oil).
Laboolge. Friche (Centre).
Laboaillerie. Laboolaye. Plan-
tation de bouleaux.
Laboulbène. Terre 8lliceuse(oc).
I«aboallèe. Plantation de bou-
leaux.
Labour, l» Bois blanc {aubour,
oil) ; 2<' abr. de Labonreau.
Labourdette. Petite métairie.
Labourdonnaye. Domaine de
Bourdon (Ouest).
Ijao
lAbonreaii, Labotorél, X«aboa-
ret, Labourler, Labooriea. La-
boureur, métayer chargé de diriger
la charrue (oil).
Labourgeade. Bourgade (oc).
Labre, lo Lôvre, moue (oc);
2<» l'arbre (oil).
Labrège. F. de Laberge.
Labren. De la Brenne.
Labreveux. Qui abreuve, qui
abrège (oil).
Labric. loAbri, ombrage (odrie,
oil) ; 2o briquetier {briea : brique,
oc).
Labrière. Bruyère, grand terrain
marécageux, tourbeux (Ouest).
Labro. lo BIve (oil); 2o lèvre
(Ital.).
Labrosse, Labroosse, La-
brouste. Broussailles, ronces (oil).
Labru,Labrue, Labroguière,
Labruhe. Bruyère (oil).
Labrune, Labrunle. Peut signi-
fier le fils de la brune, ou la sala-
mandre (Forez), ou rhomme à la
cuirasse (&runAe, brunie, oc).
Labrut. Lippu (oc).
Labussière. Plantation de buis
(oil, oc).
Laoaille. Allusion à la chaleur
ou au chant redoublé de la caille.
De là le mot caillette usité au xvi«
siècle pour désigner un homme qui
cause beaucoup et qui n'a pas de con-
sistance.
Lacaine. La chaîne (Kord).
Ijac
lâHoaise. Sens de Lacaze.
Lacambre. V07. Deleamhre,
lâHcape. Manteau à capuchon
(oc). — Laeapère : rencapuchonné
(aeaperat, oc).
Lacareille, Laoarelle. Querelle
(oil, oc).
Lacamoy. PL de charmes (oil).
Laoarrère, Lacarrlère. La rue
(oc), carrière (oil, oc).
Laçasse. La chasse, la maison
(oc).
Lacatte. La chatte.
Ijacaa, Lacaugiraud. V> La
chaux ; 2° la cave, le creux, d'où le
nom de Lacaugiraud : la cave de
Giraud (oc).
lâacaaohle. Chaussée (oil).
laacaussade. Chaussée (oc).
Iiacauz. Voy. Lachaux (oil).
LacaTO. Le creux, la grotte.
Ijacaze. Cabane (oc).
X«achai8e. Maison (Centre).
Lachaxnbre. Sens de Delcambre.
Iiaohanal.Laohanel.Canal (oc).
Iiacharmoise. 10 plantation de
charmes (oil) ; 2o rhume de cerveau
(Comté).
Ijachartronlle, Lach&tre. Pri-
son {chartre, oil).
Iiaohau, Laohaud, Lachaux.
Surnom de chaufournier (la chaux),
Lac
257
ou nom indiquant le voisinage d'une
chaussée, d'une route.
Lachamne. Pâturage de mon-
tagne (Vosges).
Lachavanne. Cabane (oil).
Lacheller, lo Constructeur ou
loueur de barques {achelliery Nord) ;
2o cultivateur pauvre {hachtlier,
Champ.).
Lachenal, Lachenaud. Le petit
canal {achenau, chenal, oil).
Lachenay. Chênaie (oil).
Lâcher. Acier, archer (oil).
Lacheré . L'acéré , surnom
d'homme piquant (Picard ?).
Lachère. Viande, charrette (oil).
Lachesnez. Chênaie (oil).
Lâchez, Lacheze. Maison (Cen-
tre).
Laclaverie. Trésorerie {clava-
ria, oc). Le serrurier s'appelait cîa-
veurier (oil).
Lacoche. Outre le sens actuel et
celui de gorge de montagne (Dau-
phiné), Coéhe a pu, par exception,
signifier le conducteur de la coche,
carrosse primitif. Henri IV écrivait
à Sully: « Je voulols aller vous
voir, mais Je ne le pourrai, attendu
que ma femme se sert de ma coche, t
— Plus tard, eoehe est devenu mas-
culin.
Lacoin. Taverne {coina, oc).
Lacolle. l» ]âcole {aUolle, oil);
2° cou (colla, oc).
Lacombe, Lacomxne. Petit val-
lon. En Bourgogne, on dit aussi
258
Lac
comme, d'où le nom de Lacomme.
Les combes sont formées par les
chaînes de petites montagnes de
l'Est. Sur d'autres points, ce sont
des plateaux concaves sur les mon-
tagnes.
Lacondemine. Voy. Condamine.
Laoonte. De la Comté, qui s'é-
crivait Conté, au féminin, en langue
d'oil.
Laoordaire. Accordeur, pacifi-
cateur {accordaire, oc).
Lacome. Outre le sens connu,
corne a signifié : cor, clairon {corna,
oc) ; coin, angle (de rue ou de route),
Centre ; crête de roc à forme cornue
(Suisse).
Lacomèe. Coin de rue, de che-
min.
Lacorre. Ancre {acora, oc).
Laooste. Coteau (oc).
Lacoudre. Noisetier (Norm.).
Lacoulonche. F. de Colongo.
Lacour. Ce nom a d'abord dési-
gné l'enclos d'une exploitation ru-
rale, puis l'habitation du seigneur
aux champs, puis enfin l'ensemble
de son séjour et de son autorité.
Le deuxième sens est le plus proba-
ble ici. On le retrouve dans le châ-
teau figuré sur le blason des La Cour
(Franche-Comté).
Lacourt, Lacourtablaise. F.
anciennes de Lacour. La dernière
veut dire domaine de Blaiêe.
Lacouture. Culture maraîchère
(oil).
Lacquet. Arbalétrier (oil).
Lad
Laoqalt. Tranquille, vassis (oe-
quiê, oil).
Laorampe. Outre le sens connu,
il est à noter que c'est une forme
béarnaise de Lachambre.
Lacretelle. éminence (oil).
Lacrique. Terre inculte, baie
(Norm., oil).
Lacrouts. Croix (crouSf crotst oe).
Lacroze. Grotte {croza, oc).
Lactance. Nom latin dér. de
Laetana : qui a du lait.
Lacurie. lo p . d' écurie ; 2© désir,
envie {curie, oil).
Ladague. Poignard, persifflage.
C'est du premier sens qu'est venu le
second. Mais dès le xiye siècle, on
se servait des deux, car un texte
rapporté par Du Cange fait dire à
un compagnon se disputant avec un
autre : « Je te prie, ne me baille
point de dague ( raillerie ); j'en ai
assez d'une de mon côté. >
Ladaxue. Qui est à la dame, c'est-
à-dire à la femme noble. C'est encore
un nom qui est parfois fort altéré,
comme dans le nom de la Gratte-
aux-Damea près de Metz, qui était
autrefois la Grange-aux-Dèmes, ainsi
nommée parce qu'on y apportât le«
dîmes.
Laden. 1° Fleuve {dcn, oc); 2»
Adam (oil) j fto m. s. q. Ladent.
Ijadent. lo Surnom de grande
dent; 2© courbé {adent, oil).
Ladeuze, Ladevèze. Pâture on
bois communal {deves, devesa, oc).
Ladislas. Nom de saint. Abr. de
Vladislas (chef-glorieux, selon M.
de Coston). Slave.
Laf
liadmiral, Iiadmiraolt. Qui est
i Tamiral, an gonvemenr de pro-
vince (oll).
Ladoaoe,Ladoaoette,Ladouz.
Outre le sens conna, rappelons celui
de aouree (adouê, adoux, oc).
I«adre. !<> Abr. de Lazare (oc);
2o lépreux (oil, oc).
I«adrech. L'adroit (oc).
Ladreit, Ladret. l» L'adroit
(oil, oc) ; 2o dér. de Ladre.
Iiadrière. Léproserie (oil).
Laf abrègue. Forge (oc).
Ijafage. Hêtraie (oc).
Iiafarge, Laf argae , Lafaurie.
Forge (oil , oc) . Les familles La-
farge (Auvergne) et Lafargue (Ile-
de-France) avaient trois marteaux
dans leur blason. Lafargue est le
mot de langue d'oc farga (forge)
francisé. Il a dû distinguer dans
l'origine les ouvriers on les habi-
tants d'une forge. Les Lafargue
viennent généralement du Sud. En
entrant dauB le Périgord et en al-
lant vers l'Est et le Centre, dans le
Berri, le Maçonnais, on trouve plu-
tôt des Lafarge. Lafaurie est dau-
phinois et provençal.
Lafayette. Bois de hêtres.
Lafenestre. Outre le sens connu,
fene»tre s'est dit autrefois pour bou-
tique, trihune, et même pour lunet-
tes, témoin ce texte du xvi« siècle
cité'par Littré sur les infirmités de
la vioilesse : c Quand les oreilles
demanderont cotton, les yeulx des
fenestres, lei mains un bastou. •
Ijalerrière. Usine, mine de fer.
Laf
259
Lafère. lo Abr. de Laferté, n. d.
1. ; 2o bâte féroce (oil) ; So métairie
(oc).
Lafertè. Forteresse (oil).
Lafèteur. F. de Laffecteur.
Lafève. Outre le sens actuel,
peut-être qui est au forgeron^ car le
nom de Laferon existe aussi. Voy.
Ferron, Laffore.
Laffaille, Laff argue. F. de La-
faille, Lafargue.
Laffecteur. Apprêteur de toiles,
flatteur, affecté de manières (oil).
Laffely. L'affligé {afflit, oil).
LaffiUée. F. de Lafllé.
Laffitte. Pierre druidique droite
ou menhir (en vieux français : pierre
fitte ; en latin : petra ficta ou fixa).
Nom porté en France pour la même
raison par plusieurs villages : Pier-
refittc, Peyrefltte, Pierrefiche, Pey-
rehitte. Il est à noter qu'en langue
d'oc, Vafite» était une pierre blan-
che.
Laffly. F. de Laflfely.
Laffon. Fontaine (oc, oil).
Laffore. 1° Qui est au forgeron
(l'à/awre ; f orgeron,oc) ; 2*> scie {fora,
Limousin).
Lafilë. Le rasé. On dit afUat en
langue d'oc.
Lafisse. !<* F. de Laffitte (on dit
fiaêa pourra en 1. d'oc) ; 2« l'aiguil-
lon (oc).
Lafitte. Sens de Laffitte.
LaQesselle. Petite flèche (oil).
260 Lag
Lafolie, X«afoll6e. Feaillée, bo-
cage (outre le sens connu).
Laf on, I^ond, Laf ont, I^on-
tan. Fontaine, source (oc, oil).
Laforcade. Bifurcation de che-
min (oc).
X«af oroe.Forteresse, fourche (oil).
Lafuente. Fontaine (Bsp.).
Lagaohe. Pie. Voy. Agaaae.
Lagana, Lagane. Petit ruisseau
(oc).
Lagarde , Lagardette. émi-
nence, poste fortifié (oil).
Lagarrigue. Lieu montag^neux,
à végétation rabougrie faute d'eau
(oc).
Lager. F. du nom de saint Léger.
Lagesse. Pie. Voy. Agasse.
I*agler. Sens de lAger.
Laglaine. Poule (Nord).
Lagogé, Lagoget, Lagogey.
Plaisanterie, divertissement (goge,
oil).
Lagoroe, Lagorse. .Lieu plein
de décombres et de mauvaises her-
bes {gorsUf limousin).
Lagoutte , Lagrange , La-
grave. Voy. Goutte, Grange, Grave.
Lagravière. Sol de gravier.
Lagrellère. Lieu plein de gril-
lons {grelier, oc).
Lagrenèe. Glanage (Centre).
Lagrèze. Lieu pierreux, mon-
tagne de grès (Midi). — Exception-
lAh
nellement : !<> grfile, pluie de gré-
Ions (oc) ; 2o Grecque de nation (oc).
Lagroue. Terre caillouteuse
{grouette, grouaUle, Oentre).
Iiagaesse. Pie. Yoy. Agaêê9.
Iiagnette. Guetteur (oil).
Lagoille. Aiguille (oil). Surnom
de couturier ou de rocher à pic très-
elftlé (Provence).
Lagulllermie,X.agiii]lonnière.
Laguittonie. Le domaine de Guil-
lerme, — Guillon, — Guitton. Voy.
ces noms.
Lahanier. Laboureur (oil).
Laharagne. Araignée {aragne,
oil. Centre). Jusqu'au xvx*^ aiècle,
Varaignie n'était que la toile de
raratync On a confondu les deux
termes.
La HaussoiB. Vieille maison. En
vieux français comme en allemand,
on a dit haus pour maison, et en
Picardie particultôrement on appelle
liaaoia un vieil édifice.
LahiUe. Fille (TiUla, oc).
Lahltte. M. s. q. La^tte.
Lahoche. Voy. Desoucheê.
Lahouche , Laliousse. lo La
housse ou houche était autrefois xme
robe de dessus ou une enveloppe de
bouclier (oil) ; 2» dans le Nord,
housse se dit encore pour bottine, ce
qui en fait une forme de heuêe. Ce
dernier sens doit être le plus fré-
quent.
Lahoossaye. Bois de houx (oil).
Laliousse. Voy. Lahouche.
Lahappe. Nom d'oi^au, et sur-
tout crête emplumie. Surnom de pa-
nache ou de toupet.
Lahnre. Poil hérissé (cheveax,
barbe on moustaches), oil.
I«aigiieaa , Laignél. Agneau
(OU).
X.aignier, Lalgnlez. l» Ma-
gasin de bois à brûler {laingne, oil,
Nord); 2» lainier (oil); So dér. de
Laigner : gronder (oil).
Iiaigre. Outre le sens connu ,
aigre eut, au moyen âge, celui de
actif, vaillant.
Xiaigue. L'eau (oc). Une maison
dauphinoise de ce nom a des gout-
tes d'eau figrurées sur son écu.
X,aillard, LaiUer , LaiUier.
Marchand d'ail ou de aauee à Vail
{VaUlier, oil). C'était une industrie
fort achalandée au moyen âge. Pa-
ris, en 1292, comptait neuf ailliers
(deux de plus que les pâtissiers).
Pouvait signifier, au ûgvL^ piquant,
querelleur . Exceptionnellement ,
raillier est la mouette (Norm.), un
oiseau de proie (oil).
•
I<air, Lalre. V* Oolère, courroux
(oil) ; 2o sec, maigre {aire, oil) J 3°
grange, aire (oil, oc) ; 4o en langae
d'oc, Laire a le triple sens de souci,
chagrin, homme ruiné et larron. En
flamand, on donne aussi à lere cette
dernière acception.
Xiaisan. !<> Qui ne veut avoir
aucune peine. Mot i mot : qui ne
consulte que ses aises. Se disait en-
core au zviii« siècle {laieant) \ 29 qui
est dans l'aisance {aiaant. Centre).
Laisné. L'aîné (oil).
Laisney. Marchand de laine (oil).
Laissas. Là haut (oc). Nom d'ha-
bitation.
Xaajaille. !<> Vase de terre (oil) ;
Lai
261
2o source jaillisante, selon M. Sief-
fer. On dit encore en Poitou ajaUIcn
pour ajonc épineux.
Lajarrlge. Friche (oc).
Lajoinle. La jeunesse. De Joint :
jeune (oil).
Lajon. Ajonc (oil).
Lajonquière. Lieu plein de
joncs (oc).
Lajouz. Ajonc (oil).
Lajos. Là-bas (oc, oil). Nom de
lieu du genre de Laissus, Lassus.
Lalain. !<> N. d. 1. Voy. Delalain ;
2«> l'Alain. Voy. ce nom.
Lalaisse. Barrière , palissade
{laisea, oc).
Lalandre. Lande (oil).
Lalanne. Plaine, laine {lana^ oc).
Dans les Pyrénées, c'est un nom
fréquemment employé pour dési-
gner une grande lande.
Lalauze. Alouette (oc).
Lalègue. L'allègre (oil).
Lalement. L'Allemand.
Lalenf, Laleos. Alleu, terre pa-
trimoniale.
LaUgand,LaUgant,I«allgaier.
Le raisonneur, le plaideur. De l'an-
cien verbe alliguerf qui a fait notre
alléguer. En langue d'oil, alligueur
signifiait grand parleur.
Itallia. Parent {alliât, oc).
Lalller. lo F. de Laillier ; 2'>
grand oiseau de proie (oil, oc)» d'où
262
Iiam
Ie8 alertons des ducs de Lorraine et
de Montmorency. Dans le Contre,
tout gros oiseau de proie est appelé
aille.
Lalo. 1° Alouette {aloe, oil); 2°
domaine, métairie ; 3<> f. du nom
de saint Ladislas.
Iialoge. Cabane de torchis (Cen-
tre).
Lalonde,Lalondre. Voy. Londe.
Lalou. Alleu (oil). Yoy. LaUuf.
Laloue. Alouette (oil).
Laloy. l» Corps de ville , office
municipal (oil); 2° métal d'or ou
de cuivre, car au xv° siècle, Despé-
riers parle d'une trouvaille de piè-
ces antiques, c les unes d'argent, les
autres d'aloy i, et, au xvi^ siècle,
Ronsard dit : • Qu'il se fasse argen-
tier, ayant tousjours les doigts jaunes
de ton aloy. >
Ijaluyë. Approuvé, loué {allouié,
oil).
Laxuadon. Qui est à Amadon.
Lamagnère. 1° Chaudronnière
{maignier, oil); 2*» manière, appri-
voisée, familière (oc).
Lamaille. !<> Massue (oc) ; 2° pe-
tite monnaie, marne (mail, oil).
Lamant. 1° Notaire (amant, oil) ;
2o nom de saint, en la::in Lamanuts
(Comté).
Lamarohe. l» Frontière (oil) ; 2o
du comté de la Marche.
Laxuarle. Terrain marneux.
Lamarque. Frontière (oo).
Lamarre. Houe (oil).
Iiam
Lamartine, Lamartinie. Do-
'maine de Martin.
Lamas, l» Métairie (mate, oil);
2° pré, jardin (nuue, oil). Dans le
Midi, Maê se dit du bâtiment de
ferme de la plaine ; horde se dit de
la ferme de la montagne.
Lamatte. Butte, tertre (oc); 2»
lait caillé (oil).
Lamaury. Qui est à Amaury.
Lamaze. Métairie, maison (oc).
Lamazière. Enclos rural (oc).
Lamballais. Orig. de Lamballe.
Lambard. l» F. de Lambert; 2»
dér. de Amher : ambitionner (oil).
Lambel. !<> Lambeau (oil); 2of.
de Lambert.
Lambelet, Lambelin. Dér. de
Lambert, comme Roblin de Robert.
Laml^ert. Nom de saint, en latin
Landobertus. Du vieux nom germ.
Landobercth (renommé du pays),
vii>^ siècle. On trouve Lambert dès
791.
Laxnberterie, Lambortye. Do-
maine de Lambert.
Lambin. En voyant que Lam-
bert a fait en flamand l'abréviation
Lamm, et les dérivés Itammin, Lam-
mekin, ou peut régulièrement voir
dansikim&tnun dérivé de Lambythr.
de Lambert. On a beaucoup disserté
sur l'étymologie de lambin pris, an
xvi« siècle, dans le sens actuel, qui
nous paraît an simple jeu de mots
sur la première syllabe (lam et Unt).
Lambinet;LambHn,Lamblot,
Lambotin. Dér. de Lambin et
Lambert.
Lam
Lamboley. Fossoyeur {lambau-
lays, oil).
liambqnin. l» Fils de Lambert
(flam.); 2» petit agneau {lamàkin,
Angl.).
Ijambre. Lamproie, grosso pièce
de terre ou de pré (oc).
X<ainbrecht. F. ancienne de
Lambert. Elle est restée au Nord.
I«azn6. Aimé {améf oil).
Laineaii. Hameau (oil).
Lamellerie. l» Dér. de Meller:
exciter des querelles; 2» plantation
de néfliers {mellierf oil); 8° bois
d'amandiers {amellier, oc).
I«aznendoiir. lo Celui qui saute
dans l'eau (Bret.); 29 dér. d* Amen-
der : améliorer (oil).
Ijameimais . Montagne {menez,
Bret.).
Iiamer. l» Amer : voisin de la
mer ; 2° sauteur (Bret.) ; So amant
(jamere, oil).
Laméthéry. Métairie, exploita-
tion agricole dont le fermier par-
tage par moitié avec le propriétaire.
Xaamette. Limite, borne (oil).
I«amey. F. de Lamier : amant,
amateur (oil).
laamio, Lamich, Lamlel, La-
mlot. Ami. Lamich est catalan, La-
mic est de laug^ue d*oc. Les autres
sont de langue d'oil.
Xaamirail, Lamiraux. F. de
Ladmirault.
I*axnxn. !« Agneau (AUem.) ; 2o
saut (Bret.).
Lam
263
Lammens. Fils de Lammen
(Lambert, flam.).
LaxQoise. Mouche {muiaaa, oc).
LaxQole. Meule de moulin.
Laxnoline. Moulin (oc).
Laxnoxne. Mascarade, grimace
(oil). Ce dernier sens a fait momerie
et morne (enfant).
LaxQon. A mont, au-dessus (oil).
Nom de demeure.
Lamorelle. Basanée, femme ou
domaine de Morel.
Lamoricière. Domaine de Mo-
rice.
Lamorliëre. Domaine de Morel.
LaxQortelllère. l» Fabrique de
mortier, femme de mortelier (gâ-
cheur de mortier) ; 2» réservoir de
saline (mortelayra, oc).
Laxnote, Lamothe. éminence
naturelle ou élevée artificiellement
pour la construction d'un château.
LaxQOUille. Pré humide (Est,
Centre).
Laxnouque. Mouche (Nord) ;
moustache {motMque, oil).
Lamour. !<> Outre le sens connu,
veut dire 'sauteur en breton ; 2o sens
de Lamouque.
LaxQOuroux. Amoureux, hu-
main, sensible (oil).
LaxQOUSse. !<> Outre le sens con-
nu, mousse veut dire fraise (Ouest);
2o sens de Lamouque.
Lampèrière. Qui est i l'empe-
reur d'Allemagne {ampérière, oil).
264
Peut avoir été an samom de grandes
manières.
Z«ampre. Grosse pièce de terre
ou de pré, lamproie (oc).
Lamprlère. F. de Lampérlèro.
X<am8. Fils de lia,m{Lambert,û.).
Z«amare. Oatre le sens connu : l»
nom de lion ; 2» fourrure ; S» sau-
mure (oil).
Z.amy. L*ami.
Z<an. F. des noms de saints Lon-
gin et Laviu (flam.).
Ijanauze. Noise, bruit, fracas
{nauta, oc).
Lanave. Navire, barque, prairie
marécageuse (oil).
Lanoel. l» M. s. q. Âncel ; 2» dér.
de Lancé : homme grand et maigre
(oil).
Ijanoeleux. Lance-loups. Nom
de louvetier.
Lanoelln, Lanoelot. Dér. de
Lancel. Lancelot est aussi en France
une forme de Ladislas. £n Flandre,
c'est le nom vulgaire qu'on donnait
à saint Landelin.
Lanoereau. Dér. de Lancier ou
de Laneerer : frapper de la lance(oil).
Lanoluse. Bnclume (oc).
Lanoon, Lançon. Le premier
est une pique, un angon, mais la cé-
dille fait du second un nom de lieu
répandu des Bouclies-du-Rbône aux
Ardennes.
X<anorenon. Longue moustache
(Nord).
Lanoret. Mauvais sujei (Norm.).
Landa. Lande, désert (oe).
Landais. V* Lande (oil) ; i» habi*
tant des landes.
Landan, Landard. lo Dér. de
L€uider : ne vouloir rien ISaire, se
promener (oil); 2^ X/andord est aussi
un vieux nom germ. qui se trouve
déjà dans le polyptique d'Lrminon;
il est abrégé de Landohard (aguerri
du pays), x« siècle.
Landeau, Landel. lo m.* s. q.
Landan; 2^ dér. de Roland. En
Italie on dit, dans ce dernier sent,
Landelino.
Landelle. Petite lande.
X^andemar, I«andoin. Vieta
noms germ. signifiant Uluêtre ifo
payé, et ami du peuple. Landoin
s'écrit ainsi dès 690; il est abrégé
de Landwin (Itutd : pays ; — win :
ami, compagnon).
Landin. lo Dér. de Roland. Ed
Italie ou dit Landino ; 2o sens de
Landan.
Landola. F. de Landais.
Ziandolet. Indolent. Voy. Lan-
dan.
Ziandon, Landot, Landoat
lo M. s. q. Landan ; 2o Landon est
un vieux nom germ. dér. de Land :
terre , pays. Sa forme latine Lando
est de 744. Landon est encore un
nom de lande (oil). Landoux veut
dire paresseux en Poitou, ce qui
confirme notre premier sens, mail
il est en même temps une forme du
vieux nom germ. Landulf (loup du
pays), viii« siècle.
Landragin. On rencontre aussi
le nom de Landragain. Il signifie
chef dû pays {land : pays; ragan ou
regin : conseiller, selon les uns, cAe/,
selon les autres). Vieux nom germ.
Lan
Ijandrè , Landrevin , Lan-
driau , Landrieux , Iiandrin ,
Landron, Iiandru, Landry. F.
et dér. de André ; 2» déi*. de lan-
dore et landreux qui signifiaient
lent, infirme (oil).— Landry toutefois
est surtout un nom de saint, en la-
tin Landericus, du vieux nom germ.
Lcmderich (riche du pays), 632. Ce
double sens fait que Landry est le
plus répandu de la série de noms à
la fin de laquelle il est placé. Lan-
drin était aussi une abréviation de
Flandrin (oiH.
Xaandur, Landureau. Infirme,
valétudinaire {landore, oil).
I«aiie. Outre le sens connu : 1»
Taulne (Nord); 2o canard (oil). —
Lane vcnl dire aussi lande dans les
Pyrénées.
I<anel , Laneaa. !<> Dér. de
Lane; 2o abr. de Lagnel et Lagneau
(oil) ; 30 anneau (oil).
X«aneele, Lanelle. Lieu maré-
cageux {neeîe, noyelle, oil).
I«aiiel. Ane (oil).
Ijaneret. V* Dér. de Laner : pa-
reiweux (oil); 2° marchand de laine
{laneron, oil).
Lanet. 1^ Nain (oc) ; 2» petit ca-
nard (oc); 30 Janet. — Voy. Anet.
Iianeuville. Ville neuve.
Iianfray, Lanfrey. Formes du
vieux nom germ. Lantfred (pacifi-
que du pays), 731.
Lang. Long (flam., AUem.).
Ijangbein. Longue jambe (AU.).
Lange. 1<> Comme Langelin et
Langelot (petit ange), Ledieu, Da-
blin, DebloU} Debloteau (diablo-
Lan
265
tins) et Langé rappellent soit des
caractères opposés, soit des rôles
joués aux représentations de ces
grands mystères religieux auxquels
se bornait le théâtre du moyen âge ;
2") f . flamande du nom de saint Lon-
gin ; 30 vêtement de laine (oil).
Langelée, Langellè. Engourdi,
froid (oil).
Langelin, Langelot. Dér. de
Lange {ange, oil).
Langenbach, Langenhagen.
Long ruisseau, longue haie (Allem.).
Langènieux. Ingénieur, ingé-
nieux (oil).
Langenstein. Longue pierre
(AUem.).
Langhat. Long ohapeau (Al-
lem.).
Langlacè. Froid, engourdi.
Langlade. Angle de roche, coin
de rue (oc).
Langlès. Anglais (oc).
Langlet, Langlols. Anglais. Le
premier peut avoir le sens de Lan-
glade, mais il est relativement trop
répandu pour ne pas être aussi une
forme de Langlais.
Langlume. Enclume (oil).
Langorroux. Langoureux, lan-
guissant (langourouê, oc).
Langot. Malade (oil).
Langrade. F. de Langlade.
Langrand. 1° Kmpressé, ardent
(oil) ; 2" Knguerrand.
Langrais. F. de Langlais.
12
266
I«aii
Ijangrognat , Langrognet ,
Ijangrongnet. Grognon (oc).
Langsdoiif . C'est le Longeyille
allemand.
Languereau , Languet , Lan-
goin.Faible, languissant. En langue
d'oil, languerer se dit pour être ma-
lade et languine pour faihteiêe.
Languignier. Ingénieur (oil).
Laniel. F. de Lagnel.
I«anler. !<> Anier; 2o avare, pa-
resseux (oil) ; 30 laboureur {ahanier,
oil).
Lanjuinais. Territoire de Jui-
nais (Bret.).
Laxuuan. Paysan {Landmann ,
AUem.).
Lanne. Plaine (Pyrénées). Il est
à remarquer que ce mot a le sens
de lande en bretoi).
Lannecaube , Lannegraoe ,
Lannelongue. Plaine pelée, plaine
fertile, grande plaine.
Lannoy. 1° Aulnaie (Nord) ;
20 peine, chagrin (oil); 3» pays de
canards (une), s'il faut en juger par
les Lannoy de Beauvaisis qui portent
d'argent à trois canes de sable. Mais
en ce sens, on disait plutôt annefiëre.
Lanoaille,Lanoë,Lanoae. Pré
marécageux (oil).
Lanore. Honneur, âef (onor);
bru {nore, oil).
Lanos. l» Laineux, crépu (oc);
2o noix (noêe, oil). Le nom de La-
noix existe aussi.
Lanougarède. Plantation
noyers {nougareda, oc).
de
Lap
Lanouz. Xjainenz {laiMu, oe).
Voy. Lanoue,
Lanoy. F. de Lannoy.
Lansard, Lanson. Bér. de
Lanee ou lancer. Dans le Haine,
lanêard veut dire couperet. — Voy.
Lançon,
Lantelme. Voy. Anthelme.
Lantenols, Lantenoy. Agé d'un
an. Se dit du chevreau et de Fagnean,
dans certains pays, du poulain dans
d'autres, comme le Maine {<uUenoit,
oil).
I«antemier. Fabricant de lan-
ternes. En Normandie, une famille
noble de ce nom en a gardé mé*
moire dans son blason, qui porte
trois falots d'argent emmanchés d'or.
Au moyen âge, lanterner est inju-
rier grossièrement; il est du XVP
siècle dans le sens CL^être irrétolu»
Lantbeaume. F. d' Anthelme.
Xantier, Lantiez. Ancien {an^
Hé, oil). Lantier est plutôt une
forme du vieux nom germ. Laniher
(auguste , propice dans le pays,
land-her)f 763.
Lantivy. Territoire de Saint-
Divy (Bret.).
Lanton, Lantonnat . Lanton*
net. F. et dér. d'Anlone (Antoine).
Lantas. Lance {lawte, Allem.).
Lanusse. l» Laine fine {lanuîoa,
oc); 2o péjoratif de lanne .«plaine.
Nom de lieu fréquent dans le Béam.
On y dit maintenant la nus»e , mais
au moyen âge, on disait la lanwêt,
Lapallu, Lapalu, Lapalos.
Marais, étang (oc, oil).
liap
I«apanne, Lapannouse. An
moyen âge, panne s'est dit pour
plume, fourrure, étoffe, tache de
roueêeur (oc, oil), mais presque tou-
jours il a du s'agir ici d'un nom de
lieu, et on ne peut voir dans panne
qu'une forme de Penna : rocher (oc).
Ainsi la Pauouse est un nom de lieu
de l'Aveyron, sans quoi Je l'eusse
fait venir de Panous : taché de rous-
seurs (oc).
Lapareillè. Prêt à tout faire, dé-
terminé (oil).
Ijaparra. Moineau {aparrat, oc).
Lapatixne. 1° Surnom de joueur
on de maître de jeu de paume;
8« palme. Surnom de pèlerin.
Laper. Habile (appert, oil),
Laperohe. Surnom d'homme
long et maigre.
Laperouze. Lieu pierreux (oc).
X«aperrelle, Laperriëre. Lieu
pierreux, carrière de pierres (oil, oc).
XaaplÇTCie* Outre le sens connu,
pique veut dire rocher à pointe très-
effilée (Pyrénées).
liapisse. Petite source (oil).
Lapize. Lavoir {piza, oc).
]l«apla. Sans façon {apla, oc).
Laplagne , Laplagnolle.
Plainte, plaine (plagna, oc). — Pla-
gnol est une petite plaine (oc).
Laplaiohe. Canal, place publi-
que {plache, oil, Picard.).
Laplanohe. Cabane, passerelle
de bois.
Lap
267
Laplante. 1° Jeune vigne
(Centre) ; 2» plainte (oc).
Laplasse. Place publique (oc).
Ijaplatte. !<* Barre de fer, gan-
telet de fer ; lame d'or ou d'argent
(oil) ; 2» terrain pelé {pelata, oc).
Laplorè. éploré (oil).
Laporte. Porte de ville.
Lapostol, Lapostolle, Lapos-
tollet. Apôtre, évoque, pape, qui
est à l'évoque, au pape (oc, oil).
Lapersonne. lo Curé (personne,
oil) ; 2o femme du Person (Piorson,
fils de Pierre).
I»apertot. Habile (apert, oil).
Lapesrre. F. de Lapierre (oc).
Lapeyrëre, Lapeyrie, Lapey-
rière, Lapey rouse. Carrière, lieux
pierreux (oc).
Laphrase. La fraise {fraae, oil).
— Dans le 8en8aotuel,j7Ara«eestdu
Viv siècle,
Iiapiootlère. Domaine de Picot.
Ijapied. !<> Ruche {apU, oil) ; 2°
dér. di^Apie : douceur (oil).
Lapierre. Roche, ou lieu ainsi
nommé pour la même raison. Beau-
coup de communes, dont le nom com-
mence ainsi, ont eu sans doute une
pierre druidique sur leur territoire.
Voy. Laffite, Pierrefitte.
Lapotaire, Lapoter. lo Poterie
{poteria, oc) ; 2» pape (apoatoire, oil).
Lapoype. Montagne, maison bâ-
tie sur une hauteur (oc).
268
Laprade, Lapray, Laprée.
Prairie (oc, oil).
Lapsolu. Absous, acquitté enjus-
tice {absolu, oil).
Laqualne. Cane, canard (oil).
Laç[aeyrière. Carrière (oil).
Laquière. Angle, coin (quierre,
oil). Mare, étang {laqtterotaf oc).
Laquis. Fatigué {aquis, oil).
Laquit. Acquitté en justice (oil).
Larabit. Arabe (oc).
Laran. Hareng.
Laras .* Talus , terrasse , canal
{rasa, oc).
Larau, Laraud. Hérault d'ar-
mes {araut, oc).
Larbelettier. Arbalétrier (oc ,
oil).
Larcena. Arsenal {arsenac, oil).
Larche. Outre le sens actuel,
arche avait celui de salle couvertef
archive, coffre.
Larbouillat , LarbouUet .
Dans le Centre, rebouler (repousser
avec humeur) a fait par interversion
erbouler et erboulé, qui se dit pour
bourru au lieu de bourré. Nos deux
noms peuvent donc être considérés
comme des formes de le reboulat,
le reboulet {le bourru). Dans le Midi,
reboxilet désigne un petit homme,
gros et trapu ; 2» dér. d'Arbout :
broussailles (oil).
Larcher. Tireur d'arc, franc-ar-
cher (oil). En Bretagne , archer dé-
signe, dit M. de Courcy, les faiseurs
de huches ou arches.
Larèherôque. Qui est à r«rche-
vôque.
Larohey, Larchier. F. de Lar-
cher. La première est comtoise et
Baisse ; la seconde est aussi bien du
Midi que du Nord. Les Larchier
du Poitou, portent d'azur à trois
arcs d'or.
Lard. 1« Gras (Bret.) ; 2© abr. de
Colard , Gilard, etc. Voy. Lardet;
3» brûlé {art, oil).
Lardans. Brûlant (dans les deux
sens).
Lardé. Brûlé {ardi, oil).
Lardenois. Ardennais (oil).
Lardet, Lardin. Abr. de Gilar-
det} Qîlardin.
Lardière. 1<> Mésange (oc) ;
2o hallier {ardillier, oc).
Lardinois. Ardennais (oil).
Larèche. Rude, raboteux. Nom
de terre ou de personne.
Larenaudle, Larenaudière.
Domaine de Renaud.
Larentie. F. de Laurentie.
Largeau. Dér. de Large (libéral).
Largentier. Trésorier, orfèvre,
changeur (oil).
Largeot, Larget, Largetean,
Largier. Dér. de Large : digne,
gros, libéral. — Largier a été aussi
nom d'impôt.
Largilller, Largilliôre. Ter-
rain argileux (oil).
Larglantier , Larguillon .
églantier, aiguillon.
LAr
Laribe. Rive (oe).
Larible. lo F. de LaHbe ; 2o abr.
de ^bUrie : maraude, libertinage.
Ijaride, Laridan. Maigre» sec
(oil).
Ijarleux. Ruisseau rapide (oc).
I«ariont. l» F. de Larieux (Sud-
Ouest) ; 2o abr. de Hilarion.
I<ariotte. Tapage (oil).
Ijarlvaz, Larivelle.Larivoire.
Cours d'eau rapide (Loire, Aude,
Jura).
Lark. Alouette (Angl.).
Larmandieu. Ame eu Dieu, dé-
vot (oil). Arme se disait pour âme.
De là cette expression populaire
peu comprise maintenant : l« diable
en prendra lea armes.
laarmet. Casque (oil).
Lannier. !<> Armurier (oc); 2»
dér. de Larmer : pleurer (oil).
Xjarminaoh. l» Décombres, aU
manach ( armenache , armenaque ,
Nord) ; 2» f . de Larminat.
Larminat. !« Fourré d'hermine
(armina, oc) ; 2© Arménien {armine,
oU).
I«annonier. Charitable. D'Ar-
moigne : aumône (oil).
Larmoyer, lo Dér. de Larmer
(pleurer), ou Armoyer (peindre dos
blasons, oil) ; 2o armurier («rmeyeua;,
Nord).
Lamaude, Lamaudes, Lar-
naudie. lo Vie débauchée, vie de
querelles (du verbe amaitder, oil);
2o domaine d'Arnaud.
Lar
269
Larochefoacaolt, Larocheja-
quelin, Laroche-Joobert, Laro-
che-Lambert, etc. Roche do Fou-
cault, roche de Jacquelin, roche do
Joubert, roche de Lambert, etc.
Voy. CCS noms. Boche s'est dit pour
château, et pour roche; le château
étant toujours bâti sur une émi-
nence, ou a pris le support pour
l'édifice.
Larochelle, Larochette. Petite
roche, petit château.
Larocque. F. de Laroque.
Laronohe, Laronoière. Lieu
plein de ronces (oil).
Laronde. lo Hirondelle {aronde,
oc, oil) ; 2» floche (oe) ; 3» édifice de
forme ronde. Nom de lieu.
Laroqaejjaroquette. Château-
fort, rocher (oc). Voy. Laroche.
Laroserie, Larosière. Bosquet
de roses. Selon Roquefort, rosière
sç dit aussi d'un lieu plein de ro-
seaux.
Larousse* Laroossine. i» Nom
donu^ à une terre ou à une maison.
Ainsi, dans I|5 Centre, appelle-t-on
rousaièrea les terres ferrugineuses;
2o fils de la rousse. — Noms sembla-
bles : Lablanohe, Labrune.
Larout, Larouz. Roux de che-
veux {arrouSf oc).
Laroaverade , Larouvière.
Bois de«chônes (oc).
Laroox. Vuy. Larout.
Larouy. l« Fatigué, exténué (ar-
rouitf oc) : 2« ruisseau rapide.
Ijarpin. Ilarpon, croc (harpin,
oc, oil).
270 Lap
Larcpiemin. Alchimiste (oil).
Iiarcpiet. Petit arc, archet (oc).
Laniuler. Archer (oc).
Larribau, Larribe. Cours d*eau.
On dit arribet (ruisseau) et arribera
(rivière) en-Béam.
Larriea, Larrletuc, Larrlvé,
Larrivet. Ruisseau rapide (oc).
Bivé est ici une forme de rivet.
Larroohe, Lsuroqae. ChAteau,
roc (oil, oc).
'Larroollet. Ruisseau (Béarn).
Larrouxnès. Ronce (oc),
Larroussixi. Roux {arrom, oc).
Larrouy. Maigre, exténué (oc).
Larsonnler. !<> Brûleur (de arson
incendie, oil) ; 2» cardeur (de arçon:
instrument à carder, oil).
Lartaud. Qui est à Artaud.
Lartigue. Tertre, terre défrichée
{artigue, oc). ,
Iiartilleur. Servant de machines
de jet ou de bouches à feu. On sait
que le mot d'artillerie est antérieur
au canon, et désignait l'ensemble
des engins propres au siège d'une
place. Do là le mot artilUux, pris
aussi dans le sens de fin, rusé.
I<artl8len. !<> Artisan (oil); 2o
d'Ai tois.
Larue. Au moyen âge, rue a
voulu dire aussi ruisêeau, roue et
mêlée, bataille. Dans le sens actuel
de rue, qui était le plus usité et qui
doit être surtout accepté ici, le nom
de Larue voulait dire sans doute
habitant la grande rue.
Las
Larzat, Larzet. Brûlé {arter, oil,
oc); 2<* dér. d*Arê : adulte, art,
science (oil).
Larzillière. Terre argileuse (oc).
Iiarzar. Incendie, 8on£Erance {ar-
mre, oil, oc).
Lasabatié. Qui est au cordon-
nier (oc). Voy. Sabatier.
Iiasaigne. Marais (oc).
Lasalzède. Saulaie (oc).
Lasalle. Habitation, manoir de
gentilhomme, cour, palais, place
d'armes (oc, oil).
Lasarus. Lazare (Allem.).
Lasaulce, Lasaussaye, La-
sauBse. Saule, saulaie (oil). La-
saulce peut être aussi un nom de
eauleier, une spécialité culinaire
perdue, mais florissante autrefois.
Lascases , I<asoaux , Las-
ohamp, Lascombe, I<a8C0UX,
Lascroux. Les maisons, les chaus-
sées, les champs, les vallons, les
cours, les croix. N. d. 1. (oc).
Xiasègue. l» Clôture {eegua, oc) ;
2® ciguë (oil) ; 3° les eaux (oc).
Laselve. Forêt (oc, oil). Voy.
Laaêault.
Laserre. Montagne, scie, ser-
rure, vivier (oc, oil).
Laserve, LaservoUe. lo Réser-
voir (oc); 2o f. de Laselve; 9° ex-
ceptionnellement, femme de serf.
Iiasfargues. Les forges (oc).
Lasinolle. Cigogne (oil).
I4U»
Lagmarias. Qui est aux Marie,
qui est Yoisin de Harie (oc).
Lasouche. Outre le sens actuel,
êouche voulait dire peine, chagrin
(oil).
Z.a88agne, Xiawudgne. Marais
(tagna, aaigna, oc).
Itaasalle. Voy. LasalU.
Lassaugue. Bateau de poche
(oil). .
Ijassanlt. Forêt. La êault était
semée de clairières ; la forêt qui
n'en avait pas s'appelait aelve.
ItaBsansay, liaiwaiiT, Ijassau-
. Saulaie (oil).
Lat
271
liaBsègne, Laaselannes, Las-
aègne. Les marais , les clôtures ,
les plaines, les eaux {aignes, oc).
TiftimeUTi. Qui est à Asselin.
i. Calme (d*-4«»cHr, oil).
. F. de Laserre.
IiaBserteux. !<> Qui affirme son
droit, qui certifie {tuêerUur, oil);
90 qui assorte (essarte) un bois, dé-
fricheur (oil).
I«asaiat. Fatigué (oc).
Jmuïbt, Lassieur. 10 Collec-
teur d'impôts {aaaaieur) ; 2° certain
assuré (a««aj«ttr, oil); S» triste (de
Loê),
X«as8iinoime. Qui est à la Si-
monne.
Lassls, LasBon. Dér. de La» :
triste, affligé (oil).
Lasaons. Qui demeure en bas
(I&-SOUS).
Iiasanere. Qui est aux sœurs, à
la cordonnière {»uere, oil).
Lassos. Qui demeure en haut
(lÀ-sus).
Lastonrs, Lasvlgnes. Les vi-
gnes, les tours. K. d. 1. (oc).
Latapie. Mur de torchis (oc).
Latard. Large (de lat, oc).
Laterrade. Terre ensemencée,
Jonchée de fleurs (oc).
Laterrière. Lieu d'où l'on tire
de la terre (oil).
Laterrlsse. Cabane de torchis
(terriz, oil),
Lathelise, Lathelize. Bosquet
de tilleuls (de Thel : tiUeul, oU).
Latheulade, Lathoille, La-
tieole. Tuilerie, tuile (de Teule :
tuile, oc). Surnoms de tuilier.
Latil. Tilleul (oc).
Latouohe. Bouquet de hante
futaie (oil).
Latoorte. Ce mot n'a pas tou-
jours désigné une pâtisserie. C'était,
an contraire, le pain noir du temps
jadis. Les statuts des Chartreux
leur prescrivaient de manger de la
tourte, sansjamais toucher au pain
blanc. Dans le Berri, le comte Jau-
bert nous apprend qu'on appelle
encore ainsi les grandes miches de
pain bis, pesant ti'ente à quarante
livres, d'où la plaisanterie popu-
laire : Il re9$emhle à «n rat sur une
tourte, en parlant d'un petit homme
marié à une grande et forte femme.
— Le surnom de Latonrte a donc
dû désigner un homme d'une appa-
rence bien nourrie, quand il n'a
pas été surnom de boulanger.
272 Lan
Latrèe. M. s. q. Delatre.
Latrille. Treille de vignes (oc).
Latrobe. Découverte (troba, oc).
Surnom d'inventeur.
Latraffe. Plaisanterie, raillerie,
tromperie, bombance, parure : truffe
a voulu dire tout cela au moyen âge.
R'.en du Pérîgord juî qu'au xvi» siè-
cle.
Iiatry. Parvis {atrie, oc).
Lattier, I<atteux. Couvreur et
poseur de lattes. Lattier fut aussi un
nom de percepteur d'amendes, et un
nom de saint dauphinois, en latin
Lanterius, f. de Lantier.
Lattu, Latu. Large (de Lat, oc).
I<atullaye. Tuilerie ( tuilleye,
oil).
Iiau. Âbr. flamande de Laurent.
Voy. Dulau.
Laubanie. Domaine d'Auban.
Laubespin. Aubépine (oil)«
Laubjois. Albigeois, sectaire al-
bigeois (oil).
Laubrier. !<> Bois blanc ; 2» oi-
seau de proie, hobereau (oil, Cham*
pagne).
Laubry. Qui est à Âubry.
Lauche. Oie {ancha, oc).
Laucou. Petite oie (aueoun, oc).
Laudain,Laudat, Laude, Lau-
del, Laudet, Laudeux, Laudiè,
Laudier. La souche de tous ces
noms paraît être laude, dont le sens
naturel devrait être louange, mais
La«
hors les Laude» de l'église et les
mots champenois lauder (louer), Icm-
deux (bavard), rien dans les textes
ne confirme cette présomption. On
reste en présence de laud (arbitrage)
et laude ( impôt ) , qui n'auraient
pu produire tant de dérivés. Aucune
trace de ces dérivés ne se retrouve
d'ailleurs dans les glossaires de lan-
gue romane, de patois et de noms
de lieux. Ceci m'induit à supposer
que laude et ses dérivés peuvent
être considérés comme des formes
de leude : vassal, impôt de . transit
(oil). Laudier serait alors une forme
de Leudier (percepteur). On a vu
plus haut comment Laude signifiait
aussi impôt; ce qui confirme notre
conjecture.
Laudieu. Loue Dieu {loe-Dieti,
oil).
Laugelot. Auge où se déposaient
les enfants abandonnés (Champ.).
Laugeois. Du pays d'Auge.
Lauger, Laugier. lo Léger (oil) ;
2° qui est à Auger, Angier ; 3» éela-
sier de moulin (Champ.).
Laujardiëre. N. d. I. signifiant
la propriété d^Aujard, nom d'homme
venant du vieux nom germ. Aldê*
gar : ancien javelot. Le nom de
Laugardiôre a la même racine.
Laulagnier, Laulanhler. Noi-
setier (oc).
Iiaulan. l» Qui perd son temps
{à'Auler, oil) ; 2« noisette (Béarn).
Laulède. !<> Dér. d*Aule : église,
halle (oil) j 2° petite brebis {aulheta,
oc).
Laulerie, Laulbë. Bergerie, ber-
ger (aulher : berger, Béarn).
Ijan
X«aiilon, Iianly. Dér. à^Aul:
Tuaéj dangereux (oc).
Laumailler, TiatimwIlHer. éle-
veur, gardien de bétail.
I<aiixneaa. !<> Ormeau {hommeau,
oil) ; 2o jeune bœuf (oil).
I<auxillère. 1" Terrain maréca-
geux, plein de joncs ou laume» (Cen-
tre) ; 2° femme du heaumier : for-
geur de casques (oil).
I«a\i2nonle. Hôpital (oc) ; oseraie
{d*Au7fiaune : osier), oil.
Xjauxnondais. Domaine appelé
l'Aumondaie, du nom de son pos-
sesseur, Awnùndf vieux nom germ.
Ces désinences en aie sont particu-
lières à nos pays de l'Ouest.
Xjauxnonnier. Charitable (oil).
Ijauxnont. !<> Haut mont (oil);
2o qui est à Âumont.
Iiannay , Laune, Lannet* Iiau-
ney, Launois, Launoy. Le deu-
xième et le troisième nom annon-
çaient le voisinage d'un aulne ; tous
les autres sont des noms de lieux où
se trouvaient des aulnaies;par excep-
tion, laune a signifié cour« éPeau (oïl).
Xjiaaprètre. Qui est au prêtre.
Mot à mot : le au prêtre. Ces expres-
sions sont communes dans l'£st.
I<aaqpie. Oie (oc, oil).
Laur. lo Laurier (oc); 2» f. de
Laure, nom de saint, en latin Lan-
ruê: laurier.
Iianre. 1° Nom de saint. Voy.
Laur; S» nom de sainte, abrégé de
Laurence ; 3« hameau, village, lèvre
(oil, oc).
Lau
273
Lauraln. F. de Lorrain ou de
Laurin.
Laurë. Doré (auré, oc).
I<aureau. l» Dér. de Laur ;
2» forgeron {Tiaureau, oc).
Laureilhe. Oreille (oc).
Laurence. !<> Laurent (Angl,);
2° c'est la forme féminine de Lau-
rent, mais ce nom et ses dérivés se
rencontrent tellement que j'y vois
le plus souvent une forme de Lau-
rens (Laurent, oc), quand il n'est
pas le Laurence anglais.
Laurenoeau, Laurenoel, Lau-
renoin, Laurençon, Laurençot,
Laurency. Dér. de Laurent.
Laurendet, Laurendon. Dér.
de Laurent.
Laurens. Laurent (of ).
Laurent. Nom de saint. En latin
Laurentiuê : originaire de Lauren-
tum (aujourd'hui Sau-Lorenzo, ville
de l'ancienne Italie, qui était le
chef-lieu du pays des Laurentes.) —
Ou lui donne aussi la signification
de couronné de laurierê, mais cela
ferait laureatitu et non laurentiuê.
Laurentie. Domaine de Lau-
rent.
liauret. Laurier (oc).
Laurette. 1° Dér. de Laure ; 2°
fauvette (oc).
liauriëre. Bord du chemin {au-
riera, oc), plantation de lauriers.
Laurillard. Qui a de grandes
oreilles (oil).
I<aurln. l» Doré (oc) ; 2° dér. de
Laur.
12.
274 liau
Laoriol. !<> Jaane, doré ; 2« lo-
riot (oc).
Laoriste. Ouragan, boorraaqne
{auriêtre, oc). Sumom d'impétaeux.
Lauron. Torrent {lauroun, oc),
Laussaoy. Voy. Lautêture,
Iiaussel. Oiseau (auêêel, oe).
Z<aa88eare, Lansaon, Lans-
sot, Laassu. Noms marquant une
élévation ; ils dérivent de Ausaer
qui s'est écrit pour hauêter. Ainsi le
nom de Laussacy vent dire le haut
8acy : la haute saulaie (oil).
Iiaatemann. Joueur ou fabri-
cant de luth {LauUf Allem.)*
Z<auterbaoh. Ruisseau pur (Âl-
lem.). Lauter est un nom de rivière
en Allemagne.
Lauth, Lauthe. F. de Laut •
sonore, bruyant, ou de LauU : luth
(Allem.). Je suis d'autant plus porté
à cette dernière conjecture que le
français a conservé la finale h. Tou-
tefois, le nom de lieu Lauthenthal
indique un autre sens possible.
Lautliier, Lauteiy, Lantier.
Luthier (de Laut, Lahut : luth, oc).
Lautoor. l» Qui est des environs
(au tour'^ ; 2» autour, oiseau de proie.
Lauvent. écouteur (auvant, oe).
Lauvergeat . Lauverjat. Re-
vêtu de la cotte de mailles. Ou di-
sait aussi auberge. C'est une forme de
ce dernier mot.
Lauvray. Plantation de bois
blancs (auhraie, oil).
làBUwerB. Fils de Lauwer (f. fla-
mande de Laurent).
Lanse. Boche (latisa), lonance
{laut, oc).
Iiauset. Loué {iauÊat, oe).
X«auzière. l» F. de Laorière;
So osier {oniire, oil, Champ.).
laaTatoe. Ravine {vahre, oe).
laavail, Lavaille. Terrain maié-
cageux, orage, averse. D'J.ve : eau
(oil. Ouest).
LaTaiasière. Semble dérivé de
Lavaisse (prunelier sauvage) onde
vaysêe (vigne sauvage), oc. Les La-
vaissière d'Auvergne portent cepen-
dant d'or à une branche de coudrier
de sinople, ce qui semble indiquer
le sens de eoudrcde, mais Je n'en
tronv« point trace dans le diction-
naire d'Honnorat.
Lavalvre. lo Friche {wonâvre,-
nom de pays); 2» vipère (voirre, oil).
Iiaval. lo De Laval ; 2o qui est
en aval, qui demeure plus bas, en
descendant C'est l'opposé de La-
mont.
Iiavalard. lo Surnom de gros
mangeur ; 2o qui descend {à* Avaler,
oil). Ces deux sens n'en font qu'un,
car avaler un aliment, c'est le faire
descendre dans l'estomac. Mais Xa-
valard doit être surtout l'habitant
de la vallée. On disait aussi avaMê
(oil).
Lavale, Lavalette. Vallée, pe-
tite vallée.
Lavallard, Ijavallart. Voy.
Lavalard,
lATandier. Blanchisseur (oil).
Le lavandier du Roi était chargé de
la lingerie.
Lav
Lavaraime. Garenne, terrain
réeerTé au gibier.
Zaavareale.loLayeuBe (lawtrella,
oc); 2o yacarme, désordre {varail,
oc).
Ziavau, Iiavand, Lavault, La-
vaulz, Lavant, lo Vallée (oil);
29 qui est en ayal, au bas de la ville.
Exceptionnellement : chdne {avauê,
oo), grand-pôre {aveau. Centre).
I«avaatto . Voûte, souterrain
(oU).
I«avaiix. Voy. Lavau,
LaTayrao. V07. LavaUêUre,
iMV^axLt Laveaux. Grand-père
(cil).
Lavechin. l» Abr. de Laveéhiner :
layer mal (Korm.); 2» laye-chien
(Nord).
Lavadan. Du comté de Layedan
(Grascogne) ; d'où le nom de lavedan
donné Jadis aux bons cheyaux qu'on
en tirait.
Itaveille. lo Ayeugle (Poiton);
80 abeiUe (oil).
XiaTeiBsière. Voy. LavaUHére.
X«avttl. lo F. de Layeau : le grand-
père (Centre); 80 volonté, désir
(oil), Joie, amourette (Champ.).
XiaTalill. Dér. de Layel. On disait
avélot: plantation de noisetiers (oil),
et aveltt : petit enfant (Champ.).
lAvelle. F. deLayeille ou La-
ville.
Xtarenant. AiEable, qui plaît
(oil).
Ijav
275
LaTenas^Laveneor.Lavenin,
Lavenne. Noms de marchands
d'avoine ou de cultures d'avoine.
Laveneur a pu être un contrôleur
d'écurie (avenier, oil). Avenas veut
dire paille d* avoine en Champagne.
La.verdet. Aulnaie. De Verd:
aulne (oc).
Lavergnat. D'Auvergne (oc),
Larergne, LavergnoUe, La-
veme. Aulne, aulnaie (oil).
Laverrlëre. Vitrail peint. Bien
que les textes anciens n'en fournis-
sent pas d'exemples, il est présu-
mable qu'on a donné ce nom aux
verreries ; je n'en veux pour preuve
que le grand nombre de lieux ap-
pelés Verrières (oiJ).
Laversin. 10 Fou, frénétique,
fantasque {averêat, J&it, Norm.; aver-
titt, oil) ; 20 dér. d'Avers : avare.
Lavesnèra. Champ d'avoine
{avoinière, Champ.).
Lavesslère. Voy. Lavaiêaiêre,
Lavet, Lavetta. Abeille (avete,
oil ; avetta, oc).
Laveur. Outre le sens connu,
peut être la colére,le/urieux{aveuri,
oil).
Lavialle. F. de Lavlelle. Mais
peut être aussi le Laville du Midi,
où l'on a dit viala pour villa.
Lavie. Chemin (oil).
Lavlelle. Joueur de vielle. La
vielle du moyen âge était une sorte
de violon dont on jouait à l'aide
d'un arçon (archet).
Lavier. lo Nom de saint, en latin
276
Laheriuê. On lo fait venir de lahrum :
lèvre (qui devait faire labriuê).
Surnom de grosses lèvres ; 2^ homme
de loi {Lawyer, Angl.) ; S» pdcherie
(vier, oil).
Lavieville. Vieille ville. C'est
Topposé de Lanenviile (ville neuve).
Ces villes étaient, on le sait, des
villas, domaines ruraux devenus
villages.
I«avlgerie Tiguerie, résiAenee
du viguier (Provence).
Lavignol. Petit vignoble (oc).
Iiaville. Yoy. Lavieviîle.
LavlUèle, LaviUette. Petit do-
maine, petit village.
Lavisse. lo F. de Lautisae, qui
veut dire ce qui e»t en pente (oc), gre-
nier; 2» visière de casque (t;i*«e, oil).
Lavoignat, Iiavoignet. V. de
Lavoinat, Lavoinier. Voy. Lavenat,
Laveneur.
Lavoisier. F. de Lavoisîez.
Lavoisière. F. de Lavaissière.
Iiayoisiez, Lavoisot, Lavoisy.
Avisé, fin, spirituel {avoisie, avoisié,
oil).
Lavoivre. Voy. Lavaivre.
Lavolè, Iiavollèa. Étourdi-, lé-
ger (avolé, oil) ; banni {avoley, oil).
Lavotte. Voûte, souterrain, cave,
omelette (vote, oil). Lavôtre aurait
uu tout autre sens.
Lavoyer. Qui est à Tavoyer,
magistrat suisse.
Lavril, LavriUat, Lavrilliat.
Né en avril. Voy. Abrial.
Xacrrot. Qui a de grosses lèvies
(de Laifra : lèvre, oc).
lA VulpiUière. N. d, 1. signi-
fiant la renardière (de VulpU : re-
nard, en vieux français).
ItBCW. lo Abr. de Laurent (AngL);
2o éminence, loi (Aagl.).
Xa'virranoQ, Xtav^renoe. ^*
rent (Angk).
Xaz. Large, mou (oc).
Lay, Laye. !<> Bande de terrain
séparant deux forêts. De là beau-
coup de noms de lieux dont le phu
connu ost Saint-Germain-en-Laye ;
2o eau (oc), laïque, voisin (Iay«, oil).
XAya. lo SSan (aya, oc). Nom de
voisinage. C'est le Deleau du Midi;
2o f. de Layat.
JLayat. Fatigué, ennuyé (oc).
Xiaye, Layeloup. Voy. Lay. Le
second indique une forêt infestée
par les loups.
Laydet. P. de Leydet.
Layet. Dér. de Lay.
Lazard, Iiazare,'Ijaxarl. Lazare
est nom de saint (aidé par Dieu),
hébr. — Lazari est méridional.
Exceptionnellement , lazard peut
être une forme de Hasard.
Laze. lo F. mérid. de Lazare;
2o voy. Aze.
lidzert. lo Lazare (oc) ; 2» tueur
(TLazer, Bret.).
Lazon, Lazou, Lazouet. Dér.
de Laze.
I<eal. lo Loyal (oc, oil, Bret.);
2o exceptionn. : ange^ poulaèn {tal,
Bret.).
Léb
Leandrl. F. mérid. da nom de
saint Léandre (homme calme), grec.
I«eaa. Abr. de Deloan on f. de
Leal.
Itoamneau. Ormeau (oâl).
Leaumont. Haut mont (oil).
Iiéautaud. F. de Léotaud, vieux
nom germ. écrit LeodoaM (ancien
du peuple), en 615, puis abrège en
Leotald ; àld vaut aud,
Ij6aut6, Leautey, Xieautier,
Leauttôt Loyauté, loyal (oil).
Lebachellèi Lebaohelier. Voy.
Baçhelet et BacJielier^
Lebague , Lebaigne. Bègue
(oil).
XiObail. Voy. BaH.
Itebaillif , Lebailly. Qui est an
ballU. Voy. BaUly.
Iieballeur. Danseur (oil),
Iiebar, Lebard. Voy. Bar, Bar A.
IiebariUier. Tonnelier (oil).
Ijebaron. Qui ess au baron. Voy.
Barùf^
X<e Bas. Petit, court. Ne se pre-
nait pas dans le sens péjoratif qu'on
lui donne aujourd'hui au figuré.
laObaBsao. Bissac (oc).
Ijebasteiir. Qui illusionne, fas-
cinatenr, trompeur (oil).
laObaube. Bègue (oil).
Iiebaud. Fier, hardi, gai, alerte
(oil).
Leb
277
Lebaudie, Lebaudy. Réjoui
{ehauâi, oil). La souche doit être
haud comme celle à^éhauhi : trou-
blé, stupéfait, doit être haube (bo-
gue). Quand ou est troublé, on bé-
gaye.
Lebault. F. de Lebaud.
l«ebaume, Lebazeille. Qui est
d'un lieu dit Baume (voy. Làbaume)
ou Bazeilie (église).
Lebayle. Voy. BayU.
Lebé. Beau (oil).
Lebealle. Canal (oc, oil).
Itebeaud. Lebeaudy. F. de Le-
baud, Lebaudy.
Lebec« Lebecq. Voy. Bec, Beeq.
Xiebedel. Voy. Bedel.
Lebel, Lebelle. Beau (oc, oil).
Xiebennerois. F. de Bannerot.
Xieber. Voy. Ber.
Iiebercher, Leberquier. Ber-
ger (oil).
Lebert. Brave, généreux (oil).
Voy. Bert.
l^ebeschu, Lebescu. !<> Qui a
le nez poiutu, aquilin. Augmentatif
de bec pris pour nez qui a fait au
moyen Âge les noms de Bechard,
Bechet, Beequard, Becquet. Le bro-
chet s'appelait hécUH -parce qu'il
avait le museau pointu; 2^ qui a
deux pointes aiguës (oil).
Lebesgue. Bègue (oil).
Lebesque. Qui est à i'évéque
(oil).
278
Iieb
Lebidois. Qui a du ventre. De
Bide : ventre (oc, oil). En langue
d'oo on dit bidouire pour ventru ce
qni a fait notre Bidoire.
ZiObiez. Canal, bief, c Dans le
Jura, beaucoup de ruisseaux rapi-
des prennent le nom de bief, bien
que ces ruisseaux ne soient nulle-
ment des prises d'eau pour faire
marcher des moulins et même n'aient
jamais en leurs sinuosités modifiées
par la main des hommes. D'une
manière générale, bief signifie une
dérivation et, par extension, cours
d'eau ni navigable, ni flottable, ni
utilisé par l'industrie. > (Sieffer.)
Lebigle. Louche (oil).
Iiébigot. Yoy. Bigot,
Lebigre. Garde-abeilles (oo). Les
bigres avaient jadis le soin de cher-
cher, rassembler et élever les 'es-
saims d'abeilles eu forêts. Us pou-
vaient abattre les arbres sur lesquels
étaient les essaims et prendre leur
bois de chauffage. Charge supprimée
en 1669.
Lebihannic. Très-petit (Bret).
Lebis, Lebizay. Noirâtre (oil).
Lebissonnais. Dér. de Biaeon,
LeblTois. C'est le Forcade de la
langue d'oil.
Leblais, I<eblay. F. de Leblois.
ZiObleveo. Chevelu, velv (Bret.).
Lebohec. JoufSu {bpehek, Bret.).
Lebonnois, Lebordois. F. de
Bonnier (poseur de bornes, arpen-
teur) et Bordier (métayer).
Leboreau. F. de Borel.
ïééb
Xiebome. Borgne (oil).
Z<ebo886. Qui a nne bosse (oil).
Lebouis. Buis (oc). H. d. L
Leboul. Astuce (oil). Bav^ iu
boule était savoir tromper,
Leboolch. Bec de lièvre, qui a
de naissance une fente à la lèvre
(Brpt.).
Lebouleuz. Rusé, gros et petit
(oil).
Lebonr. Canard, trou («il).
XiObourdais. Dér. de Bourde:
raillerie, bâton, béquille (oil).
Z<eboat6iller. Àshanaon, tonne-
lier, attaché & la personne d'an
grand bouteillerde roi ou de prince.
Sous la féodalité (1379), le grand
boutier on bouteiUer ne cédait le
pas qu'an connétable et pr^ndait
avoir le droit de présider la Cham-
bre des comptes. A ces privilèges
honorifiques s'enjoignaient d'autres
plus humbles mais non moins so-
lides, comme de s'approprier la
coupe du roi à chaque grande récep-
tion, de prendre son vin au tonneau
du roi, de prendre sa viande & la
cuisine, et ses fruits à la fruiterie
du roi. Ses torches et ses chandelles
étaient même prélevées sur les pro-
visions royales, sans parler des piè-
ces de vin entamées aux jours de
grande fête ou de guerre, qu'il avait
droit de garder pour lui. On voit que
le souverain pouvait, sans se miner,
engager ses convives à boire sec.
Lebouteiiz. Qui pousse, qni
chasse, qui excite (oil). D'où notre
boute-feu et notre boute-en-train,
Lebraly. Débraillé {ebralMatf
oc).
laeo
ZiObreo. Roc escarpé, brèche for-
mant passage dans des rochers (oc).
Lebreolit. Petite vérole, canal,
bras {brèche, breaeh, oil, Bret.)*
Lébret Court, petit (oil).
X«ebret. 1«> Breton; lièvre, cri,
pleurs (oil).
I«ebreail. Yoy. BreuiU
I«ebrigant. Yoy. Brigand.
JjébriB, Lebrisec. Tacheté, bi-
garré, taché de ronsseors (Jniz, hri-
zennee, Bret.).
Xjebrou. Yoy. Brou,
I«ebroa88art. l» Impétueux, ir-
rité (de Brouner, oil) ; 2o lien plein
de broussailles (prousse, oil) ; 3° ra-
masseur de bois (de Brotuser, oil).
Itebmment. l» Gendre ; 2o ba-
teau (oil).
X«ebagle. Bœuf sauvage, jeune
buffle (oil).
. Y, de Lecat.
Lec
279
Xaeoatiheaz. Chasseur (oil).
X<eoadre. Cercle, cadran, souf-
frant, triste (eadrott, eadru, Poitou).
. Bnelos, haie {kai, Bret.).
. Beau, fort (Bret.).
I«eoaille. 1° Bariolé de rouge et
blanc, grisonnant {eailUt Ouest) >2o
ardoise {écaille, oil).
I«eoallier. Couvreur (oil).
I«eoalonec. Qui a du cœur (Bret.).
Ijocalvé. Charpentier {kalvi,
Bret.).
Lecam. Boiteux , tortu (kmn,
Bret). — Par ce nom, comme par
les précédents, on voit que relative-
ment la Bretagne donne un nom-
bre bien plus grand de noms à la
lettre X. Cela tient à la fidélité avec
laquelle ce pays a conservé la tradi-
tion. Tandis que beaucoup de noms
français laissaient tomber Tarticle
initial {le, la ou les), les noms bre-
tons ont gardé le leur intact. De là
leur nombre apparent i la lettre L.
Ijecan. !<> Chien, champ (oc) ;
2o canal {kan, Bret.).
I>ecante. Chant (oc).
Lecanu. Tête chenue (oil).
I<ecaplain. Chapelain (oil).
Leoaraoz. Route, charriére, car-
rière (oc).
Z<eoardoxinel. l» Chardonneret
(oc) ; 2o qui est au cardinal {eardo-
naH, oc).
I«eoarlier« I<eoaron, Leoar-
pentier. Yoy. ces noms, sans le.
Lecarme. I» Charme, arbre (oil) ;
2o qui est au carme, moine.
Z<eoart. F. du nom de Lequart,
le quatrième né de la famille.
Iieoas. Chat, fatigué, meurtri
(oil). En langue d*oc, cas est petit
en^os. C'est aussi le pendant du
eazeo italien, comme le montre ce
proverbe : Qu'a beau nas a beou cas.
Lecat. Chat (oil).
Ijecaud6,Z<6oaudet,I«eoaadey.
Un étymologiste doublement cruel
280
laec
n'a pas craint de voir ici d'anciens
mutilés {excaudati) plas mallieareaz
encore qne ceox de la chapelle Six-
tlne, ce qui aurait compliqué étran-
gement la question de descendance
directe. Mais je n'en crois rien et je
▼ais le démontrer. Au moyen âge,
ce mot s'est dit non-seulement pour
brûlé par accident, mais pour qui
9*iehauffe par habitude. Deux sens
qui conviennent parfaitement à Lé-
eaudé et Lteaudet, sans compter ce-
lui de pâtisserie f éehaudé, qui est de
très-bonne date. Au xiii*' siècle d^à
il était enjoint aux talemeliers ( bou-
langers) de ne pas cuire le jour des
Morts, si ce n'est eschaudés à donner
par Dieu (à donner gratis, pour
l'amour de Dieu). Lecaudey, qui est
une forme de Lecaudier, peut être
un surnom de chaudronnier ou de
faiseur d'échaudés.
LecaTelier, Lecavellèe* Leca-
vey. Dans un premier sens, ils se-
raient des synonymes de caver, ra-
vier, cavée : tenancier, vassal devant
le service de cavaliers (oc) \ dans le
second, ils viendraient de €a-
vilhaire : chicaneur (oc).
Leoène, Lecenne^ Lecesne. F.
de Lechêue. Les deux premiers peu-
vent être des formes de Lesenne.
Lecerre. lo Pois chiche (oil)^
2» forme do Lescrre.
Lecer tisseur. Défricheur, D'Es-
sert : terre défrichée (oil).
Lechable. Cordage, câble, meur-
trissure, machine de gaerrc, arbre
abattu (oil).
Lechalier. Barrière de champ
(Ouest).
Leohaptois. Fermier de cheptel
(oil).
Iieo
Letihard. Qui aime la table etle
plaisir (oil). Ceit ie père dn Uehard
moderne.
Leohatellier. Cltâtean^ort (oU).
LeGhenaut, laOOlienaïuL Petit
canal, jeune chêne (oil).
Lécher, lo Agréable, chaiiot(oil);
2o sens de Lechard {leeherreê, oil).
Ijochertier. Charretier (oil).
Leohesne. Chêne (oil).
Leohevalier , LeohevalUer.
Qui est au chevalier.
LeGhevreL Chevreau (oil).
Leohiffre. Marin. De l'allemand
Schiffer, francisé eu achiffre (?).
Leohin. Le chien (oil).
Lechoneux. Grognon. De Choui-
ner : gronder (Champ.).
Leclafre, Leclefre. Crieur. De
l'allemand Kldffer, francisé en elafre
ou Klejre, selon qu'on aura fait sentir
le tréma. — On disait aussi esclaffer
pour éclater de rire (oil).
Leclalr^ Leclalre. L'honoré, le
recommandable (oil). A ne pas con«
fondre avec Leclere, bien que Leelair
ait dû souvent être écrit pour Le-
clere.
Lecler, Ledero. Le nom de
clerc est fort répandu, parce qu'il
servait â distinguer, an moyen âge,
des personnages fort divers. D'a-
bord, on appela clerc tout membre
du clergé; puis, comme le clergé
seul cultivait les lettres, le nom de
clerc s'étendit ensuite aux laïques
réputés instruits et savants. Ceux-ci
se trouvant attachés aux seigneun
Lee
qui avaient surtout besoin de leurs
services, on finit par appeler clercs
les secrétaires, puis les commis de
n'importe quelle administration ,
petite on grande. Tons ces sens
avaient cours dôs la fin du xiii« siè-
cle. De là le nom de Mauclerc
(homme moins instruit que sa posi-
tion ne l'exige).
Leclercq , Leclère , Leolerq ,
Ijeolert. F. de Leclerc. La pre-
mière et la troisième sont flamandes.
Lecloarec, Lecloirec. C'est le
clerc (JUoarek) breton.
Lecoat. Forêt {koat, Bret.).
Lecocq. Voy. Leeoq.
Lecœur. Courage, intrépidité,
vigueur. C'était un surnom comme
celui de Lecuru (celui qui a un
grand cœur j mot à mot : qui est
cœuru). Son opposé est le nom de
Maucour.
Lecœuvre. Cuivre (oil).
laecoin, Lecoint, Lecointe,
Ijocointre. Gentil, aimable, doux,
tage(oil).
IjOCOispellier. Ouvrier en bois ;
mot à mot : faiseur de copeaux
{eoispel, oil).
liOCOlant. Qui instruit, qui en-
seigne. Du verbe écoler (oil) ; 2" dér.
de Coler ; chérir, honorer (oil).
Leoomte, Leconte. Qui est au
comte. — Voy. Comte,
IjOCOq. Autrefois comme aujour-
d'hui, ce nom a été pris au figuré
pour désigner soit le plus impor-
tant du pays, soit un amant infati-
gable eu recherché. — Bonaventure
des Périers parle d'un homme choyé
Lec
281
et traité par les femmes < comme
un petit coq au panier * .
I<ecorbellier. Vannier (oil).
Lecorneur . l» Sonneur de corne ;
2° décrieur, médisant (oil).
Lecot. l» Abr. de Lescot; 2" cotte
(oc) î 30 coq (Suisse).
Lecouffle. Milan , oiseau de
proie {eseoujffle, oil).
Lecouffô, Lecouflet. Dér. de
LecoufSe.
Lecoursonnals. 10 De Courson
(n. d. 1. répandu) ; 2° dér. de Cour-
son : fiux de ventre, ou de Courser :
se courroucer (oil).
Lecousturier. Voy. Couturier.
Lecouteux.lo Libertin {coueteux,
oil) ; mot à mot : coureur de lits.
Peut être aussi le nom d'un fabri-
cant de eouetes (lits de plumes) ,
comme Lecoutey ; 2o l'écouteur.
Lecoutey. Fabricant de lits de
plumes {coueteSf oil).
Leoouvè. Brossé, caché (escouvé,
couvé, oil).
Lecouvette. Brosse, balai (oil).
LecouToy. Brossier (oil).
Lecoy. Paisible {coy, oil).
Lecoz. Vieux {koz, Bret.).
Lecrao. Court (krak, Bret.).
Lecran. Hardi, bizarre, impru-
dent (oc).
Lecrespe. Crépu (oc).
Lecressier. Marchand de graisse
{crassier, oil).
282
Led
Ziecrinier. Coffretier, tsbletier.
"D^Eserin ; coffret (oil).
Ijèorivaln. Outre le sens connu,
avait celui de procureur, avoué (oil).
ZiOcrom. Oourbé (kroumm, Bret.)*
Leoroq. 1° Croc, b&ton, lance
(oil) j 2» blond, jaune {crocs j oc).
Lecrosnier. Voy. Cronier,
I«eoaoq. Cuisinier {cutCy oc).
Lecuireau, Leculrot. Dër. de
Cuir : collet ou camail de bu£9e (oil).
Nom de l'ouvrier qui préparait cette
pièce d'équipement, ou de celui qui
la portait (?).
Iieoureox. !<> Nettoyeur, cura-
teur (oil)} 2« écureuil (?).
Z<ecara. Voy. Lecœur.
Leouyer. Voy. Lescuyer.
Ledall. Aveugle (dall, Bret.).
Ledan. Gendre {dan, Bret.).
Ledant. !<> Seigneur , maître
(oil); 2o dent {dant, subst. mascu-
lin, eu breton).
Ledantec. Qui a de grandes
dents {dantek, Bret.).
Lèdard. 1° Dér. de Led : laid (oc) ;
2» nom de saint normrvnd que Chas-
selain croit être une forme de Léo-
tard } 30 vif {hédard, oil).
Lédat, Leddet. Dér. de Led:
laid (oc).
Leday. La faux. De Day (oc),
qui est un subst. masculin.
Ledean. Doyen {dean, Brot.).
Ijee
Leder. Percepteur {laider, oil).
Ledert. Dressé, élevé (ce).
Ledlen. Doyen (oil).
Ledermann. Corroyenr (AU.).
Ledler. lo Didier (Xeidier, oc);
2o m. s. q. Ledreux (?).
Ledieu. Voy. Lange.
Ledonnè. Eut au moyen âge
plusieurs sens et surtout celui de
serviteur perpétuel d*un couvent,
Ledos. Doux {dos, oc).
Ledot. Dér. de Led : laid (oc).
Ledouarin. Petit-fils (Br/^).
Ledoable. Dissimulé (oil).
Ledoyen. Voy. Doyen,
Ledran. Gai, vif, joyeux {dranl,
Bret.).
I<edteff. Barrière {draf,dréfen,
Bret.).
Ledret. !<> Droit ; 2o m. s. q. Le-
dreux.
Ledreoz. 1» Qui maltraite en
paroles ou en actions. Du verbe
laider (oil) ; 2o dér. de Laidre : La-
Eare, lépreux (oil).
Ledra. GKii, galant, fort, favori,
compagnon (oil).
Leduo. Qui est au duc.
Ledunois. De Dun, nom de lien.
Lôe. F. du nom de saint Léon.
Leenhof. Domaine de Léonard.
Leen est une forme flamande de
Léonard.
Lef
Z<efaivre. Sens de Lefdrre.
Lefan, Lefant. lo Faon (oil);
2o forme de Lenfant.
Iief ancbetuc. Faucheur (cil).
Lefanre, Lefaurltibon. Ouvrier
en fer (oc).
Lefay, Lefaye. Hêtre (oil).
X<efelire, LefAbtire, Lefelrrre,
M. 8. q. Lefèvre.
X«efel. Cmeli dangereux (oil).
Lefer. Dur, ferme (oil).
Ijeferon. Marchand de fer, ou-
rrier en fer (oil).
Iiefeubre, Lefeuve, Lefeuvre.
Lefôvre.
Lefeiix. Cruel, Méchant {/tut,
oil).
I««fèvre. En vieux français, Lb-
fèvrt veut dire 2e maître onvritr en
fer. Bationnellement, il devrait 8'<é-
crire Le Fivre, comme il s'écrivait
toujours autrefois. Deux noms très-
répandus aussi, Lefehvre et Leféburej
qui signifient la même chose, ne
sont que des formes plus anciennes
de Lefèvre. On le voit parce qu'elles
ont conservé le h du mot latin fàber
qui est leur souche commune. Ce h
a disparu plus tard comme toutes
les lettres qui gênent la prononcia-
tion française. En ce qui regarde le
V de Lefebvre et Vu de Lefébure, la
différence n'est qu'apparente, l'u et
le V ayant autrefois la même valeur.
Ajoutons enfin que tous les Lefôvre
sont originaires de la France sep-
tentrionale. Une différence de pro-
nonciation a seule produit les formes
Lefeubre, Lefeuvre, etc.
Lef
283
Lefes. loFoi, fidélité (/eis^Bret.);
2w vaincu (Bret.).
Lefler. Dur, cruel.
LefièTre. F. de Lefèvre.
IiOfilliastre. Gtendre, fils
premier mariage (oil).
d'un
Leflaguais. Mare, canal {JUl-
quais, oil).
Leflam. Brillant {flamm, Bret.).
Leflan. Outre le sens de pâtisse-
rie, peut avoir voulu dire couleur
de feu (Jland, oil).
I<eflo. lo Houppe (Jlo, oc); 2o f.
de Lefloch.
Lefloch, Leflohio. "Acay erifioch,
Bret.).
Leflon. lo Couleur de feu {Jlond,
oil) ; 2o abr. de Félon.
Lefol, Lefolle. Fou, hêtre (oil).
Lefortier. Garde de bois (oil).
Lefoulon. Outre le sens connu,
a signifié /o2»e, étourderie (oil).
Lefoxir. Four banal. Nom de voi-
sinage.
Iiefoumier. Boulanger (oil).
Lefouz, Lefoye. Hêtre (oil).
Letrano. De libre humeur, affran-
chi d'impôt. Le premier de ces deux
sens est une extension du second,
mais tous deux sont fort anciens.
On sait que les francs-archers étaient
ainsi nommés parce qu'ils ne
payaient pas de taille. Ceux qui ne
payaient pas l'impôt du sel avaient
reçu le nom de/ranc«-«aMs.
IiSfratter. Qui donoe dei Foapi,
L«Craa. Terre lncnl;8 (oll|.
I^foal. Fol (/auel, ov).
LegagnetiT, LttoalgiiBnr. I<*-
hoorenr (oc).
Irfgal. Coq,torM(oc).
Lesallaia, I.sgallolB. Vo^- Ooi
Lagand. Gant, grani {job, m).
LegangnoQX. F. de LvgigaPttr
t. Cbat, fatigué, ga£ (oc).
cominoilD polo
(la coq d'Iode, Hldl].
d« Le Qaj, rnnysaF de ]
« daalac-
'cr, ebMit d'ut
I.ag6. F. de Léger on L^eiy.
Iiogaard. Dér. de I.égar eu r, da
Lejard.
I^geu. Bergttie Igtai, oe). Vtj.
LegemblA. Jenne (oll).
Logenlsoel. F. de Qealitet ou
Geoestel : genSl (oil); de JimiMM
(Jow).
Logent. JoU, gncieni (oe, aO).
LAgar. Nom de iiloi, en IkUi
Ltoitsor (javelot du ppqplo), MP,
■hrégé en Lendgar al Lantger, pnli
an LugQr (970) el Léger. Ce nom
>.\-st crautf.iriui;, selon loî pay^ SE
Lagcr, Lagîrr. Li-lnire ot LtjmUr.
ooniio, bien qu'iUVfriïe plnlfi: «-
;l<rdka> le> aocicDB loiioi.
LAgter. Wgar, prompt (oll).
Iieglgaa. Géant [oc).
LaglTO, J^vftvn. Vlpira (iK)i
si M est nn tu bal. masculia.
Legla*. Conlenr blana , erl,
LogoEurant. Dér. de Ooar :
Legoaston, Dér. de Qoat i viual,
aenltear (Brel.).
Leh
285
I«egois, Legoix. lo Gai, Joyeux
{goiSf oil) , 2° serpe à grand manche,
et, par extension, insargé. Yoy. Le-
gouas. Le goiSj qui s'appelait aussi
vottge, servait à tailler les arbres et
les buissons.
IjOgonideo. Cultivateur, journa-
lier, victorieux (Bret.).
Ijogorgeu, Legcrju. Gourmand.
On disait en ce sens gorgeour (oil).
Ijogorrec. Lent, tardif (Bret.).
Ziegost. F. méridionale de Le-
gont.
Legouas, Legouay, Legouest,
Legouez , Legouis , Legouix.
Serpe à grand manche, dont le nom
se modifiait selon les pays. Elle ser-
vait à tailler les arbres ou les vi-
gnes. £n 1413, elle devint nnc arme
entre les mains de campagnards in-
surgés qui furenc appelés pour cette
raison îês Qouays. De là les noms
ci-dessus et bien d'autres, car les
variantes sont nombreuses {gouaia,
gouays, goit, goil, gois, goué» gouet,
goujard, goyart, goioust etc.). Le
nom de Legouez doit être mis à part,
il signifie en breton, le farouche, le
sauvage, vivant dans les bois sans
relations avec la société , ce qui
rentre un peu dans le sens dont
nous venons de parler.
IiOgoupil , Legoupy. Renard
(oc, oil).
Legout. Sens de Legoux.
IiegoUTÔ. F. de Legouez ou Le-
couvé.
IiegouToUo. Les forges (Bret.).
Legoux, Legouy, Legoyt. M.
s. q. LegouiSf LegoU.
Legraln. l» Triste, affligé (oil) ;
2o moustache {gren, oc).
Legraverand , Legraverend .
F. do Gravereux : percepteur (oil).
E^le semble bretonne, et cependant
les glossaires locaux n'en ont point
trace.
Legravier . Terrain graveleux
(oil).
Legray. Gros, gras (oil).
Legrè. Grec (gré, oil).
Legrelle. 1° Grêle ; 2© cor (oil).
Legressier. Épicier (Nord).
Legret, Legrlô, Legrlel. Grec
(oil).
Legroux. Gros ^oil).
Leguay. Gué, gai (oil).
Leguède. Gué (gued, oc). Yoy.
Ouède.
Leguen. Adroit (gwen) ; blanc
{gwenn, Bret.).
Leguem. Aulne (Bret.).
Leguemet. Aulnaie (Bret.).
Leguerronic. Dér. de Qwer : vert
clair (Bret.).
LegueTOl. Jumeau {gevel, Bret.).
Leguillé. Aiguillior, fabricant
d'aiguilles {eguillier, oil).
Leguyadec. Tisserand {guiader,
Bret.).
Lehaen. Coq {haen, flam.).
Lehalleur. Haleur de bateaux (?).
Leharivel. Marchand de bestiaux
(harivelier, Norm.).
286
Leh
Leharle. Hâlé, basané {harUz,
oil).
Lehec. Chicane (hek, Bret.).
Lehenaf. Aîné (Bret.).
Lehericey.Leherioy.Lelieris-
8ler. Hérissé (oii).
Leherre. l*» Héraut, héritier, co-
lère {her, oil, Norm.) ; 2» audacieux,
intrépide {her, Bret.); *> pauvre
homme, seigneur {héref oil, Ohamp.,
flam.).
Leherpeur. Harpiste , hérissé
(oil).
Leheurtre. Tertre, rocher (^eur<,
oil).
Leheut. lo Hibou (oil) ; 2o mala-
droit {heut, Bret.).
Lehlr. 1« Long jAiV, Bret.) ; 2© f.
du nom de saint ïÀleuthère {libre,
grec).
Lehmann. Paralytique (mann :
homme ] lahm : paralysé; Idhmung :
paralysie, AUem.).
Lehoc. Croc, crochet (oil).
Lehodey. Fatigué {hodé, oil).
Lehon. Chien (flam.). Des Fia-
mands de ce nom sont déjà tués à la
bataille de Cassel, en 1328.
Lehongre. Hongrois (oc).
Lehot. lo F. de Lehant (grand) ;
2o troupeau de moutons (oil).
Lehouck, Lehoucq. Hameçon.
Nom porté par une faction flamande.
Ce sont peut-être aussi des formes de
houch, qui est le Fourchet breton.
Lehouerfl . Amer {chouerv, Bret.).
Lehonssel. Houaean (oil).
X«elir,I«elire.Initraction, seience
(AUem.).
Lehu. lo Hiboa (oil) ; So on dit
en Normandie faire le hu pour faire
ou avoir mauvaise mine,
Lehuby.lo Tri8te,affligé(Norm.)î
2o bien nourri (oil).
Lehugeur. Faiseur de huge» (ha-
che, baraque, oil). — An xiv« siô*
cle, les huchers ou hugeurs s'appe-
laient menuiaiera.
Lehugueur. Faiseur de hngne»
(robes et mani:eaux, capuchons), oil.
Xiehupe, Lehure. Hérissé (oil).
Leidlè. lo Didier {JUidier, oe);
2o outragé (oil).
Leigniez. F. de Laignier.
Leinen. Fils de Lein : Léon
(flam.).
Leistner, Leltner. Mouleur de
formes puur cordonniers {doLeisten:
moule, AUem.) [?].
Lejalley. Faiseur de jalle8(seaax,
baquets), oU.
Lejard, Lejars. lo Jardin (oil,
Champ.) ; 2o oie mâle (oU).
Lejault. Coq, petit garçon (oil)>
Lejay. F. de Legeay.
Xiojeau. F. de Lejault
Lejemble. Jeune (oil).
Lejoindre, Lejolivet. Yoy. cei
mots.
Lejongleur. Troubadour(oil,oc).
fe
Lel
Ijejonna. Jeune (oil).
Ijejoatenx. Jouteur (oil).
Lékieffre. lo Chef {kief, Picard.) ;
2o forme francisée de Kiefer : sapin
(Allem.).
Ijélaizant. Voy, LaUant,
Lelasseur, Lelasseoz. Fabri-
cant de fliets {ltU9i oil).
Ijelanraln. F. de Lorrain.
I<èl6dier. Qui offenseï qui blesse
(oil).
Xielen,Z<eleuz.Loap (oil). Se dit
encore en patois picard , comme l'at-
teste ce proverbe encourageant :
Il ne feat (hat) qa'ein keu (coa^)
Poar tuer un leu.
Ijéleesart. lo Défrichement ; 2o
dér. de LaUse : faible, abattu (oil).
Lèlevain. Etranger, enfant
trouvé (oil).
Lèleyter. Guide (flam.) [?]. Eu
allemand on dit Leiter.
Lèlezant. Qui prend du loisir
(Ies€, oil).
Zjellège. Vassal (oil).
X«elioaz. lo ]âclair (elioux, oc) ;
2« verrat (Norm.) ; S» teinture» encre
{liou, Bret.).
Leloareo. Lunatique {loarek ,
Bret.).
liélogè, Lelogeals. Dér. de Lo-
ger (loyer, louer, récompenser) ou
de XrO^e (maisonnette).
IjOloir. Outre le sens connu, peut
«tre l'héritier, le lévrier {loir, oU). '
XiOlorier. Laurier.
Lem
287
Lelonard, Lelouet. Dér. de Lou :
loup, luth (oil).
Lelouarme . Renard ( louam ,
Bret.).
Leloutre, Leloutrel. Loutre.
On disait un loutre au moyen âge.
Lelu. Loup {lu, oil).
Lelubez, Lelubois. Capricieux
(de Lube : caprice, oil).
Leluc. Luth, bateau (oil). C'est
aussi un nom de lieu.
IiOly. Joyeux {lye, oil).
Lemadre. Faucheur (âam.);
agathe, onyx (oil).
Lemagourouz , Lemaguet .
Maigre (oil).
lAemaignan. Chaudronnier (oil).
Lemainque, Lemainquet. Le-
grand {maing, oc).
Lemaire. Premier officier muni-
cipal d'une ville, juge, régisseur,
chef de corporation ou de confrérie.
L'ancien nom de maire (du latin
major, plus grand) a désigné jadis,
selon les pays, ces diverses fonc-
tions.
Lemaistre, Lemaltre. Maître,
docteur, savant, capitaine, méde-
cin (oil, oc).
Lemal, Lemale.Mauvais, dange-
reux, redoutable, intrépide (oc, oil).
Léman. Hors de la Normandie,
selon Roquefort, leman signifie Nor-
mand. En Normandie, selon Dumé-
ril, leman vent dire bandit, et, selon
Lehéricher, pilote. En Flandre, le-
man est le feudataire, l'homme du
fief.
288
Lem
Lemanaoh . CTest le Lemoine
breton.
Lemsmcel. 1° Manceaa (oil) ; 2»
petit duinaiue rural {maruel, Norm.).
Lemanlcher , LemaxiiBsier .
Menuisier (oil) [?].
Lemann. Yoy. Lehmann.
Lemaout. Celui qui est le plus
considéré, le plus influent de la pa-
roisse (Bret.).
Lemarchal. Maréchal (Est).
Lemarcis. 1° P. de Marquis ; 2»
voisin (de Iforcir; être contiga, oil).
Lemardelay. Pour Lemartelier ;
ouvrier travaillant au marteau (?).
Lexnardelé. Marqué, bigarré. Un
texte du xvi* siècle, cité pal* Littré,
parle d'une queue toute martelée et
coulourée comme celle d'un tigre.
Lemare. F. do Lemaire.
Lemareschal. 1*' Maréchal fer-
rant ; 2o qui est au grand-officier dit
maréchal.
Ijeni
' à des métairies. Ainsi, sur les pla-
teaux du Midi, appelle-t-on wuu la
grange où parquent un troupeau
de moutons et son berger. Les gre-
niers du ma» abritent la maigre ré-
c jlte de seigle et de pommes de terre
qu'il a pu faire entre deux roches.
Kn général, dans le Midi, mas dési-
gne aujourdliui le bâtiment de
ferme ; 3^ sorcier (ce).
Lemasson. Maçon. Nom donné
pendant le moyen âge aux arehi-
tcctes comme aux maçons.
Lemat,Lematte. Triste, abattu,
fâché, fou (oc, oil). Mot resté dans
la langue des Joueurs d'éehecs(éeiiec
et mat).
Lemay. Les arbres de mai(qai
étaient au moyen âge un grand
motif de réjouissance) n'ont pss
grande raison d'être dans la forma-
tion de ce nom, qui me semble une
forme de mai : maire, chef de cor-
poration (oc). Il peut être aussi une
forme de Lemey, abr. de Meyer
(flam.).
Lemaznxier. Métayer (oil).
Lembert. F. de Lambert.
Lemariè. Oomme on s*en doute,
ce nom n'a été donné à l'origine que '
pour distinguer celui qui n'était pas ;
célibataire entre deux hommes por-
tant le même nom de baptême.
Lemarois. Marais (oil).
Ij8marq[uand. Marchand (Nord).
Lemarquis. Qui est au marquis.
Lexnarreo . Cavalier (mareJe,
Bret.).
Lemas. l» Triste, abattu (oil) ;
20 petit domaine rural, maison. Ce
nom de mas n'est pas donné toujours
Lemeignan. Chaudronnier (oil).
Lemeille. F. de Lemelle.
Lemeire, Faucheur (oc).
Lemelle. l» Merle, milan, merlan
(oil) ; 2« ballon (mell, Bret.). C'est
ce ballon qui est appelé aussi sotde,
et dont le jeu mettait aux prises des
villages entiers.
Lemelorel. F. de Lemenorel (?).
Lemembre. Prudent, avisé {mem-
brat, oc).
Leménager. Métayer (oil).
Lem
289
Iiemenanx. Tuteur {meneur,
oil).
Iieménil. Voy. DumeeniU
Lemenorel. Le plus petit, le mi-
neor, le manoir (dér. deMenor, oc).
Lemenuel. 1« Cornet de chasse
(oil); 2» dér. de Menu : mince.
I«exn6ny. F. de Leménll.
I«exner. lo C'est le Lemaire bre
ton; 2o par {mer, oc); 3° lac (oil).
I«emerchier. Mercier (Picard.).
IfOmeroier. Voy. Mercier.
IjOinère. Maire, le plus grand,
le pur (oil, oc).
Xtemerre. F. de Lemôre.
Lemosle. Merle (oil).
laemesre. Voy. Lemaitre.
I«exn6tai8. Métayer (Ouest).
I«einear. !<> Mûr, prudent; 2^ ma-
rais (oil).
IjOrnière. l^F. de Lemire; 2» pur
{mier, oc).
laOniire. Médecin. Il y avait
vingt-neuf mires en fonctions dans
Paris eu 1292. Le dicton connu :
c Ceux qui sont sains n'ont pas be-
■oin de médecin *, se disait ainsi
Jadis : « Cil qui êont sains n''ont mes-
lier de mire. * Le blason d'une fa-
mille de ce nom (d'azur à trois mi-
roirs d'argent) ne doit être considéré
que comme un Je a de mots.
Liemit. Doucereux (oil).
Ziemmel, Lemxnens. Dér. de
Lem, abr» flamande de Lambert.
Lemmer, Lemmeur. Rémou-
leur {JLemmer, Bre t.).
Lexnoal. Chauve {moal, Bret.).
Lemoigne, Lemoine. Qui est
au moine, qui est attaché à son ser-
vice ou qui est sou parent. — A pu
être encore un surnom dû à di-
vei-ses causes.
Lexnoltre. Métayer (moifrier, oil).
Lemonier. Meunier (oc).
Lemonnler. Meunier (oil). A pu
vouloir dire aussi monnayeur, fa-
hrieant de monnaies, mais plus ra-
rement, quoiqu'au moyen âge bien
des villes, des petits princes et des
évéques eussent le droit de battre
monnaie, avec leurs monnier». spé-
ciaux.
Lemonnyer. Semble plutôt (à
cause de l'y) un nom de monnayeur
que de meunier, Voy. Lemonnier.
Lemonon. Meunier (oil) [?].
Lemor. Lemore. l«> Basané;
2o Maure (oc, oil).
Leino8q[uet. Émouchet (oc).
Lemoulan, Lemoulant. 1° Gar-
çon meunier (oil ; 2«> mou (oc).
Lemoult. F. de mou ou de moulu,
liïn langue d'oil, moult sigaiflait
beaucoup, mais cela ne se prô;e pas
à la composition d'un nom de per-
sonne.
Lemousln. F. de Limousin.
Leznousaya. Velu, poilu (oil).
Lemosme. F. de Lemoine.
Lempeirière , Lempereur ,
Lexnperière. Qui est à l'empereur.
13
290 lien
Lemuel. Maet (oil).
Lemulier. 1° Meunier (wallon) ;
2o enfant légitime (oil).
Lamyre. F. de Lemire.
Lenard. F. flamande de Léonard.
I<enert, Lenera. Noir, triste
(oc).
Lengellè. Froid, engourdi (oil).
Lenglè, Lenglet. F. de Lan-
glais, Langlet
Lenhardt. F. de Léonardj[All.).
Lenioe. Simple, naïf (oil).
Leniefte. F. deNiep: neven (oil).
Lenier. Neveu (oil, Champ.).
Lenique, Lenlez. F. de Lenieker:
le nègre (flam.).
liOnoay. Terrain marécageux
{noë, oil).
Lenoël. Voy. Noël.
Lenorrois. Qui est du Nord (oil.
Champ.).
Lenouvel. !<> F. de Lenoôl (oc) ;
2o nouveau (oil) ; comme nom sem-
blable, on peut citer Leneuf.
Lens, Lentz, Lenz. !<> F. du
vieux nom germ. Lanz (pays); 2»
f. flam. de Laurent (Iien«); 3<> n. d. 1.
(flam.) ; 4o printemps (lenz, AUem.).
Lenthèric. F. du vieux nom
germ. Lentrich (riche du pays), vui^
siècle.
Lentonnet. Dérivé d'Antonne
(Antoine).
Zjep
Léo. lo F. latine de Léon; 2»
joyeux (oc).
Léon. Nom de saint (en latin Léo:
lion).
Léonard, Lèonet. Dér. de Léon.
Le premier est un nom de sfànt
FSrstemann le classe parmi ses vieux
noms germ., mais il ne donne point
la série des dérivés qu'il devait pré-
senter en ce cas à la suite de Léon,
etc., si Léonard était franchement
germanique.
Léonce. Nom de saint, en latin
Leontiitê. Du grec leontio» : qui a la
force du lion.
Léopard. Outre le sens connu,
rappelons qu'il est un nom de saint
en latin Leobardus, qui se dit aussi
Liehard, Du vieux nom germ. LU-
hertf qui est une forme de Liuthraki
(renommé du peuple), ix« siècle.
Lêopold. Nom de saint, qui est
une forme allemande moderne du
vieux nom germ. Leohold (659), abr.
de Liutbold (hardi du peuple).
Léotard. On trouve déjà dans le
Polyptique d'Irminon cette forme du
vieux nom germ. Leuihard (aguerri
du peuple), viii» siècle.
Léotaud. F. de Léautaud.
Leouzon. F. du vieux nom germ.
latin Liuzo (peuple), xi« siècle.
Lepage. Lepaige. On appelait
page, un petit garçon employé aux
services que comportait son ftge,
dans les plus hautes comme les plus
humbles conditions. Il y avait des
pages de roi et des pages de cuisine.
Lepain. F. de Lepin.
Lepan. 1© Paon (oc, oil) j 2© bâ-
ton ferré, pieu (oil) j 3o Paul (oc).
Lep
Ijepape. !<> Qui est au pape. En
1681, Le Laboureur disait, eu par-
lant des noms de famille : c Les di-
vers degrez de la hiérarchie ecclé-
siastique ont donné à nostre France,
des papes dont la religion s'accorde
fort mal avec ce beau nom. On ne
sait pas bien d'où il leur est venu > ;
99 en Provence, on dit aussi Lepape
pour Lepère.
Ijepareur. Foulon, ouvrier qui
pare les draps (oil). Ou disait aussi
pareur de cuirs pour corroyeur, pa-
veur de maisons pour maçon.
Xaepargneoz. Qui épargne, éco-
nome.
Ijepart. Sens de Léopard (oil).
Xjepas. Défilé, passage de mon-
tagne.
Lepaul. Pieu, Paul (oc, oil).
X«epaulxnler. lo Pèlerin revenu
de Terre sainte avec la palme oon-
sacrée ; 2o joueur de paume.
liepaute, Lepautonnler, Le«
pantre. Le patUe ou pautre était
un homme dépourvu d'éducation.
Le péjoratif était bien oublié quand
le fameux Lepautre se fit un nom
dans l'horlogerie. Pour Pautonnier,
voyez ce nom.
I^epavec. Qui a de groBsea mains
et dé gros pieds (Bret.).
Z<epeo. lo Engourdi, niais (oc) ;
2o méchant (Korm.) ; 3o n. d. 1. ; 4°
pic -vert {epec, oil); 5i° montagne
(peeh, oc).
IiOpeL 1» Chevelure, pavillon
toc) ; 2o poteau (oil).
Lepeltier. Fourreur (oil).
Lep
291
Lepennetier. F. dePannetier:
boulanger (oil).
Leper. lo Echevin, compagnon
(oil) î 2« bleu (pers, oil).
Leperchois. Du Perche.
Leperdriel. 1*> Perdreau ; 2o ma-
chine de jet (oil).
Leperrler. Poirier, joaillier, ma-
chine de jet, soldat préposé à sa
manœuvre.
Lepers.lo Bleu foncé (oil) ; 2» mai-
gre, desséché (oil).
Lepesant. Outre le sens connu,
a voulu dire tourmentant (oil).
Lepeaqaeur. Pêcheur (oil).
Lepesteur. Pâtissier (oil).
Lepet. Montagne (oc).
Lepeu. F. de Lepeut.
Lepeuple. Peuplier (oil).
Lepeut. lo Laid (oil. Est) ; 2o pieu
(pens, oil).
Lepic. Montagne, houe, pivert
(oc, oil) j de couleur pie (oc).
Lepichon. Petit {pichoun, oc).
Lepilleur. Pillard. Nom donné
aux anciennes compagnies de gens
de guerre qui désolaient la France.
Lepinois, Lepinoy. Terrain
plein d'arbustes épineux. N. d. 1.
Lepipre. Fifre (de Pipe : sifSet,
oil).
Lepissier. F. de Lépicier.
292 I*8p
Leplanqoais, Leplanquet. Pe-
tit pont, passerelle (Kord).
Leplay, Lepley. érable, haie,
bois {plat, oc).
Lepoldvln. Poitevin.
Lepoint. Poulet^ peint, pi^oé
(oil).
Xiopointe, I«epolntre< Peintre
(oil).
Lepoivre. Pourpre.
Lepoix. C'est an Poorchet du
Midi.
Leponner» Pesant^ lourd (Bret.).
Lepp, Leppe. Leppich. Fade,
naïf (Aliem.).
Leprat. Pré (oc, oil).
Lepredour. Soigneux (de Pre-
der: soin, prévoyance, Bret.).
Lepresle. Pré (jpraille, oil).
Leprost. Préparé, preste. —
Preêt est aussi une forme méridio-
nale du nom de saint Priest.
Leprestre, Leprètre. Qui est
au prêtre.
Lépreux. Prudent, courageux,
homme de bien (oil).
Leprevost. Voy. Prévôt.
Leprieur. Qui est au prieur.
Dans le sens de diseur de prières, on
disait plutôt priant.
Leprince. !<> Qui est au prince ;
2o qui a des manières de prince ;
3» le principal (oil).
Lepron. 1» Alerte, aiêé (oil);8«
profit (oc).
Leprou. 1« Sens de Lépreux; 8»
profit (oc, oil), ce qui a fkit notre
expression peu ou prou.
LeprouBt. F. de Leprevost. Le
second o a disparu. On sait que l'u
était le v du moyen âge.
Leprovost. Voy. Prévôt.
Lequart» Lequatre. Quatrième
né.
Lequen. 1« Le beau (ken, Bret.) ;
2o de Lequin ou de Lequeiu {Leeonte,
oU).
Lequenne. Chêne (Nord).
Lequèrè. Carré, cherché (cil).
Leqaertier. Charretier (oil).
Leqaesne. Chêne (Nord).
Lequel. !<> Coi, silencieux (oc);
2<' guet, garde de nuit (oil).
Lequeu» Lequenx. !<> Cuisinier;
2» attaché au maître queu. Car, il
faut qu'on le sache, c'était, il y a
quatre cents ans, un des grands of-
fiées importants de la couronne que
celui de grand queu, magnus eoquut,
comme l'appellent magistralement
les comptes latins. Le grand queu
avait la surintendance générale de
tous les o£Bciers de cuisine auxquels
il transmettait ses ordres par le ca-
nal de deux lieutenants on maîtres
queux. Cest un Louis de Prie qui
fut le dernier grand queu en. 1490.
Lequien. Chien (Nord).
Lequin. Petit (Nord). M. Ver-
messe nous apprend qu'on dit en-
core amicalement à Lille, en don-
Ler
maia aux enfants : viens,
. — Bn Flandre, le redouble-
nical quinquin est fort usité,
e forme da flamand Kind. —
a pu se dire aussi pour le
I cinquième).
oi, Lecpioy. F. de Lecoy.
Ide, Lerade. 1» Vif, gai;
ij dur (oil); do conseiller
am.).
f. F. de Lerey.
sur. F. de Lerebonrs.
i, Abr. de Lehéricé.
1. Alouette. — Lerehental:
e Talouette (Allem.).
JOtllet. Court et trapu (oc).
boulet.
xmr, Lerebonrg, Lere-
Pillard, revécbe, convales-
).
mley. Lieu retiré, enfonce-
kchot {reculet, oii).
le, Leredde. Sens de Le-
ait. Gros et gras (oil).
idu. Frère convers, ermite
ry. Ré:if (r^#i«, oc).
le. Coureur de nuit. Du
tter qui a fait ribleur et ri-
il).
Otdet. F. de Lereboulet ou
et: sentier (oil). Bxception-
li, peut être un dérivé de
[ui, comme rehoul, rent dire
rdin (oc).
Ler
298
Lerldais.. F. de Bidoiê. Petite
éminence (oil).
Lerlque. Riche (Kord).
L6rl8. lo Hérisson (ériê, oc);
2o friche {lairis, oc).
LerlBSê. Hérissé (oil).
Lermat. !<> Désert {erma*, oc);
2o dér. de Lermar : larmoyer.
Ijenuenier. l» Arménien, (er-
menif oc) ; 2o f . de Lherminier.
Lerznenat. l» Fourré d'hermine
(oil| oc); 2o Arménien {ermin, oil).
liermuseaux , Lermusiau.
l-o Lézard (de larmuêe, oc); 2o dér.
de Lermer : pleurer (oil).
Leroi. Voy. Leroy,
LeroUe. Rouleau (oc, oil). Sur-
nom d'homme rond.
Lerondeau, LerondeUe. !<> Hi-
rondelle (oii) ; 2» gras. On disait
rondelin pour groê et gras (oil).
Leros. Roux (oc).
Levosey. Rosier (oil, Bst).
Leroudler. Fabricant de roues,
charron (oc).
liO Rouge. Ronge de vêtements,
de teint, de cheveux ou même d'ar-
mure. Dans le roman de Lancelot
du Lac, on voit un chevalier Vermeil
ainsi' appelé parce que son heaume
et la housse de 'son cheval étaient
de couleur vermeille.
Lerousseau, Leroussel, Le-
rout,Lerouxel. Ce n'étaient pas des
hommes à cheveux tout à fait roux,
mais tirant sur le roux.
294
Les
LerouviUois, Lerouxrillois .
lo Le rouge village (oil) ; 2© de Rou-
ville ou d'Hérouville.
Leroy. Qui est au roi, qui relève
du roi et non d'autre seigneur. Un
document du xiii« siècle (la Chroni-
que de Reims) dit ainsi que c le
liuens (comte) de Campaigne estoit
comme le roi. > C'était encore le
nom de certains chefs de corpora-
tions.
Leroyer. !« Charron, faiseur de
roues (oil) ; 2° exceptionnellement,
voisin.
Lerozay. Lieu plein de roseaux
ou de roses.
Lerroumest. F. de Lesrowaeta :
les ronces (oc).
Lerust, Leruste. Fort, vigou-
reux et rustique. Dans le sens de
grossier, ce mot ne paraît pas plus
vieux que le xvi« siècle.
Lenith. Ruisseau (rupt, oil).
Lesachë. Desséché, secoué, sac,
fourreau (oil). Peut dériver aussi
de sache (sage) ou être une forme de
sachet : religieux.
Lesaffre. A pu vouloir dire : 1°
le goulu, le vorace ; 2o le vif, le rusé
l'agréable. Saffre a ces deux sens en
vieux français ; avec un accent sur
Ve (saflfré), il signifierait brodé d'or et
de soie (oil).
Lesage. Avec le sens actuel, sage
avait celui de savant instruit.
Lesannier. Dér. de Sagne : jonc
(oil).
Lesaulier. Dér. de SauUe : saule
(oil).
Les
Lesatdnier, Lesannier. Se di-
sait du marchand comme du fabri-
cant de sel, et du préposé au grenier
à sel (oil).
Lesault. lo Sauvé (oil) ; 2o forêt
(oil).
Leabazellles. Les églises (oil).
Lesbonne. Les fondrières (oc).
Lesbros. Les ronces (oc).
Lesbrœsart, Lesbronssard.
Les broussailles (oc).
Lescaller. Couvreur (oil).
Lescaloppler. Dér. d^Eiealope:
coquille (oil). Surnom de pôleriu.
Lescamela. Escabeau (oc).
Lescanne, Lescandieu. F.
d*Escame : escabeau, prie-Dieu (oc,
oil).
Lescard, Lescarin, Lescarret
économe {escar, escars, oc).
Lescases. Les maisons (oc).
Lescelle. Forme de Léchelle:
échelle, pilori, gibet.
Lescène. F. de Lesenne.
Lesceurre. F. de Leseurre.
Leschères , Lescherin . !<>
Friand, libertin {lecheres, oil). C'est
le Uchard du moyen âge ; 2» n. d.
1. (Est).
Leschi. Banni (eschis, oil).
Lescop. Crachat {escop, oc).
Lescot. Ecossais (oc, oil). Excep-
tionellement, mis en liberté, délivré.
Les
295
mart. Mugasin de cuirs
oil).
>afle. Milaui oiseau de proie
yavé. Brossé (du verbe Es-
oil).
minier. Fabricant de coffres
roart. Jâcrivain {d'Eseroe :
sriture, oil).
ire. lo Métairie (oil) ; 2o
>c).
irler. lo Métayer. WEseure :
1 (oil); 2o dér. ù^Escurer :
*, promettre (oil).
7er.0atre les jeunes gentils-
écuyers, c'est-à-dire appreu-
Aliers, il y avait des écuyers
erneurs d'écuries de toutes
depuis le grand écuyer du
a'à l'écuyer modeste du va-
roturier. Dans le premier
re Lescuyer voudrait dire qui
iuyer ; dans le second, il se-
1 une désignation d'emploi.
3ut plus maintenant préciser
ge.
Ile. F. de Lescell«.
nèoal. Sénéchal. La même
on doit être faite ici que
scuyer. Il a pu vouloir dire
au êénichal lorsqu'il s'est
grand sénéchal (grade que
t assimile à celui de grand
tandis que d'autres textes
liens le représentent comme
(tendant de l'hôtel royal, fai-
Buler le vin et les coupes). Il
igner l'office même lorsqu'il
i d'un sénéchal ordinaire,
it subalterne, qui était ce-
lé supérieur des baiUis et
nt-général du comte.
Lesenne. Saxon, Suisse (oil).
Lèsent. Pieux, saint («an<,Bret.).
Léser. Lecteur, vendangeur (Al-
lem.).
Lesergeant, Lesergent. Le
premier sens de ce mot fut celui de
servant ou serviteur. Avec le temps,
le sergent prit place un peu par-
tout. Il s'appelait sergent éC armes
lorsqu'il précédait la personne du
roi, avec une masse d'armes sur l'é-
paule, sergent de pied lorsqu'il ser-
vait à l'armée comme simple soldat,
sergent des eaux lorsqu'il faisait
l'office de garde des eaux, sergent
volant lorsqu'il était garde champê-
tre. Pins tard encore, ce fut un huis-
sier, qui s'appelait sergent à cheval
lorsqu'il allait instrumenter dans
la campagne. Les anciens eommis-
saires-priseurs ont été même nom-
més sergents à verges. Les sergents
de notre année ne paraissent pas
plus anciens que le xyi« siècle.
Leserre. Défilé de montagnes,
col (oc).
Lesert. Assuré, certain (oc).
Leseur, Leseure, Leseurre.
lo Beau-père, sureau, certain, as-
suré {seur)'y 2o tuteur {seure, oil).
Lesevre. F. de Leseure.
Lesguem. Les aulnes (Bret.).
Lesieur,Lesieiix. Moissonneur
{silleur, oil). Dans le sens de sei-
gneur, sieur ne paraît pas an«ien.
Lesigne. Cygne (oil).
Lesillard, Lesilleor. Moisson-
neur (oil).
Lesiznple. Candide, affligé (oil).
296
Les
Leslre. Qai est an sire , aa sei-
gneur.
Lesjean, Lesxnarle, Lesmu-
railles. Qui est aax Jean, aux Ma-
rie, près des murailles (oc, oil).
Lesné, Lesnler. L'aîné, lainier
(oil).
Lesobre. Outre le sens actuel,
peut vouloir dire celui qui ett au-
deasus {aohre, oc).
Leson. Le sommet, hauteur (oil).
Lesort, Lesortier. Sourd (oil).
Lesotier. Extravagant (de Sotie :
extravagance, oil).
Lesoudier. Soldat payé par un
prince ou une commune (oil).
Lesouef. Doux, suave (oil).
Lespadin. F. iVEspadon : large
épée (oil).
liOSpalier. Terrain couvert de
broussailles (de Espaille, oil). Les
autres sens paraissent modernes.
Lespes. Lourd, épais (oc),
Lespiat. 1° Épieu, javelot (oc) ;
2<» dér. d'Espin : sui-veill«nt (oil),
Lespinas, Lespinasse, Lespi-
nay, Lespine, Lespinois. N. d.
1. entourés ou couverts d'épines et
de buissons (< c, oil).
Lespingard. Dér. du verbe Ea-
pinguer : gambader, se réjouir (oil).
Lesquerreux. lo Qui fait ou ma-
nie l'équerre (caqiUerre, oil); 2° qui
porte ceinture de pèlerin {eaquerre,
oin.
lies
LeBqaerselle. Eaeareelle. Nom
d*homme riche.
LasqoieD. Les chiens (Kord).
Lesquilller. F. de Lescuyer.
Lessard, Lesser. Terre défri-
chée, essart.
Lesse. Hôtre (heêse, oil).
Lessertear, Lessertisemor J>é-
fricheur (oil).
Xtossetir. l» Qui laisse (oil); 2»
chanteur, poète (de Lesae: chant,
pièce de vers (oil).
Lessore. lo Jaune-brun {êaure^
oil); 2o celui qui laisse (lessor, oil);
S» hâle {eaaort, oil); 4o qui est au
dessus (êore, oil).
Lestage. Grand chemin (o'.l).
Lestan, Lestand. étang.
Lestelle. étoile (oc).
Lesterlin. Peut être un nom de
monnaie anglaise (eaterling) donné
«omme sobriquet. Elle eut cours en
France au xv* siècle. — Peut être
aussi un nom d'origine. On ap-
pelait au moyen âge eaterlina on
auaterlina les Saxons de l'Est qui
étaient venus s'établir au nord de
notre pays. Dans les deux cas, de-
vrait s'écrire VEaterlin.
Lestear. !<> Ballon, balle de
paume (eateur, oil) ; 2*^ violent, sédi-
tieux (ealere, oil).. — Je relève la
forme ealeur dans Roquefort, mais
on écrit plutôt eateuf.
Lestlboudols . Dér. de Eatib
(d'été, oc). Sans doute nom de moi-
sonneurs, comme Estlbadour (oc).
Lestievant ,
Etienne (oil).
Lestievent.
Les
Let
297
ent. F. de Lestievant ou
iver : mener paître les trao-
moutagne pendant Tèié
■art, Lestocq., Lesto-
ir. etf. à^Eêtoe : b&ton ferré
, épée droile et longue
Normandie, toeard veut
do. Route pavée (oc).
Age. étranger (oil).
, Lestret. Grand chemin
ngant , Lestxingaat .
ité (oc).
or. Cordonnier, ou plutôt
le chaussures ; car, autrc-
irporation comptait : y> les
)rs (cordouanier9)f irsvail-
rdeOordoue, le maroquin ;
etiers (çavetierê au Nord;
an Midi), ne pouvant tra-
ue la basane, 1o cuir de
les tueurs. Ou ne voit pas
lit au Juste leur spécialité,
orme latine de leur nom
le donne à penser que la
' jouait un grand rôle. «En
is possédait 226 .cordona-
I çavetierê et 25 sueurs sou-
1 est à not«r que les sueurs
raude minorité tandis qu'ils
irdliui la majorité dans les
famille. On rencontre, en
ite Lenteur et onze Sueur,
Cordonnier. Il est vrai que
voulait dire aussi sureau
ouvait être un nom do voi-
oy. Sabatier.
re, F. de Lesueur.
, Lesure. l» Celui qui de-
i-dessus (sur). Nous avons
es noms de ce genre dans
Lamont, Laval, Lesobre. etc. ; 2»
beau-père {sure, oil) ; 3o aigre (oil) ;
4o abr. de le êuer qui se disait pour
le eueur eu langue d'oil.
Letac, Letacq. !<> De couleur
pourpre {tac, oil) ; 2° poteau, guide
{ettae, oc, oil).
Letaillandler. Au zv« siècle,
taillandier signifiait encore tailleur
d* habita,
Letalle. Siège de bois (estalle,
oil).
Letard. Lent, tardif (oil).
Letargat. Enorgueilli (oc).
Letellier.Fabricant ou marchand
de toiles (oil). Les Letellier de Hau-
terocqne (Normandie) ont trois na-
vettes dans leurs armes.
I«etendre. Qui n'a pas la force
(oil).
Letenneur. Tanneur (oil).
Leter. l© Vif, violent (Bret.)î
2o tertre, éminence (oil).
Leterme. Borne (oil).
Xeterrier. Tertre, bord de ri-
vière, juge de la terre, seigneur de
la terre (oil).
Letessier. Tisserand (oil).
J«eteiirtre. 1° F. de Letertre;
2o tourtereau (oil).
Letexier. Tisserand (oil).
Leteux, Lethel, Letheu, Le-
thielleux. Lethel est une forme de
le telh : le tilleul (oc). Lethielleux
est é videmmen t une forme de tilleul,
dont Leteux et Letheu semblent des
13.
298
Let
abréviations, s'ils ne sont des formes
de Leteuf : la balle de paume (oil).
Ce jeu était si répandu que do tels
surnoms ont pu être nombreux.
Lethorel. Taureau (oil).
Lethoit. Cour, habitation (Nor-
mandie).
Letiche. lÊconome (Limousin).
Letlec. Fermier économe (tiekf
Bret.).
Letieroe. Troisième né.
Letièvent. Etienne (oil).
Letilbois. Taille-bois. Surnom
de sculpteur.
Letocq. l» F. de Lestocq ; 2o
chapeau rond {toque, oil ; tok, Bret.).
Letoffe. On appelait geru d'eatofft
ceux qui avaient du mérite et du
courage. Mais ce doit être une forme
de Leteuf : balle de paume.
Letombe. Tertre, éminence (oil).
Letondor, Letondot. Tondeur
de draps ou de brebis (oil).
Letoquart. 1° Qui frappe, qui
heurte ; 2o entêté (Norm.).
Letomeur. Tourneur (oil)
Letort. Courbé (oil).
Letot. lo Cour, habitation (Nor-
mandie); 2» extravagant (yeêtot,
oil).
Letoulle. Caverne, trou {touU,
Bret.).
Letourmy. lÊmn, étonné, sédi-
tieux {têtourmir, oil).
Lietoamel. Etoumeaa, étourdi,
évaporé. Ce dernier sens a eu eonrs
de bonne heure, car un texte da
zye siècle, cité par Littré, contient
ce reproche : c As-tu bien teste d'ei-
toumel? Ne me crois-tu mie? •
Letonmier. Voy. ToumUr.
Letouzé, Letonzy. Rasé, sans
barbe (oil). Ce qui avait fait donner
le nom de totuiau aux jeunes gens
imberbes.
Letrillard. lo Treille d'arbre,
vigne haut montée {trUhard^] P
dér. de TrUle : maigre (oil). Dans le
sens de battre, étriller est du xvi<
siècle.
Letroadec. Qui a de grands pied<
(Bret.).
Letrosne. lo Poids publie (oil);
2o auge (oil).
Letteron. lo Lézard (Zefrotm,
oc) ; 2o lutrin {leetrun, oii) j 3© lettré,
de Lettereê : lettres, études, (oilj.
Letrucheux. Yoy. Truéher, dans
le Dict. de Roquefort, page 664.
Letu. Tilleul {tu, oil).
Ijetulle. Etourdi, extravagant
Leturquier, Leturcpiis. Dér. de
Leturc.
Lètuvè, Letavet. Semblent
plutôt des noms de baigneurs (e«to-
viers) que de baignés (estuvés), bien
que cette dernière origine soit pln«
correcte. On sait que nos bains pu-
blics s'appelaient ituves.
Leu. lo Loup (oil), leste (oc);
2o f. du nom de saint Loup.
Leadet, Leudière, Lendon,
Lendot. On ne peut faire dériver
eei noms de leude (yassal), qui n'a
en cours qne dans les premiers
temps de la monarchie. Ils vien-
draient plutôt du mot leude qui dé-
signait tout impôt. Le receveur
d'impôt était le leudier, d'où le nom
de Leudiire, bureau de perception
(oil), à moins que ce n'ait été le
domaine d^Eude*. On peut avoir
employé aussi Leud«t, Leudon et
iMudot comme dérivés de Eudes. On
a de même Levattier^ Levaltier,
Lejean, etc.
X«eilitroy. Nom de saint, en latin
Leufridfu, du vieux nom ^emuui.
Lentfrid (pacifique du peuple), viii«
■ièele.
Xteoller, Lenllier. Huilier (oil).
Leone. Lierre (oc).
X^eure. 1« Subtilité, fausse pro-
messe ; 2o forme de Lèvre «* lévrier
(oil).
Leurent, Lenret, Leuriot. Dér.
de Leure. Le premier peut être une
forme de Laurent.
IieTadoar. Percepteur, reoevaur
{Uvador, oc).
Levalgneur. Fermier (Est).
laevain. Faible, abattu (oil).
laevaiqtie. Qui est à l'évéque.
Xterallet. Yoy. BeauvaiUL \
Lerallois. Du duché de Valois
ou du pays de Galles.
Iieraltier. Yoy. Vautier.
Levaslot. Dér. de Vassal.
Lerasseur, Levassor. Passe
pour une forme ancienne de Vassal.
LeT
299
Je dois faire observer cependant
qne va»4al me parait au moins aussi
ancien que vcuaeur, car, dès le xi<^
siècle, il se trouve dans la charuon
de Roland. Aussi me semble-t-il
avoir été simplement une abrévia-
tion de Levavoêêeurf qui aura fini
par gêner la prononciation. Oe qui
me confirme encore dans cette idée,
c'est que Levtuêor (qui doit être
une forme méridionale de Levas-
seur) n'existe pas dans le provençal
qui a vavoêsor seul ; vcuaor n'en peut
donc être qu'un abrégé.
Xievattier. Voy. VattUr.
LeTanchë. Vacher (oil).
Ijevaufre. Vallon sauvage (vau-
fera, oc).
JLevaux. Vallon (oil).
Levavasseur. C'était le vassal
du vassal, et sa qualité était natu-
rellement moins relevée.
Levayer. Officier chargé de la
tenue des voies publiques ou vaieê
(oil). Je ne oroisjpasque le voyer
ait été un vicomte, comme le dit
Roquefort.
.Jjsvé. lo Gué; 30 vrai (oil).
Xe-veau, Le-veanz. i« Vieux;
2® vallon (oil).
Leveel. !<> Vieux ; 2o veau (oil).
Xerèigneiir. F. de Levaigneur.
lierai. 10 Vieux ; 2o veau (oe).
Levèque. Qui est à l'évéque.
Leverd. Vert d'habillement. —
En parlant d'une famille lyonnaise
du nom de Verd, c il y a des gen-
tilshommes de toute couleur, dit
300
lieT
tm auteur ancieu (Le Laboureur),
Car il 7 en a des Blanc et dos Noir,
des Rouge, des Roux et des Gris.
Quant à nos Verd, ils étaient nobles
et anciens. » — 11 faut ajouter que,
souvent aussi, Leverd a signifié
Vaulne (oc). Nom de voisinage.
Ifeverdler. Garde forestier (oil).
Lerere. Bigarré, printemps,
aulne (ver, oil.).
Levergeois. loM. s. q. Verger ;
2o dér. de Vergié: rayé (oil).
Levert. Sens de Leverd.
Xtevesque. Qui est à l'évéque. A
Metz, le palais épiscopal s'appelait
court Vévesque.
I«evet. lo Sapin (evtt, oc) ; 2» lé-
ger, facile (levet, oc).
Leveugle. Aveugle (oil).
Le-veziel, Levezou. Rusé, fin
(vezié, vezioue, oil).
IiOvi. Lié, conjoint (hébr.).
Leviau. Chemin (oil).
Levicoxnto. Qui est au vicomte.
Leviel, Leviez. Vieux (oil).
Levillaln. Villageois (oil).
Levlno, Levlnvlelle. Vin jeune
(vinot, oil), vin vieux (vin-viel).
I«evl8. lo F. de Lewie : Louis
(Angl.); 2» pont-levis (oc). Dans
TYonne existe aussi une commune
de ce nom. Enfin, le Dictionnaire
de Roquefort donne un quatrième
sens, p. 722.
Levltte. Blanc (flam.).
Iferolr, Levois. N. d. 1. élevés,
ayant une vue étendue sur les envi*
rons. De là Beauvoir et Beauvois.
Levoir peut vouloir dire aussi le vrai
(oil).
Levol, Xierolle. l« Hiéble (eool,
oc) ; 8* étovrdi, inqidet (evoM, oil);
S» volonté (vciy oc).
laevni'tf Lerraiid, Ijervret. Dér.
de Livre ou de lièvre, on même de
lévrier qui s'est écrit aussi lèvre, an
dire de Roquefort.
Levrlen. Ami, friaad {prUn,
flam.).
Levy. Voy. Lévi. — Exception*
nellement, recrue (Angl.),
Lewal. Wallon, Gallois (waU,
flam., oil). Sept Flamands de ee nom
figurent parmi les morts de la ba-
taille de Cassel (1328).
Ley. lo Loi (oc, oil) ; 2o plaine,
prairie (Angl.) ; 9o proche, à côte
(layê, oil).
Leygae. Bau (eigue, oc).
Leynadier. Aîné (aynoAet, oe).
Leyssus. Là au-dessus, en mon-
tant (oc). Nom de demeure.
•
Lézard J«ezaud, Lezeau, Leze*
ret, Lezier. l» Dér. de Leze : repos,
loisir (oil). Surnoms d'inoeeupés;
2o exceptionnellement, dérivés de
lez : proche, auprès. — Pris au fi-
guré, le surnom de lézard convient
à notre premier sens, car on dit
faire le lézard pour rester eatu bou-
ger. Le Midi a lezeroê (inoccupé) qui
est bien près de notre Lezeret.
Lheman, Lhéon, Lher. F. de
Lehmann, Lehr, Léon.
Lherbette. Lieu herbu.
Lhn
Uiérldhon. HériBBon (oil).
Lherme. Lieu désert (oil).
Lhermeroat. Larmoyenr ( de
Lermer : pleurer (oil).
Itherminé, Lherminler.Fourré
d'hermine, fourreur (oil).
Ubiemaalt. Dér. de Hergne (cha-
grin, maussade), qui a fait an Nord
(emu (orageux). De même en argot,
on dit amaud pour mécontent, et re-
nauder pour murmurer.
I«hérondel. Hirondelle (oil). Ce
nom était autrefois masculin et fé-
minin.
Xihealler. Huilier (oil).
Uioiner. F. du nom de saint
Laumer, en latin Launomam», Du
vieux nom germ. Latmomnr.
XihozDme. Orme (oil). Le sens de
8ujet, va»êal, nous paraît moins
probable.
Iihomond. lo Hautmont; 2^ pe-
tit homme {homons, oil).
Ubionneux. Grondeur (hongneux,
oil).
UlOBte. Hôte. S'est dit de celai
qui recevait comme de celui qui
donnait et qui vendait l'hospitalité.
Lie sens de maître d'hôtellerie est ici
le plus vraisemblable. Hoate s'est
dit aussi pour hostel.
lihoameau. Ormeau (Ouest), pe-
tit homme {homeau, oil).
XJmintre. F. de Le vintre : l'hiver
{tointer, flam.).
LhtOller. Huilier (oil).
lihaiier. Libertin {hurrier, oil).
Lie
301
Lladouze. Source d'eau {adous,
adoutZf oc). Oa «ait que li vaut le.
Liais, lo Fléau (Norm.) ; 2» f. de
Lié : gai, aimable (oil).
Llandier. Grand chenet {andier,
oil).
Llard. !<> Gris-brun, gris-pom-
melé (oc, oil); 2o dér. de Lie .'joyeux
(oil).
Liatard. F. de Liautard.
Llaudat, Llaudet. F. de Olau-
dat, Claudet (Bresse).
Liautard, Liautaud. F. de Léo-
tard, Léotaud.
Liautey. F. de Léautey.
Libaude, Libeau. Le Baude, lo
beau. Voy. Baude.
Libert. !<> Nom de saint, en latin
Lihertu» (affranchi) ; 2o le bert (voy.
Bert) î 30 f. de Liébert.
Libigre. F. de Lebigre.
Libion. F. de Leblond.
Libxnaxin. Homme aimable (liefr-
mann, Allem.).
Liborel. Voy. Borel.
Liboz. Le bois (oil).
Librott. Le breuil (oil).
Licken, Lickens. Dér. de Liicke,
forme flamande de Nicolas.
Liebout. Nom de saint, en latin
Leodovaldua. De Leodebald (hardi
du peuple), 662.
Liebe. Amour (ÂUem.).
Liebenuann. Homme charmant
(AUem.).
302
Lia
Uebert. F. du yieox nom germ.
Lietbert, qui s'écrivait Liudberct (re-
nommé du peuple) an vii« siècle.
I«lebhsd)er. Amant, ami, amateur
(AUem.).
Liebich, Liebig. Aimable {lU-
hlieh, Allem.). Fdrstemann a trouvé
des Libich en 812 (même sens).
Idebxnan. Homme aimable (Al-
lem.).
Llebrelch. Aimant, charitable
(Allem.).
Llebschutz. Bel-abri. O'est le
Beaurepaire allemand.
Idedet, Uedot. Dér. du nom de
saint Liede, en latin Lœtus : joyeux.
Liègard. 1*> F. du vieux nom
germ. £>iu<ie(jrar (javelot du peuple),
yni« siècle ; 2» f. de Liégeard.
Liège. A pu se dire du chêne liège
comme du liège : vassal lié par ser*
ment particulier (oil).
Llègeard, Llégeas, Llëgeot,
Llegerot. Dér. de Liège, ou de
Léger.
Liegey. F. de Liégier, qui est lui-
même une forme du nom de saint
Léger (xiv* siècle).
Liënard. Nom de saint, en latin
Leonardua, ce qui en fait une forme
de Léonard.
Lienhardt. Léonard (AUem.).
Liesse. Joie, plaisir (oil).
Liet.Content,j oyeux (de Z>i^> oil).
Liet serait plus près du lœtuê latin.
Liètard, Liètaud, Liètot, Liè-
tout. Dér. de Liet. Liétard et lié-
taud sont aussi des vieux noms ger-
maniques. Lietart, écrit ainsi dès
955, est une forme de Liudhari
(aguerri du peuple), ym» siècle. Lié-
taud et Liétont sont des formes de
Leotajld (ancien du peuple) etLieMf
(loup du peuple).
Lieutard, Lieataod. M. s. 4.
Léotard, Léotaud.
Lieux. F. du nom de saint Lien,
en latin Léo, ce qui en fait une
forme de Léon.
Liéval, Lié-vaux. Yal Joyeux
(oil). On trouve de même des Mont-
joyeux. Surnoms dus i de riants as-
pects.
LiéTin. 10 Nom de saint, en latin
Livinu», Du vieux nom germ. LMn,
abr. de Lidwin et Liudvin (ami du
peuple), 723 ; 2o forme de Lieuvain:
de Lisienx ; 80 nom de lieu (Pas-de-
Calais). — LUvin a été enfin une
forme hollandaise de Gratien.
Lièvre. Surnom de timides.
Lièvrel,LièvTin.Dér. de Lièvre.
Lies. Joyeux (oil).
Ligeard, Ligeaux* Liger, Li*
geron, Ligerot. Liger ebt une
forme de Léger, Les autres noms
sont ses dérivés.
Ligey. F. de Ligier.
Ligier. F. du nom de saint Léger
(xye siècle).
Ligneau. F. de Lignel.
LigneL i» Prompt {ignel, oil);
2ogros fil à coudre {lignel^ oil). Peut
être aussi un dérivé de Ligne : bois à
brûler (oil).
Lim
lâignwreaz. Marchand ou dé-
ehsrgenr de bols. Voy. JAgnier.
IiigneroUes. Dér. de Lignière.
Ligney. F. de Lignier ou Ligny.
Ligniel. Yoy. Lignél.
Lignier. Fagot, bois à brûler,
grenier à bois (oil).
Ugnière, Lignières. Cultures
de lin (oil).
Iiigny. N. d. 1. assez répandu,
dont les interprétations sont varia-
bles, car elles sont basées sur des
formes anciennes variables aussi. An
Nord, Liffny qui s'est dit Latiniacum
■erait le domaine de Latinus, nom
romain. Mais dans la Meuse, Ligny,
qui se disait Lineium en 952, semble
désigner plutôt nne culture de lins.
Idgonnet. Le Higonnet. Voy. ce
nom.
Ugot. Le Got. Yoy. ce nom.
xagreau, Liguey, laguier. F.
de Ligerot, Ligey, Ligier.
Ijigris. Le gris.
lâiguey, Uguier. Voy. Ligreau,
Uguière. Chef, guide (oil).
Umagne. 1° Le grand (oc, oil) ;
2o nom de pays (B.-Auvergne).
liimal. Le méchant.
Ijimanton, Limendouz. Je ne
cite ces deux noms que comme exem-
ple de la défiance avec laquelle on
est forcé d'accueillir les explica-
tions les plus faciles. Limanton n'a
rien de commun avec le mentoiif et
dans Limendoux, le travail de la lime
Lin
303
n'entre pour rien. Ce sont deux
noms de lieux de la Nièvre (en latin
Limentum) et des Basses-Pyréuées
(en béarnais, Lue-mendos).
Liznard. Dérivé de Idme (sens
connu), ou de lime (pénitence), ou
de limer (regarder de travers), oil.
Limonaire. Limonier (oc).
Limozin. Limousin.
Linard, Linardon. !<> F. berri-
chonne de Liénard; 2» abr. de Coli-
nard.
Ijinaud. loNom de saint, en latin
Leonardus. Yoy. Léonard; 2° abr.
de Colinaud.
Ijind, Lindeman. Doux, tendre
(Allem.). Lindé veut dire aussi til-
leul (Allem.).
Linden, Ijindenberg. Les til-
leuls, montagne de tilleuls (Allem.).
En anglais, linden veut dire aussi
tilleul.
liindenberger. De Lindenberg.
Linet. Abr. de Colinet.
Linget. Dér. de Linge : faible,
délicat (oil).
liingot, Ungnet. Diminutif de
lingue, qui signifie encore médisant
dans les dialectes du Centre. Lan-
got, Languet, Linguet, Lingard, sont
des noms semblables.
Linière. Culture de lin.
Linjean. M. s. q. Linge {?)
Link. Gaucher (Allem.).
Linon, Linot. Abr. de Colinon.
Colinot (outre le sens connu de Zi-
not, oiseau).
304 lAv
Uns. F. flamande de Léonce.
Lintz. F. de Lentz.
Llobard, Iiioger. M. s. q. Lio-
bard et Léger.
Lion. Nom de ville, d'animal et
même de saint, car Lions est aussi
une forme de Léonce, ce qui donne
i penser que Lion a pu être une
forme de Léon. Ce nom est porté
par beaucoup de familles Israélites,
ce qui me ferait incliner en^ce cas
vers le nom de la ville, quand il
n'est pas une allusion au lion de
Juda (emblème de la nation juive) ou
le nom de Loewe francisé comme
l'a été celui de Hirsch. Voy. Cerf,
Lionel. Dér. de Léon.
liioneton, Lionnet. Dér. de
Lion.
Lions. Voy. Lion.
Lior. Jardin {liorê, Bret.).
Liot. M. s. q. Liet
Liotard. loDér. de Liot ; 2» forme
de Léotard.
LiouviUe. N. d. 1. (Meuse) dont
la forme ancienne est Liauville (en
latin Lialdi villa, domaine de Llaud
ou Liald, forme du vieux nom germ.
Leoaîd: vieux lion).
Lipp. Abr. flamande de Philippe.
On dit de même Lippo en Italie.
Lipmann. F. de Liebmann ou
dér. de Lippe : lèvre (Allem.).
Lippold. F. de Léopold.
Lips. Fils de Philippe (flam.).
Lirand, Lir6, Lireuz, Liron,
Lirot. Dér. d'Ire : colère (oil). Sur-
noms de courroucés, Liron et Urot
veulent dire aussi loir, rat.
Lisambert. Voy. Uembert.
Liscoët. F. de Lescoat : cour,
lisière de bois (Bret.).
Lise. Abr. d'iélisabeth.
Lisle. Habitant Itle.
Lisse. Barrière (2»Ma, oc). Ba
langue d'oil on appelait Ueeê la
place réservée aux tournois. Ren-
n«8 avait sa place des Lices.
Littleton. Petite ville (Angl.).
Litre, Littrè. N. d. 1. (Oaest).
Listreium en 1170. M. le Gomman>
dant Mowat a publié sur ce nom une
dissertation intéressante. On s
donné à littré le sens de lettre, mais
cette forme ne se trouve pas dans
les textes anciens.
Livergne. Aulne (oil).
Livemaux, Liverneaux, Li-
vemet, Livemois. Aulnaie (oil).
Voy. IvemauU, Ivemeau.
Livet. lo If . d. 1. où croissent les
roseaux, selon M. Cocheris ; 2? abr.
d'Olivet; S^* forme de Livek (teint
coloré, Bret.), ou de livel: niveau i
plomb (oil). — Au siècle dernier, on
appelait livet celui qui jouait le der-
nier au billard.
Livier. Nom de saint, en latin
Libariuê (pâtissier).
Llzambert. Voy. Lisembert.
Lizard, Lizars. Lézard (oil).
Lizô. Dér. de Liz : luisant (oc).
Lizeret. Dér. de Liz,er: lézard
(oc).
X«oc
, I«izoxi, Llzot. Dér. de
lant (oc). Lizon est aussi une
lise.
i, Xilech. Laid (lach, laieh,
ire. Repaire de loap {Llo-
)•
<t. Petit loup.
1© Loup (oc); 2o louange
; S© rustre (Angl.).
B. lo Forme flamande de
2° raillerie, tromperie (oil),
b. Raillé, trompé (oil).
reau. Dér. de Lobeur (sens
•). Voy. Hobereau.
y, I«obler. Railleur, trom-
i verbe lober (oil).
I, Lobineau. Dér. de Lob
. 1° M. s. q. Lobbé ; 2° mort
).
ds, XiObligeois. Le pre-
t une forme de Lanbejoia,
lisait an moyen Age pour
t (originaire d'Âlby ou sec-
bigeois). — Le second est
le intervertie de VAtUbigeoiê
ens).
iohon, Lobrot. Dér. de
railleur, trompeur (oil).
ir. Aubry. Voy. ce nom.
rd. lo Poisson, meunier
Champ.) ; 2" dér. de Loque :
) défense, lambeau d'babil-
Dans ce dernier senS) on
issi loqueteux.
Loe
IiOCb. Fosse (Âllem.).
305
Locbe. 1« Jardin, verger {oehe,
oil); 2« poisson (oil), limace (Maine).
Le nom de Lochard a pu être un
surnom d'obèse. On dit encore grcu
comme une loche ; 3© hutte ( loeha ,
oc) ; 4© nom de lieu (Indre-et-Loire),
en latin Lochiœ (marais).
Lochet, Locbon. !<> Pioche
(oil) ; 2© abrév. de Guillochet, Mail-
lochon, etc.
Lock. Bcluse, enceinte (Angl.).
Lockroy . l©écluse rouge. Roy est
une forme ancienne de red (rouge) ;
2» enceinte royale (?). Lock peut être
aussi une forme de loch : lac (Angl.) ;
3© cellule du roi {lok-roué, Bret.).
liOcmaria. Hermitage de Sainte-
Marie (Bret.).
Locque, Locquet, I«ocquln.
l©Le premier a voulu dire arme défen-
êive, bâtotif lambeau ; les deux antres
noms semblent en dériver. Loquet a
signifié petit bois; 2» formes et déri-
vés de Lauque. Voy. Loison.
Loderlque, Lodibert. F. des
vieux noms germ. Enoderic (riche
du peuple) et Hludipehrt (renommé
du peuple), iz« siècle.
Lodd6. Mouillé {Iodé, oil) ; fati-
gué, ennuyé {hodé, oil).
Loillet, Loeillot, Loeuillet,
Loeuillot. Le premier et le qua-
trième ont pu avoir le sens d^aillet
(fleur) et ù^œillet (petit œil, oil) ; les
autres n'ont que ce dernier.
Loeve, Loevel, Loe'we. Lion
(Allem.). Pour les familles Israélites
de ce nom, Loeve fait allusion au
lion de Juda. Voy. Lion.
306
Loi
I«œ'wenl>erg , Lœ'wenstein,
I«œ'wentlial. Montagne , pierre ,
vallée des lions.
I«offel. Cailler (AUem.)-
XiOfficial. Qui est à l'official, ma-
gistrat ecclésiastique. Il a voulu dire
aussi employé, officieux (oc).
Ijoffroy. F. de Lenfroy.
I«ogerot. !<» Dér. de Logler ; 2o
dér. de Loger : loyer , récompense
(oil, oc) j 3» Augereau (dér, d'Auger).
Logler. !<> Propriétaire de bien
cédé à loyer (oc) j 2« Augier. Voy. ce
nom.
Ziogne, XiOgnand, Logniot. 1°
F. et dér. de Loiffn : loin (oc), qui a
fait lognan : éloigné ; S" Loigne (di-
seur de fadaises) et loigne (forêt)
offrent encore deux souches possi-
bles.
liOgrière. Domaine du Hongrois
{ogre, oc).
»
Lohier. !<> F. de Loyer ; 2° dé-
bile. De Ohie : débilité d'un membre
(oil).
Loignon. Outre le sens connu,
peut dériver de Loigne : grand cau-
seur (Champ.).
Loil. lo Œil, oui (oil); 2o huile
{oile, oil).
Loilier. Huilier (oil).
Lointier. Marchand de graisse
et suif {oint, oil).
Loir. Outre le sens connu qui se
retrouve complètement dans le nom
de Leloir, peut être une forme de
Voir : héritier, grande route (oil).
Loïse. F. de Louise ou Louis.
Loisel. Oiseau (oc, oil). Surnom
d'homme gai, car oieeler veut dire i
la fols voler et «s r^jotàr (oii).
Loiselenr, Loiseller. Le pre-
mier prenait et le second vendait
des oiseaux.
Loison. Petit de Poie, et au fi-
guré, homme d'entendement encore
peu ouvert, se laissant conduire.
Montaigne disait de lui-même qn'é-
tant un oison, il arriverait facile-
ment à réaliser son ambition, qui
était < le contentement de peu de
fortune >. Oison désigne encore
dans nos campagnes lorraines l'en-
font inexpérimenté. Ainsi, on dit
en voyant venir une mère et sa pe-
tite fille ; < C'est une telle et son
ouiotte > (mot à mot : sa petite oie).
Au midi de la France, Poie se dit
Lauqne, et Poison Lixuquet, Lamftêe-
ton, Laueou. Tous ces mots exis-
tent comme noms de personnes.
Lotzelet, Lolzillon. Petit oi-
seau. Surnomt de gens vifs et gais.
Lokroy. Voy. Lockroy,
Lola. Abr. de Dolorés (Esp.).
Lolagnier. Noisetier (oe, oil).
LoUey. F. de Loilier, qui a pn
vouloir dire potier, chaudronnier
{olier, oc) î huilier {oUier, oil) ; va-
gabond {hollier, oil).
Lombard, Loxnbart. Lombard,
et surtout agioteur, changeur, pri-
tew -eur gages (oil). Nos premiers
hommes d'argent furent des Lom-
bards gibelins, réfugiés en France
et le nom de leur nationalité se con-
fondit avec celui de leur industrie.
Les monts-de-piété s'appelèrent an
moyeu âge des lombards, et le prôt
lombard était un prêt sur gages i
tant par mois.
Lon
11, I»omet, I«ominé. Or-
ommel, oil).
yne. Voy. Laumone,
le. F. de Lande, dit-on. Mais
leolas-du-Bosc (ISure) a pour
Atine, ganctua Nieolaus de
'.undd, ce qui donnerait à
sens de bois, forit.
"OOStè. Long couteau (eo«teZ,
reart, I«onget, I^ongin,
I. Long de taille on de mon-
I, car longin et longU se sont
T Itntf peêant, tardif. Longis
[ un nom de saint, en latin
.êUu»; de Lonogiail, Tienx
rm. (vne siècle).
me. Forêt, bûche {loingncy
[non. lo Ognon (oil) ; 2o
X (de Hongner : murmurer,
C'est aussi le nom d'une ri-
inc-comtoise.
:our. Longueur (oc).
[pas. Long défilé de monta-
tut être encore un surnom
e à grandes jambes.
pèrier. Grand poirier,
sarrier, joaillier, pierrler
e de jet), soldat servant de
(oc, oil). Le sens de terrain
; n'est pas indiqué par les
98, mais il est probable, car
iconp de lieux nommés pe-
perriera. Il faut enfin tenir
de Périer, forme de Pierre,
s donnerait encore le sens
dpierre.
re. Longue. Hongrois {on-
Iior 307
Longuet. M. s. q. Longet.
Longueval, Longuève, Lon-
gueviUe. Long val, longue eau,
long domaine (oil).
Lopes, Lopez. Loup (Esp.).
Loque, Loquet, Loquin. lo M.
s. q. Locque, Locquet, Locquin ;
2o formes < de l'auque, l'auquet,
l'auquin *. Yoj. Loiêon.
Lor. lo Laurier (oc) ; 2o nom de
saint (en latin Laurtu : laurier).
Loradoux. lo Forme de Vora-
dùur, nom de lien, eu latin orato-
rium : oratoire ; 2» orateur {oratour,
oc).
Lorain. Lorrain.
Lorant. F. de Laurent.
Xiord, Lordat, Lordè. Lord si-
gnifiait lourd et Ord signifiait né-
gligé de miee, êouillé (oil, oc). On di-
sait de même ordat, d'où Lordat,
Ordé voulait dire aussi alarme, toc-
sin (oil).
liOrdel. loM. s. q. Lordé ; 2o haie,
mur {horéhl, oil).
Lordereau, Lordier, Lordon,
Lordreau. Dér. de Lord.
Loreau. Forgeron (fuiureau, oc).
Loreidet. Le raide, le dur (oc).
Lo est l'article le (oc, oil).
Loredan. F. française du nom
italien Loredano : de Loredo (états
de Venise). Nom de famille vénitien
qui a passé en France avec les Vê-
pres aieiliennes de Casimir Dela-
vigne. Après la tragédie sont venus
l'opéra comique de Haydée, et un ro-
man de Méry {La Floride, je crois).
308
Lor
Lorélat. F. de Voreilîu (qui a de
grandes oreilles).
Lorëmy. Le Rézny (Est).
Lorens. Laurent (oil).
Lorentz, Lorenzo. Laurent (Al-
lem., Italie).
Loret. lo Dér. de Lor : laurier
(oc) ; 2» f. de Lauret qui, comme le
Lauretto italien, vient de Laurent.
Dans l'Est, les Lorat sont aussi des
Laurent (du latin Laurentitt* : origi-
naire du pays de Laurente, qui fai>
sait partie du Latium, et dont la
ville principale s'est sanctifiée au-
jourd'hui sous le nom de San-Lo-
renzo).
Loreur. TTéraut {oreur, oil).
Lorey. Le roi (oc).
Lorgerè, Lorgerie, Lorgeril,
Lorgeron, Lorget. Cultures d'or-
ges. Orgerie avait cependant le sens
général de halle aux grains (oil).
Loriette, Lorieuz. F. de Loril-
lette (petite oreille), et Lorilleux. On
dit encore dans l'Est orille pour
oreille.
liOrillard, Lorilleux, Loril-
Ion. Qui a de grandes oreilles. Lo-
rillard a voulu dire aussi épieu, ja-
velot. Lorilleux peut être une forme
de Vaurilleux (né en avril) ou auril-
leur : fermier du droit d'abeille dans
une forêt.
Lorimey, Lorimier. Fabricant
do mors de bride (oil).
Lorin. !<> Dér. de Laurent ou de
Lor : laurier (oc); 2" forme de Lor-
rain.
Loriol, Lorion, Loriot. !<> Dér.
Lor
de Lor : laurier ( oe); 8o loriot, oi-
seau de couleur dorée, jannfttre;
3o formes AeLauriol: de couleur d'or
(oc). Si nous prenons lo pour le, il
peut encore s'agir ici de noxM de
cours d'eau (Hon, riol, riot). OrM
signifiait aussi porehe, galerie (oil).
A titre exceptionnel, signalons en-
core loriot : fausse tresse de eheraa
blond doré (oil). t Femmes porteront
des loriots *, a dit le po6te Coqnil-
lart (xv« siècle). — Rien de nouTean
sous le soleil de la mode.
Loriqae. Le riche (oc).
Lori(iaet. lo L'Henri, le grillon
(oc). Voy . Biquet ; 2© dér, de Lorique.
Lormand. Homard (oc).
Lormaye. Plantât, d'ormeaux.
Lormelet, Lorxneteau. Petit
orme.
Lormier. Abr. de Lorimier. Lor-
mier a voulu dire aussi or pur (oil).
Lomé. F. de Lorme (?).
Loron. Dér. de Lor (laurier). Lan-
ron signifie torrent (oc).
Lorquet. l» Abr. de Loriquet;
2o dér. d'Orq : enfer (oil).
Lors. L'ours, l'or (oil).
Lorsa. Ourson (oraat, oe).
Lortdgnol. Rossignol (oil). Sur-
nom de chanteur mélodieux.
Lorson. Ourson (oil).
Lort, Lortat, Lortet. Jardio,
petit jardin {ort, oc).
Lortie. Ortie (oc).
lioa
laory. N. d. 1. En 945, Lorry
[Moselle) s'appelait Lauricusum : do-
maine de LaoruB*
I«Ot. 1<> Nom de saint, en latin Lau-
dhM, dit Ménage. — C'est probable-
ment nne forme chartraine du nom
de saint normand Lô, en latin Lautua:
lavé, magnifique; 2» lent, tardif (oc) ;
8o nom de rivière ; 4° boue, limon,
mesure de capacité (oil).
XjOtll. Enveloppé (hébreu).
XaOthier. l» Lorraine (oil); 2o
nom de saint, en latin Eleutlierius :
libre (grrec).
lâOthon. M. s. q. Lotbin (?). Voy.
Othon,
XiOthin. 1° Dér. de Chariot; 2o
dér. de Lot : lent, tardif (oc); 3« forme
da nom de saint Lotein, en latin
Latenuê,
Xaooage. l» L'eau (o^e, oil; lou
▼ant la) ; S» bien tenu à loyer (oil).
laouandre. 1° On a donné à ce
nom le sens de lavandier et de grais-
seur. J'y verrais plus correctement
une forme de le André (lou-Ândre,
oc). Lou étendre se disent pour le et
pour André au Midi. C'est un nom
comme ceux de Lothonj de Loremy
et de Loualenx ; 2» femme noncha-
lante {ouande, oil).
XiOuarleux. F. de le Ouarlux,
nom de saint. Ce nom m'a causé
bien des recherches, et, faute de tex-
tes, j'en arrivais à supposer que c'é-
tait une forme de le hurleur, lorsque
j'ai eu le bonheur de rencontrer saint
Ouarlux, dont les reliques étaient
honorées à Amiens et que Baillet
croit être le même que saint Urloux,
abbé de Quimperlé (en latin Oar-
UbHus),
Lou
309
Louart, Louauld, Loubat.
Louveteau (oil, oc).
Loubens. N. d. I. infestés par
les loups (oc). Les Loubens (lie-de-
France) avaient un loup dans leurs
armes.
Loubers. N. de saint, en latin
Luperculus : louveteau.
liOUbert. F. du vieux nom germ.
Ludbert (renommé du peuple), abré-
gé de Liudbert (yii^ siècle).
Loubet. Louveteau, chien, diable
(oc).
IjOUbière. Plantation de peu-
pliers blancs (oc).
Loubinoux. Dér. de Lou^in:
étranger au pays (oil).
Loubon. Louveteau (oc). Peut
être aussi une forme de Lebon.
Louohart, Louche, Louohet,
Louchin. Louche. Notons les sens
exceptionnels de lac, mare, étang
(Bret.), de cutlïer (oil) pour louche,
de biche pour louche, louehet (oil).
En Limousin, on appelle louche un
myope. Ouehe signifiait aussi enclos
(oil).
Loude. Bourbe {louda, oc).
Loudier. Libertin, habitant une
chaumière, courtepointe (oil).
Louet. lo Louveteau (oil) ; 2» gri-
sonnant, blanc et noir (Bret.); 3o
pesant, peu adroit (oc). — Les Du
Louet de Bretagne ont trois têtes
de loup sur leur écu.
Louette. Chouette [Jiouette,Cha,m-
pagne).
Louiche, Louichon. F. et dér.
810
IjOU
du yieax nom g^rm. Lodwieh. Voy.
Louiê.
liOals. Kozn de saint, en latin
Ludovicu» . D'origine germanique
comme tous les noms francs, il se
confond avec Clovis et Ludovic,
qnand on étudie ses formes primi-
tives qui sont Chlodowieh au v« siè-
cle, ChlodoiCf Cludovie et Bludovie
au vu« siècle, Lodwieh au xi« siècle.
En Allemagne, on dit toojonrs Lud-
wig pour Louis, Lud paraît ici une
altération de Lod (peuple) qui est
dans nos exemples la forme ancienne
et dominante. Joint à wiéh ou wig
(combat), il signifie combattant du
peuple.
Loumeau. Ormeau, petit homme
(Ouest).
Louot. Louveteau. Par excep-
tion, en Bretagne, dans le pays de
Cornouallles, Louot était un surnom
donné aux hommes naïfs et peu di-
ligents.
Loup. Nom de saint, qui s'écri-
vait saint Leu à Paris, saint Lop
dans le Rouergue, saint Lou à Sens
(en latin Lupus, loup, et au figuré
homme d*humeur sauvage, ravisseur).
Les quatorze saints Loup honorés
dand réglise ont suffisamment réha-
bilité leur terrible surnom aux
yeux de leurs brebis.
Looradour. lo Orateur (ourafour,
oc) ; 2o oratoire (Midi).
Lourdel, Loordelet, Loiirdin,
Lourdot. F. anciennes de lourdaud.
Lourdoueix. N. d. 1. qu'on ne
pourrait expliquer sans sa forme la-
tine oratorium : oratoire, chapelle.
Lourë. Ventru, repu. Quand les
Normands parlent d'une personne
qui a bien bu et mangé, ils disent
X«oa
qu'il a rempli sa loure, Allniion i
la vessie de la musette ou loure
qui peut encore avoir Looré pour
dérivé (Norm.,Bret.) } 2o LouripwX
être aussi vâdori {aouré, oil). La
suppression de l'a s'expliquerait par
la difficulté de la prononclatlcn.
Lonrier. Joueur de musette
(Ouest).
Lonrme, X«ouniiel. l» Orme, or-
meau (oil) ; 2« coquillage (Bret).
Iioossel. Jambière {honssel, oil).
Loustadie. Voy. Eustaehe.
Louatalot, I«ou8tal, Loostau.
Hôtel, habitation (oc). En Comté,
on dit l'ousteau pour Vhospiee,
LoatreL Loutre (oil).
X«ouvard , Louvat , I«oitTeaa .
Louvel . Louvet. Louveteau (oil).
Des familles du nom de Louvai et
Louveau en ont gardé le souvenir,
en plaçant un loup dans leurs bla*
sons.
Louvler. Comme Louîier, e'est
l'ancien nom du louvetier, officier
de chasse. Il y en avait autrefois on
par forêt; il était payé par les villa-
ges à tant par tête de loup.
Louvin, Louvot. Voy. Louvari.
Louvrier. Au moyen ftge, ce mot
s'appliquait à tous les travailleurs,
quelle que fût leur classe. Au xiT*
siècle, un chirurgien s'appelait ou-
vrier. Restreint à tort et détourné
de son premier sens, le mot ferait
croire aujourd'hui qu'il n'y a pas de
travailleurs dans les classes libé-
rales.
Louyat, liouyet, liouyer,
liOuyot. lo Dér. de Louis (Est);
a OuiUe : oie (Est), ce qui a
de Louyer le marchand ou
' d'oies. Louyat veut dire
ia en Lorraine.
m. Abr. de Leouzon.
Amour (Angl.).
. Louis (flam.)-
I. 10 Lion (Allem.) ; 2« col-
ittn, bas (Angl.).
inberg. Lo'wenstein, Lo-
ti. Montagne, roche, vallée
Allem.).
khr. flamande d'Éloi.
T. Marchand ou rôtisseur
ies {oyer, oil).
il, Loyson. F. de Loisel,
le . liozano. Né le diman-
Rameaux {ozanne, oil). Lo-
semble une forme de Loza-
mifl. F. de Louis. C'est
:e Loaois a le mâme sens au
Loué. De Loz : louange (oc).
ir. Voisin d'une oseraie ou
re de l'Ozier (Isère). Peut
isi une forme de Lauzier
, en langue d'oc), ou un
mt de lozin, qui veut dire
rnt dans presque tous les
e langue d'oil.
>uet, Lozouet. lo Herbo-
lédecin (lousaouer, Bret.);
9 d'Ozouer, nom de lieu, en
Uorium : oratoire, chapelle.
o Lumière (oil); 2o ridicule
80 abrév. flamande de Lucie.
Luc
311
Lubbert. F. flamande des noms
de saint Libert (en latin Libertu» :
affranchi) et Leobard (du vieux nom
germ. Liub : chéri).
Lubière. F. de Loubiére.
Lubin* lo Nom de saint, en la-
tin LeobintUf forme du vieux nom
germ. Leubin (de Liub : chéri), 555 ;
2o loup, poisson de mer ; 3o dér. de
Lube : lubie, caprice (oil).
LubineaUfLubls, Lubize. Dér.
de Lubin et Lube, Voy. Lubin.
Luo. Voy. Ltteaa.
Lucand. F. du nom de saint Lu-
can, en latin Lueanus : originaire
de Lucanie.
Lucas. C'est un nom de saint
comme Luc, mais les deux ne font
qu'un en matière d'étymologie, car
Lueà» est la forme latine de Luc.
On est loin de s'accorder sur son
interprétation. JLouj),.dit M. Scott;
Lumière, dit M. Hocquett. Qrotius
pense que Lucas, esclave afifiranchi
à Rome, aurait pris le nom de Luci-
lius, son patron, d'où Lucas. Je
dois ajouter que Lucas est une
abréviation de Lucanuê (originaire
de Lucanie), mais saint Luc était
Syrien et non Lucaniou, et les Ita-
liens font venir, avec plus de raison,
son nom de l'hébreu, avec le sens de
résurrection,
Luce. Nom de saint, en latin
Lucius: né à la lumière du jour.
Lacet, lo Dér. de Luce ; 2o pioche,
bêche (oil).
Luchaire. Lutteur (oc).
Luchet. lo Bôche (oc) ; 2o pique
de fer (oil) ; 30 cornet d'appel (Jia-
ehet, oil).
312
Lam
Luoheux. lo Dér. de Hucher: ap-
peler, crior (oil'; So forme de Lehu-
geur ou dér. de Luehe : porte (oil).
Lucian, Lucien. Nom de saint,
en latin Lueianus : qui est à Lucius
Voy. Luee.
Lucot, Luoqueau, Lucqoin.
Dérivés de Luc.
Luoy. N. de 1. (Yonne), en latin
Luciaew : domaine de Lncias (859).
Ludger. Nom de saint qui est un
vieux num germ. abrégé de Ludiger
(710) et Liudger (javelot du peuple).
Ludovic, Ludv^g. Voy. Loui».
Luet. lo F. de Louet ; 2» dér. de
Lue : luth (oil) ; 3° Huet. Voy. ce
nom.
Lugagne. Lumière {lugana, oc).
Lugan. !<> Bizarre, traînard
(Norm.) ; 2» étoile du matin (oc). Eu
lisant {'u^an,* ce nom voudrait dire
de cette année (oc).* En langue d'oil,
on dit Vhougan.
Lugnot, Luguet. Huguenot,
nuguet. Voy. ce nom.
Luigi. Louis (Ital.).
Luis, lo Louis (Esp. , flam.) ;
2o porte {uia, oil).
Luiset. Louiset.
LuUier. Huilier (oil).
Lullion. Petit œil {ulhon, oc).
Luxninais, Lumineau, Lumi.
net. lo Dér. du nom de saint Lu-
mine, qui est une forme bretonne de
Lubin ; 2o f. de Luminier: allumeur
de cierges, marguiliier.
Lunaud, Luneao, Lunel, Lu*
neteau. Lunler. Rond eomme la
lune (notre mot lunette n*a pas d'an-
tre sens). On a dit aussi UNayMr
pour fant€têqu«f ce qui offire un se-
cond sens. Enfin, on s dit lun pour
lampe (oil). Lunel peut dtre aossi le
nom de lieu {LunéUvan ecutma).
Lupart. Léopard (oo).
Lupel, Lupin, Lupot. Louve-
teau (oo).
Lucpiet, Luquin. !<> Dér. de
Luc; 2» dér. abrégés de Liugue;
louche, qui a fait luaquet (oc); 3» Lo-
quet a voulu dire aussi loquet, code-
lias (oil) et allumette (oc).
Lurat. lo Fin, éveillé (oc); 8"
heureux {hurat, oc).
Luro. Sauvage, bmtal {ureau, oil).
Lusignan. N. d. L, en latin Im-
ciniaeum : domaine de Ludniiu
(borgne).
Lussao. N. d. 1., en latin Lwia-
cum : domaine de Lucius.
Lusse, lo Brochet {lue, oil); 2'
porte (oil) ; 8o f. de Luce.
Lusseau. l» Dér. de Lasse; 2^
châsse de saint {lueeau, oil).
Lussereau, Luasier. Garde de
porte, huissier {ussier, oil).
Lutereau. Voy. Luthereau.
Luther, lo Vieux nom germ. écrit
tel dès le viu« siècle {liud: peuple;
her : propice, auguste) ; 3» forme
de Luter, abr. flamande du nom de
saint Éleuthère {libre, grec).
Luthereau, Lutrot. lo Dér. de
£ut^«r: joueur ou fabricant de luth;
2o luthérien (?).
Mab
XiQtterbaoh. N. d. 1. signiflant
par raissean (Allem.). Lutter est ici
pour latUer, car la Tille de* Lutter-
herg s'appelait aussi Lauterberg,
laQtton. 1° F. du vieux nom germ.
latinisé i^t^to (de Liud: pcnple), viiie
siècle ; 2o latin, esprit follet (luthon,
oil).
Ijatz. lo Vieux nom germ., en
latin Lutzo (xi« siècle) , de Liud :
peuple ; 2o forme flamande de Lucie
{Luts) ; 3<* porte {utz, oc) ; 49 abr. de
Luixel, qui voulait dire petit, car le
fort de Lntzelstein (Alsace) s'appelle
en firançais Petite-Pierre.
Luxembourg. F. de Lutzelhourg
(petit bourg, Allem.).
liUys. F. de Louis (flam.).
Ijxyten. F. flamande de Lucas
(Luytjen).
liiize. Luth {lus, oil), brochet, lu-
mière (luz, oc).
Luzet, Lozier. Dér. de Luz î luth.
Mac 313
Luzdn. Luisant (Juzint, oc).
Lyet. Dér. de Lye : joyeux (oil).
Ijyon. 1° Nom d'animal ou de
ville. En latin Lugtuiunum , puis
Lugdunum, ce qui veut dire Mont-
luisant, selon Herîcus, poëte du
temps de Charles le Chauve , et
Mont de LueiuSf selon Coquille, en
mémoire de Lucius Munatius Plan-
eus, fondateur de la colonie romaine.
Il est certain que dunum a signifié
éminence et vient du celtique ; — la
montagne de Fourvières semblerait
confirmer ce sens ; 2o le nom de
Lyon, qui figure dans les calendriers
du xv siècle, montre aussi qu'il s'est
dit pour Léon ; 3° pour les familles
Israélites de ce nom, voy. Lion,
Lyons. Lion (Angl.)*
Lyot. Dér. de Lye : joyeux (oil),
ou abrév. d'Hélyot.
L3r8. 1° Originaire de Lys (Nord,
Nièvre, Indre) ; 2° fleur. Fleur de
Lys a été donné comme nom de
baptême au XYi<' siècle.
M
Kabileau. Dér. de Habille.
Habille. -F. de Habile, nom de
saint, en latin Mabilis, par abrévia-
tion d*Atnabili8 (aimable). Mabile a
été aussi un nom de sainte.
MabiUon. Dér. de MabUle.
Mabire. F. de Habille, comme
Bauzire et Bazire, qui sont des for-
mes de Bauzille et Bazile.
Mabm.
(oil).
Dér. de Mabre : marbre
Mao -
(Ecosse).
Henry. Fils d'Henry
Mac-Mabon. Fils de l'ours
(Ecosse). — Ce suruom symbolisait
la force et la prudence. On le re-
trouve, comme l'a fait observer H. de
Coston, dans de grandes familles
comme celles des Ursins en France
et des Or^ini en Italie.
Maoablau, Maoabies. As-
somme-bœuf. Nom de boucher.
Maeabiau est d'origine limousine.
U
314 Mad
Maoalre. Nom de saint, en latin '
Maeariuêf du grec Maeavoa : heu-
reux.
Maoô. F. da nom de MatthUu,
La foire de la Saint-Matthieu à Saint-
James (Bfanche) s'appelle encore la
Saint-Hacé..
Maoh0t,, M&chiflls, Maohin,
Maohon. V* F. flamandes de Mi-
chet, Michiels, Miehin, Michon, s'il
faut eu croire Ménage, qui donne
Maehelin comme une forme de 2£i-
ehelin dans les Pays-Bas. Machiels
le donne à penser, car c'est bien
évidemment une forme de Michiels ;
So dér. de Moche : masse d'armes
(oil) ; mœh : pétrin à^ pain (oc).
Machurad^Machurè, Maoliu-
ron. Barbouillé de noir,, meurtri.
Maehuré peut avoir ces deux seus
(oil). Mais il se disait surtout des vi-
sages barbouillés de noir. Ainsi
l'Octave des Rois s'appelait à Metz
les Bois machurez, parce que les rois
mages étaient représentés avec d.es
figures noires.
Maciet, Maciot. Dér. de- Macé,
forme ancienne de Matthieu. Un na-
vigateur normand du xv« siècle
s'appelle indifféremment Maciet ou
Maciot de Bethencourt.
Macquart. Dér. de Maequer : as-
sommer ; macque : massue (oil).
Madeleine, Madellne. Nom de
sainte, porté pour la première fois
par une compagne des disciples du
Christ, Marie surnommée Madeleine
(en latin Magdalena), en mémoire
du bourg de Magdala où Jésus l'avait
guérie d'une maladie dangereuse.
Madré, lo Abr. du nom de Saint-
Amadour (en latin Amator : qui
aime); 2° faucheur (flam.) ; S» ta-
cheté, veiné, agathe onyx (oil).
Madron, Madroiuc. Dér. de
Madré. Madré (malin) n eit pu un
mot ancien.
Maës. Abr. flamande de Thomu.
Magdelain^ Magdelen, Mag-
delin. F. ancienne du nom de Ma-
deleine,
Mage. Le pUis. grand, Taîné, ma-
gistrat consulaire (oc). Du latin ma-
jor (plus grand), qui a fait main;
29 sage (oil).
Mager. Maigre (Allem.).
Magnao. l» Douillet, délicat
(Midi) ; 2o nom de lieu dont la forme
latine a dû signifier : domobté de
Magnue (grand) [?].
Magl. L'aîné (oc).
Magnan. Chaudronnier ambu-
lant (oil), ver à soie (oo). Le premier
sens est seul probable.
Magnard. Vieux nom germ. qui
s'est écrit d'abord Magenhard. Il si-
gnifie robuete-aguerri {magan: force ;
hard : endurci, aguerri). Voy. Minkr.
Magne. Nom de saint. Du latin
magnus : grand. Dans le Midi, tMigiu
se dit pour grand, de haute t<Ulle.
Magneln.Magniant,Magnien.
Chaudronnier (oil).
Magnler. Magniez. Meunier
(Picardie, Nord). ^ Peut être aussi
un vieux nom germ., on latiuJfa-
gnariua, signifiant robuéte guerrier,
s'écrivant Ma^iriher au vine sièele.
Magnin. F. de Magnien.
Magny. N. d. 1. répandu. Jfo-
gniacu» est la forme latine te
plus ancienne de Magny (Yonne);
Mab
elle date du xn» siôde et signifie :
domaine de Magnus (grand). Dans
la plupart des autres cas, la forme
latine est un équivalent du mansio-
nUe latin (Mesnil français, petit do-
maine rural). M. Houaé Ta très-bien
«tabli.
. Maigre (oc).
Magrlmatuc. Maguerot, Ma-
gnat, Magoin. Dér. de Magre. Les
deux derniers semblent venir du
Nord-Kst, où domine la forme wal-
lonne (nieUg, mag), qui ne fait pas
sentir IV. A titre de contraste, no-
tons que nutgue signifie grot ventre
en patois normand.
Mahaud, Mahaut. MaJuiut se
disait jadis pour Mathilde. Mais,
comme nom d'iiomme, il semble une
forme de Mahat, dér. de Mathieu.
Ijes noms de Maheut et Méheut,
Màku et Méhu, qui présentent exac-
tement le même caractère, sont
aussi des abréviations de Mathieu.
lEaliô. C'est le Matthieu breton,
comme le prouve le nom de saint
JfoM^lui8e dit en latin Matthœue.
Maherault. lo F. de Mahereau :
officier forestier (langue d'oil); 2o
dér. de Mahier.
Maheu, Maheut, Maheux.
Abr. de Mathieu, par suppression
du t et de 1'»'.
Kahi. F. ancienne de Mathieu.
Mahier. Mahiet. Dér. de Mahi.
Mahleu. Abr. de Mathieu.
Mahieu est mis pour Mathieu dans
les calendriers du xv« siècle.
Mahlot. Dér. de Mahi.
Kahler. Meunier (Aliem.).
Mai
315
Mahon. lo Coquelicot , garde
champêtre (oil, Picardie) ; 2» bègue,
bredouilleur (Normandie, Maine),
mot à mot, qui mâchonne ; 3» Maho-
met (oil) ; 4o voy. Mae-Mahoi^ si le
nom est d'origine écossaise ; 5o origi>
naire de Mahon (Bsp.).
Mahou, Mahoux. F. bretonnes
de Maio.
Mahoudeau. Dér. de Mahou.
Mahu, Mahut. Mahuy. Roque-
fort fait de Mahut, Barthélémy, et le
Diot. de Trévoux dit que c'est ef-
fectivement une forme orientale de
Barthélémy, maib j'ai peine i croire
que Mahut ne soit pas une forme de
Mahou ou Maheult.
m
Mahy. F. de Mahi.
Mai. 1° Maire, cheif de métier (oc) ;
2o arbre planté le 1*^' mai, pétrin
(oil).
Maignan. Chaudronnier (oil).
Maigne. Grand (oil).
Maignè. Estropié, souffrant, frère
puîné (oil).
Maignen , Maignien . Chau-
dronnier. • Pour le maignen, pour
avoir réparé la grande leschefrite. •
(Compte de l'Hôtel-Dieu d'Evreux,
1459.)
Maigrat, Maigret, Maigron,
Maigrot. Maigre.
Mailfaire, Mailfer, Mailfert.
F. de Maillefer.
Maillard. !<> Nom de saint, en
latin if aie Aardii«, vieux nom germ.
abrégé dès 636 en Mallard {mal:
broyer ; — hard : endurci, aguerri) ;
2o dérivé de Mailler : frapper (oil),
Maltlat. Voj. Voflli.
Iran à deux létei, et qui ■ donaé
kDjDDrd'btil siDlnedimodâ qu'on ne
la crolrslt, eu od la retrouve diiiia
le cnciel cbirl de ddi «isloinatiei.
HaUlelert. Frappe-for (da vleni
MailUam. F. de ïUilUrd.
HailUenx. Qoi nurlèle (otl).
Hallloohoii. DAr. da nialllach
aslllet).
HalUot. M. 1.
Mallly. lA famlIlB da Ihlllj ■
oui! et n'BBl qn-iin Jon de nioU,
Halairoy. Hom de uint, en 11*
tin tianfredai, dn vieux nom gem.
Magenfred, qal l'est écrit ennilt
HiUnfrtd {maton: ton ; /ru ifÊci-
flqne).
Haingard, Malngand. 1° Dfr.
mSme ponr H^nEord (de Jfofa.'
Halngoa.Hslngot.MaUgiMt
1' Dér. de JfoiTis ; grand (ot); ^
manchol.hoiteui. (rrancha-Conl*).
Poor MalDfot, 10J. Maingaaâ.
Haïra. Ca nom, a1>rég4 de U
lalrcasigniflÉii'aborfl l.?p]iugnnd
lu latuiii.i^or).ILn désigné annlu
Halrst. Dér. ds Maire.
Molstro. MaltES. Abrégé de L(
Majire qnl, ponr le cm qnl nooi oc
eape, B'entendait de Tbomma l<
lui
•vé en poaiUon a
■ BppslLentiKiUTHleanprD-
sté. UafiracluUKrsd'iEllBs,
MBlbranohe. M, i. q. Uslbo.
On encore ■awaiJ atiocié (l»ngne
Haloona. Ibnnlie cott^ e'esc-
Ù-ilirc iii»L .«tu.
Maldan, Moldant. Kbd
ToL Sapérlïiu-, chef (Uidl\
Uol. Liprsoi {•lala-iltia.
lUdle, dérinl (oll).
laphyil-
loe, Ou mùdiaBiiliiii mural.
Malègne. Mnuvklse «an (luli-
Halsntant. Oppoté de Bodod-
Malepeyre. Huntie pierre,
Halesplns. MguTaiao ipine, ter-
inay. T07. jraiiveni.
ire. Malude, m&luln (Midi).
B, MsQTali benD-flli.
M alloy, Opioi* de Bonnefoy.
Halgraa. Mstgn.
OppcMj de Bon
MaUoat, Hallnet. Msilsteni
msliD.
MaliTema. Hanr^ inliie. !.<
"I grand U niSms lina(e,
318
MallTOire. Opposé de BeauToir.
Nom d'an lieu enfoncé, bsub aucune
espèce de yae.
Malizard. lialicienx.
Maljean. Opposé de Bo^jean.
Mallard. lo Son opposé est le
nom de Bonnard; 2*> canard sau-
vage (oil).
Mallat. Opposé de Bonnat. Il si-
gnifie aussi battu (langue d'oc). Avec
une seule l, ce serait irrité, furieva.
Mallepeau. Vilaine peau.
Mallessard. liauvals essart.
Mallet. Méchant. Opposé de
Bonnet.'
BCalleterre. Terre stérile.
Malleval, Mallevergne, Mal-
lèvre. M. s. q. Malaval, Maliverne,
Malabre.
Malxuain. Opposé de Bonne-
main.
Malxnenaide. Mauvaise terre
{mala-menada, oc). Terre qu'on
laisse reposer un an sur deux. .
Malo. F. bretonne du nom de
saint Maclou, appelé en latin Ma-
ehutiUf Maeliavus, Mcuslovius, Ma-
euttu, et resté inexpliqué jusqu'ici.
Malot. 1» Opposé de Bonot;
2o guêpe, taon (oil).
Malou. Malice, malignité (oc).
C'est aussi un nom de saint, en latin
JHedelupuê, Magdalupue»
Malouet. Dér. de Malou.
Malpas. Défilé dangereux.
BKftn
llalBis. Abr. de MalaHsts.
Malteste. Mauvaise tête.
Malvau, Malvaux. M. s. q.
Malaval.
Malvesin. Mauvais voisin.
Malvin. l» Mauvais vin; f>
forme du vieux nom germ. Midia-
ufin,
Maine. Abr. du nom de saint
Maxime.
Mamon. Dér. de Marne.
Manant. Habitant du lieu, riche
(oc).
Manasse. lo Grosse main {ma-
ncuta, oc) ; 2o oublié (lîébreu).
Manoeau, Manceanz, Manoél.
lo Orig. du Maine ; 2» abr. de Cle-
menceau ; 3o Manetl s'est dit aassi
du possesseur d'une manse on bies
rural (oil).
Manoet. Abr. de Clémaneet.
Manche, lo Manchot (oil); V
abr. de Dimanche (Dominique).
Manchin, Manohion, Man-
chon. Dér. de Manche.
Mandard,Mandart, Mandon.
lo Dér. de Mande (panier) ou de
mander (faire savoir) qui ont fait
mandier .* vannier, huissier (<^1) :
2o abr. dérivés d'Armand.
Mandre. l» Moindre , panier
(oil) ; 2o nom de lieu équivalant à
manoir,
Manec, Manèque. !<> En Breta-
gne, manek veut dire gant ; en lan-
gue d'oc, manee veut dire arrêté.
ICan
forme de Manneck, dérivé
d du vieux nom germ. man
r).
«oau. Maréchal ferrant
Mar
319
i, F. de Maneehe : me-
) ou de Menée» Voy. Meri'
MHder. F. de Mannessier.
it. Voy. Dumanet.
fe. Abr. de Domange (Do-
feard, Mangeoa, Man-
iangin. Dér. de Mange. —
i et Manginot dérivent de
[OU. Be vendent (oo), fripier
kgne), apprenti (cil).
ir. Manière. F. de Me-
lieniére. Manier peut être
3 forme de Magnier,
Sfller. Marguillier (Est). Ou
■-latin Manigleritu.
1. Chaudronnier (Midi).
laier, Mannessier. Fabri-
utnneê : paniers (oil).
ier, Man niez, lo Meunier
|o vannier, faiseur de man-
mpagne).
D. Synonyme de Marie (oil).
ary. Abr. de Malnoury:
ird. lo Métayer (oe), ser-
.1) ; 2° dér. de M^s, forme
le saint Maxime (Nord).
99LVL, Mansel. l» Du Man»,
du Maine ; 2o abr. de Clemenceau ;
So forme de Mansau, métayer (oc) ;
40 dér. de Mans ; 5» m. s. q. Mansion.
Voy. Mantard,
Mansillon, Mansion, Manson .
Habitation (oil). Pour les autres
sens, voy. Maneean.
Mansoy. Du Mans (oil)«
Mansuy. Nom de saint, en latin
Manêuetu* : doux (Lorraine).
Manteuffel . Homme • diable
{mann-teuffel, AUem.).
Mantz. F. flamande de Maxime.
Manuel. Abr. d'Emmauuel.
Manvleu. Nom de saint, en latin
Manvœua, ,
Maqaaire. F. de Maoaire.
Maquart, Maqaet. Dér. de ifa-
que : trafic, houlette, pique (ofl). Ma-
quet signifiait aussi monceau, meule.
Mar. lo Abr. flamande de Maxi-
milieu ; 2o grand, haut, méchant,
mardi (oil).
Marache,Marage. Rivage, ter-
rain bas, marais (oil).
Marais. M. s. q. ci-dessus. Le
Marais ne se disait pas toi^Jours
d'un lieu complètement marécageux,
mais d'une -sorte de pré humide
inondé Thiver.
Marbeau, Marbot. F. du vieux
nom germ. Marabaud (iv* siècle),
qui s'est abrégé ensuite en Marbod
(illustre-hardi).
Marc. On ne me paraît pas bien
d'accord sur l'étymolog^e de ce
nom de baptême, porté par une
320
Mar
trentaine do saints et devenu nom
de famille, soit en France, soit de
Taatre côté du Rhin où, conservant
sa physionomie latine primitive, il
se dit Marcti». C'est pourquoi on
peut supposer une origine allemande
ou flamande à tous les Mareus qui,
naturalisés français , paraissent à
première vue venir des bords du
Tibre. Latin en effet semble le nom
de Marc qui fut celui de tant de fa-
milles romaines. Dès le ic>^ siècle,
Yalère Maxime affirmait que ce
nom voulait dire né en mars, et une
autorité si ancienne entraîne pres-
que tous nos étymologistes, malgré
la difficulté de faire venir correcte-
ment Marcua de Mars, comme en
viennent Martial et Martin. Il y a
dans Marcua un e qui ne peut s'ex-
pliquer de la sorte. Frappés de cet
inconvénient, certains érudits ont
préféré donner à Mareus comme
racine, non Mars, mai» Mamercus,
qui était également le nom de Mars
dans la peuplade ancienne des
Osques. Pour admettre cette version
nouvelle, il faut supposer une abré-
viation, il faut de plus renoncer au
sens donné par Yalère Maxime et
mettre le nom du dieu à la place du
nom de mois. Mais ce qui met le
comble à l'incertitude, c'est l'opi-
nion des étymologistes ilaliens qui,
descendant de Yalère Maxime, de-
vraient être les plus enclins à con-
firmer l'origine latine; ils croient
au contraire la trouver dans l'hé-
breu, avec le sens de c affiné, poli,
net > {limato, polito). Ce n'est pas
encore tout. Eu 1671, Henri Ott, un
de nos prédécesseurs en l'art épi-
neux d'expliquer les noms de per-
sonnes, se contentait d'énoncer en
trois lignes les deux interprétations
contraires dont je viens de parler ;
il y joignait une troisième (dont je
n'ai plus retrouvé trace après lui)
qui fait venir Marc d'un mot syria-
que signifiant élevé. Toutefois, Ott
ne concluait point, et je ne saurais
qu'imiter sa prudente réserve, après
avoir donné toutefois une place
beaucoup plus grande au résumé des
débats. Ce résumé ne serait pas
complet si je ne mentionnais qne
FSrstemann considère Jforeiti
comme un vieux nom germanique,
sans pouvoir toutefois l'interpr^r.
Jusqu'à preuve du contraire, j'y
verrais plutôt une importation lâtiite
germanisée.
Au fond, toute la question ert de
savoir en quel pays on a porté d'a-
bord le nom de Mare. Si e'est en
Italie, comme le feraient supposer
tant de Mareus nommés dans l*hûi-
toire de Rome, le syriaque et l'hé-
breu ne sont que des coïncidencefl
fortuites comme les langues en of-
frent au sujet des noms les plus
dissemblables. Il n*y a- plus à s'en
occuper. Mais en admettant l'ori-
gine latine, assez vraisemblable
bien qu'on la dédaigne en Italie,
faut-il admettre aussi l'opinion de
Yalère Maxime? Ici, le doute est
plus grand et le diminutif latin mar-
culus (marteau) me paraîtrait expli-
quer pins correctement Mareus que
ue l'explique If ar«, d'où l'on ne peat
tirer que Martius. A ce compte, le
Mareus latin vaudrait donc le
Martel français.
Marcadè, Marcadet, Maroa-
dier. F. de Mercadet, Mercadier
(commerçant, trafiquant).
Marcadoux. F. du breton Mar-
chadour (marchand).
Marcau, Marcault. Maréchal
(oil. Est).
Maroeau. Nom de saint, en la-
tin Mareellus. Forme de Marcel
comme chapeau est forme de cAc^I.
Marcel. Nom de saint, en latin
Marcellua (marteau) .Ce dut être dans
l'origine un nom de guerrier victo-
Mar
lieux, écrasant rennemi, comme
celui de Charles Martel,
ICaroelat. Dér. de Marcel.
ICaroelin. F. de Marcellin.
Karoalis. F. flam. de Marcellin.
Marcellet, Marcellin, Mar-
oellot, Marcelot. Dér. de Marcel.
— Marcellin est aussi un nom de
saint (en latin Mareellianus)^ ce qui
l'a fait porter bien plus fréquem-
ment que les autres dérivés.
Varohadier. M. s. q. Marcadier.
Martihais, Marchois. lo Origi-
naire d'un pays ou lieu de la frontière
dit Marche; 2» marais, mare (oil);
rusé (Berri).
Marcdial. Abr. de Maréchal (ma-
réchal ferrant).
Karchandeau, Marohandon.
Dér. de Marchand. Le second veut
dire, dans le Midi, c mercier, colpor-
teur >.
Karohant. F. de Marchand (tra-
fiquant).
Marchaiidoii. Dér. de Mar-
chault.
Karohault. Abr. de Maré-
chault, qui se dit encore pour Maré-
chal dans l'Est; 2o marais, cours
d'eau (oil).
ICarohe. Originaire de la Marche
ou d'un lieu dit Marche (frontière).
MaroUlao. N. d. 1. méridional
dont la forme latine doit équivaloir
à domaine de Mareellus.
Marollly. C'est le Marcillac du
Nord.
Mar 321
Marck. C'est le Marche flamand .
Marcon, Marcot. Dér. de Marc.
Marcou, Marcoux. l» Nom de
saint, en latin Mareulfua, du vieux
nom germ. Marculf; 2ogros matou
(oil). Scarron les appelait encore
ainsi dans ce vers de Virgile :
Les gros marcoas s'entreregardent ;
30 septième enfant mâle, sans inter-
position de fille.
Marcuard. Y. n. germ. écrit
ainsi dés 835. S'écrivait Marquard
en 909, et plus anciennement Mare-
ward, Mareuwart. Est-ce un gardien
de frontières (march-ward), ou un
simple dérivé du Mareua que les
germanisants réclament comme
leur, sans l'expliquer toutefois ?
Maroy. N. d. 1. dont la forme la-
tine doit équivaloir à Marciacum
(domaine de Marcus).
Mard. Abr. de Médard {Maard,
oil).
Mardelle. Excavation (Berri).
Nom de voisinage ou d'habitation.
Mardon. Dér. de Mard, abrévia-
tion de Médard. Saint-Mard (Meur-
the)sedit/S>anc<u« Medardua en 1292.
Marelle, l» Petite mare, petit
étang. Nom de voisinage ; 2» poids,
subtilité, jeu (oil).
Marèschaux, Mareschal. An-
ciennes formes de Maréchal.
Marescot. F. de Mareacaux : ma-
réchal (langue d'oil).
Mareacq, Marest, Maret. Ma-
rais, nom de voisinage. La première
forme est flamande et s'est écrite d'a-
bord Dumareaeq au singulier. La
14.
IbraT.l^N.d-l.dont la tma»
laltna ■ pu é tn iroriafli» .' damstDS
da lUrtai ; a° F. da MarUr. Da
■<«■«■ ;a»yijner(oil).
Hugs. HoDiicDle (oc).
MargeUdon, Hargaridon. Flli
Ibrgarln. F. ds Mugoarln, di-
ralnadf nugcalluile Marguerite, aam
Imlin «uirgarila. perle, tioilc-nai Ini
Tnlleoii la fonl venir du vlelJ allc-
Idloma qaa Le jiom M&rggor, qui
B'eBTrpprDche ll-lUtedii vitfBftlËcle
elveut dlro chivalrfiècht. Catle orl-
glus ett improbable.
lidégolinntlaF]
Margra. F. de Uilirai (mnlgre;
Hargiierle. Perle (olll.
■Cai^pierlte. Voy. Margtrin.
Marlolial, Xarlcot. Haréchi
Korislla, KBilnte. Dér. 4e
Haiigny. S. A. I. dent U forM
]almedoil.ïqiiiva]oiFiirarMa«M:
damsino Je Marinus. Vaj. Marin,
HarlUler. Est
lueibr.
Marin. Peal Stre nu oam t*
L'iillte houoce trola Harin. (Da la-
lla MoHaiu, qui ait de la mer.) Ma-
rin »'eil dit anul pour iTsIiUrfa ta
lï' liède.
le Karnf lin- : a
Marjolet, Marlolla , Marlomii.
étourdi, lucDQiéqueat, > fat, «U-
tant . (011).
Harlaud, Marlet. 7. de Mer-
Harle. Marne, Vo;. AumtUt.
Karller. MargnilUer (oU).
Map
Marlin, Xarlot. F. de Merlin,
Herlot. Dans le Berri, le merle s'ap-
pelle toujours marlot.
Marmagne. Grande mare (mare-
magne). Nom de yoisinage. Mar
signifiait aussi mauvaiê et grand
(oil\ mais ce serait un redouble-
ment d'adjectifs.
Marme, Marmier. F. de Menue
et Mermier. La souche commune est
Hêrme : moindre, plus petit (oc, oil),
qui désignait éyidemment le plus
petit ou le moins âgé de plusieurs
hommes portant le même nom de
baptême.
Marmigiiat, Marmignon. Di-
minutifs de Marmin.
Marmin. Dér. d« Mar me.
Karminia. F. de Marmignat.
Marxnontp Marmontel. K. d. 1.
{mauvais mont, grand mont).
Iffamao, Mamay^ N. d. l. dont
la forme latine doit équivaloir à
Mariniaeum ou Matemaeum (do-
maine de Matemus).
Marois. F. de Marais. Nom de
yoisinage. *
Maron.Voiturier, montagne (oil).
Marot, Marotte. F. de Mariot,
Mariette. Marotte se dit toujours
pour Marie en Franche-Comté.
Marquand, Marquant. F. de
Marchand.
Marque. F. de Marc ou de
Marche.
Marquet. !<> Dér. de Marc ; 2^
enfant qui vient au monde avec un
signe sur le corps (Centre).
Mar
323
Marquis. Qui est au marquis
(gouverneur de frontière).
Marquiset. Dér. de Marquis.
Marre, Marrel, Marret. 1» F. et
dér. de Mar : grand, méchant (oil) ;
2» f. de Mare, Marelle, Maret. —
Marre veut dire aussi houe (oil).
Mars. Nom de saint, en latin
Martius (consacré à Mars).
Marsaud, Marsauz. F. poite-
vine de Martial, nom de saint ; 2»
saule (oil) ; 3» Marsal, nom de ville
(Lorraine).
MarsoUier. Garçon boucher (oc).
Mart. Âbr.de Médard (ilfaaW,oil).
Martenot. F. de Martinet.
Martelet. Martelot. Dér. de
Martel.
Martel. Marteau, épée (oil).
Martha, Marthe. Nom de
sainte, en hébreu : provocante (?).
Marthory. F. de Martory.
Martial. Nom de saint, en latin
Martialis (voué à Mars).
Martignon. F. de Martinon.
Martin. Nom de saint, en latin
Martinus. De Martius, qui voulait
dire martial, belliqueux. M. de
Courcy a, dans ses recherches sur
les noms bretons, passé une revue
amurtante des physionomies que ce
nom prend selon les pays : « Ker-
martin en Basse-Bretagne ; La Mar-
tinière dans la Haute; Martinville en
Normandie ; Martincourt en Picar-
die ; Martinhourg en Flandre ;
O^Martin en Irlande ; Mac-Martin en
324 Mas
écosse; FUt-Xartin oa Martiruon
en Angleterre ; Martinski en Po-
logne; Martinwitz ou Martinoff en
Russie ; Martini en Italie ; Marti'
neng en Dauphiné ; Martignae en
Gascogne ; Martinoz eu Espagne, etc.
Martinet, Martinot. Dér. de
Martin.
Martory. Nom de saint, en latin
Martyriu* (martyre).
naîtrait, Martroy. Place pu-
blique où se faisaient les exécutions
criminelles {martray, martroy, oil).
Marty. F. de MartU, qui est le
nom de saint Martin (Bouergue).
Marrille. La Meuse possède une
commune de ce nom qui s'appelait
au ix« siècle Martia villa (domaine
de Mars).
Mary. Nom de saint, en latin
Mariuê (fils de Thomme courageux,
viril).
Mas. Yoy. Lemat.
Masqueller, Mascpiilller. i» F.
de masclier : boucher (oc) ; 2° dér.
de masqueler : tacheter de diverses
couleurs (oil).
Massabiau. Assomme • bœuf.
Nom de boucher (Limousin).
Massard, Massart. l» Trésorier
de ville ; 2o dér. de Masse ou de
Thomas.
Masse. Nom de saint, en latin
Mazimus (très-grand), ce qui en fait
une abr. de Maxime,
Masse. F. de Macé.
Massebeuf. C'est le MoisaUau
de langue d'oil.
ICai
Masselin, Mawelot. v» Dér. de
Thomas oa de Masse ; S» dér. de «la*
zel : boucherie (en latin maeéUimm) ;
30 abr. de Marcelin, Marcelot. Oa
donnait aussi le nom de macelotte
à une petite massue (oc, oil).
Massemln. F. de Maximln.
Massenet, Massenot. Dér. de
Massin.
. Dér, de Masse
ou de Thomas.
Massias, Massiea. F. de ICa-
thias, Mathieu.
Masson. Maçon (oil). M. s. q.
Massot.
Masaot. Massa, Massy. Abr.
dér. de Thomas ou de Masse.
I. Petite exploitation ru-
rale, comme le mas. SUe n'avait
toutefois rien du sens aetuel de
< maison ruinée, dégradée >.
Masarier. Fermier d'une maiiire.
Mat. lo Abr. de Le Mat : Le Bon
(Bretagne); 2o abr. flamande de
Matthieu ; 3» extravagant, triste
(oc).
Mataillet. Dér. de Matatt : bat-
tant de cloche. Surnom de eauseor
ou de sonneur.
Matelin. Mathurin (Bretagne).
Matheret, Matherion, Mafhe-
rot. Dér. de Matheri , forme dn
nom de saint Mathurin.
Mathey. F. de Mathieu; elle
se rapproche plus du génitif latin
Mathœi.
Mathias, Mathieu, Mathis.
F. de Matthias, Matthieu, Matthis.
Haa
Kathon. F. de Mathieu (oil).
Mathurél. Dér. de Matur. Voy.
Mathurin,
Mathnrin. Nom de saint. S'est
écrit d'abord Matur (en latin Matu-
rui : mûri, sage).
Maton, lo F. de Matliieu (oil);
fo extravagant, triste (oc).
Matras. !<> Matelas (oil) ; 2» trait
de grosse arbalète à tête de fer qui
brisait sans percer. Sagette est un
nom de ce genre. Matras a été pris
pour étourdi, ineotuidiré, sans doute
par allusion au projectile (oc).
Matrot. F. de Maitrot ou dér. de
Matur. Voy. Mathurin.
Matthias, Matthieu. Noms de
saints. — Signifiant gui est donné
(hébreu).
Maturel. F. de Mathurol.
Maubert. Nom de saint, en latin
Madelbertus, du yieuz nom germ.
Madelbert : orateur renommé (ma-
dal : discours ; hert : renommé).
Maublano. Basané. Par une iro-
nie semblable, le peuple appelle un
nègre mal blanchi,
Maaolaire , Mauolero. Peu
lettré, mauvais clerc. On dit de
même d'un homme peu capable : Ce
n*ېt pas un grand elere.
Manoonrand. Peu ingambe,
eoarant mal.
Maudet. l» Abr. de Grimaudet ;
8<» abr. de Maué^hait : malheur (oil).
Mandonx. Dur, mal doux.
Mauduit. Mal mené, mal conduit.
Maa
325
mal tourné. Ce nom n'existe pas au
Martyrologe de Chaste lain. Je l'ai
relevé cependant sur les martyro-
loges manuscrits du xv« siècle.
Maoffray, Maufra. F. du nom
de saint Maufroy, en latin Madel-
friduMf du vieux nom germ. Madel-
frid (orateur-pacifique).
Maugard. F. du vieux nom
germ. Madelgard (orateur-gardien),
x« siècle.
Maugars , Maugaa. Mauvais
garçon. Le nom opposé est Bongars.
On prononce toujours dans l'Ouest
go» pour garé.
Maag6. !<> F. de Manger; 2o dér.
de Mauge : massue (oil).
Mauger. Nom de saint, en latin
Madelgariuêy du germain Madélgar
(orateur-auguste).
Maugln* F. de Mauguin, comme
vieux nom germ.
Mauguin. 1° F. du vieux nom
germ. Madalwin {win vaut gwin) qui
signifiait orateur-ami; 2» forme de
Maugain (mauvais gain).
Maugras. Maigre, mal gras.
Maujean. Mauvais Jean. Opposé
de Bonjean.
Mauler. F. de Moller.
Maulvault. F. de Malaval (mau-
vaise vallée). Le nom bien connu
de Mollevaut pourrait n'être qu'une
forme de Maulvault,
Maume, Maum6, MaumuB,
Maumy. 1» F. et dér. de Morne :
mascarade (oil) ; 2» f. de Maxime, si
J'en Juge par le nom de lieu Maumi-
gny, en latin Maximinia^wn (do-
336
Maa
nudne de Maxime); 9» forme de
Meaame.
Maumenè. M. s. q. Mandait.
Maonlar. F. de Meunier.
Mannonry. Maigre, mal nonrri.
Maupas. Défilé peu accessible,
lien dangereux (oil).
Maupeou. Si ce nom s'écriyait
comme il se prononce {Maupou)y ce
serait un nom de lieu signifiant
mauvais mont, mont dangereux. Si
nous nous en tenons à Heaupeou, il
signifie mauvais poil {peou, oc), et,
au figuré, mauvaise humeur, « Bs
pas de bon peou >, dit-on dans le
Midi, pour • il n'est pas de bonne
humeur •.
Maupertoia. Trou dangereux,
excavation (oil\ Voy. Pertuis.
Mauprivez. Brusque, peu socia-
ble, mal privé.
Maur. Kom de saint. Yoy. Mau-
rice.
Bfaurand, Maorant. Dér. de
Maur.
Mauraoz. F. de Maureau.
Maure. D'origine maure ou de
peau brune comme celie d'un Maure.
Le premier sens serait exceptionnel.
Maurel. Dér. de Maure. Se dit
toujours dans le Midi, pour tanniré,
tirant sur le brun.
Maorer. Maçon (Allem.).
Maurioe. Nom de saint, en latin
Manritius, dér. de Mauriu : basané,
noir, d'origine maure.
Mauriè. M
Mourler.
May
, s. q. Maurupt on
Maurin. !<> Dér. de Maure, comme
Morin est dérivé de More; 9» dér.
d'Amaury; 9» ruisseau dangereax
(oc).
Maurits. Maurice (Allem.).
Manrapt. Mauvais eoun d*6sa,
ruisseau dangereux (Est).
Maury. F. méridionale de Maure,
ou abr. d'Amaury.
Mau8. 1» Méchant (oil); 2o sooris
(Allem.).
Mauvais, Mauvet, Kavet. En
dehors de l'acception connue, ce
peut être des formes du nom de
saint Mauve, en latin Madalveui,
VIII* siècle. On a dit marais pour
mauvais (oil).
:. Abr. de Maxime (Allem.),
de Maximin et de Maxence (oil).
Maxime. Nom de saint, en latin
Maximus (très-grand).
May. lo Voy. Lemay ; 2o en Hol-
lande Maj^ est une abréviation de
Maria ; c'est aussi un nom de saint,
en latin Marius. Voy. ce nom;
3" très-souvent, Jfa;^ est un nom de
famille Israélite ; il semble alors an
nom de lieu {May ou Mey).
Mayard, Mayaud. F. de Mail-
lard, Maillot.
Mayer. lo Nom hébreu signifiant
<jui a jeté lumière, qui a éelairi;
2" forme de Meyer, comme' le prou-
vent les noms Ohermayer et Ober-
meyer.
Mayet. 1* F. de Mahiet (Mathieu)
ou de Maillet ; 2» dér. du nom de
saint May.
Mao
or. Maire (oil).
ix. F. de Hayeuri ou de
iCathien).
Burd. F. de Magnard.
r. Maire (Angl.)*
le. N. d. 1. S'est dit de la
ta champs qui ayoisinent
1 de campagne (oc).
idier. Métayer (oc).
Assemblage de fermes,
orale (oc).
la , Mazel , Mazelier.
le| boucher (oc, oil).
.et, Mazelln. Dér. de
ïïazelin voulait dire aussi
>ire.
ine. F. du nom de Made-
•).
rolle. Exploitation rurale
b. Dér. de Mase.
»r. Métayer (oc).
^re. F. de Mezière.
lier. Boucher (oil).
yer. Métayer (oil).
ire. Exploitation rurale
•
rier. Métayer (oil).
me. Forme du vieux nom
que Madelm (orateur - pro-
In. Jeune garçon , jeune
f (oil).
Mel
327
Mèorant. Qui n'est pas catholi-
que (oil).
Mèdard. Nom de saint d'origine
germanique, écrit ainsi dès le vi«
siècle (respecté-aguerri).
Meder. Faucheur (ÂUem.).
Meffray, Meffre. Sens de Mauf-
fray.
Mège. !<> Médecin (oc, oil) ; 2*» mé-
tayer (oc). Se dit encore dans les
campagnes du Midi pour vétéri-
naire, rehouteur.
Mègret, Maigrot. Dér. de mai-
gre.
Mëhard. F. de Méard, qui est
lui-même une forme de Médard.
Mehl. Farine (Allom.). — Nom
de boulanger ou de meunier. F9rs-
temann en fait une forme du vieux
nom germ. Mahal (alliance), mais
Mahal me paraît moins une souche
qu'une abrév. de Mathal, Notre
sens est confirmé par le nom Méhler
qui existe.
Meignan, Meignen. F. de Mai-
gnian, Magnin.
Meillet. Dér. de Meille, abrégé
d'émile.
Meiner, Meinher.Voy. Ménier.
En allemand moderne, signifieraient
mien et monsieur, mais c'est impro-
bable.
Meissonier. Moissonneur (Midi,
oc).
Meister. Maître (AUem.).
Me Jean. Celui qui est entre les
deux, entre l'aîné et le cadet (Midi).
Melchior. Nom d'un des rois
mages. D'origine hébraïque selon
328
Mèn
les uns, phénicienne, selon les
antres, ce qui est plus probable.
Mais le sens attribué par tous est le
même {roi de la eiti),
MeUan. Âbr. d'émilUn (éœi-
lien).
Mëlin. lo Jaune (oc), blond
(melen, Bret.) ; 2o moulin (Bret.);
So forme de Merlin, car Mellimont
(Eure) se dit en latin Merlini mofu ;
40 abr. d'émilien ; 5o dér. de Mêle :
néflier (oil).
Melles. lo Merle (Maine) ; 2o né-
flier {inele, oil).
Mollet. F. de Merlet ou de Meil-
let. Les Mellet de Bretagne portent
trois merlettes dans leur blason.
MelUer. Néflier (oil).
Mellon, Melon. l^Nom de saint,
en latin MellOf classé par F5rste-
mann dans les vieux noms germ.,
sens inexpliqué ; 2o dér. d'Emile.
Mellinet. lo Dér. de Mélin;
2o meunier {melinerf Bret.).
Mellot. Melot. 1» F. de Merlot ;
2o abr. d'Amelot ; 3o dér. d'Emile.
Melon, Melot. V07. Mellon,
MeUot.
Melqoion. F. de Melchior (oc).
Melse. Melchior (flamand).
Memain. F. de Mesmin (Maxi-
min).
Membre. Vigoureux (oil).
Ménage. Métairie (oil).
Ménager. Métayer (oil).
Menant, l» F. de MaùuuU : riehe
(oil), ou de manant. On appelait
ainsi ceux qui étaient orifl^oidrei
du lieu; les autres s'appelaient koU*
tante ; 2° même origine que Menanlt.
Menard. Vieux nom germ. éerit
ainsi dés le xx* siècle. Il était abrégé
de Menhard, qui venait lui-même de
Megnhard et de Megênhard{ro\imtiè-
aguerri).
Menault. Nom de saint, en la-,
tin Magnoalduê, D'origine genoani-
que {magan : force ; ald : ancien).
Voy. Minier.
Menegaut* Vieux nom d'origins
germ. écrit déjà Manegaud en 1068.
La forme primitive est Managald
(guerrier-valeureux). Le nom de
Maingaud a le même sens.
Menessier. lo Dér. de Menés:
voiture, voiturage (oil) ; 2of . de Man-
nessier.
Menetret, Menetrey. Méné-
trier, trouvère (oil).
Mënëtrier. Ar^san, employé,
inusicien, conteur (oil).
Menget, Mengin.F. deManget,
Mangin, ou dér. du nom de saint
Menge, en latin Memmius.
Mënier. En langue d'oc, le me-
nier était le mineur, et l'exploitation
minière était la Minière, Menier
peut être aussi une forme de Meu-
nier. — Mais nous ne sommes pas
encore au bout. En bien des cas,
Minier peut très -bien être un nom
de saint, en latin Meginheme in
vieux nom germ. Maginher, qni
date du viii« siècle, et que nous
voyons se transformer successive-
ment en Meginher (an 802), Meinher
(à ne pas confondre avec Meinherr)
et Meiner. Il signifierait alors forée
(magin) auguste ou guerrière {her a
ees deax sens, d'aprèe FSrstemann).
— En tout, quatre Itypothèses qui
peuvent se trouver vraies chacune,
selon le temps et le pays où le nom
de Menier fut porté pour la pre-
mière fols. Le Menier d*origfine ger-
manique parait à première vue le
moins vraisemblable, mais il ces-
sera de rêtre si on pense aux noms
analogues et bien connus de Ménard
qui vient de Magehhard (force-
aguerrie), de MenatUd qui vient de
Meginald (force-ancienne), de Menou
qui vient de Meginulf (force-douce).
Parfois, ces démonstrations par ana-
logies semblent les plus convain-
eantot et les plus intelligibles.
Mënière.lo Mine (oc) ; 2° manoir
rural (oil).
Menigault. F. de Menegaut.
Menil. Abr. de Dumesnil.
Menin. Le petit enfant, le plus
petit de la famille (Flandre fran-
çaise). C'est à une époque bien plus
récente qu'on a donné ce nom aux
enfants qui partageaient les jeux
des princes.
Menlssier. !<> F. de Manissier ;
2o menuisier. Cette forme ne se
trouve pas dans les anciens textes,
ce qui rend le sens bien douteux.
On disait Menuisier ou Menutier.
Mexmessier. F. de Menessier.
Mennetrot. Ménétrier.
Menon. Nom de saint, en latin,
MInulfuêf du vieux nom germ. Megi-
nulph, Voy. Minier. C'est aussi un
nom de lieu.
Merand, Merard, Merat, Me-
raod, Hérault. 1° F. de Morand,
Morard, Moreau, etc. ; 2» la forme
latine du nom de raint Méraud
Mer
329
(Meralduê) montre que ces noms
peuvent aussi être germaniques,
moins Merat (pur, en langue d'oc)
et dériver du radical mer, qui,
comme mar, signifie illustre.
Meroadier. Marchand.
Merceron, Meroerot, Meroe-
rou, Meroery. Dér. de Mercier.
Meroey.loF.de Mercier; 2onom
de lieu dont la forme latine équi-
vaut généralement i Mareiaeum:
domaine de Marcius.
Mercier. Nom d'une profession
bien connue, mais qui n'était pas
tout à fait la même. La mercerie
était un commerce de luxe, qui com-
prenait les tissus d'or et d'argent,
les soieries. On le voit par les dé-
tails du Livre de» Métiers, d'é tienne
Boileau.
Merck. Limite (Flandre). C'est
notre marehe.
Mereau, Merel, Meret, Me-
rieu. F. de Moreau, Morel, Moret ,
Morieu (basané de teint).
Meriat, Meriau. De teint ba-
sané. Voy. Merieu,
Merle. Abr. d'Aymeric.
Merigot, Merljot. Dér. de Me-
rle.
Merland, Merlaud. loYoy. ir«r-
lin; 2° dér. de Merlée: querelle (oil).
Merle. !<> Surnom de querelleur;
2o marne (oil).
Merlet. Dér. de Merle ou forme
do Morlet. Voy. Merlin. Les Merlet
de Normandie portent d'or i huit
merlettes de sable.
330
Uet
Mériter. !<> Néflier (Poitou) ; 2°
forme de Merlietu: querelleur (oil).
Merlin. F. d*un vieux nom an-
glais. Merlin, l'enchanteur, qui joua
un si grand rôle dans nos romans de
chevalerie, était un barde anglo-
saxon du ye siècle, nommé Merrdin.
Plus tard, on donna son nom à
ceux qui passaient pour sorciers.
— Tout en admettant ce premier
sens, Je crois que, le plus souvent,
Merlin, comme Merlet, Merlot, Mer-
laud, a du être un diminutif de
Morel (basané) et Merle, sobriquet
de tapageur. Merlia et Merlieux
avaient ce sens en langue romaine,
par allusion aux sifflements et aux
. combats des merles. — Pour ne rien
omettre, disons qu'en Poitou on ap-
pelle poil merlet le poil des bœufs
chfttain foncé. Ce renseignemeut,
que je dois au glossaire de M. l'abbé
Lalanno, me donne à penser qu'en
certain pays on a dit merlet, merlin
et merlot pour morlet, morlin, mor-
lot (petit maure, noir, basané).
Merlot. Voy. Merlin.
Mermat, Merme, Mermet,
Mermier, Mermillod, Mermin,
Mermoad, Mermoz. Merme veut
dire < mineur, petit enfant, le plus
petit de la maison > (oil). Les autres
noms sont ses dérivés.
Merre. lo Nom de saint, en la-
tin Mitrias; 2o f. de Marre: houe
(oil).
Mertens. Fils de Martin (Flan-
dre).
Merville. N. d. 1. (Calvados,
Hante-Garonne, Nord, Luxem-
bourg). En latin: Mauronti villa,
Marci villa, Marii villa (domaine
de Mauront, do Marc ou de Marins,
selon les pays).
Mery. 1«> F. du nom de i^aint
Mat
Merry, en latin Mederieus (hon-
neur-riche) , vieux nom germ. ; S»
originaire de Mery (Marne, Oise,
Cher,Calvado8, Aube, etc). A en ju-
ger par la forme latine de Mer;
(Aube), qui est Mauriacus eamput,
la signification serait : champ da
Maure ou domaine de Manr.
Meslandp Meéle, Meslet. F. de
Merland, Merle, Merlet.
Meslier. Néflier (oil).
Meslin. F. de Merlin.
Mesnager, MesnBrdfMeanier.
F. de Ménager, Ménard, Ménier.
Mesnil. C'est le mansionUe latin.
D'abord petite habitation rurale,
maison avec un champ, puis hameau.
S'est écrit d'abord Du MesniL
Messager. Courrier (oil).
Messemaoker. Fabricant de
mesures, de setiers {Metzwuuher,
Allem.).
Messier. Garde champêtre (oil).
Messin. Originaire de Mets.
Mestral, Mestraud^Mestreao.
Homme de métier, artisan exerçint
nne profession mécanique plus éle-
vée que celle de journalier, rece-
veur de cens, vent impétueux (oe).
Mestre. F. de Maistre.
Mètais^Mètay. Métayer(0ne8t).
Mètôrie. Petit domaine. C'était la
terre que labouraient quatre bœaf>
en un an.
Metivier. Moissonneur en Poi-
tou, où la moisson se dit mêtiva.
Mes
Mie
331
Métrai, M«traiid. F. de Mes-
tral, Mestraud.
Mettais. F. de MeUIs.
\ lo F. de Maor; 2o long
(Bret.); 9o prudent, Mge (oil).
Menrand, Meuret, Meurice,
Meuriot» Meorisse, Meuriset.
F. de Haurand, Mauret, Maurice,
Mauriot, Maurisset. Cette forme
meur se trouve en Flandre.
Meurgè , Meurgey. Tas de
pierres (Franche-Comté).
Meuanier. Meunier.
Mervls. C'est un Barthélémy fia-
mand. On y retrouve le m«tM final
de Bartholomeus.
Meyer. lïn allemand, ce nom a
signifié d'abord «uiir«, majordomey
puis métayer f fermier. Dans ces dif-
férentes acceptions, il a évidemment
le sens de mat^e, de major (plus
grand) qui a fait aussi en France le
nom presque identique de Mayeur.
Ce sens se retrouve dans la plupart
des noms composés ou Meyer joue
un rôle, tels que KirschvMyer (mar-
gnillier), Rittmeyerf Kohlmeyer, Zu-
kermeyer (maître cavalier, maître
charbonnier, maître en l'art de faire
des sucreries). Ooldmeyer et Selten-
meyer (Meyer éCor et Meyer le rare)
devaient être d'excellents fermiers
on des maires fort populaires.
Mesrnadier.
(Midi).
Chef de famille
Sens de Mainard.
Meynier. Sergent appariteur
(meinier, oc).
Mèzard. F. de Médard (oc).
Meierette» Mezière. Meterette
se disait de l'enceinte d'une petite
exploitation rurale. C'est un dimi-
nutif de Matière f Maizière, Méziére»
(en latin naeeria). Comme ou voit,
par le glossaire de Du Cange, que
maeeria signifiait aussi bois de eotu-
truetion, il ost à supposer que l'en-
ceinte était faite de poutrelles.
Miallie. Maille, petite monnaie
(oc).
Mianet. Dér. abrégé d'^milien.
On le voit par la forme latine du
nom de saint Miani {^miliahus).
Miard. Mias, Miat, Miaud.
Surnoms d'enfants ou d'hommes pe-
tits, comme Mion, Mioche. Cepen-
dant, Miard est aussi une forme
de Médard, MUm est une forme du
nom de saint Medon (Medulftie),
Voy. le Dictionnaire de Trévoux. —
Miaud et Mion pourraient être aussi
des abréviations de Millaud et Mil-
Ion: émile.
Micard. M. s. q. Michard.
Miohal. F. de Michau.
Michalet, Michalon. Dér. de
Michal.
Michard. Dér. de Michel. Peut
dériver aussi du vieux verbe micher .
pleurer (Normandie).
MichaUp Michaud, Michanlt.
Michaut, Michaux. F. de Mi-
cheau.
Michêa. F. du nom de saint Mi-
chée, qui vient de Michah (pauvreté
du Seigneur), hébreu.
Micheau. F. de Michel, comme
chapeau est une forme de cîiapel.
Michée. Voy. Michea.
S82
liliT
MioheL Kom de Mint (en hébreu !
êtMibUUfU à Dieu, qui éêt eomwu
Dtéu). Ce n'est pas, à proprement
parler, an saint, car la tradition en
fait l'areliange, le chef des anges du
eiel. Il est le patron des pâtissiers. '
Sons Charles YII et Louis XI, il
était le patron et le protecteur de la
France. Aussi, les formes et dériyés
de ce nom sont innombrables.
Mlohelant'. Mlohelat, Miohe-
let. Michelin, Miohelon, Miohe-
lot. Dér. de Michel.
Miohels, Miohiels. Fils de Mi-
chel (flam.).
Michin, Michon, Miohot. Dér.
de Michel. Les deux derniers dési-
gnaient aussi les hommes d'esprit
peu ouvert (oil). ifiehon était la
forme féminine de Michel.
lEiohoa. Michel (oc).
ICiclet, Miolos. Abr. dérivés de
Miquel.
Micol, Micolaud, MicoUet. F.
et dér. de Micoul qui est un Michel
du Midi.
Miccpiel. F. de Miquel.
Miège. Médecin (oil). « Et ccstui
miège le doit veir et taster son pos
(poulx) et voir son orine >, lit-on
dans les Aaeises de Jérusalem (code
Judiciaire du xiii« siècle), au sujet
des formalités de constatation de
maladie.
Miellé. F. de Miel, nom de saint
(en latin Michaeî)f qui est une abré-
viation de Mihiel (Michiel, Mi-
chel).
Mies. Abr. de Barthélemi (flam.).
Migeon, Migeot. F. de Michon,
Michot.
Mlgnan. F. de Meignan.
Mlgnard. Mignand, Migne,
Mignet, Mignon, Miipiot. Gra-
cieux, JoU. Mignon et MigitaréiM
nous sont restés avee eette aeeep-
lion. Plus tard Mi§not a pris awi
le sens d*enfantgàté,diffieU9àtri9re.
MIgon, Migot. Mlgovi, IB*
gaet. F. de Michon, Michot, MI-
chou, Miohet.
Milcent. F. de Milsent (en ktin
de mille êanetia). Synonyme de Tom*
saint.
Millan. îo Abr. diSmUian çkaù-
lien) ; 2o f. de Mllhan, nom de ssint
(en latin JSnilianuê : lâmilien).
Millardp Millardet. Dér. abré-
gés d'Emile.
Millaud. lo F. du nom de saint
Millau, en latin {Miliavue); 8* n.
s. q. Millard ; S» originialre de Mil-
lau. (Ces derniers noms sont sou-
vent portés par des Israélites); 4» en
Normandie, Jfillattd signifie pauvre.
Mille. Abrégé d'Emile, qui s'écri-
vait jadis Emilie.
Miller. Meunier (Angl., Bret.).
Millerand, Millereaa. Mille-
ret. lo Dér. de Minière, champ de
millet (oil); 2o dér. de MUUw:
meilleur (oil).
Millet. Dér. d'émile.
Milliand, Milliard. Milltaad.
F. de Millaud, Millard, Millaud.
Millière. Champ de millet (oU).
Milllet, MilUon, Milllot. F. de
Millet, Millon, Millot. Le milan
s'est appelé mUion,
Miq
MUloohail, lillloolion.Dér. de
MUlot.
Mlllon, BEiUot. Dér. d^émile,
ce quB confirme la forme latine du
nom de saint Millon (Amilianiu).
mine-Edi^rards. Moulin d'E-
douard (Angl.)*
MUon, Milot. Dér. d'Emile.
Hilon peut être un nom de saint, en
latin Milo. Saint Milon fut évêque
de Bénéveut. Le nom de Milon
était célèbre dans l'antiquité.
Mllsent. Voy. Mileent.
MUvlUe. N. d. 1. (^mUii villa :
domaine d'jSmile) [?].
Mil^i/ard. Garde-moulin (Angl.).
Mlmard, Mlmault, Mimerel.
MlSmeiir. Outre le sens connu, peu-
vent venir du nom de saint Mime
(en latin Mimut, mime, comédien).
Kinard, Minault, Minatiz,
Mln6, lUnet. lo Dér. de Guillemin ;
9» except. , dér. de Mine : jeu de dés
(oil).
Mingnet. !<> Mince (de Mingou,
oc) ; 2o dér. de Maing : grand (oc).
Mini6, Minier. Mineur, voy.
Minier,
Mlnoret. lo Le plus petit, celui
qui n'est pas majeur (oxi^dit aujour-
d'hui mineur) ; 2» père de l'ordre de
Saint-François (Frères mineurs).
Wnot. Abr. de Guilleminot.
Minqaet. F. de Minguet.
Mlot. Voy. Miard. Peut être
auësi abrégé de Millot.
lli<iael. Michel (oc).
Moc 333
ICiquet. F. de Michot.
Mirabeau, Mtrabel. Admirable
{Vue est sous - entendu). K. d. 1.
comme Beauregard , Beauvoir ,
Beauvais.
Mirail, Mirai. Miroir (oc).
Miramont, Mirecourt, Mire-
mont, Mireville. Beau mont,
beau château, beau domaine.
Miret. Dér. de Mire : médecin.
* Miribelle. Mirmont. F. de Mi-
rabel, Miramont.
Mirvault , Mirvaux , Mir-
veauz. Belle vallée, merveilleuse
vallée.
Missier, Missonier. F. de Mes-
sier, Mcissonier. Missier signifiait
aussi prêtre (oil).
Mistral. Voy. Mestral,
Mithouard, Mitoire. F. du
vieux nom Mitouart. Mitou était le
nom familier du chat, et, par exten-
sion, des personnages d'apparence
féline. Mitouart dey&it être un mtïou
par excellence. Le nom de Miton a
lo même sens (oil).
Miton. Voy. Miihotuird.
Mitouflet. Poupin, délicat (lan-
gue d'oc).
Mitteau, Mittel, Mitton. M. s.
q. Mithouard ; 2» dér. de Mitte : petite
monnaie de cuivre.
Moch. lo Nom Israélite (eau, hé-
breu) ; 20 abr. de Moschech : Moïse
(hébreu).
Mocker. Moqueur (Angl.).
334
Mol
Mooqoand, Mooqoartp Moo-
qaereau, Mooquet. Surnoms de
moqaeurs. On écrivait mocque pour
moquerie (oil).
Mohr. C'est le Maure Allemand.
Moignard, Moignon. Dér. du
vieux mot Moingne : Moine.
Moine. 1» Qui est an moine ;
2o surnom dliomme de mœurs mo-
nacales.
Moire, Moireau, Moiret, Moi-
rin. Ce sont des formes de Moreau,
Moret, Morin (de teint basané). '
Moisand, Moisard. !<> Dér. de
Moiê, qui voulait dire indifférem-
ment, en ancien provençal, prudent,
avieé, réservé, ou mou, êoumoU;
2o dér. de Mots : métairie (oil).
Moïse. Nom de saint {tiré deê
eaux, hébreu).
Moissenet. F. de Moienet : Moi-
neau (oil).
Moisseron, Moisset, Moisson.
Moineau. Moiseeron signifie aussi
pinson (Norm.).
Moitessier, Moitrier. Métayer.
La métairie s'appelait moitresse,
moiterie (oil).
Molardp Molas, Molasse, Mo-
let. Dér. de Mol : mou, sans vigrueur
(oc). Molard signifie aussi monta-
gne, mamelon arrondi (Sud-Ouest),
comme le prouve le nom de Du
Molard. Molasêe est enfin aussi un
nom de saint Irlandais, en latin Mo-
loëauê.
Molènes. Je ne vois qu'un mou-
lin de ce nom dans la Dordogne
(commune de Saint-Geniez). Molétie
doit être une forme de Moline ou
Molina, petit moulin (oc).
SIOA
Moleux. Nom de mennier oo de
tailleur de meules.
. Molière. loMoalin(oil);9<>roelie
(oc). On dit encore meuUire ; 9» te^
rain marécageux (molUirt).
Molin. Moulin (oo, oil).
MoHnari. Meunier (Italie).
Moline, Molinean, Mblinet
Petit moulin.
Molinier. Meunier (oc).
Molinos. Meunier (£sp.).
Molitor. Meunier. C'est le rom
latin conservé dans son intégrité.
Moll. Myope (AU.). Cest aussi U
Marie anglaise.
Mollard. MoUet. Dér. de IM:
mon, avee la réserve faite déjà povr
Molard. Voy. ce nom. Mollet veot
dire aussi marais. M. Du MoUet (de
la fameuse chanson) devait avoir ce
nom de voisinagre. Le wiollet de la
jambe ne semble pas ploa anei»
que le xvi« siècle.
Molle. 1<* F. de Moll on nom de
saint flamand, en latin MeUtus;
2o mesure de bois (oil).
MoUer. Meunier (Allem.).
Mollière. Voy. Molière.
Mollot. Sens de MoUet.
Molveaa. F. de Maulvau : mau-
vaise vallée.
Monard. Abr. de Mosnard ou de
Simonard.
Monosumy, Monoarrè, Mon-
oassin. Mont du charme, mont
carré^ mont du chêne (?).
Mon
Xonceaa, Moncél. Petit mont.
Monchau, Monohaiiz. Mont
elurad, mont pelé (Midi), petit moût
(Nord).
Xoncait. Mont exposé au soleil.
Xondetp Mondin, Mondiozip
Mondot. Abr. dérivés de Baimond,
on de Monde : net, propre (oil).
Mondy. Abr. deBaimond(Midl).
Mbnet. Abr. de Simonet.
Monge. Moine (langue d'oc).
Mongenot, Mongeon, Mon-
geot, Mongin, Monginot. Dér.
de Monge.
Monier. Meunier (oil).
Monin, Moniot, Monnard,
Monneau. Dér. de Simon, hors
Moniot (forme de Moiniot, enfan.
de chœur, oil).
Monneret, Monneron, Mon-
nerot. Dér. de Monnler.
Monnet. Abr. de Simonnet
Konney.F. de Monnier.
Monnier. Meunier, monnayeur
(oil). Le blason des Monnier portait
des anilles ou des fers de moyeux
des roues de moulins (Norm.).
Mennin Abr. de Simonnin.
Konnlot. Dér. de Simonniot.
Monnot. Abr. de Simonnot.
•
Monpoa. Ce doit être un nom do
lieu, bien qu'il ne soit pas sur la
liste des communes. XSn vieux fran-
çais, l>ou signifie moiUcigne, ee qui
nous en donnerait deux pour une.
XULUU
335
mais il signifie aussi Poï, e'est-à-
dire Paul, et ce sens doit être pré'
féré. Ou aura dit Monpou (moût de
Paul) comme on dit Montferrand
(mont de Ferdinand).
Monod, Monot. Abr. de Simo-
uot. Monot se rencontre aussi comme
dérivé abrégé de Ramon (Raymond),
et s'est dit pour meunier (Franche-
Comté).
Monoury. F. de Maunoury
(maigre).
Monsabrè, Monségur. Moût
sain, salubre (Midi). Noms d'habita-
tion ainsi que les suivants.
Monselet. Monticule,colline(oc).
Montagnao, Montagny.Mon-
talgnao. Domaine de la montagne
et, exceptionnellement, de Monta-
nus (montagnard), nom de saint.
Montaigu. Mont à cime pointue.
C'est l'opposé de Moutrond (aussi
nom de personne).
Montaill6, Montailller. Mont
taillé à pic. Comme nom semblable,
ne peut citer Rochetaillée.
Montalembert , Montalivet.
Mont à Lambert ou mont d'Alem-
bert, mont A Livet. (Voy. ces noms.)
Monteil, Montel. Monticule
(Midi).
Montelet. Dér. de Montel.
Montenard , Montesrnard.
Mont d'Ainard.
Montferrand. Clermont-Fer-
rand. Yoy. Monpou,
Montier. Monastère (oc, oil\
Montigny. M. s. q, MotUagnae.
336
Hor
Montreoil. En latin monoêterio-
Uim, petit monastère.
Moore. C'est le Maure anglais,
à moins que ce ne soit an marais
{moor).
Meran. Kom de saint devenu
nom de famille. La forme latine du
nom de saint Moran, évéque de
Bennes, est Moderamnuê ; elle seule
doit ôtre étudiée comme point do
départ. C'est un vieux nom germ.
composé de wod : esprit, ftmci et de
ram : fort, forte (fort' esprit, âme
forte). Peut être aussi, mais plus
rarement, un dérivé de Jfore.
Morand. Nom de saint, comme
le précédent. Mais celui-ci n'est plus
de Bretagne, il est Bourguignon.
Saint Morand, moine de Cluni,
mourut au pays do Bftle. Il se dit
en latin ilorandu» et se traduit par
devant être retenu (parmi nous), sons
qui conviendrait parfaitement au
nom d'un saint. Mais il peut être
aussi, et plus souvent que Moran,
un dérivé de More (Maure). Il si-
guifierait en ce cas, non précisé-
ment liomme basané do peau, mais
homme en train de le devenir. Dans
cet ordre d'idéeé, c'est la différence
de noirciBeant à noir. La finale and
ou ant indique l'état de transi-
tion plutôt que le fait accompli. —
Les Morand sont nombreux. On ne
doit pas prendre au sérieux les
trois cormorans qui figurent sur le
blason des Morand de Normandie.
Morard. Dér. de More.
Moraudp Morault, Moraux.
Trois formes de Moreau.
More. F. ancienne de Maure :
brun do peau comme un Maure, ou
plus rarement, d^origlne mauresque.
Ce nom, qui a servi de souche à tant
d'autres, est bien moins porté que
ses nombreux dérivés.
Kor
Morô. Nom de laint aoxenrol»,
en latin JfoderotiM (modéré).
Moreau, Moreaux, Morel. Dér.
de More. Beaucoup de familles de ce
nom ont des tdtes de Maures sur
leurs blasons. On sait que Jforsas
vaut Jforel. Ces adjectifs désignaient
aussi bien le bnm foncé du poil que
celui de la peau. Ainsi »4-on dit
longtemps ehtoal nortau, ehswU
morel.
Morellet. Diminutif de MoréL
Les Morelet de Bourgogne ont une
tête de Maure dans leurs armes.
Moret. V* Diminutif de Jfore avec
lequel il se confond parfois. Ainsi
saint Maur de Reims est-il appelé
aussi Moret, comme on le voit dans
le Martyrologe de Obastelain. Y07.
Taupin ; 2o nom de lien.
Morgan, Morgand. l» F. bre-
tonnes du nom de saint PéUf e. Pé-
lagie se dit Morgana ; 2® arrogant,
agrafe, ardillon (oil).
Moricand, Morioard, Mori-
oault. Dér. de Moriaque ou de Mort :
Maure. Moriequê se disait poor
Mauresque. Aujourd'hui encore, on
appelle familièrement Morieaud on
homme de peau* excessivement
brune.
Morice. F. de Maurice.
Moriceau, Morioet. Dér. de
Morice.
Morillon, Morlllot. Diminutifs
de More. Le premier a été nom de
saint. Montmorillon dut être on
mont de couleur brunâtre.
Morln Dér. de More et ayant
par conséquent le même sens. Dans
certaines campagnes, les paysans
appellent encore morin ceux de
leurs bœufs qui ont la robe noire
ou brune. Morin et Maurin ne sont
qu'un même nom prononeé dlifê-
remment, selon le pays, et écrit selon
cette prononciation. A pu être sou-
vent un nom de baptême devenu
nom de famille, car il y a quatre
saints de ce nom, et le saint Morin
de rAgenoisseditenlatinJirattriAu»,
ce qui confirme l'identité dont je
viens de parler. Des étymologlstes
très-sérieux ont pensé que ce nom si-
gnifiait originaire de la Moriniey et
non hrun de peau comme un Maure.
Ont-ils réfléchi que : 1* à l'époque
où le Boulonnais s'appelait Mori-
nie, on ne pensait guère à porter les
noms de famille dont je m'occupe ;
2o dans les noms de famille, il n'est
resté trace ni des Carnutes, ni des
Arvernes, ni des Bellovaques , ni
d'aucune de ces peuplades primiti-
ves ; 30 la différence de Morin à
Jfattrin ne saurait constituer une
objection, attendu qu'on écrivait
indifféremment Maure et More et
qu'on traduisait le nom de saint
Morin par Maurinus, comme nous
l'avons vu plus haut.
Korlnat, Morineau. Dér. de
Morin.
Xorinerie , Morinière. Do-
maine de Morin. Nom d'habitation
ou d'origine.
Moris. F. de Maurice.
Morisot, Moiisseau, Moris-
set, Morisson, Morissot. Dér. de
Moris.
Morize. F. de Maurice. Elle est
sans doute bretonne, car c'est sous
la forme Moriz que saint Maur est
honoré en Bretagne.
Xorizet, Morizot. Dér. de Mo-
rize.
Morland, Morlent, Morlet,
Horion, Morlot. Abr. deMorellet,
Morellon, Morellot (basané).
Mps
337
Morlière. Propriété de Morol.
Morlon, Morlot. Voy. Morland.
Mornand, Momeau, Momet.
Dér. de Morne, qui a toujours signi-
fié triste. ■ Amors n'a cure d'omme
morne > (Amour n'a souci d'homme
triste), dit-on déjà dans le vieux
Roman de la Rote,
Morot. Brun, basané, noir. Dér.
de More.
Mory. F. de Maury.
Mort. F. ancienne et peu recon-
naissable du nom de saint Maur.
Je ne m'en serais pas douté si je ne
l'avais retrouvée sur les calendriers
du moyen ftge.
Mortemart.
mx>rtuum mare
morte, étang).
N. d. 1., en latin
: mer morte (eau
Mortelier. Qui fait le mortier
(oil).
Mortet. Dér. de Mort, ou f. de
Mortex : cruel (oil).
Mortier. 1<* Abr. de Mortex :
cruel (oil); 2° vase ou l'on pile,
bouche à feu (oil).
Mortixner. C'est le Mortemart
anglais.
Moses. C'est le Moïae allemand.
Mosneron. Dér. de Mosnier.
Mosnier. Meunier (oil).
Mosson, Mossot. Dér. de Mosae :
Maxime^ nom de saint.
Mossy. F. méridionale de
Mosse. Yoy. ci-dessus.
15
338
Mon
Motard, Moteau. Motel. Mo-
telet, Motin, Moton, Motot. Dér.
de Guillomot. Moteau voulait dire
aussi petite motte, fagot (oil).
Motte, éminence formée à main
d'homme, château élevé sur une
motte, chaussée, digue (oil).
Motteau, Mottelet, Mottet,
Mottheaa. Dér. de Guillemot.
Moachard, Mouchel» Moa-
ohet, Mouchot, Mouchoux. Dér.
de Mouche. — Mouchel et Mouehet
signifient aussi monceaux, tas (oil),
probablement comme formes de
Monchel, Monchet (monceau, monti-
cule), et tel pourrait être le sens de
Mouchot et Mouchard, qui est aussi
un nom de lieu. Ceci n'empêchait
pas le receveur général des finances
Mouchard de mettre trois mouches
dans son blason (1783). Une famille
dauphinoise, du nom do Mouehet,
porte trois émoucbets dans ses ar-
mes, mais cette interprétation doit
être exceptionnelle.
Mouflard,Moufle,Mouflet.Qui
a les joues rebondies. En wallon,
on dit encore moufier pour enfler les
joues. Mouffle signifiait aussi gros
gant, poulie et mouflet : pain mollet
(oil).
Mougenot. Dér. de Mougin.
Mougeot, Mougin. Abr. de De-
mougeot, Demougin (formes de Do-
mangeot, Demaugin).
Mouillefaxine.On pourrait soup-
çonner ici le surnom d'un débitant
de farines avariées. TVIais il n'en est
rien. Mouille est ici une forme de
moule, qu'on retrouve dans le nom
d'homme Moulfarine (nom de meu-
nier).
MouiUard.MoulUet, Mouillot,
Mon
Monlard, Moolet. Dér. û»MoueU:
mou, débile (oil).
Moulfarine. Voy. Mouillefarine.
Moulinier, Mouniw. Meunier
(00).
Moure. F. de Maure : brun-noir,
bMané.
Moureau, Mouron, Mouret.
Dér. de Moure.
Mourey. F. de Moorier (Comté,
Suisse).
Mourgue. Moine (oc).
Mourier. 1» Dér. de Moure ; 2»
ce serait un mûrier s'il fallait s'en
tenir au blason des Mourier de Pro-
vence, qui porte deux mûres, mais
les armés parlantes ne sont pas ton*
jours une preuve, et le mûrier s'ap-
pelle morier et non mourier dans le
Midi ; 3^ m. s. q. moureur : triste,
abattu (oil) ; 4<» dér. de Mourie : eau
propre à faire le sel (oil). S'autori-
sant du vieux verbe moure (mou-
dre) employé en langue d'oil et au-
jourd'hui encore en langue d'oc),
M. Moisy propose mourier comme
une forme de meunier. CSela serait
également plausible s'il existait d'an-
ciens textes justificatifs.
Mouriot. Dér. de Mouret.
Mourize. F. de Maurice.
Mourlon, Mouriot. F. de Hor-
ion, Morlot.
Mourot, Moury. Dér. de Moore.
Un cbien noir s'appelait mourot
(oil), ce qui confirme notre sens.
Mousnier. Meunier.
*
Moue»ard, Moussaud. Dér. de
Mousse.
Mol
Mousse. Triste, boudeur (oil). —
Peut être aussi et plus souvent une
forme de mouche.
IfouBselet, Mousseron. Dér.
de Mousse.
Moussu. Velu (oil).
Moustier, Moutler. Monastère
(oil).
Moutonnet . Nom d'homme
doux, paisible.
Mouzard, Mouzet, Mouzin.
Dér. de Mousse.
Mojrau. Cuve, tonneau (oil). Ce
doit être aussi une forme de muiau :
muet (oil).
Moynat, Moynet. Dér. de
Moine.
MosTSe. F. de Moïse.
Mugiiier,Mugnerot,Mug]iiot,
Mugnot. F. et dér. de Meunier.
Muguet* Bien m'empêche que
ce soit un nom de fleur comme La-
rose ou Jasmin. Surnom dû à une
bonne mine ou à une fleu|^ favorite.
Dans le sens d'élégant, Muguet ne
paraît point remonter au delà du
xvi« siècle. Les Caquets de Vaccou-
ehée parlent les premiers d'une pe-
tite muguette de la rue saint Mar-
tin. Muguet devait avoir le sens de
mfuqué,
Mulhbacher. Originaire de
Muhlbach (ruisseau du moulin, AU.).
Mulron. Ouvrier travaillant à
extraire le sel de la muire (eau sa-
lée).
Mulard.Mulat, Mulet. Dér. de
Mul : mulet (oil). Mulard veut dire
Mur
339
entêté, bondour . en Normandie.
M. Travers a pris soin de nous le
confirmer par ces deux vers de sou
édition des Vaux de Vire de Basse-
lin :
Vaut mieux qu'un vieux mulard
Qui est toujours en ire (colère).
Muller. Meunier (wallon).
Muller. Meunier (wallon). Ex-
cept. : enfant ou femme légitime (oil).
Mullet. Mullot. Mulon, Mulot.
Dér. de Mul : mulet (oil). — Cette
souche me paraît plus probable que
mule (meule), ou mule (pantoufle,
chaussure de dessus, galoche).
Mulnier. Meunier.
Munch. C'est le moine allemand.
Munerot. Dér. de Munier.
Munier. F. de Meunier.
Munzer. F. de Muntzer
uayeur (AUem.).
mon-
Murat, Muraton. Murât est un
nom de lieu dont la forme latine veut
dire généralement ville entourée de
i»urai22e«. Toutefois, la fréquence de
ce nom, ses dérivés Muratel et Mu-
raton, pourraient bien en faire aussi
un dérivé de Mure.
Mure. 10 F. de Moure (Maure).
La mûre elle-même est un fruit noir ;
2° except. : fourrure d'hermine,
saumure.
Murel, Muret. Dér. de Mure.
Muriel, l» Idem ; 2° mur (oil).
Mûris. F. de Maurice, comme
le nom de saint Mury, eu latin Mau-
ritius.
Muron. l» Dér. de Mure ; 2° fram-
boisier.
340
Nad
Musard, Museux. Qai perd
son temps à des rieusi qui esc un
peu fou, bateleur. Musard est fort
ancien.
Musnier. F. de Meusnier.
Massard, Mussat, Mussault,
Kusaal, Musset, Masson. Mus-
sot. On a dit en langue d'oil Musser
pour cacher f mutêC pour eachetie et
mu8»itr pour cachottier. Mais ces
cinq dérivés peuvent être quelque-
fois des formes de Mo nssard, Mous-
set, Monssot, etc., qui sont eux-mê-
mes des formes de Mouchard, Mon-
chet, Moucliot, etc. C'est ainsi qu'on
appelle muMcU les moustiques à
la Rochelle.
Mutaux, Mutean, Mutel, Ma-
tin. Dér. de Mvt : muet (laifue
d'oc). Mutin peut avoir aoMi le sens
actuel.
Mutte. F. de Mut: muet. Ce nom
était porté par la grande ctocbe de
Metz.
Mu3rard. Dér. de Jftu : muet
(oil).
Muzard. F. de Hasard.
N
Mabière. F. de Navière (champ
de navets, oil).
Machet. Sens de Nachon.
Machmann. Homme de la nuit,
veilleur {Nachtmann^ AUem.).
Nachon, Machet. 1<> M. s. q.
Nacheur, Nachoux : difficile, délicat ;
2o dér. de Nache. Voy. le Diction-
naire de Roquefort, p. 225. Nachon
peut être abrév. de Tournachon,
Bernachon, etc.
Nacquart. Narquois {riacard,
champ).
Nadal. F. méridionale de Noei.
Madar. Abr.de Tournadar, sur-
nom familier donné à Tournachon,
artiste bien connu. La mode de ter-
miner les mots en ar régnait alors.
Nous faisons ici de la personnalité,
car, sans la personnalité, nous eus-
sions fait fausse route.
Madaud , Madeaod , Madot.
Abr. de Bernadot ou formés de Na-
dau, équivalent de Kadal <sh. hmgoe
d'oc.
Maessens. Fils de Naes (KTamire,
fiam.).
Nagel. Ongle, clou (AUem.).
Nageotte, Naigeon. Dér. de
Nages et naige. Voy. le Diotionnftire
de Roquefort, p. 225.
Mail. C'est le NoÔl irlandais.
Mais. Naïf (oil).
Malin, Mails, Mallet. Dér. abré-
gés de Nadal.
Manoelle. Voy. Nansot.
Nanin, Mannon. Dér. de Nane:
petit (oil). Nannon peut aussi être
forme familière du nom de Jeanne.
Nap
Nansot. Nasse, nacelle. (De
nanse, oil.)
Mant. Nain (langue d'oc), ou
abr. de Ferdinand. Elle est usitée
aussi en Flandre, où l'on dit Nan,
Nantes.
Manteau , Nantet. Dér. de
Nant.
Nanteuil. N. d. 1., en latin Nan-
togilum. Dér. du celtique Nant :
▼allée.
Manthier, Nantler. F. du vieux
nom germ. Nanther (de Nant : ris-
quer, hasarder), ixe siècle ; 2*' dér. de
Nant : gage, caution (oil).
Napoléon. Nom qui a donné lieu
aux interprétations les plus diverses
sans compter les anagrammes. Si
nous nous en référons an vocabu-
laire des académiciens de la Grusca,
qui sont là sur leur terrain (Dizio-
nariOf t. Vil. Padova, 1830), ils nous
donnent Napoleone, comme un nom
propre, avec les dérivés Napoleon-
einOf Napolino, et l'abrégé Nappo.
La forme latine est Napoléon. L'ori-
gine du nom est déclarée inconnue
et on ne lui donne par conséquent
point d'interprétation.
ISn France, on n'en est pas resté
là. M. de Coston a relevé dans son
livre sur VOrigine des noms propres
(1867), les formes italiennes Neapo-
lion (xiii«* siècle), NapoUone (1199)}
Napoleone, Neapoleone (1278). Sur
notre territoire, il a retrouvé de
plus un Neapolion, bourgeois de
Paris en 1292, et un Napoléon, car-
dinal près d'Avignon, en 1848. Tou-
tefois, la finale on ne semble pas
prise en considération par l'Ency-
clopédie catholique de l'abbé Migne,
qui donne le nom comme une
forme de Neapolus ou Neapolos,
saint martyrisé à Alexandrie sous
Dioelétien.
Map
341
Si maintenant. J'ai recours au
Martyrologe romain publié par
Chastelain en 1709, j'y trouve que le
martyr d'Alexandrie s'appelait non
Napoléon, mais Néopole et que sa
forme latine est Neopolis et non
Neapolus. Ou s'est donc trompé en
confondant Neopole et Napoléon. Si
l'Académie de la Grusca n'a pas rat-
taché Napoleone à un nom de saint,
ce n'est pas faute de connaître saint
Neqpole , car elle lui donne une
place dans son vocabulaire onomas-
tique, sous la forme italienne Neo-
poloy en latin Neopolus ; elle le fait
venir du grec et lui donne le sens
de nouvelle eonvereion. Est-ce Chas-
telain qui s'est trompé en mettant
Neopolis (ville nouvelle)? Ou les
Italiens ont-ils eu tort de mettre
Neopolus (nouvelle conversion)?
Cest un détail secondaire dans notre
recherche qui aboutit à ces conclu-
sions :
lo La plus ancienne forme de Na-
poléon qui soit connue vient d'Ita-
lie î elle est NapoUone (1199) ;
2« L'origine de NapoUone est in-
connue, et jusqu'à plus ample dé-
couverte, c'est encore de Napoli
(Naples) qu'il paraît dériver ;
3" NapoUone n'a rien de commun
avec le nom de saint Neopolus ou
Neopolis.
4fi Saint Napoléon ne se trouve pas
au calendrier avant le xix* siècle.
Les Bollandistes, qu'on a cités
comme ayant placé au 15 août la
fête de saint Napoléon, martyr d'A-
lexandrie sons le nom de Neopolus,
n'eu ont point parlé ; comme le
Martyrologe romain, ils placent
au 2 mai cette fête de Neopolus
qu'ils appellent Néopole et non Na-
poléon.
Le plus drôle dans toute cette
mêlée de saints^ est qu'un hagiogra-
phe a fait, par méprise sans doute, un
saint de plus. A côté de saint Napo-
léon, il a placé un saint Nappole, eu
latin Nappolus, martyr à Twrst le
342
Naa
10 vuii. Mais comme Tarse n'est que
le nom moderne d'Alexandrie, et
comme l'ancien Néopole était fêté
en mai, il est évident que Nappole
doit ne faire qu'un avec Néopole.
Naqaet. lo Marque de Jeu de
paume , domestique de louage ;
2o dcr. do Naque (dent), qui a fait
le verbe nogucfer: claquer des dents
(oil).
Nardl, Mardin, Mardon. ])ér.
abrégés de Bernardin, Beruardon,
Bernard se dit de même en Flandre
Xaerdis, et en Italie Nardi.
Naret. Dér. de Nare: dérision,
mépris (oll). C'est ce dernier sens
qui fait encore appeler dans l'Est,
naretix, les gens qui ont à table des
répugnances continuelles ; 2» rusé
(naré, Norm.).
Narret. Qui parle du nez (lan-
gue d'oc).
Nash. Près du frêne (Angl.).
Nathalie. F, féminine de Noël.
Nathan. Abr. du nom hébreu
Nathanaël: don de Dieu. C'est le
Dieudonné hébreu.
Nattier. !<> Fabricant de nattes ;
2o bas officier de marine (oil).
Nature, lo Né dans l'endroit;
2o médecin, physicien {naturex, oil).
Nau. Source, cours d'eau, terre
humide, noix, noyer. Ces divers
sens se rencontrent en notre an-
cienne langue et indiquent un nom
de voisinage. — Notons encore Nau:
gros navire, cognée, cercueil, ba-
teau (oc). — Nau a été enfin une forme
de Noël (oil).
Naucaze. Nouvelle caze, maison
(langue d'oc).
Nav
Naad. Abr. d'Arnaud.
Naudeau, Naadet, Naudin,
Naodot. Abr. d'Amaudean, Arnau-
det, Arnaudin, Arnaudot ou de Re-
naudeau, Renaudet, Renaudin, Be-
naudot. Les deux hypothèses ont
des chances égales.
Naulet, Naulot. Né le jour de
Noël. En langue d'oil on appelait
Jésus-Christ Naulet, pour cette rai-
son. Dans un ancien no61 on berger
dit, arrivé à Bethléem :
▲donc prins ma bouleite
Pour aller voir Naalet.
Naurois, Naxiroy. Peut être une
forme de Norois : fier, hautain, on
homme du Nord, en vieux français,
mais signifie plus probablement ori-
ginaire de Nauroy (Aisne, Marne).
Nauroy (Aisne) se disait en latin,
Nogariduih : lieu planté de noyers.
Les lieux dits Norroy ont le même
sens.
Navallles. Voy. NoaiUes.
Navas, Nave. Prairie maréca-
geuse, navire (oïl).
Naveau, Navel, Navelet, Na-
vet, lo Dérivé de Nave : prairie ma-
récageuse, navire (oil) ; 2o navet
(oil). Dans le Midi , on dit encore
navet pour navire.lie navet (légume)
se disait plutôt naveau, navel (oil)^
Navier. lo Pilote (oil) ; 2o dér.
de Navie : prairie marécageuse (oil).
Navières. Culture de navets,
prairie marécageuse (oil) ; 2o batean
(Berri).
Navlet. Dér. de Navelet.
Nazaire. Nom de saint, en latif^
Nazarius (séparé, couronné, Iiébr.).
Nep
»t, Naaon. Dér. de Naœ :
»oU).
1. M. 8. q. Nau (N06I).
d. Brouillard (oil).
mt. Neveu (langue d'oc).
:er. Taquin^ mutin, railleur
). .
UPd. Dér. de Nec : nez (oil).
)lec. C'est le N06I breton.
liieu humide, marécageux
. lo Gravure niellée (oil) ; 2°
Corneille et Cornélie (flam.)
e. Nom d'homme à peau
'est écrit d'abord Le Nègre.
el, Megret. Dér. de Nègre,
\, Nelissen. NelUsen veut
de N'élis, qui est une abré-
de Corneliê, forme flamande
elius, nom de saint. 8ohn en
:ne. Son en Angleterre et
8en en Flandre et Danne-
(ulent dire fils.
\ éléonore (Angl.).
m. Fils d'éléonore (Angl.).
rd, Nenot. Nain, petit pou-
ame Nenet (langue d'oc) [?]
nd - père, comme Nenin
?]. — On voit que les ex-
e touchent.
eu. F. de Neveu.
>z. lo Lieu consacré (oil);
de Nemours {Nemox, oil).
Nez
343
Ménard, Ménot. Dér. de Nain ou
de Nen: non (oil). Surnom d'homme
petit ou de contradicteur.
Neran, Nerat, Neraat. Mère,
Meret, Néron, Nerot. Dér. de
Ner : noir (oc).
Nerestan,Nervaiix, Nervllle.
Noir étang, noire vallée, noir do-
maine (noms de lieux).
Nerv6. Nom de saint breton. F.
d'Hervé [?].
Nestlé. F. de Nestîer : marchand
ou» fabricant d'aiguillettes (Ail.)
Nestor. Nom de saint ; du grec
Mneator : qui se souvient.
Neubourg, Neuburger. Bourg
n«uf (France), qui est de Neuburg :
bourg neuf (Allem.).
Neulville , Neustadt. Ville
neuve (France, Allem.).
Neuhaus. C'est le Maisonneuve
allemand.
Neumann. Nouvel homme, der-
nier né [?] (Allem.).
Neumarck. Nouvelle frontière,
marché neuf (Allem.).
Neuveu. F. de Neveu.
Neavy. Bourg neuf (du latin no-
vus vicus).
Nevière. F. de Navière.
Neyman, Neymarck. F. de
Neumann, Neumarck.
Nezard. l» Grand nez; 2o dér. de
Neiz : blanc (oil). Neiz ; non (oil).
344 Nie
Mezel, Mezot. Petit nez.
Mibort, Mibaut, Nibelle. F. de
Nivard, Niveault, Nivelle.
Nicaise. Nom de saint (vain-
queur, grec).
Micaud, Micaut. F. de Nicot.
Nichaud. M. s. q. Nichon.
Nicholson. Fils de Nichol (Ki-
col). — Angleterre.
Nichon. lo Dér. de Niche : simple,
naïf, négligé de tenue ou de ma-
nières, badinage, plaisanterie (oil) ;
2o abr. dérivée d'Anne.
Nicier. F. du nom de saint Nicié
(en latin Nieetius).
Nick. Nicolas (anglais).
Nickel. Nicolas (flamand).
Niclau, Niclaus. Niclot, Ni-
clou. Abr. de Nicolau et de Nico-
laus, qui est le Nicolas allemand
Daus Niclaus et Niclou, on retrouve
Nicolaus, car Nielou a gardé le reflet
de la prononciation de l'tt qui deve-
nait ou.
Nicod, Nicodeau. Dér. de Do-
minique. Voy. Nicoud.
Nicolaï. F. méridionale de Nico-
las. Le Midi a conservé l'ancien gé-
nitif latin qui désignait chaque nom
au bas des chartes latines et signi-
fiait fils de {Nieolaï: fils de Nicolas).
Nicolardot. Dér. de Nicolard.
Nicolas. Nom de saint d'origiue
grecque (vainqueur du peuple).
Nicole. Abr. de Nicolas.
Nil
Nioolet. Dér. de Nieolat.
Nicolle. F. féminine de Nicolas,
mais il ne faut point la coasidérer
toujours telle. Les Nieolle sont si
nombreux qu'ils doivent être des
Nicole mal écrits.
Nicora. Hibou (nieoraee, oil).
Nicot, Niooud. Dans le Midi on
considère ces deux noms comme des
dérivés abrégés de Dominique, mais
ils peuvent dériver aussi de NieoUu.
Nicol peut faire Nieou comme col a
fait cou. Nicot peut être aussi abrégé
de Janicot.
Nicouleau. Ce dérivé évident de
Nicolas confirme notre présomption.
Voy. Nicoud.
Niderer, Nidriche. Nieder-
meyer. Dér. de Nieder : en des-
sons, niedrig: inférieor (Allem.). Y.
Meyer.
Niel. l» F. de Néel (noir) ; gra-
vure niellée (oc); 2o abr. de Daniel.
— C'est aussi un nom de saint bre-
ton (forme latine inconnue).
Niellon. Dér. de Kiel.
Niepce. Nièce (oil, oc). Mais ce
doit être aussi une forme de Niept :
neveu.
Nier, l» Neveu (oil) ; a© noir
(oc, Poitou).
Nieuwerkarke. Neave éfi^K
(flam.).
Nigon. Qui s'amuse avec rien
{nigeon, oil).
Nillon. Dér. abr. d'Anne (oU),
comme Ninon.
NillBon. Fils de Comll, f. d«
Corneille.
Ninet, Ninot, Minous. Dér. de
Nin : enfantin (oc).
Nion, Niot. Dér. abr. de Denis
un Jean. Les noms deDenion, Jeau-
niot existent.
Miq[aet. !<> Délicat (Norm. );
2<» dér. de Nique : raillerie (oil) ; S»
assoupissement, bagatelle (oil)
Nisard. !<> Abr. de Denisard;
S» dér. de NU : dénégation (Champ.),
de couleur blanche (oil).
Nisson. 1<> Dér. du vieux nom
germ. latinisé Nizzo (envieux), 862 ;
2» dér. abr. de Jean ; 3» fils de De-
nis (flam.).
Nitliard. Vieux nom germ. écrit
tel dés 861. F9rstemann lui donne
le sens d'envieux.
Nival, Nivard, Niveault, Nl-
▼elet. Nivelle, Nivelleau, Nive-
lon, Nivelot, Nivet, Nivière^
Nivon, Nivot. Bien des dis-
tinctions sont à faire dans tous ces
noms qui sembleraient de prime
abord dériver de même souche.
Nivard et Nivon sont incontestable-
ment des vieux noms germaniques.
Le premier est un nom de saint du
Yiie siècle, en latin Nivardus. Lie
second se retrouve- dans les diplô-
mes de Pardessus, à l'an 665, avec
une mention assez curieuse en ce
qu'elle en fait un équivalent absolu
de Kivard {Nivo sive Nivardiis). JEàn
eitant ces noms , Fdrstemann se
range à l'avis des germanisants qui
leur reconnaissent pour souche
jyiv: Jeune, adulte. Mais Nivelon est
rattaché par lui à Nibul qu'il admet
eomme uu dérivé possible de Niv
(jeune), tout eu hasardant le sens de
brumeux. Quoi qu'il en soit, il a
trouvé dés le ixe siècle un Nivelung
qui peut être la forme ancienne
de Nivelon. — Nival, Niveault j^axtkiB-
Noë
345
sent des équivalents de nivel : ni-
veau (langue d'oil). Surnoms d'ar-
penteur ou de constructeur. Nivelle
semble plutôt être uu nom do ville
ou d'habitant. {Nivelle :' prairie
basse, humide, Nord.) Nivellet, îU-
velleau, Nivelon, Nivelot semblent
des dérivés de Nivel : niveau (oil),
ou de Nivelle, nom de ville. Quant
à Nivière, comme Neviére, ce nom
semble signifier neigée (de nevieyra
et nivieyra : nappe de neige, en an-
cien provençal). Surnom de cheve-
lure blanche (?). En langue d'oil,
neige se dit nive, ce qui peut encore
donner le sens de nivière aux nom-
breux dérivés que nous venons de
citer. On ne peut conjecturer au
milieu de probabilités si diverses.
Nizet. Abr. de Denizet.
Noailles. N. d. 1. signifiant,
comme Navailles, étang, marais.
Noble, Noblesse, Noblet. Sur-
noms dus à un grand train de maison
ou à la noblesse des manières. S'il
s'agissait de la noblesse de race, un
autre nom se fût imposé à la place
de celui-là.
Noché. Pilote {nocher, oil).
Nodet. Nodier, Nodln, No-
don, Nodot. F. de Naudet, Nau-
din, Naudon, Naudot. Par excep-
tion, Nodier veut dire moqueur
(Franche-Comté;.
Noë. lo N. d. 1. signifiant, comme
Noaillee, eau stagnante, bas-fond hu-
mide (oil) ; 2o nom hébreu signifiant
repos; 3® Noël (oil).
Noël. Nom de fèie devenu un nom
propre comme Toussaint, Sa forme
latine {natalis) est une abrévia-
tion de Christi natalis dies,q\xi vent
dire: jour de lanaissancedu Christ.
Noël se dit au Nord. Au Midi, on
15.
346
Noi
dit surtout Nouvel. — Il existe un
saiot de ce nom, en latin NatalU,
On a voulu que Noël signifiât
nouvel an. Mais sa forme latine est
nataliê%>vi natale (Jour natal, fête
natale). Or, la forme latine, plus
ancienne que la forme française,
peut seule guider pour l'interpréta-
tion de cette dernière. Sans le latin
Maximus, se douterait-on que saint
Mesme signifie très-grand 9 An der-
nier siècle, les noms de baptême
NoëU Toussaint et Esprit étaient
prohibés par l'église, comme se
Rapportant à des fêtes et non à des
saints. J'en ai trouvé la preuve dans
un Rituel de Clermont (1733), re-
nouvelé par Massillon.
Noellat, Noellet. !<> Dér. de Noël;
2o né à NoCl. Voy. NaUt.
Nogaret. Lieu planté de noyers.
(On dit encore Nougareda en lan-
gue d'oc.) Les Nogaret de la Valette
avaient un noyer dans leurs armes.
Noguè, Nogue, Nogues, No-
guet, Noguier. Les quatre pre-
miers me paraissent des abréviations
du cinquième, qui signifie noyer en
langue d'oc. Nom de voisinage.
Noilat. F. do Noellat, dérivé de
Noël.
Noir. Noir de peau ou d'habit.
Noireau, Noireaut, Noiret,
Nolriel, Noiron, Noirot. Dér. de
Noir.
Noiseux, Noize, Noizelet,Noi-
zet, Noizeux. La souche est ici
noize forme de noise : bruit offensif,
tapage, querelle : — t De petite
chose vient souvent grande noise »,
dit un vieux proverbe. Les quatre
autres noms sont des dérivés, et
tous ont du distinguer des tapageurs.
Nor
Molau, Nolet, Nolin. l» Dér.
abrégés de No61 ou de Jean ; 29 nés
à Nofil Voy. Naulet.
Noley. Abr. anglaise d'Olivier.
MoU, Molle. C'est l'abréviation de
Nicolas en Flandre et d'Olivier en
Angleterre. La connaissance exacte
du point de départ peut seule déci-
der ici.
NoUeau, Nollet, Nollin. No-
lot. Dér. de Nofil.
NoUeval. Originaire de Nolleval
(Seine-Inférieure). Comme je trouve
aussi Oharleval en Normandie, je
suis autorisé à penser qu'il s'agit ici
d'une vallée baptisée d'un nom de
saint, ce qui me donne le val de
Nolle, abr. de NoH. Nolleval signifie
donc le Val de Noil. Si l'usage an-
glais de dire ^oll pour Olivier s'était
répandu en Normandie, Nolleval
pourrait également signifier le val
d*Olivier (nom de saint, venant da
latin Olivariuêy olivâtre, de conlear
d'olive).
Monat. !« Dér. de Non : nea-
Tiéme (oc) ; 2° nom de saint, en
latin non natus : qui n'est pas né
dans des conditions ordinaires (dit
la légende).
Nonnon.Monon, Nonot. loAbr.
redoublées de Toinon, Toinot, dér.
d'Antoine (Bourgogne) ; 2o dér. de
Non : neuvième (surnom de nea-
vième né) [?].
Norat. F. de Noirat on abr.
d'Honnorat.
Norbert. Nom de saint, en latin
Norbertus. S'écrivait en 765 Nord-
berctus : renom du Nord, en vieil
allemand.
Nordman. C'est Normand en
Allemagne.
Noa
Nom
347
Norès, Moret. Homme du Nord
(Norait, oil).
Morgain. De Norwége {Nor-
guinge, oil).
Norgeau, Norgeot, Morget,
Norgeu, Norguet. Je considère
ces noms comme abrégés de Nor-
guegean, Norguegeot, Norgaeget,
Norgncgen, qui doivent dériver de
Norguège {Norwége, oil) et signi-
fier Norvégien. La difficulté de re-
doubler le ge, à la prononciation,
aura fait abréger.
MoTmandin. De Normandie.
Norroy. l» N. d. l. signifiant
plantation de noyers; 2<» f. de Nor-
roi9 : homme du Nord (oil).
Nortet. A pu vouloir dire noir,
comme nùrtin (oil.)
Nortier. Nourrisseur de bestiaux
(Flandre).
Nos, Not. Abr. de Jeannoz, Jean-
not, ou forme de no<« : noyer (Berri).
Kn ce dernier cas, nom de voisinage.
Nottelet. Dér. de Nottelle.
NotteUe, Mottet. Mottin. Abr.
de Janotel, Janottet, Janottin.
Nots. Noyer (oil, Berri).
Nouailhat, Nouaillon^
Nonaille. M. s. q. Noailles.
Noubel. F. de Nouvel.
Noae, Nouette. V* Pré maréca-
geux ; 2° except. : nage, No€l (oil),
Nouel. 1** F. ancienne de Noèl ;
2o bouton, nœud (oil).
Nougaillon, Nougarède, Nou-
goier. Cerneaux, noiseraie, noyer
(Midi).
Noulet, Noulin, Noullet. Dér.
de No61.
Nourat. F. d'Honoré (oc).
Nourigat. Nourrisson (oc).
Nourrisson. Outre le sens actuel,
on appelait ainsi le page (oil).
Nourrit, Nourry ,Noury . Gras ,
c'est l'opposé de Malnoury.
Nourtier. F. de Nortier.
Nouveau, Nouvel, Nouvelle
Voy. Nouvel.
Nouseille, Nouzillet. Noisette
(Centre).
Nouvel, Nouvelet, NouveUe,
NouveUon. F. et dér. de Nouve :
NoSl (oc), nouvel: nouveau (oil).
Nouvion. 10 Dér. do Nouve :
Noël (oc); 2o f. dofNovion.
Nouyer, Nouzières. Noyer,
plantation do noyers (oc).
Novel. Novet, Noviant, No-
vion. Dér. de Nove : pré humide
(oil). Novel signifiait aussi nouveau
et ou a dit noweil pour No6i (oil).
Noyelle. Prairie humide (oil).
Nozière. Plant, do noyers (oc).
Les Noziers do Guyenne portaient
d'argent au noyer de sinople.
Numa. lo Nom latin qu'on fait
venir du grec nomos (loi). Plus sage-
ment réservés, les étyraologistes
italiens n'ont émis aucune hypo-
thèse ; 2» forme de Numat, nom de
saint auquel le Martyrologe de Chas-
telain donne la forme latine hutna-
tuê : enterré.
34S
Obr
Nunès. Ea France, les étjrmo-
logistes ont cru que ce nom espa*
gnol voulait dire nonne , mais les
étymologistcs espagnols ou font un
dérivé du vieux nom germ. Mun
(vi« siècle). Sens inexpliqué.
NuB. Nnd {nuê, oc).
oir
Nasse. !<> Nndtté, simplicité
(nuoêse, oil) ; 2» plaine, par abr. de
Lanosse^ en Béarn, où beaucoup de
lieux nommés jadis la Lanuêêe, sont
appelés la Hfusae.
Nyon. Abr. de Denlon (Denis).
Nys. F. flamande de Denis.
Oberhauser. De la liaute maison
(Allem.). Ou appelait , de notre
temps , oberhaus la Chambre des
pairs.
Oberlè. OberUn. F. d*Eberlé.
Ebcrlin (Alsace).
Obermayer. Obermeyer. Le
premier majordome (Allem.).
Obert. Vieux nom germ. écrit
ainsi dès lo xi« siècle, par abr. d'Ot-
bert (possosseur-s/Bnommé), 758.
Obertbar. Haute porto (Allem.).
Oberthal. Vallée supérieure
(Allem.).
Oberweiler. Hameau du haut
(Allem.).
Obin. F. de Aubin.
Objois. Albigeois {Auhjois, oc).
Obled, Oblet. F. d'Aubled.
Oblin. Dér. d'Obin.
Obre. Au-dessus (ober, Allem.).
Obrecht. F. aucienue d'Obert.
Obrlot, Obron, Obry, Ochard.
F. d'Aubry, Auberon, Aubry, Ho-
chard.
Oobs. Bœuf (Allem.). Oeh»tnb9in:
jambe de bœuf, grosse Jambe.
Odart, Oddo, Ode. Dér. et for-
mes de Eudes. L'abbé Brîzarda va
dans une charte la môme personne
nommé Odard et Budêê.
Odilon. Nom de saint, en latin
Odilo, vieux nom germ. du Tni^
siècle, que FSrstemanu fait dér. de
Othal (patrie).
Odln. Sens de Audin.
Odiot. Dér. d'Odi : haine, répu-
gnance (oil).
Odoin. Sens de Audoin.
Odon. Nom de saint, en lalin
Odo (forme de Eudes).
Odoyer. Sens de Audoyer.
Offenbacb. Libre raissean, et,
en vieil allemand, petit ruisseau.
Nom de lieu.
Offmond, Offroy. Le nem de
sainte Offe, qui est Vulfia, nous in-
dique la souche de ces deux noms ;
c'est le vieux germ. Vol/ ou Vmljf
(loup), qui a fait Wol/mnnd (vin»
siècle) et Wolffred (789), formes
anc. d'Offmond et Offroy. Ne pas
confondre avec Offémont| nom d«
lieu.
tu™8dorang!»i.ftcs,i
•eur), 90», CI, <laii3 le Dcccind, do
Ottlger {de Olhal palrii-) Lo »0!i
OUirel. Wr. d'OlivJBr.
Ollague, OUagnlsr. NalHIle,
Ollandort. Nnm d'im lien roliln
de WciidiiP lAllom.), Cor/ïtQl dira
vUlage. V^!Miaaiiu<a^atiMnolUa
cgmiuB diirivaul lia loh (âlBïéj.
d< ditpoié, qnl Inl loot duuuéi égS'
Ogier. F. d'O^or, conuno Ai
Olller. Sanii de Olier
OUiviar. F. d'OllTiei
Olinads. PUnt. d'on
Olon. Abr. d'Odiloo.
L'Olr; fciku;idi es
Mmblublï, 0]oii,junl,âati9lopa^
de Bninoy, 1» /orra frai.cla^n d
■^nt OdllDD, vieux Iloa£«flu.,OI>
OUt«. 1» Olivier (oil)i î" nom de
Mime.
OllTlBr. Nom de Mini, an Utiu
rlcbaj-Surlcrùpertoire do FBnil.
iDBDii, Ulrich, furme nDclenu
d'Oln(,»puur .onclipOdaJrkftfrldli
delapslrieJ.SOt. C-o.t Une nuHiii;
légère qnlneMIrleuila oitumi:
nsuli d'orlglaa, Ju duli ojuuu
qu'il Fiiaic ËD hébreu le uu,,^ O,
n'uurull pa foira Otry.
OltraniEUV. C«t le Dontrame
Olympe, (fuiu de »lnl, an IstI
350
Ora
O'Mahon. Descendant de Malion
{ourSf Irlande).
Orner. Nom de saint, en latin
Audomaruê, du vieux nom germ.
Audoaiar (possesoear-célèbre), 690.
Oxnetz. F. de Anmetz, nom de
lieu, Moselle. Eu G3d, ce lieu s'ap-
pelait, en latin Talmatio ; en 933,
Aimas; en 1212, Amez; en 1275, Aul-
metzjen 1675, Ometz ; aujourd'hui,
Atmetz. Je réunis tout exprès ces
formes pour montrer combien on
est exposé à faire fausse route éty-
mologique quand on n'a pas les plus
anciens textes sous la main ; mais,
par malheur, il est si peu de villages
qui puissent établir une série sem-
blable.
Omont. F. d'Aumont.
Ondedleu. Homme de Dieu.
De On : homme (oll).
Onèsiphore. Nom de saint tiré
du grec et signifiant utile ; mot à
mot : portant utilité.
Onfray. F. de Onfroy.
Onfroy. Nom de saint, en latin
Unfridus (qui donne paix), ix« siècle.
Vieux nom germ.
Onimus. Abr. de Hieronimus :
Jérôme (Allem.).
Oppenheim. Nom d'une ville
située sur le Rhin. Au viii« siècle,
son nom était Uppenheim (maison
do IIupp, vieux nom germ. signi-
fiant qui vit dans Vabondance).
Oppermann. Qui reçoit l'of-
frande (Allem.).
Oradour. Oratoire (oc, oil).Nom
de lieu.
Ors
Orbelln. Dér. d'Or&e ; avengl
(oil).
Orbez. Avengle (oil).
Oroel. 10 Dér. d'Oree : ours (oil);
2o yase (oil).
Orcet. lo Dér. d'Oree: oun; 2»
nom de lieu, en latin Urtieetw.
lieu plein d'orties.
Ordinaire. Juge ecclésiastiqtte
(oil). Doit être interprété dans le
sens de qui est au juge, appariteur
déjuge.
Orfaure. Orfèvre (oc).
Orillard. l» Qui a de grandes
oreilles (oil. Centre) ; 2o épieu (oil).
Oriol, Oriot. Loriot. Sens con-
firmé par ces deux vers (oil) :
L*orioI cante dons ei bas,
Tcus l'escoute et ne Tentent pac.
Oriol veut dire aussi porche, galerie
(oil).
Orlandi. Roland (Italie).
Orlandini, Orlanducci. Dér.
italiens d'Orlandi.
Orlhac, Orliao. N. d. 1. ; enlatia
Aureliacum : domaine d'Aurélius.
Orry. 1° F. d'Olry; 2« grange
(orrt, oc).
Orsat, Orsel. Ourson (oc, oil).
JSn vieux français, ors se disait d'an
ours et d'un homme négligé de mise
ou peu séduisant d'aspect. Plus an-
ciennement, l'ours était un symbole
de force et de prudence. Voy. Mae-
Mahon.
Orsetti, Orsini. M. s. qu'Orsat
(Italie).
Osa
Orsset. M. B. qu'Oraat.
I, Ortet. Dér. d'Ort ; jar-
ï , Ortigier. Ortie, liea
rties (oc).
in. Jardinier (oc).
Orville. N. d. 1. signifiant
domaine doré, si j'en juge
forme latine d'Orvilliers
ai est Aureum viUare. Sar-
omaine fertile on bien ex-
oleil, comme laCôte-d'Or,
)ore, etc.
br. d'Olry.
», Né le dimanche des Ra-
)il). Ce nom est porté par
tes. Voy. Ozanam.
i. Vieux nom germ. écrit
I 854. C'est, selon F9rste-
le abréviation d'Ansobert
ommé).
Nom inconnu en France
dernier. Les poésies d'Os-
irent à la mode sotis le
mpire. Selon M. Scott, il
6te et vient du celtique,
de Ooston , il signifie éner-
ient de l'irlandais. Selon
' danois, Worsaae, il vient
nave et veut dire armé de
Te ne crois pas qu'il y ait
ième étymologie. La troi-
it être la plus yraisem-
id, Osmont. Nom de
atin OsmundtUt du vieux
. Osmund(ô6d)f qui est, se-
îmann, l'abr^ d'Ansemund
ige).
, Osset, Ossez. Dér.
ddacieux, dur à la peine
Oad
351
(oil). En Champagne, on dit tou-
jours oêêé pour hardi.
Osier, Ostermann. Homme de
l'Est (Allem.).
Osterwald. Forêt de l'Est
(Allem.).
Ostey. F. d'Ostier : vautour de
chasse (oil).
Offwald. Nom de saint, vieux
nom germ. abrégé d'Ansovald
(Dieu-règne), vu* siècle.
Othenin. Le nom de saint Othe-
nin, on latin Othino, permet d'en
faire un dérivé de Othin, vieux nom
germ. dér. de Aud (possession,
richesse).
Othon. Nom de saint, en latin
Otho, forme d'Odo, selon Fdrste-
mann, ce qui lui donne le même
sens qu'à Eudes.
Ott. Abr. allemande de Othon.
Ottemer. Vieux nom germ. écrit
Otmar en 744. Ce dernier nom est
une forme d'Audomar, ce qui lui
donne le sens de Orner.
Ottin. !« F. du vieux nom germ.
Auttin (770), qui a le sens de Audin ;
2o abr. de Gilottin, Hanottin, Per-
rotin, etc.
Ottoz. F. de Othon. En langue
d'oc, on abrège en disant Otz.
Ottramare. F. d'Oltramare.
Ouamier. F. de Varnier.
Oudard, Oudart, Oudet, Ou-
dln , Oudinet , Oudinot. Dér.
d'Eudes, comme le prouve la forme
latine de Oudon.
852
Ont
Ondon. Nom de saint, en latin
Oudo, forme du vieux nom germ.
Audo, De Aud (possesseur), qui a
âtit aussi Hodo, Odo et OtKo. Ainsi
Houde, Houdon, Eudes, Oudon et
Othon ne sont par le fait qu'an seul
nom.
Oudot. Dér. dis Bndes. Voy.
Oudon.
Oudry. Sens de Houdry.
Ouffe. Golfe {ouf, Bret.).
Oolllon. C'est le Loyson de VEst.
Ouin, Ouinet. Le nom de sainte
Eugénie, honorée au Mans sous le
nom de sainte Ouinc, m'autorise à
supposer dans Ouiu une forme d'Eu-
gène. Ouinet est son dérivé.
Oulhmann, Oulman , Oul-
mann. F. d'OhImaun : huilier
(Allem.). Oulmann est aussi un nom
Israélite dont le sens m'est inconnu.
Oulry. F. d'Olry.
Ouradou. F. d'Oradour.
Ouri. Prince, noble (hébreu).
Ours. Nom de saint, en latin
Usus.
Oursel, Oursin. Sens d'Orsat.
Oury. Nom de saint, en latin
Uldrieus ; c'est une forme d'Olry.
Ousselin. Ousset. !<> Petite oie .
Ou dit encore ouaaon en Lorraine ;
2» formes de Jousselin, Jousset.
Oussière. Houssaie (Comté).
Outhenin. F. d'OthenIn.
Oaso
Oatin. Dér. d'Out (Augustin).
C'est un nom de saint, qui est une
fomie berrichonue d'Auguste.
Ouvrard. Travailleur.
vrer : travailler (oil).
D'Ott-
. GuTray. F. d'Aavmy t pla&k de
bois blanc. Nom de lieu.
Ouvre. P. d*Ouvray ou d'Ouvrey.
Ouvrey. F. d'Ouvrier (qui ouvre,
qui travaille, porûer, journalier).
Ouzilleau. Petit oiseau (oil).
O'wen. F. anglaise d'Audeuia.
Oyon. Bons de Ooillon.
Ojrsonville. Domaine où se fai*
sait l'élevage des oies. Ancervilie
(Moselle) est un nom de ce genre.
Oxenstieme. Front de bœuf
{Ochsen-stii'n, Allem.).
Ozaire. F. de Ozouer, en latin
Oratorium. Oratoire. Nom de lieu.
Ozanam, Ozanaux, Ozane,
Ozanne, Ozanneaux, Ozenne.
Surnoms d'hommes nés le jour des
Rameaux, qui s'appelait le dimanche
de l'Ozanne (dominica Osanna).
Du vivat hébreu hosannah! qui
était poussé ce jour-là. Ozenne peut
âtre une forme de Hotenne: lien
plein de buis (Poitou).
Ozouf. Vieux nom g^erm. qu'on
retrouve dans le nom de lieu Ose-
ville (Manche), en latin Ozulffi vUla:
domaine d'Ozouf. Cest un dérivé
d'OduIf (de Aud : possesseur).
353
Paban. Nom de saint breton, en
latin Pabantu,
Pabst. O'est le Lepape allemand.
Paoard.Paoaud, Paoaiilt,Pac-
card, Paooaud. l» F. de Pascard
et Pascan (Pascal) ; 2o dôr. de Pac
(pacte, convention), ^ja première
interprétation est d'antant pins pro-
bable qne la forme Paqnard n'existe
pas i côté de nombreux Paquin,
Paquet, et que Paquot est, de son
côté, relativement pen représenté.
Je dois ajouter cependant que, en
Champagne, paeand a le sens de
rustique.
t
Pacl&e,Pacli6,Paohon,Pacliot,
Pachoax. Semblent, i première
vue, des dérivés de Paehe (pacte, ac-
cord), mais Paehe est plutôt ici une
forme de Poêehe (Pâques, oil), et les
autres noms en dérivent, comme
Paehoux, qui est évidemment une
abréviation de Pasehoud. Surnoms
d'hommes nés à Piques. Voy. Paque,
Pcueal. Paehon signifie aussi glan-
dée (oll).
Pacini. Fils de Pacino, dér. du
nom propre italien Paee (du latin
Pox : paix).
Padet. Dér. de Paquet.
Pacon, Pacot, Pacout. Yoy.
Pacquot.
Pacquet. F. du nom de saint
Pcuehaêiuê. Voy. Pasquier,
Paoquetet , Pacquier, Pac-
quot, Pacon, Pacot, Pacotte,
Pacont. Dér. de Paque et de Pac-
quet. Surnoms d'hommes nés à Pâ-
ques. Pacquier a le même sens que
Pasquier. Paeotte a le même sens
que Paquette, nom de sainte, en la-
tin Poêéhaeia, Voy. Pasquier.
Pacton.Pactet. Dér. de Paquet.
Padel, Padet. !<> Poêle, poêlon
(oc) ; 2o dér. de Pade : arbre résineux
(oil). - , '
Padié, Padieu. 1° Abr. de Par-
dieu, Dié vaut Dieu; 29 m. s. q. Pa-
del (?).
Padoux. F. du nom de saint
Pardoux, en latin Pardulfus. La
forme |>a« doux (dur) n'aurait rien
d'impossible non plus.
Paer. F. du nom de saint Paterne
(flam.).
Pagan, Pagani. Payen (oc, Ita-
lie).
Paganel, Paganelll, Paga-
netti. Dér. de Pagan. Les deux der-
niers sont italiens.
Pagard, Pagaud. i» Dér. de Pa-
gue : paiement (oil) ; 2«» f. de Pa-
card, Pacaud.
Page. Voy. Lepage,
Pagel, Paget, Pageot. Dér. de
Page. En langue d'oc, pagel est un
montagnard, un homme rustique.
Pages . Fermier , paysan aisé
{pages, oc). Il faut tenir compte
aussi du mot de langue (Vocpaages:
bourgeois propriétaire (ce qui étend
singulièrement le sens du mot).
Pageze. 1° F. de Pages ^ 2o qui
ne se pique pas de civilité (oc).
354
Pal
Pagezy. !« Dér. d Pageze ; 2»
domaine donné àrente(|>a9e«ie, oil).
Pagnerre, Pagnlère. Panier à
deux anses {pagneira, oc).
Pagnier , Pagnlez. F. de Pagner:
panier, ou dér. de Pagn : pain (oc).
Pagnon, Pagnot. Voy. le Dic-
tionnaire d'Honnorat au molPagnota
qui a Pagnoun pour synonyme. En
Cliampagne Pagnotte veut dire pare«-
êeux. Le Berri a pagnot (mou, sans
énergie).
Pagny. La Lorraine et la Bourgo-
gne ont six communes de ce nom.
On ne croirait pas que le Pagny de
la Meurtbe veut dire domaine de Pa-
ternus. Rien n'est plus vrai, car ce
village est appelé Patemiacum dans
une charte de l'an 932. En 12G7, Pa-
temiacum s'était réduit à Pargnée;
cent ans après, c'était Paigney. On
disait Pagny en 1633. — Si je ne re-
doutais les comparaîsous ambi-
tieuses, je dirais que les noms des
hommes sont un peu comme les hau-
tes montagnes, qui vont perdant,
avec chaque siècle, un peu de leurs
cimes. — On sait que Patemua (pa-
ternel) était un nom d'homme latin.
Pagot, Paguet.
Paquot, Paquet.
F. adoucies de
Paignant, Palgnard.Paignat,
Paignien, Paignon. M. s. q. Pa-
gnon, Pagnot. Paigae vaut Pagne.
On levoitparpatj/newWe (paresseux)
qui est le synonyme du pagnotte
champenois. Voy. Pagnon. — La
forme Paignant se retrouve dans le
pagnant (lourd , rustique) de Nor-
mandie.
Pai
La Fontaine appelle encore pail*
lards les batteurs en grange.Pendant
le moyen âge, ce nom ftit donné par
extension aux hommes ou femmes
vivant misérablement et prêts à tout
faire. C'est ainsi que, parlant de la
révoltedes Maillotins, Eustache Det-
champs les appelle c coquins et pail-
lars * . C'est ainsi encore que Comini-
nés montre l'armée suivie par une sé-
quelle à»paillarê etpaiUardt» ba>
tinant après la bataille. En langue
d'oil on appelait paiUer» les soldats
pillards. Dans ces exemples, paSii'
lard semblerait presque une forme
de pillard f et n'a guère, avant le
XV*: siècle, le sens de diêaolUf qui
règne aujourd'hui sans partage. —
Le sens de coucher tur la paille se
retrouve en Champagne, où paillard
signifie paretseuac.
Pailleret, Pailleron. Dér. de
Pailler ; soldat pillard (oil), ou de
PaiUier : meule de paille.
Paillet. Paillasse (cil), natte de
Jonc (oc); dér. de Paille : manteau,
couverture (oil).
Pailleur^Pailleux. Rempailleur
(pailleux, Centre) ; pillard (oil).
Pailliassler. Chaume (oc). On
donne, encore ce nom à ceux qui
restent longtemps au lit.
PalUier. 1° Voy. Pailleron ; 2»
meule de paille (oc).
Paillon. Manteau (pallion), poê-
lon {pailhon, oil).
Paillot. lo Manteau, couverture,
tapis {paliot, oc) ; 2° paillasse (oil,
Champ.).
Pailhou, Paillard, Paillart. Painblanc, Painchaud. Pain-
Ce fut d'abord l'homme de campa- debled, Painlevé, Paintendre.
gno (>il), ainsi appelé parce qu'il ■ Ce n'était pas toujours des surnoms
couchaltsur la paille. C'est ainsi que , de boulangers, car un Pierre Panit
Pal
ealiéU (du pain clLaad), chevalier,
est cité par Yalbonnais.
Paine. Païen (Angl.).
Painvert. Pin vert. Nom de
voisinage.
Painvin. n existe en Angoumois
une famille qui a conservé le nom de
Panem Vinum, (Notes de Brizard.)
L'emploi de l'accusatif montre qu'il
7 avait ici un verbe {eonêomme ou
demanda). Un Hélie Pain et Vain
rend hommage, en 1251, i l'abbé
de Saint-Cyba, d'Angouléme.
Paire. F. du nom de saint Pa-
terne.
Pairon, Pairot. l» Chef de fa-
mille, patron (oc) ; 2® f. de Peyron,
Peyrot.
Paisseau, Pdissot. l«> Dér. de
Paiste : passereau (oil Champ.) ;
2° échalas, barrière (oil).
Paitre. Pâtre (oil).
Pajard, Pajaud, Pajol, Pajot,
Pajou. Dér. méridionaux de Page.
C'est aiusi que Pajou est une forme
de Pageou : montagnard, rustique
(oc).
Palade. Palissade (oc).
Paladine. Dér. de Palade.
Palagry. Poêle à frire (palagril,
oc).
Palangiè. Pécheur {palangrier,
oc).
Palanqne. 1° Poste palissade
(oil) ; 2° chaussée {palanc, oil).
Palasset, Palasson. Dér. do
Palas : pâle (oc).
Pal 355
Palat, Palats. Palais (oc).
Palazot, Palazy. M. s. q. Pa-
lasset.
Palfroy. Cheval de parade (oil).
Palhier, Palhlez. Grenier,
meule de paille (oc).
Paliard. F. de Paillard.
Palis, Palisse. Palissade, clô-
ture (oil).
Palisson. Pieu, corbeille de
paille (jpaliêêounf oc).
Palizzi. Palissade (Ital.).
Pallandre. Habit long et large,
appelé aussi halandran (uc. Li-
mousin).
Paliard, Palleron, Pallet. F.
de Paillard. Pailleron, Paillet. Eu
Angleterre, Pallet est une forme de
Paulet.
Pallatin. Nom de saint, en latin
Palatinus, du nom d'une des mon-
tagnes de Rome. Le nom de Palatin
fut donné aussi à certains hérétiques,
comme ceux de PatcUin, Patevin et
PateUn.
Pallez. F. de Pallaise, qui est
lui-même une forme du nom de
saint Pelage (Ouest).
Pallu, Pallud. F. de Palu : ma-
rais, étang (oil, oc).
Palluel, Palluot. Dér. de Pallu.
On a dit pailluel pour paillasse .
Mais ce sens est moins probable.
Palmé, Palmer. Pèlerin revenu
de Jérusalem avec la palme consa-
crée. Palmer est. anglais, ou méri-
dional.
356
Paji
Palmerston. Domaine du pè-
lerin (Ângl.).
Pâlot. Outre le sens connu, pent
signifier : l© bêche (oil) ; 2o rustre
(oc).
Palombo. Pigeon (Ital.)*
Palun. Marais (oc).
Palyart. Voy. Paillard,
Pamard, Pamart. Qui tombe
en faiblesse. De pâme (détiillanee)
ou du verbe pâmer, qui se trouve
déjà au xii« siècle dans la chanson
de Ruland.
Paxnphile. Nom de saint {anU de
touê, grec).
Panard. 1° Boiteux (oc) ; 2«> grand
couteau (oil) ; S» dér. de Pan : enlè-
vement| gros filet (oil).
Panas, Panassier. Qui a des
panas ou rousseurs au visage (oc).
Panât. Volé, séché (oc).
Panchaud , Panchou. Pan-
chaud peut être une forme de Pain-
chaud. (Si c'était le Pancho espagnol,
ce serait une forme de François.)
Mais PaneJiaud et Panchou doivent
être des surnoms d'obèses, car on a
dit panche pour panse (oil, Nord).
Voy. Pansiot.
Panokoucke. F. du flamand
PannekoeJe : tranche de pain trempée
de lait et frite dans la poêle. Ce mets
national est encore en honneur dans
le Nord ; on le rafi&ne en trempant
le pain dans des œufs battus après
l'avoir trempé dans le lait. On l'ap-
pelle aussi pain perdu et pain
crotté. Un Pankouke fut tué à la ba-
taille de Cassel (1328).
Paneau, Panel, Panelle, Pa-
net. lo Claie, piège, filet à gibier,
petit pain, lambeau (oc, oil); Sodér.
de Pan : mar défensif, enlèverait,
habit (oil).
PanelUer. Vannier (Ohamp.),
entremetteur de mariages (oc), ten-
deurs de panel ou filet à gibier. Ce
dernier sens est le plus probable,
parce qu'il doit être le plus anden.
Les ennemis du mariage l'auront
ensuite pris an figuré.
Panetier. Boulanger (oc, oil).
Panier. Outre le sens connu, il
a pu se dire quelquefois pour vm-
nier {paniaire, oc) ou dériver de Pa-
ner : saisir (oil).
Panis. lo Millet (oc) ; 20 galette
de maïs et de farine de pois (poniMa,
Provence).
Panissard, Panlsset. l» Dér.
de Panis; 2« m. s. q. PanitHer:
boulanger (oc) ou pannissour : huis-
sier (oil).
Panloup. Voy. Dupanloup,
Pannelier. Sens de Panellier.
Pannemaker. Boulanger (flam.).
Pannetier. Boulanger (oil, oc).
Pannier. M. s. q. Panier. Gomnie
nom de lieu, Pannier veut dire
lieu pierreux (F. -Comté).
Pansiot, Pansât. Dér. de Pam :
gros ventre.
Pantalèon. Nom de saint, en
latin Panteleemon (tout miséricor-
dieux, grec).
Pantenier. P. de Pautonier. Voy.
le Dictionnaire de Roquefort,
page 29(>.
\
Pap
Pantou. Mal Téta, rustique (oc).
Paoll, Paoldttl, Paolinl. Paul,
Paulet, Paulin (Ital.).
Papaut. Aïeul {papo, oo).
Papavoine. MAche-avoine (oil).
Pape.Yoy. LepaiM. BnProTence
pape s'est dit potir pore.
Papegay. Perroquet (oc, oil).
Papet. Grand-père (oc).
Papillon. Oe nom est si répandu
que, outre le sens connu qui se-
rait un surnom d'homme inconstant,
imprudent :
Je me brulay à la diandelle
Aiosy qae fait le papillon
(Ch. d'Orléans),
il pourrait aussi dériver de Papyer:
babiller ou Paper : mâcher (oil).
Papin. lo Nom de saint, en latin
Papinu», diminutif de Papiuê, nom
d'une ancienne famille romaine (de
Pappuê : gnrand-père , aïeul , vieil-
lard). liCs noms de Papeau et Papon
ont encore chez nous le sons de
grand-père, et Papin peut, en beau-
coup de cas, avoir le môme sens ;
2o bouillie (Cliamp.).
Papinot. Dér. de Papin.
Papiot. Babillard. De Papier:
bégayer, babiller (oil).
Papoin, Papolnt, Papon, Pa-
pot. Papou, Paponnet. lo Âleul,
grand-père. Papon et papoun sont
de langue d'oc ; Papon est aussi du
Poitou ; 2o dér. de Paper : mâcher
(oil). — Papoux veut aussi dire pa-
vot (Berri), et le nom de saint Pa-
poul (en latin Papuluêy de Papuê :
grand-père) peut avoir fait Popou^
Par
357
mais c'est en fin de compte, comme
on vient de le voir, pour remonter
ad môme sens.
Papy. Grand-pôro (Lorraine).
Paque. Pâques, surnom d'homme
né ce jour-là. Voy. Ozanne, Noël,
Touêsaint, qui rentrent dans la
môme classe.
Paquelet, Paquelin, Paquet.
Dér. de Paque. Voy. Paquette.
Paquette. F. ancienne du nom
de sainte Pasohase, en latin Pas-
chasia. De Pcucha (Pâques), ce qui
confirme notre étymologie de Pa-
quet.
Pàquler, Paqulet. l» Kom de
saint, en latin Pascharius selon les
uns, Paschasius selon les autres.
Dans tous les cas, c'est un dérivé de
PcucAa : Pâques; 2o pâturage (oc,
oil).
Paquignon, Paquin, Paqulot,
Paquot. Dér. de Paque. Kn ce
qui concerne Paquignon^ il peut
ôtre aussi une forme de Péquignon
(petit).
Paquotte. Sens de Paquette.
Parageau. Frère puîné (oil).
Parain. F. de Parrain.
Paraire. Foulon, fouler! e de
draps (oc).
Paranquet. Cloche-pied (oo).
Parant, Parard, Parât, Pa-
raud, Parault. Dér. de Par : com-
pagnon, semblable, époux. Parant
peut ôtre une forme de Parent ; Parât
peut aussi vouloir dire omi, moi-
neau (oc).
Parc. Grand clos, étable (oil);
retranchement (oc).
358
Par
Parohappe. Tailleur de chapes,
mot à mot pare-ehapes, La chape
était une robe à chaperon (oil).
Parohe. Perche (oil), nom de
pays.
Parçon.Partage,a880ciation(oil).
Paroot. Dér. de Parc.
Pard. Cheval (flam.).
Pardessus. !<> Qui demeure au-
dessus, sur la hauteur; 2° officier de
justice, homme supérieur (oil). Voy.
Lassus.
Pardo. Léopard (Ital.).
Pardon, Pardou. P. des vieux
noms germ. Pardo (forme latine) et
Pardulf, dont la souche Pard signifie
poëte, hache, barbe ou géant. On le
voit par le nom de saint Pardoux,
en latin Pardulfuê.
Parel. Pareil (oc) ; paire (oil).
Parent. Outre le sens connu, pa-
rent a signifié égal, pareil {oil). C'est
auss. uu nom de saint, en latin Pa-
rens (obéissant).
Parer, l» Égal (oc) ; 2° forme de
Par aire.
Parés, Paret. 1° Mur (paret, pa-
rets, oc) ; 2o Paret peut être aussi
dér. de Par : compagnon (oc).
Parfait. Nom de saint, en latin
Perfectus : parfait.
Parfond. Profond (oil).
Parfoury, Parfourru. Ruis-
seau profond (oil).
Pargez, Pargond. Parguel.
Dér. de Parque .'jardin, parc, enclos
(oil, oc).
Parioand, Parlgot, Parin-
gault. Pareil (parigal, paringàl,
oc, oil). Parieaud peat être une
forme de Perrieaud (Pierre).
Parin, Parlnaud, Parlnet.
1° P. et dér. de Parrain ; 2» dér. de
Par : semblable, égal.
Parlnganlt. Voy. Parieaud,
Parion, Pariot. Dér. de Par
(égal, semblable), ou de Parier : as-
socier, unir.
Paris, lo. Originaire de Paris.
S'est écrit d'abord De Paris; 2oDom
de saint, qui vient du grec et si-
gnifie presque igal^ selon Noël. Ceci
paraît plus vraisemblable que prit
d'Ieis (sens proposé par les étymolo-
gistes italiens) et concorde avec la
fameuse tradition , puisque Parii
peut se croire , grâce à Vénus,
presque égal aux dieux qui avaient
joui de cette divine intimité. NoSl
dit qu'en souvenir de Ménélas les
Latins donnaient à tous les adul-
tères le surnom de Parie.
Parise. Nom de saint, en latin
Parieitu : Paris (ville), Parisien,
Ce fut aussi un nom de femme,
comme le prouve l'ancien poème
intitulé : Parité la ducheaee.
Parlseau, Parisel, Parlser.
Pariset, Parisez, Pariain, Pari-
sis, Parlsod, Parison, Pazlsot,
Parissot,Parizot,Parizy.io Pari-
sien, moins Parisiê et Parisy qui
s'appliquent aux hommes originaires
du Parisiê. Pariser veut dire Pari-
sien en allemand. Pour Parizot,
voy. aussi Parrizot ; 2^ dér. du nom
de saint Paris.
Park. Parc (Angl.).
Parker. Garde-chasse (oil, Ang.)-
Parkin. Pierre (Angl.).
Par
tant, Parlier , Parlon.
parleur (oc). Parlier signi-
ocat, procureur (oil).
nantier, Parmentier. Un
l8 spécialistes qui représeu-
'art du tailleur. Celui-ci cou-
3 couturier cousait, le par-
ornait, fitisait ce qu'on ap-
tjourd'hul la garniture (bou-
tions, fourrures, etc.).
let, Pamot. F. de Pemet,
(Pierre).
»n| Parot. F. de Pérou,
•y. Lieu pierreux (Comté).
Mdat. Dér. de ParpaL: prince
;aet. Enceinte, préau, banc
llier. Gardien (oil).
ilin. 1«> Sens de Parquet ;
) de Parkin (dér. de Parr :
Angl.).
a. Moineau (oc).
an. Petit jardin garni de
(oc).
sau. lo. F. de Perreau;
3 palet (oil).
ta«. F. de Paraire.
ior. Pierrier (oc).
Izot. lo Parisien ; 2» dér. de
nom de saint, en latin Pa-
patricien.
xl, Parron, Parrot. F. de
Perron, Perrot. Cette pré-
n est confirmée par les Pa-
ranche-Gomté qui sont des
Pas
359
Pierre. En Anglais, parrot est jper-
roquet , mais l'étymologie reste la
même.
Parry. Fils de Harry (Henri,
Angl.). — Par abr. de ap Harry,
Parseval. F. de Perceval.
Parson. !<> Pierre (oil, Angl.). ;
2" curé, prêtre (td.) ; 3° associé, cohé-
ritier (oil).
Parsy. F. de Persy.
Partarrieu. Au delà du ruisseau
(oc).
Parturier. Accoucheur (?). De
Parturier : accoucher (oil).
Parville. N. d. 1. (Eure) dont la
forme latine était, au xiiie siècle, Pa-
tervilla (abr. de Paternivilla : do-
maine de Paternus). Voy. Pagny,
Pasca. Pâques (oc).
Pascal. Nom de saint, en latin
Paêchaliê : qui est de la Pâque, né
le jour de Pâques.
Pasoaud, Pasoault. F. de Pas-
eau (Pascal, oc).
Pasohal. F. ancienne de Pascal.
Paschoud. Dér. de Pasche : Pâ-
ques (oc, oil).
Pasclot. Dér. de Pascal.
Pascot. Sens de Pascau.
Pasdeloup. Pourrait être un
surnom d'homme marchant en si-
lence. Mais c'est plus probablement
un nom de lieu hanté par les loups.
Voy. Chantéloupf Cantelnt, Canta-
loube, etc.
360
Pas
Pasqual, PaaqnaH , Pasqua-
Uni. F. et dér. de Pascal (Ital.).
Passe. 1" Sentier, passage (oil) ;
2o notaire, officier public ^oil); S»
moineau (Centre).
, Passelelgue. Passe Teau.'Nom
de passeur (oc).
Passeleu. Paftse-loup. Nom de
lieu hanté par les loups.
Passemard. !<> Passe-mer; 2°
forme aucienne de Pamard. Pâmer
s'eBt écrit d'abord pasmer.
Passerai. Passereau (oc).
Passerleu. Passe-ruisseau (oc).
Passet. Dér. de Passe (passage,
défilé). Aller le passet, c'était aussi
« aller à pas comptés * (oc).
Pasquel, Pasquelle. F. de Pas-
cal.
Pasques. Né le jour dô Pâques.
Pasquet, Pasquié, Pasquier,
Pasquiou. Dér. de Pascal. Pasquier
peut aussi avoir le sens de pâturage
(oc, oil).
Passabosc. A la rencontre du
bois, au delà du bois (oc).
Passager. Passeur do rivière
(Bretagne).
Passajon. Dér. de Passager.
Passavant. !<> Sauf • conduit,
machine de guerre (oil) ; 2o surnom
d'homme pressé, ambitieux.
Passelelgue. Mot à mot : pcuse
Veau (passe l'eigue). Surnom de pas-
seur, conducteur de bac (Midi).
Passier. Berger (Comté).
Pat
Pasie. Pasteau, Pastèlot. Pâ-
turage {pastf pastel, où),
Pastlson . Pâturage (de Pastù,
oil).
Pastor, Pastoret» Paston. Pi-
tre (oc). Ce que M. de Pastoret voa-
lut rappeler en plaçant un berger
dans les armes i lui oetroyées par
le premier Bmpire. Pastou est ici
pour pa^tour.
Pastoureau,Pastourel.Berger,
pâturage (oc, oil).
Pastre, Pastrô. Pâtre (oc).
Pastnreau. F. de Pastoureau.
Patard, Pataud, Paitanlt. Qui
a de gros pieds. C'est du reste le
sens primitif de notre pataud mo-
derne. Le patard fut aussi une pe-
tite monnaie (oil).
Patè. Outre le sens eona.njpttté
veut dire crotté (Poitou). — C'étsit
aussi un pâturage {pâté vaut pastel).
C'est pourquoi certains lieux sont
appelés le Pâté.
Patenotte. On appelait les cha-
pelets patenostres parce que lenn
grains servaient à répéter l'oraison
dominicale (Pater noster). Surnom
d'homme dévot ou de pcUernosMer
(fabricant de chapelets). On en
comptait quatorze à Paris en 1292.
Patenote signifiait aussi j>riér« (oil)'
Paterson.Fils de Patrick (Angl.)-
Pathier. F. normande du nom
de saint Paterne (jpatejfiel, latin).
Patin. Comme Houzel, c'est un
nom de chaussure transmis à o^ni
qui la porte. Le patin était une ga-
loche de bois ferré, très-bruyante
et employée l'hiver. De lA le nom
Pat
de Patin donné à celai qui fait du
bruit eu marchant (Polton) ; 2» nom
de saint, dn latki Patinut, abrévia-
tion de Patrinuê : parrain , patron,
père spirituel.
Patinier. Faiseur de patins (oil).
Patlnot. 1° dér. de Patin ; 2» f .
de Patinout : souffrant, misérable
(oQ).
Patois. Lieux bourbeux {pa-
toii, oc).
Paton. F. du nom de saint Patton,
en latin Pato ou Patto, vieux nom
germ. dér. de Bad (hardi), 806.
Patou. lo F. du vieux nom germ.
Patulf (loup-hardi) ; 2© abr. de Pat-
tou : berger (Norm.).
Patoaeille, Patouillet, Pa-
tonillartp.PatouL Lieu bourbeux
(paioueilf oil; patouilhy patoitilh,
patotUh, oc ; patouille, Berri).
Patout, Patoux. F. de Patou.
PatraB, Patrat. i» Trôs-gras, de
tenne négligée (oc) ; 2" forme de
Pastrciêf qui est un péjoratif de ber-
ger (oc).
Patrelle, Patret, Patriat, Pa-
triau. Petit pâtre (oil). On aura dit
pmirtllé comme on a dit pastourelle.
Patrelle peut être aussi forme de
PcUrelie : oraison (oil). Voy. Pate-
notte, qui est un nom de ce genre.
Patrice. Kom de saint, en latin
Patrieiue (patricien).
Patridge. Perdreau {partridge,
Angl.).
Patry. Semble un nom de lieu
mais je ne le trouve point dans le
DietUmnaire des eomiHune». I) fau-
drait donc 7 voir une forme de Pa-
Pan
361
trice et plus probablement du vieux
nom germ. Paterih (hardi-riche).
Patte.Patterson.Patti, Patto.
Patte est-il forme do pâtre (berger),
ou de pacte (promesse ^ qui semble
faire les noms italiens Patti et Patto f
Kst-ce encore une forme de l'anglais
Patt, abr. de Patrick (Patrice), qui a
fait Patterson (fils de Patrick) ? Kst-
ce enfin notre mot patte qui, dès le
plus beau temps de la chevalerie, se
disait pour pied, bien qu'il soit relé-
gué aujourd'hui daus le vocabulaire
familier. Lisez plutôt Olivier de la
Marche qui nous dit en ses Mémoi-
res : « Fut la chutto des deux cheva-
liers telle que le dit Pietois cheut le
dos au sablon, et ledit messire Ja-
ques cheut à pattes. »
Patu. lo Qui a un gros pied ;
2o nom de B:iint, en latin Patuaiuê ;
3o forme de Patus : pâturage, che-
min (oc).
Pataral,Paturaud, Pâturant,
Patureau, Paturel,Paturle, Pa-
turot, Paty. Pré mis en pâture
(oil, oc). Du côté de l'Est, on a dit
aussi patureau et paturel pour pas-
toureau (petit pâtre). Paty est ici
pour pâtis,
Pau. lo F. de Paul (flam., oc, oil) ;
2o pieu, poil, paon (oil, oc).
Paubel. Poil beau (oil). Le nom
de Beaupoil existe aussi.
Paublan. Cheveu blanc. De Pau:
cheveu, poil (oil).
•Paubry. Pauvre {paubre, oc).
Pauchard,Pauchet, Pauohon.
lo Le provençal paue (petit), qui a
fait Pauquet, peut avoir eu au Nord
son équivalent pauehe, d'où Panchet
(voy. Podut), mais aucun texte ne
permet de l'affirmer ; 2o dér. de Pau-
16
362
Pau
e^: pêche (oil), chaagsée (NonD.)t
gros doigt (Nord), d'oft le nom de
paucheur donné aux rebouteura de
LUle.
Paofard, Paufert, Pauffard,
Pauflin. Pauferre se dit d'an levier
ou pince de fer (oc). De là sans
doute le vieux moi pauferri: mince,
délié (oil), dont ces quatre noms me
semblent des équivalents.
Paul. Nom de saint. Du
Pauloa : petit.
grec
Paule. 1° Nom de sainte, forme
féminiue de Paul ; 2» ville de Cala-
bre, d'où le nom de saint l^rançois
de Paule.
Paulet,Paullac,Pauller, Pau-
lin, Paullard, Paullet. Dér. de
Paul ou de paul, hors Paulier qui
signifiait receveur de dîmes (bil).
Pauliae est un nom de lieu ou une
forme de Pauliag qui s'est dit pour
Paulin (oc).
Paulmaire , Paulme » Paul-
xuier. 1° Pèlerin revenu des lieux
saints avec la palme consacrée ; 2»
joueur de paume, maître de j'en de
paume, car on jouait à la paume
du temps de Froissart, et au xvi«
siècle, Henri édenne signalait la
nation frauçaise comme plus adon-
née que toute autre à cet exercice.
Paultre. l» F. de Pautre : dé-
pourvu d'éducation (oc); 2» pail-
lasse, grabat.
Paulus, Pauly. Le premier est
un Paul d'origine allemande. Le se-
cond doit être méridional, ayant
conservé la forme latine.
Paumerat, Pauznier. Dér. et
forme de Paulmier.
Paupardln. F. de Poupardin.
Paupe. Pauvre {paupré, oc).
Paupélin, Pauplnet. F. de
Poupelin, Poupinet.
Pauq[aet. Petit, faible (oe).
Pauraux, Paurin, Pauion.
Dér. de Paure : pauvre (oc, oil).
Pautard, Pautet. La lan(pie
d'oc a Pautard : qui a la main
lourde. Pautet doit être un équin*
lent.
Pauthler, Pauthonnier, Paa-
ton, Pautonnier. Le Dictionnaire
de Roquefort consacre à Pauton-
nier un long article. Pauthier et
Pauton semblent des abréviations
de ce péjoratif.
Pautrat, Pautrel, Pautrot
Dér. de Pautre : dépourvu d'édaca-
tion (oc).
Pautte . F . de Pautre . — Voy.
Pautrat.
Pauvert. F. de Pauber : panne
(oc).
Pau"w. Paul (Angl.).
Pau^nrels. Fils de Paul ^flam.).
Pavard, Pavart. 1° Grand bon-
olior (oil) ; 2° surnom de paveur (?)•
Pavé, Pavet. 1° F. de Pavait:
grand bouclier (oil) ; 2o couverture;
manteau (oil, oc).
Pavie. 1° Originaire de Pavie;
2o pêche (oil).
Paviet. F. de Pavillet ou deiMt-
vier : pêcher (oil).
Pavillet, Pavlllier. Dér. de Pa-
vail : grand bouclier (oil).
Ion. Outre le sens actuel
a signifié papillon (oil).
i. Nom de saint, en latin
t : de Padoue.
t, Pavyot. Dér. de Pavie
in de pavot, car une famille
»orte trois têtes de pavot
armes.
on. Fils de Paul (Angl.).
?aix (oc),
, Payan, Payant. Payen
rd. !« P. de Paillard; 2©
oc).
L F. de Paya.
t>in. Paie bien. Surnom de
H. Ne professant pas la re-
,tholique(oil).
p. F. méridionale de Parier:
ton, feudataire.
lal, Paymalle. Voy. Paye-
t il est Topposé.
. C'est le Payen anglais.
t, Payoud, Payouz. Dér.
père (oc).
9t. Cour (peyrat, oc).
9. Chef de famille (oc).
oux. Pierreux (oc). N. d. 1.
an, Paysant. Homme du
telle que soit sa 'condition
L» Paix(oo); 2o toux (Bret.).
Péc 363
Pé. Pierre (oc).
Péan, Péant. F. de Payant.
Paaucellier. Sens de Piaucel-
lier.
Pébayle. Pierre-bayle. Voy. ce
mot. On dit de même Pédelaborde.
•
Pebemard. Pierre Bernard (oc).
Pecard. Dér. dePec: engourdi,
mécliant, qui ne sait rien faire (oc).
Pecatier, Peccate. Dér. et f.
de Pecat, peccat : péché (oc).
Pech. lo Colline, poisson ; 2o ne
sachant rien faire (oc).
Pechard, Peohaud, Peohaut,
Pechel. lo Les noms de lieux Pe-
charic et Pechaudier indiquent ici
la possibilité d'une dérivation de
Pech : montagne ; 2° dér. de Peeh :
poisson, ou pech : ne sachant rien
faire (oc). Pechan veut dire aussi
poitrine {oc). Pechard est forme de
Peschard.
Pecheloohe. Pêcheur de loches.
Un surnom ironique de ce genre
était porté par un chevalier du Bon-
lonnais, Pécheveron (1234).
Péchenard, Péchenet. Petit
(oil). C'est le sens de pechenot en
Franche-Comté.
Pécheraud, Pëcheuz. Pécheur
(jteeherre, oil).
Pechin. Petit (oc).
Pëchlgnler, Peohinet, Pechi-
not. Dér. de Pechin. La forme ign se
retrouve dans Péquignot. Cepen-
dant, Pechignier semble plutôt être
une forme de PencJUgnier : fabricant
ou marchand de peigaes (oc).
364
Ped
Peohon, Péchot. Dér. de Peeh
(montagne), ou de peeh (ne sachant
rien faire). Péchot veut dire aussi
petit poisson (oc).
Pechouz. Pêcheur (i>e«c/»our, oil).
Peoker. Çmballear {Paeker, Ail.).
Peclet, Pecdnnet. Dér. de Pec-
quet.
Pecoul. Grosse jambe, bras dodu
(oc).
Peoourt. 1° Pied court. Le moyen
âge euf de même la reine Pédaque
(pied d'oie) ; 2o f. de Pesehour : pê-
cheur (oil) ; 30 n. d. 1. (î).
Pecouz. M. s. q. Pécard ou Pé-
choux.
Pecquenard. Dér. de Péquin.
Peoquereau. F. de Pécheraud.
Peoqaerie,Peoqaeur. Pêcherie,
pêcheur (oil).
Pecquet. 1© Dér. de Pee : ne sa-
chant rien faire (oc); 2« genévrier
(pequet, oil).
Pecqueur , Pecqueux, Pé-
oriaux, Pècron. Pêcheur (oil.
Nord). Le dernier est un petit pê-
cheur (pecqueriau, pecqueron).
Pècrlaux, Pécron. Pécru. i"
Dér. de Pecqueur; 2o dér. de Pècre :
vaurien (Centre, Poitou).
Pedelaborde. Pierre de la borde,
c'est-à-dire Pierre fermier.
Pedemagnau. Grand pied.
Pedesclaux. Pied mis dehors
(ped-esclos , oil) , c'est-à-dire pied
nud.
Pei
Pedezert. l» Pied dépouillé (ped-
detertf oc), c'est-à-dire pied nud;
20 forme de Pied de cerf. Snmom
de coureur.
Pedon. Courrier à pied (oc).
Pedone. Fantassin (Italie).
Pedrelli, Pedretti, Pedrlni,
Pedroli. Pedrolini, Pedron, Pe-
drone. Dér. de Pedre : Pierre (Eap.).
Peeters. F. de Peters.
Peffau,Peffaalt. Qui n'a qu'âne
jambe, dont le pied fault (manqae).
Peghaire. Mesureur. De Peghe :
mesure (oil), fabricant de poix (pe-
gairos, oc).
PeghouB. F. de Pegotu. V07.
Pegard.
PegQn,Pegot,Pegout,Pegoiiz.
M. s. q. Pegard.
Pegresse. Paresse (pigressa, oc).
Pegoard, Peguet,Pegain. Dér.
de Pegue : poix (oil). On appelait
pegous et pegoux (oc, oil) ceux dont
on ne pouvait se débarrasser.
Peigne , Peigner , Peigney.
Peintre, enlumineur . Olivier de
Serres parle des ouvriers imagers,
peigners et autres faiseurs de choses
délicates . Notre peigne s'écrivait
plutôt pingne et son fabricant s'ap-
pelait pingnier.
Peignian, Peignon, Peignot
Dér. de Peigner. Peignon peut être
forme de Paignon : petit pain (oil).
Peillard, Peillon. Poilu. De
Peil : poil (oil). Peillier voulait dire
marchand de chiffons (oil). De Peille:
chiffon.
Pel
Pelsse, Pelsson. Poisson (oc,
oil).
Peitavin. Poitevin (oc).
Pelabout. écorce-bois {pela-
hous, oc).
Pélagaud, Pelagot. Dér. de Pe-
lage, nom de saint, ou Pelage : four-
rure (oîl).
Pelafosse. écorce-hêtre {pela,
faus, oc). Voy. Pelhcùtire.
Pelage, Pélagie. Noms de saint
et sainte. Du grec Pelagoi : mer.
Pelaxme. Peau d'ftne, tond-âne.
Pelard. Chevelu, poilu. De Pel :
poil, chevelure (oc). Le bois pelard
(écorcé) d'aujourd'hui présente un
sens contraire.
Pelardy. Poil hardi. Surnom de
hérissé. Un chevalier nommé Pel-
fort (12d2) sur son sceau, est appelé
Pilus fortis (poil fort) dans une
charte latine conservée aux Ar-
chives nationales.
Pelatane. lo Platane (oil); 2°
forme de Pelletan.
Pelaux. Pôle-ail, économe, rus-
tique (pelau, oc).
Pelay. F. de Pelage.
Pelcef, Pelcer, Pelcerf. Peau
de cerf, écorche-cerf (oil).
Pelohat. Peau de chat, écorche-
chat (oil).
Pelë. Garni de fourrures (oil).
Pelecier. F. de Pelissier.
Pelegrin, Pelegry. Pèlerin
Pel
365
(oc). Les Pelegry de Gascogne por-
taient d'azur au bourdon d'argent
accompagné de trois coquilles du
même.
Pelet. Barbe, poil (oc).
Pelgrain. F. de Pelegrin et du
nom de saint Peregrlnus (même
sens).
Pelhaistre. lÊcorce-hêtre. Voy.
Pelafosse.
Pelioier. F. de Pelissier.
Pèller. lo Fourreur (oil), écor-
cheur (Bret.) ; 2© f. de Peillier. Voy.
Peillard.
Pelin. lo F. flamande de Belin ;
2» poilu. De Pelain : poil (oil).
Pelissier. Marchand de peaux,
préparateur de fourrures, d'où -ce
vieux quatrain provençal ;
Barbier sensa glori.
Non tari sensa escritori,
Peilissier sensa peou,
Valoun pas nn cascaveou.
(Barbier sans vanité, notaire sans
écritoire, pelissier sans peau, ne
valent pas un grelot.)
Pellabaut. écorce-bois (pela-
boêf oc). Un chevalier d'Auvergne
(1257) s'appelle Pelaboc et Pelabosc
dans le même acte.
Pellaprat. Tond-le-pré, faucheur
(oc). Pelar Vherha se dit toujours
pour I couper l'herbe à la faucille >.
Pellard, Pellassy. Chevelu. De
Pel : chevelure (oc).
Pellat. Chauve, pelé (oc).
Pellaton. Dér. de Pellat ou de
Pelatier : peaussier (oc).
366
Pel
Pellaodin. Dér. de Pellauder ;
(battre, étriller), ee qui avait fait
Appeler pelauditr le barbier-étuviste
(oil).
Pellaumall. écorche les bêtes à
cornes, pille-troapeaux (oil).
Pelleoat, Pelleohet. l» Peau de
chat ; 2o écorohe-chat (oil).
Pellecler. F. de Pelissler.
Pellegrin, Pellegry. Dér. de
Pelegrin, Pelegry.
Pelleno, Pelleng. Pâtis, pe-
louse, fosse de tanneur {pelenCf oo).
Pelleport. lo Poll de porc ;
2o épile-porc. Surnom de charcu-
tier. Ou dit toujours jpelar un porc
pour dipiler un pore,
Pelletan. écorce-tan (oc). Sur-
nom d'écorceur de chênes.
Pelletereau, Pelletreau. Dévr
de Pelletier : fourreur.
Pellevillain . écorche-paysan ,
pille-campagnard. Surnom de rou-
tier (oil). Le nom de Beaupoil, qui
existe, donnerait à penser qu'il
s'agit ici du sens contraire (Poil-
Vilain). Mais il n'eu est rien. Le
vUlain est ici le villageois, Pelle est
une forme dérivée des verbes peler
(écorcher), ou piller, ou poiller qui
s'est dit certainement pour arracher
les cheveux, car le picard a conservé
le verbe époillier pour épiler. Ceci
nous est prouvé par un sceau de
1257 (Archives nationales) représen-
tant un chevalier monté, qui traîne
un pauvre diable par les cheveux.
Sur la légende, on lit Jehan Poile-
vilein, et dans l'acte que le scel au-
thentique, le nom est écrit, comme
toujours, avec une variante, Johan-
nea dictuê PoillevUlain. Pour ne
Pel
rien oublier, ajoutoni que PoUeti-
loin fat un nom de monnaie au
moyen âge.
Pellevoisill. Les noms de Mal-
vesln, Mavesin, Mauvoisin, Beehi-
gnevosin, n'annonçaient pas dea
hommes commodes, mais Pellevoi'
êin (écorche-Yoisin, pèle-voisin) les
surpassait tous. H peut aussi von-
loir dire originaire de PeUevoitk
(Indre), lieu qu'habitait sans doute
jadis quelque châtelain dangereux.
PeUier. Pellin. PelliBsier. F.
de Pelier, Pelin, Pelissier.
Pellisson. Vêtement fourré (oil).
Pellon, Pelloquet, Pellot, Pel-
lou, Pellouz, Pellaard, Pelon,
Pelot, Pelon, Peloux. Poilu,
velu, et, au figuré, d'aspect inculte,
de tenue peu soignée. Bzceptioa
doit être faite pour Pelloquet, qui
vent dire pauvre, chétif (pelouqwt,
oc). Pelon et Pelou sont, surtout su
Midi, des péjon^ifs; au Nord, ils ne
signifient que poilu. Tous ces nome
dérivent de Pel : poil (oc, oil).
Pelooze . Terrain non cultivé
couvert d'une herbe menue (pelotue,
en vieux français). A signifié aussi
duvetf poil follet. Â pu être, en ce
dernier cas, un surnom d'adoles-
cent, comme le Jules des Grecs.
Pelpel. épile-poil, écorche-poil
— Surnom d'épileur ou de barbier.
Peltereau, Peltier. Dérivés et
forme de Pelletier.
Peltzer. Pelletier (Allem.). De
Pelz : fourrure.
Pelus. F. de Pelons (oo).
Pelvey. Abr. de Pellevé (poil-
levé). Une famille de ce nom por-
tait dans ses armes une tête i che-
veux hérissés.
Pen
Penant, Penard, Penas. Pe-
lUUBse, Penaud. Dér. de Pêne ou de
Pener: châtier, tourmenter (oil). Cea
noms peuvent recevoir d'autres in-
terprétations. Deux sont restés dans
la langue : Penard, avec le sens
d'homme cassé, de galant vieilli, et
Penaud, avec celui de eonfus, hon-
teux. Autrefois , penat signifiait
encore gueux, Penaut et Penasse
rentrent dans le même ordre d'idées.
— Ptfncwfa est péjoratif, comme Pe-
noê, s'il ne veut pas dire getiêt
(Limousin). Ce serait alors un nom
de lieu. — Penard peut être de plus
an coutelas (oc) et un plumet, une
Ugrette (penare, oil).
Penanlle. Habits en lambeaux
{peneauix, oil).
. Boche verdAtre (oc).
Penohon. lo F. de Penjon ;
2» éclose de moulin (oil) ; 8» peigne
(oc).
Pendefer. Tête de fer (Bret.)?
roc de fer (oc).
Peq
367
t. Plume, rocher, fort (oc),
fourrure (oil, oc). — Aussi faut-il
considérer comme un Jeu de mots
le blason d'un chevalier albigeois
de 1251, Olivier de Penne qui por-
tait une plume en bande, et qui da-
tait ses actes du château de Penne
(rocher).
Penet. lo Dér. de Pêne ; 2o petit
pain , gâteau (oil) ; 3" flèche em-
pennée (pennet, oil).
Penfontenio. Têto des fontaines
(Bret.), c'est-à-dire source.
Penguilly. Tête du revers, c'est-
à-dire sommet du revers de la mon-
tagne (Bret.).
Penioaud, Penlgot, Penissat,
Penissau. 1° Dér. de Peniaus : pe-
tite bannière, panonceau (oil) ; 2o
dér. dePeneaux (haillons), qui a fait
autrefois p en wo/i .- pauvre (oil), dont
Peniêêat et Penieeeau paraissent des
équivalents.
Penjon. Pigeon (oil).
Pennotier. Tendeur de pan-
neaux. On dit panneauteur aujour-
d'hui.
Penner. lo Garde champêtre
(AU.) ; 20 flls unique (Bret.):
Penneret, Penneroux. Dér. de
Pennier : pannier (oil).
Penolet. F. de Pernolet.
Penon. V» Petite bannière (oil),
petit pied (oc); 2o f. de Pemon.
Penot. lo Petit pied {penoti, oc) ;
2o f. de Peneau ou de Pernot.
Penquer, Penqoler. Chef-lieu
{penn-kaer, Bret.).
Pensière. Pensif {peneier, oc).
Pépin, lo Nom de saint, en latin
Pippinue, du vieux nom germ. Pip-
pin (vii« siècle), que FSrstemann
fait dériver de Pib : mouvement;
2o pépiniériste (oil).
Pepouey, Pepujol. Au pied de
la montagne. De Pe (pied) et puy,
pujol : montagne (oc).
Pequègnot. Petit (oil).
Pèquereau , Péqaeor , Pè •
queux. Dér. et forme de Pêcheur.
Pequet. lo Genévrier (oil); 2'»
dér. de Pec : méchant (oil), niais
(oc).
Pequlgnot. Petit (oil).
368
Per
Pèquin. lo F. de Peehin : petit ;
2o dér. de Pee, Voy. Péquet.
Perard, Forasse. Peraad, Pe-
rault. Dér. de Père (Pierre, oil).
Pératae Bignifiait groêêe poire (oc).
Peraadin, Perannaa. Dér. de
Péraudi fonuc de Perroneaa.
Peroaad. Abr. de Pericand.
Peroeron. F. de Percheron.
Peroeval, Percevault. Sor-
uom trÙB-aacien. La forme Percival,
qui est anglaise, est arrivée de Bre-
tagne par les Normands, dit M.
Lower, et je trouve en eflfet Perce-
val classé parmi les surnoms bre-
tons do M. de Courcy. Le sens n'est
pas expliqué, et il n'est pas très-
clair. Les formes val et vault indi-
quent bien ici un vallon. Perce vient
bien du verbe percer auquel Littré
assigne paraer comme forme bour-
guignonne, ce qui achève d'établir
la synonymie de Parseval. Enfin,
Pereevalat Pereevaus ne font qu'un,
puisqu'une charte conservée aux
Archives nationales nous montre
un chevalier qualifié Pereevauê dans
le texte et Perceval sur le sceau
d'une charte de 1275. Perceval, Par-
êeval, Perseval voudraient donc dire
qui pause au travers du val, car
percer a eu ce sens, et Rabelais dit
percer un fossé dans le sens de tra-
verser.
J'avoue cependant que je hasarde
cette explication sans être séduit.
La forme Pars-val ou Psrs-val : val-
ion bleu (on a dit pars et pers en
langue d'oll), vaudrait peut-être la
peine d'être étudiée. On a bien dit
VaublaJie et Nerval (val-noir).
Perchaud, Perohet, Perchel-
let, Perohin. Abr. de Perrocheau,
Perrichet, Perochel, etc. Exception-
nellement, on doit tenir compte du
netmtLnàperehinut (iiB]nobile,tnuui,
e'est-à-dire : raide eonnne uib per*
ehe) ; da ehampenoiaixreftelltf : per-
che, poisson. Il ne faut pas oublier
non plus que perekot a signifié pi^w
(oil). Ici, eomme en beaneonp de
cas, on ne pent qa'indiqaer les pos-
sibilités sans choisir, ear je n'ai
point fini ma nomenelatnre. h%
Bretagne noos oflRre encore loi
peréhen (maître, propriétaire), qni s
pu faire Perehin. Enfin, à Lille, m
appelle pereftêlle la persicaire, i
eaose de sa eonleor bleue (perche u
dit pour perse en Picardie et en
Flandre). — Total : six sens dont le
dernier n'est pas à dédaigner, car
les Champenois appellent aussi per-
einette le blnet des champs.
Peroilliè. Bleui (de Pers, bleu),
que nous retrouvons dans leperMi
du fromage de Roquefort dont les
moisissures lui conviennent à mer-
veille, ear elles sont blenâtres et
n'ont rien du vert-persil.
Peroin. 1« F. do Persin; fo bien,
de Percinet :bleu (Champ.).
Perderiset. F. de Perdriset.
Perdlgoler. Chasseur de perdrix
(oc).
Perdonnet. Dér. de Perdon,
nom de saint, qui est nne forme de
Pardon.
Perdriaa, Perdrlel. l» Perdresn
(oil) ; 2o pierrier, machine de jet
(oil).
Perdrier, Perdrienz. Chassear
de perdrix (oil).
Perdrigeon. Perdxiget, Per*
drillat, Perdrizet. Petit perdreau
(oil). La prune dite aujourd'hui
perdrigon s'appelait perdigoine an
XYi« siècle.
Per
Per
369
». I« Abr. de Pierre (oil). De-
puis U Bretagne Jusqu'à la Nièvre,
il y a beaacoap de lieux dits êoirU
Pire. L'abbaye de Saint-Père de
Chartres était célèbre ; 29 le sens
•etnel (père) peut auesi être admis,
mais exceptionnellement»
Pereira, Pereire. !<> Plerrier,
machine de Jet {pereirai , oc) ;
80 poirier (Portugal); 2o carrière
{peiriera, oc).
Pierre (Bsp.).
Peret, Perey, Pareyon, Peri-
oand, Parichard, Perlohon, Pe-
richot, Perldon. Dér. de Père
(Pierre) et de Perie : Pierre (Bret.).
P6rier. 1« Dér. de Père (Pierre) ;
in poirier (oc).
Perlgaod. l» F. de Perleaod;
8o pierraille {peirigal, oc).
Perigneau, Perignon. Dér. de
Périn (Pierre). Au xyi« siècle, à
Amiens, Perrine se disait Perrigne.
Perillio. Périlleux (oo).
Perllle. MU en péril (oil).
U 1© F. de Père (Herre) ;
2» grande salle, escalier (oil). Ce der^
nier sens est exoeptiennel.
Parinard , Perinand , Perl-
naaa, Perinet, Perinon, Pexi-
not. Dér. de Perin.
PeriBiM. Dér. de Père.
Perken. Pierre (Angl.)*
Perlet, Perlin, Perlot. Dér. de
Perrel (Pierre).
Pamard, Pemel, Pemelet,
P«niallo,P«m«t, Pamatte, Par-
netty, Pamey, Pemioha, Par-
nier, Pemin, Pemolet, Pemon,
Pamot, Pamotta , Parnoud ,
Pemoux. Dér. de Perrin ou de
Perron. Femelle est an nom de
sainte, en latin JPetronilîa, Permet
bigiiifiait aussi baronnet (oil, Angl.).
Parochaau, Paroolial, Paro-
deau, Perodil. Dér. de Perot et
Perod. Je ne crois pas qneperoche :
paroisse (oil) ait, m ilgré les apparen-
ces, contribué à la formation des
deux premiers.
Paroi. Chaudron (oc).
Pteon. lo Dér. de Père (Pierre);
2o f. de Perron : gaillard, drôle de
corps (oc) ; S*' except., oie (oil).
Peronin, Peronnauz, Paron-
neau, PeroBnet, Péronny. Dér.
de Pérou.
Perot. 1° Dér. de Père (Pierre);
2» exceptionnellement, gros arbre,
baliveau (oil).
Perotte, Perottet, Perottin.
Dér. de Perot. Perotte a pu signifier
exceptionnellement pierre, poire,
pelote (oc).
Paron. l» Dér. de Père ; 2o m. s.
q. Peyrou.
Perpère, Perperaau. l** Terrain
communal {perpètre, oil) ; 2° pau-
pière (perpera, oc).
Parquin. Pierre (flam., Angl.).
Perrard, Parras, Parraad,
Perrault, Perreaa. Perrein,
Perrel. Dér. de Pierre^ moins Fer-
ras : poirier sauvage (oc).
Parray, Perrë, Parréa. N. d. 1.
pierreux (oil). La perrie était une
chaussée pavée.
16.
S70 For
Perrel. Dér. de Pierre.
Perrelet, Perrenot. Dér. de
P.errel et Perrin.
Perret, Perreton. Dér. de
Pierre.
Perretiae. Nom de saint, en latin
Petroeuê. De Petruê : Pierre.
Perrenz. N. d. 1. pierreux.
Perrey. F. de Perrier : carrier,
carrière, poirier, pierrier (machine
de jet) et servant de pierrier (oil).
Perriat, Perriau, Perrlchet,
Perrichon. Dér. de Pierre.
Perrier. Voy. Perrey,
Perrière. Carrière, machine de
jet (oil).
Perrilliat. !<> Dér. de Perriat;
20 mis en péril {perWiat, oc).
Perrin. Dér. de Pierre.
Perrinel, Perrinet, Perrinon.
Perrinot. Dér. de Perrin.
Perriquet. Dér. de Perric :
Pierre (Bret.).
Perrochat, Perrocheaa. Dér.
de Perrot.
Perrodin, Perrodon. Dér. de
Perrod.
Perrollaz. Chaudronnier. De
P«roI : chaudron (oc).
Perron, lo Dér. de Pierre. Tous
ces dérivés ' avaient, comme je l'ai
dit déjà, une valeur plus familière
et amicale que diminutive. Ainsi un
texte de Gautier de Coinsi nous
montre un fidèle priant oaint Pierre
qu'il appelle Perron. Voy. Pefre»;
2o groêêe pierre (oil), comme le
prouve le nom de Duperron ; 9*
gaillard (oc).
Perronneau, Penronnet. Dér.
de Perron.
Perroaaier. Poirier sauvage ,
(jperruaeier, oc).
Perrot. Dér. de Pierre.
Perrotin,Perroton,Perrotttt
Dér. de Perrot.
Perroud, Perroadon, Dér. de
Pierre (Est, Suisse).
Perrouz. !<> Dér. de Pierre; f>
f. de Peirouê ; pierreux. N. d. 1.
Permohant, Permotae, Ptr*
ruohetti,Perruohet,Perrachoii,
Permohot. Encore des formes de
Pierre (Bourgogne, Comté). Lear
souche Perruche a servi A baptiser
un oiseau bien connu. De mém«
pour Perroehet qui me paraît avoir
fuit perroquet. Je suis ici l'avis de Mé-
nage, et non celui de philologaei
plus érudits qui semblent fiaire fausse
route en faisant dériver perruche et
perroquet de perruque. Pourquoi le
perroquet ne serait-il un petit Pierre,
comme le moineau qui est déjà
Pierrot ? N'avons - nous i>a8 aossi
Margotf la pie, Jacques, le geai, et
bien d'autres encore ? En pareil cas,
l'analogie des exemples est la meil-
leure des preuves.
Pers. lo Bleu de toutes nuances,
depuis le bleu violet jusqu'au blea
azur (oil); S» maigre, perdu, égal
(oil).
PemeU. F. de Persil.
Perseval. Voy. Pereeval.
Persignat, Persil, Persillard.
Porain, Peitdnet. Dér. de Pierre,
nom de saint, et de Per» (bleu). Pev
tin voulait dire pérêil (oii), mais ce
•ens paraît moins probable. PerHn
peut, en effet, Atre aussi bien nue
abréviation de P^rûsin(Pierre).Yoy.
Perasin,
Per8on,Per8onnaz, Personne.
lo Dér. de Pierre, comme Pierson ;
2o Curé, recteur de paroisse, bénéfi-
cier, li» finale os est du Midi.
Personnië, Penonnier. Asio-
eié, eopartageant (oil).
Perssln. Abrév. de Périssin
(Pierre).
Pertat, Pertet. F. de Prêtât,
Pretet.
Perthol, Perthois, Perttrait,
Perîiny. F. de Pertuis.
Paitrand. F. de Bertrand.
Pextois, Pertuiiot, Pertns,
Pertusot. Trou, ouverture, passage
d'éelnse, défilé àemonUkgn% détroit
de mer (oo, oil).
Pem, Pemanx, Penune. !<>
Poire sauvage (peruêfperuêêa, oc) ; 2»
dér. de Pierre, comme Peyrusse.
Peaoadère, Pesoara. Pêcherie
{peae€uU)ira, peêcaria, oc).
Pescatore. Pécheur (Ital.).
Peachard. loSens de Peschon;
80 couleur de fleur de pécher (oil) ;
8» bigarré (Bret.).
Pescheux. Pêcheur (oil).
Pesohler. Vivier, étang (oil).
Peaohon, Peaohot. !<> Petit poi-
son (oil) ; 90 f. de Pechou, Pechot.
Pat 37 i
Pesme. Trés-méchaat (oil).
Pesne. Bssuie-mains (oil).
Pesquet. loDér. àePes^e : lam-
beau; 20 m. s. q. Peschon.
Peesard. Dér. de Pesse.
. Peuplier, pieu (oil).
Pesse. lo Peuplier, pin, pieu (oil') ;
2» forme de Pes : colline (oc).
. Poisson, glandée, écha-
las (oil;.
Pessonneau. l» Dér. de Pesson ;
20 f. de Peêêonnier : piéton (oil).
Pestât, PesteL Pieu, pilon
{peitax, peetel, oil).
PestiUat. Pilé, écrasé. De Pe»-
teiller (oc).
Pestre. Pâtissier^ boulanger(oc).
Petaud. lo Fantassin, picton
(oc) ; 2o Poitevin. Une locutiou bleu
connue : « la cour du roi Petaud >,
se dit en latin Petavii rtgiê euria.
Petavii ressemble fort à PictavUif
qui veut dire du Poitou. D'autre
part, Peitau se dit pour Poitou, dans
ranclenne langrue d'oc.
Peteau, Peteauz. M. s. q. Pe-
taud ou Pestel.
Petel. F. de Pestel.
Peter. Pierre (AU., Angl.).
Petersen. Fils de Pierre (flam.).
Petet. Douillet, délicat, petit
pied (oc).
Petetin,Petetot.Dér. de Petet.
372
Pat
Pèthe, Pethiard. Pethlon.
Dér. de Petha : poitrine (oc). Sur-
noms de torses larges. Sans Vh, je
leur supposerais le sens de Petiard.
Petiard, Petieaa, Petiet. Dér.
de Petit.
Pétillât, PetilUot, PetiUon.
Petillot. Dér. de PeteilUr : piler,
foulesi battre (oil).
Petin. Petit pied (pedin, oe).
Petiot, Petitot. Dér. de Petit.
Petitolerc. Enfant de chœur
(Nord).
Petitdemange, Petitmangin.
Petit Dominique.
Peton. Petit pied, dernier né
d'une nombreuse famille (oc).
Peter, l» Chariot (oil) ; 2© abr.
de Pettor : boulanger (oc).
Petot. Petit pied (Nord).
Petouraad. F. de Pastoureau.
Petre. lo Ces tPefcr écrit confor-
mément à sa prononciation étran-
gère ; 2" except. : paresseux (Nor.).
Petrement. F. de Petermaun.
Petrecniin. Fils de Pierre
(flam.).
Pétrin, Petron. Dér. de Petre.
Petrus , Petry. F. latines de
Pierre.
Pettel, Pettelot,Pettez. Pilon
(peatel, peatax, oil).
Petton. F. de Peton.
Pettoux. Surnom de flatueuee
apparence, mais de cause parfois
plus variable qa*on ne saandt le
supposer. Ainsi appelait-on pettour,
dit Barbazan, un feudataire qui, à
Nofil, jouissait du pririlége de péter
une fois par an devant le roi d'An-
gleterre.
Peubre. Pauvre {pauhre, oc).
Peuoh. F. de Pech (colline).
Peaohant, PmiGhet, Peuchot
Dér. de Peuch.
Pedef er. Pieu de fer, colline de
fer (oil). De Peu : colline (oil). Sm-
nom de mine.
Peudouz. Opposé de Ledonx.
Peule^ey, Peulvè. Poil levé,
hérissé. De Peu : poil (oil).
Peaple. Peuplier (oil).
Peut. Laid (oil) ; eolIine(j»»8, oc).
Peotat, Pentot. Dér. de Peat.
Peavergne. Colline des sai-
nes (?).
Peuvrier. épicier (oil).
Pey. Pierre (oc). Il y a deux
Saint-Pey dans la Gironde.
Peyohand. Dér. de Pegéh'.foh-
son (oc).
Peymal. F. de Paymal.
Pesrral. Carrière (oc).
Peyrsurd. lo Terre siliceuse (oe);
2o dér. de Peyre (Pierre).
Pejrrat. Masse de rochers, oonr
(oc).
Peyre. l** Pierre, nom d'houme
(oc) ; 2o pierre, roc.
. Boo erensé (oc).
Phe
373
Bire, PesrraUe. Petit roc,
(oc).
enègre. Roc noir (oc).
ère , Pesrrièra. Carrière
ln.lo Dér. de Pierre (Peyre) ;
in (oc).
61. Chaudron (oc).
olle. N. d. 1. pierreux.
on. Sens de Pierron. Il est
donné, dans le Midi, aux
ïgéBj chefs de famille.
ranU, Peyroxmet, IPey-
1. Dér. de Pejron.
"Ot. Sens de Pierrot.
xmlx. Lieu pierreux.
'Otel. Dér. de Peyrot. Le
>minin Perrotte se dit en
d'oc Peiroutouna.
rouBe, Pesrroiix. Lieu pier-
rao. Lieu empierré. De Pei-
empierrer (oc).
i8on. Poisson (oil).
;al. Poitou {PeiiaUf oc).
ATin. Poitevin (oc).
tel, Peythlea. Poitou (oc).
trlgnet. Dér. de Peptrina:
B (oc).
ird, Pezardy, Pez«nd,Pe-
»n>n, Pezot, Pezoa. lo Dér.
de Pes que le Martyrologe de Chas-
telain donne dubitativement comme
une forme de Pierre qui se dit effec-
tivement Pezr en breton ; 2<» dér. de
Pez : paix, tranquillité (oil) ; 3o dér,
de Pez : pois chiche (oc), qui a fait
pezeau : champ de pois. — Pezon et
Pezo signifient aussi fantasêin (oc).
Pfatf . Prêtre (Allem.).
Pf effer, Pf elferle, Pf eiff er. Fi-
fre, siffleur, petit fifre (Allem.). Le
sens de Pfeffer : poivre, est excep-
tionnel.
PfeU. Flèche (Allem.).
Pfennlng. Denier (Allem.).
Pfilfer. Sens de Pfeffer.
Pflster. Boulanger (Allem.).
Pflager. Administrateur, bien-
faiteur (Allem.).
Pflager. Laboureur (Allem.).
Pfitzer. F. de Pflster.
Pfund. Demi-kilo (Allem.).
Phalempin. K. d. I. (Nord).
Phalipaa, Phalipon, Phalip-
pon. Dér. de Philippe. «
Pharon, Pharoux. F. de Faron
(nom de saint) et Faroux, qui vien-
nent des vieux noms germ. Faro
(latin) et Farulf, dér. de la souche
Far : aller, marcher. Ils paraissent
dans les textes dès 658 et 690.
Phelebon. F. de Phalipon.
Phelion. Abr. de Phelizon ou
Pholipon.
Phelippe. F. de Philippe.
874
PU
Phellnm, Phelisot. F. de Feli-
son, Felizot, dér. de Félix.
Phellion. Abr. de Phelixon ou
Phelipon.
Phèta. Fétu. Surnom d'homme
frdle.
Philarète. Voy. Chaslea,
Phllbert, Philebert. Nom de
saint, en latin Phaihertut, du vieux
nom germ. Filibert (sens Inexpli-
qué), 604.
Philip. Philippe (Ângl.).
Philipart, Philipeaa, Phili-
pon, Philipot. Dér. de Philippe.
Philippe. Nom de saint, du grec
Philos-ippoê (ami du cheval).
PhiUppeau. Philippet, Philip-
pon, Phllippot. Dér. de Philippe.
Philips. Fils de Philippe (Angl.).
Philippsohxi. Fils de Philippe
(AUem.).
Philis. Abr. de Philips. Gomme
nom do femme, il voudrait dire ro-
seau (grec).
Phipps. Abr. de Philips.
Phorxnion. Nom grec signifiant
pttit panier.
Phulpin. F. de Philpin, dér. de
Philippe.
^ Piacentini. De Plaisance (Ital.).
Pialat. lo Sans poils (oc); £<> dér.
de Pialler : boire fortement (oil).
Plat. 1° Nom de saint flamand,
en latin Piatuê (purifié); 2o petite
pie (oil).
Fio
Pian, Piand, Pianlt. Petite
pie (oil). Ce sens me paraît préfé*
rable A celui de poil (oc) et de jmo»
(oil).
Piaaœllier. Homme vierge, oq
suborneur de flUes. De PiaueMt:
pucelage (oil).
Pibalot. lo Peuplier (p»&ale,j»i-
houl, oil, oc) ; 20 anguille (piftole,
Poitou).
Pio. Blanc et noir (oc). Outre lei
sens connus (montiMgrno, pioehe),
c'est aussi un nom de saint {Pieo en
italien, Pieque en français, en latin
pieui : pivert, oiseau).
Pioaase. Pioche (oc).
Pioat, Pioaad, Pioanlt, Pi*
caat. Dér. de Pie: blanc et noir
(oc). Les dindons s'appellent jneouiU
en Normandie.
PiooJni, Piccolo. Petit (Ital.).
Piohard, Plohat, Piohand, Fi-
chant. Dér. de Piech : mont, cot
Une (oc). — Piehaut se dit en Langue-
doc pour haute montagne comme Pn-
jaul et Pujol. Pichard peut venir de
picher, pichar : piquer, creuser, pis-
ser (oil, oc).
Piohelin. lo Dér. de Pieeh : col-
line (oc) ; 2o douillet (Maine).
Piohenet, Piohenot. Dér. de
Piehkn (petit).
Picherè, Piohereau. Dér. de
Picher : cruche (oil).
Pichet. Colline {piechet, oc),
cruche (oil).
Pichevin. Pisse-vin. — Surnom
de grand buveur.
Pld
Ploiilo, Plohon, Ptohot, Pi-
àhou. 1» Petit enfant, mince, nou-
veau-né (oc) ; 20 dér. de Piehê : pie,
Diane et noir. — Pichon eat aussi un
nom. de saint, en latin Pido,
PlooU, Pioolo. Petit (Ital.).
Pioolller. Piochenr. De Pieola :
pioche (oc).
Picon, Picot, Piooa. Dér. de
Pie (nom de saint), ou pie : pioche,
pie, pivert. ^ Su Bretagne, pikou»
vent dire aussi ehoêêieux. Picot veut
dire aussi dinéion en Normandie.
Picq. F. de Pic.
Pioqae. Outre le sens connu,
e'est un nom de saint, en latin Pieu*
(pivert).
Pioqaenard. Piquier (pieque-
naire, oil).
Picquet. Dér. de Pic. Voy. Piquet.
Un chevalier Piecuet est nommé de
pede eoeto (du pied cuit) dans une
«harte latine de 1253 (Archives na-
tionales). Bayard porta le surnom de
Piquet dans sa jeunesse, parce que
la première fois qu'il parut à cheval
devant le roi, les pages lui crièrent
plusieurs fois piequen, picquex. Le
eheval avait sans doute besoin de
l'éperon. — Pour ce qui nous occupe,
ce trait montre une fois de plus
combien il est difficile de tout ex-
pliquer.
Pioqaot. lÊpée (oil).
Pictet. Dér. de Picte : Poitevin
(oil).
Pictot. Poitevin {Pictauê, oc).
Pidanwt, Pidansat. Dér. de
Pidanêa: miséricorde, compassion
(oc).
Pie
375
PidoG, Pidot, Pidou, Pidoiiz.
F. de Pis d'oe et Piê d^oue (poitrine
d'oie , oil). Surnoms qui se ren-
contrent souvent dans le Livre de
la taille de Paris de 1292.
Piedagnel. Pied d*agneau, pied
faible.
Piedefert, Piedfer. Pied de fer,
surnom de bon marcheur.
Piedelea,Piedlea. Pied de loup,
pied léger.
Piedoie , Piedoz. Pied d'oie,
pied large.
Piedqoin. Pied de chien, pied
léger.
Piedsooq. Bien que eoeq (chaus-
sure) soit assez ancien, je verrais
plus volontiers ici pied de soeque :
pied de souche (oc). Surnom de gros
pied.
Pielfort, Piefort. Gros pied
(oil).
Pieffroox. Fifre. DePi#re (oil).
Piegard, Piegart. Pied d'oie.
Voy. Gard, Piedoie.
Plegot. Pied de coq (gau). Sur-
nom de jambe grêle. Ou appelle
toujours Jambe de coq celle qui n'a
pas de mollet.
Piegu, Pieguet. lo Pied aigu,
pied pointu. Surnom d'homme
chaussé à la poulaine; 2° nom de
lieu (Basses-Alpes); abr. de pieeh-
égut : mont aigu (oc). Pieguet peut
être une forme de Piecuet. Voy.
Picquet,
Piel. to Poil (oc) ; ao longue col-
line (jpiela, oc).
376 Pie
Pialard. Dér. de Piel.
Piellion. Pied de lion.
Pierèe. Chaussée pavée (oil).
Pieret, Pierlet, Ptorlot, Ple-
ron, Pierot. Dér. de Pierre.
Pl«rpont. Pont de pierre.
Plerquin, Pierrord, Pierrat.
Dér. de Pierre. I«e premier vient
du Nord.
Pierre. Nom de saint, en latin
Petruê. Son histoire est ainsi don-
née par le Dictionnaire de Tré-
voux : c Le premier qui ait porté ce
nom, est êaint Pierre, apôtre de
Jésus-Christ. Ce saint se nommait
Simon. André, son frère, l'ayant
amené à Jésus-Christ, le Sauveur
lui dit : Vous itea Simon, fil» de Jo-
wu ; vous uouê nommerez Céphaa (ce
qui signifie Pierre, ajoute saint
Jean, qui rapporte ceci dans son
Évangile, ch. I, v, 4A). Jésus-Christ
lui confirma encore ce nom, et lui
apprit plus particulièrement la rai-
son pour laquelle il le lui avait
donné , lorsque ce saint apôtre
ayant confessé la divinité de son
maître, et ayant dit : Vou» été» le
Christf le Fila du Dieu vivant, Jésus
lui répartit : Vous ëtea heureux, Si-
mon, fils de Jonaa. Et moi Je voua âia
que voua itea Pierre, que sur cette
pierre, je bâtirai mon Êgliae.
« Pierre a donc été fait du grec
rs-cpa, une pierre, un rocher, pour ex-
primer celui de Cépha, que Jésus-
Christ donna à ce saint, et qui fid::
eu hébreu une allusion bien mieux
marquée qu'en grec et en latin. »
Il ne faut pas oublier que aaint
Pierre passait pour le plus puissant
des saints, pour le gardien du para-
dis. Aussi, son patronage fut tou-
jours de mode ; TÉglise honore cent
seize saints nommés Pierre.
Pierredon. l» Montagne ronde
(pierdoun, oc) ; 9» dér. de Pianet,
oomme Perredon dérive de Perret.
PierresoB. Fils de Pierre (Est,
Allem.).
Pierrot, Pierrin, Pierron,
Pierrot. Dér. de Pierre. Voy. /Vr-
ron,
PierragiMS. !<> N. d. l. empierré.
De Peiruguar : empierrer (oc);
S« Pierre-Hugues.
Pierson. Abr. de Pierreson.
Piet. Dér. de PU (pieux) onde
pie (oc).
Piètrement, Pietrequln, Pie-
treson. Dér. de Pierre (Nord}.
Pietri. Pierre (lUl.).
Piette. lo F. de Pieatre : alerte,
vif (oil); ou Piètre : pauvre, pi-
toyable ; 2o canard sauvage (oil)
Champ.).
Piffard. Dér. de Pifi're : flfre (oU),
gros, replet (oc).
Piffaretti. Piffaut , Piffert.
Fifre. (Voy. Piffard.) — Le premier
vient du pifferetto italien. Le der-
nier rappelle le Pfeiffer allemand.
Pittorcat. Mont fourcha, pied
fourchu {jfie-foreat, oo).
Plffoux. Fifre. Voy. Piffrwat.
Pigaoe. Houe, cognée (pig€uaa,
oc).
Plgache. !<> F. de PIgace; 2»
pointe de terre, ornement de robe
en forme de pointe (Norm., oil).
Pigal, Pigale, Pigalle, Pigal-
let. Tache, hlgmrTVire{pigalfPigaJka,
va
oe). Samom de Tisaget taeMe de
rouiwears.
Pigat. H&rqnô de petite vérole
(oc).
Piganlt. F. de PigaU
Pige. Taehe de roossenr {pigea,
oc).
Pigealre, Pigeard, Pigeât.
Taché de ronssears (oc).
Pigeau. Noir et blanc, rouge et
blanc (Poitou). Surnom de visages
grivelés ou de chevelures grison-
nantes.
Piget. Dér. de Pige.
Pignard. l» Qui pleure, qui
gronde (Ouest) ; 2° dér. de Pigne :
(peigne), quia fait pigné : ajusté, co-
quet (cil); So dér. de Pigne : pomme
de pin (oc).
Pignatelli. Petit pot (Ital.).
Plgnerot, Pignauz, Pignier.
Fabricant de peignes, oardeur de
Uine (oil).
Plgnet. Pin sauvage, peigne,
ehampignon (oc).
Pignon, PIgnot. !<> Amande de
pommes de pin (oc); So dér. de
Pigne : peigne Coil).
Pigny. Plantation de pins (?). N.
d. I.
Pigoreau. !<> Grand chemin (pi-
goriau, oil) ; 2© dér. de Pigour : fa-
bricant de mesures (oil).
Piguenet, Pignet. Dér. de Pi-
gne : picoté, tacheté (oc).
Pljon. Pigeon (oc).
PU
377
Pilate, Pilatte. Long, cfBan-
qué {pilata, oc). Allusion au pilier
dit pilastre ; 2«> chauve, large col-
line {pielat, oc).
Pilet. lo Javelot, trait, pilon,
piller, pieu ferré (oil) ; 2° dér. de
PU, forme flamande du nom de
saint Peregrln.
Pillais. Porte-cierge, bâton de
sapin peint et orné, sur lequel on
portait le cierge aux processions
{pilléêt oc).
Pillard, lo Surnoms de soldats,
quand ils n'ont pas été des dérivés
de Pille : argent monnayé (oil). Il
fut un temps où la guerre était tel-
lement affaire de butin qu'on appe-
lait pillard tous les fantassins, sans
distinction (voy. Brigand). Au xvi^
siècle, Brantôme s'en étonnait en-
core et trouvait ce nom plaisant ;
2o forme de Billard. Car 11 ne faut
pas oublier que le latin pila a fait
notre mot bille, comme 11 a fait pi-
lule. Le changement du B en P se
retrouve d'autre part dans Fortran d
et Pelln.
Pillaud. lo M. s. q. Pillard (lo);
2o f. de Billaud. Voy. Pillard. Les
Bretons disent de môme pill pour
bille : morceau de bois, et pilgoz
pour billot.
Pillet.Pilliet. Pillion, Pillois.
PUlon, Pillot. lo F. de Billet, Bil-
llet, Billon, Billot, Billou, etc. Voy.
PiUard; 2»» dér. de Pille : butin, ar-
gent monnayé (oc, oil). Le blason
d'une famille Pillot, qui porte trois
fers de flèche, ne semble pas devoir
donner un autre sens à Pillot qui ne
pouvait se confondre à la pronon-
dation avec pilot : trait d'arbalè'e
(oil). PUlon a voulu dire aussi bou-
chon. Il peut enfin être un nom de
lieu. Ainsi Pillon se retrouve plu-
sieurs fois dans la Meuse i cause du
378
PlB
Fin
ndsceau dit des Pilles qui est dans I Pinohaud. Surnom de bonlaa-
le voisina^. ger.
Plnchedes. Pince-dés (NoTd).
Samom de Joueur.
Pinchon. C'est le pinson As-
mand, normand| picard, espagnol.
Au Midi, c'est l'action de lorgner.
L'homme qui fait pinehoun regarde
les dames du coin de l'œil. Le second
sens doit être exceptionnel.
Pinçon. F. de Pinson.
Pinoaa. Jeune pin. C'était snui
le nom d'an raisin fort noir et bon
à manger. Le yin qu'on en tirsit
s'appelait vin auvema» à Orléans,
et ri» pineau en Auvergne.
Pinède. Bois de pins (oc).
PInel. Pinet. Jeune pin. Pùul
signifiait aussi bauçuet, paquet (oe).
PInatte. Sens de Pinède.
Pingard, Pingat, Pingauli.
Plngrenon, Pingres, Pingoe*
net, Pingnet.Dér. de Pmg (poing)
ou de Pingueta (graisse). On ne
sait trop si pingre a pu faire
souche ici, car Littré n'en donne
pas d'exemple ancien, et il n'est
pas même dans le Dictionnaire àe
Trévoux (xviii« siècle), tandis qne
ping etpingueêa sont de langue d'oe;
néanmoins ils ne paraissent pas non
plus avoir laissé de dérivés dans la
langue. J'aimerais mieux voir dans
cinq de ces six noms des dérivés
abrégés du vieux verbe Bspingner :
sauter, danser, se r^ouir (oil), qui
a son pendant en langue d'oc {eêpin-
guar). Quant à Pingrenon, il ne se-
rait pas impossible qu'il ait été le
surnom d'un homme qui teignait sa
moustache (peint-£nrenons) [?].
Pingeon. Pigeon (oil).
Pmoo, Pilla. Je suis tenté de
voir ici des formes de PeiUou,
PoiUu : poUu (oil).
Pilon. Outre le sens aetuel, qui
ne date que du xvi* siècle, PUon a
signifié Jlëcàs, SON d'argent. Il peut
être une forme du vieux nom germ.
latinisé mu (doux).
Pnot. Trait d*arbalète, pilote,
tas, amas ^oc, oil).
Pilout. 1» Pilote (oc); 2» mau-
vaise terre (Champ.); 3«f.de Pillou.
PUpré. Semble un Pellaprat de
langue d*oil.
PiU. lo Fils de Pil.forme flamande
du nom de saint Peregrin(voyageur);
8» champignon {piU, Allem.).
Piltan. lo F. de PeUetan ; *» pUe-
tau.
Pimpaneao. Dér. de Pimpe. Le
pimperueau était un poisson (oil).
Pimpe. Cornemuse (oc).
Plnat. épais (oc).
Pinatel. Forêt déjeunes pins(oc)
Pinœbonrde. Surnom de gros
maugeur de tartes. Dans son accep-
tion anoienne,j»»iieer n'a que le sens
familier actuel (s'emparer de). £n
Normandie, d'où le nom de Pince-
bourde est originaire, on appelait
bourde la tarte aux pommes qui
était un mets fort populaire. Dans
le sens actuel, pineebourde voudrait
dire attrape-eornettee, êai*it-men-
eongeê.
PincemaiL Abr. de Pince-maille.
Pio
PInhèd*. F. de Pinède.
Pinier. !<> Pin (oe, Ouest); 2o f.
de Pignier.
Pinon, Pinot. Pin. La forme la-
tine de Pinon (Aisne) éteit Pinum
(pour Pineium) en 1143. Le pinot
était aussi un raisin. Yoy. Pineau.
Pinoteaa. Dér. de Pinot.
PinpaL Dér. de Pimpe : corne-
muse (oc).
PInpemel. Léger, alerte (oil).
Pinsard. lo Pinson (oc) ; 2o dér.
de Pincer : prendre, s'emparer.
Pinson, Plnsonnat, Pinson-
liean. Surnoms de joyeuse allure.
On dit gai comme un pinaon,
Pinta, Pinte. Pinte (oc, oil).
Pint«ux. Buveur de pintes. Lo
potier de pintes s'appelait pintier
(oil).
PlntO. Poulet (Portugal), chopino
(pintot, oil). En Espagne, c'est un
nom. de ville. En Italie et en Es-
pagne, il voudrait dire aussi p«»n(.
Pioohe.Pioohon. Colline (pioch,
oe). — Le sens actuel est aussi pro-
bable. Pioehon s'est dit T^onr petite
pioche (oil).
Piolet. Moucheté blanc et noir,
taché de rousseurs {pioU, oil).
Piolinne. Hachette. De Piola:
hache (oc).
Pion, lo Fantassin, pionnier,
buveur (oil); 2o nom de saint, en
latin, Opio (pour OpUio : pasteur [?J).
Piorry. lo Pire, plus mauvais
Pir
379
(pior, piri, oc); 2» dér. de Pior, nom
de saint.
Piot. lo Vin (oil) ; 2» dindon (oc).
Selon Du Méril, ce serait un nom
de buveur en Normandie , haute
Bretagne et Dauphiué.
Piotet, Piotin. Dér. de Piot.
Pion. Le dernier né. On appelle
ainsi, dans le Centre, le plus petit
d'une couvée. En Languedoc, ptot*
est pieUf pou ; mais le premier sens
est plus probable.
Pipard. lo Dér. de Piper : sé-
duire, tromper, attirer les oiseaux
(oil); 2o m. s. q. Pipaut.
Pipant. Joueur de cornemuse
(oc), cornemuse (oil).
Piperean. Dér. de Pipaut ou
Pipard.
Pipon. Pigeon {pipion, oil). C'est
aussi le sens du nom de saint Pipe,
en latin Pipio : pigeonneau.
Piquenard. Piquier (piquenaire,
oil).
Piqaerë, Piquerez. Terrain
couvert de galets (i>l9tieray, Norm.) ;
2» poitrine carrée {piê-queré, oil).
Piquet, Piquet. Dér. de Pieque
(lance, moquerie), ou de Pic (pioche,
éminence). C'était aussi , comme
Pi£^et, Pigot, des surnoms de vi-
sages marqués de petite vérole.
Piret,Pire3rre,Pirodon,Piron,
Pironin, Pironon, Pirot, Pirou,
Pirronnet, Pireon. Pireyre, Pi-
rodon, Pirronnet et Piraon sont si
évidemment des formes de Pereyre,
Perrodon, Perronnet et PicrBon,que
Je puis supposer dans les autres des
formes ou dérivés de Pierrot, Pier-
380
Plt
ron, Plerrou. Exceptionnellement,
rappelons que pire voulait dire oie
(Poitou), ce qui a fait Pirot, Piron :
oison (oil). De même, Pirou était à
la fois un dérivé de Pierre et un
des noms de l'oie. Le château de
Pirou, en Normandie, était célèbre
par le séjour de prédilection que
les oies sauvages faisaient «nr ses
murailles et dans ses étangs.
Plscatory. Pêcheur (Ital.).
Pisloup. 1° F. de Pisseloup. Nom
de lieu hanté par les loups, comme
Pisscleu ; 2° abr. de Pisqueloup.
J'ai rencontré ce nom dans une an*
cienne charte sous la forme latine
Pejor lupo, nom d'homme à redouter.
Pissard, Plsseau, Pisset, Pis-
son, Pissln, Pissot. Pisson signi-
fiait poisson (oil). Piêêin voulait
dire ttsine (oc), mais il serait difficile
de dire si, comme les autres noms
rassemblés ici, il n'était pas aussi
dérivés de Pis : doux, miséricor-
dieux, pire, plus mauvais, poi-
trine (oil). D'autre part, M. Rittcr
y voit des abrégés dérivés de Sul-
pice, ce qui a pu se produire par-
tiellement. Il faut enfin compter
avec un proverbe picard bien connu :
Saint Médard est ein grand pis-
sardf ce qui a fait appeler pisse,
par analogie, les chutes d'eau en
Franche-Comté.
Piston. Petit pied (oil).
Pistor, Pistoren, Pistomis.
Boulanger. — Le dernier est mé-
ridional (Pistouriê). Pistor est la
forme latine pure. N'oublions pas
de rappeler le nom de saint Pis-
taur, qui devait avoir le môme
sens.
Pitance. Pitié, distribution ou
portion de vivres (oc, oil).
Fia
Pitard. Oompatissant. De Pité :
compassion (oil).
Pitat. Dévotion, compassion (oc).
Pitaoz. loMi8érieordieuz(]>ftof,
oe) ; 2o fantassin, dévot (oil); 9" en-
fant d'hospice (moine).
Pitè, Pitel. Sens de Pitet (oU).
Pitet, Pitiot. Petit(i>i<tt,oc).De
même piteta se dit pour powfit
(petite), oc.
Pitoin, Pitois. !<> Dér . de Pitone :
jeune et gros garçon (oe). Pitoii s
pu être une forme de pUouat qui s
le même sens. C'est également une
forme de putois (Bourg) ; 2» dér.
de P^otta; : miséricordieux, dérot
(oil).
PitQisselle, Pitoltet, Piloiset
lo Dér. de Pitois ; 2« petit oisean.
Piton, Pitond, Pitout, Pitonz.
lo Compatissant, dévot (pitons, pi-
toux, oil) ; 2o jeune et gros garçon
(pitoue, oc). En breton, pitoul vent
dire friand. Piton est aussi on nom
de saint et un nom de sorcier {fi-
toun, oil).
Pitrat, Pitre, Pitroa. PUre e<t
une forme de Piter {Pierre, flam.)-
Les autres paraissent en dériver.
Pittard, Pittaud, Pittet, Pit^
tiè, Pittois. F. de Pittard, Pitet,
Pitois. — Le nom de Pittié (com-
passion , générosité) , qui existe
aussi, confirme le redoublement da^
Pivsurd. Dér. de Piva : voix pe^
çante (oc).
Piver, Pivert. Pic-vert, oisean.
La première forme est du Midi.
Pla. Contestation, procès (oc).
Pla
t. Tabouret. — Le aene de
me paraît moins souvent
ir. Désœuvré (oc).
lat. Dér. de Plaçât : plain-
lOl. Petite plaine (oc).
»au. Dér. de Plaid : que-
pute, tribunal (oc). On ap-
lidereau le plaideur, comme
reur et le juge (oil).
SVLC, Plaideuz. Avocat,
). Le sens actuel est moins
neau, Plaignières. Dér.
ne : plainoi place (oil).
. lo Plantation d'arbre8(Cen-
pémissement {plaint, oil).
champ, Plainemaison .
)lat, maison plate (oil). On
lemont pour mont plat, mont
é d'un plateau.
ant. Qui plidt. N'avait pas
omique actuel.
. 1° F. bourguignonne du
saint Placide; 29 contesta-
)cés (oc).
ont. Voy. Plainehamp.
, Planard, Planât. N. d.
iines. Plan-pays, c'est pZaine
ïard.Planchadauz.Plan-
i, Planchard, Planchât,
le, Planchenault. Noms
îrelles. C'était des planches
moins fortes jetées en tra-
petits cours d'eau. Planeard
Nord; les autres sont du
9t du Midi.
Pla
381
Plancher. Grenier (oil), scierie
(Franche-Comté).
Planchon. iÉpieu, bâton ferré
(oil) j gerbier, voix plaintive (oc).
Plançon. Jeune arbre, poteau.
Planesse. Petite plaine ver-
doyante, agréable Coc).
Planhol. Petit plateau, espla-
nade (oc).
Planier. Qui est en plaine. D'où
le proverbe limousin : Tout loupaia
n*eê paê planter (toutes les affaires
ne sont pas sans difficultés).
Plann6,Plannaz.Plaine(pZan/ia,
planas, oc). La finale a» indique
plus d'étendue.
Planque, Planqnet, Plan-
quette. Planquols. Sens de Plan-
che (Nord).
Planson. Jeune arbre, poteau
(oc).
Plantade. Jeune vigne (oc).
Plantevlgnes. Vigneron. Se di-
sait pUmta-vit en langue d'oc.
Plantlè, Plantler. Pépinière
(oc).
Plantin. Jeune arbre (oil).
Plassant, Plassard. Qui ertre-
lace, qui enveloppe (oil).
Platard, Plataut. Plate. Pla-
teau, Platel, Platelet, Platiau,
Platte, Plattard, Plattet. Plate,
qui est souche de ces nombreux dé-
rivés, se disait autrefois d'une feuille
de métal aplatie, et surtout de celle
qui entra dans la composition des
armures, au xiv» siècle, lorsqu'on
382
Pie
abandonna les coties de mailles.
Roquefort nomme plate un gant
lamé. On disait i une armure à
plattOB * de fer, d'argent ou d'or.
Le blason en a gardé trace dans Ie6
besants d'argent , appelles platteê ,
qui ont eu le sens d'argent monnayé
en Espagne. De là viennent aussi
les mots "plaitl ^iplattau qui étaient
d'abord des plats de métal assex
creux I pour servir de récipients, ce
qu'ils ne sont plus aujourd'hui. Pla-
teîf Plateau et Platiau ne sont qu'un
même mot. Platelet est un dérivé.
Ceci est prouvé par le nom d'un che-
valier de Flandre qui, dans un acte
de 128G (Archives nationales), s'ap-
pelle Platel sur le sceau, et Platiaus
dans le texte de l'acte. Dans le Nord,
pleUiau et platelet ont conservé le
sens d^écuelle, qu'il faut donc con>
sidérer comme le plus probable ici,
car le platel ou plateau était l'as-
siette creuse du moyen âge, comme
le prouve cet exemple : < Mon mari
. . . demande poisson à areste, se 11
a mis en son platel. i — Une allu-
sion de conformation physique ou
de pays plat, offrirait à première
vue plus de vraisemblance, mais les
textes anciens que j'ai vus n'offrent
pas, je l'avoue, de quoi confirmer
cette hypothèse. — Au Midi, platel
(comme au Nord plateau) veut en-
core dire madrier.
Plauchut. Lourd, pesant (oc).
Plaud, Plant. !<> Poilu, couvert
de fourrure. De Pel (poil), et pelé
(fourré) oc, oil ; 2o avare (pelau,
oc).
Play, Plasrs, Plaz. Procès (oc).
Plaz peut aussi être une forme do
Plaze : plaisir, contentement.
Plé.loIIippolyte (Berri); 2ochauve,
fourré (pelé, oil) ; 3» village (Bret.).
Plegnlère. F. de Plaigniôre.
PlO
Plenaooste. Coteau plat (oc).
Plesant. Agréable (oc, oil).
Plenart. Plessier, Plenb.
Plessy. Portion de forAt fermée,
par une clôture de bois vif.
Plet. loHippolyte (Berri); Sopro.
ces, assemblée de justicei plaidoirie
(oc, oil).
Pleutln. Dér. de Plet.
Pleuvier. !<> F. de Plonvier;
2o dér. de Pîevir : cautionner (oc).
Plichon, Plissant. Pllanid,
Plisson. lo Pelisse fourrée. PU-
chon est une forme picarde et fla-
mande de Pliison, qui est abr. de
Polisson ; 2» dér. abrégés de 8ap-
plice, forme de Sulpice. Le nom de
SupplisBon existe.
Plivard. Dér. de Pliu : engage-
ment, promesse (oc).
Plo. lo Carrefour, plaine (oc);
2<» village (ploe, Bret.).
Plocque. 1« Plus loin {pelloch,
Bret.); 2« sens de Pelloquet (?).
Plom6e. Balle de plomb, mat-
sue (oil).
Plomion. Tas de gerbes {pUm-
meofij oil).
Plonquet. lo F. de Plunkett;
2o dér. de Plone : plomb.
Ploquin. Sens de Pelloquet.
Ploton. Dér. de Pellot
Ploo. lo Village (Bret.) ; 2o f. de
Pellou.
Ploagonlm. Village de Colom-
ban (Bret.).
Poo
n. Dér. de Pellou.
I, Ploux. Abr. de Pelons,
comme on le voit dans le
1 Maine, oùploux a conservé
le velu.
rler, Plonviez. !<> Pluvier ;
q. Pluvinal.
î. Pluie {pleia, oc).
jr. Pluvier. De Ployé (?).
Pluart, Pluche, Pluohet.
nneaa. F. et dérivés de
)lu.
itte. Petite pluie (oc).
lalL Plumet (oc).
lerau, Plnmerot. Dér. de
: apprôteur de plumes (?).
let. Jeune homme sans
il).
iiner. Plumassier (Angl.).
kiett. Dans l'anglais mo-
lunket veut dire bleu, azur.
an flge, M. Bardsiey regarde
comme une forme de blanket
lotre Blancbet.
i. Dér. de Plu.
ae, Plucniin, Plusquin.
uehe et ses dérivés.
Inal, Pluvlnet, Pluviot.
»nt avoir le mémo sens que
: manteau contre la pluie
Btte. Petite pluie.
t, Pocoard. Dér. de Pauc:
ivert (oc).
Poi
383
Poohard, Pochât, Pochet,
Pochinot.Pochon. loDér.de Poche:
sac, besace (oil) ; 2» formes de Pau-
char d, Pauchet , etc. , etc. Ce qui
me donnerait à croire que Poehet
comme Pauchet a pu signifier petit,
court, c'est que la langue d'oil à
l'adverbe pochet : un peu, trés-peu.
Le pochin était une mesure de vin
(2 pintes); pochon s'est dit d'une
tasse,
Podevin. P. de Poldevin.
Podlo. Nom propre italien {petit
piedi grec).
Podufay. Colline du hêtre (oc).
Poelxnans. Habitant de marais
(Flam.).
Poggi,Poggiale, Poggioli. Col-
line, tertre (Ital.).
Pognant, Pognie, Pognon,
Pognot. Voir ces noms par Poig.
Pohier. Lo Originaire du pays de
Poix (AUem.) ; 2» forme de Poyer.
Poiohet, Poiohot. 1° Dér. de
Poig : montagne (oc); 2» dér. de
Poiche : église, paroisse (oil).
Poidevin, Poidvin. F. de Poi-
tevin.
Poidras. Poil de rat. Voy. Poi-
lane, Poimullet.
Poifol. Un peu fou (oil), poil fou.
Poignant, Poignard, i» Pi-
quant, aigu, poigaard (oil) ; 2«> dér.de
Poignie.
Poignée, Poignie. Combat,
choc (oil).
Poigneux. Ouvrier qui emploie
ou fabrique des alênes (oil).
384
Pal
poigiiet, Polgnon, Poignot. |
1* Dmrd. aiguillon, poignard (oil) ;
i» dér. de Poigmer : piqner, percer ,
(oa\ :
Poilane. Poil d*âne.
PoUdoiix, Poileoot. Poil
soreux, plume-coq, plnme de coq !
(oil).
PoUerè. Hérissé, poil leré.
Poillat. Poflleaaz. Foffleox.
Poilu. roilUnx peut être aussi une
forme de Poiloup.
Poilloae. F. de Poiloup.
Poiloup. V* Poil de loup. Surnom
fort ancien. Dans un acte du xp ,
siècle vCartnlaire de Saint-Père de ,
Chartres", je vois siiçner un Pî/iu de '
Lupo (poil de loup) ; â» f . de Poi-
loNX : veln^ négligé (oil).
Pollpot. F. de Pelleport.
PoilTè, Poilvey. Hérissé, poil
levé. I
Poil^eault. Poil vieux, poil de
veau.
PoimuUe. PoimuUet. Poi est ici
pouriK>jfif:pique.M.8.q.Poincheval.
Poincelet, Poincelot, Poln-
C8t. Dér. de Point, nom de saint
qui est une forme bourguignonne
de Pons.
Poincheval. Pique-cheval. Sur-
nom d'écuyer éperonneur.
Poincloux. Pique doux.
Poindrel, Poindron. Dér. de
Poindere : Peintre (oil).
Poineau , Polnet. Dér. de
Point : chagrin, souci (oil).
Pal
Poinsard. Poinaignon, Poin-
ainet, PoinaoD, Polnsot. !<> Dér.
de Poins. Yoy. PoineeUt; 2» dér. de
Poins : poing. — Poinson a voola
dire Kanifliehe, pieu (oil).
Pointard, Pointeau, Pointèl,
Pointelet, Pointln, Pointis,
Pointon, Pointot. !<> Dér. de Poni,
forme bourg, du nom de saint Pons;
2» dér. de Pointe, qui s'est pris trèi-
anciennement dans le sens d'affo^ne,
wMrehe en avant ; S** dér. de Pots<.'
peint, poulet (oil), ou de Poindn :
piquer, frapper.
Poirat, Poirel, Poirtt. loDér.
de Poire : pique, pieu, bâton (oil).
Poirel pouvait être une forme de
Poireau: poreau. Surnom de per-
ruque (voy. Poreau) ou de vieilUrd
encore vert.Ijire àce sujet leehspitre
28 du livre m de Pantagruel ; »> dér.
de Poirre (voy. le DictUnuMin de
Roquefort, p. 372).
Poiron, Poirot. Voy. Poirat.
Poirson. F. de Pierson on de
Porson.
I Poisat. lo Grave, lourd. De Pmt:
pesanteur, gravité (oil) ; 2» dér. de
poitar : percer, trouer (oc).
I
Poisle. Pavillon, dais, mantesa
, (oil).
I Poisnel. Dér. de Poisson. Le nom
Peyseonel (petit poisson) est de ce
genre.
1
Poisot. Sens de Poisat (1).
I Poix, lo N. d. 1.; 2o forme da
nom de saint Paterne (Ouest); S"
porc (oc).
I Poizat, Poizot. Dér. de Potser:
peser, chagriner (oil).
I Pol. lo Paul (oil, Bret. flam.);
2o coq, poulet, peuplier (oc} ; 3" ahr.
1 de Polycarpe, d'Apollinaire (flam.).
Pol
Polao, Polaok,Polak. Polonais
(AUem.).
Polart. Dér. de Pol ou de Poler:
éplier (oil).
Polatier. F. de Ponltier. On ap-
pelait aussi polentier l'ouvrier bras-
aear (oil).
Polet. Poussin (oc).
Polh. Poulet {polhe, oc).
Polbès. De la Ponille (oe).
Poli. 1° Abr. de Paoli : Paul(Ital.);
^ poulain (oc).
Polldor. Vient du grec et veut
dire heaneoup de dons,
Pollgnao. N. d. l., en latin Po-
domprUaeum. « De Podium : monta-
gne en pain de sucre, et d'Anieiuntf
nom ancien d'un bois situé entre
Polignae et lePuy-en-Velay. » Je re-
produis ici r^terprétation d'un
étymologlste autoriséi mais il me
parait difficile de l'accepter en co
qui regarde Anicium, avant la pro-
duction d'autres textes.
Polinl.Pollno. Abr. de Paolino :
Paulin (Ital.).
Pollack. F. de Polack.
Pollart, Polleau, Pollet. Dér.
de Pol. Pollet veut dire aussi pous-
sin (oc).
Polleuz. 1» F. de Poilleux ; 2o dér.
de Potier : parler sagement, savam-
ment (oil).
PoUlBse. F. de PatUiê : Paul
(flam.).
Polton. Dér. de Polet.
Poly. P. de PoU.
Pou
385
Polycarpe. Nom de saint (beau-
coup de fruits, grec),
Pomadère. Fabricant de cidre dit
pomade (oil).
Pomaret. F. de Pommeret.
Pomerel, Pomeriau. Petit
pommier.
Pomeren, PomeirTol. Pomme-
raie, verger. Les Pomereu (Ile-de-
France) avaient trois pommes d'or
dans leurs armes.
Pomey. Pommier (oil).
Poxnmeraye. S'est dit, parex.cn-
sion, de tout verger.
Pommeret. M. s. q. Pomerel.
Pommereul , PommeroUei
Pommery. Voy. Pommeraye. Les
Pommereuil du Nivernais ont placé,
comme les Pomereu, trois pommes
dans leur blason.
Pompée. Nom de saint qui fut
porté par une illustre famille ro-
maine. M. Hecquet seul lui donne
une étymologie {pompœ : triomphe,
d'où Pompeius). Il est vrai que Pom-
pée reçut trois fois, à Rome, les
honneurs du triomphe.
Pompon, lo Le pompon du sol-
dat est moderne. Pompon a d'abord
signifié courge (sans doute de l'es-
pèce des gourdes); puis, il a voulu
dire bouffette de rubans, ornement
dé tête féminin, n a pu devenir en-
suite un sobriquet d'élégant. Ou dit
encore se pomponner pour se parer;
2o forme du nom de saint Pompoine,
en latin Pomponius, dér. de Pompée.
Ponard, Ponaut. !<> Dér. de
Philipon; 2o dér. de Pon : pont
(oil), ou de Poner : asseoir, coucher
(0..).
Ht dira piadu ifoiKha).
FoDoy. F. de Pom (GuUl).
Ponat. Pstlt ponl (pos, oll).
PoiuBt, PoDset, Ponaln. Pon-
■ou. l''Dùr.del>ODs;î"pctilpaat.
Pontaaa, Pontat. Petit poai.
PODtanler.Ponthsnlêr. Pésgei
Pontio, l" Pointn (oc) ; î" rotmi
Por
PonUUOB. Petit pODt.
Pontin, PonUDB, Pontl*. Fer-
Ponton. Petit pont,l»e lertail
ds poDt (oll).
PontoimiU'. Péager d« pmi,!»-
teller puHiir (oe).
Vapaxd. !■• Qui ■ la polirin* M-
leloppée. Do Popo ; «In (m) j ("a-
ureUec (ail, leloa U. de OoiM-
Islliâ qai en nue rorms da BU
(petit garton), '
PopellD. 1» P. do Ponpelii;
Porohat. 1° PourinjM, Intrl^
fpardmi, oil), proBt, gain [pmK.
uc);ÎPf. doPorehel.
Porohè, Porohel, Porclialot
para (gncali dt porc) était èvCqui
do Ram« i II cbHDgBB da Dom (fin-
Por
Porcher. Sens actuel. Le nom de
saint Porchaire (en latin Poreariuê)
n'a pas d'antre origine , et il est
représenté quatre fois au Martyro-
loge.
Porcherat, Poroherean, Por-
cheret, Porcheron, Poroherot.
Petit porcher.
Porchet, Porohon. Sens de
Porehel. Porchet est aussi une forme
de Porcher.
Poreau, Porèe, Poret. 1° Dér.
de Paure : pauvre (oil , oc) j 2» po-
reau (oil). Poreau a pu être un sur-
nom de vieillard encore vert (voy.
Poirel)f il signifiait aussi perruque.
IX paraît que les perruques ont été
à la mode avant Louis XIV, si on
en Juge par les vers de Coquillard
(xy« siècle), qui ne cessa de les poùr-
Boivre. Ainsi, dit-il, dans un texte :
« Femmes porteront des loriots
(fausse tresse blonde), et les hommes
de srrands poriolx velus qu'on em-
prunte aux barbiers. > Ces poreàux
de coiffeur devaient être des appen-
dices chevelus comme la racine du
légume. — Dans cet autre passage :
« Quelque jour, en lieu d'uug poi-
reau, on portera une sonnette > ,
poireau veut dire pendant d'oreille ;
30 dér, de Por : peur (oc, oil).
Forges. F. de Porge : portique,
porche (oc).
Porter. Portique, porche {poriet,
oc).
Porion. !<> Poireau (Nord);
2o narcisse, surveillant de houillère.
Pomin , Pomot. Sens de Pour-
nin, Poumot.
Porquer. Porcher (catalan).
Poniaet, Porqaier. F. de Por-
Por
387
chet. Porcher (oc). Porquier est
aussi un nom de saint qui a le
môme sens.
Porra, Porral. Porraz. Dér. de
Porre. Porrat est le poreau jeune.
Poral signifie tique (Bret.).
Porre, Porret. Poireau (oc). Le
premier est plutôt le poreau sau-
vage r2o forme et dérivé de Paure:
pauvre. Porre signifiait massue (oil).
Porson. Fils de Paul (Angl.).
Porst. P. de Prost.
Port. Nom de saint, en latin Por-
tus. Mais le plus souvent : port de
mer, défilé de montagne, comme le
prouve le nom de Duport.
Portai. Grande porte (oc).
Portalet. Petit portail, passage
voûté (oc).
Portaller, Portallier. lo Con-
cierge de porte de ville (oc) j 2» co-
quetier (Limousin).
Portanier. Commis d'octroi (oc).
Portaux. lo Sens de Desportes ;
2° bac {porteaUf Comté).
Porte. Outre le sens connu, si-
gnifiait aumônerie (oil).
Portelet. Guichet, petit portail
(oc).
Portenseigne. Porte-drapeau.
Porteret. Dér. de Porter : gui-
chetier (oc), messager (oil).
Porterie. Habitation ou oSLce du
gardien de porte (oil).
Portron. Sens de Porteret.
388
Pot
Foii
Poesard, PoMon, Possot. Dér.
de Poêse : ponce (oil), mamelle
(po4*a, oc). Poê9on était aasBi ane
mesure de yin, ane burette (oil)^ ce
qnl ferait aiusi supposer des foruies
de Pocliard, Poctioiif Pochot. Ce
dernier sens est peut-être le pro-
bable.
Postal. Btfaque (oe).
Postel. lo Poteau (oc, oU'. Le po-
teau portant les armes du seigneur,
le poteau servant au carcan, le po-
teau indicateur du chemin dans un
carrefour, ont pu serrir à indiquer
le domicile en un temps où les nu-
méros de maison étaient inconnus.
Les noms de Poteau et Potel, assez,
répandus, confirment cette origine.
Poste aux chevaux et poste aux let-
tres sont des mots relativement nou-
veaux ; 2o f . de Posterle : poterne
(oil).
Postolle. Pape (postoli, oc).
Postulard, Postalart. Sollici-
teur (oil).
Pot. lo Abr. de Pbilippot ; 2° pot
(oe, oil) ; 3° lèvre, baiser (oc) ; 4©
montagne (poM, oc).
Potalier. P. de Portalier ou de
Potaillier : buveur.
Potancier. Qui marche avec une
béquille (oil). Voy. aussi Potence
(Roquefort, p. 382).
Potard, Poteau, Potel. Dér.
de Pot. Pour Poteau et Potel : petit
pot (oil), voy. aussi Postel.
Potelet, Potelixt. Dér. de Potel.
Potelet peut être encore une forme
de Potelé.
Poterat, Potereau, Poterin.
Poterlet. Dér. de Potier ou de Po- j
tre : poulain (oil), on de Paatn:
déponrvn d'éducation (oe).
Potet. lo Dér. de Pot ; 2» petit
pot, petit baiser (oc).
Potbant, PGtbélet, Pottwy,
Pothler. F. de Potean, Pot^et, Po-
tier (oc).
Pothin. Nom de saint, en htin
Pothinus (désirable), grée.
Pottapnier. F. de Potonlé.
PothaatL Qui a de grosses lè-
vres. De Poiu (oc).
Potië. Potier. Potier d'étain ou
de terre, officier d'échansonnerie
(oc, oil).
Potin. 1» Dér. de Pot ; i» forme
de Pothin ; S» alliage d'étain.
Potinière. Domaine de Potin,
fabrique de potin.
Potoniô, Potonne, Potonniée.
lo F. de Pautonier on de Pontonnier;
2o dér. de Poton : baiser (oc).
Potot. Pér. de Pot.
Potrasson. Dér. de Poiroa on de
Poiouras : grand broc (oe).
Potrel, Potron. Dér. de Potrt:
poulain (oil), ou de PtùUre : dé-
pourvu d'éducation (oc).
Pottier, Pottin. F. de Poder,
Potin.
Pota. Qui a de grosses lèvres
{pot, oc).
Pou. lo Colline, montagne (oil,
Ouest) ; 2o forme de Pol (oil).
Ponard. lo Dér. de Pon ou de
Pott« ; peur, terreur (oil) ; 2o sens de
Porchel (pouar, oc).
*.P<apIi«r. On dltpo
'Imie itoiir plutmtloD d« penplli
Berri).
Hal, PoonlMi (od).
Pouotaard, Ponohst, Poucho-
lon,Ponohet, pDnahln.Pouohaï ,
IPoucbon. Si j*ou Jugo parPonikH,
(Dll.ifocd]
Mn |o6|.
«
n„rt
Pondra
Po
nUl
n (0.).
PCRUOh
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Foui>t.l
Di
.de
Pou:»
Pouge, Pougoard, Poncrsault.
Ptmgaola. Pougot. Pougln. Di^r.
ds-Pouje cullloe (OueBIJ.
Pon 389
Poulain, Ponlaino, Ponlalnt.
IHBD
DèJ.dll <U
DO de PoBial»,
ri'r'i
ge» EntrB F
rsucftl.e.
t8ï-
onliere al poiniui
ppeUlBn
ier>i1
panlnlna.puee^Uâ
«poUuilu. Ou dLuU
-Pdu-
aini po
ar PoCo^c
011), el M
elue
Paalalii pour J'alonaif.
Ponlard, Ponlat. D jr. de Pool.
Panl«nO. Lu étroll, iluig m-
Ponlet. Dir. daPoDi.
Ponllsla. F. de I
Ponllenot. Pulon&li (dérivé d<
'oull^n).
PonlleUsr. Hurehud de lulan
Ponltler. P. dé Ponlle
Poomet, Ponmlar. Pou
390
POQ
Poupard , Poupardln, Pou-
part, Poupau. Petit enfant (oil).
Poupelart, Poupeller, Poupe-
Un, Poupllller. Peuplier (oil).
Dans le Maine, Poupeîin veut dire
rBcherehé de tnaniire* ou de toilette.
C'eet un dérivé de Poupin. Poupeîin
Bignifie aussi petit gâteau (oil).
Poupin. Charnu (oc, oil). Il eut
plus tard le sens de coquet.
Poupineau, Poupinel, Poupi-
net, Poupinot, Poupion. Dér. de
Poupin. Poupion peut venir de Pou-
pie : poulet gras (oil).
Poupon. Enfant potelé, enfant
chéri (oc, oil).
Pourat. lo Poreau (Limousin);
2» dér. de Poure : pauvre, poussière,
(oil, oc).
Pourcel ,Pourcelet,Pourcelot,
Pourcet. F. et dér. de Porchel. Au
xiv« siècle, le nom de porcelets fut
donné dans les Flandres à des com-
pagnies de routiers. Les familles
nobles de ce nom ont pris des porcs
pour armes parlantes.
Pourchaire. Lieu où se réunis-
sent les pourceaux.
Pourchasse. Profit,travail persé-
vérant {pourchas, oil).
Pourchè, Pourchel, Pourchet,
Pourchon. F. de Porchel (oil).
Poure. Pauvre, poussière (oil).
Pourèe. F. de Porée.
Pouret , Pouriau , Pourin,
Poumin, Poumot, Pourot. Dér.
de Poure : pauvre (oil). Pouriau peut
être une forme de Poreau ; Poumin,
Poumot, dérivent de Ponsin.
POQ
Pourrat,Pourreau.Poiixret.l«
Poreau (oc) j S*» dér. de Pour*; pau-
vre ; poûrre : sable, poussière (oil).
Poursain, Poursin. F. du nom
de saint Pourçain, en latin Portto-
nuê ; de Poreuê : porc.
Pourtalet, Pourtanel, Pour-
tel Petite porte (oil).
Pourtier. F. de Portier.
Poussard. 1° Dér. de Pousie;
2o peut équivaloir au poutêaire da
Midi (qui suscite des querelles).
Pousse. Puits (poua, oc). Â
voulu dire plus tard garde de police.
Poussin, Pousson, Pousaot.
Dér. de Pousse.
Pouteau, Pouthier. F. de Po;
teau. Potier (oc).
Poutet. 1» F. de Potet : petit bai-
ser, petit pot (oc)î 2« dér. de Portt:
coq (oc).
Poutredn. Jeune cheval (oil).
Poutre, Poutre!. Cheval vigon-
reux (oil).
Pouvret. Pauvre (pouvre, oil).
Pouy. F. méridionale de Puy :
montagne. Nom de beaucoup de vil-
lages de Gascogne et des Pyrénées.
Par exception, vers le Nord, dans
l'Aube, la forme latine Pisiaeum
(xii« siècle) annoncerait une culture
de pois.
Pouyadou , Pouyau , Pon-
yaud, Pouyet. Dér. de Pouy: col-
line.
Pouzadou, Pouzadouz. Cuiller
à puiser l'huile (pousadou, oc).
Pra
Poazet, Pouzin, Pouzot. !<>
Dér. de Pouzê : gros doigt ; 2» f. de
Poageti Poogin, Ponjot on de Pous-
sât, Poassin, Poussot.
Povel. Paai (PauwBÏ, flam.).
PO'wer. Pouvoir, force (Angl.).
Poy. Mont&gne (poi, oc).
Poyant, Poyard, Poyaud,
Poyen, Poyer, Poyet. Dér. de
Poy (oc). Ou a dit poyon pour poulet
^oil).
Posier. l» Potier. De Poz : pots
(oii) ; 2o dér. de Poze : puits (oc).
. Puits (Ital.).
Pra, Praoomtal, Pradal. Pré,
pré du comte (oc).
Pradeau, Pradel, Pradelle.
Petit pré. Pradelle est un mauvais
pré. On a dit pradeau pour bâton
de charrette (oil).
Pradln. Voisin du pré, arroseur
de pré (oc).
Pradina, Pradines. Mauvais
pré (oc).
Pradon, Pradoux. Petit pré,
préau (oc).
Praire. Prêtre (oc).
Prajoux. Pré du bas (oc).
Pralong, Prarond. Long pré,
pré rond.
Prat, Pratz. Pré (oc, oil).
Praolt. lo Abr. de Perault} 2©
méchant {prau, oc) [?].
Praun. F. de Braun.
Pré
391
Pravax, Pravas. Dér. dePrau:
méchant (oc).
Prôau, Prèault, Préaux. Petit
pré (oil).
Prêcherai . Prédicateur {pre-
eherre, oil).
Prechet. Friche {presehe, oil).
Predal. Petit pré (oii).
Predalier. Receveur de dîmes
ou pridialea (oil).
Pregniard, Pregnon. Dér. de
Preigner : prendre, entreprendre
(oil).
Preire. Prêtre (oc).
Prelard, Prelier, Prelot. ]o
Dér. de Prèle : pré (oil); 2© dér.
de Prel (Pierre), car le village de
Domprel en Franche-Comté a pour
forme latine Sanetus-Pelruê.
Premard. Dér. de Prem : mînco
(oc), ou Prem : le plus proche parent
(oil).
Prëmont. Pré du mont, prés dn
mont.
Prempin. Prend pain.
Prenat, Prenot. Dér. de Pren :
mince, délicat (Comté).
Prenay. F. de Preney. — Ainsi
s'écrivait, en 1444, le nom de Prény
(Meurthe), ancienne ville appelée
Prunidum (lieu planté de pruniers),
en 735.
PrenveiUe. Prend le nerf de
bœuf, prend de la joie, court les
fêtes {veille a ces deux sons en langue
d'oil).
Prère. P. de Preire.
892
. Pré (Berri).
. 1*> Qui presse ; 2» dér.
de Presse.
•Pressât. Affairé (oc).
Presse. Pêche, fruit (oil).
Pressenoe. Pressensè. Pres-
cience, prescieat. Oes deux mots se
sont écrits ainsi dès le xiii' siècle,
mais ils peuvent s'être déformés en-
suite, ce qui arrive souvent.
Presseq. Pèche (pressée, oc).
Pressigny. N. d. 1., en latin
PriseinicLcum : domaine de Priscinus
(de Priscus : ancien).
Presson. F. de Bresson ou Per-
son.
Prest. l» Presto ; 2o nom de saint,
en latin Priseus (ancien); 3o forme
de Preste : prêtre (oc).
Prestat. Presteau, Prestel.
Dér. de Prest on do Prester : payer
(oll).
Prestol. Dér. de Preste : prêtre
(oc). De là notre prestolet dont l'é-
tymologie a paru embarrassante.
Prestrot. Dér. de Prestere : prê-
teur (oil).
Prétard,Prétè,Prètet,Prètot.
Dér. de Prest, ou de Prester : payer
(oil).
Pretrel. Petit prêtre (oil).
Preudhomme. Homme sage et
prudent (oil).
Preuve. Nom de sainte, en latin
Proba : probe.
Preuvost. Voy. Prévôt,
Prenz. Prudent, sa^e, généreu,
homme de bien (oil).
Prevtd, Prerwolt. Val du pré,
pré dn val.
Prevel. Forme de PreveUes: vil-
lage dn pré, domaine du pré ^sr*
the). Gela me parait plus vrai-
semblable que de le eonsldéicr
comme une forme de Pr4veU : assem-
blée de villageois pour U veUMe
(oil). Voy. Privitte.
Prevenchère. Lieu où erolssat
les pervenches (Lozère).
Preverd. !<> Pré vert;2oprdtre
(prever, oc).
Prèvllle. Villige ou domalLf
du pré.
Prévost, Prévostean, Prévôt.
Prèvoteaa, Prèvotel, Prévôts.
Prévôt, qui est au prévôt. Le prévôt
était le plus souvent un magistrat
chargé de rendre la Justice en pre-
mière instance aux roturiers. Selon
les pays, il s'appelait châtelain, ri-
guier, vicomte, prévôt. Le nséme
titre servait encore à qualifier d'an-
tres charges dont rénnmératlon
serait trop longue. Ainsi, on a
donné le nom de prevost à desjages
d'épée, comme les prévôts de Pa-
ris, de la counétablio, de l'armée,
des maréchaux, à des magistrs'*
élus, comme le prévôt des mar-
chands, et à de simples préposés de
finances. Le nom de privât Indi-
quait, en tous cas, une sunreiUanee
directrice.
Prevré. P. de P révère : prêtre
(oc).
Prezat. Estimé (oc).
Prié, Priest, Priet. F. et nom
de saint Pi-iest, en latin Prœjeehu.
Pri
Projêctuê ou prûsjectuê siirnlflait en-
^aut abmndonni, telon M. Mowat,
lui a fait sur ce sujet une «ayaute
lisBertation. On ne saurait imagi*
aer le nombre des déformations du
nom de Priest. Selon la prononcia-
tion de ebaqae iMiys, il a fait Prié,
IPrieêt, Priet, Prêté, Preil*, Prey,
Prietf Prix, qui ont encore chacun
leurs dérirés. En Angrieterre, priett
veut dire prêtre.
Prieur, Prienx. lo Qai est au
prieur de l'abbaye : io qui prie. Au
Midi, on donne le nom de jprieur au
margulllier, au chef de cou férié do
pénitents.
Prillenz, PriUleux. Dangereux
(oll).
Prlinard, Primat, Primant,
Primois. Dér. de Prim : premier,
cousin, fluet, délicat (oil, Bret., oc).
Primorin. Premier {primeirenc,
oc).
Prln. lo Premier (oil), fluet| déli-
cat, ayace (oc, oil) ; 2^ abr. de Perrin.
Prinand. Dér. de Prin.
Prinoet, Prinoetean, Prin-
Oitant. Petit prince. Surnom du
mdme genre que Duquet, Contet,
Xarquiset. Prince a voulu dire aussi
ami, prineiptd, premier (oil).
Prlngal, Pringaolt, Pringier,
Prlngnet. l» Abr. et dér. de Parin-
gal: semblable. Pringal peut être
aussi une forme de Pringalle : ma-
chine de Jet (oil) ; 2o dér. de Prim on
prin : premier.
Printc. Prince (Allem.).
Priolet, PrioUet. Prioré (oil),
nom d'habitation.
Pro
393
Prlou, Prlour. Prionx. Prieur
(oc, oil). PriotM signifiait aussi jpro-
fond, ereux (oil).
Priquet. Abr. de Perriquet, ou
dér. du nom de saint Prisque (de
Priêeuê : ancien).
Prisse. F. de Priehe : friche
(Nord).
Prist. F. du nom de saint Priest.
Pritohard. Fils de Richard
(Angl.).
Privât. loNom de saint. De Priva-
tue: dépouillé ; 2o ami, parent, yoi-
sin, lieux privés (oc).
Privé. F. de Privât (oll).
Prix. Nom de saint, en latin Pro-
jeetua. Voy. Prié.
Proal. Dér. de Pro : prudent,
sage (oil).
Probst. Prévôt, préposé, prieur
(Allem.). Abr. du prœpoeitne latin.
ProdeL Gros bÀton (oil).
Prodhomme. Voy. Preudhomme.
Prog6. lo F. du nom de saint Pro-
jet ; 2® terrain vague (jprojé, oil).
Progean, Progent. Sage-Jean,
sage- aimable, sage-famille {pro-gent,
oil).
Proger. Fils de Roger {Prodger,
Angl.).
Promsaolt. Prompt saut. Sur-
nom d'homme vif.
Pron. lo Prompt, alerte (oil);
2o profit (oc) ; 30 abr. de Peron.
17.
394
Pru
Pronier, ' Pronnier. Prnnier
(oil).
Front, Prontean. F. et dér. de
Pron.
ProBper. Nom de saint (heureux,
prospère, latin).
Prost. Abr. de Probst, qui est le
Provost allemand.
Prot. Abr. de Prévôt, et de
Proth ou Perrot. Cette dernière est
plus probable. •
Protais. Nom de saint, en latin
Protasiu* (premier, grée).
Proth. F. du nom de saint Prote :
premier (dans les calendriers du
zvi* siècle).
Protliais. F. de Protais.
4
Proteau, Protin, Protot. Dér.
abrégés de Perrot.
Prou. Sage, prudent (oil).
Proudhon. F. de Prudhon.
Proun, Proust, Prout, Prou-
teau, Proutin. F. méridionales de
Pr jn, Prost, Prot, Proteau, Protin.
ProTonqulères. Lieu où crois-
sent les pervenches. Un Auvergne,
ce nom était porté par une famille
dont le blason portait d'azur à deux
branches de pervenche d'or.
Proux. Sage, prudent (oil).
Provendler. Prébeudier, prêtre
desservant une église (oil).
Provost, Provot. F. de Prévost,
Prévôt.
Pruche. F. de Perruche.
Pmdhommé, Prudhon, Pra-
don. lo Homme sage et de bon eon-
seil ; 2» expert estimateur en ma-
tière administrative ou judiciaire ;
So visiteur Juré des marchandiaes
de corps de métiers ; 4fi juge élu des
pêcheurs dans certains ports, emaaa
Marseille.
Pmgneau, Prugnet. Pronean,
prunier. A Toulouse, on dit oieore
prugner pour prunUr,
Pruhon. F. de Prudhon.
Prumier. Premier (oc, oil).
Prunel. Pruneau (oc, oil).
Prunet, Prùnsjrre. Pnmier,
prunelaire (oc).
Pmngnat, Prongnaud. Pru-
nier, pruneau (oil).
Pruvost, Pruvot. P. de Prévost.
Psahnon. Dér. de P*<Ume : psan-
me (oc, oil).
Pucci, Puoolnelli, Puccini.
Pucclo. Ménage y voyait une abr.
de Vespuccio, mais, pour les Italiens
qui doivent avoir ici plus de crédit,
Pueci et Pueeio sont abrégés de
Jaeopueei qui est un dérivé de Ja-
eopo (Jacques).
Puoh, Puohe. lo Puits {pitek,
oil) ; 2o colline, coteau {ptuéh, oc);
3» haut, noble {pueh, oc).
Puoheu, Puohot. Dér. de Puch.
Puech. Colline (oc).
Pueohal. Montagne (oc).
Puechmagre. Colline stérile.
Puget, Pugin. Monticule (ce).
Pngin veut dire aussi triêtesse, eAs-
grin.
Pnl
lior. Sujet «ncliagrln.
M. P. ie Pngneti : toia
PaUn. Pi>loui>C]>ullaJn, oll).
PnlTermaoher. Fibrimuii d
PupU. Pupille (m).
Papuaat, Happé (i»). Burnom
le. P. de Poujtde (oc).
HsDie monugne (pujMul,
Pareor. Purlau. l» Pleoreur
(parain, oe) i »» lier, de Pur .- penr
(oll).
aiboyeur (Allsto.).
Ane^-^OB (oil).
Fulsan.Pnlegnat.Pntty.Pa-
theHu, Putbon. Putlot, Patod,
, PutoiB,Pulot.li>Ddr.<loPiii(pulii);
». Je PMeljKfe (V. Koqnotort,
[ pigM 40T et 408). I.B forme Pulh
KDc â*oc puliJi (patU) no s'sppll-
qucrslt qu'on prcmidr HDi. Conime
puint
pnts. Fait! (oU).
Pay. lUnie mont>iue (o«).
pnyo, PnyoD. D*r. da Pny.
Pâlot, Palou. Dir. de
P. de Plronneai
S96
Qua
One
Q
Qoadri. Carré (Ital.).
Qaain. F. de Quint.
Qoaintenne. Blanc, mantteqnin
Benrant de but aux tireurs (quintainCf
oll).
Quanonne. F. de Chanonê : cha-
noine (oil).
Quantin, Quantinet. F. et dér.
de Quentin.
Quartier. F. de Cartier.
Quatesous. Peut avoir été un
suruoin de serf racheté pour une
somme énoncée dans la charte de
son afiVauchisBement. Ainsi, dans
la TattU de Parié de 13i)2, trouve- 1-
00 des hommes appelés Trois-sols,
Trente-escuB, Dix-livres, Quatre-Kle-
niers, Huit-deniers, pour la même
cause. — On sait qu'il y avait des
sons d'argent. — On retrouve ces
Qaatre-sous dans les Alsaciens ap-
pelés Schilling.
Quatrebarbes. Ménage a le pre-
mier conté le haut fait qui valut ce
nom à la famille de Montmorillon :
L'un d'eux avait tué quatre Sar-
rasins en Espagne, et porta leurs
quatre têtes attachées par la barbe
au fer de a% lance. De ià le nom de
quatuor harbis (quatre barbes) qui
lui fut donné par Alphonse VI, roi
de Castille. M. de Coston nous ap-
prend que la terre de Montmorillon
ayant cessé d'appartenir à la famille ,
son num de guerre lui resta seul eu
1G88 avec le titre de marquis.
Quatrefages , Quatremère.
Quatre hêtres, quatre mares. Il y a
dans l'Eurei deux lieux dits Quatre*
mares.
Quatresols, QuaireiMQfl. Voy.
Quatisêotu.
QOAtteivavaL. Peut être un nom
de lieu (quatre vallées), mais on
Pierre qiKitre-en-vaiU, qui figure mr
le livre de la Taille de Paru en
1293 (p. 101), nous avertit qu'il y a
également là un surnom d'homme
fort ou courageux.
Quederille, Qaedrae. F. de
ChedevlUe, Chef de rue. Soraenude
ceux qui habitaient en haut (ai
chef) d'uue ville ou d'une rue.
Quelsaier. Fabricant décaisses
(oc).
Quek. Bègue {quee, oc).
Queloin. F. de Quelin.
Quelen. Houx {kelen, Bret).
Qaelin. Dér. de Miqnel, de Jm-
quin, ou forme de Quelen.
Quellier. Fabricant de chaises
(oil).
Quemenet. Cheminée {queme-
naief Nord), petit chemin.
Quemln. !<> Chemin (oil, Nord);
2» abr. de Jacquemin.
Quenard, Quenaut, Queneolt,
Quenehem , Quenel , Quenet-
court, Quenet. Dér. de Quine:
chêne (Nord). Quenehem : hameau
du chêne ; Queneecourt : cour on
château des chênes. Qttenet peut
Que
être une forme de nom de saint.
On jurait par saint Qaenet comme
on le voit dans Rabelais et dans
les Propoê rustiqueê de NoSl du Fail.
Yoy. Cuénin, Quenùt.
Qnenio. Dér. de Ken : beau, Joli
(Bret.).
Quenin. Est-ce une forme de
Cuenin ou nu dérivé de Quène ? Ro-
quefort volt dans Quène une forme
dnâtienne, mais la transformation
ne se conçoit guère sans Texplica-
tion de Jaubert. (Voy. Quenot, voy.
aussi Cuenin, p. 117.) Je dois ajou-
ter que Quenin est encore un nom
de saint méridional^ en latin Quini-
diue qui semble dériver du nom
dliomme latin Quinie. Quinie fait
Quinidiê au génitif, d'où Quinidiu».
II y a un saint Quinnit. Sens inex-
pliqué.
.Qnennwllle.Qaenon.Quenot.
lo Village des chênes, petit chône
(Nord) ; 2o Quenot est encore petit
chien (Norm.), et, en Berrl, forme
de Tiennot (Etienne), qu'on pro-
nonce Quiennot, dit Jaubert.
Quentin. Nom de saint. En latin
Qttintinus, diminutif de Quintue, le
cinquième (c'est-à-dire le cinquième
enfant de la famille).
Qaenn. Connu (oil). Je viens de
donner l'interprétation la plus cor-
recte ,' mats la plus vraisemblable
est, selon moi, d'en faire une forme
de Canu : blanc de cheveux, Yoy.
Quenuel.
Qnenuel. Dér. de Quenu (Canu),
comme Canuel est dérivé de Canu.
Qneral, Qaerat, Queret. Dér.
de Quer : cuir, cœur (oil), de quere :
chercher (oil). Çuerat, Queret pour-
raient être aussi des formes de earr4.
Que
397
En Berri, un querat est un carrefour.
En Bretagne, le nom répandu de
Quéré est considéré comme une
forme de Kere : cordonnier.
Querette. Charrette (Nord).
Querey. F. de Querier, qui est
une forme de Charrier.
Qtierlaa,Claerière, Queriot. F.
de Chariot, Charrière (Nord).
Querman. F. de Carreman :
charron (flam.).
Querole. Danse, divertissement
(oil).
Querodrin. F. de Keraudren :
village ou maison d'Âudren (Bret.).
Qaerpet. F. de Carpet : charme
(oil).
Qoerroy. Grand chemin (oil);
carrefour (oc).
Quertier. Charretier (Picard.).
Quera, Queruel. Charme, con-
ducteur de charrue (Picard.).
Qtiesnay, Quesmëe, Quesnel,
Quesnerie, Quesneville, Qnes-
ney, Quesnot, Qaesnoy. Chê-
naie, jeune chêne, village des chê-
nes (Nord, Picard.).
Quest, Qnestel. l» F. de Qnet,
Quetel; 2» gain, profit {quest, oil),
coffre à argent {qtieste, oil).
Quet. 1» Tranquille, silencieux
(oe) ; ao abr. de Riquet ou de Àn-
quet. *
Quetand, Quetel, Qaetelet.
Quetier, Quetil, Quetin.Queton.
Dér. de Qnet.
Quêta. F. de Qnet (l«).
398 Qui
Quettand, Quette. Quettier.
Dér. de Quet (lo).
Queulin. F. de Qaelin.
Qaeuz. Caisfnier (oil). Dès le
xiii« Bièclc, ceux qui portaient ce
nom avaient déjà bien dégénéré,
car nous voyons an chevalier qua-
lifié Queux sur le sceau et Coqwu
(cuisinier) dans le texte d'une chai-te
du xiiie siècle.
Qndral. Cheval (Picard.)*
Queranne. F. de Ghevanne.
QuevreiDont. Mont de la chèvre
(Picard.).
Quevreux. Chevreuil (oil).
Quiolierat. loPeut être une forme
méridionale de Guicherat, puisque
quiehet se dit pour guichet. Je ne
crois pas que ce nom ait une origine
germanique. Si cela était, jU serait
une forme évidemment de Wigehrad
(ixe siècle) ou Wigerat, noms déri-
vés de Vig (combat) et Bad (conseil),
selon FSrstemann ; 2o dér. du verbe
Qaiehar : presser, serrer (oc), ou de
Q liehiera : bon accueil. Si faire qui-
chiera, en provençal, c'est se témoi-
gner amitié.
Qtiidant, Quidet. Dér. de Quider
(croire) ou de Quiet (calme), car on
disait quidamerU pour quiétament
(oc).
Quiedeville. F. de Chedeville.
Qulgnard, Quignon, Quignou.
lo F. picardes de Chignard, dlignon;
2« Quignet et Quignon signifient eoin,
angle (oil) ; 3o dér. de Quignie : co-
gnée (oil).
QuiUard. QuiUaud. QuUlet,
QuUUard, aoiUier, Otaillot,
Qni
Ctoillon, Gkoillot. l« Voir ces noms
par Guill au lien de QuU; 2« dir.
de Quillar (babiller, oc), et QuÏÏUr
(jouer aux quilles, oil). Ce dernier
sens peut lui-même se subdiviser.
Ainsi quilhat veut dire droit comme
une quille (oc).
Quin. lo Petit enfant (Nord); 2»
dér. de Jacquin.
Quinard, Qtdnat, Qnlnaat,
Quinel, Qninet, Qninot. Dér. de
Quin ou de Jacquin. Quinaut a ù-
guifié aussi chétif, myêtifii.
Quinefaut. Quine/aitpasdé/atU,
devrait s'écrire en trois mots ^u* ne
faut (du verbe failUr), Sobriquet
d'homme exact, sur lequel on peut
compter.
Qoinegagne. Sûmom d'homme
malheureux en affaires.
Ckoinemant.
sincère.
Surnom d'homme
Quinepaye. Contraire de Quine-
faut. C'était le nom d'un châtelain
delphinal d'ISxiles ( Généalogie de
Bardonnenche, citée par Brisard).
Qulneri. Qui ue rit, sévère. Guil-
laume Qui non ridet, curé de Bonne-
ville, près Genève, à la date de 1843,
est cité par Valbonnais, tome U»
p. 466 (Brizard).
Quinette.Petite hache {quignetie,
oil).
Qulnler. :Écorchenr (kiner, Bre-
tagne).
Quinquet. Le cinquième né de
la famille (de Quinqu, qui se disait
pour cinq. C'était presque lequinqne
latin).
Quinsat. Dér. de Quin» : cin-
quième (oc).
Rab
Quinson, Qnlnsonas. Pinçoxii
lieu où. chante le pinçon (oc).
Quint. Cinquième (oc).
Quintal, Quintard, Qolntin,
Qninton. Dér. de Quint.
Ctointlnie. Domaine de Quintus.
Quinzard. Dér. de Quinz : cin-
quième (oc, oil).
Qninzelaire. F. de Kànzler:
chancelier (Allem.).
Qniuzin. F. de Quirin, nom de
saint. Bn latin Quirinus. C'était un
nom ajouté à celui de Jupiter, de
Mari et de Romulus, lorsque le pa-
Rab
399
ganisme fit un Dieu du fondateur de
Rome.
Qulqueran, Quiquerez. Roque-
fort donne Quiqueron (gadonard),
mais il est difficile de déterminer si
les deux autres formes ont le même
sens.
Qnirlë, Quirot. Habit de cuir
{quirée, oc).
Quitton. F. de Guitton.
Quost. F. de Gost.
Quoy. Tranquille (oil).
Qa3rron. Sens de Qalrié.
R
Raab. F. de Raban (Allem.).
Raba. Arabe, rave, sans râleur
{raba, oc), mouton {rabag, oc). Voy.
Rabat,
Rabâche, lo Tapage (Champ.);
So haut de chausses (oil).
Raban. Nom de saint, en latin
Babanuê, du rieux nom germ. £a-
han (corbeau), 945. Cet oiseau Joue
un rôle dans la mythologie germa-
nique. De là son emploi, dit Fdrste-
mann, dans le symbolisme des
noms.
Rabanis. Qui porte rabat (oc).
Rabany. F. latine de Raban.
». lA Court, trapu (raboê'
ê€t, oc); 20 truffe (oc), gaude, plante
(oil).
Rabat. Rabat, enragé, mouton
maigre (oc), lutin (oil). C*est aussi
un nom de lieu et de jeu.
Rabatel. l» Dér. de Rabat ; 2» f.
de Babaté : lutin, esprit frappeur
(oil).
Rabaud, Rabaux. F. du vienx
nom germ. Batbald (rapide-hardi),
yiii« siècle. FSrstem'ann n'admet le
sens do eomeil pour Bat qu'à la fin
du nom.
Rabé , RsJ>eau. F. de Babel :
enragé (oc).
Rabeo. 1« Torrent (rabeg, oc);
2o forme de Bebee : instrument de
musique qui se nommait aussi rabet.
RsJselle. Dér. de Babe : rave,
navet (oil).
Rabiat, RsJ>ier, Rabiet. Dér.
de Babe : rave (on dit rabiau en
Berri); 2» dér. dei2a&i(rage, rabbin)
400
Raè
Baf
auKsi nue formQ périgourdine du
uom do saint Ribier, en latin Ribe-
riu». Du vieux nom germ. Bicb9rt
(riche-renommé). 854.
Rablnaau, Rabinal. Dér. de
Rabin : gro^uard, rabbin, ravine,
rave (oc), avenue d'arbres (Bret.).
ou de Rahey (rebec, oc). BàbUr est | Raohet,Xlaûliln,IlfludiiMi.Dér.
de Roche : rage, rogne (oll). Bn
Franche-Comté, racket veut dire
ehétif, malingre. C'est TaneieB ra-
ehais : maigre, décharné (oil). ficKhe
(rage) a fiilt raeihtt : mormx
(Champ.). Bodiin, Baehon, doirtst
être des noms semblables, mai» on
retrouve encore le second dam le
vieux nom german. latinisé Baeko
(banni, repoussé), yin* siÀete.
Rabioula. Petite rave.
Rabon. Courtaud, trapu (ra&oan,
oc).
Rabot, Raboteau, Rabou, Ra-
bouan, Rabouin, Rabourdln.
Outre lo sons connu qui a été pris
(lo bonuo heure au tiiguré, puisque
Joan-sans-Pour avait un rabot pour
(MubhNmu favori, Kabot est employé
dans les textes pour petit, rabougri.
Kn Berri, rabotutin veut dire court
et trapu ; eu Poitou, raboui signifie
dépérisitement. Voir aussi le seus
do Rabon : court, trapu. — On a vu
dans ces noms dos altérations de
vieux noms germauiquos, mais je
no m'y résoudrais que faute de
toute autro hypothèse. J'excepte
Kabou qui pout venir correctomout
do i2a(&<>Mv"^émeseus que Rabaud,
liold vaut Boud). Do mémo, Rabouan
peut à la rigueur, être une forme
do Rabrouant : repoussant avec ru-
do^so (oil), mais il est à remarquer
que la lettre r ne s'élide pas dans
les exemples anciens de ce mot qui
semble eu avoir besoin pour mieux
caractériser à rorelile la dureté de
Tucto. Rabourdin pourrait plutôt
é:re une forme de Raburdin : saule
épineux (oc).
RsJsy. Rabbin, rage (ra6t, oo).
Raoary. Dér. de Raear : languir,
dessécher (oe).
Raobel. Brebis (hébreu).
Racine, Racinat. Le rat et le
cygne pris par notre grand trs^ae
comme armes parlantes ne peaveat
pas nous éclairer ici. JSaeine se disait
pourearo</« (oil).
Raok. F. allemande moderne da
vieux nom germ. Bach (sens de Ba-
ehon).
Rade, Raclin, Raclot. 1« £a
Poitou et en langrue d'oil, on dit
raclet pour chauve ; 2° dér. de Bat-
gler : railler (oil).
Raçon. Raison {raaon, oe).
Racque. Mare, fosse {raque, oil).
Radel , Radet , Radigon ,
Radigue , Radiguer , Radi-
guet. Dér. de Rade : vif, alerte,
raide, dur (oil). Je n'oserais affirmer
que Radiguer vient du vieux nom ^
germ. Radiger (prompt-javelot), vu*
siècle. Pour mémoire seulement,
disons que la langue d'oil a eu radi'
wagon (chariot), avant l'anglomanie.
Radepont. N. d. 1. (Eure), s'ap-
pelait Rigiduê ponê en ISOl. C'était
un pont à pente ralde.
Radot, Radou. Sens de Radet,
en ajoutant que BadoH peut être
une forme du vieux nom germ. fis-
dulf (rapide-luup), vin* siècle.
Ralard, RaffanL i» Baillear
Raff
{raffarde: raillerie; raffarder ;rail-
leVf oil); f*» dér. de Baffer : rafler,
enlever (oil) ; 80 vieaz malet, vieux
reitre (rafar, oe).
Raftea. F. du nom de saint Ba-
pbafil.
Raffet. Baifort {ra/9t, oe).
Raftiii, Rafin. Fin, rasé (oc).
Rafflt, Rafit. Desséché, ridé
(oc).
Raffron. Dér. de Sajy*r : rafler
(oil).
Ragacha. Valet d'armée {ra-
gaehf oc); qui menace toajoars
(Norm.).
Ragageot. Dér. de Bagage : gouf-
fre, abîme (oc), mauvais sujet (Poi-
tou).
Ragalna. Yoy. Bagueneau.
Ragey. !<> F. de BagUr: arracheur
de souches (oil) ; 2o dér. de Bager :
f&cher.
Ragon, Ragonneau, Ragon-
nat. 1» Abr. d'Aragon, comme le
pronve Bagon (Meurlhe), dont le
nom ancien est Thieullerie d'Ara-
gon ; 2» voy. Bagueneau; 80 abr. de
Dragon.
Ragot. 1» Trapu (oil, oc) ; 2<>Jeune
sanglier, cochon de lait (oil). De là
sans doute le verbe Bagoter : gro-
gner, Bagot est le nom d'un saint
mancean. Yoy. Bagueneau.
Raguaneau, Raguet, Ragoin,
Raguinot. Bagueneau et Baguinot
dérivent de Baguin. Eutre Baguin,
Baguet et Bagon, Bagot, qui précé-
dent, il y a probablement commu-
nauté de souche. Mais les glo'ssaires
Rai
401
généraux on locaux ne me semblent
rien donner sur ce point. Si l'idée de
jeunesse parait dans ragot (jeune
sanglier, jeune pourceau) et ragain
(agneau, Berri), Baguet et Bagon
restent en dehors. Faut • il voir
dans Baguin, Bagon les formes des
vieux noms germ. latinisés Bague-
nu9, Bagenus et Baco, dérivés de Bag
et Bagan qui veui dire conseil, selon
FSrstemann, mais auquel les autres
étymologistes s'accordent pour don-
ner le sens de commandement, êupé-
rioritéî Selon Obermnller, il siguifle-
rait royal, qui cet au roi {KCnigllch).
Bagan est la souche de Begnard,
Begnier, Begnault, et beaucoup d'an-
tres. Baguet, Bagot et Baguiri peu-
vent être aussi considérés comme
formes de Baquet, Baquin, Baquot.
Rahn. Nom donné par FSrste-
mann comme forme du vieux nom
germ. Ban, qui a les trois sons très-
différents de Corbeau, de commande-
ment et de rapine (le premier et le
second par abréviation de Baban et
Bagan).
Rahon. F. du vieux nom germ.
latinisé Baho (x" siècle). De Bah :
spolier.
Raibaud. F. de Beybaud.
Raiche. Bude, aigre (oil).
Raige. Bage (oil).
Raignier. lo F. de Bégnier;
2o plaideur. De Baigner : plaider
en justice (oil).
Raillard. Bailleur (oil).
Ralmbaud, Raimbault, Raim-
bert. Baimhert est un nom de saint,
eu latin Bagnobertua. Du vieux nom
germ. Bagnobert, forme de Bagan-
bert (conseil-renommé), vii« siècle.
— Baimbaud est de môme une forme
402
Ram
du vieux nom germ. Raimhald {9Si),
abrégé de Raganbald (conseil-b&rdi).
Voy. Rtigtieneau,
Raixnond. Voy. Raymond.
Raimondie. Domaine de Bai-
mond.
Raln. Bord d'un bois (oil).
Rainai. Grognard (oc). Mais
c'est surtout une forme de Bainaud.
Ralnaud. F. du vieux nom germ.
Rainaldf abr. de Raginald (conseil-
ancien), vue siècle.
Rainbeaux. F. de Baimbaud.
Ralnoelin. Dér. de Raineel : ra-
meau feuillu (oil), qui a fait notre
moderne rinceau. Baincol vient lul-^
même de Rains : arbre qu'on coupait
et qu'on allait planter eu cérémonie
le 1er mai, devant la porte des per-
sonnages.
Raine. Grenouille (oc).
Raineau, Rainot, Rainouard.
F. de Baynaud, Baynouard.
Rainquin. F. de Bennequin.
Raisal. lo F. de Rezal : mesure de
grains ; 20 dér. de Raie (rasé, rayon),
ou Raise : expédition en pays enne-
mi (oii).
Ralph. Baoul (Ângl.).
Ram. Bameau (oc).
Ramadier. Dér. de Ramade : ba-
raque de verdure (oc).
Ramage. Bamée (oc).
Ramager. Garde forestier (oil).
Ramaz. Balai (ramas, oc).
Ram
Ramband. F. da vieux nom
germ. Ramhald (cooseil-hardi).
Rambert. Nom de saint, en la-
tin RagnebertiUf du vieux nom germ.
Ragahbert (conseil-renommé), tu*
siècle.
Rambourg. N. d. 1. {Ramhurg.
Bohême). Bageanburg, qui est on
nom de femme germanique, n'est pu
ici une origine probable. La pomme
dite de Bambour est ainsi appelée
du village de Bambares (Picardie).
Ramboux. F. du vieux nom
germ.ficUmbold (conseil-hardi).SoI<l,
qui fait boudf est une forme de bald.
Rame. F. de Bamel ou Bamée.
Ramëe. Pêcherie, haie, bercean
de verdure (oil).
Ramel, Ramelet, Ramelot Ba-
meau (oil). Ont pu être surnoms de
pèlerin (à cause de ses palmes. Voy.
Ramier) ou d'homme né le Jour des
B^meanx. Ramelet , Bamelot sont
des dérivés de RameU
Ramier. !<> Pèlerin revenu de
Jérusalem avec des rameaux de
palme (oil). Voy. Paumier; 2*» fourré
(oc), terre inculte pleine de broos*
sailles (oil).
Ramon. l» Baymond (Esp.);
20 balai (oil).
Ramond, Ramonet, Ramont.
F. et dér. de Baymond (oc).
Rampin. Inquiet (oc).
Rampon. 1° Abr. deRampone:
raillerie (oil); 2» vieux nom germ.
selon FSrstemann qui lui donne le
sens de bord, mais le tout parut
douteux ; 3«> dér. de Rempe : éructa-
tion (oil).
Rap
Rampont. N. d. l. qu'on retrouve
trois fois dans la Meuse. Il semble
venir d'un ruisseau appelé Rampont
dès 1234.
RamuB. Rameux (oc).
Ranc. Boiteux, rocher formuit
corniche (oc).
Ranchin. Inquiet, chagrin (oc).
Randoin. F. de Randouin.
Randon. Impétuosité, élan (oil).
Attaquer à grant randon était ce que
nos cavaliers appellent charger à
fond. On trouve aussi iîandon parmi
les noms francs. FSrstemann le
cite avec le sens de bouclier (au
figuré, protecteur).
Randouin. F. du vieux nom
germ. Randuin (bouclier-ami), 744.
Ranson. Rançon .de prisonnier
(oil). Les noms de Rançon et Ran-
chon (forme picarde) existent de
même. On disait aussi rançonnerie
pour pillerU,
Ranvler, Ranvlot. Dér. de
Faire ranviaux : courir sur l'ennemi,
ravi^ger son territoire (oil).
Raoul , Raoult , Raoulz ,
Raouz. F. du nom de saint Raoul,
en latin Radulfus, du vieux nom
Serm. Radulf (loup-rapide), vu*
siècle.
Raparlier. Dér. du verbe Rapar-
ler : parler durement (oil). La lan-
gue d'oil a le verbe raparlier (rac-
commoder, réappareiller), mais il
faudrait voir dans Raparlier une
forme de raparlieur pour l'en faire
dériver.
Rapatel. F. de Rabatel.
Rapet. Collée {raspet, oc).
Ras
403
Raphaël. Nom de saint, en hé-
breu : Dieu a guéri.
Raphanaud, Raphanel. Dér.
de Raphaël.
Raphel. Âbr. de Raphaël (oc).
Rapicault. Qui reprend de la
vigueur, du verbe Repiquer, donné
par Jaubert dans sou Glossaire des
patois du Centre, où nous trouvons
aussi repeeqner (récupérer); d'où
le nom de famille Répécault, iden-
tique comme sens et comme for-
mation.
Rapilly. Si ce n'était pns un nom
de lieu (Calvados), comme il parai-
trait naturel de s'en tenir à rapili :
grimpeur (Forez)! Mais on risque
bien plus de s'égarer quand on fait
appel à la seule imagination sans
consulter de textes. C'est ce qui a
fait croire à un de nos prédécesseurs
que Rapilly signifiait grappilleur.
Rapin. En Normandie, on ap-
pelle ainsi celui qui enlève dans les
champs tout ce qu'il peut.
Rapp. lo Cheval noir (AUem.);
2o rave (rappe, Nord).
Raquet, Raquin, Raquot. lu
Dér. de Raque: mare (oil); 2o dans
le Centre, raquot signifie court, étri-
qué, et ro^um -signifie j)o»Z ras.
Rasetti. Rasé, tondu (Ital.).
Raspail. Balai (raspalh, oc. On
prononce raspailh). Ne se dit que
des balais de brins d'arbres.
Rassant. Dér. de Rassar : scier,
hacher (oc).
Rasse. 1» Extorsion {rassa, oc).
On dit aussi Fai me rassa : Fais-moi
place (oc) ; 3o forme du nom de saint
Rase, en latin Rasius : rasé.
404
Rat
Rasson. Raison, sens (o«).
Rastier. Yoy. Bâtard.
Rastoul. Chaume (oc).
Rataboul. Je serais tenté de le
traduire par y ro« romaMs en &oule, en
voyant quedans le Maine, on donne
ce sens à ratapon. ReUaboul semble
mieux s'y prêter encore, mais son
origine doit être méridionale et non
mancelle.
Ratard, Rataud. l» F. des vieux
nomsgerm. 12a<^arcl(rapide-aguerri)
et Ratald (rapide-ancien), viu* et
ix« siècles ; 2» dér. de Rater : ratu-
rer (oil). Notre sens de rater paraît
moderne, bien que Froissart ait dit :
« Avec les dames et damoiselles,
m'esbatoie très-volontiers, de ce
n'estois pas ratier. > Mais ratier n'a,
dans les glossaires, que le sens de
cachot ou fantaêque.
Ratel. Râteau. Les Rastel du
Comtat Venaissin avaieut.un râteau
dans leurs armes. Les Rattel de
Lorraine en prenaient deux.
Ratelot, Rathelot. Petit râteau.
Ratliery, Rathler. F. du vieux
nom germ. Ratheri, écrit aussi Ra-
thari (rapide-armée), 744, et Rather
(802). Rathier peut être une forme
de Ratier.
Ratier. Voy. Ratard, Rathier.
Ratouin. F. du vieux nom germ.
Ratwin (rapide-ami), viiie siècle.
Ratt. Rat (Ratte, AUem.).
Rattel, Rattier. F. de Ratel,
Ratier.
Ration, Rattot. Dér. de Rat.
Dans le Midi, on appelle ratourij
RaT
eelai qui fnrette partout, eomme le
rat. Ration peut être aussi rme
forme du vieux germ. latinisé B$to
(rapide), 761.
Rau. Enroué (oil), lent, «ifieile
(oc).
Ranch, Ranohe. Velu (AUem.),
enroué (oc).
Rand, Randin, Randot. Abr.
de Gi raud, Giraudin, Giraudot. £ait-
éUn, Raudot peuvent dériver de An-
der : plaisanter (oil).
Ranlet. Raulin. Ranlot Dér.
de Raoul.
Ranlt. Abr. de Girault.
Raust. Raide, rude (oc).
Ravailhe. Petit poisson blanc
(ravalha, oc).
Ravaisson. Si le nom est d'ori-
gine anglaise, comme on me le dit,
ce serait une forme de Raves-aon{ùl»
de Raoul) ou Ravenson {raven : co^
beau). Au Midi, ce serait un dérivé
de Ravoê : rêveur, mouton. On disait
aussi ravoêse pour torrent.
Ravan. l» F. de Rabau ; 2« petit
poisson blanc, mouton de Savoie
(oc) ; 3» nom de saint, en latin Sa-
vanuê, forme de Rabftn.
Ravanis. Forme de Rabanis.
Ravassard. Rêveur (rorosMtu,
oc).
Ravaud, Ravault, Rarant.
Ravauz. lo f. de Rabaud oa de
Ravel } 2° flâneur, eourenr. Voy.
Raverot.
Ravean, Ravel. Ravelet. Dér.
do Rave : radis. Ravel est aussi uu
nom de saint moderne.
Rea
Raveneau, Ravenel, RaTe-
net. Dér. de Ravin.
Ravarot. Dér. de Ravier ou du
yerbe Baver : te promener, flâner
(oil), qui a fait notre ravauder.
Ravier, lo Terrain planté de
rayes ; 29 flâneur. Yoy. Baver ot.
Ravin, Ravinel, Ravinet. A
moins notre sens de ravin, qni est
moderne (xvii siècle), que celui de
ravine : impétuosité , torrent (oil).
Peut être aussi un dérivé de Bave :
radis, ou de Baver : flâner (oil).
Ravisé. Réfléchi, enragé {ravoiae,
oc).
Ravon, Ravot, Ravou. Dér. de
Bave : radis. F. de Rabon, Rabot,
Rabont {Batbold).
Ray. lo P. de Reyj 2« jet d'eau,
rayon (oc).
Rasrer* F» de Royer.
Raymond. Nom de saint, en la-
tin Bagnemundue, du vieux nom
germ. Baginmund (conseil-refuge),
TIC siècle. — Son abréviation Bai-
mund se trouve trds-ancleunement,
dès 569.
Rasmal. Sens de Raynaud.
Rairnard. Vieux nom german.
abrégé de Bainhard et Baginhard
(conseil-aernerri).
Rasrnaud. F. du vieux nom germ.
Bainald, abr. de Baginald (conseil-
ancien), Yi« siècle.
Real, Réau. Qui est au roi (oc).
Rèaume. Royaame (oc).
Réaoz. N. d. 1. assez répandu.
Les Réaux (Indre-et-Loire) s'appe-
lait Arrolœ en 862.
Réc 40â
Reb. Vigne {rebe, Allem.).
Rebeillard. l» Crieur de trépas-
sés, clocheteur {rebeUler, oc) ; 2» re-
belle. Du verbe BebeUir (oc).
Rebeyrol, Rebière. F. de Rl-
beyrôUes, Ribière.
Rebiffé. Rehaussé (oil), requin-
qué (oc).
ReblUard, Reblllat. Rebillot.
F. de Bhabilleur : rebouteur, cor-
donnier (oil).
Reboul, Reboulet. 1° Courtaud,
trapu {rebouUt, oc) ; 2» Israélite con-
verti (selon M. de Coston).
Rebour, Rebours. Voy. Lere-
bour.
Rebout. Revdche (oil).
Rebouthier. Dér. du verbe Be-
bouter : refuser, repousser (oil).
Rebuffet. Dér. de Bebuffer : re-
pousser, chasser (oil).
Rebut. Racheté (oc).
Récamier.Brodeur.De Béeamer ;
broder (oil).
Réoard. F. de Réchard.
Reob. Rude, aigre (oU).
Recbard. Dér. de Rech.
Rechin. De mauvaise humeur,
mélancolique (oilM;efut le surnom
de Foulques d'Anjou. Notre rechi-
gné continue la tradition.
Récioourt. N. d. 1. (Meuse). En
930, je vois, par le Dictionnaire to-
pographique de M. Liénard, que ce
lieu s'appelait Baecherei eurtiê : do-
406
Red
maine ou château de Roêéh&r (au-
guste-banni. Vieux nom germ.). En
allemand moderne et en anglais,
rcueh et rcuh ont le sens de emporté,
téiaéraire.
Reck. Dans les dictionnaires al-
lemands, reeke signifie hiro», géant.
Toutetoisi FSrstomann a reconnu
dans Beck, l'ancien nom germ. See-
keo ou Beœheo, qui signifie exilé,
banni (ix* siôclc).
Reclus. Moine, hermite (oil).
Recolin, Recordon. Dér. de Re-
eoler (réciter de mémoire) et reeor-
der (conter, rappeler).
Reculard, Reoolet, Reculot.
Le premier nom peut venir du verbe
Reculer, mais pour celui-là comme
pour les autres, il faut prendre en
considération reeulet : lieu caché,
cachot (oil), et reeulon : dernier-né
(Berri).
Reçus. F. de Reclus.
Redaud, Redaut, Reddet, Re-
det. Dér. de Rede ; dur, inflexible
(oc, oil).
Reder. Armateur (rheder, AU.).
Redier. Qui vient après, puîné
(oc).
Redon. !« Rond (oil, oc) j 2° gros
bâton (oil); 3° nom de lieu.
Redond, Redonnet. Rond (oc).
Redorte. Passage fortifié, forte-
resse, lien de fagot. Le blason des
La Redorte du Langraedoo portait
trois redortos ou branches d'arbre
tortillées en quatre cercles l'un sur
l'autre.
Redou, Redu. Sens de Redaud.
Reg
Reod. Ronge (Angl.).
Reffray. Même origine que le
nom de sainte Refroie, en latin
Ragenfredis, du vieux nom germ.
Baganfred (conseil-pacifique), 698.
Régamey. F. de Récamier.
Regard, Regardin. Admhiistn-
teur, inspecteur, maître juré de mé-
tier, sentinelle, défiance (oil).
Regaudin, Regault. F. de Bi-
gaudln, Rigault.
Regeaud. Dér. de Rege : rigide
(oc).
Regenhard. F. ancienne da
vieux nom germ. Raginhard (con-
seil-aguerri).
Regimbai. F. du vieux nom
germ. Regimhald (conseil-hardi).
Regimb8u:d. Qui regimbe. Le
premier sens de regimber est ruer.
Regimbeau. lo Sens de Regim-
bard ; 2«> forme de Regimbai.
Régis. Nom d'un saint françida
du xviii« siècle qui s'appelait sans
doute Leroy, dont Regia est la tra-
duction latine exacte. Leroy signi-
fiait autrefois du roi (qui est au
roi).
Regnard, Regnart. lo F. dn
vieux nom germ. Reginhard (conseil-
aguerri), 797 ; 2« renard (oil). Ce fat
un nom d'homme jnqu'au Jour où le
grand succès du roman allégorique
dont maiatre Regnard était le héros
en fit un nom d'animal. Auparavant,
le renard s'appelait goupil, verpU,
vulpiU
Regnaud, Regnaudin, Re*
gnauld, Regnauldin. Regnault.
Et«giunlt. F. uclmiu dn nom i
RBSnlar, F. «nelenne du nom
de ulnt Reiiiar; da ileni nom
(enn. Beginlitr (connll-anfula),
Hagnon, RegUDiiI. F, de* vlen
et Btginmlf. Toat deni n renooi
irenl dti la nii' >lâcls «t â«riv«
deK«g(i>;(soaieiI.
BetobBiiBtalii. Rdober-rlcho.
Héla. Bol, »>é(reJ[, OU).
Belter, naittar. Cavalier (Al).).
Relts. Abr. do Richard (Allem.).
Seli. Rilionoabls (Bral.).
B«ltmdln, Dur. do Rolud.
BaUot, Bsln. Dit. de Uorel.
Bemaole. Nom ds «101,00 lailu
iennclui.
Bemaiid, Remard, Bamaut.
Béin«rt.Kachel«(oII).
Bsmenr. Rameur (olI).
408
Ren
Remion, Remiot. Dér. de
Bemj.
Resnlse. Abr. de Remisy, forme
ancienne de Remy.
Remon, Rexnond, Remondet,
RexDondin, Remondit, Ramon-
don, Remoneau, Remont. F. et
dér. de Raymond.
Remqpiet. F. de Rempcke, forme
flamande de Rambert.
Remy. Nom de saint, en latin
Remigius. De Bemigium : action de
ramer, chioorme.
Renaldy. F. méridionale de Re-
naud.
Renan. Nom de saint, en latin
Bonanus. Comme saint Renan mou-
rut à Quimper, M. de Coston donne
à son nom une origine celtique
(ron: ami, compagnon). D'autre part,
le Répertoire de F5rstemann donne
le nom germanique Runant (yiii«
siècle), comme un dérivé de Run
(mystère), auquel Grimm assigne
le sens féminin de amie, compagne.
Il est vrai que FSrstemann, Mul-
lenhoff et Liliencron s'en tiennent
au sens de mystère, sorcière, car Win
signifiant déjà ami, comp€tgnon, ils
auraient dans Run un double emploi.
Renard. Abr. de Regnard.
Renardat, Renardet, Dér. de
Renard. C'est surtout au maître Re-
nard de la Fable qu'ils font allu-
sion. Dans le Maine, on dit encore
renaré ponr fin, madré.
Renaud. Nom de saint, abr. de
Regnaud, comme le prouve sa forme
latine Ragenaldus, qu'on trouve
abrégée en Renald dès le zi* siècle.
C'était le nom familier du loup
comme Renard était celui du goupil,
Ren
mail il n*a pas détrôné comme loi le
vrai nom de l'animal.
Renaudin, Renaudot. Dér. de
Renaud.
Renaudie. Domaine de Renaud.
Renauld, Renault, Renant,
Rénaux. Abr. de Regnauld, Be-
gnanlt.
Renbault. Sens de Raimbaad.
Rendons. F. du vieux nom
germ. JBandul/ (bouclier-loup), 747.
Rendu, Renduel. Moine, ber-
mite (oc, oil).
René. Nom de saint, en latin JB^
natus: né pour la seconde fois, régé-
néré.
Renée. !<> Renégat (oil) ; S* fimi-
nin de René.
Reneaud. F. de Renaud.
Reneaume. F. du vieux nom
germ. Regenhelm (conseil-casque),
840. Abrégé vers le même temps en
Renelm qui a fait Reneaume, comme
Villelm a fait VUlaume.
Renet. Grondeur (oc).
Renevey, Renevler. F. de Re-
novier : préteur sur gagea. La pre-
mière est bourgruignonne.
Renier. Nom de saint, forme de
Régnier, comme le prouve sa forme
latine Ragnerùu.
Renner. Coursier (AUem.).
Rennevier. F. de Renevier.
Renne-ville. N. d. 1. dont la forme
latine peut être Banartun vilia:
Ren
Reu
409
domaine des grenouilles. On a de
môme les noms de lieux Rennemou-
lin, Rennepont) sans oublier Tan-
eienne rue Chautereine.
Renolf. F. de Renolf. Voy. Re-
nou.
Renoir. F. de Renouard.
Renon. Nom de saint, en latin
Bagenul/its. Du vieux nom germ.
B€igenulf (conseil-lonp), 868. — Mais
il est à présumer que le Martjrrologe
a confondu Renon et Benou, car Ra-
genulf ne peut faire que Benou, et
non Benon, dont la vraie forme an-
cienne est le vieux nom gérm. lati-
nisé BainOf abr.de Raegino (conseil).
Rencmoiat. Peut avoir le même
sens que renégaf, car il a la même
construction.
Renon. 1« F. du vieux nom germ.
Bagenulf, Voy. Benon ; 2» grondeur,
f&cheux {renoue, oil).
Renouard. Nom de saint. Du
vieux .nom germ. Begintoard (cou-
sell-gardien) qui s'est abrégé en Re-
nouard dés 1068.
Renood. !<> F . du vieux nom germ.
Benold, abr. de Bagenold (conseil-
ancien). OZdvaut oud;2«'abr. de Per-
renoud.
Renool Sens de, Renou. Voy.
Benon.
Renooil. Grenouille (oil).
Renoult, Renoust, Renout,
Renoux. Sens de Kenoud ou de
Renonf. Les trois derniers peuvent
aussi vouloir dire grondeur (oc).
Renouvler. Prêteur {renovier,
oc).
Renech. Abr. flamande de Lau-
rent.
Renzi. Âbr. italienne de Laurent.
Rèobour. Bourg royal. N. d. 1.
comme Réaumur, Réau ville.
Repéoanlt. Voy. RapieauU.
Repin. F. de Rapin.
Repicpiet. Carillon (oo).
Requlllart. Qui remet, qui re-
dresse (oil).
Resle. lo Scierie (Franc-Comté);
20 goûter, repas {reseie, oil).
Ressayre, ResBèguier. Scieur
de long (oc).
Resslé. 1° Qui nourrit le bétail
d'autrui pour le f amier(oc) ; 2» scieur.
De Beeêe : scie (oil).
Resslgnol. F. de Rossignol.
Resson. Collation, goûter (oil).
Restout. Arrogant {eatoua, oil).
Reteau. Herse, barrière (retel,
oil).
Retoret. l» Dér. de Betort : rusé
(oc) ; 2o m. s. q. Ritouret.
Retournât. 1° Revenu dans le
même lien (oc) ; 2» m. s. q. Reuon-
ciat.
Rettig. Raifort, radis (ÂUem.).
Reuffelet, Reuffet, Reuflet.
Dér. de Buf : âpre, rude (oc).
Rouille. Ruisseau rapide, tor-
rent (Centre^.
18
Rsulst, Beilloa. Dir. d« Ri
(oll)i î. ordonnât en .leui <All.)l
S' a. a. 1. (AlLem., Kep.); 4° qui ne
pauI répondre (oll}; 5° dèteaisar
(Miordrt. lihi tout ttfS iatfrfliit
il fl le >ei» da mù.tou, si J'en juge
e do Huairet ~
Bevlron, D'aleulonr (ol
Ksvol, Xtevolon. Beml
Bey. Hol (oe). Voy. £wi)i(.
£af«n»<rl (i:ui!a«IL-ran<iiDid«].
Raydel, Boydallat. Bandât.
pur la lonno ittiiun uj muu.ravBi
(Jum), qui eil Jfcnt riBîlW.
ondLteneore un ™id« pour Bai*-
Rarallii. 1° Mr. de Reret; ua
diSHil rwiW (baalaln) «L Tectl"ix
Rsyer. P. flanmada de Repter.
(robOlle), «n liingna d'oLl î» boule-
«rd, ebanuure (o(l)i 3-p»vmoo,
jloriellB (oe).
Rsysrat. Dér. de Sigunr : n
lenr, b.rbler(oil).
Etsynaud. Keyneau Beynla,
RevU, RerlUe. Xivil peui «tr»
Beynolr.ll, s, ,,, u.jn,„„d,n™:
harJ, Ra>nïud, Uiiiier, ltcLou.iri!
n'est une forme de HMItr. nuià do
Dsn. le -Midi, le rcuard »'<pp«IL<
dmalflt rayai (njjia i>tlla, ri(|i>
».■!(«). Du molD» Le. forme, latmo)
BBynold. Renand (Angl.).
Reyre. En arriéra (oe). Vii
Blan. RoliBesa [oll, oc).
TtUiBdIer.Rtbal.BIballler. Qai
■bAiiHe le l,..r<l 4'm,., rWitro, d'ua
boli Iribador, rliat, oc]. Un ribalil
Klbat. Rnl*aeu (m).
RlbBTTS. RiTièrg (oo).
Bibter, 1° Nom da ttlal.
tin de CliurtreB II ex riuDsIion
d'au Allnrt, ±]i de Jitiaud, et co
JUba»d (f>alrr cjW) e.l qualifié bu-
nanbleiaeiii/ildli noilir ifibnldiu
(il* (lAcLa). Ici, IIlbsM Beoiblenlt
Rerm. (ricUe-lurdiJ. MbI> •luxi-- sIl--
dc, mbsMivliU (Himl-Bbia) B'vpe-
ItU ijsfftnldi rilUsn-, et Klbeiu-
^ne, JlalfiKOlihi ^Rulpol vulki
KBdbold DU ttadbal) Slbasueaun
lIei»e)>'HppeliiU au III- simule Ko-
tatdiMfiUifdlatrlIi. 'Comme Ticai
BWl «ena. Bllaud peut daiio âire
nulbnaede KadAnId^riiplac-herail
f(m0lni jirobsblBUCDl de BoMatd
(raogc-hkrdl).
BlbajTB- >*- de Ribe;re.
Ribeanootirt. Vvy. Biftand.
US9, 11 l'kppeUlt Bitodimont i rnool
Biberol, BUieroUe. Bi'^trsl
Rlboulst. 1° Coan et tnpB (se) ;
oo dér, de HibouU : goardln (oo).
HlbouUeau, Biboulot Sam de
Riboort, EUbont. F. de Reboun,
âa Porricsud.
Blool, Rlooo. Biche (Ital.)-
RUnrdui. C'est un yLcdi nom gern.
I lae.ii
412
Rie
sant-aguerri), vie siècle. An xvi«
siècle, on voit paraître richard
comme péjoratif de riche.
Rlchardière. Domaine de Ri-
chard.
Riohaud, Rldianlt, Ridhant.
lo Homme riche (oil) ; 2o sens de Ri*
cand, Ricault, Ricaut.
Rlchaame. lo Riche homme. F.
de Kiehome : homme puissant (oil) ;
2» forme du vieux nom germ. Riehelm
(riche-casque), ix« siècle, que nous
retrouvons encore derrière les noms
Richem, Richême, Richerme, de
même qu'on trouve Guillem, Guil-
lerme , Guillaume dérivant de Wil-
helm.
Riche. Riche (oc).
Richefeu. Riche fief. K. d. 1.,
comme Richebourg.
Rlchel. Richard (flam.).
Richem, Riolième.y. Riehaume.
Richement. Mont de Richer, si
on en juge par Richemont (Moselle)
qui s'appelle Richemont au xiii»
siècle.
Richer. F. du vieux nom germ.
Richher (riche-propice), 760.
Richerand. F. du vieux nom
germ. Richram (riche-robuste), 709.
Richerme. Voy. Riehaume.
Richet, Richeton. i» Dér. de
Riche ; 2» abr. de Perrichet.
Richier. F. du vieux nom germ.
latin Rechiariua (449). A le sens de
Richer.
Richin. Dér. de Riche. Est aussi
une forme de Richin, car Foulques,
Rld
comte d'Anjoa, fat somommé ^i-
eftm < à cause de son humearmdB
et aspre >. {Hiatoire de Vorin de
FontevrauU, par Nicquet.)
Riohon.Dér.de Riche, onfomede
Richomme. Bon signifiait « homme •
(oil).
Richoux. Sens de Ricoux.
Richstaedt. F. de Reichstadt
Richter. Juge (Allem.).
Ricker. Richard (flam.).
Ricois. M. s. q. Richon.
Rioome. F. de Riehaume.
Rioord. lo F. de Rieor : rieheflae,
mérite , vanité , insolence (oe);
2o forme de Record : souvenir (oil).
Ricot. F. de Rioaad.
Ricou, Rioout, Ricoux. F. do
vieux nom germ. Rieulf (puissant-
loup), 777. Le loup était un animal
révéré chez les Germains.
Ridan, Ridard, Bidault. Dér.
du vieux nom germ. Rid (chertn-
cher), à en juger par les formes Bi-
dand (viii>-' siècle; et Ridward. Je
ne trouve pas Ridald, mais sa for-
mation serait correcte vis-A-vis de
Ridault. N'oublions pas que ces
noms peuvent avoir le sens de ri-
dent : souriant (oc), et de Ridde.
Ridde, Rideau, Ridel, Ridet
Petite éminence, rideau (oil). On
appelait aussi ridelle un gros bâton
(oil).
Ridoire. F. de Ridouard (Bid
ward). Voy. Ridard.
Ridreau. Dér. de Riddre : petite
éminence (oil).
Rigr
Rieder. Dér*. de Ried :
jrécageux (Allem.)*
. Remy {RievM, flam.).
•Uesener, Bieser. Dér.
gréant (Allem.)>
erre en friche (oil).
o Ruisseau (oc) ; 2^ nom
m latin Bioeuê.
anc, Rieusseo, Rieu-
seau clair, tari, sinueux.
Nom de saint Rieule, en
ilu» (petit roi).
1© P. de Rleu ; 2© f. de
Sieg : moqueries (oil).
erre en fiiche, moqueries
l, Rlffart, Riffaud,
Riffaut. Pér. de Biffer:
déchirer, écorcher (oil),
ait donner en Poitou le
ffànt au radiS} à cause de
Réprimande (Allem.).
f Riflard, Riflet. Dér.
r arracher, écorcher (oil),
donner ensuite le nom de
x. huissiers, et de riflure
tUX arrachés par le rabot.
lo Rouge -gorg^ (oc);
rieux nom germ. Bigual.
igaud.
1, Rigault, Rlgaut, Ri-
es trois derniers sont des
I Bigavd, nom de saint, en
Idus, du vieux nom germ.
puissant-ancien), 753. La
gald se rencontre dès le
Rim 413
Righetti. Abr. d'Henri (Ital.).
Rignaiilt. F. de Regnault.
Rignon. Abr. de Pérignon.
Rigobert. Nom de saint, écrit
ainsi dès 648 (puissant-renommé,
riche-renommé), vieux nom germ.
Rigodière. Domaine de Rigaud.
Rigodot. Dér. de Rigaud.
Rigolet, RigoUet. l© Petit ruis-
seau (oc) ; 2° repas de noces (oil) ;
3© dér. de Sigoler : plaisanter,
boire, glisser (oil).
RigoUot, Rigolot. Sens de Ri-
golet (3).
Rigoreau. Rigoureux {rigoroi,
oc).
Rigot. 1« Ruisseau, petit oajial
(Artois) ; 2© forme de Rigaud} 8o
tresse, frisure (oc).
Rigottaz. Frisé {rigotat, oc).
Rigoulot. F. de Rigolot.
Rigour. Sévérité (oc).
Rihouet. Dér. de Rihoult : ruis-
seau (Nord).
RUETT^in. F. du vieux nom germ.
Bichmn (riche-ami), ix« siècle.
Rilliet, Rillot.F. de Billon: pe-
tite éminence (oil).
Rimbaud, Rimbault, Rim-
bant, Rimbert. F. de Raimbauld,
Raimbert.
Rimbœnf . Grille-bœuf. De Bimer :
faire griller (oil).
Rime, lo Grand bruit, grand cri
(oil) ; 2o brûlé {rim, oc).
i
4U
Mf>
Rimet. Dér. de Bime.
Rinaldi. Renaud (Ital.).
Ring. Oirque poar coœbatt de
taureaux (Angl.).
Ringard, Ringand. F. dei vieux
noms germ. Remegarf Bemegaud (?).
De Bim (bruine), selon FSrstemi^nn.
Peut-être mieux vaut-lI les rappro-
cher de Blnguet.
Ringer. l» ^Lthlôto (Allem.);
2o sonneur de cloches (Angl.)»
Ringuet. Petit (Poitou).
Rinn. Canal {rintte, AUem.}*
Rio. Ruisseau (Nord).
Riooreux. Ruisseau profond.
Rion. lo Nom de saint, en latin
Biovennuê (origin. bretonne); 2on.
d. 1. qui doit équivaloir à Ho, riou,
rieu (ruisseau).
Riot, Riotte. Querelle (Bret.),
bruit, combat (oil).
Riottot. Querelleur {Hotos, oc).
Riou. lo Ruisseau (oc) ; 2o rieur
(Nord) ; S® froid (Bret.) ; 4» f. du nom
de saint Rieu.
Rioublant. Ruisseau clair.
Rioul , Rionlt , Riousset,
Rioux. F.dèRaoul,Raoult, Raons-
set o« de Riou. Daas ce dernier ^s,
qui est non moins probable, car rioul
se retrouve dans le latin rivulu»,
Bioutset serait petit ruisseau, s'il
n'est une forme de Rioustec (ruis-
seau desséché).
Ripard, Rlpaud, Ripault, Ri-
pauz, RipoU, Rlpoud. F. des
lUti
^eox noms germ. MUpof (8af), JiA-
pàld (761), Bipold (817). Polâ nH
poud. Ces troitf noms ne sont à leur
tour que des formea de SUbtrt
puissant-renommé), et Biehald{pTiis-
Baat-hardl), car («M et béUL ne tet
qu'un. Bipaud, BipatM peuvent être
noms de lieux ou d'hommes rive*
rains. Le château de BipaiUe Mt
sur le bord d'un lac.
Riqaart, Riqqe, Ricpicr. F. de
Richard, Riche, Richer (Nord).
Riquet. lo Abr. d'Henri ou ^
Pierre; 2o grillon (oc); 3o bossa
(Norm.), d'où le type de Riqtretàla
houppe.
Ri^ez. Abr. d'Henriquet jfieiri
(iisp.); 2» richesse {riquta, ec).
Riquier. Nom de saint, en latin
Biehariua : Richier.
Ris. Ruisseau, gué (oil, oc).
Rlspsdl. Rispal. Semblent deux
formes de Baapalh : balai (oc), qui s
fait Raspail. Dans le Midi, on dit
aussi rinpaire (bourreau) et ritf^
(rebouteur), mais ces deux formes
ont des désinences trop différeales
pour être rapprochées de Bitpal.
Risse. F. de Ris.
Risselet. Ruisselet.
Ritard, Ritaud. Dér. de Biffer .
presser, forcer à faire (oil).
Ritouret. Dér. de Biêtour : qoi
presse, qui incommode (oil), on de
Bitour : curé , recteur d'hôpital oa
de confrérie (oc).
Ritt. Course à cheval (Allem.).
I
Ritter. Chevalier (Allem.). •
Riu. Courant d'eau (oc).
Bobnln. T. de Roblo.
Kt dDHC protAUs I
Blvaaa. BiTeL BItoI
•«•ii(all).
Blvartn. 1* ^iTe^■ll■ ; 1
Bolib«, Robbea.A
Bobelet . Bobelln . BobAlot.
Robert. Nom Ae ulnl. Du Tinx
nOD. gorm, Si-od,i<rl (gloiM-re-
aammé), qnl l'abrége ea JlnUiri
l> doK<iber((AnEl.,
Rtvocet, Blvolre. Rlvolret,
BlTolTon , KlTOIet , Hlvollat .
HlvolUn, Blvot, Bivonre, RI-
TTBt, RIttoq. Eiceplé Rteoirt «t
m. F. Oe BiihDlu <Hut-
inl .'sppelBit sn 8!S JHeftc
<1imiLDim de Riofien, v[«ui
ermnnUiue dir. de Bieh:
t, rleba).
l. Dtr. da Rli.
4. IMr. de Ka : ronce (i^l).
Robla. Mem de nlst, tu UUa
nUé.,. do H'rf.odioiri (glorienu-
<Jn, aiBl vsnt dlreauHl mif*-
416
Roc
Robin Bont si nombreux et runique
saint de ce nom si peu connu, qu'ils
doivent presque toujours dériver de
Robert. On en verra la preuve à
Robinet.
Robine. Canal, terrain raviné,
montagne lAshisteuse (oc).
Robineau, Robinet, Robinot.
Dér. de Robin. Les dérivés étaient
considérés comme des équivalents
familiers de Robert^ puisque l'abbé
Brizard a vu, dans les titres de la fa-
mille du Buat, une même personne
appelée Robert et Robinet.
Robinson. Fils de Robin (Angl.).
Robion, Robiou, Robiqaet,
Roblin, Roblot. Dér. de Robert.
Les trois premiers peuvent aussi
dériver de Rob : rouge (oil).
Robouam. Qui agrandit le peuple
(bébr.). Nom biblique adopté par
les calvinistes.
Robquln. Dér. flamand de Ro-
bert.
Roca, Rocca. Roche (oc, Ital.).
Rocantln. Habitant des rochers
(oc). Ce n'était pas un péjoratif
comme aujourd'hui.
Roch. Nom de saint, en latin Ro-
ehus, du vieux nom germ. ffrocch
(hurler, pousser le cri de guerre),
999.
Rochas, Roohat. Dér. de Roche.
Rocheblave, Roohefort, Ro-
ohemure, Rocheq[aalrie. Roche
bleue, roche fortifiée, roche brune,
roche carrée.
Rochereau, Rooheron. Dér.
de Rocher.
Bochier. F. de Rocher.
RoiT'
Roocfoe. Roche, chAteaii-fort(oe).
Rooquat, Rooqoin. Dér. de
Rocque.
Rodai. Arrondi, p&tara^ gardé
oo), gros bAton {rodoêf oil).
Rodde. Ronge (flam.).
Roddier. F. de Rodier.
Rode, lo Bois fourré, ro«e(oe);
palet (oil), défrichement (Nord);
2o f. de Rodde.
Rodel, Rodelle, Rodefc. Soae,
cercle (oc).
Rodler. Charron (oe, oil). Les
Rodier de Bourgogne ont trois ronea
dans leur blason.
Rodin. lo Abr. de Perrodin;
2** forme du vieux nom germ. Bho-
din (glorieux), 860.
Rodolphe. Nom de saint, en la-
tin Rudolf us, du vieux nom germ.
Ruodolf (glorieux-loup), 735.
Rodrigues. Nom de saint, en la-
tin Ruderieus, du vieux nom germ.
Broder ieh (gloire-puissant), 741.
Rodriguez. Fils de Rodrigues.
Rœderer. C'est le Rodier alle-
mand. La famille Rœderer en a
gardé souvenir en portant d'argent
à la bande d'azur chargée de trois
roues d'or.
Rœlants. Fils de Roland (flam.).
Rœxner. F. de Romarlc (flam.).
Rogat. 1» Nom porté par neuf
saints, en latin Rogatu* : prié, de-
mandé à Dieu ; 2° dér. de Kog : rouge
(oe) ; S» semonce (oil). '
Roh
Roi
417
Rogé. F. de Roger ou dér. de
Sage : ronge (oil).
Rogalln. Dér. de Roger.
Roger. Nom de saint, en latin
Bogerius, Du vieux nom germ.
Bodger (798), qui est interprété de
bien des façons ; homme de parole,
selon M. Seott ; questionneur, selon
M. Hecquet ; eoneeiller courageux,
selon M. de Coston ; jeune homme
vigoureux, selon ObermuUer ; avide
de eoneeU, selon Ottius ! En conti-
nuant de suivre les interprétations
(toujours dubitatives d'ailleurs) de
FSrstemann, nous trouvons dans
Rodger, rod (rouge ou glorieux) et
ger (javelot ou préparé), ce qui nous
donnerait glorieux Javelot ou rouge
javéM, ou préparé pour la gloire.
lân tout, huit versions !
Rogereau, Rogeret, Rogeron.
Dér. de Roger.
Rogers, Rogerson. Fils de Ro-
ger (Angl.).
Roget. Dér. de Roge : rouge (oil).
Rogler. F. de Roger, comme Au-
gier est forme d'Auger.
Rognon. J'y vois une abréviation
de grognon, parce que le zvi« siècle
a déjà rognioner (gronder) que je
considère aussi comme une abrévia-
tion de grognioner (gronder), et non
un dérivé de rogner, comme on l'a
cru jusqu'ici.
Rogue, Roguet, Roguin. Bo-
gue voulait dire âpre, rude, fier
(oil). ■ Roguet et Roguin en dérive-
raient, si tous trois ne sont formes
et dérivés de Bog : rouge (oc).
Rohard, Rohault. Comme Ro-
hard est un vieux nom germ. (1042),
Bohault me semble pouvoir comme
lui dériver de Rohald, à moins que
ce ne soit une abréviation de Boe-
haut. RoeJuiuta a ce sens dans la
langue d'oc, qui a aussi Altaroohe,
nom bien connu.
Roi. Qai, joyeux (oc). Voy. Leroy.
Roidot. Dér. de Baide : dur, re-
véche (oil).
Rollle. Courreur (oil).
Roisin. Raisin (oil).
Roisselet, Roisset, Roiasln.
F. de Rousset, Roussin, Rousselet,
car roissoir se disait pour roueseur
en langue d'oil.
Roltel, Roltier. Dér. de Soiete :
raide, rude (oil).
Rolvrë. F. de Rouvray.
Rojat, Rojot. Rouge (oc).
Roland, Rolant. Nom de saint,
en latin Rutulandtu. Du vieux nom
germ. Ruotlant : gloire du pays
(806), abrégé en Ruoland (909), et
Roland.
Rolin. Dér. de RoUin.
Rolland. Sens de Roland.
Rolle. lo Raoul (Angl.). Voy.
Rollot ; 2° nom de saint, en latin
Rutulus (peuple du Latium), selon
Ménage; S» si nous avions affietire
à d'anciens Italiens , Rolle serait
surtout leur Raulo, considéré comme
une abréviation de Roland.
Rollin. lo Nom de saint, en latin
Chrodolinuê, du vieux nom germ.
Chrodolin (glorieux), 711, qui a fait
Rothelin avant Rollin i 2° dér. de
Rolle.
18.
4^8
*flom
nRoUon.iRoUot. Dér. de RoUe.
Selon M. de Oostou, ees uoms se-
raient dérivés da nom >de HpoMf,
.premier duc de Normandie, mai» ce
Hrolff ne peut être qu'une abrévia-
tion de Radolf ou Kadulf, ce qui est
■ eonforme à notre première ét^a^olo-
gie de BolU (Raoul). Le Raoul mo-
derne est Taneieu Radulf,i-et leslA^n-
glais ont gardé la tradition 4e- son
ancienne abréviation Rolf , dans
leur Ralph moderne, .qui-efebiiaissi
Raoul. Voy. Roulph.
Romagnè, Romagny. N. d. 1.
4oiitlar forage, latine doit être .fi*/na-
niaeum : domaine de Romanus.
Romain, Roman, .Romand.
1» F. du nom de saint latin Roma-
nu8 : qui est de Rome ; "^ocri^luairo
de Rome.
lAop
Rommetin. iRomain (oe). iJ9aiu
le Midi, on dit Romet pour Rome.
Rommier. Sens 4e &9m«y.
Romtaln. AA.%r. deRommttin.
Rontoald. Yienx nom germ. de-
venu nom 'de-saint.- Sa* forme la plot
•aneienne est Bomoald (gloire-an-
cien), yne aiôele.
-Roneeray, iBoneerel, Jton-
ehail, .llonolMrolleB, .Roaoh«i.
Roncier, Romcière. .'Lieux: pleins
de ronces.
Roncdn. Gbeval4e «somme.
rRondard, Rondeau, RoniUl.
fRondelet, rRondelous, iRoBdet,
Rondier, Rondin, iRondiaet.
Rondonneau, Rondot, Rondou-
lonsiRoiidu* Dérttde B^tèd .NarModi
par l'embonpoint. Les fermes £mi-
del, Roiidoul se rapprochent aussi de
Rombault. F. du vieux nom ; l'hirondelle r€kLiMi«li^o7Mioia,-iEeuR-
gcrm. Ruomhald (gloiro-hardi), 981. j delà), mais ce ne peut être qu'uie
exception.
Romaoet, ■Romanlot..Dér. de
Roman.
Rome. Nom de saint, en latin
Romœns. C'est le Roméo itulien qui
veut dire pèlerin.
Romeron. Dér. de Romier ; pè-
lerin.
Romeu. F. de Romieu.
'Romeuf. F. du vieux nom*gei*m.
Romulf (glorieu3C-loup).
'Romey. F. de Romier : pèlerin.
'Romez. F. de Remj (oe).
Romieu , Romieux. Pèlerin
ayant fait le voyage de- Rome .(oc).
iRomiliard. Dér de Romieu.
Romin. F. de Romain.
Ronel. Dér. de Perron.
Rongeon, JRongeot, iRonger,
Rongier. Dér. de Ronger : penser,
ruminer (oil), hors Ronger ,ijtu^ re-
trouve .dans le vieux jiom.germ.
Runger.
Ronneauz, .Ronot. .Dér. de
Pierron.
Ronsin. Cheval de somme (oe,
oil).
'Ron8iot,'Ron2ière. ' Lieu plein
de ronces.
Roob, Roôlf. Abr. de -Hébert et
forme de Hrolflf. Voy. Roulph.
■ Roper, Roperehe, Ropert,
Rvpiquet. Fwde Robert,. Rol^i^nét.
cRos
viloe
419
Ropêreke est iei pour Rmprecht,
forme ancienne do Kobert, qui a été
conservée eu Allemagne.
Roque. Boche (oe).
•RocflltiBert. F. du vieux nom
germ. Bocbert (tiii< siècle).
lUxiaebla^M, «Roqoefer, -Ro-
quefort, Roquemaurel. Roque-
plan. Roclie bleue, roche fennigi-
neuse, roche fortifiée, roche très-
brune, roche plate (oc).
Roques. Nom de saint, en latin
Ratho, vieux nom gcrm. qui se ren-
contre au Tiii* eiéele et qui signifie
banni. Sans mon respect pour la
forme latine, qui conserve des for-
mes anciennes sans • lesquelles on
se troropecait absolument, j'ensse
fait venir Roques du vieux nom geim.
latinisé £oeRO (678), qui a le sens de
Koch.
Roquet, Roquette. Petit roc,
petite roehe (oe). -Eu langue d'oil,
Roquet signifiait aussi t^f on ferré,
blouse, fusée de guerre. Ce pouvait
être un dérivé de Perrot ; roquette
se prenait enfiu pour ehâteawfort.
Dans le sens de petit chien, Roquet
cdt moderne. Voy. Bosset.
.Roquier. • Carrier, jainour, habi-
tant du rocher (oc).
'Roret. Dér. de Boire : chêne
(oc).
•Rosalie. 'Nom «de sainte. -En
France, on le fait venir du latin
(rose, rosée); In Italie, -du grec
(couronne de roses).
Rosan, Rosanin. Couleur de
4»c).
, Roeenf eld, Rosen-
-Montagne, champ, couronne, vallée,
forêt des roses. N. d. 1. (Àllom.).
Roser. Rosier (oc).
Rosey. F. de Rosier.
•Rosier, lu Abr. de Darosier.
Nom de voisinage; £<> exceplion.,
forme de Rogier (flam.).
Rosière. M. s. q. Rozière.
Roslin. Dér.. de Ro^sel.
Rossard, Rossât, Rossé, Ros-
sel, Rosselet, Rosselin. Dér. de
Ros : roux (oc). Surnoms de che-
velure.
Rossemann. Marchand de che-
vaux (Allem.).
Rosset. Dér. de Bos (roux), ce
qui en fait une forme de Rousset.
Jadis, se disait en Artois pour ro-
quet (fer do lance de joute, fer
émoussé), ce qui fait qu*uuc famille
nommé i^o««ef porto trois roquets en
ses armes.
Rossi. Roux (Ital.).
Rossigneux«.Ro8aigiipn4 Rossi-
gnol (oil). Surnom de brillant chan-
teur.
Rossin , Rosflini , .Rossino.
Roussâtre. Les deux derniers sont
italiens.
Rossxnann. Voy. Bossemann.
Rost. Gril (Allem.).
Rossollln. lo Dér. de Rossin;
Su forme deKÔsslHn : petit cheval
(Allem.).
•Rostain, Rostaing, Rostçind,
Rostang, Rostan. R'>uge étang.
420
Ron
N. d. 1. faisant allosion à la oonlear
d'eaux stagnantes. On a dit stain
(oll) et ftane (oe) pour étang. Ainsi
la ville d'Étain (Meuse) s'appelle
Stain et Stagnum (étang, latin) aux
YUie et ixe siècles. Il existe un nom
de saint Rostaiog, eu latin Rosta-
gntUf mais comme ce saint vivait
an xiy« siècle, son nom ne vient pas
à rencontre de notre hypothèse, et
11 a, pour moi, le même sens.
RoUi. Ronge, rubicond (AUem.).
Rothenflue, Rothkopf. Roc
rouge {rothenfliihe)f tête rouge (Al-
lem.).
Rothschild . La traductiou
exacte de Rotschild en allemand
moderne serait rouge bouclier {Roth-
tehild). Le nom de Sehwaitschild
(noir-bouclier) existe. Comme vieux
nom germ., Rotchild figure dans le
répertoire de FSrstemaun, qui en fait
le masculin de Clotilde {hrod : glo-
rieux ; hild : héros). Reste enfin la
ville danoise de Roschild (Zélande),
qui ne nous paraît pas à dédaigner
comme nom d'origine, car les noms
de lieux ont fort contribué à la créa-
tion des noms modernes de famille
Israélites.
Rotier. Routier, joueur de rote
(vielle), gril (oil).
Rotival. Val rôti. On dit bien
Côte-rôtie.
Rottl. Colère; dér. de Perotti
(Ital.).
Rottier. Routier (oil).
Rotton. Dér. de Perrot.
Rotureau. Regrattier (roturier,
oil).
Rouaimard. Qui rumine. Du
verbe Rouamer (oil).
Ron
Rouan, Rouanan, Roaanet.
Dér. de Roux. Surnoms de barbes
et chevelures mélangées de noir, de
blanc et de roux. On appelle encore
rouan* les chevaux de cette robe.
Rouanet peut être aussi une forme
de RouanneUê (de Rouen). Ce nom
existe.
Rouard, Rouart. l*» Sara de
Rouan ; 2o bourreau (oil). Ce dernier
sens, plus rare, concerne la dési-
nence art. Le ronart est ici rhomme
qui roue le criminel. Une famille de
ce nom porte d'arg^ent à la bande
d'azur chargée de trois roues d'or.
Rouault, Rooaax. Sens de
Rouan.
Roubaud, Ron beaux, Rotibé,
Rouberal, Roobey, Roabier.
lo Dér. de Roube (ohéne) on de RotA:
tronc d'arbre (oc). Roubaud peut ve-
nir du nom germ. Hrodbald (glo-
rieux-hardi) ; 2» m. s. q. Rubat, Rabé.
Roubin, Roubinaux, Ronbi-
net. F. de Robin, Robinet, Robinot;
2o dér. de Roubine : canal (oc).
Roublot. F. de Roblot.
Roucher. F. de Rocher.
Roucaut , Rouohsisae , Rou-
chaud, Roucher, Rouchet, Boa*
chez, Rouchier, Rouchon. Oros
ou petit rocher. Les trois premiers
sont de plus forte dimension.
Roucolle,Roucou. Courouge(?).
Roudaire. Rôdeur (oc).
Roudiez. F. de Rodier (oc).
Rouel. Abr. de Rouelent : de cou-
leur rouge (oc).
Rouelle. Roue (oil).
Rou
Rouet, l» Sens de Bonsset ; S» roi
roui, Bret.).
Rouffard, Routfe, Rouffin.
Voy. par Buf.
Rougeot, Rouget. Dér. de
Bouge.
Rougier. Roger (oc).
Roulier, Rouhier. Chaifron,
fiibricant de roues (?).
Rouillard, Rouillé, Rouillier,
Rouillet, Rouillon, Rouillot.
10 Un peu roux, par dér. de Roux ;
2o dér. de Rouille pris au figaré dans
le sens de usure (?). Ainsi en langue
d*oc, en dit rouilloê pour rouillé et
roulhoê pour usé, vieux. Le verbe
rouiller a été pris pour rouler (oil),
et il y a encore là une souche possi-
ble. Réserve doit être également
faite pour Bouillif nom de lieu,
dont la f jrme latine doit équivaloir
à celle de Rouillac (Charente).
Rouin. lo Bouge (oil) ; 8«' nom de
saint, en latin Rodingu», vieux nom
germ. dér. de Bod : glorieux (vin*'
siècle).
Roujol, Roujon, Roujou. Dér.
de Bouge,
Roui. F. du nom de saint Rouis,
en latin Badtafus, Voy. Raoul.
Rouland, Roulant. Roland (oc).
Ronlaud. Dér. de Roui.
Roulet, Roulin, Roullain. F.
de Rollet, RoUin.
Roulland. F. de Rouland.
Roulliard. F. de Rouillard.
Rouiller. Boulier (oil).
Rou
421
F.
Roullin, Roulon, Roulot.
de Rollin, Rollon, Rollot.
Roulph. Abr. de Radulf (Raoul)
ou de Rodulf (Rodolphe). II est cer-
tain que le nom de HrollF, le premier
duc de Normandie (voy. Rollon),
viendrait plus correctement de Ro-
dulf que de Radulf, si le nom de
Rodolphe avait été de mode en
Normandie au moyen âge. Mais il
était inconnu, tandis que le nom de
Raoul était au contraire fort ré-
pandu. Cette considération d'usage
appuie le sens qui paraît le moins
probable.
Rouma. Rome (oc).
Rouxuanet. Voy. Roumanille.
Roumanille. Dér. de Rouman;
qui est une forme méridionale du
nom de saint Romain. L'Eglise ho-
nore une quinzaine de saints de ce
nom. Roumanet est un autre dérivé
qu'on trouve aussi dans le Midi.
Rouxnette. Lieu plein de ronces
ou roumets (oc).
Rouxnler, Roumleu. Sens do
Romieu.
Rounler. Grondeur {rounaire^
oc).
Roupert, Roupreoht. F. an-
ciennes de Robert.
Roucpiairol. Lieu rocailleux
(oc).
Rouquet, Rouquette. Petit
roc, petite roche (oc). Rouquet veut
dire aussi lièvre (oii).
Rouq[uler. Mineur, habitant du
rocher (oc).
Roure. Chêne (oc).
422 dRou
I. Buiix(oc) 'r chAvalbai (fiil). '
Roussan, Roossat, Roussaud.
Dér. de Rousse.
Rousse. Roux (oc).
•Roosseau, Ronssel. Qui tire
sur le roux (oil, pour Rousseau ;
oC| pour Boutêel). Roussel s'est dit '
aussi pour bUmd,
Rousselet, Rousselin. Dér. de
Roussel.
Rousselle. F. de Roussel.
Rousselon, .Roass^at, )R«as-
set. Dér. de Roussel et Rous.
Roussigné, Roussignol. Ros-
sigaol (oil, oc).
,'Ro08silliat,;Ron88ille. Un pou
roux (oc).
Roussin, Rousson, Roussot.
Dér. de Rousse.
Roustain, Roustan. Comme
Rostaiijg et Rostan, ces uoras sigui-
fieut rouge Httng' "^Nerestçui'^gn'iûe
de même noir étang. Noms d'lLa.bit^-
tioa fais|iut allusion à la couleur
des eaux du voisiuage. -Si RotUA^n,
le Mameluck de Napoléon 1er, a fait
souche en France, il va sans dire
que ses deecendaBts,^éees«aireiBent
peu nombreux, ont .une tout autre
origine. Roustan est alors une
fjrme frauçaùe du . uom . otiantal
Rustem, qui est d'origine persane et
signifie vaillant, courageux. Rustem
est le nom de L^liercule persan.
Routhier, .Routier, Routtier.
Fantassin, maraudeur (oc, oil) ,
garde-chasse, garde cliampéU^e^eil),
homme fin, rusé (oc).
Bomre. Ckéne (oil, oc).
Hov
RonveaaiRouviel.lo P«tiuhéae
(oc) ; 2o rouge, roux (ronviau, oiU
iRoUTexMIllt, ifloiwenAt. Dér.
de Rouvent : rouge (oil), on de Bouve:
chêne.
RouTère, Rouveirre, RooYier,
Rouvière.Cbênaie de chênes blancs
(oc). Les Rauverie du 'I^iQgBedoc
portent d'azur un chêne d'or.
RouTlUain. De RonvUie.
Reuville. N. d. I. (Kure), ea U-
tiaRaâMlfi liilla : doniaine de Rçalf
(Rodolphe ou Raoul).
Rouvillois. lo De Rouville; 2»
village rouge (?),
Rouvray, Rouvroy. Chênaie
(Nord).
Roux, lo Sens actuel ; 2» Raoul
(Berri). Ce dernier doit être excep-
tionnel.
Rouxel, Rouxelin. Dériv^és de
Roux.
Rouy. lo F. de Roy (vey. Lerof)
ou de Ruy (voy. Duruy). Rouy, nom
de lieu (Nièvre), s'écrivait Roy an
xiiie siècle ; •2'' tapage {roui, œ).
Rouyer. Fabricant de roues,
charron {rouhier, oil).
Rou3rre. Chêne (oc).
Rouzaud, Rouzé, Rouzean,
Rouzet. Ronge, rosé.
RouKier. -F^'deRosier.
Rouzière. M. s. q. Rosière.
Rovère, Roirire. Chênaie [n-
ver, oc).
'RoviOain.- He JUmirme.
Iloy..'Abr. de Leroy. Roquefort
dit qu'on a donné aussi ce nom aux
huissiers et aux bsdeaux. Voy. Le-
roy.
Boyer. 1<»^ Oharron, 'fabricant de
roues; 2» exceptionnellement, voi-
sin (oil).
Ro3rzxiond. F. de Raymond.
Ro3rn6rRoynet, Roynot. l» F.
de Rouennftis (?) ; 2» dér. do Roine :
Rhône, ou 4e Ruanoe,- nom de- ville
(oc); 3» dér. de Boine : grenouille
(oil), d'où vient certainement le nom
de Roynettei qui existe aussi.
Royon. émineuce (oil).
>Ros. Roux,ro8oaa,cheval {ros, oc).
Rozan, Rozat, Roze, Rozet. i»
RDsé {rosan, roaat, oc) ; S» dér. do
Roz.
Rozière, Rozoy. Lieu plein de
roseaux ou do roses. Il est difficile
de choisir, car on a dit roz pour ro-
êtau (oil), et ce dernier sens semble
probable. Une plantation de rosiers
se disait plutôt roserie.
Ruas, Ruât, -Ruau, Ruatdt,
Roaut. Dér. de Rn : ruisseau. Ruaut
est aussi un nom de saint, en latin
RodalduSf du vieux nom gcrm. Ro-
dald (gloire-ancien), 962.
Rabat, Rubbé, Rubè. Rubi-
cond. Du verbe Ruber: tirer svr le
rouge (oc).
. Jiuben. Vision du fils (hébr.).
Rupert. F. de Robert (Âllcm.).
Robin. F. de Rubien, nom de
sjkint, en latin JBu6ta»tt«.
R«biiil.'R(iHi (Ital).
Uni 423
I 'Ruch. Rugissement (oc).
i
' Ruchet, Ruchon. Dér. de Per-
ruchet,- Perruehon .
Rudder. Voy. Derudder.
Radeau, Rudel. Dér. de Rude.
•Rudemetre. F. du vieux nom
germ. Hruadmar (gloire-illustre) ,
796.
Rudolph. Rodolphe (Allcm.).
Rué, Ruel, Ruet. Dér. do Ru :
ruisseau. Rué peut encore venir de
Ruer : renverser (oil).
Ruf , Ruffe. !• Apre, rtfde (oc) ;
2° nom de saint, du latin Ru/us :
rouge.
Rufaut^ Ruffel, Ruffey, Ruf-
fier, Reffieux. Dér. de Ruf. Ruffey
est un n. d. 1. (domaine de Rufus).
Ruffiu, Rufin. Nom de saint, eu
latin Rujinu8, de Rufus .«-roux.
Ruggieri. Roger (Ital.).
Rugeot, Ruget. Dér. de Ruge :
rouge (oil).
'Ruilhet. Dér. de Ru : ruisseau.
Rulllé, Ruillier. Dér. de Ruille :
rouille, règle, mesure. Vie ruilée :
vie réglée (oil).
-Ruin.- lo Dér. de fin : ruisseau ; 2»
forme de Ruaiu, nom de saint, eu
latin -fiodanu».
Ruinard , 'Ruinaud , -Rulnet.
Dér. de Rnin ou de Ruine,
Ruis, Ruissel. Ruisseau (oil).
Roitier, Rulton. Dér. de Riut :
424
Sab
ruisseau, ou de Buit : rut (oil). On a
dit aussi ruiête : violent, dur (oil).
Rulland, Rullet, Rullin. F. de
Bolland, Rollet, Bollin.
Rulller. Dér. de Bulle : jeu de
boule (oil).
Rmnilly. N. d. 1. {Bomuliaeum :
domaine de Romulus [?]).
Ruzmnel. Vacarme (AUem.).
Rumpf. Amputé des jambes ou
des bras (AUem.).
Rund. Rond (AUem.).
Ruot. Ruisseau (oil).
Rupert, Ruprecht» Ruprioh.
Sab
Robert (Allem.)' I^e dernier ne peut
être qu*nne forme du second.
RuBsell. C'est le Roussel anglaii.
Russmann. Homme-inie, r»-
moneur (AUem.).
Rustan. F. de Roustan.
Ruteau, Rutot, Ruttin. Dér.
de Bupt : ruisseau (Est).
Ruyssen. FUs de Richard
(Ruysch).
Rnz6. Dér. de Buz : rouge (bre-
ton) ; Buze : chanson (oil).
Ryokebusoh. Riche bois (flam.l
Bosquet de la chevrette (allem.
mod.).
Saba, Sabat. F. du nom de saint
Sabas. De Sabasio» : consacré à
Bacchus (grec). 8aba veut dire aussi
engoulevent, et Sabat : assommé,
sabbat, samedi (oc).
Sabathier, Sabatié, Sabatier,
Sabattier. F. et dér. de Sabatier,
qui, jusqu'au xv« siècle, n'a pas été
savetier, comme on pourrait le croire,
mais bien cordonnier (oc). Le pro-
verbe populaire du Midi : c Touta
sabata deven groula (Tout soulier
devient savate) », le prouve surabon-
damment. Les savetiers étaient alors
les groulier» ou groulliert. Les sa-
batiers ou savetiers- (sabatiers du
Nord. On écrivait çavetier) travail-
laient le cuir de veau. Les cordoua-
niers ou cordonniers travaillaient
le cuir de Cordoue. En 14S6, le nom
de savetier ne s'appliquait plus
qu'aux ouvriers de vieux cuirs, et le
! veau comme le cuir de Cordoue m-
' talent aux cordonniers. Voy. Le-
tueur. •
Sabaton. Soulier (oc). V07. le
nom de Savaton.
Sabbe, Sabe. F. de Sabas (flam.).
Voy. Baba.
Sabel. 10 Sabre (AUem.); 2onoiu
de saint (Persan).
Sabi. Sage, savant (oc).
Sabin, Sabine. Noms de saint et
sainte. En latin Sabinu», Sàbina:
Sabin, Sabine (peuple d'iuilie}.
Sabit. F. de Sabi.
Saboulard. Qui frappe (oc).
Sabooret, Sabourin. Dér. de
Sag
Sabour : saveur, odeur (oc). C'est
pourquoi Sàbouroux veut dire savou-
reux, et,* au ûgnré^ sucré, reéhwehé
de manières et de paroles (oc).
Sabra. Sain, savoureux (oc).
Sabrou, Sabrout, Sabroux.
Abr. de Sàbouroux. Voy. Sabouret.
Saoareau. Maussade (Centre).
Saoase. Grand sao {êaeaê, oc).
Sacbain, Sachet, Sachot. !<>
Dér. de Sache : sage (oil) j 2© petit
sac. On appelait aussi êaehets les re-
ligieux de la Pénitence.
Saohs. Saxon (Allem.).
Saoy. Saulaie (oil).
Sadler. Sellier (Allem.).
Sadoo. Juge (hébreu).
Sadin, Sadon. Doux, aimable
(oil).
Sadcml. Repu, rassasié (oc).
Safary. Dér. de 8afar : bruit,
crierie (Bret.), ou de Sa/re : gour-
mand (oil) P].
Saiflet. F. de Saffret.
Safiray, Sattrey, Saffroy. F.
du vieux nom germ. Seifrid, inter-
version de Sieffred qui est une abré-
viation de Siegfried. Voy. ce nom.
Saffret. Dér. de Saffre : agréable,
rusé, goulu (oil).
Sagan. !<> Vacarme (oo) ; 2» nom
de lieu (Allem.).
Sager. Scieur. De Sage : scie
(Allem.).
Sai
425
Sageran, Sageret. J'hésite à
rapprocher de ces trois mots eage-
rie : marais (oil), ou sagerat : scellé,
cacheté (oc), qui est une forme de
sagelat. Je verrais plutôt ici des dé-
rivés de Sage ou de Sacher : secouer,
agiter, faire sortir (oil).
Saget. !<> Dér. de Sage ; 2° sceau
(oc).
Sagit. Flèche {sagitta, oc).
Sagller. Dér. de Sagel : sceau
(oc) [?].
Sagne, Sagnes. Marais, joncs
(oc, oil).
Sagnler. Kattier (oc).
Sagon, Sagot, Sagou, Saguet,
Saguin. Sagon eut son heure de re-
tentissement au xvie siècle, lorsque
Marot, critiqué par un confrère nor-
mand nommé Sagon, s'en vengea
par ces quatre vers de son poôme
de Fripelide :
Or (les bêtes que J'ai sas dites,
Sagon, tu n'es des plus petites :
Combien que Sagoo soit un mot
El le nom d'un petit marmot.
Et Sagon était représenté à la pre-
mière feuille, sous la forme d'un
singe. En langue d'oil, Sagon (comme
Sagoun) était le nom d'une petite
espèce de singe. Sagou et Saguin
semblent ici des équivalents de Sa-
gon. Faut-il en dire autant de Sagot
et Saguftf J'hésite d'autant plus que,
en langue d'oc, tagut vaut êaehut,
Sagon et Saguet peuvent donc être
dos formes de Sachot, Sachet.
Sahuo, Sahuquè, Sahut. Su-
reau (oc).
Saige. Sage (oil), savant (Cham-
pagne).
Saigne, Saignler. Marais, nat-
tier (oil| oc).
428
San
Salzmaim. Balinier et, selon
Pott, homme lascif (Allem.).
Sam. Abr. de Samuel (Angl.).
Samain. F. de Samin.
Samarie, Samary. Oe doit être
une forme de Samaria, qui se re-
trouve en Italie comme un nom
d'homme (garde du Seigneur, M-
hreu).
Sambon. Dér. de Samhe : sureau
(oil), s'il n'est une forme de £fenf-6on«
Au moyen âge. il n'est point rare
de trouver des noms ainsi cons-
truits.
Samie. étoffe de soie brodée de
fils d'or ou d'argent {samiê, saanit,
oc, oil).
Samier, Samin, Samion. Dér.
de Samie : étoffe de soie. Le aamin
était aussi un velours de soie. On a
dit same pour aureau (oil), mais je
ne le rappelle ici que pour mémoire.
Samper. Saint-Pierre. Sampieri
a le même sens (Ital.).
Samson. Nom de famille Israé-
lite (soleil, hébreu).
Samuel. Nom de famille Israé-
lite (serviteur de Dieu, hébreu).
San. Saint, sain (oc).
Sana. Champs (oc).
Sanardis. Nazaire, nom de saint
(oc).
Sanoe. Sain et sauf (oc).
Sancereau. Dér. de Sancere :
sincère (oil).
Sanohe. Nom de sainte espa-
gnole, en latin Sancia (pour aancta:
sainte).
San
Sanohez. Nom de saint espa-
gnol, en latin Saneio (pour êanetio :
confirmation) [?].
»
Sanoier. Sincère {êandére^ oil),
sain (oc).
Sand. lo F. moderne du vieux
nom germ. latinisé Sando (vrai),
viii« siècle, d'où peut dériver le nom
de Sandon; 2» arène, rivage (AU.).
Sandeaa, Sandel, Sandèlion.
Le nom d'Alexandre, qu'on écrivait
j Adi6 Alixandre ou Alesaandre,éXa3it
assez long à prononcer, on a senti
presque partout le besoin de l'abré-
ger. LesADglais,les Flamands disent
Sander; les Italiens, Sandro; les
Français, iS^andre. Dans la formation
de ses diminutifs Sandeau, Sandel,
Sandon^ Sandèlion, Sandillon, on
paraît avoir laissé de côté une r qni
rendait la prononciation rude à ce^
tainos bouches ; on la retrouve dans
Sandrin, Sandre, etc.
A première vue, il semblerait
plus simple de voir dans Sandèlion
un surnom de héros (sang de lion),
mais les formes Sandel et Sandilion
viennent appuyer sa dérivation
d'Alexandre.
Sander, Sanders, Sanderson,
Sandher. Alexandre, fils d'A-
lexandre. (Angl., flam).
Sandillon. Voy. Sandeau,
Sandon. Voy. Sandeau et Sanà.
Sandoul. F. du nom de saint
Sandou, en latin Sindulfus. Da
vieux nom gerin. Sindulf {Sind:
comte, satellite ; ul/ : loup), 636.
Sandoz, Sandras, Sandre,
Sandre , Sandrin , Sandrlni .
Sandron. Sandre est une abr. d'A-
lexandre (voy. Sandeau). Les autres,
moins Sandraa, sont des dérivés.
San
Sar
429
Sondez partiU espagnol; Sandoz eat
ttoiase ou savoisiea comme beaucoup
de noms en oz. Sandrini est italien ;
Je fais exception pour le nom de
8andra8f qui est celui d'un saint
bourguignon, en latin Sanderadus,
du vieux nom germ. Sandrad (vrai
prompt), 948. En langue d'oc, on a
dit aussi Sandre pour samedi, ce
qu'il ne faut pas oublier, car ce sens
peut avoir contribué à certains sur-
noms de naissance.
Sandxique. F. du vieux nom
germ. Senedrie (vrai-ricbe).
Sanglé. Ensanglanté (oil).
Sanglebœuf. Saigne-bœuf (oil).
Sangnier. F. de Sagnier.
Sanguin. !<> Cornouiller (oc) ;
80 vêtu de aanguin, étoffe rouge
(oil) ; S» nom de lieu (Nord). Sa
forme ancienne est Siggenheim : ha-
meau de Séguin.
Sangulnëde. Plantation de cor-
nouillers (oc).
Sanhes. Saint {eanh, oc) j 2» mo-
querie {aanha, oc).
Sanler, Sannier. F. de Sagnier.
Sanquer. Planteur ( sanker ,
Bret.).
Sancpiln. 10 Suzanne {Sannekeny
flam.) ; ifi fils de Sanne, abr. du nom
de saint Sandua (saint), Flandre.
Sans. IP Saint (oc) ; 2» forme de
Sens {jtenaif oil) ou de Saens, nom de
saint normand, en latin Sidonius; '
originaire de Sidon (Pbénicie).
Sansanè. Incurable, mot à mot ;
sans guérison. De Sanié : guérison
(oil).
Sanse. F. de Sans.
Sansoin. Négligent. V07. San-
aané,
Sanson. Nom de saint. Forme de
Samson.
Santot. Dér. de Sans.
Sant. Saint, dévot (Bret.).
Santache. Pur. Voy. Sanaané,
Santerre. Surnom d'homme
pauvre ou ruiné. Peut être aussi
originaire de la contrée dite San-
terre, en Picardie, dont les villes
sont Péronne, Roye, Montdidier.
Santeuil. N. d. 1. SanctiUum est
la forme latine (xi« siècle) de San-
seuil ( Bure-et-Loir ). Ce nom, qui
semble annoncer la présence de
quelques reliques, est loin de la tête
aux cent yeux que le poète Santeuil
avait adoptée comme armes par-
lantes.
Santi. Santini. !<> Saint (Ital.);
2o nom de saint ayant le même sens.
Saout. 10 Gros bétail (Bret.); 2o
rassasié, gOrgé (eacua, oil).
Sapet. Bois de sapins (Dauphiné).
Sappey. l*' Guichetier. De 5a|)j>e :
prison (oil) ; 2» n. d. l. (Isère).
Sarah. Princesse (hébreu).
Sarasin, Sarazin. Une origine
sarrasiue u'cst pas toujours indiquée
par ce nom, car il a été celui d'un
saint. Ou donnait aussi le nom de
Sarrazin à tous les Bohémiens no-
mades (oil).
Saroey. Sareet, qui signifie gaule
en Normandie, ferait un beau nom
430
Sar
de critique, mais la désinence e« ne
peut pas se transformer en et ; de
plus j elle ne peut indiquer qu'un
nom de lien, de fonctions ou de mé-
tier. Tel est le cas de Sarcey, nom
de lieu (Haute-Marne , Rhône). La
connaissance de ses formes latines
les plus anciennes est nécessaire à
son interprétation.
Sarciron. Dér. de Sarciaire :
rentrayeur, repriseur (oc).
Sarcos. Cercueil (oil). N. d. 1.
signalé par la découverie de sépul-
tures antiques.
Bardaillon, Seundior, Sardln.
lo Dér. de Sard : champ (oil), qui
semble une abrév. (VEasart : champ
défriché. En ce cas, Sardier, comme
Eysaartierf serait un défricheur;
80 dér. du nom de saint Bard. De
Sardu» : Sarde.
Sardou. F. du nom de saint Sar-
don , en latin Soferdo» (prêtre), évâ-
que de Limoges au vi* siècle, qui
fut appelé en français, selon les
pays, Sadroc, Sardot, Sardos, Serdot
et enfin Sardou. En langue d'oc,
Sardoua veut dire marronnier et
anjet au vertige, mais ces interpré-
tations sont modernes.
Sargent. F. de Sergent.
Sarger. Fabricant do Mvge (oil).
Samin. Abr. de Saturnin.
Sarrade. Serrement (oc).
Sarrailh, Sarraillê. Serrurier
(oc).
Sarramagna. Grande montagne,
grande scie (oc).
Sarrasin. Yoy. Saraain.
&9M
Sarrat. Qui ne bouge (oc).
Sarrebourse. C'est au Nord ce
qu'était le aerrapiaatrcu au Midi, on
surnom de thésauriseur.
Sart, Sarteanz, Sartèlet, Bat-
tiaux, Sartines, Sarton. Sart est
une abr. d^Eaaart : terrain défriché
(oil). Les autres sont ses dérivés.
Sarter est peler un terrain couvert
de bruyères; briller le tout sur le
sol et labourer ensuite (oil). C'est
ce qu'on appelle aussi eaaarter. Dix
localités du nom de Sart se trouvent,
du reste, dans le département de
l'Aisne, et l'ancien nom de l'une
d'elles, Sart-VAbhi (Essars-l'Abbé),
sera notre meilleure preuve.
Sartori, Sartorlo, Sartorins.
Sartre. Couturier-tailleur (oc,Ital.,
Allem.| oil).
Sassetot. Sasseville. Maison
du Saxon, domaine du Saxon.
SatUer. Sellier (Allem.).
Saucier. Yoy. Sananer.
Saubat, Saabet, Saubon. Dér.
deSatihar: sauver (oc), etde «Satire:
savoir (oil).
Saubasse. Sureau {^aauluë, oil).
Saucède, Sauoy. Saolaia (oil,
oc).
Sauer. Aigre (Allem.). Si le nom
de Sauerkravt (aigre chou, chon-
croute) ne se trouve point dans notre
répertoire, j'y relève Sauerborn,
Sauerbrun: aigre fontaine, «earce
d'eau acide.
Saulfroy. F. du vieux nom genn.
Salafrid (noir-pacifique), 797.
Sauge. 1" Nom de saint, en latin
Salvitia (sauf) ; 2° saule (Centre).
San
431
Saagnler. F. de Sagnier ou
Saulnier.
Saugrain, Sangrlii. Pourrait
être une forme du vieux nom germ.
Salagrin (noir-cruel), dont je n'ai
point d'exemples, mais dont la for-
mation serait réguliôre ; mais Sau-
grain signifie plut&t grain de sel,
c'est-à-dire eomijue , mordant ( de
8au : sel, en vieux français). On disait,
au xvi« siècle, SoHgrtneux. On dit
aujourd'hui, en moins bonne part,
iaugrenu.
Saajot. Dér. de Sauge.
Saulals, Sauloy, Sanleau,
Banlière. Saulaie (oil).
Saulnier. Marchand ou fabricant
de sel, ofBcier de grenier à sel (oil).
Saulses. Saules (oil).
Sault. Forêt entrecoupée de prés
et de champs (Norm., Centre).
Saunier. F. de Saulnier.
Saur, lo Jaune-brun, de couleur
enfumée (oc, oil) ; 2" terre inculte,
pleine de genêts et de bruyères (uil).
Sauras , Sauraux , Saurel ,
Sauret, Saurez.Saurin, Sauron,
Saurou. Dér. de Saur : jaune en-
fumé. Dans le Midi, on appelle en-
core aauri crin une crinière blonde
et brune. Saurel se dit aussi pour
tête à Vévent.
Sausse, Saussaie» Saussay,
Sausset. Saule, saulaie (oc, oil).
Sausseret, Saussey. Dér. et
forme de Saussier.
Saussier. Fabricant de sauces.
C'était jadis un métier, c'était même
un office parfois important que ce
poste de «anssier. De 1317 à 1885,
rien que dans la maison du roi de
France, nous voyons trois classes
de saussiers qui étaient dans l'ordre
hiérarchique ; V> les saussiers devers
le roy; 2*' les saussiers du commun,
c'est à dire de la maison royale i 2fi> les
clers saussiers. Toutes ces nuances
ont disparu et on s'appelle aujour-
d'hui«a«««ter tout court, mais la pro-
fession n'en a pas moiiM eu, comme
on voit, ses quartiers de noblesse.
Saussine» Sauflsois, SantBon,
Saussoy. Saulaie (oil). Sausson se-
rait plutôt un saule.
Sautel, Sautelet. Dér. de Sault.
Sauter, Sautereau, Sauteron,
Sautier. Garde forestier (Suisse,
Franche - Comté). Sautereau veut
dire aussi bouffon (Nord), sauterelle
(Bourgogne). £iauter«( veut dire 2uN»
(Lorraine).
Sauton, Sautot. Dér. de Sault.
Sautreau, Sautrot, Sautter.
Sens de Sautereau.
Sauvage, Sauvageot, Sauva-
get. Homme antisocial (oil).
Sauvain, Sauvaitre. F. de Syl-
vain, Sylvestre (oc).
Sauvan, Sauvanaud, Sauva-
net. Sauvan est un nom de saint,
en latin Sylvanua (de la forêt).
Sauvard , Sauvât , Sauve.
Sauve veut dire $aule et_8auvé (uc).
C'est aussi un nom de salrt picard,
en latin Salviuê (sauf), et un nom
de forêt dans le Midi, car Sauveclara
signifie belle forit (oc).
Sauvel , Sauvelet. Dér. de
Sauve.
SardalUon tK t\ *
•cablo UD« abi^- »l
défriché. Bnc», j
lodér. da w/f
AirdiH .- H^; f *
. • SOe), a'AppelU Sava-
.(Aroh-mnO-O-e"»"*
L«nx Dom f arm. StAarith
SsTSl , SaTslla , Bavalon.
ruuvor l'urlgiue de Soif qui
jie (onn« ds iSaye. L'e, ne
ohiiuiea ruuifea), Co(«, i
^onarmé pir Ub dtrJTéi
Bayer. F. <Ie Soyer.
Bayet, Sayon, Sayoai
^.1.
432
Sav
Sauveplane , Sauveroche .
Forêt de plaine, roche boisée. Voy.
Sauvard.
Sauvestre. F. de Sylvestre.
*8aaveton, Sauvetier. F. de Sa-
veton ; cordonnier. Voy. Sàbatier.
Sauvey, Sau-vler, Sauvlon,
SauTin, Sauvon. Dér. de Saave.
Saux.Sauzard.Sanzay.Sauze,
Sausède, Sàuzet, Sauzin. Saule,
saulaie (Midi, Ouest).
Savalle, Savalete. Dér. de Sa-
valler : descendre , glisser (oil).
Noms de pentes rapides (?).
Bavard. F. de Savart.
Savarein, Savaresse, Sava-
rin. Dér. de Savard.
Savcurt. Terre en friche (oii).
Savary. Un chevalier nommé
Pierre Savary (1206), s'appelle 5fara-
ricua en latin (Arch. nat.). C'est une
forme du vieux nom germ. Sabarich
(697). Sens inexpliqué.
Savaton. F. de Sabaton : soulier.
Cette origine n'a pas effrayé un no-
ble nommé Savathe. Cet homme d'es-
prit portait d'or à une semelle de
gueules.
Savel , Savelin , Savelon.
Terre sablonneuse (oc).
Savignac,Savignard,Savlgnè
Savlgnon, Savigny. Samgnard et
Savignon semblent des dérivés de Sa-
vinien ou des noms de buveurs mé-
ridionaux, car ou dit en ce sens sa-
vignas (oc). Tous les autres sont
des noms de lieux dont la forme la-
tine la plus ancienne doit équiva-
loir à Sabiniaeum : domaine de Sa-
binus.
6ay
Savln. Nom de saint, en latLi
Sabinua : Sabin.
Savlot, Savlt. Instruit (oil).
Savomln. F.' de Saturnin. Nom
de saint latin (consacré à Saturne^
Savouré. Savoureux. Agréa-
ble (oil).
Savoy, 8avo3re* De Savoie.
Savreux. Abr. de Savoureux.
Savry. Abr. de Savary.
Savy. Sage (oil). A pu exception-
nellement vouloir dire ori^Motre de
Savy. Au xii» siècle, Savy (Aisne) s'é-
crivait Saviacua (domaine de Saibus,
nom latin. Voy. Savin).
Sax. Sens de Sachs.
Say. Au premier abord, semble
venir d'Angleterre, où aay désignait
une certaine étoffe de aoie. Mais les
familles connues de ce nom étant
originaires du Lyonnais et de Nor-
mandie, c'est en France qu'il fant
trouver l'origine de Say qui semble
une forme de Saye, L'e, ne se pro-
nonçant pas, s*est élldé. Dans le
Béarn,«aye veut dire aage, prudent.
Eu langue d'oc comme eu vieux
français, la aaye était une étoffe et
aussi une casaque que les hommes
de guerre mettaient sur leurs ar-
mures. Ce dernier sens n'aurait rieu
d'extraordinaire pour ceux qui con-
naissent les noms de Cauaaeronge
(chausses rouges) , Cotte , Chapde-
laine (manteau de laine), et il est
confirmé par les dérivés Sayet,
Sayon, etc.
Sayer. F. Je Soyer.
Sayet, Sayon, Sayous. Dér.
dn Saye : casaque, sarrau. Sayout
doit être méridional.
Seh
, Soaller, Soallier,
le semblent moins des
iUe {seale) on d'escalier,
s de couvrears d'ardoises
>il) dont i'e sera tombé.
F. de Celleê : petites
tits établissements reli-
10 F. de Cellier on Sel-
, de Seel : sceau.
?, Sohaeffer. F. de
em.).
!outon (Allem.).
. F. de Schaeifer.
r. Tonnelier (Allem.).
ir. DÊconome (Allem.).
, Abr. de G^odschalk
. Godehaux.
Etasé compère (Allem.).
■. Bruyant (de Sehall,
m.].
Joharff. Vigoureux, sé-
.).
imant (Allem.).
Prophète (Allem.).
ont. F. de Ghanmont.
ird. F. de Schoonaert :
hg&nt (flam.).
£kiheokle. Orisonnanti
c (Allem.).
, Scbeffor . Berger
. Tonnelier (Allem.).
Sch 433
Boheiber. Tireur à la cible (Ail.).
Sohelcher. Qui regarde ou mar-
che de traverS) qui oblique (Allem.).
Scheller. Sonneur, crieur pu-
blie (Allem.j.
Schemel. Escabeau (Allem.).
Bohenck, Schenk. Oabaretier
(Allem.).
Sheppers. Berger. De Sehep:
mouton (flam.).
Bcherer. !<> F. de Scheurer ; 2o
tondeur, métayer (Allem.).
Boherff . F. de Scharff.
Bchorzer. Qui plaisante (Allem.).
Bcheur. Grange (flam., Allem.).
Bcheurer. Métayer (Allem.).
Bchieber. Traineur de brouette,
de charette (Allem.).
Bchiffer. Marin, batelier (Al-
lem.).
. Bchiflinacher. Constructeur de
navires, de bateaux (Allem.).
Bobild. Bouclier, écu (Allem.).
Nous avons en France le nom de
Durécu.
Bchilder. !<> Fabricant de bou-
cliers, peintre de blasons (Allem.) ;
2o de Schilde, n. d. 1. (Saxe).
Bchiler. Qui louche (Allem.)-
Bohiller. F. de Schiler.
Bohllling. loJÊqui valent alsacien
ou allemand du nom d'homme Qua-
tresous, assez répandu en France,
19
Sohlaotktor,
, CéUionl, parilHl;
Il bllDC {Ail.),
il d^âlurdeiAX
SotalBtUr. Bon-
>BS.OHUmn«t(U.).
r. TiûUeBr(AU«D.}.
Prompt, Tif (AJlsB.}.
or. Jtmeette (AIM*.).
Behcelsr, Schcelclisr, Sahal.
1er. 1'
r, Schelc
Bolilfloht. Hécbai
Sohlsgel. Mnillel
Bohlelctiar. Sonri
Sutalalter. ÉidodI*
(All«ID.)-
(Allom.).
i (Allem.)-
(Allem.).
BohoOB. Benn. ficfcoM/.M: »M
ihainp. ScAmAanB .- iMaa Jhi.
SeAnnAut ; bs.iu chApsui (AUan.).
Bcbolw. F. d« Bchnlar.
SoboU. 1* P. de Suivit: i»<>
aM; ï"!! U iléimsura II net >U^
DBUda.JB pniavglr duu adutt ub
or.r.c du l'uUi^m. Scl,«lt (éDDl"). ar
fc^^f alloiriKDd. Houx do FiulLrfi 01
Bchomberg. Beu mou (AIIJ.
Sohloaser. Serrai
■ (AU™.).
(Allen.).
OridnBlre d<
eHer{Allem.).
minée (Allen..).
Bohotteler. Fsb
Sobon. Sonlier (SiJMt, AIM.)^
flduQUok. Joli, plnput (AIL),
le Schneider.
aounipriAll.
Bohrodsr, Sohrcader, B«tarMr.
TBilleunAlleiii.),
Sotiatiart, Schubert, Sohn-
(AUem!).
a<dial, Bobnlor. énole, écolier.
Uréïiiliooî (IB SJireWW
(TLcioLre-linrdIJ et Sigtbert (Tloioire-
CordonDierlAll.).
armre, gnuiB a {SMIr,
Cordenaler (AUbdi.),
Anjuebiiiier (Allem.].
Sebsrt. Vojr. StbaaI.
BabUls. F. de Slbtlle.
Ssblre. F. de BebiUe camme H>-
blre en (Drue de Uabllle.
B^blrot. F. de Eabvl, qni «e dl-
dolle ï^iu.„.,..»M, ,^uuie^,■ (AU.).
Beh tvara ,fioli-warta,8ohwarï.
Sechan. F. de Saelieapi, ne
ibuiiip •« (Kord).
SMharat. Seohet. Sec (oll).
Beund. 1° Nqm da isla
BeooaTgaon. Orge bltirs.
lam.).
Boobler. Snrean (oit).
Boot, SoottO. dcHiah (olJ).
8oaiiaali«.I>ér. d'Kno«/{<:mi-
BOT«pa). F. de Créiptl : tilti,
er4pii<oll).
Scrlre. ÉeiiTUn (ee).
Seorot. Sec. Eu :
Ste. 1° Roebe pointue (Dhd
pbiD«) ; !• (eie, hicba (oll) ; 3>> lie
nier(AllaiD.).
4S6 Seg
Seebold. F. de Sebaad.
Beeber. F. de Sebert on de See-
hâr : ours marin (Allem.).
Beegmuler. Yoy. Segnuller,
Seellg, Seeligmaim. Bienhen-
reuz (Allem.).
Segala, Segalas. Terrain bon
ponr la cultnre dn seigle (oc).
Segard. F. 'du vieux nom germ.
Segart. Abr. de Sigéhart (victoire-
agnerri), 819.
Segault, Segaut, Segaoz. F.
du vieux nom germ. Segoald (788),
abr. de Siguvald (victoire-rôgne).
Seglas. Abr. de Segalas.
Segmtlller. Maître de moulin à
»cie [SâgemuUer] (Allem.).
Segnorô. F. de Signonret.
Segon, Segond. Une quinzaine
de saints portent ce nom, en latin
Secundua, qui est une forme de
Second.
Segot. F. de Segaud.
Segrestan, Segretan. Sacris-
tain (oc).
Segris, Segrlst. F. du vieux
nom germ. Segerie (victoire-puis-
sant).
Sèguier. Comme Segui est le
nom du jeune mouton dans 1q Bour-
bonnais et la Bourgogne, la famille
Séguier a placé un mouton dans ses
armes. Mais ce n'est là qu'une ex-
ception. Le plus souvent, Séguier
est un nom de saint, en latin Sica-
riu9f du vieux nom germ. Sikar,
qui est abrégé de Sigihar (victoire-
auguste), 775.
Sel
Béguin. Kom de saint, et vieux
nom germ. abrégé de Sigwin (Ti^
toire-ami), ix«Biôcle.
Sôgur. Sûr, nom d'homme au-
quel on peut se fier, ou de pays
tranquille (oc).
Selgnebos. F. de Seignobose.
Seigner, Seigneur. Qui est aa
seigneur. Le premier est méridio-
nal.
Seignoboso. Enceinte du boii,
marais du bois {aeigne, ou saigne m
boee (oc. cil).
Seignol. F. de Signol.
Seiler. Gordier (Allem.).
SeiUier. F. de Sellier. En Isa-
gue d'ocy on dit aeiller.
Beillière. l» Abr. de SeigUére;
2» n. d. 1. dér. de Seille : forât (oil),
ou de Celle : petite habitation.
Seinguerlet. Dér. de Singer:
chanteur (Allem.). S'est écrit d'a-
bord Singerie. Voy. Singerlin.
Séjourné. Frais, dispos (oil).
Seligmann. Homme bienheu-
reux, en état de g^râce (Allem.).
Selle. Excavation (Centre), habi-
tation d'hermite, cellule (celle)
siège, tribunal (oil).
Sellerin. F. de Cellerin.
Sellin. Abr. de Marcelin.
Selme. Abr. d'Anselme.
Selve. lo Forêt épaisse, saai
clairière (oc, oil) ; 2o nom de saint,
en latin Sylviuê, De Silva : forêt.
Sén
Sen
437
Bemélé, Bemelet, Bamellè.
CordoBnier (semelier, oil).
8«inet, Semiohon, Bemin. Dér.
de Sel me.
SemineL Gâteau (oil, Norm.)*
Semonlxi. F. de Simonin.
Banaille. Seioaaille (oil).
Banard, Benart, Benaolt, Be-
Baux. FSratemann classe un £r«nar(l
et un SenoaldpBTml les dérivés germ.
de êan (beau), mais ses exemples
sont uniques et ne se présentent
pas avec la succession de formes or-
dinaires. Les noms de lieux Senar-
pont, Senarens, donnent cependant
à penser que Senard est un vieux
nom germ., et la forme latine du
nom de saint Senaud, qui est Siginal-
du» (victoire-ami-aneien, ancien ami
de la victoire), permet de considérer
Senard comme une abréviation de
Siglnard (victoire-ami^aguerri). Je
traite Siglnard comme un dérivé de
Siguin. A titre exceptionnel, n'ou-
blions p«8 que Senard et Senaud peu-
vent dériver de Sen : sens, raison,
prudence, sentier (oil) ; saint, sein,
rousseur de peau (oc). Sans oublier
Sme : Saxon, Suisse, (oil).
Benoiar. F. de Censier.
Bendem. F. de Sanders.
Bendrès, Bandret. Dér. abr.
d'Alexandre.
Bené. Sensé, sage (oil).
l. Main gauche (oc). Sur-
lom do gaucher.
Bènèoal, Bènèchal. Qui est an
Sénéchal. S'est écrit d'abord £e iSftf-
niehal, Yoy. les noms de Leroy, Le-
vigne. Selon les temps, ce mot a re-
présenté des fonctions diverses. Aux
commencements de la monarchie
franque, le sénéchal était le chef des
esclaves d'une grande maison. L'in-
tendant de la maison royale et, plus
tard, l'intendant général du royaume
furent nommés sénéchaux. Sous les
rois de la 8* race, les gouverneurs
de province et même de ville eurent
encore ce titre, ainsi que certains
officiers de Justice.
Beneqoler. Gaucher (oc).
Benery. Nom de saint, en latin
Serenieua. De Serentu : serein.
Benêt. Dér. de Sen on Sene. Yoy.
Senard. C'est autfsi un nom de
saint.
Benesee, Senez» Benèze. Sage
(êenéSf »ene%, oil). /Scènes est aussi un
n. d. 1.
Benger. Chanteur {Sdngerj Al-
lem.).
Benigant. Grand - père ( «enir
grand, oc).
BeniUon. Dér. de Senil : sénile
(oc),
Sennevllle. N. d. 1. (Eure), en
latin Sana villa : salubre domaine.
Sennler. Dér. de Sentier : pâtre
(AUera.).
Benocq. F. de Senoch, nom de
saint, en l&tin Sinoeuê. Origine irlan-
daise.
Bens. Pénétrant, spirituel (oil).
Sentenat. Centenaire. De Sen-
tena : centaine (oc).
Bentez. Sensé {êentiex, oil).
i
4d8 Ser
Sénat. Sensé (oe).
Bepot, Bepot. le M. s. q. Sapet;
Su dér. de 8epe : baie, clôture (oil).
Beppe. F. de Sepe. Yoy. 8*pet,
Soptler. Septième, membre d'une
êepterie: eouseil do sept pcrBonnes.
Sor. Sommet de montucni^, défllé,
serviteur, aerpeat (oc). Eu Flandre,
ter et>t «ire (JSertimon : R^te Simo« ;
fierthomaa : sire Thomas). C*est enfin
un nom de saint, en latin Servtu :
serf.
Serans. i» N. d. 1. et nom de
saint ; 2» peigne à chanvre.
Serbourdin. Sire Bourdin. Voy.
Ser.
Serdot. F. du nom de saint Sa-
cerdos. Voy, Sardou.
Serë. l» Puîné (oil) î 2o nom de
saint, en latin Sineroa»
Ssrenne. Doux de visage {aeren,
oc).
Sergeant, Sorgent. Voy. Lt»er-
geant.
Sergherart. Sire Gérard (flam.).
Séries. Nom de saint, en latin
Aredius on Aridiua (à*Arldut : see).
Seriziat. Cerisier (oil).
Sermet. Serpe. De Serneau:
grande serpe (Maine).
Saron, Serot. Dér. de Seor, S«ar.
Serouge. Serourge. Btê3Rr(t^e
(oil).
Ssrpaud. Serpe (oil).
Senre, een^fk lo Orête o« 4&H^
de montagne, colline allongée (oe);
2o scie, serrure (oil). Oe dernier aeni
est exceptiwMiie4,
Serret. l» Dér. de Serre ou Ser;
2» forme de StrraU : yalet 4^ ^MV-
bre (oil).
Berrière. Suite de crêtes de mon-
tagnes (oc),
Berroau , Stermel. Semblent
être des équivalents de Serrurier,
comme Charruau, Charruel sont dei
équivalents de charretier.
Bars. Serviteur, serf (oil).
Sort. Ferme, fissuré (90).
Bertain, Bertia. Dér. de Sert,
et forme de Certain. On dit êerttm
en langue d'oe.
Berugues. Sire Hugues (iam.).
Bonizier. Serrurier (Berri).
Servais, l» Nom de saint, en !&•
tin Servatiua (conservé, sauvé); f
nom de lieu boisé, en latin 8iUi(Mum.
Servan. Nom de saint ,- en Istf n
Servanus. Origine écossaise.
Bervant. l© Serviteur (oil); î"
nom de lieuboisé^ «n latin SUautnm-
Servas , Bervat , Seryan ,
Serve, Serrel, Berven, Bemi^
Servet, Serveux, Bervier. Serr«
est une forme de 8erv : serTttMTt
serf (00) ou de 8elve : forât (oil)! Le»
autres noms sont ses dérivés. Ser-
vaê et Serval peuvent 4tre des noms
de lieux boisés; âfsttreZ signifie o«r>
veau (oc); Sirvat aignifle eonnrvé,
ohaervd (oc).
fUmv
Senrière, Senrigny. Kobm de
lieax boisés (?).
Servln. M. s. q. Servet. C'est
anssi nn nom de saint, dérivé de
Servuê : esclave.
Benroisier. BrasHeur (oii).
Servol, Bervoz. M. s. q. Servas,
Servat, etc. Peuvent être aiusi des
noniB de lieox boisés.
Sib
439
r. Non de saint, en latin
Servitu (nom donné par les Romains
à i*enfant sauvé du sein de sa mère,
morte avant de l'avoir mis an
monde).
Bear. Sureau, beau-père, tuteur,
certain, assuré (oil). Voy. Seurre.
Seorat, Betiret« Seurin, Beu-
riot. Dôr. de Senr. Seurin est aussi
une forme du nom de saint Severin
(Lévére).
Bourre. Tuteur {seure, oil). C'est
aussi un nom do lieu, comme Seur.
Serai, Bovaoz. Libière de bols
(Centre).
Bève. Abr. de Selve: forêt (ofl).
Nom de saint, en latin Sœvut : ri
gonreux.
Bevene. !« Avenant, «ourtois
(Bret.)j 2° f. de Cévennes (monta-
gnes).
8evenet,8eventn,Bevensot. l»
Dér. de Seven ; 2«> originaire des Cé-
vennes ; 80 dér. de Sévère.
8èTère,Bevertii. Noms de saints.
Il 7 a une trentaine de saints Sévère
et une douzaine do saints Severin.
Beveste, Bevestre. F. bour-
guignonne de Se vétro, nom de salut,
en latin Sylveêtêr : silvestre.
Bevigne, BoTigay. N. d. 1. dont
la forme latine doit être Sahiniaeum :
domaine de Sabinus. Yoy. Sévin.
SÔTln. Nom de saint, en latin
Sabinuê : Sabin.
Bevrao. N. d. 1. en latin Sêveria-
cum (domaine de Sévère, latin) [?].
Bevraln. F. de Severin.
Beyeax. Scieur , moissonneur.
De Seyer : couper les blés to^O*
Beyffert. F. ancienne de Siffroi.
Sesrmoar. F. de 8eynt Maur:
saint Maur (Angi.), selon M. Bards-
ley.
Sezille. F. de Sicile.
Sezzi. Dernier né (Ital.).
Bharp. Spirituel, pénétrant, sé-
vère, maigre (Angl.).
Shepmann, Bhipman. Marin
(Angl.).
Blard. Nom de saint, en latin
Siarduê, par abréviation du vieux
nom germ. Sigihard (victorieux-
aguerri).
Sibert. Vieux nom germ. abr.
de Sigebert (victorieux- renommé).
Cette abréviation est du xi« siècle.
BibUat, Sibillat. Dér. du verbe
Siblar : siffler (oc).
BibiUe. Outre le sens actuel qui
est ancien, c'est uïi nom de femme
qui est une forme flamande d'Elisa-
beth. Il pourrait avoir aussi le sens
de sifflet, de môme que Sibillotte.
On disait eibM pour tifflet. La mé-
decine a conservé l'adjectif «t&ilanf
440
Sie
Bibillotte, Siblre. Dér. et forme
de Sibille. Voy. Mabire,
Siboor, Sibonrg. Âbr. ancienne
da vieux nom germ. Sigeburg (vic-
torieux-protecteur)! ix« siècle.
Sibout. Nom de saint flamand,
en latin Sebalduê (victorieux-hardi),
vieux nom germ. ; ce devrait être
Seboldiu,
Sibra. Six bras (?). Nomd'liomme
très-actif. Voy. Quatrevaux.
Bioard, Slcaud. Abr. des vieux
noms germ. Sigihard (victorieux-
aguerri), ef Sigiwald (victorieux-
régnant). On trouve Sieard dès 812.
Slchel. Faucille (Allem.).
Siok. F. de Sixte (flam.).
Etiore. F. de Siacre, nom de saint,
en latin Sicariua.
Sido. Grand froid (Ital.). Comme
vieux nom germ., on le trouve écrit
tel au viiie siècle (754), avec le sens
de comte, gatellite, mais c'est peut-
être une forme latine qui aurait fait
Sidon.
Sleber. Boisselier (Allem.).
Siefert, Sieffert. FSrstemann y
voit une forme de Sigiward, mais
ne serait-ce pas plutôt une interver-
sion de Sieffred, forme de Siegfrid?
Siegfried. Vieux nom germ.
(fig : victorieux ; fried : pacifique).
Il a fait en France Sigefroi.
Siegler. Scelleur ; fabricant de
sceaux (Allem.).
Sieurao, Sieurin, Siever. F.
de Severac, Severin, Sever,
SU
Siftert. F. de Sieflfert.
Bitfre. Abr. de Siffroi, qui est
abr. de Sigefroi. Voy. Sitgfried.
Bigal. lo Cigale (iigala, oc);
2« f. de Sigald. Voy. Sigaud,
Bigalas. Oros et vieux (oc).
Sigalon. Petite cigale, fauvette
(oc).
Bigaud, Sigault, Sigauz.
Vieux nom germ. (victorieux-an-
cien). La forme Sigaud se trouve dàs
910.
Sigè. F. de Siger, qui est une
forme du nom de saint Modeste
d*après le martyrologe flamand. J'a-
voue ne voir dans Siéger qu'un vieux
nom germ. écrit Sigher (victoire-pro-
pice), eu 869.
Bigfrit. Abr. de Siegfried.
Sigismond. Voy. Simond.
Signoret. Dér. de Signer : sei-
gneur, maître (oil).
Bigogne. F. de Cigogne.
Sigolre. F. du vieux nom germ.
^Tt jTU'ard (victorieux-gardien), quise
prononce Sigoire.
Bigonnaad, Bigonnet. Dér. de
Sigon, en latin Sigo, du vieux nom
germ. Sig (victorieux), 653.
Bigot. F. de Sigaud.
Bigrist, Biguy. F. des vieux
noms germ. Sigirieh (victorieux-
puissant), et Sigiwiz (victorieux-
sage), 793.
Bilan. F. du nom de saint Silain,
en latin Silantu, De SUtu : eamui.
Sin
441
Silber. Argent (Allem.).
SUberberg. Montagne argenti-
fère (Allem.). »
Silbennann. Orfèvre, argentier
(Allem.)*
SUamne, BUemer, Sillianme.
F. des vieux noms germ. Sighelm
(casque-victorieux), et Sigimer (vic-
torieux-illustre), ix« siècle.
SilTa. Fordt(oc,Ital.).
Sil-vestre. Nom de saint, en latin
SUveêtri* (de la fordt).
SUtIii. F. de Sylvain.
Silvy. N. d. 1. dont la forme la-
• tine doit équivaloir à Silviaeum :
domaine de la forât.
Sixn. Siméon (Angl.)-
Sixnard, Sixnart. F. du vieux
nom germ. Siemard, qui est abrégé
de Sigimard (victoire-illustre).
Simboiselle, Simbozel. On ap-
pelait êimbél (oil) un appeau pour
attirer les oiseaux {oUelf oteV),
Simèon. Yoy. Simon.
Slmiand. F. de Simon (oil).
Sixnier. Conducteur, éleveur de
singes (oil).
Simon. Nom de baptême devenu
nom de famille. Il vient de l'hébreu,
mais les glossaires ne s'accordent
point. Pour la plupart, Simon veut
dire qui obéU, et Siméon veut dire
qui écoute. Pour d'autres, en plus
petit nombre, Simon n'est qu'une
forme de Siméon: tous deux vien-
nent de l'hébreu SehimeJion qu'on
prononce également Sehimhon. Les
hébraTsants qne j'ai consultés don-
nant raison à la minorité, Simon et
Siméon sont donc formés d'un même
nom qui signifie action d^exaucer, et
qui se donne depuis les temps bibli-
ques. Généralement, l'Écriture em-
ploie Siméon dans l'Ancien Testa-
ment et Simon dans le Nouveau. Il
n'y a, à cet égard, ancnne exception
pour le Nouveau Testament ; il n'y
en a que peu pohr l'Ancien.
Slmond. Nom de saint, en latin
Sigismunduê, du vieux nom germ.
Sigimund (victorieux - protecteur) ,
V* siècle.
Simonean. Simonel, Simonet,
Simonin. Slmonis. Slmonnean,
Slmonnet, Slmonnln, Simon-
not. Simonot, Simons, Simony.
Dér. de Simon. Simonis et Simony
viennent du Midi, où les formes la-
tines sont le mieux conservées. Si-
mone est anglais. La variété Simonon
n'existe point sur l'Almanach-Di-
dot, et Je n'en ai vu ailleurs qu'un
seul cas, ce qui prouvé, une fois de
plus, combien la langue française
recule devant certaines consonnan-
ces disgracieuses à l'oreille. En
temps ordinaires, la finale on tient
une place importante dans toutes
les suites de dérivés, mais ici, elle
produirait deux on (mon-on), et il
n'en a pas fallu plus pour la faire
délaisser. Simonel voulait dire aussi
gâteau (oil).
Simonnean. F. de Simoneau
(oc).
Simson. Samson (Angl.).
Sinègre. Fenu grec (oc).
Sinet. Dér. de Persin ou Massin.
Singer, l» Chanteur (Angl.,
Allem.) ; 2° imitateur {singeayrtf oc).
Singerlin. Dér. de Singer.
19.
442 Sir
Blngery. F. laline de Singer.
Binlgre. F. do Sinègre.
ê
Sinn. F. flamande de Zênobiu$,
uom de saint.
Sinner. Pécheur (Aa^.); bigot
Aliem.)*
Sinot. M. a. q. Sinet. *
Sins. Abr. de Sifuiê : Tfnoent
(flam.).
Sintler. lo F. de Saintier; So dér.
de Sint : cloche (oil).
Slquard, fiiqiiot. F. de Siecnrd,
fticaud, ou de Séquard, ^éq{i<H («ec,
deeséché).
Sirabry. Sire Aubry (?).
Sirand. F. du nom de saint Si-
ran, en latin Sigiranntu, du vieux
nom germ. Sigerann (vietorieox-ro-
buste).
Siraudeau, Siraudin. Dér. de
Sirode.
Bire. !<> Nom de saint, en latin
Syruê, sans doute une forme de Cy-
rus ; 2o qui est au sire (maître, sei-
gneur).
Sirode. Yoy. Ciroddet.
Blrodot. Dér. de Sirode.
Siron. 1° Dér. de Sire j 2° beau-
frère, selon M. LeHéricher(Norm.);
8o chassieux {eirorij oil).
Sirot. Père (Franche- Comté).
Sirugue, Sirugues, Sirvguet.
Est-ce une abréviation de Sii^irgien
(chirurgien , oil) ou une forme de
Serourgue (beau-frère) ? Lo tfou ide
tire Hug'jtéê, tire Huguet est potei-
ble, mais le nom de Sirugue est trop
ré^Mindu pour que 4W ne «oit |>a8
une exception. ,
Slsscm. Dér. de Saurais. On -dit
Cicis en Lorraine.
Bive. P. ancienne de notre eket
moderne. C'était un ragoût d'oi-
gnons et de cives ou ciboulettes
(d'où le nom de eivei), qui assaisoih
nait jadis plus de viandes qu'au-
jourd'hui, lie nom d'honune Satt
existe aussi. Yoy. Civet.
Six. Abr. de Sixte, nom de saint,
en latin Sextut (sixième-né). Baillet
dit cependant que le pape Sixte
(257) s'appelait Xyste, ce qui le fe-
rait Teuir du grec xuttot (poli).
Sixdenlers, Slzsous. Soraonu
rappelant la somme donnée pour
l'affranchissement d'un serf. V«7-
Quatreaou».
Smal. Pauvre (Flandre), petit
(Angl.).
Sxneldor. Fandenr ( tmàkr^
Angl.).
Smith. Forgeron (Angl.).
Etobre. Outre le sens connu, veut
dire au-de»aus (oc). Voy. Lassut.
Sobrier. Supérieur, rode, victo-
rieux (oc).
Boocard, Soccpiet. Dér. de Mtc-
que : chaussure, souche (oil, oc), oa
de 8oe : manteau (oil).
Sodoyer. Les aodotf^rtf qm'on
appelait au8si«ol<ioyer« et êold»yeMn
étaient des hommes d'armes ayant
de deux à quatre chevaux, plusieurs
valets, et soldés à l'année par les
communes ou les seigneurs qai
Sem
avaient besoin de leurs services
(oil).
Sogne. Cigogne (oil). Le nom de
lieu Sogne (Eure) s'appelait Cieonia
en 1260.
Soil. Terre unique, domaine isolé
(oil).
Solnard, Soinnard. Dér. de
Soin: souci, peine.
Solan, Soland. Nom de saint, en
latin Solennis : solennel.
Ôolar. Soulier, étage de maison,
souche de maison noble (oc).
Solard. Soleil (tolart, oc).
Solas. Seul, consolation, conten-
tement (oc).
SolaviUe. Soub la ville (oil).
Solean. !<> Dér. de Sol : soleil,
seul (oil, oc) ; 2» au-dessous de l'eau,
en descendant la rivière. Voy. Sola-
viUe.
Sole. Place publique , lialle ,
deaane (oil).
Boleirol. Lien exposé au soleil
(oc).
Soller. Soulier, grange, grenier,
terrasse, bâtiment isolé ou exposé
an soleil, seuil (oc, oil).
Sollgnac.N. d. 1., en latiuSoZen-
niaeum : domaine deSolenniê,
Solle. Solive (oil).
Sollië, SoUier. F. de Solier.
SonâBaire, Sommer, été (AU.).
Sop 443
Sommier. Cheval, courrier (oil).
Somon. F. de Salmon.
Son. lo Fils (Angl. Suèd.); 2oabr.
de Husson, Person, etc. ; 3o poésie,
chanson (oc) ; 4° hauteur (oil).
Sonbrun. Sommet brun, mont
brun (oc).
Sondag. F. de Sontag.
Songis. Homme d'affaires (oil).
Soimard. Notai de sonneur, de
poëte, ou de payeur, car tonvr signai-
âait payer (oil).
Sonnet, l» Petite ehanion. Dimi-
nutif de Son : chanson (oil).
Yolez-Yous que Je vos chant
Un son d'amours avenant?
dit un ancien trouvère. Son est une
abr. de Canton, qui signifie encore
chanson dans le Midi ; 2° dér. de
Son : hauteur (oil).
Sonnier. M. s. q. Sonnai'd. Nous
disons encore ehansonnier.
Sonrier. Receveur-administra-
teur des droits seigneuriaux de l'ab-
baye de Remiremont. On l'appelait
grand sonrier. Les religieuses
avaient aussi leur sonrière. On di-
sait, au moyen âge, sonreis ou son-
rier dans le sens de receveur-éco-
nome.
Sonntag, Sontag. Dimanche
(AUem.).
Sonthonax. N. d. 1. (Âin).
âophar. Bcribe religicol iBrâé-
lite (Hébr.) ; le nom doit venir des
textes sacrés dits êepher, qu'il est
seul autorisé â transcrire.
444
808
Soppa. lo Soape, échoppe, bouti-
que (oc, oil); 80 n. d. 1.
Sorand, Sorat. Dér. de Sor :
sourd, rouDsfttre (oc, oil).
Sorbe, Sorbet, Sorbiè, Sorbiè-
res. Sorbier, plantation de sorbiers.
N. d. 1. Sorbey (Moselle) s'appelait
Sorbeiaeum au xii* siècle. Comme
préparation glacée, Sorbet est mo-
derne.
Sordos, Sordeval. Source, val
de la source.
Sordet, Sordolllet, Sordot.
Dér. de Bord : sourd (oil, oc).
Soreau, Sorein, Sorel, Soret,
Sorin. Dér. de Sor : jaune enfnmé
(oc, oil).
Sorgue. N. d. 1. qui tire son
nom de la rivière de Sorgue, où se
Jettent les eaux de la fontaine de
Vaucluse. En provençal le verbe
êorger signifie jaillir et on disait
êorgon pour Mouree,
Sorlln. Kom de saint, en latin
Saturninu» (qui est à Saturne). C'est
une forme du Sud-Est.
Some. Crépuscule, et, au figuré,
sombre, sournois (oc).
Somet. Dér. de Some.
Sorrin. 1° M. s. q. Sorin et Sorlin.
F. du Sud-Ouest ; 2" dér. de Some.
Sorot. M. s. q. Soreau.
Sorrè, Sorrelle, Sorret. F. de
Sorel, Soret.
Sortais, Sorte, Sorti, Sorton.
Dér. de Sort : sourd (oil).
SOBSon. Associé (oil).
Son
Sost. Massue {aoate, oil).
SOBthène. Nom de saint (foroe
intacte) grec.
Sotias, Sottas. Dér. de Sot
(oc).
Sottereau. F. de Souttereau, on
de Sautereau. Dans l'Est, le êattttrtt
est un lutin.
Sou. Sureau (oil).
Soubeiran. l» Principal, in-
fluent, si c'est un nom d'homme;
2° nom de lieu élevé (oc). — Dans les
Basses-Alpes, c'est le hameau le
plus élevé du groupe qui forme une
commune.
Souberbielle, Souberriélle.
Au-dessus de la ville, en haut de la
ville (oc).
Etoubeyran, Soobiran, Sonbi-
ranne. M. s. q. Soubeiran.
Soubrane. En bas, au-dessous
(oc).
Soubrier. F. de Sobrier.
Souohard, Souchault,Soache-
rat, Souchet, Souchier, Son-
chon. Dér. de Souche : souci, tour
ment, inquiétude. On appelait terre
en Mouches un terrain défriché (oil).
Soudain. < L'un étoit prompt,
soudain, hasardeux, fin, et qui légè-
rement entreprenoit toutes choses. *
Cet exemple est tiré d'un texte da
xvi« siècle. L'homme soudain était
ce qu'on appelle aujourd'hui t on
homme d'action 1.
Soudan. C'était un nom de di-
gnité dans le Bordelais, dit Roqne-
-foTt. Mais j'y vois auss» une forme
de Soudain ou un dér, de^omb:
Son
droit, rapide (oo), ce qui revient ftu
môme.
Soudas, Sonde, Soudet. lo
Soude veut dire rapide (oc). Les
deux antres en dérivent; 2» m. s. q.
Soudey.
Sondoy , Sondié, Soudier, Sou-
dieux , Soudoyer. Homme de
guerre salarié (oil). Notre mot êol-
dat.a le môme sens.
Souel Doux, snave (oil).
Souillard. Dér. de Souille : fange
(oil).
Seul. Seul (oc).
Soulage. Sous Teau, soleil brû-
lant, rez-de-chaussée (oil).
Boulange. !<> Nom de sainte, en
l&tinSolongia; 2o n. d. 1. (Centre).
Soûlas. Soulagement, consola-
tion (oc, oil).
Soulavie. Sons la voie, sons la
route, en contre-bas du chemin (oc).
Soulet. Enfant unique (oc).
Souliè , Soulier , Souiller.
Chambre hante, grenier (oc, oil).
Soult. lo Libre, délivré (oc);
2° massue {êoulte, oil) ; S» forme
comtoise de Sault : forêt.
Soum. Sommet (oc).
Souxnaln, Soumard, Soumet.
Dér. de Soum. Surnoms de montagne
on de montagnards.
Sounard. Dér. de 8oun (sommeil),
ou de Sounar (sonner), oc.
Souner. Ménétrier (Bret.).
Son
445
Soupault, Soupe, Soupeau,
Soupeauz. Boiteux. Dér. de Sou-
per : trébucher. Voy. Choppin.
Soupiquet. Dér. de Soupie: souci
(oc, Béarn).
Souplet, Souply. F. de Sulpice
(oil).
Souppeau, Soupplet. F. de
Soupeau, Souplet.
Souquet. lo Souche, siège en bois
(oc); 2o f. de Souchet ; 3© hoquet
(Comté).
Sourbelle. Belle source (oil).
Sourdeau, Sourdet. Dér. de
Sourd.
Sourdeval. Val de la Source (?).
Sourdilliat, Sourdois, Sour-
don, Sourdou. Dér. de Sourd, ou
de Sourde (source).
Souriau. lo F. de Soreau. On dit
de même Sourelhat pour Sorel dans
le Midi; 2° dér. de Sourie ou de Soure :
troupeau de porcs (oil).
Souris, Sourisse, Soury. Outre
le sens connu, qui serait un surnom
de trotte-menu, nous avons Sourie :
sourire. Mais il ne semble pas plus
ancien que le xvi« siècle. La finale
isse est méridionale. Souris signi-
fiait aussi mollet; il paraît n'avoir
été conservé avec ce sens que par
nos mangeurs de gigots.
Soustras. Enlevé, dérobé (oc).
Soustre. Litière (oc); massue
(souete, oil).
Souttereau. Dér. de Soutier : sa-
botier (oc).
446
api
•ootjr. Sabtil, 41a, avivé (9<n»tiê,
oU).
Souverain. Ce n'était pas seule-
ment un nom de roi, il indiquait Une
prééminence en n'importe quelle
chose. Bailiis et sénécliaux étaient,
par exemple, qualifiés souveraine,
parce qu'on en appelait à eux des
causes jugées par les prévôts.
Souvestre. F. de Sauvestre.
QoyturdL Dér. de Soy^r ^scier) ou
de iSoye (doux, aimable), oil.
Soyer. On appelait toyer celui
qui possédait un bien en «ociété
(oil). Ménage en fait aussi une forme
altérée de nom de saint, en latin
Sigerutf vieux nom germ. (victo-
rieux-auguste). Ce peut être aussi
une forme de Soyé : doux^ aimable
(oil).
Speok. 1» Lard (Âllem.){ S» route
empierrée, chaussée en fascines à
travers un marais (anc. ail.); 3°
inspecteur {apec, oil).
Spenoer. Abr. de Despenser :
économe, intendant (Angl.).
Spengler. Rétameur (Ailem.).
Spiclier. Grenier (flam.).
Spioq. épieu, Javelot (oc).
Spielxnann. Joueur, musicien (?)
(Allem.).
Spiess. Épieu, pique (Allem.).
Spillmann, Spindler. Tour-
neur, fabricant de rouets et faseaux
(Allem.).
SpineUl. Petit buissom é{>itt«mx
(Ital.).
Bpiimer. Ffîeur (Allem.).
Spir. Ame, courage (oil).
Spire. 1^ F. du nom de saint Jfou-
pire (qui surpasse, latin) ; 2» nom ée
ville.
I^9itftlier. fiospftalter. On appe-
lait ainsi ceux qui ce douBirteot b
mission d'héberger les voyageurs
pauvres et de soigner les malades.
Spits, Spitk. Pointu (Allem.).
Spont. Volontaire, libre {spotUe,
oil).
Sprent. Aspergé (Angl.).
Springer. Rabatteur de gibier
(Angl.).
Spiiller. F. de Spukler : qui fait
dos bobines (Allem.).
Stahl. Acier (Allem.).
Stainacre. F. de Steenacker.
Stamler, Stamxnler. Bègae
(Allem.).
Stanislas. Nom die saint (chef
glorieux, gloire de l'Ëtat, gloire),
slave.
Starck. Qros, fort (Allem.).
Stassart, Stasse, Stassin.
Stasse est une abréviation d'£urta-
che. Les autres en dérivent.
Staub. io Poussière (Allem.); S«
abr. de Straub.
Steen. !<> Etienne (Angl.); 2**
château fort (flam.).
Stef. Abr. de Stefifen.
su
Stefanl. l^enne (Ital.).
Stelfens. Fils d'étienne (flam.).
Steger. Maître mineur (êteiger,
Allem.).
Steln. lo Pierre, roche (Âllem.);
2^ Stanislas (flam.).
BteinbachtSteinberg. Rnlssean
dn rocher, montagne rocheuse (AU.).
Stelner. De Stein, n. d. 1. (AU.).
C'est notre De la Roche.
Steinxnetz. Mesureur de pierres
(Allem.). C'est l'avis de Pott, sans
lequel Steinmett m'eût paru n. d. 1.
Stella, étoile (Ital., latin).
Stemler. F. de Stamler.
Stephan. étienne (Allem.).
Sterckemann. Homme fort
(AUem.). Sterek est ici pour Starck.
Stem. Sévère, inhumain (Angl.);
étoile (AUem.).
Stettiner. De Stettin (Allem.).
Bteuf. Balle de jeu de paume (e«-
teuf, oil).
Stevart. F. de Stewart.
Stevenard, Stevenaux, Ste-
venin, Stevenot. Abr. d'Estève-
nard, Estevenin, etc. (dér. d'Estève,
f. d'Etienne).
Stevena. Fils d'Etienne (flan.).
Stevirart. Maître d'hô:e1, inten-
dant (Angl.).
Stiebel, Stiefel. Botte (AHmi.).
Btr
447
Stler. Hagard, taureau (AUem.).
Une famille de ce nom a placé un
taureau sur son blason.
Stiëvenard. M. s. q. Stevenard.
Stock. Bâton (AUem.); souche,
manche de bois, col, cravate (Angl.).
Dans les deux lang^ues, il a été pris
au figuré comme péjoratif.
Stoffel. Abr. flamande du nom de
Christoifel on Christophe, nom de
saint devenn nom de famille (voy.
Christophe). La finale l de ChristofiTel
(on prononce Christofi9e) se retrouve
dans nos Christofie et Chriêtophle,
écrits selon la prononciation fla-
mande.
Stofllet. Dér. de ChristofHe, pa-
rait un diminutif abrégé de Chris-
tofie.
Stolz. Fier, beau (AUem.).
Stophe. Abr. de Christophe.
Storck. Cigogne {Storch, AUem.).
BfaOt, BtOtt. Bœuf (Angl.).
Stouf. Mine {Stufe, AUem.).
Stourm. Tempête {Sturmf AU.).
Strasburger. De Strasbourg.
Strasse. Route, me (Allem.).
Straub. Crépu (AUem.).
Straus, Strauss. Autruche, bou-
quet (AUem.).
Strebel. Crépu {Strobel, Allem.).
Strioker, Striker, Strikler.
Tricoteur (AUem.).
448
Sue
Strlngant. Abr. de Leêtringant
(qui étreint, oc)«
Strobel. Crêpa, hérissé (All.)<
Strab, StruTO. M. s. q. Straub.
Stnart. Intendant , sénéchal
(Angl.).
Stobb. Etienne (Angl.).
Storel. Abr. de Pasturêl: pâtre
(cil).
Starm. Yoy. Stourm.
Suau. Doox, suave (oc).
Subervielle. Qui demeure au-
dessus {êuber) de la ville (oc).
Sublet. SifBet (oc, oil).
Subran, Subran, Subrln. F.
de Cyprien (oc).
Subreroqaes. Au* dessus des ro-
ches (oil).
Sucbard, Suchat, Suchel, Sa-
chet. 1° F. de Souchard, Soucbet,
etc. ; 2o dér. de Suehe : petite croupe
de montagne, éminence (Ardéche).
Sudre. Notable de ville (oc).
Sudrè, Sudreau. Dér. de Sudre.
Sue. Sureau (Nord).
Suerus, Suery. F. latinisées de
Suer (m. s. q. Sueur).
Suet. Doux, tranquille (stieys,
oil).
Sueur, lo Piqueur de chaussures.
Voy. Leaueur ; 2© sureau (oil).
Snr
Suftren. F. méridionale du nom
de saint Siifroy.
Sugier. Teinturier en brun (oc).
Suire. F. de Snere (oil). M. s. q.
Lesueur.
Sujet. Maladif (Maine).
Snlot. Dér. de 8ul : Jules (Bret.).
Snlplce, Solpls. Nom de saint,
en latin Sulpitiua, Du latin iSitilpi-
Hum : secours.
Sumzner. F. de Sommer.
Supervielle. F. de Subervielle.
Suplice. Suppllce,Suppli880ii.
F. et dér. de Sulpice.
Supot. Myope. De Sup (oil).
Suquet. Monticule (oc).
Suran, Surand. Nom de saint,
en latin Suranus.
Surat. Suratteau. Dér. de Sur:
aigre, Sure (beau-père), Sure (qui
est au-dessus) (oil). On disait surrin
pour gureaUj mais je ne vois pas
qu'il y ait eu d'autres formes.
Surin. 1° Sureau (oil) ; 2» Séverin
(oc) ; 3° dér. de Sur : aigre.
Suriret. Surnom d'homme son*
riant.
Surivet. Sur le ruisseau.
Surlemont, Sarmont. Noms
de montagnards ou de lieux élevés.
Surosne. Sur le Rhône.
Surry. Snr le ruisseau.
Tab
Snrtouques. Riverain de U Toa-
qne, rivière normande.
Snragne. F. de Simgae. On di-
sait êururgie pour éhirurgie (oil).
Surveille. F. de Snrville.
SorvUle. l» Au-dessus du village.
Voy. Surmont; 2» n. d. 1. (Bure), en
latin Soarvilla : domaine de Stoar
(pesant) ou Swarz (noir). Vieux
noms germ.
Snsbielle. M. s. q. Suberviello.
Sosinl. Prunier (Ital.).
Sutter. lo Barbouillé de poix
(Allem.); 2o sectateur (tuter, oil).
Sattin, Satton. Dér. de SutHe :
extravagance, imprudence, folie
(oil).
Tab
449
Suzan. lo Ancien {êtuan, oil); 2o
qui transpire {»u9ant, oc).
Suzanne. Nom de sainte. Inter-
prété de bien des façons par les hé-
braïsants (lys, rose, fleur, Joie, etc.).
Suzor. Sueur (oc). Peut être aussi
un nom de lieu, car il est porté avec
une particule.
Svsrann. Cygne (êtoan, Ang1.)>
Sylvain, Sylvestre. Noms de
saints, en latin Sylvanusj Silveêtris,
dérivés du latin «ilva (forêt).
Symphorien. Nom de saint (qui
porte avec, qui partage le fardeau),
grec.
•
Symon. F. de Simon.
Syrugue. F. de Sirugue.
Tabanon, Tabanou. Dér. de
Taban : faon (oc).
Tabar. 1» Taon (oc) ; 2» f. de Ta-
bard.
Tabard, Tabardel. Manteau
court et rond porté d'abord par les
gens de g^uerre (oil).
Tabareau, Tabart, Tabary.
Dér. et formes de Tabar ou Tabard.
Tabereau, Taberlet. Dér. de
Taheur : tambour (oil).
Taborel, Taborin. Dér. de (To-
bor : tambour (oc).
Taboureau,Tabouret, Tabou-
rey, Tabouriech, Tabourier,
Tabourin, Tabouret. Dér. de
Tabour : tambour (oil, oc). Surnoms
de batteurs de tambour. La finale
ieeh est du Midi (voy. Tarbourieeh),
Les Tabourot de Paris avaient trois
tambours dans leur écuBson. Le tam-
bourin, qui se disait tabourin en
vieux français, était un tambour très-
long, de petit diamètre, qu'on bat-
tait d'une seule baguette en jouant
du flageolet oafliUet. Dans le Midi,
on appelle encore tabourin un
homme naïf, un peu fou. Dans le
sens actuel de aiége, Tabouret doit
être une exception.
Tabreau, Taburet. Abr. de Ta-
boureau, Tabouret, ou dér. de Ta-
bur, qui s'est dit aussi pour tambour,
Tabut. Vacarme, tapage (oc).
450
T&i
Tabuteau, Tabatiauz. Kojeds
de tapageurs.
Tacbard, Tache, Taidieau.
Taeh* est abrév. d'£iis tache ; les au-
tres sont dérivèi.
Tacher, Tachereau, Taèbe-
Ton,. lo Petit entrepreneur de travail
fait i la tâche {taeheur, oil) ; 2« olou-
tier {toeher, breton).
Tachet, Tachi, Tachon. Abr.
dériTées d'£fautaoke.
Tacon. I» Jeu de mail, boule
de mail (oil); 2o pièce de cuir remise
à un soulier.
Taoonet, Taoonnet, Tacon-
net. H. de Taconnior, Taconneur,
raccommodeur de souliers.
Taddei, Tadeoni, Tadini. F. et
dér. de Thaddéc (Ital.).
Tadema. Voy. Abbema.
Taffoureau. Dér. de Taffour :
coup do chaleur (oc).
Tahan. F. de Tahon : taon
(oil). On dit Tahan, Tavan en lan-
gue d'oc.
Talbois. Taille-bois. Nom de
sculpteur (oil).
Tailfor. Voy. TaUlefer.
Tallhade, Taillade, l" Taillis
(oc) ; 2» sabre (oil).
TalUand. Maigre, pointu (oil).
Taillandier. Coupeur d'habits
(oc, oil). Le sens actuel date du xvi«
siècle. Je n*ai pas vu de texte con-
firmer le sens de receveur de taillée
qu'on lui donne aussi.
Tal
•
Tallleboia, TalUefer. Peurent
être donnés pour d'autres causeB
que des raisons de métiers, car nom
voyotts Quitte, premier eomted'An-
gouléme, transmettre ce dernier sor-
nom à sa famille. Voy. TalbotUi.
TaUleyis. Taille-visage. On s
dit plus tard /endeur de
Taine. l» Retard, délai (ce);
90 noise, querelle {aieUne, oil).
Taison, Taisson. Blaireau (oil).
Taissèdre, Taisseire. Voy. par
Tetê,
Taix. Blaireau {tais, oil).
Tal. 10 Mare (oil) ; S^» 1 de ThaL
Talabart, Talabas, Talabot.
Talabart veut dire tapage, et Tala-
basaier signifie lourd et gros (oc).
En langue d'oil, nous avons Taie-
bart (bouclier) et Talebot : pillard.
Talandier. Coupeur d'habits,
tailleur de pierres (oc).
Talayrant. Dér. de Talairt :
tailleur (oc).
Talbert. Vieux nom germ. abrégé
de Athalbert (noble-renommé).
Talbot. lo Lévrier (Angl.)i
2o noirci, bandit (oil, Norm.).
Talfer, Talier. F. de Taillefer,
Tailleur.
Tallange. N. d. 1. (Moselle), su
ixe siècle Tatollnga : domaine de
Tatold (courage-Ancien), vieux atm
germ.
Talle. 1 o Acti on de presser, mear-
tri Bsure (eU>; 2»!. de Tirille : imp^.
Tan
Taillade. TaillU (oc).
Tallois, Talion, Tallot, Tal-
lual. Dér. de Tailler (imposor) ou
de Taller : meurtrir, presser (oil).
Talznsoi. lo Abr. de Tallemant,
f. de Tilmaut ; %° hoMUtOB de la val-
lée (Allem.).
Talon, Talot, Talonr. M. s. q.
Talion, Tallot. Talour peut être
une forme de Taillour : tailleur.
Dans le Midi, Talon veut dire comi-
qne, niaU,
Talrich. Abr. du vieux nom
germ. Athalrich (noble-riebe).
Tamborlni. TambouFiaear(It«l . ) .
Tanahftn. F. de Tandon.
Tamiset . F. de Tamisey ou dér.
de Tamis {Thomat, flam.).
Tamisey. F. de Tamisier.
Tamisier, Tamlzier. Se disait
autrefois, non des fabricants de
tamis, mais des f^rlnlers allant à
domicile tamiser la farine moulue
par les particuliers dans des moulins
à bras.
Tampon, Tamponnât. Gros
homme. (Oiidin, Curiosité» fran-
çaisesj xvi» siècle.)
Tanc. épine , brou de noix (oc).
Tanohe. Querelle, dispute, pois-
aon (oil).
Tanohet, Tanohon, Tan-
choax.Qaerelleurs(dér.deTancAe).
Tanorède. F du vieux nom germ.
Tanerad (pensée'rapide).
Tan
451
Tandar, Tandeau, Tandon,
Tandonnet, Tandon. Dér. de
Bertrand. J'eaisaeété ici embarrassé
si l'abbé Brizard- n'avait rencontré
dans ses titres Tandon comme abré-
viation de Bertrandon, ce qui a levé
tous- mes doutes. LV aura disparu
comme gênant nos habitudes de
prononciation.
Tanera. Tanière {tagnera, oc).
Tangre. Frais, dispos {tanger,
Allem,).
Tangny. Nom de saint que je
retrouverais, dans le vieux nom
germ. Thanguuihf écrit tel dès 91d
(de Thanc: penser), sMl n'était inscrit
au Martyrologe comme abrév. de
Tanneguy. Il n'est pas probable
qu'il veuille dire guy de chêne. De
Tann : ohône (Bret.).
Tanier. lo Châtaignier (oc) ;
2o tanneur {taneire, oil).
Tanière. Taverne (oil).
Tanneguy. Nom de saint, en la-
tin Tanneguidu». C'est un vieux nom
germ. Si sa forme latine est ancienne
il viendrait de Thane (pensée) et
Wid (ample), mais je ne retrouve
pas la désinence TFid parmi les uom-
breux dérivés de Thanc, que cite
Fdrstemann. L'exemple de 819 cité
pour Tanguy paraît encope être la
forme primitive probable.
Tanner, Tannier. Tanoonr
{tanneire, oil). Tanner peut aussi
dériver de Tanne : sapin (Allem.). Il
signifie tanneur en anglais.
Tanneveau. Nom de tanneur ou
de vallée.
Tanret, Tanron. Dér. de Tenre :
tendre, ému (oo, oil).
452 Tar
Tantalonpa.F.de Cantalonbe(?).
Tantôt, Tantillon, Tanton,
Tantôt. Bien que Tantei tignifle
un peu (oc), et que le tent de Tantôt
■oit bien connu, Je Terrais plutôt Ici
des formes masculines de tonte, c'est-
à-dire des ondes. Dans l'Ouest, on
dit mon tonton pour wum onclo. Tan-
ton est plus prés de tante que tonton.
Tapia. Mur de torehis (Bsp.).
Tapie. Mur de torchis (oit).
Tapin. Caché, obscur (oe).
Tapon, Taponier. Tampon,
tamponneur (oil).
Taquain. Avare (oil). Le sens
de contrariant {taquin) est moderne.
Taque, Taquet. Clou, piquet
(oil).
Taradel. Sorte de Jasmin (Pro-
▼ence).
Taragon. D'Aragon.
Tarai. De terre (oc).
Taranne. Toile d'araignée (<ara-
gna, oc).
Tarault. lo Carte àJouer(<arau<,
oil) î 20 dér. de Tar : tardif (oc).
Tarayre. Vrille {taraire, oc).
Tarbë. Je ne trouve son étymo-
logie probable que dans le glossaire
bourguignon de Mignard, où Tarbe
signifie terrible, troublant (du latin
terribilis). Avec l'accent aigu, Tarbé
signifierait donc troublé, opprimé,
tourmenté. M. Le Héricher pense que
Tarbé veut dire 1 originaire de Tar-
Tar
bes I, mais Je ne crois pas qu*U
existe un texte Justificatif.
Tarbonrleoh. F. de Tàbourieek :
batteur de tambour (oc). On disait
taborejar pour tamhourinar.
Tard, Tardan. Lent, tardif (oil,
oc).
Tardieu. F. de Tarâieou : tardif
(oc).
Tardivean, Tardlvon, Tarda,
Tardy. Dér. et formes de Tardif.
Taret. Dér. de Tar : lent (oe).
Targe. Bonolier, cimeterre (oil).
Targer, Target. Dér. de Targe.
Taride. Tartane (oc).
Tarlllon, Tarin. Dér. de Tar :
lent (oc). Tarin est aussi un nom de
linotte et d'ancienne monnaie méri-
dionale.
Taris, Tarisse. Buse, finesse
(oil).
Tarlë, Tarlet, Tarlier. Roque-
fort donne Tarlitude: retard. Ce se-
rait donc encore ici des dérivés de
Tar .-tardif.
Tamat, Tamand, Tameaud,
Tamier, Tamoult. Dér. de Tame
qui s'est dit pour Terne (oil). Vil-
lon, qui aurait voulu que la jeunesse
eût i lafois fraîcheur et richesses, di-
sait : c J'ay rage que vieux villains
tamis soient d'or et d'argent si gar-
nis, et mignons en ont tant besoin >.
Taron, Tarot, Taroux. Dér. de
Tar: lent, tardif (oc). Tarot peut
vouloir dire carte (à Jouer).
Tarp«t,T«n>lil, LtTrof^ On >
cru, pour Tarpin, i, une origloe ro-
swiiie. Tanii» lemi, an ioppoisnt
ceU, nn diminotit dfl Tarpiio, nom
pilDB da Rome. UkU Tarpia ne
poamùt VBUlr alori que de T«t-
peino, el T»rp='no est Inconou en
Italie. De pi», le nom de Tarptt
Tartran. Tartro. 1« Abrév. de
Tartirol; ï» dér. da Torfre ; tertre,
émlnancB de terres r«ppoH4ei (oU).
eji>te en France, ce qui nom ftil j
rentrer pour eUercber nne louobe
commuie.Or, Tarpit n'e«l pour mol
qn-une forme de Tr»pel (comme ier-
TEWctaar, Tuohoreaa. Petit
TaBd-hMOlIU. Semble un lobrl-
Trapel, rrapoBietronTonl
pÊienna da Borne, qui m'a éi
pelée i ce mSme propos, ell
pelait Tarfiia al non Tarfiù
diuli ansel /omm Toiy.ii™
Tarptii pour leniile larpi^im
lat^liiu.
Tarqnem. F. da Terqnem
Tartaret, Tartarin, Tartary-
Tartare. Le chroniqneur Jolnvlllo
Tartanvlon. Toj. Tort
Tatard, TaMt, Tatln, Tatoua.
454 Tà^yr
Tattegrain. Ksperc en grains.
Voy. Tattavin.
Taub. Sourd (Allem.).
Taulard, Tanla, Tanlat, Tau-
lier, Taulin. Eu langue d'oc, Taule
(taula), signifie dams (jen)j di, bureau
de perception, table. Les autres en
dériveraient. Taulard paut 6tre «ne
forme de Toliard.
Taupain, Tanplgnon, Tan-
pin, Taupinard. S'est dit pour
noir de peau, par allusion à la peau
de taupe et pour faible de courage,
parce que la taupe se cache sous terre
(oii). On dit eucore proverbialement
dans le patois de Rennes : Ça m'est
égal, tanpin vaut bien morette, pour :
Une choee noire en vaut une autre.
Taurel, Taurin, Tanry. Tau-
reau (oil. oc). Taurin est aussi un
nom de saint qui a le même sens.
Tautin. Dér. de Taut : géant
(oc), ou de Taute : exaction, violence
(oil).
Tauveron. Dér. de Tauvre : ter-
rain couvert de broussailles et re-
levé eu forme de butte (Centre).
Tauxier. Dér. de Tauxer : pri-
ser, évaluer (oil). Nom d'expert.
Tavagnat. Dér. de Tavaniar :
tourner en bourdonnant (oc).
Tavan, Tavard. Taon (oc).
Daus le Midi, on dit encore tavar-
âiar pour bourdonner, et tavardoun
pour frelon.
Taveau, Tavel, Tavelet. Bou-
clier (uil), chautier, pile de bois
(oc). Tavel est aussi un n. d. 1.
Taviaux. Dér. de Tavi : grand-
père (oc).
Tel
Taylor. TaiUvur (Angl..)^
Tayon. Orand-père (oil) ; oncle
(Picardie) ; vieux cbéne (oil).
Tasrot. Dér. de Taye. M. t. q.
Tayon.
Tazè. Dér. de Tattêr t apaiser
(oc).
Techener. Coffirètier {UUekm^
Allem.).
Teoqaer. Preneur {taket, Angl).
Ted. Edouard (Angl.).
Tedesco. Allemand (Ital.).
Teil. Tilleul, chanvre (oc, oil);
excopt.^ /«mier (Bret.).
Teilhard, Teilhet. Dér. de
Teilh : tilleul (6c).
Teillard, Teillaud, TeiUay.
Teillier, Teillon, Teilly. !<> Dér.
de Teil ; 2^ même sens que Tellier.
Teillier veut dire tieseranderie (oil).
Teissëdre, Teisseire, Tisse-
rand (oc).
Teisserenc. Orig. d'un lieu dit
Teissères, ou d'une rue habitée par
des tisserands (oc).
Teissier. Tisserand (oc).
TeiBSière. Tisseranderie (oe);
terrier à blaireaux {fkays, oc).
Teissonnière. Terrier à blai-
reaux.
Tel. lo F. de Teilj 2<» framboise
(Bret.).
Teller. Assiette (Allem.).
Tellette. Toilette (oc).
Tellië, Tellier, Telliet, Tel-
Uez. Tisserand, marchand de toiles
(oU). Ltes familles de ce nom ont
pour armes des navettes.
Tempied, Tempier. !« Bourras-
que (oc); 2«' abr. de Templier.
Tempelaere. P. de Templier
(fiam.)*
Temple, établissement de tem-
pliers (oll, oc).
Texnpler. P. de Templier (AU.).
Tenaille, Tenaillon. Le sens
est connu. S'il faut en juflfcr par le
proverbe : Maigre eoumo une tenal,
c'était aussi un surnom dikommc
maigre ; et Tenal seul a ce senÉi en
langue d'oc.
Tenaud, Tenin.Dér. de Martin,
cm abr. de Thevenaud, Theveniu.
Tencè. Dér. de Tence : querelle,
procès, combat (oil).
Tenin. Voy. Tenaud.
Tenneguy. M. s. q. Tanguy.
Tenot. Dér. de Martin, ou abr.
de Thevenot.
Tenrè, Tenret. Dér. de Tenre :
teudre (oil).
Teppe. Colline, gazon {tepa, oc).
Terder. Troi»iéme (oc).
Tèrè. Silencieux. De Ttre : silence
(oil).
Terlsse. F. de Terrisse.
T«r
455
Terme. Borne, limito, banque-
route (oil) j tertre (oc).
Teman, Temat, Temet. Dér.
de Tern : troisième, terne (oc, oil).
Ternant est aussi un nom de lieu.
Temisien. Riverain de la ri-
vière de Ternois (Artois). On appelle
de môme Artésiens celui qui est
originaire d'Artois.
Temoire. Terre noire.
Ternois. De Thérouanne (?).
Téroinne. P. de Thérouanne.
Tèron, Tèrond. P. de Théron.
Terquem. Nom Israélite qui doit
être une altération du nom de Ueu
Terckheim ou Turckheim, car je ne
sais si Terckheim existe. On sait
que heim a voulu dii'e maison, puis
hameau (Allem.).
Terrade. Terre ensemencée (oc).
Terrail. Chaussée, levée, retran-
chement (oil).
Terraillon. Terrassier (oe); po-
tier de terre (oil).
Terrai, Terrau. Terrasse {ter-
ralh, oc).
Terrasse. Torchis, terrine (oil).
Terraval, Terrébasse. N. d 1.
situés au-dessous.
Terreau. Possé mi - comblé
(Lyonnais).
Terreil. P. de Terrail.
Terriaqne. Thériaque. Panacée
dont la chair de vipère formait la
base. Surnom de pharmacien.
456
T«8
Terrien. Propriétoire d'an bien
rural. Les terriens formaient une
classe nettement définie dans ce pas-
sage d'un compte de 1460, cité par
Roquefort : c Aide accordée... par
les manans, habitants et terriens
d'icelle ville (village) à monseigneur
le duc de Bourgogne. •
Terrier. !<> Terrasse, tertre (oc);
Sto qui est au seigneur ou au Juge de
la terre. Tous deux portaient le titre
de terrier. Je ne crois pas que ter-
rier ait voulu dire terrassier,
Terrillon, Terrien. F. de Ter-
railion.
Terris, Terrlsse. Cabane de
toroliis (oil).
Tesnière. Tanière, repaire de
botes fauves (oil).
Tessandier, Teaaayre, Tee-
sereau, Tessier. Tisserand (oil,
oc). Toutes ces formes commencent
aujourd'hui par Teiss,
Tesson. Blaireau, cochon de lait
(oc, oil).
Testa. Tête (oc).
Testard. Tôtu (oc, oil).
Testas. Mauvaise tdîe, tête dis-
gracieuse (oc).
Teste, l» Tétc ; 2o montagne éle-
vée (Dauphiné, Vosges).
Testel, Testelln. i» Dér. de
Teste 'f 2o petite tdte.
Testevulde. Nom d'étourdi.
Teston, Testot, Testa, Tes-
tnot, Testât. M. s. q. Testard. Les
deux premiers ont eu le sens de
grosse tête plutôt que celui i'enUte-
Tey
metU. Si Teston fut un nom de mon-
naie, on sait que c'est parce qu'elle
porta pour la première fois la tdte
d'un roi (Louis XII). Bn langue d'oc,
testau veut dire encore grosse tite.
Tetfiurd, Tetart, Tetaud, Ta-
tas. Yoy. Testard, Testot, Testas,
Teteneirre. Tête noire. Tête vou-
lait dire aussi eimo de moniagne
(Vosges).
TetreL Grand enfant qui tette
encore ou qui est sevré nouvelle-
ment (tetarel, oc).
Tetn. Voy. Testu,
Teufel. Diable (AUem.).
Tenlade, Teulë, Teolet, Tea-
Hère, Teulon. Dér. de Teule : toile
(oc, oil). Surnoms de tuileries et de
tuiliers.
Terenart, Tevenon, Tereny.
Abr. d'Kstevenart, Bstevenon, "Es-
teveni (Etienne).
Teves. Mamelu {tevex, Bret.).
Texerat. Dér. de Texier.
Tezier. Tisserand (oil).
Texte. Tissu (oc).
Textoris. Tisserand (latin). Ti-
xier, recteur de l'Université de Paris,
se latinisa de môme, au xvi* siècle,
en Textor,
Te3rssaire,Te3rs8andier,Te3re*
sèdre , Tesrssère , Teysseyre.
Tesrssier, Tezier. Tisserand ^oe,
oil).
Teyssonnière. Terrier à blai-
reaux.
Thé
Thabard, Thabovret, Tabou-
renz, Thaboaria, Thabut. Voy.
par Tdb.
Tbadè. F. du nom de saint Thad-
die (qui loue, qui confesse), hébr.
ThaXb. Nom de sainte (agréable à
voir), grec.
Thaï. Vallée (Atlem.).
Thalamas. Dér. de Thalam* :
fiole à long cou (oil).
Tbareau, Tharln , Tbaron.
Voy. par Tar.
Tbauvin. F. du vieux nom germ.
Thcotwin (ami du peuple), 826.
Thayer . Thëalt , Théart ,
Thëaut. F. des vieux noms germ.
ThiadJier (propice au peuple), 799 ;
Tkeudald (ancien du peuple), 615 j
Theodard (aguerri du peuple), 706.
Théaut estune forme de Théalt. Peut
être aussi une forme de Théau, nom
de saint. Voy. TilmanL
Thëbault. F. de Tliiébault.
Thedâldy. F. deTheudald.Voy.
TJiealt.
Thaibier. M. s. q. Tliayer.
Thail. lo Tilleul (oil) ; S» venme
{tkêyl, oc).
Theilhaber. Coïntéressé ( Al-
Itin.).
Thëller , Thelin , Thelion ,
TbeUier, llMllot, Thely. Dér.
de Theil : tilleul (oil). N. d. 1. Thelin
peut être aussi une abrév. de Theu-
dslin (de Thiud : nation), vieux
nom gem. Thélier peut ôtre uno
forme de Télier.
Thé
457
Tbënard, Thënart, Thésault,
Thenln, Th^ion, Thenot. Abr.
d© Thevenard, Thevenin, Theve-
non, Thevenot (lâtienne).
Thëobald. Thibaud (Allem.).
Thèodon. F. du vieux nom germ.
latin Theodo (de la nation), viii"
siècle.
Théodore. Nom de saint (présent
de Dieu, grec). Le nombre des per-
sonnages qui l'ont porté est consi-
dérable, et sou origine grecque est
incontestable en Orient. Nos an-
ciens calendriers disent souvent
Théodoire et non Théodore. Il sem-
ble y avoir eu ici confusion avec un
Théodoire qui est certainement la
forme du vieux nom germ. Théo-
doard, qui vient de TMiidward (gar-
dien de la nation).
Theodou. F. du vieux nom germ.
Theodulf (loup de la nation), 619.
Thèodule.Thèodulfe.Difiërente
est l'origine de ces deux noms de
saints, qui ont tant de ressemblance.
Théodule est grec (esclave de Dieu).
Théodulfe est germanique (nation-
loup). Il s'écrit Teodulf dès 619.
Thëologue. Parole de Dieu
(grec).
Théophile. Aime-Dieu (grec).
Thèophory. Porte-Dieu (grec).
Thèos. Dieu (grec).
Thérèse. Nom de sainte espa-
gnole. ]Êtymulogie douteuse. Ceux
qui vont la chercher dans le grec
sont partagés entre les sens de tau-
vage et d'observation. Bien ne
prouve d'ailleurs que Thérèse ou
plutôt Ter Ma vienne du grec.
20
Tlwret, Tbsiim, Tbercm. Dit.
da Oiolbler, pur i.br. de Qaulhent
■1 de GiDlhacoD, TAerfnatI nn nom
■alDl Thtron. L
TbAiy. At». de Thlenr.
ThèTanard, Tbivenart, Tbe-
veiMt , TIiAvenln, ThéTenon,
Tbevenot, TharenT. Abi
Bitbevïuard, KattaeTeoet, Bal
oin, etc. létlenna). Dana te
méa Étledne le anmom amiCBl
ThoYOt, Tharln. Abr. de
Thlborue. F. miridloaula dg
nom da aalnt Tlbirioa, mtitjiit
Proveaoe, qa^oii appelle ploi aoo-
Tant TibAre, Tiberge, et >wil
Tibeiyat Tiiber)-.DMiaTlberja,l8
g npiéaenls l'i da Tibtritti qn] n-
lalt ^ ea ; i Im prononcIMlen.
Thlblerge. F. de Thlberge.
ThUillii. F. de Tbieblla.
Thibouat. Thibont. ThlbcHi-
vUle. I,ea forme* UUnea de TU-
6ouci(J( (Enre) étuil TcattiMU
imalne de Ttalbond), on p««
laidérer Thibaut
Abr.
Thlard. T. de Théaid.
TUaucaurt. N. d. 1. (Heorthe),
en Tel, Thittaecrl : chttoaa da
Tblault. F. de Thiiul.
Tblbal. F.Mclennede Tbibanld.
Thlbaud, Thibaudet.TtiUiBa-
dler, ThibBuld, Thibault, Thi-
baut, Thibaujc, Thlbaau. F. ei
Udu Tluoàaldai. Da vieni nom
icld (hardi de U
on), 793.
1. Ttt-
TbisbBod, Thlahandot, Thia-
bault, ThlUaut, Tblabani. H.
~ 1- Ttalbkod et lea nonu qui H
Tblabold. TblboDd (Allem.}.
ThlMalna. épipluuila (oïl). Sac.
ThlelamauB, Thlallament. F.
amandeH do nom de ulut TMao,
a latin ruit».
Thi
Thiellet. Dér. de Thiel.
Thlen. Abr. d'étiexme on de Ma-
thUn (Mathiea).
Thienlonp. Tient-lonp. Surnom
de lonvetier. Voy. Thoméloup,
Thiennet, Thiénot. Dér. abr.
d'Etienne.
Thier. Troisième (oil).
Tierard. l» Dér. de Thierry ; 2« f .
de Tliierarzt: vétérinaire (Allem.).
Thiercelin, lo Dér. de Tierce:
troisième ; 2» étoffe (oil). On a pu
appeler Hereeliru les religieux dn
tiers-ordre, car les religieuses s'ap-
pelaient tiereelineê,
Thierlet, Thierlon,Thierrard,
Thierrat, Thierrô, Thlerret,
Thierriat, Thierriet. Dér. de
Thierry, qui fut un nom de baptême
très-répandu dans nos provinces de
inOst.
Thierry. Nom de saint, en latin
Theodoricuê. Du vieux nom germ.
Theodorie (ricAe ou puissant de la
nation), modifié successivement en
TThUdorieh, Thiederich, TMetrieh,
ThUtrih (xe siècle).
Thiers. !<> P. du nom de saint
Théodore. Bile n'a rien de surpre-
nant quand on pense à Thierry, qui
vient deThéodoricî2« n. d. 1. (Puy-
de-Dôme).
Thierselin. P. de Thiercelin,
Thléry. P. de Thierry.
Thles. Abr. de Matthias. En fla-
mand, on dit Thiis.
Thiesaard, Thiessé, Thiesset,
Thiesson. Dér. de Thies. Pour
ThUsêé, voy. TUiii.
Thi 459
Thienry. P. de Thierry.
Thieox. Abr. de Mathieu.
Tievard, Thievel, Thievon.
Dér. abr. de Mathieu. L'u valait le v.
Thifaine. M. s. q. Thiefalne.
Thil, Thill. Tilleul (oil. oc).
Thillaye, ThiUier, Thillois,
Thilloux, Thilloy. Plantations de
tilleuls.
Thinet, Thinlot, Thinot, Abr.
et dér. de Tbiennet, Thiennot.
Thiolard, Thlolat, Thiolier,
ThioUet, Thi(^on. Dér. abr. de
Mathieu, ou de Thil (tilleul). Ce qui
me fait hasarder cette dernière con-
jecture, c'est le nom de lieu Thio-
liére* (Puy-de-Dôme).
Thion, Thionnet, Thionville.
La ville de Thionville s'appelant
Theudoni8 villa en 772, on peut voir
dans Thion la forme du vieux nom
germ. latin Tficudo (de Thiud : na-
tion). "»
Thiot. Abr. de Mathiot.
Thion, Thiont, Thionx. Nom
de saint, en latin Theodulftu, Du
reste comme T^ion est forme de
TheudOf Thiou devenait évidemment
une forme de Theudulf (loup de la
nation), 754.
Thiphaine. lÊpiphanie. Voy.
Thiefaine,
Thirard , Thirean , Thirei
Thiri, Thiriard, Thiriat. Thi
rian, Thirianx, Thiriet, Thi
rion, Thiriot. Tliironin, Thi
roux, Thirria, Thirry, Thlry
Thiri f Thirry et Thiry sont des abré
460
Tho
vlations de Thierry. Les autres
noms sont leurs dérivés.
Thls, Thlsse. Abr. flamande de
Matthias ou de Mathis, ce qui re-
Tient au même.
Thisèdre. F. de Teissôdre.
Thisselin. Dér. de Thisse.
Thlyal, Thlveau, Thlvelet.
1« abr d'Estival, Bstivalet ; 2o forme
et dér. de Thiébaud.
Thi-venon. M. s. q. Thévenon,
Thevet, Thivet.
Thivier. Voy. Tivier.
Thlvol, Thhrollet. Voy. Eatihal.
Thivolller. Voy. TivolUer,
Thoinnet, Thoinot. Dér. abr.
d'Antoine.
Tholard, Tholemé, Tholin,
ThoUet, Thollon, Thollot, Tho-
lomè, Tholomier, Tholon. Abr.
dér. de Bartholard, Bartholin, Bar-
tholomé, Berthollet, Bertholon,etc.,
qui sont eux- mêmes des dérivés de
Barthélémy.
Tholozan. Toulousain (oil).
Thoxu. F. de Thome.
Thomachot. Dér. de Thomas
(Picard.).
Thomain. Dér. de Thome.
Thomas. Nom de saint {jumeau,
hébreu).
Thoma88aln,TliomaBset,Tho-
ma^sier, Thomasain, ThQmas-
son. Dér. d9 Thomas.
Tlio
Thomassyp Thoma^. F. lati-
nisées de Thomas.
Thomèp Thome. Thomeau.
Thome est une forme de Thomas ;
elle s'écrit Thomes daaa nos calen-
driers du xiye siècle (oil). Lesautrei
sont ses dérivés.
Thomeloup. F. de Tomeïouf:
tombe- loup, fait tomber le loup.
Nom de louyetier. {he b de toaaier
disparaît dans nos dialectes de
l'Bst.) Voy. Thieuloup,
Thomereau, Thomerel, Tho-
meret. Tombereau, piégCi madiioe
de guerre (oil).
Thomln, Thozninet, Thomi-
not. Dér. de Thome.
Thompson, Thomson. Fils de
Thomas (Angl.).
Thonat, Thoni, Thonet, Tho-
nlssen, Thony. Dér. d'Anthonne
(Antoine). Thony a gardé la dési-
nence latine. Thonissen est danois
ou flamand.
Thorailler. Éleveur ou gardien
d'un troupeau de bœufs {thoraille oa
tauraille, oil).
Thoré. F. de Thorel.
Thoreau, Thorel. Taureau (oi!).
Une famille comtoise du nom de
Thorot avait un taureau dans ses
armes.
Thoret. Taureau (oil).
Thorey, Thoxier. Gardien de
taureaux et de génisses {thores).
Thorey peut être un nom de lieu.
Thorigny. N. d. 1. répandu. An
ix« sièclei Thorigny (Tonne) s'af pe-
lait Thoringia.
In. !■> Tiunan (nll) j f f.d
Thnraan , Thnral ,ThuTat.Thu-
rlftu, Tliurlanlt, T&urtet, Thu-
rtot. F de Th^reau. Thirrî. etc.
Thyry. F, do Tbttnj.
cand, Tttoareaa, Tliou-
.orln. T»nro»u (oil).
Thy«.lUlliIii[fl»iii.).
:x,ude. P. de Thourk«„ :
lUal. Tlbbaot. T. de Thlband.
).
Thaavtay. V07. par TtUi:
lellier. Dér. da TauttV.t:
.8 (olL).
rt.Abr. dBtholnot.
Tlboro». TIbiergo. Hom de
«al^ , ra latin Ti!,,nu<, de riSsrtt ;
llen,edaTll,ce.Jodoi,airocep«n-
bèra de l'iiébreu avec le leni de
TUile. 1- Truelle (oc);î= (. de
TLbaull, eQn.ine l'aononte le nom
int. 1« F. de Tubeof, >ar-
ftoucher. Il fut donoé tré-
,tdè»lBïii. itéclB. On [e
lan>1eiCsTtulnlr»ioiula
le nom de llea Thabiuf
Tllinroe. Nom de «Int, en Ulln
ri6nrtl,« : de Tlbur, ^njonrdliul
Tiïeli (lUIle).
Tlhy. Flûte («lie, DU).
1) pant -unener ici an .eoi
Tlel. F. deTblel.
TlfenaM,Tt*not.D*r. d'Étlenne.
TlBunou. Voj. Tijigatid.
aa. P. de Tliom.>,
Tieroolln. M. ., q. Thiercelin.
sreUa. F. de Tnmerelon
Ttero«,Ti«roiii. Dér. de TUrct:
462 TU
Tien. Troislôme-né (oU).
Tiarsonnler. lo CenBitalre, qui
a le tien d'un bien (Norm.) ; 2« me-
lore de grains (oil).
Tiersot. Dér. de Tiers.
Tieasè. F. flamande du nom de
saint Thespèse.
TUfagnon. Diminutif de Tiffany,
forme méridionale de Tiphaine on
TiphaigiM, nom donnéjadis aux en-
fants nés le Jour de rSpiphanie (en
latin, Theophania). Peut Tooloir
dire aussi toupet {Hf oignon, oc).
Tiffany. Yoy. Tiffitgnon. Est
classé par les Anglais comme une
forme de Stephan (étienne).
Tiffe» Tiffon. Tiffe voulait dire
ajuêtement, omemetU (oil), ce qui a
fait notre attifé (paré, mis avec co-
quetterie).
Tiger. !<> F. du vieux nom germ.
Tidger (javelot de la nation) ; 2o ti-
gre (AUem.).
TiUère. Tillard, TiUaoz, TU-
les. TUlet. TUliard. Tillier. TU-
Uère, Tilliet. TilUette, TilUeux,
Tillion, Tilliou. Tillon, Tillot,
Tilloy, Tilly. Noms de tilleuls ou
de lieux plantés de tilleuls. Tous
les Tilloy sont du Nord. Tille», TiU
lot et TUly peuvent être aussi des
formes anglaises de Will, Willot,
Villy (Guillaume).
Tilman. Laboureur (Angl.). Peut
être une forme de Tilmant.
Tilmant. F. flamande du nom
de saint Theau (en latin, Thillo),
ancien compagnon de saint Eloi,
qui évangélisa la Flandre, où son
nom s'écrit Thielman et se prononce
Tilman, En Allemagne, il s'écrit
Tin
Tielmann. Thillo est nn vieux nom
germ. qui, selon Fdrstemanui veut
dite deetructeur,
Timbal. Timbale (Angl.).
Timmerman* F. de Zimmer*
Timon. Nom de saint (préHenx,
hébren). F9rstemannle classe de son
côté comme germanique, mais stu
autre explication.
Timotë. F. de Timothée, nom de
saint (craignant Dieu, grée).
Tlnard, Tinelp Tinet, Tinon,
Tinot. Dér. abr. de Martin, et plu
rarement de Patin, Potin, Justin.
Tinel et Tinet signlflaient aussi e«-
vier de hoiê à oreilleê, bâton deitini
à porter ce euvier (oil). On appelait
Hne le lieu où se rendait la Jnstiee,
mais ces derniers sens sont anisi
pen probables que ceux de dotijimt
querelle (oc) et tente de eoftaret
(Bret.) que Tinel peut encore reven-
diquer.
Tingaud, Tingot. Dér. de Tin-
guer : cautionner (oil), ou du vieox
nom germ. Ting (juge) qui a fait sans
doute 2*»ngfaZ(i (juge ancien), comme
il a fait Tingold (761). On sait que
ald et old ont la même valeur. Seu-
lement Tingold a fait Tingoud (et
probablement Tiengou)^ tandis que
Tingold tait Tingaud, comme Ber-
thald et Berthold ont fait fait Ber-
thaud, Berthoud.
Tinon, Tinot. Yoy. Tinard.
Tintan. Tintelin, Tinthoin.
Tintilaire. Tintillier. Tintan est
le nom des sonneurs de cloches dans
certains pays montagneux de Pro-
vence, et il est probable que les
autres noms s'en rapprochent plus
ou moins. Tous dérivent en effet de
Tis
TinUr : Bonner, faire grand brait,
qui a fait tintouin : tintamarre,
bmit. Au xiii« siècle, ne poi tinter
mol était ne point parler. Noos di-
tona de même II ne sonne mot,
Tionville. Yoy. Thion,
Tiphaine, Tiphane, Tipha-
nmi. Yoj. Tiffagnon,
Tirazip Tirant, Tirant. Tirani
veut direyil* de Tiran (Midi). Dans
eette même région Tiran présente les
deux sens de despote et d'avare. Au
moyen âge, il signifiait plutôtpalen,
êoreier. G*est on surnom ancien, car
Je trouve un Anthoine le Tyran,
avocat à Paris, dans le StUleaupar'
lement (édition de 1538). n existe
on saint Tyrannion, mais il était
évêque de Tyr, et Je crois que Ty-
rannion signifie plutôt Tyrien,
Tlrard, Tireau, Tirai, Tiret,
Tiriot, Tirlet, Tiron. Tirot, Tir-
rart. Tirard, qui est le nom le
plus répandu de beaucoup de cette
série (8 contre 1), est évidemment
un dérivé du verbe tirer, mais tous
les autres et lui-même quelquefois
doivent être des abrégés de Thirard,
Thireau, Thirel, Thiron, etc. (déri-
vés de Thierry).
Tison. A pu être un surnom
d'homme inflammable. On connaît
le proverbe : c Vieilles amours et
vieux tisons s'allument en toute
saison, i Tiion a été aussi un vieux
nom germ. FSrstemann en cite
plusieurs exemples du ix« au xi«
siècle (en latin Titxo, Thito, Tieso,
Tizo\ qui sont pour lui des dérivés
de TJUud (nation).
Tlaaaire, Tiaaandiar, Tiaae-
reau, Tisaoron, Tiaaeront, Tis-
sât, Tisaeyre, Tissier. Surnoms
de tisserands, moins Tiaeet que je
regarde comme un dérivé abr. de
MathU (MaUhias), ou de Baptiste.
Tod
463
Tissot. On a présumé que ce de-
vait être un nom de tisserand, Tis-
êot pouvant être aussi bien une
forme familière de TisHer (tisserand
en langue d'oil) que Serrurot est
une forme de Serrurier. Cette hypo-
thèse est soutenable. Néanmoins,
J'incline à penser que Tieeot fut le
plus souvent un diminutif abrégé
de Matiêêe, comme Minot l'est de
QuiUeminf et Monnotf de SiiMmnot,
Quant à Matieeef qu'on rencontre
aussi sans les formes Mathia, c'est un
reste de la vieille forme de langue
d'oil MatUee qui équivalait à Jfa-
ihieu. On disait aussi Mathy qui a fait
Maihia», Le nom de Thiêf qui a eu
son heure de réputation dans le
monde musical, est une dernière
abréviation de Mathi», Il était im-
possible d'aller plus loin. TiêêOt a
pu dériver aussi de Baptiste.
Titain, Titard. Titetix. Titon,
Titot. Dér. de Baptiste. Titon se
dit encore pour Baptiste dans le
Midi.
TlTier. Abr. de Métivier, d'£«<i-
vier : journalier loué l'été (oc).
Tivollier. Fabricant à'estivaulx
on guêtres d'été ? lia guêtre d'hiver
était la heuee ou houte. Peut venir
aussi d'e«(»v<er et, en ce cas, signifie-
rait moiseonneur loué pour l'été. Je
n'affirme pas que la forme e«(»volier
existait. Je n'en ai pas trouvé trace.
Tizidre, Tixier. Tisserand (oc).
Tobias. Tobie (Bret., Angl.).
Tobie. Nom de saint, en latin
Tobias (bonté du Seigneur, K4br.),
Tobin, Toby. Tobie (Angl.).
Todd. Benard (Angl.). Tod veut
dire huiston.
464
Tom
Tognl, Togninl. Antoine, An-
tonin (abr. ital.).
Toinet. Dér. abr. d'Antoine.
Tolain, Tolard, Tollard, Tol-
let. Dér. abr. de Barthol ou Ber*
thol. Voy. Tholard. Bxcept., Tolain
pent être une forme de ToUn (droit
d'octroi), et ToUard a le aena de
bourreau (oil), qu'il a eonaerri en
argot.
ToUo. Pris de force (oii).
TolmeTp Tolmler. Abr. de Bar-
tholomier (Barthélémy). Elle avait
fini par passer dans les calendriers,
car J'ai vu saint Tolome inscrit dans
un livre d'heures du xyc siècle. Toi-
mer m'avait paru d'abord un vieux
nom germ., car FSrstemann donne
les noms similaires de Tolman et
Tolebald, mais il ne les explique
point et ne les rattache à aucune
souche) ce qui me fait douter. Res-
tcut encore les noms marins de
Tranchemer, Passemer, Doutremery
Buvremer, auxquels Tolmer (toile-
mer) pourrait se rattacher avec le
sens de enlève-mer^ dépouille-mer
(de Tôlier : ôter, enlever, concus-
sionner). Ce serait alors un nom de
pirate ou d'ingénieur maritime. Je
ne déclare pas ce dernier sens im-
probable, mais étant donné les
noms do Tholomierj Tolomier et Toi-
mier (Barthélémy), il me semble
qu'on peut aussi regarder Tolmer
comme leur abréviation.
Tolza. Toulousain (oc).
Tomasini. Thomassin (Ital.).
Tombarel. Rimé (oc). Il me
semble plus naturel toutefois d'en
faire aussi un dérivé de Tombaire :
voltigeur, faisear de tours (oc).
Tombe. Tertre, colline (oil).
Ter
Tombél. Tombe»! (oil).
FiU de Thonu
(Angl.).
Tonel, Tonnel. l" Tonneau (oil) ;
29 dér. d'Antoine.
Totmelll. Dér. d'Antoine (Ital).
Tonnet, Tonnot. Dér. abr. d'An-
toine.
Tontin. Oncle (oil).
Tony. Antoine (AngLX
Topard, Topart, Toplnard. M.
s. q. Tanpain, si ceuesontdesdéri*
▼es de Tope : terre Inculte, pâtan(e
communal (oil).
Topenas. Dér. de Topenne :
tertre, pente (oil).
Topfer. Potier (Angl.).
Torasse. Génisse (oil).
Torbier. Troublant (de Torber :
troubler, oil).
Torchebœuf. Sarnom de boa*
vier modèle. Torcher s'est dit d'a-
bord de t frotter avec des bouchons
de paille > (aujourd'hui bouchonner),
Torchet, Torchon. Dér. de Tor-
che : bouchon de paille, tresse de
paille, flambeau.
Tordeux, Tordier. Tordeur de
fil (oil).
Tore, ToraL Taureau (oil). To-
rel est aussi nom de saint, en latin
Tanrellus : taureau.
Torelle. Tourelle,
grains (oc, oil).
séchoir à
Ton
Torin. T.inreaa (oil).
Torlet, Torlot. Dér. de Torel.
Tomier. !<> Dér. de Tome : ci-
terne (oil) ; 2<» forme de Tome^aire ;
Joûtear, champion de tournoi (oil).
Torrl. De la tour (Ital.).
Tort. Tordu, courbé (oil, oc).
Tortampion. A pieds tordus
CComté).
Torteil, Tortel, Tortet, Tor-
tez, Tortin, Tortochot, Torton,
Tortuel, Tortut. Dér. de Tort.
Torteil voulait dire aussi Torché, et
Tortel : gâteau, galette.
Toselli, Toal. Rasé (Ital.).
Tostain. l» F. de Toustain ; 2o
dér. de Toate : soufSet, rôtie au vin,
fricassée.
Totel, Totey, Totin, l© Dér. de
Tote : impôt (oil) ; 2» abr. dér. de
Théodore. On dit encore Toto. To-
tey vaut totier (inaltôtier).
Touaillon. Dér. de Touaille:
serviette (Comté).
Toubeau, Toubin, Toubon.
Tout beau, tout bleui ^^^^ b<)i^*
Touohain, Touohard. 1° F. de
Douchain, Douchard, qui sont des
dérivés picards de Doux. Ceci nous
eat prouvé par le nom de saint
Touehard qui se dit on latin Dul-
eardu*. Et Dulearduê n'est, malgré
sa désinence germanique, qu'un aug-
mentatif de duleis (doux); 2o dér.
de Touche.
Touche. Petit bois de haute fu-
taie (oil).
Ton 465
Touchebœuf. Pique-bœuf (oil).
Touchet. Dér. de Touche.
Tooohevleux. Vieux bois. Voy.
Touche,
Toudouze. Je rencontre dans
les annuaires les noms Doux, Dousse,
Doussan, et Douzan, Audoux et Aw
douze. £n voilà assez pour me dé-
montrer par l'analogie que Tou-
doute est une forme do Toudoux,
sobriquet d'homme particulièrement
affable , bienveillant (tout-doux).
Nous venons de voiries noms simi-
laires de Toubeau, Toubin, Toubon.
Touilleaa, Tooillier, Tooil-
lon. Dér. de Touiller : salir, crotter
(oil). On disait Touillon pour vieil
habit, personne de mise très-négligée
(oil). TouilUer peut être une forme
de Toulier, et Touilleau peut ôtre
une forme de Touliau: joufflu (oc).
Toulier, Touiller .F.de Tonlaier,
percepteur d'impôt dit toulieu qui
était prélevé sur les marchandises.
Toulot, Toulotte. Dér. de Toul:
canal, fossé (oil).
Toulouzan, Toulza, Toulze.
Toulousain.
Toupart. Dér. d'Estouper : bou-
cher (oil).
Toupet. Le sens actuel est trôs-
ancien, mais celui qui est peut-être
plus vraisemblable ici est iommet,
qui se disait aussi. Les Chroniques
de Saint-Denis parlent d'une cité
c qui siet sur le toupet d'une haulte
moutoigne *.
Toupillier. Dér. de Toupiller:
aller et venir sans projet (oil).
Tourangin. Tourangeau.
80.
466
Ton
Ton
Toorasse. Grosse tour. On dit j
encore tourelle ponr petite tour
(Centre).
Tourel, Touren, Touret, Toa-
rillon, Tourin, Tourot. Abr. de
Paitourel, Pastourot, etc. (pâtre),
ou forme de Taurel, Tauret, Tou-
rillon, etc. (taureau, petit taureau).
Tourier. Q-arde de tour ou de
prison (oilj ; 2» dér. de Tourer : je-
ter par terre en luttant (Centre).
Tourlllou,Toarin. Voy. Tourel.
Toumachon. Dér. de Tourna,
Toumade. Refrain, ritournelle
{tomada, oc).
Tournadour. Dér. de Toumade.
Surnom de chanteur.
Tournadre. F. de Toumade.
Tournaire. M. s. q. Tournier.
Tournai, Toumeaux, Tour-
ne!. Dér. de Toum : tour, petit
fort (oil). Tournel signifiait aussi
étoumeau.
Tournebœuf , Toumebulle.
Reuverse-bœuf. Les Toumebulle de
Champagne portent d'azur à trois
têtes de buffle.
Tournel. Voy. Tournai.
Toumemine. Renverse-mine.
Toumeroche. Renverse • roche.
Toumeu, Toumeux. S'est dit
pour tourneur en bois et pour cham-
pion de tournois {tournéeur, oil). Au
xvi« siècle, Tourneur signifiait
aussi traducteur, Toumeux avait
enfin le même sens queTourangeau,
car le sol tournois s'appelait Tour-
neux (oil).
Toiimiaire.Toiimiard. Totir-
nier. Champion de tournois (oc).
Tournois. De Tours (oil, oo).
Touron. Montagne à sommet
aplati, ancienne position fortifiée
(Béarn). Touron peut signifier anssi
tout rond, et nougat (oc).
Tourot. Voy. Tourel.
Tourette. Petite tour.
Tourriè, Tourrier. Voy. Tou-
rier.
Tourseiller, Toursier. Dér. de
Tourser : charger un fardeau, em-
baller (oil).
Tournier. Champion de tour-
nois, homme qui défie volontiers
plusieurs combattants en champ clos
(oc).
Tourte. Pain ordinaire, gâteau
rond (oc, oil), tourterelle (oc).
Tourteau, Tourtel, Tourtille.
Tourtin, Tourton.Dér. de Tourte.
Tourtourat.
tourmenté (oc).
Tordu, tortillé.
Tourville. N. d, 1. normand. Un
texte ancien cité par M. LeHéricher
lui donne cette signification :
Le père de Turulphus fut Torf,
Dont en ce pays plusieurs villes
Sy ont prins Je nom de Tourville.
La forme latine de TourviUe
(Eure) est la seule que je connaisse.
C'est Torvilla, ce qui n'infirme ni
ne confirme l'hypothèse. Si Tour-
ville signifiait réellement domaine
de Torf, ce qui est possible, je ne
puis voir dans Torf qu'une abré-
viation du Turulph précité, qui est
un vieux nom germ. dérivé de Teu-
derulf (loup de la nation), 813.
Ton
Tooflche. Petit bois (oil).
Tousè, Touset. Tonda, rasé,
sans poil {toute, oil).
Toussaint. F. de Toassain, nom
de saint, en latin Tuisanui. Biais
on a dû donner surtout ce nom aux
enfants nés le Jour de la Touêsaint,
comme on donnait ceux de Tiphaine,
d'Ozanne et de Noël aux enfants
nés les Jours de l'Epiphanie, des
Rameaux et de Noôl. Comme ces
noms de fôtes ne remplissaient pas
la première condition du patronage
aux yeux de nos prélats, ils ont
prohibé cet usage depuis plus de
deux siècles. TouêsaitU se rencon-
tre surtout en Lorraine.
Toussard, Toussenel, Tous-
set. Dér. du verbe 2'ott«»er(?). Touê-
senel semble être plutôt un dérivé
de Toussaint, qui s'écrivait Totu-
êain, et qui a dans le Midi Tous-
sanet pour diminutif, car on y dit
Touêtan et non Toussaint.
Tous tain. On a vu dans ce nom
une forme de l'uratein. 11 est certain
que le village de Toutain ville (Eure)
s'appelait Jadis TursUni villa : do-
maine de Turêtin, vieux nom germ.
paraissant dérivé de Thun : géant.
Toutain, Toutin. F. de Tous-
tain.
Touvenaint, Touvenel. F. de
Thouvenel, Thouveuin.
Touzain. F. de Touzin.
Touzan , Touzard , Touze ,
Toozè, Touzeau, Touzelet, Tou-
zelin, Touzellier, Touzet, Tou-
zin. Dér. de Touzé : tondu, rasé,
sans poil (oil), qui a fait Touzeau :
Jeune garçon imberbe. De là aussi
l'orge Touzfille, ainsi nommée parce
que son épi n'a point de barbe.
Tra
467
Touiê signifiait aussi oit et fille
(oil), mais cette origine n'est pas
aussi vraisemblable, de même que
pour Touzet : canard (oc). Touzellier
paraît être un nom de tondeur (bar-
bier) plutôt qu'un nom d'imberbe.
Toinme. Ville (Angl.).
Toy. lo Extravagance, f oifttrerie
(Angl.) ; 2o nom de saint, en latin
Eutyéhiuê (fortuné, grée).
' Toyot. Abr. de Toinot. Ou ren-
contre aussi le nom de Thoyot, qui
vient de Thoinot. On écrivait autre-
fois Antoine ou Anthoine indiffé-
remment.
Trabuo. Maladroit (oc).
Tracq. Route, sentier, bruit,
coup de flèche ou de lance (oil, oc).
Traeger. Porte-faix (Allem.).
Train. Outre le sens actuel, si-
gnifiait paille, chaume, troupe (oil) ;
abr. de Gautrain (Gautier).
Traissart, Traizet, Trazon.
Trahir et trahison s'écrivaient sans
h (oil), mais Trais (chemin) et Trait
(traité, dard) offrent encore des sou-
ches possibles (oo).
Tramblay. Lieu planté de
trembles.
Trameson. Fils de Tram, forme
flamande du nom de saint Tran-
quillin.
Tramont. Derrière le mont.
Trancart, Tranchand, Tran-
chant, Tranchart. Dér. de Tran-
cher, sens actnel. Je ne croîs pas ce-
pendant que trancher ait été pris au
flguré, sauf pour le vent do bise.
Tranchant s'est dit aussi pour ^cuyer
tranchant.
468
Tre
Tranohepin. Samom de gros
mangeur on de philanthrope. Lei
Frangipani de Rome étaient ainsi
nommés parce qu'ils distribuaient
souvent du i>ain aux paavr«s.
Tranet. Craintif (do Tranner :
trembler), qui a fait trumneux :
tremblant ''Nord).
Tranquille. Peut être nom de
saint comme surnom d'homme pai-
sible.
*
Trap, Trape, Trapet. Trapu
(oc). Trap signifiait aussi tente, ba-
raque.
Trapier , Trappier. Tendeur
do pièges (oll).
Trapon. M. s. q. Trapet.
Trarieux. Derrière le ruisseau
(oc).
Trappe, lo p. de Trape ; 2° piège,
supercherie (oil) ; 3« de Trappes
(Seine-et-Oise).
Trassard, Trassart. Dér. de
Trasser : tracasser, suivre à la piste
(oil).
Traub, Traube. Grappe de rai-
sin. FSrstemann en fait deux formes
du vieux nom germ. Trubo, qui pa-
raît seul de son espèce et qui est
inexpliqué
Trebillon. lo M. s. q. Trebillot :
vif, actif (Franche-Comté) ; 2° dér.
de Treble : trompette (oil).
Treboul. Trouble (oc), qui a fait
Treboulat (troublé, inquiet), et Tre-
boulet : JQxxne homme turbulent (oc).
Treffaut. Trois hêtres. N. d. 1.
du genre de Quatrefages. La Fran-
che-Comté a aussi Treffay : trois
hêtres.
Tre
Tref. 1« Méchant, moqueur [tr^Sa,
oc) ; 2o vigne ou pré en friche (oil).
Tref el,Tref£el,TFetf eu. GroMe
bûche de Noël {treffau, treffuél,
oil). Voy. Treffiére.
Treffier. 1° Fabricant de cottM
de maillée {treffillier, oil); 2o très-
fier.
Treffiére. S'il n'estpas une forme
de Treffier, ce nom peut être nne
forme de trié- fier. Les noms de Tru-
hardy, Treffel (très-fel, très-fèlou,
présentent des formations de ce
genre.
Tréfousse. Ce doit être Dreyfius
écrit selon la prononciation alle-
mande.
Trèhouard. Haiïitant des écarts
de la paroisse (de Trehou, pluriel de
trefff qui signifie en breton annexe,
écart de paroisse).
Treifous. M. s. q. Tréfousse.
Treilhard. Cep de vigne haut
monté, treille {trelhard, oc).
Treillon. Voy. Dutray.
Trelan, Trelard, Trelat, Tre-
let, Trelier, Trellon, . Trelon,
Trellu. Trelan, Trelon et Trellon
peuvent équivaloir à très-lent, très-
long. Trelier est le nom du treilla-
geur {trelhier, oc). Trelard est une
forme de TreViard : treille d'arbre,
cep de vigne haut monté (oc). TreîtU
est la forme de Trelhat, qui est le
pluriel de trelhard (oc). Trellu est
une forme de TreUi : troublé, pres-
que noir (oil), ou de Trelus : pleine
lune (oc). De là l'expression de « vi-
sage de trelus, rouge comme un
trelus «, usitée dans le Midi pour
désigner un visage arrondi et ronge.
Trexnant. Tremblant, trîMon-
nant (oil).
Tri
469
Tremault. M. s. q. Tremeav.
Tremblay, Tremblez, Trem-
blois. Plantatioa de trembles.
Tremeau, Tremel, Tremelet.
1© M. 8. q. Tremol : peuplier (oc) ; 2°
dér. de Trêmeler : friseonuer (oil),
qai a fait Tremelere : trembleur.
Tremerel. l» Dér. de Tremer:
craindre ; 2° jeu de dés (oil).
Trèmbreux, Trèmoulet. M. s.
q. Tremerel.
Tremiset, Tremisot. Dér. de
Trémie: blé de trois mois (oil).
Trèmois. Blé de trois mois (oil).
Tremolet, Tremoulet.Tremu-
let. 1« Dér. de Tremoul et Tremol :
peuplier (oc). Ou a dit de uiéme
Tremblay : tremblaie (Est) ; 2« dér.
de Trêmeler : frissonner (oil).
Trenel. l" Trépied de cuisine
(oil); 2«> petite natte de cheveux
tressés, cadenette (oc) ; 3o n. d. 1.
Tr épier, Trepreau. Dér. de Tre-
per : gambader, trépigner (oil). Tre-
preau peut signifier aussi trois prés
(n. d, 1.).
Treeoa. Sautillement, frétille-
ment (oc). Nom de danseur.
Trecrtoar. lo Adresse, finesse; 2°
trois tours (n. d. l.).
Trestoumel. l» Dér. de Très-
tourner: u3er de finesse (oil) ; 2o trois
tours (n. d. 1.).
Tresraox. Trois vallées.
Trèfle, lo Banlieue (trev, bre-
ton); 2<> de Trêves (Allem.).
Trezlo. Nom breton. le signifie
petit. Très se dit pour treuz ou treat,
qui a trois sens : chemin de traverse,
sable, chiendent. Le premier semble
probable.
Triadoo. Endroit où les vllla-
geoia trient les bestiaux gardés en
commun (oc).
Triant, Triard, Triât, Triaux.
Dér. abr. de Tbiri.
Tribert. Perturbateur (oil).
Tribian, Tribié. Dér. de Tri-
bler : piler, broyer (oil).
Tribolet. P. de Triboulet.
Trlbou. Trouble, effroi, tour-
ment {tribouil, oil).
Tribouillet, Triboulard, Tri-
boulet, Triboullois. Dér. des ver-
bes Tribouiller, Tribouler : vexer,
troubler. En Champagne, on dit en-
core tribouiller pour agiter. Dana
le Midi, un jeune turbulent est un
treboulet. Triboul^tt s'est dit aussi
pour homme gros et court.
Tribout. M. s. q. Tribou.
Tricard, Trioas, Tricaud, Tri-
cault. Dér. de Trie : intrigue, as-
tuce, dissimulation (oc), d'où les
mots trikeur (trompeur), trigaud
(brouillon).
Trichard, Triohasson, Tri-
Cbet, Triohon. 1«> Dér. de Tricher:
ruser, tromper, intriguer (oil) ; 2«
dér. de Trisehe : friche (oil).
Tricoche,Trlcolet,Triconnet.
M. 8. q. TricAud.
470
Trt
Tlioomot. Une famUle com-
toise de ce nom porte d*«sar à troia
eon de cluuMe d'or.
Tricot. Bâton groê et court, Jeu
de paome \,oc, oil).
TriooteL Dér. de Tricot.
Triotin. Dér. de Triqnet.
Tridant, Tridon. Tridot. Trl-
doire éud( une forme de Théodore,
mais je n'oseraia aflirmer qvL*il B*a-
gitae ici de dérivés du même nom.
De même ponr tridor qni vonUiit
dire ptrfide {traditore^.' Je vemis
plntôt dans Tridon une forme du
Tieux nom germ. Trud<m (joy. TrU-
hcrt, Triger\ si Tridant et Tridot
n'étaient là pour réclamer une sou-
che commune.
Trié. Sevré (Centre). Dér. de Tri :
trois (cil).
Triebert. F. du vieux nom germ.
Trudbert (ami-renommé), 797. Voy.
Tridon, Triger.
Trigand, Trigant, Trigasson.
N. 8. q. Trigaud.
Trigaud. Tricheur (Centre\ La
langue d'oi l a trigaudour : brouillon.
Triger. F. du vieux germ. Tru-
ger (ami-dispos), 961.
Trigoulet. Jeune élégant (oc).
Trilhe. Treille, berceau de vigne
treilha, oc).
Trille. Treille, maigre, sec (oil).
Trilleau, Trillet. Dér. de
Trille.
Trimbalet. M. s. q. Triboulet.
Tri
Trimoulet. F. de Tremonlet.
Trln. l» Triple, bruit, tapage (oc);
8o abr. de Oautrin.
Trinité. Né le jour de la Trinité.
Trinquand, Trinquard, Trin-
quasse, Trinquet, Trinqoier.
Dér. de Trin^uer^sens actuel).Bxcep.,
T^rinquard a signiflé navire, et THn-
çuet, mât.
Trinquet. Jeu de dés (oil).
Triollet. !<> Dér. de Triol : pres-
soir (oc) ; 2» trèfle (Centre, Sad);
9» pièce de vers ; 4fi dér. de TriolUr:
aller, venir, flâner.
Trion. Trèfle (oc).
Trioulier, Trioullier. Flânetr.
Dér. de Triollet.
Tripard, Tripe, Tripet, Tri-
pier, Tripon, Tripot, l*» Dér. de
Tripe : mou, paresseux (oil) ; 2» dér.
de Triper : trépigner, fouler (oil).
ïlxceptiou. , Tripe a pu être une
forme flamande du nom de saint
Triphon (Trip.).
Trippet, Trippier. Voy. par
Trip.
Triquart, Triquef, Triquet.
Trique a signifié port, rade (oil),
mais il est possible aussi que pour
Triquart surtout nous ayons affaire
ici à des dérivés de Trie (astuce, in-
trigue), qui a fait Trikeur : trom-
peur. Triquet signifiait aussi jeu de
dé«.
Trit. lo Utrecht (oil) ; 2o broyé
(oc).
Trivier. Carrefour {triviaire,
oil).
Tpo
Troadeo. Qui a de grandi pieds
(Bret.).
Trobat. Tronbadoar (Midi).
Trobriant. Vallée de Briant
(Bret.).
Troocniet. Abr. de Petroqaet
(Pierre).
Trodooz. Trop doux.
Trochard, Troohe, Troohel,
Trochon. Trochot, Trochu. An
Nord et à l'Est, Troche et Trochet
signifiaient troupe, branche chargée,
faisceau (oil). Mais Troche ferait
plutôt une abrév. de Ptéroche, qui
dérive de Petre (Pierre), comme
Trochard, Trochel, Trochon, etc.,
dérivent de Troche. Trochu peut
venir du breton troch*uz : coupant,
trancliant. A l'Est, il veut dire vi-
goureux en parlant des plantes.
Trognon. Tronc d'arbre (oil).
Trohel. Pressoir {truelh, oc).
Troin. F. de Trouin.
Troisgros. Surnom du genre de
celui de Quatresous. Le gros était
une monnaie valant deux sous six
deniers.
Troisrieux, Troisvaox. Trois
ruisseaux, trois vallées.
TroUard, TroUat, TroUè,
Troller, Trolley, TroUier. On
fait dériver une partie de ces noms
de Troil : pressoir (oc), et il est fort
possible qu'ils aient été portés par
des presseurs d'huile, comme dit
M. de Coston. Mais il faut aussi
faire la part du verbe Troller ; aller
cà et là par désœuvrement (oil),
c'est-à-dire fiftaer. Troller se dit en-
core dans l'Est en se prononçant
Troiller,
Tpo
471
Trombert. Le nom de saint
Tron se disant en latin Trudo, Trom-
bert peut être considéré comme une
forme du vieux nom germ. Trudbert
(ami-renommé), viii* siècle.
Tromelin. Vallée {Tro) du mou-
lin (melin), Bret.
Tron. lo Nom de saint, en latin
Trudo. Du vieux nom germ. Trud :
ami; 2» terrible, tonnerre, diable
(oc).
Tronchaud, Tronche, Tron-
chet, Tronchon. Tronche et Tron-
ehet signifient trône d^arbre, gros
billot ; et c'est probablement le sens
d'un assez grand nombre de noms de
lieux de la Bretagne jusqu'au Dau-
phiné. DansleBerri, une tronce est
un pied de chêne, et le nom de lieu
Tronçay ne désigne que les boit de
chêne* de haute futaie, ce que con-
firme et précise notre hypothèse.
Troncquois, Tronquet, Tron-
quier, Tronquois , Tronquoy .
Dér. de Tronche (Norm., Nord).
Voy. ci-dessus. Une exception est à
faire pour Tronquet, nom de saint,
en latin Torquatua : qui porte
collier.
Tronsin, Tronson. !<> M. s. q.
Tronchon ; 2o dér. de Trôna : gros-
sier (oc).
Troost. P. de Trost.
Tropbriand. P. de Trobrian.
Tropè, Tropel. Troupeau (oc,
oil).
Tross. Gros bagages (Allem.).
Trost. Consolation (Allem.).
Trostain, Tro ter, Trotier,
Trotignon, Trotin. Excepté Tro-
ter, qui veut dire courtier (oc), tous
in
Tro
eea ■amom« indiquaient des nuur-
cbeors par goût on par métier, cou-
reortoa messagers.
Filha troatiera et fenestrîera
Ratameot t>oaeaa menagiera.
I Fille qui se montre dans la me
et à la fenêtre est rarement bonne
ménagère », dit un proverbe proven-
ç il. Trotain, Trotin peuvent cepen-
dant être des formes du nom de saint
Trotteins, en latin Droetoveuê.
Trotreau, Trotrot. Trotry.
Dér. de Troter et Trottier.
Trotter. Courtier {troter, oc).
Trottier. Messager (oil).
Troobat. Trouvé (oc). C'est
aussi un n. d. 1.
Trouchou. Abr. de Trou de chou,
surnom d'enfant fort petit (Centre).
Troude. F. du vieux nom germ.
Trud (ami).
Troué. F. de Trouvé (oil).
TrouUlard.Trouilland.Trouil-
let, TrouiUié, Trouillier.Trouil-
lon, Trouillot, Troulet, Trou-
lier, TrouUet. !<> Dér. de Trouiller
(salir), qui a fait Trouille (souillé),
Centre ; 2° m. s. q.Trollard, TroUier.
Selon M. de Coston, Trouillier et
Troulier voudraient dire presaeure
d'huile. On appelait aussi trouille
uue sorte de ûiet de pêche.
Trouin. F. du vieux nom germ.
Truotwin (ami-compagnon).
Troupel. Troupeau (oc).
Trouslard. F. de Trousselard.
Troussar fc, Troussau.Trousse,
Txousseau, Trpussel. Troussart
dérive du verbe Trou$aer qui signi.
fiait charger et an figuré reprodiir
(oil). Trousser une dame du xv« siè-
cle, c'était la gourmander, et non
ce qu'on supposerait aujourd'hui.
TrQU4sauet Trousseau valent Tron>>
sel. TrotM^e a voulu dire haut 4e
ehausaeSf carquois d*areher (oil).
Troussel a voulu dire vcUise, paqaet
(oc).
Trousselard , ^rousseUçr,
Troussillier, Trousselot. Dér.
de Troussel ou de Trousselar : rou-
ler, empaqueter (oc). Trousseiari
peut vouloir dire qui charge le lard,
qui le met en morceaox (oc).
Troussier. Dér. de Trousse ou
de Trousser : charger un cheval, uns
valise (oil), Attacher, dépecer (oc).
Troosson, Troassot, Troussa.
Dér. de Trousse. Lte grand nombre
de ces dérivés me ferait suppo-
ser un autre radical dans Petrw
(Pierre), qui existe conune nom.
Trocquet m'a semblé déjà du même
genre.
Trouvé, Trouvin, Trouvot.
Du premier dérivent les deux autres.
Il rappela probablement certaines
eonditions d'origine. Chaque siècle
eut ses d'Alembert.
Trubert. !<> F. du vieux nom
germ. Trudbert (ami-renommé), qui
est un nom de saint, viii* siècle;
2o débauché (oil).
True. Colline (oc).
Trucliard,Truohe, Truoheaa,
Truohet, Truchon, Truchot,
Truohy. l^Dér de Trucher (voy.
ce mot dans le Dictionnaire de Ro-
quefort) j 2'> dér. de Petre (Pierre),
qui a fait Perruche et Perruchot.
Trudaine.
gance (oil).
j^qaerie, extrava-
à
Tradeau , Trodel » Trtidin,
Trudon. Trudon est la forme da
vieux nom germ. latinisé Trudo
(ami). Les trois autres doivent-ils
se rapprocher de Trudo ou de Trut
(▼oy. TnUat) [?]. Il convient d'at-
tendre des textes pour en décider.
Truelle. !<> Dans 16 sens connu,
a pu être nom de maçon ) 8» malice
(oc).
Trofant, Trufauz, Tmfemue,
Truffant, Truffât, Truffaut,
Tmife, Truffier, Truffin, Truf-
fM. Truffe, c'est « moquerie, ruse,
conte en l'air, tromperie • (oil, oc);
c'est aussi i bombance, régal * (oil).
lies antres noms dérivent tous de
oelui-là, et le sens de moquerie doit
remporter sur les autres, car dans
le Midi, on dit encore trufan, tru-
fMre , tmfaudier pour moqueur.
Truffât y veut dire raillé.
Tmilhet. Bressoir (iruilhy oc).
Truillet, Truillot. !<> M. s. q.
Tmilhet ; 2© m. s. q. Trulliet,
Trouillot.
TruUn, Trulliet. Dér. de
TnUle : ruse, finesse, plaisanterie
(oil).
Trumeau, Trumelet, Tmxnet.
Eu langue d'oil. Trumeaux, Trumel
étaient cuisses et jambe ; un tru-
meleur était un luxurieux ; mais en
langrue d'oc, Trum (tonnerre, obs-
car, sombre), qui a fait Trumaut
(homme dangereux, mauvaise hu-
meur), est encore une souche pos-
sible.
Trumper. Trompette (Allem.).
Trupel, Trupin. Tmpel peut
avoir fait Trupelu :en}oné (oil). Tru-
pin peut être une forme de Turpin.
Tarn
473
Truquet. Tertre, monticule
(oil).
Trutat, Trutey, Trutiè, Tru-
tln. 1« Voy. Trut et Trutin (Diction-
naire de Roquefort, tome 8, page
667); ao dér. de Trut : coup, ba-
lance (oc).
Truy. 1® Carrefour (oil); 2o f.
flamande des noms de saints Tron
et Gertrnde.
Tuane, Tulasne. Tue-âne. Nom
d'ftnier.
Tuajrre. Tueur de porcs (oc).
Tubeux. M. s. q. Thubeuf.
Tucker. lo Dér. de Tuek: malice
(Allem.); 2o chemisette (AngL).
Tuffain, Tuff au. Tuf fier. Tuf •
fin. !•» F. de Truffant, Trufl^er,
Truffin ; 2° dér. de Tuffe : pierre,
houppe, soldat (oil). Tuffier signi-
fiait carrière de tuf (oil).
Tuffray. F. du vieux nom germ.
Teufred (pacifique de la nation).
Tugaut, Tugault, Tugot. !<> F.
du vieux nom germ. Teut§aud (bon
de la nation), ix* siècle; 2» tue-coq
(oil).
Tulard. lo Tue-lard, mange-lard.
On appelait de même Tulpin un
grand mangeur de pain ; 2o dér. de
Tûle : étourdi (oil).
Tulasne, Tuleu. Tue-l'âne, tue-
loup (oil):
Tuilier, Tulliez. !<> Tuilier (?) ;
2o dér. de Tule : étourdi (oil).
Tulpin. Voy. Tulard.
Tvaoûhent. Renverse-bœuf (oil.
474
rwtédaBila
1* Tombereav, mar
cUm de gvorre (oU); 1* êèr. à» 2V
eolllme
Tamin. Dér. d«
(•il).
(OU).
TufifgnOÊt. Dér. de
T«piB.
Tapin. 1« Pot de teire (oil); S» f.
de Tue-pain. Yoy. Tmimri.
Tapiiitor. Potier de terre (oil).
Taqppin. F. de Tnpin.
Tuqoat. Hiboii, petit^dae (oe).
». Dér. de Tur : tour,
Tarbat. Troublant,
Tore (oil).
Turban,
troublé (oc).
Turbiau. TarbUn. Turibot,
Turbour. Dér. de Turher : trou-
bler (oil). Turhiau et Tmrbot pen-
Tent aossi déaigner le poiason de ce
nom.
Tnr
Boenille (Danph.).
Tuigot: IC ■. q. Tvrgand.
Torcand, Torcas, Torck,
Turoq. F. et dér. de Tore. Turcan
▼eut dire atusi brebU aUriU (oc).
Turelle. Tourelle (oil).
Turet. lâlération (oil).
Turgan. Goujon (oc).
Tnrgand, Torgard, Turgis. !<>
Vieux noms germ. dér. de Thun :
géant(?).Je ne trouve cependant dans
FSrstemann qu*nn Turgi* daté de
1057 i 2o f. de Turcand, Turcard (?).
lo Nom de ville ; 8» nom
de nint, en latin Taurtnui (tu-
reaa) ; 9* abr. de Matburin.
Tartan, Tnrtat, Turltar, ToT'
lin, Tortot, Torlotte, Torture.
!« Dér. de Tarel : tourelle (oil). On
appelait XWelure un ouvrage forti-
fié flanqué de tourelles. De là, le
nom de Tureluream, donné dani le
xrv* siècle aux soldats de gamiflon,
qui a dû fidre notre moderne Tour-
lowtm, nom d'aspect si étrange an
premier abord ; Si» dér. abr. de Par
turle, qui est une forme dePa<iir«l :
beiger (oil). lie nom de Siura peat
venir ainsi de Poalourel (berger).
Tomkeaa. Tunnel. F. de Tre*
meau, TmmeL
Tnmor. Tourneur (AngL).
Tarot. F. de Tnrani : eolUne
(oil).
Torpin. Vieux nom germ. 8a
forme ancienne est Turping, que
FSrstemann relève dès 537. Sasigni-
floation^quMl ne donne point, doit
se rapprocher de celui de Tkun:
géant. C'était aussi un soldat (oil),
comme le prouvent ces vers :
Et mande partout sodoiers,
Torpins, archers, «rbaletiers.
Tar(iaaiB,Tarqaand,Tar(iael,
Torqaet, Torqaetil, Tarqaety.
Tarqain, Torqaois. Tous ces dé-
rivés de Turc annoncent-ils une
origine orientale? Ils ont pu Je crois,
être aussi les surnoms de gens à
peau basanée, comme Maurand,lian-
rin, Mauret. On a vu dans Turqn^
un nom Scandinave, mais PerrodU,
qui vient de Perrot, n'en est pas plof
Umb
■candinave pour cela. D'après la
tradition normande, Turquetil est
eependant le frère du chef Thiroulf,
et le nom de lien Turqutville con-
court à pouvoir faire présumer ici
un dérivé du vieux nom ^^rm. Turie
(géant-puissant).
Tatln. M. s. q. Tutet : sentinelle,
■unreillant (oc).
Usé
475
Twmche, Tuv6e. Tue -vache,
tue-veau (viel, oil).
Tuyot. lo Dér. de Tuy : cyprès,
if (oc) ; 2o m. s. q. TuioUê : tilleul
(Centre).
Tnzet. F. de Touzet.
u
Ubélè. Dér. d*Ubel : méchant
(Allem.), ou forme flamande du nom
de saint Uhalduê (Uble). Yoy. Eu-
bauld,
Uberti. Hubert (Ital.).
TJoliard. Dér. d'Ueher : crier,
appeler, se percher, gardien de
porte (oil).
Uohet. Haut, élevé (oil).
Udry. M. s. q. Uldry.
TJge. Hugo (flam.).
Uginet. Dér. de Huguin.
Xndry. F. du vieux nom germ.
Uldanie, qui a été un nom de saint.
Cest une abr. de VuldaHe (gloire-
riche).
UUmann, Ulmann, Ulmer,
Ulrich. Abr. des vieux noms germ.
Udalmann, Udalnuir, Udalric (udal :
patrie; mann: homme ;inar.* illus-
tre ; rie : riche, puissante Ulrich fi-
gure au Martyrologe, et sa forme
latine est Udalrietu,
Ulry. F. d'Ulrich.
Umberiet , Umbrain. Dér.
d^Umhrier: couvrir, cacher (oil). Bn
langue d*oc, Umbriu vent dire ombro'
geux.
Unal. F. de Hunald. Yoy. Eu-
naud.
Underberg. Au pied du mont
(Allem.).
Unger. F. du vieux nom germ
Eunger (896). De Eun : géant.
Untersteller. Oontre-mattre [?]
(Allem.).
Untertiian. Soumis (Allem.).
Unverzagt. Intrépide (Allem.).
Urbain. Nom de saint, en latin
Urbantu : poli, citadin.
Urion. Dér. de Ure: bœuf sauvage
ou d'ZJrsau: sauvage, farouche (oil).
Ursel, Ursin. Dér. d*Ura: ours
(oil). Urtin est aussi un nom de saint
(même sens).
Ursule. Nom de sainte (petite
ourse, latin), cavale (haut allem.).
Usèbe. F. d'Eusèbe.
476
Tae
TTaquln. Abr. de Hasqnin(fll8 de
HoM, flain.).
Usse. F. de Uusse.
UaseL Petite porte. La £amUle
Uasel, du comté de La Marche, por-
tait d'azar à une porte d'or.
Vag
Utasse. F. A*tTiêta89e: Eustache
(OU).
tJUnet. t>ér. de Hatin.
tTkaxme.- M. s. q. Osanne.
Vaast. Nom de saint, en latin
Vedcutus. Semble un vieux nom
germ. ( Veid : chasser; Ast: lanee);
mais Fdrstemann n'en cite pas un
seul exemple, ce qui rend le cas
bien douteux.
Vabre. !<> Ravine, ruisseau (oil);
2» f. de Fabre (oc).
Vacassin, Vacassy. Dér. de
Vaceaa : vaches (oc). Surnom de
vacher ou de ferme. V. Voeherette.
Vacca. lo Vache, raie, poisson
(oc); 2o boiteux {vaca. Comté)} 3°
en friche {vaca, Norm.).
Vachat, Vachô. Vacher.
Vacheresse. 1» Dér. de Vachère :
petite ferme (oil); 2» n. d. 1., en la-
tin Valchericiacum : domaine de Gau-
chery.
Vacheron, Vacherot. Vacher.
Vachette. Génisse (oil).
Vaohey , Vachez, Vaohier. Va-
cher.
Vachon. Veau, troupeau de va-
ches (oc). Les Vachon du Dauphiné
ont une vache dans leurs armes.
Vachter. Veilleur de nuit (Ali.).
Vaconsin, Vacossin. Dér. de
Vachon, comme Vacassin l'est de
Vaccas.
Vacc[aemoulin. Moulin des va-
ches (Nord), moulin abandonné (oil).
Vacc[aerel. Dér. de Vacqoier.
Vacqaerie. Petite ferme (oil).
Vaoiïuier. Vacher (Picardie).
VadbolB. F. de Gatbois.
Vadel, Vadin, Vadon, Vaddt.
F. de Gadel, Gadin, Gadon, Gadot.
Vaez. En Hollande, Vaes est
l'abréviation de Gervais, Vaast et
Servais.
Vafflard, Vaflard. Grand cou-
teau, poignard {vafolard, oc).
Vagner. Charron (Allem.)-
Vagney. F. de Gagnier (cultiva-
teur). Ces variantes en ey se rencon-
trent dans la Franche-Comté, où la
prononciation traîne sur la fin da
mot. Peut être aussi originaire de
Vagaey (Vosges). Pour rendre hom-
mage à son nom, Vagnière, le se-
crétaire de Voltaire, avait une herse
et des épis de blé gravés sur son ca-
chet.
Val
Vaguez, Vagnoau Cultivateur.
Voy. Vagney.
Vail. Vaile. F. de Weil ou de
Bayle.
VaUlandet. Dér. de Vaillant.
Vaillant. Vigilant, actif (oil).
Vailleur. VallUer, VallUot.
Dér. de Vailler : Burveiller, prendre
soin (oil).
Vainc, Vaincque, Vainque^ F.
de Vinck : pinson (flam.).
Vairel,Valret,Vairez, Vairon.
lo Bariolé, barré, de couleur chan-
geante, fourré de vair. Vairon vou-
lait dire aussi loup-garou, enragé et
peHt poisson. Un chevalier du xine
siècle était nommé Peschevairon,
(Inv. des Arch. nat.)j 2» exception.,
dér. de Vaire : rocaille (Dauph.).
Vaissade , Vaisse , Vaissie,
Vaissière. Vaisse est la vigne sau-
vage {vayssa, oc), le coudrier (Rouer-
gne). Les autres en dérivent à moins
que ce ne soit des formes de Baisse
et Baissière.
Vait. Garde de ville (oil).
Val. Voy. Duval,
Valade. Vallée, descente (oc).
Valadier. Creuseur de fossés
(oc).
Valadin, Valadon. Petit fossé
(oc).
Valançon. De Valence (?).
Valant. F. de Valentin (oil).
Valat. Vallée, fosse, ravine, nda-
seau (oc).
Vul
Valaod. Vallée (o«).
477
Valdenaire, Valdenè. F. de
Waidner.
Valdan, Valdin. Vieux noms
germ. dér. de Val : régner.
Valdsmpierre, Valdor, Vale-
deau,Valembert.ValSaint-Pierre,
val d'or (fertile), val marécageux,
val d'Ambert.
Valen. Vaillant, estimé (oc).
Valençay. Sa forme latine est
probablement Valentiacwn : do-
maine de Valons. N. d. 1.
Valons. Nom de saint (qui a de
la valeur, qui se porte bien, latin).
Valent. Estimé, vaillant (oc).
Valentin. !<> Nom de saint. Dér.
de Valeos } 2*^ futur époux (oil, Bst).
Valère, Valerio, Valèrius.
Nom de saint, en latin Valèrius:
bien portant.
Valéry. Nom de saint, en latin
ValariaiSf forme du vieux nom
germ. Valerich (voyageur-riche).
Valès. F. de Valet (oil).
Valet. Voy. Vallei.
Valette. Petite vallée (oc).
Valfons. Val de la source.
Valframbert. Val de Frambert
(framée - renommée) , vieux nom
germ.
Valfrey, Valfroy. Nom de
saint, en latin Val/rUitUf du vieux
nom germ. Walfrid (voyagenr-paci*
fique). La forme Fal/ret/^ correspond
478
Val
à U forme Walfired, même tent.
Daiu U dioeèse de Beyenx, eit un
■alnt YtMtroj dont U fonae latine
eet BaUofriduê (de ^ald : hardi).
Valgtln. F. dn rieox nom germ.
Walgrim (▼oyagear-cmel).
Valin. F. dn vlenz nom genn.
Wahlin (voyageor).
Valk. F. de Fallu :ÙMeon (Al-
lem.)<
Valkenaer. Fauconnier (flam.).
Vallade, Valladean, Valla-
dier, Valladon. Y07. par Val,
Vallanoa, Vallansot. Valenee,
de Valence.
Vallantln, Vallat, Valland,
Vallant. Yoy. par Val.
Vallerand, Vallerant. F. du
▼ienx nom germ. WaUran (voya-
geor-robnite).
Vallereaa, Vallereaa. Dér. de
Vallier.
Vallery. M. s. q. Valéry.
VaUès. F. de Valet (oil).
Vallet. Avant le xiy« siècle, le
yalet n'était pas un domestique,
c'était un Jeune homme qui n'avait
encore conquis aucun grade, un
apprenti. BeauvaUet se disait d'un
garçon de belle venue, comme dans
ce passage d'un vieux conte fran-
çais :
Encore n'avait la mère aon fils reeonnea.
Car biau varlel eitoit et fort et parcrea
(grandi).
Nos valets de cartes ont seuls con-
servé cet air de gentilhommerie
disparue. — Oomme étymologie, le
Val
▼alet on 9iuUi n'eet antre ehois
qu'un petit vassal on voêêeUt,
homme libre reconnaisaant nn iii«
serain. ValUion signifiait Jeune car-
çon. C'est ansi qu'un de nos vieux
poStes a dit, en parlant des tronpei
folâtres qui vont an bois chercher
la violette :
Toates herbes, tontes florettes,
Que Twlelons et pœeletles
Tont an printemps au l»ois eodlUr,
Vallette. Petite vaUée (oc).
Valley. F. de Vallier. Le nom
de lieu DampvaUey(Franche-CoiDté)
équivaut i Saint-Vallier.
Vallès. F. de Vallet.
Vallier. Nom de saint, en latin
Valeriiu, ce qui en fait une forme
de Valôre. Dans le Maçonnais, il
paraît que Vallier correspond à U
forme latine Veratnu, ce qui en fe-
rait alors une forme de Vrain. Mais
on s'explique mal que FerantM ait
pu faire VaUier.
Vallin. Petit val (?). Voy. Valin,
Valloie. Gallois, Wallon (oil).
Vallon. Outre le sens connu, doit
signifier souvent du pays wàUan,
Vallot. Petit val (?).
Vallon , Vallonrs. Courage,
bonté, mérite (oc, oil).
Vallnet. Dér. de Vallue : bonté,
mérite, générosité (oil).
Valmalete. Petit mauvais vallon
{valmaleta, oc).
Valois. 10 Wallon ; 2o du comté
de Valois; 3» f. du nom de saint
breton Guingalois, en latin Winva-
UMUê.
m plu.
B Bogar,
Taltat. Taltwn. D£r. ds TiUat.
TbIMT. F. de Wulter.
TbIUot. F. ds Tanlter.
TaltOD. F. d« VkUstan. VoJ. fol-
Itt.
Vais. Hun, rempun (oo).
(Bord).
TanBMok. Dnn
»»iit.,Ja.qn'*T«idlBr.
Ds la Tsllis (dutl).
De U ehuuiéc
-Vandebeniiae. H. *. q. Taa-
Tande Capelle. Da U ebapelle.
Tande Kerobove. DadomulDe,
TandaoaBtsel- Db c1itle«n.
. Tondal. K. t. q. WuideL
rg,VM)d«iil>i
Tnndenboaob. Du bola.
Tas 479
Vandenliniok. Dn manli.
Vandenbnasche. Da boli.
VEudenheaTSl. De la lalllne.
VandenbouteD. Da boli (Ami).
Vanderecokan. Da la chéDa
Vanderhagen. De la bala.
Vanderhsjrm. Da huneaa.
Vaudermanlen, Da noalln.
VasdermBrq.Da invijbé(<HrU]>
TandaraluyH. De l'Aeliue.
VanderHtraeC.'De larna.
Vonderveenne. Delà toorblin
T(Uld«WnUa. Da ramparl, •
Tandeire^ie. Du ehemln {vitç).
480
Van
Vandiw. Pereeptear de droits
dans les foires et marchés (vendier,
oil).
Van Dyok. Da fossé (flam.)*
Vanel, Vanelle» Vanet. Vanel
peut être une abrév. de Vanelli. Va-
nelle est une forme de Venelle :
ruelle. Dans le Centre, on dit Vane
pour petite rue. Vanet veut dire pe-
tit vtin (oc), mais Van : jactance,
vain, faible, incerlain (oc), tffte une
souche plus probable.
Vanelli. Jean (dér. abr. de Gio-
vanni, Ital.)*
Vanhesbrouck. D'Hazebrouck
(flam.).
Vanhœck. Du coin.
Vanhoutte. Du bois {hotU).
Vanlangentaovow De la grande
cour.
Vanloo. De Loo. du bois (Nord).
Vanné. Pourchassé, exténué,
affaibli (Centre).
Vanony. F. de Vanon, nom de
saint (en latin Basinulfus, vieux
nom germ.) ou dérivé abr. de Gio-
vanni : Jean (Ital.).
Vannequé. F. de Van Ecke : des
éhinea (flam.).
Vanoye. D'Oye (Paa-de-Calais).
Vanparys. De Paris.
Vanpeetersen. Fils de Van Pee-
ter (de Pierre).
Van Peereboom. Du poirier
(flam.).
Vap
Vanateenberghe. De la n^ii-
tagne de pierre.
Vantier. Garde foreetier (oil).
Vaperean. N. d. 1. infesté pai
les guêpes, ou de destructeur de
guêpes. Dér. de Wap : guêpe (oil).
Vapillon. F. de Fipilion : gou-
pillon (oil), ou dér. de Wap : guêpe.
Vaque, l» Vache. Les Vaque de
Guyenne portaient une vache dans
leurs armes ; 2° exténué (Centre).
Ce dernier sens nous est resté en ar-
got. On dit être vache, mais la racine
doit être ici Vaeuus : vide (latin).
Vaq[aer. Vacher (catalan).
Vaqaerelle. Dér. de Vaquière .-
métairie destinée à l'élevage des
▼aches (oil).
Vacfaerle. Ferme de peu de re-
venu (oil).
Vaquez, Vaquler. Vacher.
Vaquière. Ferme où Ton nourrit
des vaches (oc) ; ferme de peu de re-
venu (oil).
Varache. l» Pays v;)isin d'Or-
uaus eu Franche- Comté, Varaeeih;
2o embarras {varage, oc).
Varaigne, Varalne. F. de Var
renne.
Varangot, Vsirangoz. F. da
vieux nom germ. Warengattd (bon-
défenseur).
Varat. l» Défrichement (oc);
botte de fourrage (oil) ; 2« f. de Ga-
rât.
VaroolU^r. Sellier, boorreUcr
(oil).
Var
Vard, Vardon. !<> P. 4e Verd
(oc) ; 2o garde (oil) ; 3» f. du vieux
^om. germ. Var^, d'où le dérivé la-
tin Wardo (Wardon), qui signifie
garder. Vardon est aussi le nom du
requin et de l'oiseau verdier (oc).
Dans le Centre, on dit vard pour
vert, vardaudpovLT verdâtre. Ce doit
être le seiis le plus commun.
Varé. Fourré de vair (oc).
Vareire. !<> Ellébore {varaire,
oc)î 2« f. du vieux nom .germ. Var-
^r (défenseur-auguste).
Vareliaud. Dér. de Varlet.
Varengue. lo Gaule flexible (oc) ;
2o pirate, guerrier normand au ser-
vice des empereurs grecs (selon M.
deCoBton).
Varenne. 1° Étang ou bois dé-
fendu par un droit de pêche on de
chasse exclusif; ce n'est plus au-
jourd'hui qu'un bois peuplé de la-
pins; 2o pays sablonneux, maigre
(Berri).
Varet. lo Dér. de Var : vair,
fourrure (oc) j 2° friche, jachère (wa-
ret, oil).
Vargnier. F. de Varnier.
Vargoz. F. du vieux nom germ.
Werigoz.
Varigar, Varigard. F. du vieux
nom germ. Warengar (défenseur-
préparé).
Varignon. Dér. de Yarin. Les
habitants de la Varenne ou pays
maigre, s'appelleut Varineux dans
le Centre.
Varin. l» F. du vieux nom germ.
. Warin (défenseur), 745. Peut avoir
été aussi nn nom de peuple.; 2o rep-
sentiment (Centre).
Vas 481
Varingot. M. s. q. Yarang«ud.
Varlet, Varlot. Apprenti, com-
pagnon de métier (oil).
Varloud. F. de Varlet ou du
nom de saint Ooarloux. Voy. Louar-
leux.
Varmë. Vermeil. Nom de bœuf
au poil rouge et luisant (Centre).
Varnier. M. s. q. Gf^mier. Sa
forme ancienne Warinheri est du
vii« siècle.
V-aron. l^ F. de Vairon; 2« bou-
ton (oil).
Varoqoet. Gros bâton (oil).
Varraz. Fourrage (Waras, oil).
Varret. l© Dér. de Var : bigarré
(oc); 2o jachère, friche {Waret, oil).
Varroquier. Gros bâton (oil).
Varrot. 1» Dér. de Var : bigarré,
de couleur changeante ; 2o forme de
Garrot.
Vas. 1« Tombeau, vain (oc); 2«
nom de saint, en latin Evasius.
Vaselin. F. du vieux nom germ.
Waacelin (qui parle, orateur).
Vaslet. Jeune enfant, noble (oc).
Voy. Vallet,
Vaslin. Abr. de Vaselin.
Vassal. Ce mot eut les sens di-
vers do serviteur, soldat, feuda-
taire, courageux, fidèle. Le plus ré-
pandu dut être celui de /eu^Zataire
(homme tenant son bien en fief d'un
autre). Il y eut des vassaux de toute
classe. Ceux du roi et des évêques
21
482
Vat
fareat loiiTeat de trfa groa sel-
gneon, et, en ee cas, F«wmI veat
dire ceitaine»ent fin 9êt am woêêal.
Les comtes eurent «uei leort tes-
■anx, qui araient enx-mémes poar
Taasaox lee TaTaseenra. Si le voêêàl
n'arait point de titre«| il marehait
après le baron et ayant le eheTalier.
V«Me. lo Bostache {Waee, oil);
»»f. deYassalCoil).
Vaaaeaa, Vassel. Vassélet,
Vagaelier, VaBseUn, Vasaelon.
lo dér. de Yasse (on a dit watte-
lm§*y pour eouro^, j»ro«e«««, oil);
S» Voê^ely VoMtau signifiaient me-
sure de grains, coupe, vase (oil).
Vastelier serait un nom de mesureur
ou de fabricant.
Vasaerat, Vasaerot. Dér. de
Tasseur.
Vasaet. Dér. de Tasse.
Vasaeur. M. s. q. Vassal.
Vasaivière. Bergerie on pâtu-
rage (Centre), car on appelle vas-
sive et vasBiveau l'agneau du Berri.
Vasson. Dér. de Yasse.
Vassor. F. latine de Yasseur.
Vasaou. Dér. de Yasse. Vcusua
voulait dire^ël«, êOumU (oil).
Vast. F. de Yaast (voy . ce nom)
ou de Woêt : lieu désert, destruc-
tion, ravage (oil). Vtut s'est dit aussi
pour Silvestre (flam.).
Vastel. Gâteau (oil).
Vat. Abr. de Yaast. On prononce
en Picardie WàL
Vaa
Vatél. Abr. de Yastel.
Vatelet, Vatélot. Dér. de Vatel.
Vaterlo. étang du bois (flam.).
Vaterille. Voy. WatteviXle,
Vathier, Vathlez, Vatler. i»
F. de Vauthier, Yautier; 80 dér. de
Voter : souiller (oil) ; S« abr. de ^a^
UUer : pâtissier.
Vatinélle. F. de (7a<lneUe: pe-
tite gastine (voy. Giutine).
Vaton, Vaton. Dér. du nom de
saint Wast (voy. Vatut), oa de
Watt : Uen désert (oil).
Vatrin. F. de Vautrin.
Vatté. lo F. de Vatel ; 2o sali. De
fToler: salir (oil).
Vattebl9d. F. de Gatebled.
Vattemare. F. de VàUmar, vieux
nom germ. qui est lui-même une
forme de Valdemar (chef-illustre),
684.
Vattier. Paraît, comme Yathier
etWattier, une forme de Yautier. Oa
retrouve cette forme dans l'aueien
nom du village de Yatimont (Mo-
selle), qui est Valteri inon«(de Mont-
Yautier).
Vatton. F. de Yaton.
Vaubert. Nom de saint, en latin
Valdeberttts (cbef*r6nommé), vieux
nom germ. On disait indifféremment
gaint Vaubert et êaint GauberU ce
qui confirme notre étymologie de ee
dernier nom.
Vaubertrand.Vaublano.Vau-
bois, Vancaire. Yal de Bertrand,
val blanc, val du bois, val du rocher.
Vaa
Vauohel, Vanohelet, Vanohe-
Un, Vaoohelle. F. et dér. picards
de Vaucél, Vaueelle: vallon (oil)}
39 dér. de Vauchê : osier (oil).
Vanoher. !<> F. de Gaucher, ou
du vieux nom germ. Waleher (au-
guste-voyageur), ce qui revient au
même; 2» f. deYaclxer; S» dér. de
Vauehe : osier (oil).
Vaucheret, Vanchorot, Vau-
ohery. Dér. de Vaucher.
Vauohey. F. de Tachier.
Vancorbeil. lo Val de Oorbeil ;
So val du corbeau (corbel).
Vaudauz, Vaadel. Vaudet.
Vaudin. Vaudois, Vaudoiset.
Nom de sectaire, Faudoi* est devenu
ensuite nom de sorcier. On a dit
aussi Faucletf^d'où les noms ci-dessus
peuvent dériver. Vaudet et Vaudin
peuvent être aussi des formes de
Gaudet, Gandin.
Vaudorë. M. s. q. Yaldor.
Vaudorme. Val des ormes.
Vandoyer.F. deBaudoyerCpour
Baudroyeur : corroycur).
Vaadran, Vandremer. F. des
vieux noms germ. Waldra'm et
Waldemer (chef -robuste, chef- il-
nstre).
Vandrey. l® N. d. 1., en latin
Vàlderieiaeum (domaine deVaudry) ;
8o f. de Vandrier.
Vaadrier. F. de Baudrier (pour
Baudroyeur : corroyeur).
Vaudrin, Vaodron, Vandry.
F. de Gautrin, Gaudron, Gaudry.
Vaugeals, Vaugeois, Vau-
goon, Vaugien. VaugUn n'étant
Vaa
483
qu'une forme de Voêgien (des Vos-
ges), on pourrait attribuer le même
sens aux autres noms. On a dit
Vaugeoiê pour sorcier au moyen
âge.
Vauglrard, Vangondy, Vau-
grenand, Vaugrigneose. Val de
Girard, val de Gondy, val fertile
en grains, car Vaugrigneuêe a pour
forme latine Vallis granosa,
Vaulet, Vaulon, Vaulot. Dér.
de Fau (val), de Veule : mou, faible
(oil), onde WauU : baguette, gaule.
Vanlx. Les vallées. N. d. 1.
Vamnesnll, Vaninorin. Val du
mesnil, val brun ou val de Morin.
Vaapeir. Dér. de Waupe : taupe
(oil).
Vanqaer. M. s. q. Vaqnier.
Vaurlllon. Val du ruisseau.
Vaury. Nom de saint, en latin
Valerieusj vieux nom germ. abrégé
en Walrieh (voyageur-riche), dés le
ix« siècle.
Vauthelln, Vautherin. Dér. de
Vauthier. Vauthelin est une forme
adoucie comme Cathelin.
Vantey. Vanthey. F. de Vau-
tier, Vauthier.
Vauthier, Vautier. Le premier
est un nom de saint, en latin Val-
theiMi, Tons deux viennent des
vieux noms germ. Waltheri et Wal-
teri qui signifient chef alarmée {vald :
régner ; hari : armée).
Vauthy. Abr. de Vauthier.
Vautraln. Vautrin. Dér. de
Vautier.
VauTdrt. Val verdoyant.'
484
Vamrillé, Vaurillier». ¥•! du
bamean.
Vanvinaux, Vauvinauz. Vftl
planté de vigne.
vaux. liM vallée*. N. -d. L
Vauxalla, Vaoxelle. Petile
▼aUée.
Vavasaeur. En certains pays, le
Vav«u9emr paitatt avoir été un ar-
rlére^vaésal, n'ayant en sa terre qne
droit de basse Justice. Mais, en
d'autres, il paraît avoir le même
rang qne le V^ugeur ou Vassel. Plus
tard, ce fut un sergent, un huissier.
Voy. Vassal.
Vavln. On disait vav pour
veuve (oil). Vavin serait-il le veuf?
11 pourrait être aassi une abr. du
vieux nom germ. Valwin (voyageur-
ami), mais FSrstemann ne donne
pas un seul exemple de cette variété
qui serait rég^iiiére.
Vax. Oisif (oo).
Vayer. Voy. Levat/er.
Vayre.Vayrea, Vayron. i» Bi-
garré, barré, fourré de vair. Voy.
Vairon; 2o inconstant, de couleur
verte (oc).
Vayssade. Vaysslère. F. de
Vai8sade, Vaissiére.
Veau. Vieux. En vieux français,
on a écrit real, veel et vedel pour
veau ; veaus et vaus, pour vieux.
Veau s'est dit au figoré pour nàtff
ignorant. Le sens de vieux pandt
plus probable.
Veaugeois, Veautrain. Voy.
Vaugeois, Vautrain.
Veaux. Voy. Veau.
Val
Veiaer» Vabre. Tisserand (Al-
lem.).
Veohot. la!Huitiéme(?).I>e Veeht:
huit (oil) ; S» dér. de Vesehe : évôqae
(oU).
Vechtar. Victor (HolL).
V6d6. Vedal. Voy. Veau.
Vèe. Vole, ehemin (oïl). Les an-
tres sens, -vraie, vieiUe, ne contioB-
draient qu'à un nom de femme. Il y
a aussi une sainte Vée, en latin Bega.
Vefond,Vëf our.'VleilIe fontidne,
vieux four. De Véel : vieux (oil).
Veignant. Abr. de BienveignarU:
bienveillant (oil).
Vell. Vieux (oc, oil). Voy. WeH
Veillard. Veillas, Veillant,
Veillet. Veillon, VeiUot. Dér.
de Veil. Dans le Midi, Veilard se
dit encore pour vieillard.
Veilleux. Veilleur, sentmelle.
Veillon, Veillot. Voy. VeîUar^.
Veinrebe. Vigne (Allem.).
Veiss. Voy. Weiss.
Veissière. F. de Vaissiére.
Veith. Guy {WeUhe, AUem.).
Vel. lo Vieux (oc); 2® f. de Vêle,
nom de saint, en latin Basiliu».
Voy. Basile; 9» veau (oc, oil).
Velard , Velat , Veland , Ve^
lin, Velland, Velleaus. Dér. de
Vel ou de Vevle : mou, faible (oil\
Vellay. Du Velay.
Velleirey. F* du vifinx nom
germ. Villa fred (yoIoiilé*paciflqi»e)}
835.
Vellin, Velon» Velot. Yoy. Vé-
lin.
Velpeau. M. s. q. Verpeau. Ceci
nous parait plus vraisemblable que
les sens de vieille peau et de loup,
proposés ailleurs.
Velten. Yalentin (flam.).
Vely. 10 Bailli (Bret.); 2» dér. de
Tôle, forme du nom de salut Basile.
Venant. Nom de saint, en latin
VeTMintius, de Venane : qui ohasse.
Venard, Venat, Venanlt. On
a proposé veneur pour venard, mais
les deux autres noms indiquent une
autre souche que Vener (chasser,
oU). Les noms de Yenet, Yenin Ye-
nok permettent de supposer ici des
abr. de Thévenard, Thévenin, etc.,
ou Thouvenard, Thouvenin, etc.} ce
qui revient au même, puisque ce
sont tous dos dérivés d'étien&e. Ve-
nard peut aussi venir de Vener qui
se 4it encore dans le Maine, et qui
a troqué son n contre deux s en
fïrançais moderne. < S^il vesnoit, dit
Rabelais, c'estoient bottines de Cor-
duuan. > {Pantagruel, liv. III, ch. 82.)
Vene (flexible, Centre) est encore à
considérer. Mais le sens d'Etienne
reste plus probable.
Venelle. Passage étroit (oil).
Venet. l» Yoy. Vénard; 2*>l)leu
turquin (oc).
Veniard^ Veniat, Venier. Ve-
nière. Veniire est chasseur (oil).
Les' autres noms peuvent éirt-tee
dérivés.
Venon, Venet. Yoy. Venard.
Vente. Poire, halle (oil).
Ventriard, VeaitriUon.Yentru.
Dér. de Ventruil : ventre (oil).
Venture. Nom de saint, en latin
Bonaventura (Bonaveuture).
Ver. 1° Vrai (oe); 2» vailée prai-
rie, bigarré, grand, fort (oil); S» nom
de saint, en latin Verus (vrai).
Verain. Veran. P. du même
nom de saint, en latin Veranus : qui
est à Verus (vrai)*
Verat. Yerrat (oo).
Verchère. Terre cultivée^ pro-
ductive, verger (oc, oil). '
Vercollier. P. de Yarcollier.
Verconsin. F. de Warconsîn.
Vërd. Aulne (oe), vert (oil).
Verdan. Yîeux nom germ. écrit
Verdant en 812. De Verd :■ digne. .
Verdaralttne , VerdaTonse.
Yerte avoine.
Vérdè . Verdean , Verdeil .
Verdel, Verdelet, Verdelet,
Verdet. l*» Dér. .de Ferd ; aulne
(oc). Dans le Centre, on appelle
verdiau (o.-à*d. verdeau) des saules,
des osiers plantés pour retenir les
alluvioQS. Verd^er, ô»eat entrelaper
des branches pour faire une clôture
ou un ouvrage de vannerie (oc).
Verdel est aussi un nom de saint
dans le Yelay ; 2o un. peu vert. On
dit vairdaud pour verdâtre (Centre),
Verdeley . F. de Verdelier : van-
nier. De Verdeler ; elayonner (Cen-
tre).
Verderean. Dér. de Yerdier, ou
de Verder : vag&bonder (Cf ntre)^
486 Ver
Verdet. Yoy. Vtrdmt.
Verderoya. Chemin Tort.
Verdier. l» Oarde forestier (oil,
oe); S" jardin, verger (oe); •• ber>
ger de boii (Norm.).
V«rd(m, Verdoi. M. t. q. Ver-
dean.
Verdugadin. Cereeam propre à
fftire bouffer une Jnpe (oii).
Vnrel. Veret. Dér. de Ter.
Veravanx. Yal verdoyant.
Vorgain. F. de Terqnin.
Verger, Vergier. Outre le sens
actuel, signifiait huissier à yerge,
bedeau (oii).
Vergnais, Vergnat, Ver-
gnaud. Dér. de Vergue.
Vergne. Aulne (oil, oc).
Vergneand, Vergniais, Ver-
gnies, VergnioUe . Vergnon.
Vergnot. Dér. de Vergue. Noms
d'aulnes ou d'aulnaies. Vergnie:
vaisselle de bois (oii) peut être aussi
nne autre souche.
Vergognier. Pudique (oil).
Vergoin. Vergon. Le premier
est un nom de saint, en latin Vere-
eundttê : pudique. Il peut aussi être
abrégé de Vergoignot et Vergonhos :
timide, pudique (oc). Bourgoin,
Bourgon sont de même abr. de Bour-
guignon.
Vergue. Verge (oc).
Vërière. Vitre (oil).
Vérin. Venin (ofl).
VerillOB. Dér. de Veriél ; pâtu-
rage (oil) ou de Ver.
V6rit6. Surnom d'homme sincère,
véridiqne, comme ceux de Léal,
Léau, Leauté, Loyau, Loyauté, qui
existent aussi.
Verjux. Raisin vert, n a pu dé-
signer, au figuré, un caractère aigre,
piquant ou un marchand de sauoe
au veijus. Le surnom de Verjuê est
inscrit au livre de la Taille de Pa-
rié (1892). Une famille de ce nom
porte des pampres dans son blason.
Peut être aussi originaire de Verjnx
(Sa6ne^t*Loire).
Verlaqae. Bouillon blanc (oe).
Verlat. Verle, Verlé, Verlet.
Verlon, Verlu. Dér. de Ver : vert
(oc) par abr. de Verdelet, Verdelat,
etc.
f
Vermant. N. d. 1. (Aisne). Grâce
au Dictionnaire topographique de
M. Matton, archiviste de ce dépar-
tement, nous voyons que Fermawl
était Jadis une position fortifiée ap-
pelée Coêtrum ViromandenHum
(forteresse des habitants du Ver-
mandois), d'où le nom actuel de
Vermand.
Vermanz. Vermeil, ronge (oil).
Vermès, Vermet. Vermeil,
rouge {verwiaiêf oil, Maine).
Vennond. F. du vieux nom
germ. Wemund (guerrier-protee*
teur), X* siècle.
Vermont. Mont verdoyant.
Vermorel. Grand Morel, vert-
brun. Voy. Ver, Morel.
. Vermot. F. de Vermanx.
h
Ver
Vemant. Vemat, Vemaud,
Vemaax, Vemay. Vemas. Dér.
de Verne. N. d. 1. plantés d'aulnes.
V^maud peut être la forme du vieux
nom germ. Wemald (ancien guer-
rier).
Verne. Aulne (oê, cil). En Daa-
phiné, les vemes sont aussi des ter-
rains marécageux (Rochas d* Aiglon).
Vemean, Vemel. Petit aulne.
Vemer. F. de Vamer.
Vemeret. Dér. de Ternier.
Veme8,Vemet,Vemeail,Ver-
ney, vembes, Vemhler, Vem-
holes. lie nom de Vemei est le
même que celui de Launey on De-
launay^ car, au moyen âge, on appe-
lait Vemet une plantation d'aulnes.
Les gens dont les maisons avoisi-
nalent ces plantations Joignirent à
leurs noms de baptême celui de Du
vemtt, d'où nos Vemet, ^ui ont
perdu leur particule, non par roture,
mais par la coutume d'abréger. Si
on Ta du côté de la Bourgogne et de
la Comté, on rencontre plutôt des
DuvernoU. Du Midi, nous viennent
avec les Vemet, les Lavemidef les
Vemiire. Les Vemeuil, Vernax,
Vemey sont plutôt originaires des
pays du Centre, depnis l'Angonmois
Jusqu'à la Lorraine. Les Gueme et
Guernet ont dû être Bretons. Il ne
faudrait pas cependant confondre
dans ce dernier groupe les Guemier,
qui furent ou le plus souvent des
Garnier (voy. ce nom) ou des Bre-
tons ouvriers mâteurs, c'est-à-dire
poseurs de mâture à bord des navi-
res. Quant aux Lavergne et aux La-
vêmê, ils indiquaient le voisinage
d'nn seul aulne et non d'une aninaie
tout entière. De même, pour leurs
abrégés Vergue et Verne. Vernhe
est méridional.
Ver
487
Vemier, Vemiette, Vemiol.
Vemiolles, Vemiot, Vemois,
Vemont. Vemoy. Dér. de Verne.
M. d. 1. plantés d'aulnes. Vemier
peut être une abr. de Vairenier : vi-
trier (oil) ou une forme de Varnier
et Vergnier.
Dans le diocèse d'Auxerre, c'est
même un nom de saint qui se con-
fond avec celui de Garnier. C'est,
en ce qui regarde Vemier, le sens
le plus probable. Mais pour tous les
autres, le sens dominant doit être
anlmaie, atUne,
Veron. !• F. de Vairon ; 2o nom
de saint, en latin Vero, Du vieux
nom germ. Wer (guerrier), vni»
siècle ; 3o Veron se dit en Bretagne
pour Véronique.
Vèroniqae. Cette religieuse mi-
lanaise du XV* siècle est la patronne
des lingères, et ce patronage a pré-
cisément pour cause la signification
de ce nom. En effet, dans l'origine,
on donna le nom de Veronica {vera
iconiea, véritable image) au linge
conservé à saint-Pierre de Bome,
comme ayant servi à essuyer la fi-
gure du Christ montant au Calvaire,
et ayant gardé la sanglante em-
preinte de ses traits. Le nom de ce
linge sacré fnt ensuite adopté, par
dévotion. Milan eut une sainte nom-
mée Vdronique^ mais seulement à la
fin du XV* siècle.
Verot. Verrat {verraut, oll).
Veroquier. F. de Varoquler.
Veroux. F. du vieux nom germ.
Werulf (guerrier-loup) ; 2» verrat
{verou, oc).
Verpean. Dér. de Verpille : re-
nard (oll) ; 2o olivâtre, vert de peau.
Verpillat, Verpillet. Dér. de
VerpUle : renard (oil).
488
V«rplllière. N. d. 1. luMtépar
lef rMiarcU.
Verpy. P. de WerpiM- ; renard
(oU).
Verquin. !« F. de Verkin, qui
est lui-même uu diminutif flamand
de Berg (hauteur, forteresse), ou un«
forme de Feri:«ii:eoohon(Maonier)$
80 petit verre (Nord).
Varreand. Verrat {v«rra)tt, oil).
Des surnoms de ce genre ont été
portés dès l'antiquité. Un gouver-
ueur do la Sicile, que les discours
de Oicéron ont rendu célèbre, s'ap-
pelait Terres (en français, verrat).
Verrous. loP. de Verouz ^ S^pieu,
pique (verroul, oil).
Verroy. Vrai (oil).
Vôrry. Voy. Very,
Versallieax. De Versailles.
Verschneider. Ùér. de Vers-
ehneiden : châtrer (AUem.).
Verther. P. de Werther, vieux
nom germ. (digne -auguste).
Vertler. Dér. de Verti : vérité
(oil) m.
Vervelle. Anueaù de faueou,
collier de chien (oil).
Véry. M. s. q. Wery. Peut être
aussi un n. d. 1., et une foruie an-
glaise d'Evrard (Verry).
Vesin. Voisin (oil).
Vespot. Dér. de Vespe : guêpe
(oil).
Vesque. évêque (oil).
Vessière. P. de Vaissière.
Via.
Voaatliw. Porte-étendart {veêett-
UUre, oil).
Vestier. Confectionneur de vê-
tement! {vetteur, oil).
Vatillard. Pourvoyeur. De 7«-
tueiUer : ravitallfer (oil).
Vattard. Dér. de Veter (défea-
dre) ou de Vette : sentinelle (oil).
Vetter. Cousin (Allem.).
VeuUlet, Veulllot. P. de Veil-
let, Veillot. En Berri, Veuillat si-
gnifie myope,
Vcule. V* Nom de saint, en latin
B^eoku ; 80 mou, paresseux (oil);
8»n. d. 1.
Veurier. Ouvrier. Dér. de Weurt :
œuvre (oil).
Vevar. Tisserand (flam.)^
Veyrfct. Do vtrre (oc).
Vejnciar. P* de Verrier (oc).
Vezard. Veze, Vezet. Dér. de
Vea : gain, profit (oil).
Vezian, Vezien. P. de Vivien
(00). Il existe cependant un saint
Veziane dont la forme latine est B^-
diantu.
Vezier. Pin, rusé (oil).
Vezin, Vezineau. Voisin (oe).
Vial. Vieux (oil, Bret.). Peut
avoir é^é aussi, comme Viau, une
abréviation du nom de saint Vital,
qui est appelé ainsi dans TOuest, da
côte de la Vendée.
Viala. Dans le Midi, vUla équi*
vautàvtZa: domaine, bourg, village.
r. de Fiant: chs-
Vlohar, Tlabaiy. P. da Tlani
nom Karm. Wklur <combatUnl-iin-
guiieï, vni" iiftcta.
I. pleine fonuina.
Vimia, Vlallard-Vor-pM-TfoI.
Vitdlsi. Dér. de TUI.
Tloot. Vloq. Dér. ei (arnis
roj. 7ian; £° appliqué
TlaTdla.Tlardot.Mr. de V
Tlart. F. d« VlMd.
Vlan, ^and.TlBiilt, Vlant.
1= Vieux (oll);î«f, deViUI (oU);
» cbemiD, routs (oil).
Vidau, VIdeaa. Vital (ne).
Videooq, Vldaloup. Viwgs de
1..U1,. I>t y;, vihiKjo (oil). Fideeoî
aon seru. ÏTiiIilin (ample), ;il.
Vlbcnit. F. dsOalboD
mar (Bniple-lllii.lre), JS*.
Vidocq. F.daVldaDqne [?](Tlnga
wm
not-agnarrl).
Tlohard, Vleoi nom geno., Itrtt
■ inol d«i TBÏ. Quicbard e>t nne |
r. de F'fiftnrd (i!oinbaH»Dt-«gtiorrl). '
itlulaé ITWo (ample), ïi' >1
V16, Vieille. F. da Titl
490 Vig
Vittillomot. F. de Yillemot.
Vierra. Ville {pUra, o«).
Viel, ViaUe. Vieux (oU).
Vienne. Nom de yllle et de elé-
mAtite (Berri).
Viennet, Viennot, Vlenot. De
Vienne.
Vient. F. de Viant.
Vierhaos. Qoetre maisons (Al-
lem.).
Vierling. Qoerteron (Allem.).
Viet, Viette. Vienz (oil). Je ne
trouve pas des exemples anciens de
cette forme ; mais Viet peut Tenir,
aussi correctement que Vietf du la-
tin V4tuê. Au Midi, Viet (pénis) et
VUtte (Teilleuse) signifieraient tout
autre chose.
Vieusseux. Revendeur. Le mé-
tier s'appelait vieêaerie (oil).
Vieville. Ancien domaine (oil).
Vleyra. Ville (oc).
Vle«. Vieux (oil).
Vigaroos. Vigoureux (vigerouë).
Vlger. l» Oseraie {vightr, oc);
2o f. de Vigier.
Vigie, Vigier. économe, fer-
mier, intendant (oc).
Vigière. Oseraie (oc).
Vigna. Vigne (oc).
Vignais. Vignal, vignard. Vi-
gardet, Vignardou. Vignaux,
Vigneau, Vignères. N. d.l. plan-
Vil
tés de vignes. Au Midi, vi^no» signi-
fie garde-vignes.
Vignereux, Vigneron. IHgiie-
ron, et aussi eàbaretier (Nord).
Vigney, Vignier. lo N. d. 1.
plantés de vignes ; S» garde-vignes
(oil).
Vignol. Vignolat, Vignolle,
Vignon. Petit vignoble (oc). Les
Vignoles de Languedoc portaient
de sable au cep de vigne â*or.
Vignot, Vignotte, Vignoud,
Vigny. N. d. 1. plantés de vignes.
Vigoureux, Vigouroux, VI-
greux, Vlgroux, Viguereox.
Vigoureux, ferme, intégre (oil).
Viguerie. Résidence de Vignier.
Voy. ce nom.
Viguet. F. de Viquet.
Vlguier. Administrateur de vi-
guerie. Une des vingt -deux cir-
conscriptions législatives de Pro-
vence ; chacune envoyait un député
à l'assemblée de Ijambesc.
VUain. Voy. Vilain.
Vllan. Villageois (oc).
Vilar, Vilaret. Hameau, petit
hameau (oc).
Vilatte. M. s. q. Villette.
Vilbert. F. du vieux nom germ.
Willebert (volonté-renommée), 786.
Vilbord. Voy. VilUhord.
Vilooq. Domaine du coq.
VUde. F. de WHd.
VikUeu. F. de Ville-Dieu.
Vil
Vilhelm. F. ancienne de Gail-
laïune (voir ce nom). Wilhelm t'écrit
ainsi dès 956.
«
ViUiem. Abr. de Vilhelm.
Villtiin. Cultivateur du domaine
rural (en latin villa). On écrit aussi
Vnain, La famille Vilain XIV, de
Belgique, doit, dit-on, ce numéro
à Louis XIV, en souvenir de la cor-
diale hospitalité qu'elle lui avait
offerte.
VlUard. lo N. d. 1. qui signifie
petit village, comme Villers ; 2o vieux
nom germ., qui s'écrivait Willihard
au ixe siècle et qui a fait aussi Ouil-
lard (volonté-aguerrie) ; 3» vieillard
(oil).
ViUaréal. Domaine royal (Esp.).
Villaret. Petit liameau (oc).
Villarme. F. de Villerme.
Villars. Hameau (oc).
Villaïune. M. s. q. WiUaume.
Ville. loF. de Gilles etdeGuille ;
2» f. du vieux nom germ. WUle (vo-
lonté) ; 30 domaine rural (oc, oil).
Villebesseyx. Domaine (ville)
situé dans un terrain bas et maréca-
geux (beeee). Beaucoup de noms de
lieux, comme BessajjBassey, Bessé,
etc., ont ce sens. Je ne trouve point
Villebesseyx sur la liste de nos com-
munes. La forme de ce nom paraît
méridionale.
Villebord. Nom de saint, en la-
tin Willibordus. Du vieux nom
germ. Willebort, que FSrstemann
classe parmi les formes de Willebert
(volonté-renommée).
Villemain, ViUemaine. Grand
VU
491
domaine, grand village (en latin,
villa magna). Kom semblable : Vil-
lemagne (Hérault, Aude). Mais le
plus souvent Villemain est une
forme de Villemin.
Villemar, Villemard. Vieux
nom germ. écrit WiUemarj dès 817,
(volonté-illustre).
Villème. F. francisée de Wi-
Ihelme (Guillaume).
ViUemenot. Dér. de Villemin.
Villemeasant. Encore un nom
de lieu, destiné À rappeler uu pays
natal ou une propriété* Je ne l'ai
point trouvé sur la liste des com-
munes, mais cette liste des com<
munes est à peine aussi longue pour
toute la France que la liste des
iieuxdits pour chaque département.
On le voit en feuilletant l'inestima*
ble collection publiée sous les aus-
pices du ministère de l'instruction
publique. Si donc ViUemessant n*eat
pas une commune, ce n'est pas une
raison pour qu'il n'existe point à
l'état de hameau on de point isolé.
Ville me confirme dans cette idée,
car ville autrefois désignait non la
ville d'aujourd'hui, mais le domaine
rural, la propriété de campagne
(notre mot villa a conservé presque
le sens primitif). Villemessant serait
ainsi la ville-Messant, c'est-à dire la
propriété de Messant. Messant ne
peut être qu'un nom d'homme, et
J'en suis d'autant plus assuré qu'il
existe en Poitou un saint Messent,
d )nt Messant est la simple variante.
Messent, qui se dit aussi Maixent
dans les mômes régions, a pour sou-
che latine Maxentius, nom d'origine
romaine. Maxentius (Maxence) est
bien connu, mais que veut-il dire?
Les Italiens eux-mêmes, qui sont lA
sur leur terrain, et qui écrivent en-
core Massenzio avec deux ss comme
les Poitevins, ne paraissent pas sa-
Tob II Udmlû* Ti
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du gm. TosiKaii
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*<=«.. «[Vl,™.n"
M'TriliH. tl-,iL
VUlemont. 1" F. dn ■
Villemot. Dér. ds VIU
VUlemaeuB. Fi1> de 1
VlUenavo. Domaine
VUlaplgue. Dornafna
VlU«rmat, VUIarmot. VUIW-
VDlaro^. Domutoe du loL
TUISra. vmien. HanWMi, pMII
VniMoanla. Dovuiaa de k
«une (oit).
VUlat. Dér. de Villa faille).
VillMud. D«r. de TilEal.
.ofliB (iagl.).
La Oailluma.
Villiarmot. VUliers. Vllllet,
Vllm.Villol.
VlllOt, VUly. Dér. de Viile
(aille).
L Abr.
! Villen;
Vilmorin. Demilae de UariB,
Vilmot. Abr. da Vlllemol.
VUnat, Vllneau. Dér. de V.
VUtard. Abr. de Tillatard.
VUvBDt. Domainedn V»l.
Vlmar. Vimard. Vieux no
YiH
VimlMrt. F. da rienx nom germ .
Winberht ( compagnon - renoinmé),
880.
Vimet, Vimaux. Dér. de Vime :
osier (oc, oil).
Vixnont. F. du vieux nom genn.
Vihmund ( combattant - protecteur) ,
804.
ylnard. Voy. Vinet.
Vinçard, Vinoelet, Vlnoen*
don, Vinceneux, Vincenot. Dér.
de Vincent.
Vincent. Nom de saint (vain-
qucmt, latin).
Vincelin. F. de Winceslin(VVen-
ceslas, oil),
Vinohon. F. du vieux nom germ.
latinisé Winicho (compagnon), Vïii"
siècle.
Vinck, Vincke. Pinson (flam.J.
Vinckel. Angle, coin (Allem.).
Vinet. Voy. Vinot.
Vingtain. !<> Bncelnte de ville
(ofl) ; 2o vingtième (yinthen, oc).
Vingtrinier. Dér. de Vintrier:
guichetier, ventre (oil).
Vinon. F. du vieux nom germ.
latinisé Wino (compagnon, ami),
715.
Vinot. Vinot dans le Centre et
Vinet dans le Midi sont des diminu-
tifs amicaux donnés au vin : t Lou.
sant vinet I > disent les Méridionaux,
t Voilà du bon vinaut l » disent les
Berrichons. Vinot et Vinet sont
aussi, dans le Berri, les diminutifs
répandus d'un- nom de saint (Syl-
Vfé
493
VBiu)f par abréviation de Sylvitiot
et Sylvinetv Vinot, Vînéf pourraient
de même être des abréviations de
Chau vinot, Chauvine t. Mais il con-
vient aussi de ne pas oublier que le
nom de saint Vinàrd est, dans le dio<-
cèse de Langres, une forme de Gué-
nard, ce qui pourrait faire de Vinot
et Vinet des formes de Guinot,
Gninet.
Vinoy. Abr. de Vignoy : paya vi-
gnoble (oil). '
Vinson, Vinsonneau, Vinsot.
Dér. do Vincent ou de Vinê : osier
(oc).
Vintans. Vingtième (vinten, oc).
Vintre. F. francisée de Winter :
hiver (Angl., Allem., flam.).
Viol. 1*» Sentier (oc) ; 2° instru-
ment de musique (oil, Angl.).
Violard. Violât, Violet, VioUn,
VioUeau. Dér. de Viole (instru-
ment à cordes) ou de Viol (sentier).
Outre le sens connu, qui semble da-
ter du xvie siècle, Violet voulait
dire sentier (oc, oil).
VloUet. M. s. q. Violet.
VioUier. 1» Joueur de viole;
2« griroflée (oil).
Vion. F. du vieux nom germ.
latinisé Vido^ qui a fait aussi Gui-
don. Ceci nous est prouvé par le vil-
lage de Vionville (Moselle) qui, en
1156, s'appelait Vidonis villa (do>
maiue de Vidon). Voy. ce nom,
Viot. F. du nom de saint Biètre,
en latin Viator : voyageur. De Via-
tor, on a fait d'abord Viotre (nom-
d'un saint franc - comtois ) , pois
Viot,
494
VIT
Viraiilt, Virant, Vire, Vi-
rmnx, Viret. Vlr«y. IWr. de
F8r« ; ûèohe, d*rd(oU), ou de Virer:
rôder, tourner, pouaaer devant soi
(oil). Il nefAut pas oublier non plus
Viré, n. d. 1.
Vire. 1»N. d. 1. (Norm.)? «• flèche,
dard, anneau (oil), car la famille dau-
phinoise de Virieu portait dans ses
armes trois Tires ou petits anneaux
d'argent.
Vlriat, Virion, Viriot. Dér. de
Viri, nom répandu en Lorraine au
moyen âge. Yoy. Vinm.
Virlet, Virlw. 1« Voy. le Die-
lioanenre de Roquefort au mot Vï-
vdetê; 2o f. de Virelay : poésie
(oil).
Virion, Viron. Virion se ren-
contre souvent en Lorraine, comme
Viriat et Viriet. Ce sont des dimi-
nutifé de Viry, qui est le même nom
que Qiry. — J'ai eu occasion déjà
de montrer comment le g et le v ou
10 se remplacent au moyen âge selon
U prononciation de chaque pays
(ainsi, on disait, en Lorraine Werrt
pour guerre, Warder pour garder,
etc.). Virion et Girion sont donc un
même nom. Il en est de même pour
Viron et Giron. Tous quatre ont
pour souche commune le radical
germ. gar, qui, selon les pays, s'est
transformé en ger ou en gir (voy.
Gérarâ)j et qui veut dire javelot
{telum). C'est dans ce dernier sens
qu'on le prend généralement, et
c'est là sans doute que les langues
romanes du Nord et du Midi ont
pris vire et vira (flèche, dard). Le
nom do saint Viron, qui se dit aussi
Guiron, confii-me notre conjecture.
Vlrlouvet. Chasse-loap. Il est
une chanson de bergère berrichonne
qui commence ainsi : c Vire le loup,
ma chienne garelle. >
Vit
Virot, Virrion. Virrot. Viry.
yoy. Yiron et Virimt.
Visard. Dér. de TIser : observer.'
Somom d'homme avisé.
Visoard. !<> éveillé, vif; 2of. de
Gkiiscard.
Visoonti. Vicomte (Ital.). A Mi-
lan, on appelait ainsi le lieutenant
du Juge général.
Visdeloup. Visage de loup (oil).
Une famille de ce nom (Bret.) por-
tait d'argent à trois têtes de loup.
Visneuz. N. d. 1. planté de vi-
gnes {visne, oil).
Visonean. Dér. de Wiion : té-
moin (oil), ou du vieux nom germ.
latinisé Weto (sage), ix* siècle.
Visse, lo Vif (»i«e, oil); 2o f. du
vieux nom germ. Wi» (sage), ii«
siècle.
Vissier. l» Huissier, baraque ; 2»
f. de Viéeier : revendeur (oil).
Vissuzaine. F. de Vie-sur- Aisne,
n. d. 1. Vie signifie bourg (vietu).
Vistel, Visto. Dér. de ViiU :
alerte, prompt (oil). Je considère
Visio comme une forme de Visteau.
Vital, Vitalis. Nom de saint
{vivifiant, latin).
Vitard. 1<» P. du vieux nom germ.
Witard (ample-aguerri), 803 ; 5J«dér.
de Viste : prompt, diligent (oil);
3o a du être surtout un surnom da
genre de Vltu. Gautier de Coinsy
appelle folwitart celui qui veut vio-
ler une • haute femme > .
Vitasse. Eustache (oil).
Vitau. F. de Vital.
Viv
Vltat. Dér. de Viêtê : prompt,
diligent (oil).
Viton, Vitot, Vitoox. lo F. des
vieux noms germ. latinisés VUo et
WUtulfus (de Vid : ample) ; 2o dér.
de Viête : prompt, diligent (oil).
Vitruo, Vitry. N. d. 1. annon-
çant sur certains points l'existence
de verreries, mais dont la forme la-
tine doit équivaloir ailleurs à Victo-
riaeum (domaine de Victor), car on
disait VUre pour Victor (oil).
Vittard. M. s. q. Yitard.
Vitta. F. de Viste : prompt, dili-
gent (oil), ou de Vitre (Victor).
Vitteooq. F. de Videcoq.
Vittamann, Vittemant. F. du
vieux nom germ. Wideman{de Vid:
ample). On écrit de même Petre-
manu et Petremant.
Vittet, Vittot. F. de Vitet, Vi-
tôt.
Vlttré. Verrerie. N. d. 1.
Vitn. Fortement conformé, dans
le sens viril du mot. Je n'ose voir
ici une forme du vieux nom germ.
Witulf, parce qu'il ferait Vitou, ni
un dérivé de Viête (prompt, diligent,
oil)f parce que la finale u indique gé-
néralement, non une propriété mo-
rale, mais un développement physi-
que bien accusé. Dans ce dernier
ordre d'idées, Vitu prendra bien
vite un sens pour les lecteurs des
vieux fabliaux édités par Barbasan
et Méon, où nos pères appelaient les
choses par leur nom.
Vivant. Nom de saint, en latin
Viventiua. On disait « estre en vive >,
pour < être inquiet, en alerte » (oil).
Voh
495
Viven, Vivenot. F. et dér. de
Vivien.
Viverel, Vlveron. Dér. de Vi-
vier.
Vivet. lo M. s. q. Vivinj 2© pois-
son de mer (oil).
Vivian, Vivien. Nom de saint,
en latin Vivianuê. On lui donne le
sens de seconde vie, c'est-à-dire re-
vivant par la foi.
Vivier, lo lÊtang, marais, réser-
voir ou boutique de poisson (oc,
oil) ; 2o N. d. 1.
ViviUe. Abr. de Vieville.
Vivin, Vivot. Plein de vie, de
force. On disait en ce sens vivaule
(oil).
Vivroux. Dér. de Vivier.
Vizet. Dér. de Vi» : vivant, plein
de vie, oorrompu (oil). Ici, les extrê-
mes se touchent.
Voohelet. F. de Vauchelet (val-
lon).
Voeoker. Béveilleur {Weeker,
Allem.)*
Voégèle. F. de Vogel.
Voge. lo F. de Vosges. Nom de
pays; 2» serpe, faucille (oil).
Vogel. Oiseau (Allem.).
Vogelin, Vogely, Vogin. Dér.
de Voge.
Vogl. F, de Vogel.
Vogt. Prévôt, bailli (AUem.).
Vohl. Bien, salut (Allem.).
Tolgt. M, I. (|.Vogt.
VOlUam. F. de TailUrd en dér.
de Vtiair: remplir an lerM Jn«-
qn'uii bord! (oli).
VoUlemier, Volllsmot. VoU-
lequln, Voillora
ToillBt, VoiUlard.iToimc
lot, Vollquin. F de Vui
■nui un nom de
B de 1
(oLI). C'est aluii que bcUt«r (tgurbe)
Volaard. U. i. q. Voiztvd.
Voiaembert. F. de Boliinibort.
:, Volgenet. Dir. de
Toltalain. V. de WateUn.
Voltrln. F. de Vstrln.
VoUard, votael, Voliat. !•
Hc. de Voit: voki (oil)-, S> (. D
)<^urd, Boiiet; 3° m. •. q. rU-
eur.-irliacleni, ru>â.
Vol. 1° F. de Vohl ! t> tbJobU
«).
VOland, V<)lailt. 'ÈCn.aget mil
lonieitiA, bâton, urpa (cil).
VoUgang. Voy. tTol/jonj.
Wol-mr dila 9SS (loup -illustra).
TOlon. Dt bonne Tolonié ((«)
Volsot. M. •
voltaire, fhl
tolre uneedetiqne
âseemoieit]iâ<;
e.iiilra à ion ély
muloelc b-iprès
M. de Corteii, le
ionirtorc!iiiirse
I UQ p.cndoujmB.
On mltqu'ilï'app
BUiiArouot(o'«l-
i-dlrefllidoftoue
DU dérlTé d'Ami,
Voltter. F.daTsn
Voogt' AToyor, juge (Allera.).
V0O1M.0DP lAllem.)-
Vua
Vosgior. Vosgiea (?).
Vorster. F. de Forster (fl&m.).
Vo88, Vosse. Renard (flam., bas
allem.)*
Vossenr, Vossier, Vossion.
F. de VoBBenty Fossier^ FosMon.
Voteiitt. F. de Vautrin.
Voulet. Trait d'arbalàte (oil).
Voutey. F. de Voutier.
Vonthier, Voutier. F. de Vau-
thier, Vautier.
Voy. loNom de saint, en latin
Evodiut ; 2o serpe (oil). Voy. Goy.
Voutremer. M. s. q. Vaudremer.
Voyard. F. de Goyard, Voy étant
déjà une forme de Goy.
Yoyer. l© Oaltirateur, voltorier
(oil) ; 2« f. de Goyer.
Vrain. Nom de saint, en latin
Veranus.
Vrayer. l^Dér. de Vtay s rrai (7) ;
8» f. de Brayer. Le & et le v se con-
fondent souvent. Ainsi Baillet nous
ap^end <|ue te nom de saint Vrteu
est le même que celui de saint Brien,
eu latin Briomaeluê et Vriomaelus.
Vrevln. F. de Brevin ou de Ver-
vin84
Vaable. F. flamande Au nom de
saint Fabius. Voy. Fabiai, Wable,
Vaachonx. Vacher.
VaadeL En pointe de vis (¥a-
dele, oil).
Tùl 497
Vuaflart. F. de Vaflard.
Vaagnat, Vitagnon. Oultiw
teur (^aa^non, oil).
Vuamier. F. de Varnier.
Vuateau. Gâteaa (oil).
Vuatrin. Dér. de Wattier.
Vuibout.F. de Gulbout.
Vuidepot. Vide-pot. Surnom de
buveur.
Valet. F. de Gniet.
Voignier. F. de Vuaignier, pour
Gaignier (cultivateur).
Vuillard. F. du vieux nom germ.
WiUard (volonté-aguerrle).
Vuillaume. F. du vieux noon
germ. WUlelm (volonté-casque), 787.
Voy. Guillaume.
Vutllelroy. F. du vieux nom
germ. Willfred (volonté-pacifique),
818.
VolUemaitt , Voillemenot ,
VulUemin. ValUemot. Dér. de
Vuillaume.
VuiUerei. Dér. de Vailller.
VuUlerme. F. méridionale de
Guillaume.
Vuillermot, Vuillermoz. Dér.
de Vuillerme.
VùlUet, VaiUier, Vtiillot. F.
de Guillet, Guillier, Guillot.
VoilqaiD. M. s. q. Gilleqoln.
ValtOB, Vltition. F. du vieux
nom germ. latinisé Wito (ample), 752.
C'est le même nom que Gultien,
498
Wal
Toitsenalgre. F. frandsée des
deux mots allemands WUsneeker
(esprit raillear, esprit mutin), dont
WttiUenaigre rend à peu près 1a pro-
nonciation.
Vultrand. M. s. q. Wolfram.
Voy. Vulfr^mbert,
VuUrembert. F. de Volfram-
hêrg : montagne de Wol/ram (yieox
nom germ. signifiant loup^ohtute,
766).
Vulliamy. F. latinisée méridio-
nale de Vaiïlaume.
IKTal
Vnllierme. Toy. VmHUrmoi.
Vnlliet, Vnlmot. F. de YuUlet
Yaillemot.
Vulpian. Renard.
Vukiain. F. de Ynilqnin.
VurpUlot. Dér. de F«r/»tl: re-
nard (oil).
Vuy, Vuyart. F. de Guy,
Guyart.
"W
Waagen. Chariot (Allem.).
YITable. lo Fabins (flam.). Voy.
Fabien; S« inconstant {vable, oil)«
IVaohtar. Veilleur de nuit (Al-
lem.).
IVacker. F. du vieux nom germ.
Waeker (vigilant de Tarmée).
IVaoter. F. de Wachter.
IVaddlngton. Ville du gué
(Angl.).
IVageiiknecht. Voiturier (Al-
lem.)*
"Wagner. Charron (Allem.).
YITagnière. Gagnerie, exploita-
tion agricole (oil).
Wahl. Rempart (flam.).
"Waloh. M. s. q. Welche.
Waloker. Foulon (Allem.).
YITalcknaer. Fauconnier (flam.\
YITald. lo Forêt (Allem.) ; 2of.da
vieux nom germ. Vald (régnant).
IValdemar. Vieux nom germ.
écrit ainsi dès 684 (chef-illustre).
Walder, Waldmann. YVald-
meier. Habitant de la forêt, maître
de forêt (Allem.).
IValdmQller. F. de WaHentOltr:
foulon (Allem.).
IValdor. F. de Valdor ou de Wali-
hom : cot de chasse (Allem.).
IValdteafel. Forêt du diable.
IValgener. F. de Valckenaer.
'Walker. Foulon (Allem.), mar-
cheur (Angl.).
IVall. Rempart (Allem.).
'Wallace. Gallois, du pays de
Galles (Angl.).
"Wap
"Wat
499
IVallart. F. da vieux nom germ.
Waîart (voyageur-aguerri), 819.
IValle. F. flamande de Valére.
VTaUer. Pèlerin (Allem.).
ITITallerand. M. s. q. Vallerand.
IVaUery, VraUès. IVaUet,
Wallin, "Wallois, Wallon. Yoy.
par VaU,
'Walmer. F. du vieux nom germ.
Walmar (voyageur^illOBtre).
'Walsoh. M. s. q. Welche.
'Walter. Vieux nom germ. écrit
tel dès 898. Il est l'abréviation de
Waldher (chef -auguste).
'Wambergue, "Wandenberg.
De la montagne (flam.).
'Wandel. F. allemande moderne
de Vandal (Vandale), selon FSrste-
mann.
"Wapler. Qui fait des armoiries
(Allem.).
"Waroollier. Bourrelier (oil).
"Ward. Gardien (Nord, Angl.,
Allem.).
Warôe, Warel. F. de Waret:
Jachère, friche (oil).
'Wargnier. M. s. q. Varnier.
"Warin. Gardien (Nord).
'Warlns, IVarluzel. !<> Louche
{loarîouque , oil) ; 2« f . du nom de
saint Ouarlux.
"Wamault, Wamauz. F. du
vieux nom germ. Wamald (défen-
lenr-ancien).
ITITanie. F. du vieux nom germ.
Varin.
Vl&mer. C'est, en Hollande, la
forme du nom de saint Werenfriduê,
mais ce doit être là l'exception.
C'est une forme déjà ancienne (on
trouve des Warner en 962) du vieux
nom germ. Warinher (défenseur-au-
g^ute), qui a fait ches nous Gamier.
IVamesson. !<> Fils de Wame ;
2o f . de Wameaton : rempart, forte-
resse (oil).
IVamet, "Wamier, IVamon,
IVarnot. Dér. de Wame hors War-
ni«r, qui est une forme de Warinher
(défenseur - auguste , défenseui* de
l'armée).
IVarocpiet, Waroquier. En
vieux français, on appelle Waro-
queau un gros bâton. £n picard et
en flamand, les warokes ou waro-
ques sont des mottes de terre sèche ;
mais Waroquier paraît plutôt signi-
fier Vhomme au gros hàtan.
'Warrant.'Warrô. !<> Qui garan-
tit, qui est garanti (oil) ; 2o forme de
Varantf Varé : bigarré, bariolé, ver-
dissant.
"Wartean, "Wartel. Dér. de
Wart : vert (oil).
IVaser, "Wasse. Eau {Waaser,
Allem. On prononce souvent sans
faire sentir l'e). Wasêe peut être
surtout une forme de Vasêe : vassal
(oil).
Vasset. Dér. de Weuêe (vassal).
vrateau, IVatal, TVatelet,
Watelin, IVatelle. Dér. de Was-
tel : gâteau (oil). Surnoms do pâtis-
siers. Voy. WatteUt.
VrBtéÛiw, Pâtissier (oil).
500
IKTat
V5^«l
'WUn. Fils de Wftltor, %fli se
dit Water en flamand.
'W^ftthlar, Watfter. F. dftW«a-
tbl«r, Wantier.
W^atin. F. de Wattia.
ITITatoa. Dér. de WaUr: to«iUer
(oil). Oa dit eneore wate poar ereM
en Lorraine.
'WtJfkm. È^emgdvi boH (flam.).
IVatrigant. Canal d*écoQlement
{wmiUrfond, flam.).
'Watrin. F. de Vantria.
Watringue. Côte conpée de ca-
naux de Qravellnes à Dankerqne
(Wattêringhê).
V7tBon. Fils de Watt (Angl.).
ITITatt. Abr. de Walter (Angl.).
IVattean. Voy. WatteUt.
ITITatt^led . ^RTattecamps.
Qftto-bicd, gâte-champs. Nom de dé-
vastateur.
'Wattelet. Petit gâtean. C'est on
nom du même g^nre que Wa»tel,
WoiUUer, Vatel , WaM^ VaieUt.
Rien qu'eu voyant leur nombre, on
sent cumbion la pâtisserie était en
honneur dans ces bons pays du
Nord. N*oubliou8 pas non plus Tar-
terotif qui représente le chausson
aux pommes de Picardie, et au sujet
duquel l'abbé Corbiet rappelle fort
â propos quatre vers du vieux poëte
Molluet :
Si viendront les filles dX>rchies
Qai ont mains et pattes noircies
De faire tarlerons dorés,
Walieleis et flancs mal arrés (débor-
[àuds).
Nous troavoiM ea ce genre toeagn»
Qastel, Gastelet, Gaatelier.
\7aUeli«r. Pâtissier (oU).
IVattevUto. N. d. 1. (donisiiie
du gué), Suisse.
IVattier. F. de Watier.
"WatUir. ^v de IToMsv: Uen dé-
sert (flam.). Cest notre Gaêt.
VlSiiàOïieat, IVauqoier, Wan-
thy. F. de Vancher, Vanquier, Van*
thy.
'Waathier. F. francisée de Wsl-
ther, qui a fait aussi Gauthier.
Wave. F. de Wavre: friche (oU).
"Webar. Tisserand (Allem.).
IVeoker. Veilleur de nuit (AU.).
"Webrel, TVehrle, vrehrlln.
Dér. de Wehr : enclos (Allem.).
WeAdamann. Veneur (AU.).
"Weil. N. d. l. (Wurtemberg). En
vieil allemand, ce nom paraît corres-
pondre à notre villa (village, do-
maine).
Weller. Hameau (Allem.).
Weill. wreiUer. F. de Veil et
Weiler.
Weingartner, IVeingertner.
Vigneron (Allem.).
VyeinacheBck.Tavemier (Ail. ).
Weinstock. Cep de vigne (Ali.).
IVeiagerber. Mégissier (AIL).
Weiss, VTeisse. Blanc (Allen.).
Wer
IVeiswald, "WeisTald, "Weis-
wieiler. Blanche forêt, blano ha-
meau.
TVeithe. Guy (Allem.).
"Wel. P. de WeU.
IVeloh, 'Welche. Jadis, on ap-
pelait ainsi outre-Rhin un Salsse,
un Français ou un Italien résidant
en Allemagne. L'Italie s'appelle
toujours Welêchland en Allemand.
Au propre, Welêch signifierait plu-
tôt Oauloiê, s'il en faut juger par
l'Angleterre, o& le pays de Galles
s'appelle Wale» et o& le Gallois
s'appelle Welah, On ne peut qu'être
frappé de cette coïncidence. Ajou-
tons que Welsoh (Allem.) algnUle
en même temps ^rany«,et que, au-
trefois, étrange se confondait aussi
chez nous avec le mot étranger,
IVelker. Foulon (Allem.).
IVels. Des fontaines (Angl.).
Welsch. F. ancienne de Wolcb.
Welter. F. de Traiter.
"Wendel. M. s. q. Wandel.
VTendelin. Dér. du vieux nom
germ. Wendel (Vandale). Il se ren-
contre dés le xie siècle.
"Wenizel, 'Wenzel. Venceslas
(Allem.).
"Werber. Burôleur (Allem.).
"Werdet. Verdâtre (oil).
W6rlé, Werlin. P. de Wehrle,
Wehrlin. Werle est aussi un n. d. 1.
(Allem.).
IVemer. F. de Warner.
VKTia
501
IVemet, IVemier. F. de Ver-
net, Vemier.
Wertheixn. Hameau de Wertb,
forme du vieux nom germ. Vird
(digne), selon FSrstemann.
l^ertheimer. De Wertheim.
IVery. F. du vieux nom germ.
Weric (guerrier- puissant).
'VSTess. F. de Welss.
West. Ouest (Angl., Allem. ,flam.).
IVesteroamp, Westermonn.
Champ de l'Ouest, homme de l'Ouest
(flam.).
Westphal. Westphalien (?).
TVetter. F. de Vetter.
IVetsel. lo F. allemande mo-
derne du vieux nom germ. Wezel
(orateur), 973 ; 2© fouine (flam.).
wretzteln. Pierre à aiguiser
(Allem.).
Wey. Gué (oU).
Weydemann, Weydxnanii.
Veneur (Allem.).
Weyder. Dér. de Weide : saule,
p&turage (Allem.).
"Weyl. F. de Weil.
Weyland. M. s. q. Wieland.
"Weyler. F. de Weiler.
Wliite. Blanc (Angl.).
IViart. Wiart et Wiard sont des
formes de Guyart et Guyard. Tous
quatre sont des augmentatifs de Gui
ou Guy, qui se dit, en latin Guido,
502
TVU
Vido, OuidtUf Vidux, indifférem-
ment. Maintenant que signifie au
Juste Guy, un des noms les plus ré-
pandus du moyen Age? IjOs étymo*
logistes diffèrent d'avis. Pour les
uns, il vient du celtique et veut
dire fort, ou courageux, ou guérit-
êeur. Au moyen âge, il est à remar-
quer que Quidon et Ghtion signifiaient
aussi guide. Mais la forme latine du
nom de saint Guy (Vida) ne peut
laisser aucun doute. C'est un vieux
nom germ. signifiant ample. On
trouve Vido au vi« siècle. Widart
dont Wiart, est l'abrégé, est de 803
au plus tard; Wiart voulait dire
aussi voile (oil), mais ce sens ne pa-
raît point probable.
IVichard, "Wicimer. F. de Yi-
chard, Vidmer.
Wieland. Vieux nom germ. écrit
tel au viii« siècle et dér. de la sou-
che Viola (eopulare, selon FSrste-
mann).
IViener. Viennois (AUem.).
"Wierre. Guerre (oil).
Wiese, IViesen, Wiesener.
Prairie, prairies, habitant des prai-
ries (Allem.).
IVilbrod. F. de Willebord.
TVild. lo Désert, sauvage (Angl.,
AUem.); 2o vieux nom germ. signi-
fiant de la forêt.
Wilfrid. Nom de saint et vieux
nom germ. (volonté-pacifique), ix«
siècle.
"Wilhelm.'Wilheliny.'Wilhem,
'Wilhemy. Wilhelm, écrit ainsi
dès 956, est la forme la plus répan-
due du vieux nom germ. Willihelm
(volonté-casque), qui date du viii»
siècle et qui a fait notre Guillaume.
Les autres noms sont des iormet de
Wilhelm. L'y final est Vi du génitif
d'une forme latine conservée jiu*
qu'à nous.
IVilke. F. flamande du nom de
saint Willeieue, forme latine du
vieux nom germ. Willie (volonté).
'WUkinson. FUa de VTilkin (fils
deWill ou Guillaume).
'VfriUaills. M. s. q. Williams.
VTiUaume, IVillaumez. "Wil-
laumme. F. francisée de Wilhehn.
De même ffelm (casque) a fait chez
nous heaume.
IVlUe. GUlea (oil). Relevé dans
un texte de 1378, ce qui donnerait i
douter de la forme latine (JSgidiiu)
attribuée par le Martyrologe à Gilles
qui serait bien plus naturellement
une forme du vieux nom germ. WiU
(volonté).
IVillem. Abr. de Wilhelm.
-WiUemet, 'WUlemin, Vaille-
mot. Dér. de Willem.
IViUems. Fitede WiUem (flam.).
WiUerme. F. méridionale de
Guillaume.
IVilUam, TVlUiams, TVilUam-
80n. Guillaume, fils de Guillaume
(Angl.).
'Williaume. F. de Willanme.
Wilmart, VTilmet, TVilmès.
IVilmot. IVilmotte. F. de Wil-
lemart, Willemet, Willaumez, Wil-
lemot. Wilmotte est Wilmot écrit se-
lon la prononciation anglaise.
IVilson. Abr. de Williamson.
Wol
VTinckelmaxm , VTinkel ,
Vrinkler. Dér. de Winkel : angle,
coin (AUem.), boutique (flam.).
Vrinter. Hiver (Allem.).
VTinzer. Vigneron (Allem.).
Wion.M. 8. q. Guion.Voy. Wiart,
"Wiriot. Dér. de Wiri. M. •. q.
Wery.
Wirth. Aubergiste (Allem.).
Wlse, Wiseman. Homme sage
(flam., Angl.). Voy. Wizemann.
Wisner. Abr. de Wie^ener.
Wishoffe, Wlssmuller. F. de
Weiêhof (ferme blanche), Wéia-
muller (blanc meunier) [?].
Wischer. Pdcheur (flam.).
Witasse. Eustache (oil).
Wlttmann. Abr. de Witzmann.
VTltzig. MTitzmaxm, Wlze-
mann. Ingénieux, spirituel (Ail.).
'Woellel. C'est le Lonvet alle-
mand.
VroUlez, vroiUot. F. de Ynil-
let, Vuillot.
Vroittegand. F. de Wattecamps.
"Wolvré. Dér. de VouAvre : fri-
che (oil).
'Wohlgemuth. Bonne humeur
(Allem.).
Wolbert. F. flamand de Valbert.
VTolf , VTolff , vrolfgang. Loup
(Allem.). Bn Hollande, c'est aussi
Wur
503
une forme du nom de saint Wolf-
ganÇj vieux nom germ. signifiant
laup-marehe.
Wolfsolm. Fils de Wolf.
Wolhardt. Abr. de Volfhart,
vieux nom germ. (loup-aguerri), 764.
VTolter. Walter (flam.).
Vrood. Forêt (Angl.).
VToodcook. Bécasse et, au figuré,
étourdi. O'est un nom qualifié «n-
fortunate (infortuné), par Lower.
Woodmann. Garde forestier.
Worms. Ville ancienne (palati-
nat du Rhin), appelée Vormatia ou
Vurmaeia dans les documents latins
du viix* siècle. Malgré la physiono-
mie allemande du nom, les érudits
d*outre-Rhin s'accordent à lui recon-
naître une origine celtique. Selon
ObermuUer, Wormatia vient des
deux mots féor-ma: lieu verdoyant,
pâturage (?). Les Anglais font venir
Worms de Worm (ver), mais c'est
d'autant moins vraisemblable que le
nom de Worm» est généralement
porté par les Israélites qui ont pris
surtout des noms de lieux.
Wormser. De Worms. N. d. 1.
>Vouillannet. Dér. de Vull-
lerme.
"Wuiet, Wuillaume, Wolllio-
menet. M. s. q.Yuillet, Vnillaume
et Vuilliaumin.
WuUI. Loup (flam.).
VTunsoh. Désir (Allem.).
Wtirmser. De Worms.
Wurtzel. Racine (Allem.).
504
Ton
Vrust. lo Désert {WwU, AU.);
80 déréglé.
Wuster. Dér. de Wust ou abr.
de Wurttér : chareutier (AUevi.).
1«ruy.vryart,lVybort,'Wyld.
F. de Quy, Ooyart, Yibert, Wild.
Wyts. Fils de Wyt, f. flamande
de Guy,
Xalll6. Sauté, sorti (oil).
Xaintes . XaintraUles. De
Saintes, de Saintrailles.
Xambeu. F. de Samhe: sureau
(oil).
Xandre. Abr. d'Alexandre. C'est
aussi un nom de saint , en latin
Candiàuif ce qui en fait une forme
inattendue du nom de saint Candide.
Xixoanet. F. de Siasotniiet, dér.
de Francis.
Xavier. Ce nom de saint vient
de Xavero, village de la Navarre es-
pagnole où naquit saint François,
qu'on appella Xavier-ponr le distin-
guer de ses homonymes.
Tan. l» F. béarnaise de Jeaa ; 2»
f. mftconnaise du nom de saint Eu-
gendtis.
Tapp. Petit chien (Angl.).
Yard, Tardin. F. de Jard, Jar-
din.
Ybert. F. d'Ibert (962), vieux
nom germ. inexpliqué. On sait que
bert veut dire renommé,
Tdoine. Savant, capable (oil).
Tdoux. F. du vieux nom germ.
Idulf. On sait que mI/ veut dire loup.
Tgouf. Nom germ. Fdrstemann,
qui l'a rencontré dés l'an 789, sous
la forme Igulf, déclare ne pouvoir
expliquer la racine Ig.
Ton. Nom de saint. Le Martyro-
loge ne donne pas sa forme latine.
On y voit une forme d'Yvon..
Yonc. F. de Young.
Toung. Jeune (Angl.).
Tt^sse. Eustacbe (oil).
Ttier. F. du nom de saint Ythier,
en latin Eleutherius : libre (grec).
Tung. Jeune (AUem.).
Yvelin, Yven. Dér. et forme
d'Yves.
Yvor. HiveVf en vieux français.
Surnom d'homme glacial ou glacé.
Yvemault, Yvomaux, Yver-
nel, Yvomès. On appelait ainsi les
champs semés en automne (oil), ce
qui est le sens le plus probaîïle. Li-
vernet, Livernaux, qui se rencon-
trent aussi, ont pu signifier parait-
aant en hiver, et qualifier certains
nomades, quand ils n'ont pas été des
noms de lieuaç.
2San
Zim
505
Yvert. F. d'Yver ou d'Ybert.
Yves. Nom de saint breton. Yves
se prononce Eozen daui. le pays de
Léon, Euzen et Jouenn (Cornou ail-
les), Ervoan (Tréguier), Eouan,
Ivennj Izoenn (Vanues), Owen (Gal-
les). Ou ne sait au Juste d'où vieut
na nom si répaudu. Catiieriuot le
croyait dérivé d'Eusebîus; M. Scott
y voit une forme de Jean. Avec
Zeuss, M. de Goston le fait veuir du
celticiue et lui donne le sens d'actif,
vigilant; il cite cjmme dérivés les
autres noms d'Even, Evain etEvau-
son. F9rstemann range de son côté
Ivo parmi les noms tu losques, mais
le regarde comme dérivé d'uue ra-
cine particulièrement obscure qu'il
n'explique pas. Yves se dit eu latin
Ivo, ce qui, régulièrement, devrait
faire Yvon.
Yvolet, Yvon, Yvonet, Yvon-
neau. Yvon est une forme d'Yves.
Les autres eu sont dérivés.
Yvoré, Yvorel, Yvoret. Blauc
comme l'ivoire (oil).
Yvrier. lo Abr. d'Yvoirier, ar-
tiste sculptant l'ivoire ; 2« dér.
d' Yvrer : enivrer.
Zabë. Elisabeth {Zabel, oil).
Zablot. Dér. de Zabelle, qui se
dit encore pour Isabelle en Berri fit
«n Lorraine.
Zacchè. Nom de saiut. Vient de
l'hébreu et sigulfle pur.
Zaccone. Paillasse («aceone,Ital.).
' Zacharie. Nom de saiut {mé-
moire du Seigneur, dont le Seigneur
se souvient)^ hébreu.
Zagut. lo Dér. de Zague : scie à
main (Centre); 2" f. de Sagut : sa-
vant (oc).
Zahn. Dent (AUem.).
Zam. F. de Sam: Samuel (Angl.).
Zang. Querelle {ZanJc, AUem.).
Zanger. Querelleur {Zankerj Al-
lem.).
Zangiacoml. Saint Jacques (Ita-
lie).
Zanl. 1« Jean, bouffon (Ital.) ;
2<'fuu (oil, Angl.).
Zegrre. F. flamande du nom de
saint €iger, vieux nom germ. signi-
âant victorieux- auguste.
Zell. Cellul«, hermitage (Allem.).
Nom de lieu.
Zeller. 1« F. do Zœller ; 2» dér.
de Zell; 3<' sommelier (AUem.), se-
lon M. de Coston.
Zenone, Zenoni. F. italienne
de Zenon, nom de saiut (vivant,
grec).
Zentner. Quintal (AUem.).
Ziegel. Tuile, brique (Allcm.).
Ziegler. Ziekler. Tuilier (AU.).
Zixnxner. Coustruction de bois,
cab ine (AUem.).
Zimmermann. Charpentier (Al-
lem.).
22
oO«
Ray
Zing. lo Cornet à bouquin, dent,
fourche {Zinkj AUem.); 2° forme de
Zingue, nom d'une sainte qui fut
princesse de Hongrie. Sa forme la-
tine est (qui le croirait ! ) |a même
que celle de Cunégonde {Chuni-
p»nda), vieux nom germ. signifiant
raet-com^aU
Zipfel. Queue (Allem.).
Zlppe. Petite grive (Allem.).
Zitter. Assis (flam.).
Zoè. Nom de sainte (vie, grec).
Zoegger. F. de 8âger: scieur
(Allem.).
Zoeller, Zoellner. Receveur,
percepteur (Allem.).
Rea
Zola. Gszon, et par extension,
terrain gazonné {Zolla, Ital.).
Zoppl, Zoppy .Boiteux (Ital.).
Zom. lo Colore (Allem.); i»
épine {Zorne, oil).
Zuber. Cuve (Allem.).
Zûrcher. Abr. de Zûricher: de
Zurich (Allem.).
Zorlinden. Prôs des tilleuls
(Allem.).
Zweif^l. Doute (Allem.).
ZvTloker. Exécuteur de Justice
(Allem.).
Z'willing. Jumeau (Allem.).
MOTS OUBLIES
Rairnler. F. du vieux nom germ.
Baginer, abr. de Raganhat (conseil-
auguste), yv siècle.
Raynouard. F. du vieux nom
germ. Bainward, abr. de Raffinward
(conseil-gardien).
Read. Rouge (Angl.), savant
(angl. mod.). M. Lower s'en tiMt
au sens le plus ancien.
AUX ÉRUDITS
Voug reconnaîtrez aisément les imperfections de ce li-
vre, mais vous connaissez également, par expérience, les
obstacles à surmonter et les efforts à tenter pour les vain-
cre. Seuls, vous pouvez vous rendre compte de la somme
de travail et de conscience dépensée ici soub une forme
aussi réduite que possible.
Notre œuvre a été plusieurs fois remise sur le chantier,
et continuellement corrigée ; elle appelle encore bien
d'autres corrections, c Celui qui ne fait rien, dit le pro-
verbe, est le seul qui soit sûr de ne jamais se tromper » ,
et, ce proverbe consolateur des faibles, j*ai hâte de révo-
quer au début. — Faut-il l'avouer ? La tâche m'a séduit
par ses impossibilités mêmes, et, placé entre ces deux
partis : « ne rien tenter ou me donner beaucoup de mal
pour n'être pas sans reproche », — j'avoue que le second
risque m'a moins encore effrayé que le premier.
A dire vrai, ce n'eût pas été trop d'une vie longue et bien
remplie pour aborder un tel sujet ; il eût fallu s'y mettre
à vingt ans, avec un jugement formé comme il l'est à cin-
quante, avec d'excellents glossaires qui manquent encore
et qui sont des outils indispensables. Il eût fallu surtout
dépouiller assez de textes anciens pour y puiser les exem-
ples des transformations successives de chaque nom.
Il vous suffira d'un coup d'œil sur l'indication de mes
sources pour savoir quels ont été mes instruments de tra-
vail. Avec la clef des abréviations à laquelle j'ai joint cer-
taines explications sur les termes employés le plus fréquem-
ment, vous serez vite au fait de la méthode suivie .
Vous trouverez ici un recueil beaucoup plus qu'un
choix d'interprétations. J'ai procédé par voie de conjec-
SOS AUX ÊRUDITS
turo ; toute mon initiative s'est bornée à échelonner mes
vraisemblances ('), et surtout à indiquer nettement le ter-
rain sur lequel je vais les chercher. Parmi ces conjectu-
rcî*, il en est d'improbables, mais il a suffi d'une confor-
mité de textes pour qu'elles ne soient pas négligées. Elles
prouveront du moins que j'ai reconnu le terrain, et elles
permettront de mieux juger après moi. Puis, rimprévu(*)
a tant de part dans la formation des noms qu'il vaut mieux
ne rien négliger.
Ou a jusqu'ici groupé scientifiquement les noms d'hom-
mes. Le pôlc-mêle d'un dictionnaire ne m'a pas effrayé,
parce qu'il m'a paru seul convenir à mon but ; je voulais
être rapidement et facilement consulté par ceux qui se
piquent le moins de philologie. Le public pressé d'aujour-
d'hui passe indifférent devant ce qu'il ne connaît point,
si on ne lui en facilite le rapide accès. J'ai déplus pris les
noms de ce Dictionnaire dans un annuaire connu à Paris.
Do cette façon, on ne peut me soupçonner d'inventer
ou de choisir pour les besoins de ma cause Puis, j'avais
ainsi l'avantage de donner une sorte de réduction propor-
tionnelle de tous les noms de France, Paris devant être
un peu considéré comme le rendez-vous des provinces.
La colonie étrangère y dépasse même la proportion cher-
chée, car c'est surtout dans les capitales qu'afflue l'élé-
ment exotique. Je n'ai pas cru néanmoins devoir la négli-
ger, sans me départir d'une grande prudence, car s'il est
facile de se tromper dans son propre pays, que ne risque-
t-on pas chez les voisins ?
(1) Quand, par exception, la deruièro conjecture me paraît devoir être
préféroe, je prends 8o;u de le dire.
(2) C'est ainsi que le nom do Xandre paraît assurémeat être le suffixe
d'Alexandre. C'est une abréviation aussi réguliôre que celle de Bonaven-
ture dans Venture, et cependant, si ou ne s'en tient pas là, si on consulte
le Martyrologe, on trouve uu saint Xandre, forme de Candre, qui est une
forme française de Candidus. Je prends cet exemple entre mille, afin de
démontrer combien il faut d'éclectisme et do patience dans l\ rechercha
de chaque nom.
AUX ÉRUOITS 509
Nous ne sommes plus au temps où Tétymologiste mar-
chait d*un pas délibéré, traduisant Belmont (beau mont)
par Montagne de Bellone, Molard (montagne) par homme
colossal. Les étymologies s'imposaient sans production de
textes, par la seule puissance de l'imagination.
Garnier, nom germanique, passait alors pour un com-
posé celtique de garn (sauterelle) et ier (prêtre), ce qui
permettait de traduire : ministre sacerdotal spécialement
chargé de chasser les sauterelles. De même, on recon-
naissait dans Genin ou Jenin (Jean) un autre nom cel-
tique signifiant reste d'enfants ou enfant restant. De
même, Vallier était le prêtre de la vallée {Vallis hiereus^l
— Je copie ces étrangetés dans un opuscule daté de 1849,
que je ne cite point, parce que ce n'est pas ici une oeuvre
de polémique.
Aujourd'hui, on sait chercher, on procède historique-
ment, mais les difficultés n'en sont pas moindres, et les
plus saines méthodes ne dissipent pas toujours l'incerti-
tude. Par exemple, la forme latine, qui est le guide néces-
saire des noms de lieux devenus noms d'homme, ne sau-
rait être reconnue à première vue dans la forme française.
Sans indication de provenance, on peut se tromper en
suivant la meilleure marche. C'est ainsi que Marmoutiers
signifie grand monastère {majus monasterium) s'il est tou-
rangeau, et monastère de Saint-Maur (Mauri monasterium)
s'il est alsacien. La forme latine elle-même ne peut faire
foi, en beaucoup de cas, que si elle est antérieure au
onzième siècle ; elle s'altère dès le sixième. M. Quicherat a
établi cette vérité désespérante dans un traité où sa critique
(qui ne saurait connaître de défaillance) dédaigne des
explications incertaines et déclare qu'on doit se borner
pour aujourd'hui à réunir les éléments de comparaison né-
cessaires, sans rien hasarder de plus. Nos érudits marchent
très-sagement dans cette voie limitée, pour ne citer que le
dernier travail paru en France, qui est celui de M. Ritter,
&10 AUX ÉRUDITS
professeur à T Université de Genève. Chose curieuse !
c'est aussi à un Suisse, Ott, médecin de Zurich, que nous
devons la première tentative de ce genre ; elle remonte à
1671, et il sufiit de la comparer à la dernière que nous
avons citée pour se rendre compte des progrès accomplis
par la philologie moderne. C'est à leur faveur que je me
risque sur Tarène périlleuse des étjmologies.
Si notre tentative peut être considérée comme nouvelle,
c'est moins par son objet que par ses proportions et par
le côté pratique de sa forme. Utiliser avec mesure les
travaux de ceux qui nous ont précédé, tâcher de les
faire apprécier par le public qui ne se pique pas d'érudi-
tion : voilà quelle est notre ambition unique.
Aussi avons-nous cherché à expliquer chaque nom
simplement et le moins scientifiquement possible. En pro-
fitant des études de nos devanciers, nous avons souvent
puisé dans leur opposition seule les éléments d'observa-
tions nouvelles, et nous avons, autant que possible, cher-
ché à tenir la balance égale entre les opinions exclusives
de ceux qui se laissaient emporter par le courant de leurs
connaissances spéciales. En dehors de cet essai de répar-
tition, on trouvera ici bien des noms expliqués pour la
première fois ; on en trouverait davantage encore si nous
avions voulu sortir des limites imposées par notre cadre.
Quand on veut vulgariser, on s'expose à deux risques
contraires : celui de paraître pédant au commun des cher-
cheurs, et celui de paraître insuffisant aux érudits.
Une telle crainte nous eût arrêté peut-être si nous n'a-
vions été encouragé par l'indulgence de nos premiers
lecteurs. A deux reprises nous avons traité le même sujet
dans des journaux populaires, et si leurs directeurs ont
cru ridée bonne, les abonnés leur ont donné raison par
une correspondance dont nous avons conservé avec soin
les mille témoignages.
Elle nous permettrait de prouver que le désir de con-
AUX ÉRUDIT8 511
naître Torigine de son nom est un besoin instinctif,
presque aussi impérieux chez le paysan et l'ouvrier que chez
rhomme du monde. Sans doute, l'expression de ce besoin
n'est pas toujours due à l'amour de la science, mais cette
science en devient par cela même plus connue, mieux goû-
tée, et c'est déjà quelque chose.
Aucune introduction historique ne figure en tête de ce
volume. On ne saurait asseoir des considérations généra-
les sur des cas particuliers dont la réunion est loin d*êtrc
opérée. Je me borne donc au dictionnaire. S'il est très-bref
dans sa forme, il a cependant nécessité de longues re-
cherches. Il est tel nom qui a coûté une journée de travail
pour arriver à une conclusion douteuse. Souvent, aussi,
j'ai été bien loin chercher ce qui se trouvait près de moi.
Ces mésaventures sont communes à tous les travailleurs.
Si on la veut solide , toute préparation est longue. —
Pour être traité comme je le comprends, un tel sujet exi-
gerait encore vingt années de labeur, et je conserve le
vif regret de n'avoir plus assez de temps devant moi pour
les lui consacrer.
Nancy, impr. Berger- Levraalt et C'«.
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